Je referme la porte tout en fixant sa silhouette qui s’éloigne dans le couloir. Je lui ai demandé de me laisser prendre une photo de ce petit papier avec mon gummiphone, histoire de pouvoir y réfléchir à tête reposée. En l’état, non, cela ne me dit rien mais si le Président a jugé bon de penser que mon opinion est digne d’intérêt, il est de mon devoir de lui prouver qu’il ne s’est pas trompé n’est-ce pas ?
A vrai dire, en ouvrant la porte je ne m’étais vraiment pas attendue à le trouver là, en pleine nuit, devant ma porte. J’avais aperçu en premier sa gorge, puis j’avais levé mon regard pour croiser ses yeux gris, comprenant que c’était bien Rufus Shinra qui se tenait là, juste devant ma porte.
Tout en y réfléchissant, j’allume la lampe de chevet et m’assieds sur ma jambe repliée tout en relisant le message inscrit sur ce papier via à l’écran de mon gummi. Qui a écrit cela ? Blake lui-même ? Il faudrait songer à confronter les écritures. Le papier est vieux, il date déjà de quelques années sans doute. Il semble avoir été manipulé quelques fois.
Je me refais la scène qui vient de se dérouler sous mes yeux. Je ne comprends pas moi-même pourquoi je semble avoir autant de mal à réaliser. Est-ce parce que je ne parviens pas à le comprendre ? Est-ce une autre facette de sa personnalité ou juste un coup du hasard ? Ma « soeur » n’était pas disponible alors il reste toujours… cette bonne vieille Arad.
Je secoue la tête et relis les mots. Puis je commence à chercher des photos de villes sur internet. Des villes sous la neige, des villes sous l’eau. Je vois passer des centaines de photos d’Atlantica, du roi Triton, de ses filles, puis d’autres encore sur Christmas Town, mais tout cela ne colle pas.
Je me remets subitement debout. Pourquoi n’ai-je été capable de lui dire autre chose que cela ? Que j’allais y réfléchir et que j’avais besoin d’une photo. Cela a sans l’ombre d’un doute écourté la conversation, il s’est excusé puis m’a souhaité bonne nuit avant de s’en aller. Quelle manque d’inspiration, Nina, vraiment. Je me mets à faire les cent pas, tout en pestant sur moi-même et en me pinçant les lèvres.
Après tout…Peut-être étais-je juste sous le coup du choc, peut-être qu’une autre idée m’avait traversé l’esprit en le voyant ainsi, en pleine nuit, devant ma porte alors que je ne portais qu’une simple chemise en guise d’habit. Peut-être ai-je visualisé quelques secondes ce qu’il arriverait s’il poussait la porte de façon à entrer, sans l’ombre d’une autorisation et que nos corps étaient assez proches pour sentir son coeur battre contre mon enveloppe humaine submergée par ses ténèbres. Peut-être, cela a instinctivement réveillé quelque chose en moi. Peut-être en ai-je été déstabilisée, rendue muette et si peu… éloquente. Parfois, je souhaiterais être celle qu'ils pensent tous ce que je suis : imperturbable. Je ne suis pas imperturbable. Une flamme jaune et luminescente croit et décroit au sein même de mes yeux.
Mais non, à le voir, ainsi, tout cela était parfaitement normal et dénué d’ambiguïté. Il n’avait pas semblé gêné le moins du monde et pourquoi l’aurait-il été ? Après tout, n’est-il pas évident qu’à ses yeux je suis simplement l’employée compétente prête à tout pour plaire à son employeur ? Là où Odile semble tout à fait l’intéresser différemment.
Alors oui, il semblerait que je doive me raccrocher à cette éternelle idée de me rendre utile à ses yeux, et qui sait peut-être un jour, me rendre carrément… indispensable ?
Je viens m’adosser à la porte et me laisse glisser jusqu’à me retrouver assise au sol. Sa fraicheur m’apaise. Mais quelle journée… Je peux … oui, je crois, que je sens encore l’odeur qu’il a déposée dans l’encadrement de ma porte, juste le peu de temps qu’a duré notre entrevue.
Il est pratiquement quatre heures du matin. Je fais différentes recherches sur les rêves qui se répètent, sur les villes et la pierre. Et puis, qu’est-on censé trouver sous cette pierre, et si ce n’était qu’un jeu d’enfant ? Mais dans ce cas-là, pourquoi Blake aurait-il gardé cela dans un endroit si spécifique ? Rien ne semble venir, si ce n’est les questions. Peut-être cela viendra-t-il demain, ou peut-être pas. Non. Il ne faut pas que je laisse Odile me doubler sur ce coup-là. Il est loin d’être improbable qu’il décide de lui en parler. Et je crois qu’elle a suffisamment attiré l’attention pour quelques jours. Alors, autant tenter de dormir. Sait-on jamais que la nuit m’éclaire sur le sujet ?
A vrai dire, en ouvrant la porte je ne m’étais vraiment pas attendue à le trouver là, en pleine nuit, devant ma porte. J’avais aperçu en premier sa gorge, puis j’avais levé mon regard pour croiser ses yeux gris, comprenant que c’était bien Rufus Shinra qui se tenait là, juste devant ma porte.
Tout en y réfléchissant, j’allume la lampe de chevet et m’assieds sur ma jambe repliée tout en relisant le message inscrit sur ce papier via à l’écran de mon gummi. Qui a écrit cela ? Blake lui-même ? Il faudrait songer à confronter les écritures. Le papier est vieux, il date déjà de quelques années sans doute. Il semble avoir été manipulé quelques fois.
Je me refais la scène qui vient de se dérouler sous mes yeux. Je ne comprends pas moi-même pourquoi je semble avoir autant de mal à réaliser. Est-ce parce que je ne parviens pas à le comprendre ? Est-ce une autre facette de sa personnalité ou juste un coup du hasard ? Ma « soeur » n’était pas disponible alors il reste toujours… cette bonne vieille Arad.
Je secoue la tête et relis les mots. Puis je commence à chercher des photos de villes sur internet. Des villes sous la neige, des villes sous l’eau. Je vois passer des centaines de photos d’Atlantica, du roi Triton, de ses filles, puis d’autres encore sur Christmas Town, mais tout cela ne colle pas.
Je me remets subitement debout. Pourquoi n’ai-je été capable de lui dire autre chose que cela ? Que j’allais y réfléchir et que j’avais besoin d’une photo. Cela a sans l’ombre d’un doute écourté la conversation, il s’est excusé puis m’a souhaité bonne nuit avant de s’en aller. Quelle manque d’inspiration, Nina, vraiment. Je me mets à faire les cent pas, tout en pestant sur moi-même et en me pinçant les lèvres.
Après tout…Peut-être étais-je juste sous le coup du choc, peut-être qu’une autre idée m’avait traversé l’esprit en le voyant ainsi, en pleine nuit, devant ma porte alors que je ne portais qu’une simple chemise en guise d’habit. Peut-être ai-je visualisé quelques secondes ce qu’il arriverait s’il poussait la porte de façon à entrer, sans l’ombre d’une autorisation et que nos corps étaient assez proches pour sentir son coeur battre contre mon enveloppe humaine submergée par ses ténèbres. Peut-être, cela a instinctivement réveillé quelque chose en moi. Peut-être en ai-je été déstabilisée, rendue muette et si peu… éloquente. Parfois, je souhaiterais être celle qu'ils pensent tous ce que je suis : imperturbable. Je ne suis pas imperturbable. Une flamme jaune et luminescente croit et décroit au sein même de mes yeux.
Mais non, à le voir, ainsi, tout cela était parfaitement normal et dénué d’ambiguïté. Il n’avait pas semblé gêné le moins du monde et pourquoi l’aurait-il été ? Après tout, n’est-il pas évident qu’à ses yeux je suis simplement l’employée compétente prête à tout pour plaire à son employeur ? Là où Odile semble tout à fait l’intéresser différemment.
Alors oui, il semblerait que je doive me raccrocher à cette éternelle idée de me rendre utile à ses yeux, et qui sait peut-être un jour, me rendre carrément… indispensable ?
Je viens m’adosser à la porte et me laisse glisser jusqu’à me retrouver assise au sol. Sa fraicheur m’apaise. Mais quelle journée… Je peux … oui, je crois, que je sens encore l’odeur qu’il a déposée dans l’encadrement de ma porte, juste le peu de temps qu’a duré notre entrevue.
Il est pratiquement quatre heures du matin. Je fais différentes recherches sur les rêves qui se répètent, sur les villes et la pierre. Et puis, qu’est-on censé trouver sous cette pierre, et si ce n’était qu’un jeu d’enfant ? Mais dans ce cas-là, pourquoi Blake aurait-il gardé cela dans un endroit si spécifique ? Rien ne semble venir, si ce n’est les questions. Peut-être cela viendra-t-il demain, ou peut-être pas. Non. Il ne faut pas que je laisse Odile me doubler sur ce coup-là. Il est loin d’être improbable qu’il décide de lui en parler. Et je crois qu’elle a suffisamment attiré l’attention pour quelques jours. Alors, autant tenter de dormir. Sait-on jamais que la nuit m’éclaire sur le sujet ?