On dirait que la situation s’est inversée. Là où elle s’occupait de soigner mes blessures il y a quelques jours. C’est à mon tour de veiller sur elle.
Odile est allongée, dans le divan, sa poitrine se soulève à intervalle régulier, elle soupire de temps à autre mais tout semble bien aller. Sans trop savoir quoi faire, je perds mes yeux autour de nous, puis j’aperçois son sac à terre, au pied même du canapé. J’imagine que la cassette est dedans.
Je me lève et le ramasse. Je regarde ladite cassette. Nul doute que nous n’avons pas ce qu’il faut ici pour la consulter. Je pourrais… prévenir Little Bro que je l’ai en ma possession, mais pourquoi se presser ? Après tout, nous l’avons payée assez chère n’est-ce pas ? En pensant cela, je fixe Odile. Qu’est ce qui a bien pu se passer pour que nous en arrivions là ? Tout a bien failli basculer.
Et encore, c’est loin d’être fini. Pavani va rapidement se rendre compte que la vidéo n’est pas la bonne et il en tirera des conclusions. Peut-être la journaliste sera alors la solution la plus probable, mais comment serait-elle rentrée alors ? Et comment l’homme aurait-il disparu d’un claquement de doigt ?
Je remets la cassette dans le sac et aperçois le gummiphone d’Odile. Un instant j’hésite puis… et puis tant pis. Je l’ouvre et , l’appareil photo étant la dernière application utilisée, je consulte les dernières photos qu’elle a faites. Ce sont des photos de papier, sans doute ce qui était contenu dans le coffre. Il faudra les imprimer et les inspecter. S’ils étaient dans le coffre-fort, c’est qu’il y a une raison. Voilà peut-être la raison pour laquelle elle s’est mise en retard. Tout aurait pu être très différent si…
-Qu’…qu’est-ce que tu fais ?
Je lève les yeux vers elle. Elle n’a pour ainsi dire pas bougé, si ce n’est ses yeux qui sont à présent ouverts. Ses bras se trouvent toujours le long de son corps, ses cernes sont marquées, il est évident qu’elle a été fortement affaiblie.
-Euh… rien.
-C’est mon gummiphone, non ?
Comment le sait-elle ?
-Ma coque est différente.
-Ah. Oui. Je ne savais pas quoi faire et… j’ai pensé à regarder les preuves que tu as récupérées là-bas.
-Hm.
Elle essaie de se relever légèrement mais son visage se contracte, sans doute la douleur que lui cause sa blessure.
-Qu’est-ce qui s’est passé?
Je souris tout en déviant mon regard. Je revois la scène, cela semble… surréaliste.
-Crois-le ou non mais tu t’es fait opérer par… Rufus Shinra en personne.
Elle se mord la lèvre, puis sourit un instant, juste avant de grimacer à nouveau.
-C’est vrai ?
-Oui.
-Qu’est-ce qu’il a dit ?
-Je crois que… qu’il n’était pas très content de comment les choses se sont passées. Puis il m’a plus ou moins traitée de sans-coeur.
Je fais un signe de tête en direction de sa blessure.
-Qu’est-ce qui s’est passé d’ailleurs ?
Elle rabat sa tête sur son coussin et tourne son visage vers le dossier du divan, comme si elle avait honte.
-J’ai dû improviser. J’avais fini de tout remettre en place et… il est entré juste à ce moment.
-Ok, ensuite ?
-Je ne voulais pas qu’il fasse de bruit, alors… avec mes pouvoirs je l’ai obligé à se diriger dans un portail. Peu importait l’endroit, tout plutôt que là.
-Et où avez-vous atterri ?
-Sur une petite ile dans les Caraïbes. Il a profité de cet instant pour reprendre suffisamment le contrôle sur lui et tirer sur moi…Je… j’ai dû le…
-Oui, le tuer, tu m’as dit. Comment as-tu fait ?
-Je… je ne préfère pas en parler.
Sa lèvre inférieure tremble, elle semble… terrorisée. Il faut pourtant que je m’assure qu’il ne reste aucune trace de son intrusion dans le bureau de Pavani.
-Il faut que je sache si je dois faire le ménage derrière toi.
-J’ai du le forcer à se noyer, tu es contente ?
Elle avait répondu avec une certaine agressivité. Non, je n’étais pas contente, mais elle avait fait ce qu’elle devait. Elle n’avait pas encore assez tué pour l’accepter, c’est tout. Mais cela viendrait, avec le temps.
-Evidemment j’ai dû mentir auprès du Président. J’ai improvisé.
-Qu’est-ce que tu lui as dit ?
-J’ai fait diversion en parlant de la raison pour laquelle personne n’a entendu le tir mais…
-Mais ?
-Il se peut tout à fait que demain il demande plus d’explications. Par exemple… comment nous avons fait pour faire disparaître l’homme qui t’a vu en train de fouiller les affaires de son patron.
Elle lève les yeux au ciel, visiblement elle n’a pas plus d’idée que moi.
-Comment te sens-tu ?
-Ca va, je crois.
Je tape mes deux mains sur mes cuisses et me lève.
-Très bien. Si tu n’y vois pas d’objection… je vais certainement monter. Repose-toi. S’il y a la moindre chose…. Appelle moi.
Je dépose le gummiphone près d’elle et me mets en marche vers l’étage.
Odile est allongée, dans le divan, sa poitrine se soulève à intervalle régulier, elle soupire de temps à autre mais tout semble bien aller. Sans trop savoir quoi faire, je perds mes yeux autour de nous, puis j’aperçois son sac à terre, au pied même du canapé. J’imagine que la cassette est dedans.
Je me lève et le ramasse. Je regarde ladite cassette. Nul doute que nous n’avons pas ce qu’il faut ici pour la consulter. Je pourrais… prévenir Little Bro que je l’ai en ma possession, mais pourquoi se presser ? Après tout, nous l’avons payée assez chère n’est-ce pas ? En pensant cela, je fixe Odile. Qu’est ce qui a bien pu se passer pour que nous en arrivions là ? Tout a bien failli basculer.
Et encore, c’est loin d’être fini. Pavani va rapidement se rendre compte que la vidéo n’est pas la bonne et il en tirera des conclusions. Peut-être la journaliste sera alors la solution la plus probable, mais comment serait-elle rentrée alors ? Et comment l’homme aurait-il disparu d’un claquement de doigt ?
Je remets la cassette dans le sac et aperçois le gummiphone d’Odile. Un instant j’hésite puis… et puis tant pis. Je l’ouvre et , l’appareil photo étant la dernière application utilisée, je consulte les dernières photos qu’elle a faites. Ce sont des photos de papier, sans doute ce qui était contenu dans le coffre. Il faudra les imprimer et les inspecter. S’ils étaient dans le coffre-fort, c’est qu’il y a une raison. Voilà peut-être la raison pour laquelle elle s’est mise en retard. Tout aurait pu être très différent si…
-Qu’…qu’est-ce que tu fais ?
Je lève les yeux vers elle. Elle n’a pour ainsi dire pas bougé, si ce n’est ses yeux qui sont à présent ouverts. Ses bras se trouvent toujours le long de son corps, ses cernes sont marquées, il est évident qu’elle a été fortement affaiblie.
-Euh… rien.
-C’est mon gummiphone, non ?
Comment le sait-elle ?
-Ma coque est différente.
-Ah. Oui. Je ne savais pas quoi faire et… j’ai pensé à regarder les preuves que tu as récupérées là-bas.
-Hm.
Elle essaie de se relever légèrement mais son visage se contracte, sans doute la douleur que lui cause sa blessure.
-Qu’est-ce qui s’est passé?
Je souris tout en déviant mon regard. Je revois la scène, cela semble… surréaliste.
-Crois-le ou non mais tu t’es fait opérer par… Rufus Shinra en personne.
Elle se mord la lèvre, puis sourit un instant, juste avant de grimacer à nouveau.
-C’est vrai ?
-Oui.
-Qu’est-ce qu’il a dit ?
-Je crois que… qu’il n’était pas très content de comment les choses se sont passées. Puis il m’a plus ou moins traitée de sans-coeur.
Je fais un signe de tête en direction de sa blessure.
-Qu’est-ce qui s’est passé d’ailleurs ?
Elle rabat sa tête sur son coussin et tourne son visage vers le dossier du divan, comme si elle avait honte.
-J’ai dû improviser. J’avais fini de tout remettre en place et… il est entré juste à ce moment.
-Ok, ensuite ?
-Je ne voulais pas qu’il fasse de bruit, alors… avec mes pouvoirs je l’ai obligé à se diriger dans un portail. Peu importait l’endroit, tout plutôt que là.
-Et où avez-vous atterri ?
-Sur une petite ile dans les Caraïbes. Il a profité de cet instant pour reprendre suffisamment le contrôle sur lui et tirer sur moi…Je… j’ai dû le…
-Oui, le tuer, tu m’as dit. Comment as-tu fait ?
-Je… je ne préfère pas en parler.
Sa lèvre inférieure tremble, elle semble… terrorisée. Il faut pourtant que je m’assure qu’il ne reste aucune trace de son intrusion dans le bureau de Pavani.
-Il faut que je sache si je dois faire le ménage derrière toi.
-J’ai du le forcer à se noyer, tu es contente ?
Elle avait répondu avec une certaine agressivité. Non, je n’étais pas contente, mais elle avait fait ce qu’elle devait. Elle n’avait pas encore assez tué pour l’accepter, c’est tout. Mais cela viendrait, avec le temps.
-Evidemment j’ai dû mentir auprès du Président. J’ai improvisé.
-Qu’est-ce que tu lui as dit ?
-J’ai fait diversion en parlant de la raison pour laquelle personne n’a entendu le tir mais…
-Mais ?
-Il se peut tout à fait que demain il demande plus d’explications. Par exemple… comment nous avons fait pour faire disparaître l’homme qui t’a vu en train de fouiller les affaires de son patron.
Elle lève les yeux au ciel, visiblement elle n’a pas plus d’idée que moi.
-Comment te sens-tu ?
-Ca va, je crois.
Je tape mes deux mains sur mes cuisses et me lève.
-Très bien. Si tu n’y vois pas d’objection… je vais certainement monter. Repose-toi. S’il y a la moindre chose…. Appelle moi.
Je dépose le gummiphone près d’elle et me mets en marche vers l’étage.