-Alors, qu’est-ce que c’est ?
Habillées de deux-pièces, elles s’étaient allongées sur des transats à l’ombre du parasol. Odile regardait de temps à autre vers l’intérieur de la maison, tandis que Nina inspectait son gummi à chaque vibration. Elle soupira une fois de plus.
-C’est pas elle. C’est juste gumminow.
-Bon sang, ce serait bien qu’elle se dépêche de te dire de quoi il s’agit.
Elle comptait bien s’en occuper dès ce soir. Elle ne voulait pas laisser traîner les choses. C’était encore le début de l’après-midi mais il leur faudrait sans doute un peu de temps pour élaborer un plan.
Reno passa nonchalamment devant leurs yeux masqués par d’épaisses lunettes de soleil, elles le regardèrent faire toutes les deux. Où allait-il en fait ? Qu’y avait-il à l’autre bout du jardin ? Pour l’heure il ne pouvait pas se permettre d’être en tenue aussi légère qu’elles, mais ses habits laissaient entrevoir tout son… potentiel. Musclé juste assez, mais pas trop.
-Il est pas mal, non ?
-Hein, quoi ?
Nina la regardait perplexe. En réponse, le simili émit un gémissement de plainte.
-Bah, le turk, tiens.
-Quoi, lui ?
Nina avait parlé un peu trop fort, montrant du doigt l’intéressé, sans l’ombre d’une once de discrétion. Odile fit de grands gestes et la houspilla pour l’inciter à se taire. Mais le turk avait entendu, il se retourna vers elles, sourit en coin puis poursuivit sa marche.
-Je croyais que tu regardais plutôt… enfin, qu’on avait les mêmes goûts.
-Oui, évidemment, mais…
Elle arbora un petit sourire satisfait.
-Il n’est pas mal non plus.
Elle se pencha vers sa « soeur ».
-Et toi, il ne t’intéresserait pas ?
Nina baissa ses lunettes sur son nez, l’air incrédule.
-Tu n’es pas sérieuse, là ?
-Bah…si.
-Mais que veux-tu que je foute avec un turk ? Je ne prendrai pas tes restes, Odile.
-Rah.
Elle se rallongea totalement sur son dossier, en croisant les bras. Evidemment que le sans-coeur de service de la Shinra ne se contenterait pas de ce lot de consolation. Joli lot, ceci dit.
Le gummi vibra à nouveau.
-Ah, c’est elle.
-Génial ! Alors ?
-C’est une cassette, vraisemblablement une bande vidéo, d’après ce que je comprends sur la photo exemple. Elle nous dit qu’il faut la remplacer par quelque chose de très similaire. Elle nous recommande de trouver une cassette semblable et d’écrire de la même façon. Sinon ce sera trop visible et Pavani s’en apercevra rapidement.
-Bizarre. Comment sait-elle à quoi ressemble la cassette ? J’imagine que c’est son contenu qui l’intéresse et qui lui pose problème.
-Assez d’accord. Ça cache quelque chose de louche. Et elle nous demande de ne pas la consulter.
-La bonne nouvelle c’est qu’on a pas le matériel pour la regarder. La mauvaise c’est que… où est-ce qu’on trouve ce genre de cassette maintenant ?
-Un antiquaire peut-être. Ou un vieux vidéo club.
-L’idéal, ce serait d’y aller deux fois. Pour voir exactement à quoi cela ressemble et acheter la même…
-Trop risqué. Une fois c’est déjà bien assez périlleux comme ça. Non, il faudra faire la meilleure imitation possible avec le temps que tu auras. Il y a peu de chance qu’il vérifie l’aspect de cette chose sur les quelques jours qui nous restent à travailler pour lui.
Nina s’allongea sur le ventre, croisant ses mains sous son menton.
-Admettons qu’on trouve quelque chose qui ressemble à ladite cassette. Comment comptes-tu procéder pour entrer dans le bureau ?
Elle regarda autour d’elle pour être sûre de ne pas être entendue.
-Comme toi, mais en plus douée, portail.
-Très bien, la caméra ?
-J’envoie une décharge dans la caméra, la rendant hors-service.
-Comment fais-tu en sorte que les hommes de Pavani ne viennent pas immédiatement vérifier la pièce ?
Elle réfléchit quelques instants. Il fallait quelque chose qui ne soit pas trop soupçonnable.
-Pourquoi ne pas carrément créer une coupure de courant ? J’envoie une décharge suffisamment forte pour que le système se mette en sécurité.
-Sur tout l’étage ? Tu crois en être capable ?
-Où se trouve le panneau électrique ?
-Certainement en bas, je n’ai rien vu qui y ressemble sur ce niveau.
-Très bien, donc, j’initie une coupure de courant, je grille carrément les circuits de la caméra du bureau, ils feront le rapprochement entre les deux incidents. Du coup la voie est libre pour au moins quelques minutes. Comment puis-je accéder au contenu du coffre ?
-Il faut une clé. Assez petite d’après ce que j’ai pu voir.
-Où la cache-t-il ?
-Ca peut être dans sa chambre ou…
-Ou ?
-Carrément sur lui ? J’ai cru voir une chaine autour de son cou. Ça peut être un bijou mais je pencherais pour ça.
-Merde…
-Ouais, tu l’as dit.
Elles restèrent là, silencieuses pour quelques minutes.
-S’il y a une coupure de courant, je pense pouvoir lui dérober dans le noir sans me faire remarquer, avec le monde et le fouillis qui règnera à ce moment-là.
-Tu es sérieuse ? Il va falloir que tu le touches.
-Crois-moi, j’ai fait des trucs… plus dégoutants.
-Eurgh… Très bien ! Donc, j’initie la panne de courant depuis l’arrière cuisine, j’attends que tu me rapportes la clé, je prends un portail pour le bureau, je mets la caméra hs, j’ouvre le coffre, je récupère la cassette.
-Tu la remplaces par une autre cassette sur laquelle tu imites les inscriptions.
-Très bien.
-Puis tu reviens, tu me rends la clé.
-Comment la remets-tu en place ?
-Je ne pense pas que tu reviendras avant la fin de la panne. Tant pis, on la laissera à terre dans sa chambre.
-Ouf…
-Ouais, il y a beaucoup de si, puis…. D’incertitudes et d’événements troublants qui, mis à côté les uns des autres…
-pourraient lui indiquer que quelque chose se trame.
-Est-ce qu’on a le choix ?
-Ouais, on envoie balader Little Bro.
Nina secoue la tête.
-Non, plus j’avance et plus je me dis qu’on ne peut pas passer à côté d’une aide pareille. Puis, cette histoire de bande vidéo m’intrigue. Il nous faut des arguments contre Pavani.
-Quoi ? Tu vas laisser ce truc mettre notre, ta, mission en péril ?
-Tu peux toujours te désister et me laisser faire.
-Hors de question.
Et puis quoi encore ? Elle avait assuré devant le Président être la personne la plus indiquée pour s’en charger.
Habillées de deux-pièces, elles s’étaient allongées sur des transats à l’ombre du parasol. Odile regardait de temps à autre vers l’intérieur de la maison, tandis que Nina inspectait son gummi à chaque vibration. Elle soupira une fois de plus.
-C’est pas elle. C’est juste gumminow.
-Bon sang, ce serait bien qu’elle se dépêche de te dire de quoi il s’agit.
Elle comptait bien s’en occuper dès ce soir. Elle ne voulait pas laisser traîner les choses. C’était encore le début de l’après-midi mais il leur faudrait sans doute un peu de temps pour élaborer un plan.
Reno passa nonchalamment devant leurs yeux masqués par d’épaisses lunettes de soleil, elles le regardèrent faire toutes les deux. Où allait-il en fait ? Qu’y avait-il à l’autre bout du jardin ? Pour l’heure il ne pouvait pas se permettre d’être en tenue aussi légère qu’elles, mais ses habits laissaient entrevoir tout son… potentiel. Musclé juste assez, mais pas trop.
-Il est pas mal, non ?
-Hein, quoi ?
Nina la regardait perplexe. En réponse, le simili émit un gémissement de plainte.
-Bah, le turk, tiens.
-Quoi, lui ?
Nina avait parlé un peu trop fort, montrant du doigt l’intéressé, sans l’ombre d’une once de discrétion. Odile fit de grands gestes et la houspilla pour l’inciter à se taire. Mais le turk avait entendu, il se retourna vers elles, sourit en coin puis poursuivit sa marche.
-Je croyais que tu regardais plutôt… enfin, qu’on avait les mêmes goûts.
-Oui, évidemment, mais…
Elle arbora un petit sourire satisfait.
-Il n’est pas mal non plus.
Elle se pencha vers sa « soeur ».
-Et toi, il ne t’intéresserait pas ?
Nina baissa ses lunettes sur son nez, l’air incrédule.
-Tu n’es pas sérieuse, là ?
-Bah…si.
-Mais que veux-tu que je foute avec un turk ? Je ne prendrai pas tes restes, Odile.
-Rah.
Elle se rallongea totalement sur son dossier, en croisant les bras. Evidemment que le sans-coeur de service de la Shinra ne se contenterait pas de ce lot de consolation. Joli lot, ceci dit.
Le gummi vibra à nouveau.
-Ah, c’est elle.
-Génial ! Alors ?
-C’est une cassette, vraisemblablement une bande vidéo, d’après ce que je comprends sur la photo exemple. Elle nous dit qu’il faut la remplacer par quelque chose de très similaire. Elle nous recommande de trouver une cassette semblable et d’écrire de la même façon. Sinon ce sera trop visible et Pavani s’en apercevra rapidement.
-Bizarre. Comment sait-elle à quoi ressemble la cassette ? J’imagine que c’est son contenu qui l’intéresse et qui lui pose problème.
-Assez d’accord. Ça cache quelque chose de louche. Et elle nous demande de ne pas la consulter.
-La bonne nouvelle c’est qu’on a pas le matériel pour la regarder. La mauvaise c’est que… où est-ce qu’on trouve ce genre de cassette maintenant ?
-Un antiquaire peut-être. Ou un vieux vidéo club.
-L’idéal, ce serait d’y aller deux fois. Pour voir exactement à quoi cela ressemble et acheter la même…
-Trop risqué. Une fois c’est déjà bien assez périlleux comme ça. Non, il faudra faire la meilleure imitation possible avec le temps que tu auras. Il y a peu de chance qu’il vérifie l’aspect de cette chose sur les quelques jours qui nous restent à travailler pour lui.
Nina s’allongea sur le ventre, croisant ses mains sous son menton.
-Admettons qu’on trouve quelque chose qui ressemble à ladite cassette. Comment comptes-tu procéder pour entrer dans le bureau ?
Elle regarda autour d’elle pour être sûre de ne pas être entendue.
-Comme toi, mais en plus douée, portail.
-Très bien, la caméra ?
-J’envoie une décharge dans la caméra, la rendant hors-service.
-Comment fais-tu en sorte que les hommes de Pavani ne viennent pas immédiatement vérifier la pièce ?
Elle réfléchit quelques instants. Il fallait quelque chose qui ne soit pas trop soupçonnable.
-Pourquoi ne pas carrément créer une coupure de courant ? J’envoie une décharge suffisamment forte pour que le système se mette en sécurité.
-Sur tout l’étage ? Tu crois en être capable ?
-Où se trouve le panneau électrique ?
-Certainement en bas, je n’ai rien vu qui y ressemble sur ce niveau.
-Très bien, donc, j’initie une coupure de courant, je grille carrément les circuits de la caméra du bureau, ils feront le rapprochement entre les deux incidents. Du coup la voie est libre pour au moins quelques minutes. Comment puis-je accéder au contenu du coffre ?
-Il faut une clé. Assez petite d’après ce que j’ai pu voir.
-Où la cache-t-il ?
-Ca peut être dans sa chambre ou…
-Ou ?
-Carrément sur lui ? J’ai cru voir une chaine autour de son cou. Ça peut être un bijou mais je pencherais pour ça.
-Merde…
-Ouais, tu l’as dit.
Elles restèrent là, silencieuses pour quelques minutes.
-S’il y a une coupure de courant, je pense pouvoir lui dérober dans le noir sans me faire remarquer, avec le monde et le fouillis qui règnera à ce moment-là.
-Tu es sérieuse ? Il va falloir que tu le touches.
-Crois-moi, j’ai fait des trucs… plus dégoutants.
-Eurgh… Très bien ! Donc, j’initie la panne de courant depuis l’arrière cuisine, j’attends que tu me rapportes la clé, je prends un portail pour le bureau, je mets la caméra hs, j’ouvre le coffre, je récupère la cassette.
-Tu la remplaces par une autre cassette sur laquelle tu imites les inscriptions.
-Très bien.
-Puis tu reviens, tu me rends la clé.
-Comment la remets-tu en place ?
-Je ne pense pas que tu reviendras avant la fin de la panne. Tant pis, on la laissera à terre dans sa chambre.
-Ouf…
-Ouais, il y a beaucoup de si, puis…. D’incertitudes et d’événements troublants qui, mis à côté les uns des autres…
-pourraient lui indiquer que quelque chose se trame.
-Est-ce qu’on a le choix ?
-Ouais, on envoie balader Little Bro.
Nina secoue la tête.
-Non, plus j’avance et plus je me dis qu’on ne peut pas passer à côté d’une aide pareille. Puis, cette histoire de bande vidéo m’intrigue. Il nous faut des arguments contre Pavani.
-Quoi ? Tu vas laisser ce truc mettre notre, ta, mission en péril ?
-Tu peux toujours te désister et me laisser faire.
-Hors de question.
Et puis quoi encore ? Elle avait assuré devant le Président être la personne la plus indiquée pour s’en charger.