" Une-deux ! Une-deux ! "
Nazik se promene, serein et curieux, paisible... jusqu'à ce que le gazon se mette à parler !
" GO-GO-GO ! "
A plat ventre dans la terre, et tout vert, ils sont rendus quasiment invisible dans les herbes hautes. C'est d'abords un câble jaune et vert qu'on remarque sortir du sol. D'instinct, ça se sent, vif pareil à un serpent et tout menaçant mais trop raide pour en être. L'instant d'après, en face de lui, la figurine aperçoit trois soldats qui se relèvent en tirant l'épais fil électrique. Brusque, Nazik regarde dérrière lui et en voit trois autres, tout pareil, qui font la même chose. Pris de court, du gazon jusqu'à son poitrail de plastique, le coalisé sent le câble s'enlacer autour de l'articulation qui lui sert de cheville. Trois petits soldats de plus, hauts perchés sur une branche. Après des saluts millitaires affirmatifs brefs, ils se jettent de leurs perchoirs mais s'accroche à un câble et, par effet de poulie, le coalisé sent avec un air frustré le piège qui se referme sur lui. Rendu raide, encore plus, et la tête en bas surtout, il s'agite quelques instants dans la confusion avant de se laisser pendre et d'attendre, un peu bêtement, l'air hagard. L'herbe s'agite encore mais ses remous sont coordonnés et se répondent les uns les autres dans un charabia millitaire incompréhensible. Curieux, le captif tâche de décortiquer avec minutie les actions de ces étranges petits soldats.
Ils grimpent, les pieds liés par leurs socles, le long de l'arbre avec une agilité déconcertante. D'autres s'extirpent des branchages sur des tyrolienne faite d'une corde à linge effiloché grâce à des cure-dents.
En bas, un camion - lui aussi vert- se dessine en train de manœuvrer à toute vitesse et effrénée ! Et le véhicule est rempli de cubes de légos que des petits soldats en file indienne s'empressent de manutentionner à l'égyptienne. Au-dessus du gazon, posté sur un monticule de terre, se dessine un soldat à la voix forte qui beugle dans un charabia millitaire incompréhensible.
" TANGO-CHARLIE GO-GO ALPHA UNE DEUX ! "
Nazik arque un sourcil, ce qui masque un instant l'émerveillement de son visage renversé... est-ce que ça veut seulement dire quelque chose... ?
" On se bouge bandes de larves ! ET PLUS VITE QUE CA ! "
Ah ! Il se permet un sourire... ça, au moins, il a compris ! Et soudain, en un instant, les petits soldats organisés comme des fourmis ont établis tout un avant-poste. Des couverts ont été construis en légos, des tourelles jouets ont été postés et... jusqu'à un nerf, scotché à une petite voiture, est présente sur place. Un système complèxe de scotch et d'élastique permet à une cohorte de faire feux malgré la taille gigantesque de la machine.
" Quelle formida... " Sans attendre, le pistolet nerf est braqué en direction de Nazik pour faire feu et l'interrompre ! " ...aïe ! " Le bout de plastique, bien qu'en mousse, est suffisement ample et lourd pour un beau petit choc. Malgré tout, plus de peur que de mal, c'est surtout son égo qui souffre du tir et laisse avec une mine boudeuse. On lit une incompréhension sincère sur son visage et, l'instant d'après, la surprise.
Un petit soldat vert descend le long du fil électrique à bout de bras. Bien que son visage manque de détail, sa détermination est certaine et se lit, de manière limpide, une face de soldat vétéran endurci. Rien que ça !
" Silence prisonnier ! C'est moi qui pose les questions ici. "
" C'est pas la peine d'être si... "
Le soldat fait un signe de commando avec un bras et, immédiatement, le coalisé se fait percuter par un second projectile. Désormais furieux, il se mûre dans l'expression boudeuse d'un enfant puni et frustré mais impuissant. De longues secondes se passent et, malgré un vertige naissant, le jeune homme garde suffisement de manière pour croiser les bras en détournant la tête.
Il... il boude, en effet.
" Il n'y a aucun jouet comme toi au magasin et nos éclaireurs n'ont jamais vu de figurine dans ton genre. Tu viens de sortir ? "
" Je ne viens pas du monde du jouet. "
" C'est la lumière qui t'envoit ?! "
" Est-ce que j'ai une tête à être envoyé par la lumière... ? "
Pas peu fier de faire l'esprit, cela ne plait pas au soldat qui, en guise de mécontentement, refait ses signes de forces spéciales commandos et un troisième projectile vient percuter l'insolent ! Et cette fois, celui-ci décroise les bras, n'affiche plus que expression d'une figurine à demi-assommé.
" Négatif. Qui t'envoit et dans quel but ? "
Un enfant, innocent, passe par-là... pauvre de lui, bien ignorant aussi. Des légions de mécanismes et causes à effets viennent l'assaillir de toute part. Le ballet des petits soldats, aussi organisé qu'une fourmilière, se déploie avec la vivacité et la cruauté d'une ruche. L'arbre doit être un chêne puisqu'il pleut soudain des glands lorsqu'une armée scie ces derniers à l'aide de petits bouts de métaux tranchants. Le nerf tire en rafales et, dans sa fuite, le pauvre môme pleure de terreur. Malgré son hébètement, Nazik observe avec un oeil sadique la puissance déployée par les petits soldats verts... même comparé à la figurine qu'il est, ils ont des tailles de gnomes.
Pourtant, ni une ni une-deux, ils ont vaincus un véritable géant et... sans un effort, tout cela ne parait qu'une manœuvre millitaire standard.
" Chapeau bas. "
" Répond à la question, fillette ! "
" La Coalition Noire m'envoit et notre but, c'est de nuire aux forces de la Lumière. "
Après mûre réflèxion, le général... sans doute... se remet à faire ces signes de commandos. Ce qui suffit à faire naitre une panique folle chez Nazik ! Au lieu de se faire tirer, il chute soudain à terre qui se tasse sou poids. Ca n'amortit sa chute que trop peu et il se relève, péniblement, avec la gestuelle d'un vieillard torturé par ses rhumatismes. Toujours cerné, et toujours encerclé, le coalisé soupire en écarquillant les yeux.
Bien que ça n'en ait pas l'air, c'est suffisement fou comme situation pour l'émerveiller... au point de lui faire retrouver une âme d'enfant... ?
" L'ennemi de mon ennemi est mon ami. " Bien content, Nazik s'apprête à répondre. " 0642380125. "
" Plait-il... ? "
" C'est notre numéro de gummiphone. "
" Vous avez un gummiphone ?! "
Ils ont réussi à en voler un... ? A un adulte... ou, au moins, à un adolescent... ? L'appareil doit être gigantesque, grand comme un semi-remorque pour eux ! Le coalisé regarde autour de lui et sourit, se moque de lui-même avec admiration, bien évidement qu'ils sont capable d'en dérober un. S'il devait avoir une armée de sans-cœur, Nazik l'a rêverait aussi bien rodé que cette armée de petits soldats verts.
Lorsque le général enchaine, le coalisé manque de s'étouffer.
" Nous en avons quatre au total et avons établis des C.C.R.L.D.M avec. "
" Des quoi... ? "
" Des Centres de Communications Radios Longues Distances Mobiles. "
" O... okay... " Le coalisé bredouille tant tout cela lui parait incroyable. Les petits soldats ne rigolent pas. " Redis-moi le numéro ? "
Mar 20 Avr 2021 - 23:41Nazik se promene, serein et curieux, paisible... jusqu'à ce que le gazon se mette à parler !
" GO-GO-GO ! "
A plat ventre dans la terre, et tout vert, ils sont rendus quasiment invisible dans les herbes hautes. C'est d'abords un câble jaune et vert qu'on remarque sortir du sol. D'instinct, ça se sent, vif pareil à un serpent et tout menaçant mais trop raide pour en être. L'instant d'après, en face de lui, la figurine aperçoit trois soldats qui se relèvent en tirant l'épais fil électrique. Brusque, Nazik regarde dérrière lui et en voit trois autres, tout pareil, qui font la même chose. Pris de court, du gazon jusqu'à son poitrail de plastique, le coalisé sent le câble s'enlacer autour de l'articulation qui lui sert de cheville. Trois petits soldats de plus, hauts perchés sur une branche. Après des saluts millitaires affirmatifs brefs, ils se jettent de leurs perchoirs mais s'accroche à un câble et, par effet de poulie, le coalisé sent avec un air frustré le piège qui se referme sur lui. Rendu raide, encore plus, et la tête en bas surtout, il s'agite quelques instants dans la confusion avant de se laisser pendre et d'attendre, un peu bêtement, l'air hagard. L'herbe s'agite encore mais ses remous sont coordonnés et se répondent les uns les autres dans un charabia millitaire incompréhensible. Curieux, le captif tâche de décortiquer avec minutie les actions de ces étranges petits soldats.
Ils grimpent, les pieds liés par leurs socles, le long de l'arbre avec une agilité déconcertante. D'autres s'extirpent des branchages sur des tyrolienne faite d'une corde à linge effiloché grâce à des cure-dents.
En bas, un camion - lui aussi vert- se dessine en train de manœuvrer à toute vitesse et effrénée ! Et le véhicule est rempli de cubes de légos que des petits soldats en file indienne s'empressent de manutentionner à l'égyptienne. Au-dessus du gazon, posté sur un monticule de terre, se dessine un soldat à la voix forte qui beugle dans un charabia millitaire incompréhensible.
" TANGO-CHARLIE GO-GO ALPHA UNE DEUX ! "
Nazik arque un sourcil, ce qui masque un instant l'émerveillement de son visage renversé... est-ce que ça veut seulement dire quelque chose... ?
" On se bouge bandes de larves ! ET PLUS VITE QUE CA ! "
Ah ! Il se permet un sourire... ça, au moins, il a compris ! Et soudain, en un instant, les petits soldats organisés comme des fourmis ont établis tout un avant-poste. Des couverts ont été construis en légos, des tourelles jouets ont été postés et... jusqu'à un nerf, scotché à une petite voiture, est présente sur place. Un système complèxe de scotch et d'élastique permet à une cohorte de faire feux malgré la taille gigantesque de la machine.
" Quelle formida... " Sans attendre, le pistolet nerf est braqué en direction de Nazik pour faire feu et l'interrompre ! " ...aïe ! " Le bout de plastique, bien qu'en mousse, est suffisement ample et lourd pour un beau petit choc. Malgré tout, plus de peur que de mal, c'est surtout son égo qui souffre du tir et laisse avec une mine boudeuse. On lit une incompréhension sincère sur son visage et, l'instant d'après, la surprise.
Un petit soldat vert descend le long du fil électrique à bout de bras. Bien que son visage manque de détail, sa détermination est certaine et se lit, de manière limpide, une face de soldat vétéran endurci. Rien que ça !
" Silence prisonnier ! C'est moi qui pose les questions ici. "
" C'est pas la peine d'être si... "
Le soldat fait un signe de commando avec un bras et, immédiatement, le coalisé se fait percuter par un second projectile. Désormais furieux, il se mûre dans l'expression boudeuse d'un enfant puni et frustré mais impuissant. De longues secondes se passent et, malgré un vertige naissant, le jeune homme garde suffisement de manière pour croiser les bras en détournant la tête.
Il... il boude, en effet.
" Il n'y a aucun jouet comme toi au magasin et nos éclaireurs n'ont jamais vu de figurine dans ton genre. Tu viens de sortir ? "
" Je ne viens pas du monde du jouet. "
" C'est la lumière qui t'envoit ?! "
" Est-ce que j'ai une tête à être envoyé par la lumière... ? "
Pas peu fier de faire l'esprit, cela ne plait pas au soldat qui, en guise de mécontentement, refait ses signes de forces spéciales commandos et un troisième projectile vient percuter l'insolent ! Et cette fois, celui-ci décroise les bras, n'affiche plus que expression d'une figurine à demi-assommé.
" Négatif. Qui t'envoit et dans quel but ? "
Un enfant, innocent, passe par-là... pauvre de lui, bien ignorant aussi. Des légions de mécanismes et causes à effets viennent l'assaillir de toute part. Le ballet des petits soldats, aussi organisé qu'une fourmilière, se déploie avec la vivacité et la cruauté d'une ruche. L'arbre doit être un chêne puisqu'il pleut soudain des glands lorsqu'une armée scie ces derniers à l'aide de petits bouts de métaux tranchants. Le nerf tire en rafales et, dans sa fuite, le pauvre môme pleure de terreur. Malgré son hébètement, Nazik observe avec un oeil sadique la puissance déployée par les petits soldats verts... même comparé à la figurine qu'il est, ils ont des tailles de gnomes.
Pourtant, ni une ni une-deux, ils ont vaincus un véritable géant et... sans un effort, tout cela ne parait qu'une manœuvre millitaire standard.
" Chapeau bas. "
" Répond à la question, fillette ! "
" La Coalition Noire m'envoit et notre but, c'est de nuire aux forces de la Lumière. "
Après mûre réflèxion, le général... sans doute... se remet à faire ces signes de commandos. Ce qui suffit à faire naitre une panique folle chez Nazik ! Au lieu de se faire tirer, il chute soudain à terre qui se tasse sou poids. Ca n'amortit sa chute que trop peu et il se relève, péniblement, avec la gestuelle d'un vieillard torturé par ses rhumatismes. Toujours cerné, et toujours encerclé, le coalisé soupire en écarquillant les yeux.
Bien que ça n'en ait pas l'air, c'est suffisement fou comme situation pour l'émerveiller... au point de lui faire retrouver une âme d'enfant... ?
" L'ennemi de mon ennemi est mon ami. " Bien content, Nazik s'apprête à répondre. " 0642380125. "
" Plait-il... ? "
" C'est notre numéro de gummiphone. "
" Vous avez un gummiphone ?! "
Ils ont réussi à en voler un... ? A un adulte... ou, au moins, à un adolescent... ? L'appareil doit être gigantesque, grand comme un semi-remorque pour eux ! Le coalisé regarde autour de lui et sourit, se moque de lui-même avec admiration, bien évidement qu'ils sont capable d'en dérober un. S'il devait avoir une armée de sans-cœur, Nazik l'a rêverait aussi bien rodé que cette armée de petits soldats verts.
Lorsque le général enchaine, le coalisé manque de s'étouffer.
" Nous en avons quatre au total et avons établis des C.C.R.L.D.M avec. "
" Des quoi... ? "
" Des Centres de Communications Radios Longues Distances Mobiles. "
" O... okay... " Le coalisé bredouille tant tout cela lui parait incroyable. Les petits soldats ne rigolent pas. " Redis-moi le numéro ? "