-T’as vu le message ?
J’entre dans la maison et j’entends du bruit venant de l’étage, puis des pas. Odile apparaît en haut de l’escalier les bras chargés de vêtements.
-D’accord je suppose que t’es au courant.
-Tu t’occupes de rassembler tous les papiers et les trucs importants en bas ? Je me charge de nos vêtements et de nos trousses.
Sans attendre ma réponse, elle disparaît à nouveau dans la chambre. Je sens comme… une certaine satisfaction dans son attitude, comme si elle se réjouissait de ce nouveau changement. Evidemment, nous ne savons pas comment est la maison de Blake. Je crois que seul Rude s’y est rendu en personne. Mais c’était un commissaire nantis, nul doute que nous serons mieux logées là qu’ici.
Je me mets donc au travail, rangeant toutes nos notes et tous nos indices rassemblés sur les tables ou sur des tableaux im provisés dans des dossiers que je range dans une valise. Je n’oublie pas l’Himitsu-Bako évidemment.
Quelques minutes plus tard, j’ai fini, il ne faut pas traîner, si le Président dit que la sécurité des lieux est compromise. Pour accélérer le processus, je monte pour porter assistance à Odile. Je la regarde terminer de fermer sa valise puis jette un coup d’oeil vers la porte donnant vers la désormais ex-chambre du Président.
-Il faudrait peut-être que j’aille récupérer ses affaires…
-Quoi ?
Elle lève les yeux vers moi, ne semblant pas comprendre.
-Les affaires du Président, il ne les a pas reprises.
J’imagine bien qu’il n’a laissé aucune affaire d’importance, mais ce n’est pas une raison pour laisser des indices. Odile regarde tout autour d’elle et prend son temps pour répondre.
-Non, c’est bon, je m’en suis déjà chargée.
Elle me désigne un sac dans le coin. Je lui tourne le dos aussi vite. On ne peut pas dire que je suis vexée, évidemment, mais, oui, disons que…. Cela commence à faire beaucoup. Tout en descendant les escaliers, je serre les poings, et la laisse se démerder avec les sacs.
Quelques minutes plus tard, nous sommes dans un taxi que j’ai fait appeler sur le chemin du retour du parc. Je me suis dit qu’il serait préférable de ne pas se faire remarquer en train de déménager nos affaires en pleine nuit, d’un point A à un point B.
-Tu ne m’as pas dit comment ça s’était passé ?
-Quoi ?
-Bah, ton rendez-vous.
J’observe dans le rétroviseur central les yeux du chauffeur. Il est concentré sur sa conduite mais je ne vais pas prendre de risque pour autant.
-Ca a été, je pense qu’on… peut construire quelque chose ensemble.
Odile regarde à son tour vers l’homme au volant puis regarde à travers la vitre sur laquelle quelques gouttes commencent à tomber.
-Il m’a quand même demandé de l’aider pour quelque chose, mais bon, j’imagine qu’on a rien sans rien.
-Quelque chose de… compliqué ?
-Ouais.
Après la liste d’invités à trafiquer, maintenant cela. Je ne sais pas encore comment je vais pouvoir résoudre ces deux problèmes mais ils représentent tous les deux un risque pour notre couverture.
La voiture s’arrête, je regarde de mon côté de la rue. J’ai donné une adresse proche, la maison d’à côté en toute logique. Au bout de la rue j’aperçois un grand portail éclairé par un lampadaire. Je crois que c’est là.
-Nous y sommes.
Nous sortons de la voiture, ils nous donne des bagages, nous demande si nous voulons de l’aide pour les transporter à l’intérieur. Nous refusons et le payons puis attendons qu’il disparaisse dans l’angle de la rue. Ensuite nous rejoignons l’entrée où figure bien le numéro annoncé.
Nous restons là quelques secondes, sans savoir quoi faire.
-Il faudrait peut-être sonner.
-Et s’il n’y a personne ?
-Eh bien, nous les attendrons.
J’appuie sur le bouton. Une sonnerie retentit. Il y a une petite caméra devant l’interphone. Nous attendons comme cela quelques instants dans la pluie naissante, finissant par croire qu’ils ne sont effectivement pas encore arrivés, et puis…. Le portail fait un bruit mécanique, et commence à s’ouvrir.
Nous marchons ensuite dans une allée donnant sur une grande villa moderne et manifestement confortable. Effectivement, cela ne ressemble pas à la maison d’un fonctionnaire, même important. Combien y a-t-il de pièces là-dedans ? Je croise le regard d’Odile qui semble plus enjouée que jamais. Puis en voyant que je l’observe, elle fait l’outrée.
-Quoi qu’est-ce qu’il y a ?
-Rien, il n’y a… rien.
Quand nous arrivons devant l’entrée, la porte est entre-ouverte. Odile s’avance en première et penche la tête.
-Ohé, il y a quelqu’un ?
J’entre dans la maison et j’entends du bruit venant de l’étage, puis des pas. Odile apparaît en haut de l’escalier les bras chargés de vêtements.
-D’accord je suppose que t’es au courant.
-Tu t’occupes de rassembler tous les papiers et les trucs importants en bas ? Je me charge de nos vêtements et de nos trousses.
Sans attendre ma réponse, elle disparaît à nouveau dans la chambre. Je sens comme… une certaine satisfaction dans son attitude, comme si elle se réjouissait de ce nouveau changement. Evidemment, nous ne savons pas comment est la maison de Blake. Je crois que seul Rude s’y est rendu en personne. Mais c’était un commissaire nantis, nul doute que nous serons mieux logées là qu’ici.
Je me mets donc au travail, rangeant toutes nos notes et tous nos indices rassemblés sur les tables ou sur des tableaux im provisés dans des dossiers que je range dans une valise. Je n’oublie pas l’Himitsu-Bako évidemment.
Quelques minutes plus tard, j’ai fini, il ne faut pas traîner, si le Président dit que la sécurité des lieux est compromise. Pour accélérer le processus, je monte pour porter assistance à Odile. Je la regarde terminer de fermer sa valise puis jette un coup d’oeil vers la porte donnant vers la désormais ex-chambre du Président.
-Il faudrait peut-être que j’aille récupérer ses affaires…
-Quoi ?
Elle lève les yeux vers moi, ne semblant pas comprendre.
-Les affaires du Président, il ne les a pas reprises.
J’imagine bien qu’il n’a laissé aucune affaire d’importance, mais ce n’est pas une raison pour laisser des indices. Odile regarde tout autour d’elle et prend son temps pour répondre.
-Non, c’est bon, je m’en suis déjà chargée.
Elle me désigne un sac dans le coin. Je lui tourne le dos aussi vite. On ne peut pas dire que je suis vexée, évidemment, mais, oui, disons que…. Cela commence à faire beaucoup. Tout en descendant les escaliers, je serre les poings, et la laisse se démerder avec les sacs.
Quelques minutes plus tard, nous sommes dans un taxi que j’ai fait appeler sur le chemin du retour du parc. Je me suis dit qu’il serait préférable de ne pas se faire remarquer en train de déménager nos affaires en pleine nuit, d’un point A à un point B.
-Tu ne m’as pas dit comment ça s’était passé ?
-Quoi ?
-Bah, ton rendez-vous.
J’observe dans le rétroviseur central les yeux du chauffeur. Il est concentré sur sa conduite mais je ne vais pas prendre de risque pour autant.
-Ca a été, je pense qu’on… peut construire quelque chose ensemble.
Odile regarde à son tour vers l’homme au volant puis regarde à travers la vitre sur laquelle quelques gouttes commencent à tomber.
-Il m’a quand même demandé de l’aider pour quelque chose, mais bon, j’imagine qu’on a rien sans rien.
-Quelque chose de… compliqué ?
-Ouais.
Après la liste d’invités à trafiquer, maintenant cela. Je ne sais pas encore comment je vais pouvoir résoudre ces deux problèmes mais ils représentent tous les deux un risque pour notre couverture.
La voiture s’arrête, je regarde de mon côté de la rue. J’ai donné une adresse proche, la maison d’à côté en toute logique. Au bout de la rue j’aperçois un grand portail éclairé par un lampadaire. Je crois que c’est là.
-Nous y sommes.
Nous sortons de la voiture, ils nous donne des bagages, nous demande si nous voulons de l’aide pour les transporter à l’intérieur. Nous refusons et le payons puis attendons qu’il disparaisse dans l’angle de la rue. Ensuite nous rejoignons l’entrée où figure bien le numéro annoncé.
Nous restons là quelques secondes, sans savoir quoi faire.
-Il faudrait peut-être sonner.
-Et s’il n’y a personne ?
-Eh bien, nous les attendrons.
J’appuie sur le bouton. Une sonnerie retentit. Il y a une petite caméra devant l’interphone. Nous attendons comme cela quelques instants dans la pluie naissante, finissant par croire qu’ils ne sont effectivement pas encore arrivés, et puis…. Le portail fait un bruit mécanique, et commence à s’ouvrir.
Nous marchons ensuite dans une allée donnant sur une grande villa moderne et manifestement confortable. Effectivement, cela ne ressemble pas à la maison d’un fonctionnaire, même important. Combien y a-t-il de pièces là-dedans ? Je croise le regard d’Odile qui semble plus enjouée que jamais. Puis en voyant que je l’observe, elle fait l’outrée.
-Quoi qu’est-ce qu’il y a ?
-Rien, il n’y a… rien.
Quand nous arrivons devant l’entrée, la porte est entre-ouverte. Odile s’avance en première et penche la tête.
-Ohé, il y a quelqu’un ?
Dernière édition par Le Cygne le Mar 20 Avr 2021 - 23:33, édité 2 fois