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Nous sommes quatorze ans après les évènements de Kingdom Hearts 2. En tant d’années, les choses ont considérablement changé. Les dangers d’hier sont des soucis bénins aujourd’hui, et au fil du temps, les héros ont surgi de là où on ne les attendait pas. Ce sont les membres de la lumière qui combattent jour après jour contre les ténèbres.

Ce n’est plus une quête solitaire qui ne concerne que certains élus. C’est une guerre de factions. Chaque groupe est terré dans son quartier général, se fait des ennemis comme des alliés. Vivre dehors est devenu trop dangereux. Être seul est suicidaire. A vous de choisir.

La guerre est imminente... chaque camp s'organise avec cette même certitude pour la bataille.

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Nous marchons, direction la location. Durant la suite de la soirée, nous avons pu voir apparaître le Président devant les caméras. Il a menacé directement Pavani. Celui-ci n’a pas bronché évidemment, il s’est contenté de réagir aux commentaires de ses convives, ceux-ci étant presque… excités par cette ambiance de catastrophe. Qu’en aurait-il été si c’était le rez-de-chaussée du Marques qui avait été attaqué ?

Je vois Odile sourire en baissant les yeux, elle est en train de réfléchir, et inconsciemment, elle presse le pas. Comme si je pouvais ne pas comprendre son petit manège.

-Alors, qu’est-ce que je t’avais dit ?

Elle lève la tête, l’air surpris et coupable à la fois. Mais coupable de quoi ?

Hein, quoi ?
Ne te l’avais-je pas dit qu’il n’aurait rien ?
Ah, si, si.

Elle ne rajoute rien. Nous arrivons à la maison. Notre temps de trajet s’est considérablement raccourci cette fois. Mais nous constatons rapidement que les lumières sont éteintes. Soit il dort, soit il n’est pas encore rentré, la deuxième solution me semble plus probable, étant donné les événements. Nous entrons et nous nous débarrassons de nos affaires superflues puis allons nous installer dans le salon. Odile semble quelque peu contrariée à présent.

-Arrête, tu m’agaces.
-Tu ne peux pas être agacée.
-Tu vois ce que je veux dire.

Je sors mon gummiphone et envoie les informations promises à Little Bro, je ne manque pas de lui demander s’il est au courant pour l’attaque à l’Estrella. Ensuite, je le range dans ma poche et regarde Odile. Elle aussi, a les yeux rivés sur son gummi, je lui ai rendu à la sortie du Marques, après lui avoir confisqué pour la soirée.

-Qu’est-ce que tu regardes ?
-Rien.

Sans tarder je m’approche d’elle, et je regarde son écran. Elle a cherché les postes gumminow où il est fait mention de mon employeur. Elle s’ose à me regarder dans les yeux, non sans une crainte manifeste.

-Pourquoi cela t’inquiète-t-il autant ?
-Cela ne t’a pas inquiété, toi ? Toi qui prends tellement les choses à « coeur », le concernant.

Je hausse les épaules.

-Tu l’as dit, je ne peux pas avoir peur.
-Tu vois ce que je veux dire.

Elle me répète, je roule des yeux. Puis je réfléchis réellement à la question. Tout ce que je fais, depuis presque quatre ans repose sur une seule personne. Si cette personne vient à disparaître, tout cela n’aura servi à rien. Je ne sais pas si je pourrais le supporter.

-Je crois que… c’est le fait de l’avoir vu à la fin, je veux dire, le dernier jour du Battle Royale.
-A la finale  ?

Je hoche la tête. Ce jour-là, je peinais à le quitter des yeux, l’objet de votre convoitise est devant vous, et il évolue avec aisance puis s’empare du monde de sa main.

-J’ai compris qu’il en faudrait beaucoup pour l’atteindre. Et j’en suis venue à la conclusion que ce n’est pas à Costa que l’on pourra trouver quelqu’un de suffisamment fort pour vaincre notre Président. Et ce n’est certainement pas ce gros répugnant de Pavani…
-Tu ne devrais pas le sous-estimer, tu as bien vu ce qu’il a fait ce soir.
-Je ne le sous-estime pas, n’aie crainte. Je pense juste qu’il n’a pas ce qu’il faut pour l’emporter à la fin.

Mon gummiphone vibre.

-Qu’est-ce que c’est ?

Elle semble curieuse et enthousiaste de savoir à son tour. Sans doute doit-elle penser que ce sont des nouvelles du Président. Il n’en est rien.

-C’est Little Bro, il répond à mon mail et me propose un rendez-vous dans un quart d’heure au parc.

Elle soupire de déception, puis hausse les sourcils en me voyant me lever.

-Attends, tu vas y aller ?
-Oui, évidemment.
-A cette heure-ci ?
-Euh… oui ? Pourquoi ?
-Après ce qui s’est passé ?
-Ne m’oblige pas à me répéter s’il te plait.

Elle s’écrase contre son dossier en croisant les bras.

-Envoie-moi un message quand le Président est rentré. Je te laisse les clés.
-Comment feras-tu pour entrer ?
-Bah ?

Je fais un cercle avec mes deux mains pour imiter un portail.

-Ah, d’accord.

Elle recommence à fixer son gummiphone tandis que je sors du salon. Elle n’a pas vraiment répondu à ma question. J’ai tendance à penser que c’est ridicule, d’autant plus pour quelqu’un qui n’a pas de coeur, mais après tout, je ne comprends rien aux errances humaines. Je ne me rappelle même plus si elle m’a dit que Odile, la vraie, était tombée amoureuse. Et à vrai dire, elle le connaît à peine. Comment peut-on s’inquiéter pour quelqu’un qu’on connait à peine ? Serait-ce de l’ordre du désir, désir qui la rendrait incohérente ?

Je marche rapidement dans la nuit, j’ai enfilé un perfecto en cuir noir et un keffieh noir et blanc pour me couvrir la gorge. Au bout de quelques minutes, j’aperçois le parc. Il semble vide. Sans doute l’attentat aura-t-il dissuadé la plupart des gens d’oser se promener cette nuit ? Et demain, vous verrez que dans cette ville qui ne dort jamais, tout le monde aura oublié. Tout le monde à part Rufus Shinra.

Je vais m’asseoir sur le blanc qu’il m’a désigné, près d’une fontaine éteinte. Il y a un petit lampadaire à une vingtaine de mètres, mais la zone ici est pratiquement obscure.

J’attends quelques minutes, puis j’entends un coeur battre, non loin de là. Je me retourne et vois une ombre se rapprocher puis venir s’installer à côté de moi. Il est habillé d’un gilet dont la capuche recouvre sa tête. Il tourne les yeux vers moi, nos regards se croisent dans la nuit mais il fait trop sombre pour réellement distinguer des traits.

-Vous êtes visiblement bien qui vous avez prétendu être.

J’ouvre la bouche, et m’interromps. Pas lui, ou plutôt, pas elle, c’est une voix de femme que je viens d’entendre, n’est-ce pas ?

-Et vous, vous êtes bien Little bro ?
-C’est amusant, n’est-ce pas ?

Elle émet un rire on ne peut plus féminin, dans la nuit.

-Si vous le dites.
-Je manque peut-être de compagnie, alors mon humour s’érode.

Je ne m’attendais pas à ça, ni à son sexe, ni à cette étrange attitude. Je m’attendais à rencontrer un ours asocial et mal léché.

-Enfin bref. Pourquoi souhaitiez-vous me rencontrer ?

Elle tourne la tête vers l’extérieur pour épier les environs, j’aperçois quelques boucles dépasser de sa capuche.

-Je pensais que nous pourrions réunir nos informations.
-Depuis combien de temps enquêtez-vous sur Pavani ?
-Depuis quelques semaines.
-C’est à cause de ce qu’il vous a fait, c’est cela ? Quel enfoiré.
-Oui, c’est ça. C’est arrivé… peu de temps après mon embauche.

Elle se tait quelques instants, se frotte les mains probablement pour se réchauffer.

-J’ai lu ce que vous m’aviez écrit à propos de l’Asmodée.
-Et ?
-J’étais évidemment au courant pour sa construction, mais j’avoue que ce que vous m’avez dit sur les activités clandestines m’a… interpellée. C’est tout à fait son genre. Savez-vous ce qu’il compte y faire ?
-Assez peu en vérité.

Je ne vais certainement pas lui révéler toutes les informations que nous avons récoltées. Ce serait risquer qu’elle les dévoile prématurément sur gumminow. Non, je lui en donne juste assez pour qu’elle se mette à enquêter à son tour sur ce sujet.

-Je compte sur le fait qu’il m’y fasse travailler, au moins pour l’ouverture.
-Pourquoi le ferait-il ? Je veux dire, il faudrait qu’il vous fasse suffisamment confiance pour vous révéler quelque  chose d’assez sensible, n’est-ce pas ?
-Parce que… je suis un genre de trophée, le genre qu’on aime bien exposer, pas qu’on laisse au placard.
-Et ça ne vous dérange pas, de continuer à travailler ? Je veux dire… sachant ce qu’il vous a fait ?
-Je préfère endurer cela plutôt que le laisser impuni. Je vois bien comment cela fonctionne. A votre tour, depuis quand enquêtez-vous sur lui ?
-Environ trois ans.
-Voilà, et les choses n’ont pas bougé, n’est-ce pas ?
-Je ne peux pas dire qu’elles n’ont pas bougé, je suis écoutée, suivie. L’arrivée de gumminow aide aussi à répandre mes idées.
-Mais ?
-Mais tant que les pouvoirs ne font rien.
-Alors il faut trouver des preuves sur lesquelles les différents pouvoirs ne pourront pas fermer les yeux. Aidez-moi dans cette entreprise.

J’essaie de prêter à ma voix le plus d’implication et le plus de sincérité apparente qu’il m’est permis de simuler.

-Très bien. Travaillons là dessus, dans ce cas.
-Il faudrait aussi que vous m’envoyiez toutes les informations sensibles que Pavani essaie de cacher de toutes ses forces. Il nous faut toutes les armes possibles et imaginables pour le ruiner et le décrédibiliser sur la place publique.
-Ses faiblesses, donc.
-Tout à fait.
-Oui, j’imagine que je peux faire ça. Mais à une condition.
-Laquelle ?
-Vous devrez m’aider à récupérer quelque chose dans le bureau de Pavani. Probablement dans son coffre-fort.

Et merde…

-Qu’est-ce que c’est ?
-Je vous le dirai en temps utile.
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Aaaaaah, j'me demandais si on allait un jour savoir ce qu'il y avait dans son putain de coffre !

Alors deux parties, pour deux fois plus de fun. J'aime bien ce qui découle de cette bombe quand même. Surtout au niveau des dialogues entre Odile et Le Cygne. J'aime bien les lire, chais pas pourquoi Very Happy

Pis... c'est bien quand même. C'est mi tendu, mi révélateur, la narration complète les non-dits du dialogue. Ouais c'bien foutu ! Y'a tout ce truc de "tu peux pas avoir peur, tu peux pas être agacée" la tension est palpab' !

Et pourtant, même si c'est ma partie préférée, c'est celle ou j'ai le moins à en dire, visiblement. C'est à dire que c'est difficile au bout d'un moment de noter ça sans se répéter Very Happy C'est bien, c'est bien, qu'est-ce que tu veux que j'te dise ?

Passons maintenant à la seconde partie, beaucoup plus riche en informations !

Et c'est... marrant comme c'était prévisible et pourtant je l'ai pas vu venir. Le coup du "j'suis clairement un homme hein" et BOUM EN FAIT NON. Bah ça fait p'tite surprise qui change pas grand chose mais qui fait plaiz". J'sais pas si tu vois ce que je veux dire. J'aime bien le concept que la réalité n'est pas ce à quoi on s'attend. Bon... après, y'a un contexte. Genre, si toute la journée tu me dis que tu vas aller au resto manger des oeufs durs, et que finalement (!) tu manges une salade de melon/speck, bah j'm'en bats les couilles. Mais là c'était bieng !

Ca reste très CHO. Doser pour en dire assez pour qu'elle te suive, mais pas trop pour qu'elle foute la merde, j'avoue j'me suis tendu (et pas de la façon bien) à ce moment là. Je me disais "oh non !" et en fait ça va ! La Little Bro à l'air d'avoir un truc vachement lourd derrière elle, dans son bagage. Et tu te débrouilles pour qu'on ait envie d'en savoir un peu plus, ce qui arrivera, j'imagine, plus tard dans quelques jours ? Ouais ? Allez on part là dessus.

P'tête... P'tête qu'elle t'accorde sa confiance un chouille trop vite je dirais. Mais sinon, ça roule ! A nouveau, ça fait très film. Rajoute une petite musique de suspens, un brin inquiétante et on y est. Nan, je dirais que Little Bro remplit bien son rôle de "journaliste de l'ombre" d'façon j'imagine que c'est se cacher ou être butée, donc... Ouais ! Ça se trouve le gamin qui distribuait les tracts, c'est son frère et touuuut. Ca n'a aucun sens.

En bref ! Une suite direct d'hier, aussi bien que le truc d'hier. Coool !

Facile : 10 xp, 100 munnies, 2 PS en Magie !
Tu obtiens un rapport, c'normal p'tête elle a des feuilles qui tombent de ses poches et tout.

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