Nous marchons, direction la location. Durant la suite de la soirée, nous avons pu voir apparaître le Président devant les caméras. Il a menacé directement Pavani. Celui-ci n’a pas bronché évidemment, il s’est contenté de réagir aux commentaires de ses convives, ceux-ci étant presque… excités par cette ambiance de catastrophe. Qu’en aurait-il été si c’était le rez-de-chaussée du Marques qui avait été attaqué ?
Je vois Odile sourire en baissant les yeux, elle est en train de réfléchir, et inconsciemment, elle presse le pas. Comme si je pouvais ne pas comprendre son petit manège.
-Alors, qu’est-ce que je t’avais dit ?
Elle lève la tête, l’air surpris et coupable à la fois. Mais coupable de quoi ?
Hein, quoi ?
Ne te l’avais-je pas dit qu’il n’aurait rien ?
Ah, si, si.
Elle ne rajoute rien. Nous arrivons à la maison. Notre temps de trajet s’est considérablement raccourci cette fois. Mais nous constatons rapidement que les lumières sont éteintes. Soit il dort, soit il n’est pas encore rentré, la deuxième solution me semble plus probable, étant donné les événements. Nous entrons et nous nous débarrassons de nos affaires superflues puis allons nous installer dans le salon. Odile semble quelque peu contrariée à présent.
-Arrête, tu m’agaces.
-Tu ne peux pas être agacée.
-Tu vois ce que je veux dire.
Je sors mon gummiphone et envoie les informations promises à Little Bro, je ne manque pas de lui demander s’il est au courant pour l’attaque à l’Estrella. Ensuite, je le range dans ma poche et regarde Odile. Elle aussi, a les yeux rivés sur son gummi, je lui ai rendu à la sortie du Marques, après lui avoir confisqué pour la soirée.
-Qu’est-ce que tu regardes ?
-Rien.
Sans tarder je m’approche d’elle, et je regarde son écran. Elle a cherché les postes gumminow où il est fait mention de mon employeur. Elle s’ose à me regarder dans les yeux, non sans une crainte manifeste.
-Pourquoi cela t’inquiète-t-il autant ?
-Cela ne t’a pas inquiété, toi ? Toi qui prends tellement les choses à « coeur », le concernant.
Je hausse les épaules.
-Tu l’as dit, je ne peux pas avoir peur.
-Tu vois ce que je veux dire.
Elle me répète, je roule des yeux. Puis je réfléchis réellement à la question. Tout ce que je fais, depuis presque quatre ans repose sur une seule personne. Si cette personne vient à disparaître, tout cela n’aura servi à rien. Je ne sais pas si je pourrais le supporter.
-Je crois que… c’est le fait de l’avoir vu à la fin, je veux dire, le dernier jour du Battle Royale.
-A la finale ?
Je hoche la tête. Ce jour-là, je peinais à le quitter des yeux, l’objet de votre convoitise est devant vous, et il évolue avec aisance puis s’empare du monde de sa main.
-J’ai compris qu’il en faudrait beaucoup pour l’atteindre. Et j’en suis venue à la conclusion que ce n’est pas à Costa que l’on pourra trouver quelqu’un de suffisamment fort pour vaincre notre Président. Et ce n’est certainement pas ce gros répugnant de Pavani…
-Tu ne devrais pas le sous-estimer, tu as bien vu ce qu’il a fait ce soir.
-Je ne le sous-estime pas, n’aie crainte. Je pense juste qu’il n’a pas ce qu’il faut pour l’emporter à la fin.
Mon gummiphone vibre.
-Qu’est-ce que c’est ?
Elle semble curieuse et enthousiaste de savoir à son tour. Sans doute doit-elle penser que ce sont des nouvelles du Président. Il n’en est rien.
-C’est Little Bro, il répond à mon mail et me propose un rendez-vous dans un quart d’heure au parc.
Elle soupire de déception, puis hausse les sourcils en me voyant me lever.
-Attends, tu vas y aller ?
-Oui, évidemment.
-A cette heure-ci ?
-Euh… oui ? Pourquoi ?
-Après ce qui s’est passé ?
-Ne m’oblige pas à me répéter s’il te plait.
Elle s’écrase contre son dossier en croisant les bras.
-Envoie-moi un message quand le Président est rentré. Je te laisse les clés.
-Comment feras-tu pour entrer ?
-Bah ?
Je fais un cercle avec mes deux mains pour imiter un portail.
-Ah, d’accord.
Elle recommence à fixer son gummiphone tandis que je sors du salon. Elle n’a pas vraiment répondu à ma question. J’ai tendance à penser que c’est ridicule, d’autant plus pour quelqu’un qui n’a pas de coeur, mais après tout, je ne comprends rien aux errances humaines. Je ne me rappelle même plus si elle m’a dit que Odile, la vraie, était tombée amoureuse. Et à vrai dire, elle le connaît à peine. Comment peut-on s’inquiéter pour quelqu’un qu’on connait à peine ? Serait-ce de l’ordre du désir, désir qui la rendrait incohérente ?
Je marche rapidement dans la nuit, j’ai enfilé un perfecto en cuir noir et un keffieh noir et blanc pour me couvrir la gorge. Au bout de quelques minutes, j’aperçois le parc. Il semble vide. Sans doute l’attentat aura-t-il dissuadé la plupart des gens d’oser se promener cette nuit ? Et demain, vous verrez que dans cette ville qui ne dort jamais, tout le monde aura oublié. Tout le monde à part Rufus Shinra.
Je vais m’asseoir sur le blanc qu’il m’a désigné, près d’une fontaine éteinte. Il y a un petit lampadaire à une vingtaine de mètres, mais la zone ici est pratiquement obscure.
J’attends quelques minutes, puis j’entends un coeur battre, non loin de là. Je me retourne et vois une ombre se rapprocher puis venir s’installer à côté de moi. Il est habillé d’un gilet dont la capuche recouvre sa tête. Il tourne les yeux vers moi, nos regards se croisent dans la nuit mais il fait trop sombre pour réellement distinguer des traits.
-Vous êtes visiblement bien qui vous avez prétendu être.
J’ouvre la bouche, et m’interromps. Pas lui, ou plutôt, pas elle, c’est une voix de femme que je viens d’entendre, n’est-ce pas ?
-Et vous, vous êtes bien Little bro ?
-C’est amusant, n’est-ce pas ?
Elle émet un rire on ne peut plus féminin, dans la nuit.
-Si vous le dites.
-Je manque peut-être de compagnie, alors mon humour s’érode.
Je ne m’attendais pas à ça, ni à son sexe, ni à cette étrange attitude. Je m’attendais à rencontrer un ours asocial et mal léché.
-Enfin bref. Pourquoi souhaitiez-vous me rencontrer ?
Elle tourne la tête vers l’extérieur pour épier les environs, j’aperçois quelques boucles dépasser de sa capuche.
-Je pensais que nous pourrions réunir nos informations.
-Depuis combien de temps enquêtez-vous sur Pavani ?
-Depuis quelques semaines.
-C’est à cause de ce qu’il vous a fait, c’est cela ? Quel enfoiré.
-Oui, c’est ça. C’est arrivé… peu de temps après mon embauche.
Elle se tait quelques instants, se frotte les mains probablement pour se réchauffer.
-J’ai lu ce que vous m’aviez écrit à propos de l’Asmodée.
-Et ?
-J’étais évidemment au courant pour sa construction, mais j’avoue que ce que vous m’avez dit sur les activités clandestines m’a… interpellée. C’est tout à fait son genre. Savez-vous ce qu’il compte y faire ?
-Assez peu en vérité.
Je ne vais certainement pas lui révéler toutes les informations que nous avons récoltées. Ce serait risquer qu’elle les dévoile prématurément sur gumminow. Non, je lui en donne juste assez pour qu’elle se mette à enquêter à son tour sur ce sujet.
-Je compte sur le fait qu’il m’y fasse travailler, au moins pour l’ouverture.
-Pourquoi le ferait-il ? Je veux dire, il faudrait qu’il vous fasse suffisamment confiance pour vous révéler quelque chose d’assez sensible, n’est-ce pas ?
-Parce que… je suis un genre de trophée, le genre qu’on aime bien exposer, pas qu’on laisse au placard.
-Et ça ne vous dérange pas, de continuer à travailler ? Je veux dire… sachant ce qu’il vous a fait ?
-Je préfère endurer cela plutôt que le laisser impuni. Je vois bien comment cela fonctionne. A votre tour, depuis quand enquêtez-vous sur lui ?
-Environ trois ans.
-Voilà, et les choses n’ont pas bougé, n’est-ce pas ?
-Je ne peux pas dire qu’elles n’ont pas bougé, je suis écoutée, suivie. L’arrivée de gumminow aide aussi à répandre mes idées.
-Mais ?
-Mais tant que les pouvoirs ne font rien.
-Alors il faut trouver des preuves sur lesquelles les différents pouvoirs ne pourront pas fermer les yeux. Aidez-moi dans cette entreprise.
J’essaie de prêter à ma voix le plus d’implication et le plus de sincérité apparente qu’il m’est permis de simuler.
-Très bien. Travaillons là dessus, dans ce cas.
-Il faudrait aussi que vous m’envoyiez toutes les informations sensibles que Pavani essaie de cacher de toutes ses forces. Il nous faut toutes les armes possibles et imaginables pour le ruiner et le décrédibiliser sur la place publique.
-Ses faiblesses, donc.
-Tout à fait.
-Oui, j’imagine que je peux faire ça. Mais à une condition.
-Laquelle ?
-Vous devrez m’aider à récupérer quelque chose dans le bureau de Pavani. Probablement dans son coffre-fort.
Et merde…
-Qu’est-ce que c’est ?
-Je vous le dirai en temps utile.
Je vois Odile sourire en baissant les yeux, elle est en train de réfléchir, et inconsciemment, elle presse le pas. Comme si je pouvais ne pas comprendre son petit manège.
-Alors, qu’est-ce que je t’avais dit ?
Elle lève la tête, l’air surpris et coupable à la fois. Mais coupable de quoi ?
Hein, quoi ?
Ne te l’avais-je pas dit qu’il n’aurait rien ?
Ah, si, si.
Elle ne rajoute rien. Nous arrivons à la maison. Notre temps de trajet s’est considérablement raccourci cette fois. Mais nous constatons rapidement que les lumières sont éteintes. Soit il dort, soit il n’est pas encore rentré, la deuxième solution me semble plus probable, étant donné les événements. Nous entrons et nous nous débarrassons de nos affaires superflues puis allons nous installer dans le salon. Odile semble quelque peu contrariée à présent.
-Arrête, tu m’agaces.
-Tu ne peux pas être agacée.
-Tu vois ce que je veux dire.
Je sors mon gummiphone et envoie les informations promises à Little Bro, je ne manque pas de lui demander s’il est au courant pour l’attaque à l’Estrella. Ensuite, je le range dans ma poche et regarde Odile. Elle aussi, a les yeux rivés sur son gummi, je lui ai rendu à la sortie du Marques, après lui avoir confisqué pour la soirée.
-Qu’est-ce que tu regardes ?
-Rien.
Sans tarder je m’approche d’elle, et je regarde son écran. Elle a cherché les postes gumminow où il est fait mention de mon employeur. Elle s’ose à me regarder dans les yeux, non sans une crainte manifeste.
-Pourquoi cela t’inquiète-t-il autant ?
-Cela ne t’a pas inquiété, toi ? Toi qui prends tellement les choses à « coeur », le concernant.
Je hausse les épaules.
-Tu l’as dit, je ne peux pas avoir peur.
-Tu vois ce que je veux dire.
Elle me répète, je roule des yeux. Puis je réfléchis réellement à la question. Tout ce que je fais, depuis presque quatre ans repose sur une seule personne. Si cette personne vient à disparaître, tout cela n’aura servi à rien. Je ne sais pas si je pourrais le supporter.
-Je crois que… c’est le fait de l’avoir vu à la fin, je veux dire, le dernier jour du Battle Royale.
-A la finale ?
Je hoche la tête. Ce jour-là, je peinais à le quitter des yeux, l’objet de votre convoitise est devant vous, et il évolue avec aisance puis s’empare du monde de sa main.
-J’ai compris qu’il en faudrait beaucoup pour l’atteindre. Et j’en suis venue à la conclusion que ce n’est pas à Costa que l’on pourra trouver quelqu’un de suffisamment fort pour vaincre notre Président. Et ce n’est certainement pas ce gros répugnant de Pavani…
-Tu ne devrais pas le sous-estimer, tu as bien vu ce qu’il a fait ce soir.
-Je ne le sous-estime pas, n’aie crainte. Je pense juste qu’il n’a pas ce qu’il faut pour l’emporter à la fin.
Mon gummiphone vibre.
-Qu’est-ce que c’est ?
Elle semble curieuse et enthousiaste de savoir à son tour. Sans doute doit-elle penser que ce sont des nouvelles du Président. Il n’en est rien.
-C’est Little Bro, il répond à mon mail et me propose un rendez-vous dans un quart d’heure au parc.
Elle soupire de déception, puis hausse les sourcils en me voyant me lever.
-Attends, tu vas y aller ?
-Oui, évidemment.
-A cette heure-ci ?
-Euh… oui ? Pourquoi ?
-Après ce qui s’est passé ?
-Ne m’oblige pas à me répéter s’il te plait.
Elle s’écrase contre son dossier en croisant les bras.
-Envoie-moi un message quand le Président est rentré. Je te laisse les clés.
-Comment feras-tu pour entrer ?
-Bah ?
Je fais un cercle avec mes deux mains pour imiter un portail.
-Ah, d’accord.
Elle recommence à fixer son gummiphone tandis que je sors du salon. Elle n’a pas vraiment répondu à ma question. J’ai tendance à penser que c’est ridicule, d’autant plus pour quelqu’un qui n’a pas de coeur, mais après tout, je ne comprends rien aux errances humaines. Je ne me rappelle même plus si elle m’a dit que Odile, la vraie, était tombée amoureuse. Et à vrai dire, elle le connaît à peine. Comment peut-on s’inquiéter pour quelqu’un qu’on connait à peine ? Serait-ce de l’ordre du désir, désir qui la rendrait incohérente ?
Je marche rapidement dans la nuit, j’ai enfilé un perfecto en cuir noir et un keffieh noir et blanc pour me couvrir la gorge. Au bout de quelques minutes, j’aperçois le parc. Il semble vide. Sans doute l’attentat aura-t-il dissuadé la plupart des gens d’oser se promener cette nuit ? Et demain, vous verrez que dans cette ville qui ne dort jamais, tout le monde aura oublié. Tout le monde à part Rufus Shinra.
Je vais m’asseoir sur le blanc qu’il m’a désigné, près d’une fontaine éteinte. Il y a un petit lampadaire à une vingtaine de mètres, mais la zone ici est pratiquement obscure.
J’attends quelques minutes, puis j’entends un coeur battre, non loin de là. Je me retourne et vois une ombre se rapprocher puis venir s’installer à côté de moi. Il est habillé d’un gilet dont la capuche recouvre sa tête. Il tourne les yeux vers moi, nos regards se croisent dans la nuit mais il fait trop sombre pour réellement distinguer des traits.
-Vous êtes visiblement bien qui vous avez prétendu être.
J’ouvre la bouche, et m’interromps. Pas lui, ou plutôt, pas elle, c’est une voix de femme que je viens d’entendre, n’est-ce pas ?
-Et vous, vous êtes bien Little bro ?
-C’est amusant, n’est-ce pas ?
Elle émet un rire on ne peut plus féminin, dans la nuit.
-Si vous le dites.
-Je manque peut-être de compagnie, alors mon humour s’érode.
Je ne m’attendais pas à ça, ni à son sexe, ni à cette étrange attitude. Je m’attendais à rencontrer un ours asocial et mal léché.
-Enfin bref. Pourquoi souhaitiez-vous me rencontrer ?
Elle tourne la tête vers l’extérieur pour épier les environs, j’aperçois quelques boucles dépasser de sa capuche.
-Je pensais que nous pourrions réunir nos informations.
-Depuis combien de temps enquêtez-vous sur Pavani ?
-Depuis quelques semaines.
-C’est à cause de ce qu’il vous a fait, c’est cela ? Quel enfoiré.
-Oui, c’est ça. C’est arrivé… peu de temps après mon embauche.
Elle se tait quelques instants, se frotte les mains probablement pour se réchauffer.
-J’ai lu ce que vous m’aviez écrit à propos de l’Asmodée.
-Et ?
-J’étais évidemment au courant pour sa construction, mais j’avoue que ce que vous m’avez dit sur les activités clandestines m’a… interpellée. C’est tout à fait son genre. Savez-vous ce qu’il compte y faire ?
-Assez peu en vérité.
Je ne vais certainement pas lui révéler toutes les informations que nous avons récoltées. Ce serait risquer qu’elle les dévoile prématurément sur gumminow. Non, je lui en donne juste assez pour qu’elle se mette à enquêter à son tour sur ce sujet.
-Je compte sur le fait qu’il m’y fasse travailler, au moins pour l’ouverture.
-Pourquoi le ferait-il ? Je veux dire, il faudrait qu’il vous fasse suffisamment confiance pour vous révéler quelque chose d’assez sensible, n’est-ce pas ?
-Parce que… je suis un genre de trophée, le genre qu’on aime bien exposer, pas qu’on laisse au placard.
-Et ça ne vous dérange pas, de continuer à travailler ? Je veux dire… sachant ce qu’il vous a fait ?
-Je préfère endurer cela plutôt que le laisser impuni. Je vois bien comment cela fonctionne. A votre tour, depuis quand enquêtez-vous sur lui ?
-Environ trois ans.
-Voilà, et les choses n’ont pas bougé, n’est-ce pas ?
-Je ne peux pas dire qu’elles n’ont pas bougé, je suis écoutée, suivie. L’arrivée de gumminow aide aussi à répandre mes idées.
-Mais ?
-Mais tant que les pouvoirs ne font rien.
-Alors il faut trouver des preuves sur lesquelles les différents pouvoirs ne pourront pas fermer les yeux. Aidez-moi dans cette entreprise.
J’essaie de prêter à ma voix le plus d’implication et le plus de sincérité apparente qu’il m’est permis de simuler.
-Très bien. Travaillons là dessus, dans ce cas.
-Il faudrait aussi que vous m’envoyiez toutes les informations sensibles que Pavani essaie de cacher de toutes ses forces. Il nous faut toutes les armes possibles et imaginables pour le ruiner et le décrédibiliser sur la place publique.
-Ses faiblesses, donc.
-Tout à fait.
-Oui, j’imagine que je peux faire ça. Mais à une condition.
-Laquelle ?
-Vous devrez m’aider à récupérer quelque chose dans le bureau de Pavani. Probablement dans son coffre-fort.
Et merde…
-Qu’est-ce que c’est ?
-Je vous le dirai en temps utile.