Scarlett dormait encore. Je m’étais levé et avais pris ma douche en prenant le soin de me montrer aussi discret que possible. J’avais fini par m’habiller d’une tenue adéquat pour un dimanche à rester chez moi, et avais posé quelques affaires à côté du lit afin qu’elle ait de quoi s’habiller. Je rejoignis le salon où je m’assieds avant de me saisir de mon gummiphone.
Je pris des nouvelles de Costa Del Sol et informais Veld de mon retour d’ici demain, Schultz devant avoir terminé ses préparatifs quant à son départ. Je reçus aussi un débriefing de Reno, ce qui m’amena cette fois ci à appeler Veld, plutôt que de lui laisser un message. Une discussion houleuse.
J’entendis Scarlett se lever et se diriger vers la salle de bain. Il se passa peut-être cinq minutes avant que l’eau se mette à couler, j’attendis qu’elle eût fini avant de me lever de m’atteler à la préparation de deux cafés que je vins poser sur la table basse. Elle finit par me rejoindre, vêtue de l’une de mes chemises, et s’assit à mes côtés. Je lui montrais le café et elle me remercia avant que nous n’en prenions chacun une gorgée.
Qu’avez-vous prévu pour aujourd’hui ?
Je regardais l’heure à ma montre, il était déjà onze heures.
Je dirais que j’ai fait ce que j’avais à faire. J’ai pris des nouvelles de Costa Del Sol. Veld devrait s’occuper d’un petit problème d’ici peu.
Un petit problème ? Pavani ?
Pour tout vous dire, j’aurais préféré. Une petite erreur de la part des Turks qui, je pense, ne se reproduira plus.
Elle vint poser sa main sur ma cuisse, je lui souris.
Que comptez-vous faire d’Arad ?
Une question qui sonnait comme un piège la connaissant. Cela me rappela qu’elle n’avait aucune idée de l’existence de la seconde Arad. Un détail dont je ne savais dire pourquoi je l’avais omis.
Eh bien… Je dois reconnaître qu’elle fait du bon travail sur place. Elle n’est peut-être pas si inutile.
Que faites-vous du Battle Royale ? Avez-vous oublié ?
Non, bien sûr que non. Mais je pense que vous devriez lui accorder un peu de reconnaissance. J’ai bien compris que vous n’étiez pas les meilleures amies, cependant c’est elle qui s’est occupée de vous à la suite de votre accident. Peut-être…
Elle entrouvrit la bouche, comme choquée par mes paroles.
Cela témoigne d’une volonté de se racheter, ne croyez-vous pas ?
Si, probablement. Elle tourna son regard vers le fauteuil de l’autre côté de la table basse. Je m’approchais et passais ma main dans son dos, avant de me saisir de son épaule et de l’approcher de moi. Je vins embrasser son cou, ce qui eût pour effet de lui faire tomber la tête, me dévoilant toute la peau de son cou. Satisfait, je me reculais avant de me réavancer au bord du canapé.
Et vous ? Qu’avez-vous prévu de faire aujourd’hui ?
Elle releva la tête lentement pour afficher un sourire amusé. Non, elle n’oublierait pas mes paroles quant à Arad, elle avait juste compris que je souhaitais passer à autre chose.
Excellente question. Cela fait déjà trois jours que je suis ici, et …
Vous n’avez pas encore pris vos marques. Jusqu’à nouvel ordre, cet appartement sera aussi le vôtre. Du moment que vous ne le transformez pas en champ de ruines tel que l’était le vôtre, vous êtes libre de faire ce que vous voulez, plaisantai-je.
Elle fronça les sourcils avant de se lever. Elle retourna dans la chambre, puis en ressorti seulement quelques secondes plus tard, sa paire de lunettes en main. Elle les mit et plongea sa main dans son sac posé là, ressortant un livre à la couverture bleue.
La chemise qu’elle portait s’arrêtait juste en dessous de ses fesses, laissant l’intégralité de ses jambes nues à ma vue. Je devais reconnaître qu’il s’agissait là d’un spectacle plus que plaisant. J’étais d’ailleurs surpris de ne pas m’en être encore lassé. Elle avait ce pas léger, et cette démarche involontairement suggestive que j’appréciais voir.
Elle finit par se rasseoir, s’accoudant au rebord du canapé ses jambes a demi pliées reposées sur l’espace nous séparant.
Qu’allez-vous lire ? Dis-je en venant poser ma main sur ses chevilles.
C’est un livre parlant d’Oerba. L’homme qui l’a écrit s’intéresse beaucoup aux anciennes civilisations, j’étais curieuse de savoir de quoi il allait pouvoir parler.
Ça m’a l’air plutôt intéressant. A t-il fait d’autres ouvrages ?
Oui, il n’écrit que ça. Il reste plusieurs mois dans un monde et se renseigne sur son histoire, ses événements marquants, son architecture…
Je laissais échapper un souffle moqueur.
Qu’y-a-til ?
Rien du tout, je suis plutôt surpris à vrai dire. D’abord la télé-réalité, puis maintenant quelque chose de plus culturel.
Elle ne répondit pas, déjà plongée dans sa lecture. Pendant quelques minutes, je l’observais changer d’expression au fil des lignes. Elle semblait se concentrer, fronçant ses sourcils ou les haussant suivant les informations qu’elle pouvait y lire. L’heure tournant, je me levai.
J’avais pour idée de cuisiner quelque chose pour le repas de ce midi. Je n’étais pas mauvais cuisinier, je n’avais juste que rarement l’occasion de recevoir du monde ici. Je pris l’un des livres et commençais à parcourir les recettes qu’il me proposait. N’ayant aucunement envie de faire affaire au petit personnel aujourd’hui, je me ravisais rapidement.
Je pris un large bol dans lequel je mis environ trois-cent grammes de farine, dosée à l’air d’une petite balance de cuisine. A l’aide d’une cuillère, je creusai un puits au centre du bol afin d’y déposer des oeufs, trois cuillères à soupe de sucre, et deux cuillères à soupe d’huile neutre. Je pris un autre bol plus petit, dans lequel je déposais cinquante grammes de beurre. Je le fis fondre avant de le verser à la préparation.
J’utilisai ce fouet pour la première fois, mélangeant le contenu du premier bol avant de me servir d’un verre doseur pour mesurer une quantité de lait. Je n’avais besoin que de soixante centilitres. Je continuais de remuer en versant le lait à la préparation, elle devint liquide sans pour autant cesser d’être épaisse.
Je quittais la cuisine. Scarlett ne me remarqua même pas fouiller dans le mini bar trop absorbée par sa lecture. Je me saisis d’une bouteille de rhum ambré, venant tout droit des caraïbes, et je vins parfum la pâte en y versant un mince filet. Je continuais de mélanger jusqu’à obtenir une pâte ni trop liquide ni trop épaisse.
Je pris une poêle à l’apparence quasi neuve que je huilai avant de la mettre sur le feu. Il ne me fallut pas attendre plus d’une ou deux minutes avant d’enfin pouvoir verser un peu de ma préparation dans la poêle. Sous l’effet de la chaleur, la pâte se solidifia en une mince feuille. Scarlett, probablement attirée par l’odeur, déposa son livre et vint me rejoindre.
Vous… faîtes… des crêpes ?
Vous n’aimez pas.
Si bien sûr, je ne pensais juste pas que… vous feriez ce genre de choses.
Elle s’approcha, attrapant ma nuque et me tirant un peu plus vers elle. Je la sentis monter sur la pointe de ses pieds ; elle m’embrassa.
Mais c’est très bien !
Ce n’est pas là toute l’étendue de mes compétences en matière de cuisine !
Elle me regarda comme si elle ne me croyait pas. Je ne sus dissimuler une pointe d’agacement. Elle jeta un regard vers la poêle derrière moi, puis elle me sourit. Elle fit un pas vers moi et passa ses mains sous mon t-shirt, autour de ma taille. Sentir ses doigts sur ma peau me fit me redresser. Elle remonta jusqu’à mon col qu’elle saisit, avant de m’attirer à elle et de m’embrasser une nouvelle fois, se tentant à mordiller ma lèvre inférieure.
Je la soulevais et vins l’asseoir sur le plan de travail. Elle passa ses jambes nues autour de mes hanches et les fis de rejoindre derrière moi, comme pour m’empêcher de partir. Je vins lui embrasser le cou, défaisant le premier bouton de sa chemise et m’appropriant le peu de peau que je venais de découvrir. J’y déposais deux baisers et la surpris a défaire avec hâte le reste des boutons encore accrochés. Je descendis mon visage plus bas encore, passant l’une de mains sur sa poitrine tandis que l’autre venait caresser le derrière de ses cuisses légèrement relevées.
Elle se laissa faire, profitant de mes lèvres proches de sa poitrine dévoilée m’accordant par là-même un gémissement de plaisir. Elle resta silencieuse quelques secondes avant de décroiser ses jambes et de me repousser légèrement.
Votre crêpe est en train de brûler. Excusez-moi, je ne voulais pas, dit-elle moqueuse, son jeu d’actrice volontairement mauvais. Elle descendit du plan de travail, puis les quelques marches menant au salon avant de dépasser le canapé et de disparaître dans la chambre.
Je jetai un regard à la poêle, la feuille de pâte avait noirci.
Que ces crêpes aillent au diable.
Lun 12 Avr 2021 - 20:43Je pris des nouvelles de Costa Del Sol et informais Veld de mon retour d’ici demain, Schultz devant avoir terminé ses préparatifs quant à son départ. Je reçus aussi un débriefing de Reno, ce qui m’amena cette fois ci à appeler Veld, plutôt que de lui laisser un message. Une discussion houleuse.
J’entendis Scarlett se lever et se diriger vers la salle de bain. Il se passa peut-être cinq minutes avant que l’eau se mette à couler, j’attendis qu’elle eût fini avant de me lever de m’atteler à la préparation de deux cafés que je vins poser sur la table basse. Elle finit par me rejoindre, vêtue de l’une de mes chemises, et s’assit à mes côtés. Je lui montrais le café et elle me remercia avant que nous n’en prenions chacun une gorgée.
Qu’avez-vous prévu pour aujourd’hui ?
Je regardais l’heure à ma montre, il était déjà onze heures.
Je dirais que j’ai fait ce que j’avais à faire. J’ai pris des nouvelles de Costa Del Sol. Veld devrait s’occuper d’un petit problème d’ici peu.
Un petit problème ? Pavani ?
Pour tout vous dire, j’aurais préféré. Une petite erreur de la part des Turks qui, je pense, ne se reproduira plus.
Elle vint poser sa main sur ma cuisse, je lui souris.
Que comptez-vous faire d’Arad ?
Une question qui sonnait comme un piège la connaissant. Cela me rappela qu’elle n’avait aucune idée de l’existence de la seconde Arad. Un détail dont je ne savais dire pourquoi je l’avais omis.
Eh bien… Je dois reconnaître qu’elle fait du bon travail sur place. Elle n’est peut-être pas si inutile.
Que faites-vous du Battle Royale ? Avez-vous oublié ?
Non, bien sûr que non. Mais je pense que vous devriez lui accorder un peu de reconnaissance. J’ai bien compris que vous n’étiez pas les meilleures amies, cependant c’est elle qui s’est occupée de vous à la suite de votre accident. Peut-être…
Elle entrouvrit la bouche, comme choquée par mes paroles.
Cela témoigne d’une volonté de se racheter, ne croyez-vous pas ?
Si, probablement. Elle tourna son regard vers le fauteuil de l’autre côté de la table basse. Je m’approchais et passais ma main dans son dos, avant de me saisir de son épaule et de l’approcher de moi. Je vins embrasser son cou, ce qui eût pour effet de lui faire tomber la tête, me dévoilant toute la peau de son cou. Satisfait, je me reculais avant de me réavancer au bord du canapé.
Et vous ? Qu’avez-vous prévu de faire aujourd’hui ?
Elle releva la tête lentement pour afficher un sourire amusé. Non, elle n’oublierait pas mes paroles quant à Arad, elle avait juste compris que je souhaitais passer à autre chose.
Excellente question. Cela fait déjà trois jours que je suis ici, et …
Vous n’avez pas encore pris vos marques. Jusqu’à nouvel ordre, cet appartement sera aussi le vôtre. Du moment que vous ne le transformez pas en champ de ruines tel que l’était le vôtre, vous êtes libre de faire ce que vous voulez, plaisantai-je.
Elle fronça les sourcils avant de se lever. Elle retourna dans la chambre, puis en ressorti seulement quelques secondes plus tard, sa paire de lunettes en main. Elle les mit et plongea sa main dans son sac posé là, ressortant un livre à la couverture bleue.
La chemise qu’elle portait s’arrêtait juste en dessous de ses fesses, laissant l’intégralité de ses jambes nues à ma vue. Je devais reconnaître qu’il s’agissait là d’un spectacle plus que plaisant. J’étais d’ailleurs surpris de ne pas m’en être encore lassé. Elle avait ce pas léger, et cette démarche involontairement suggestive que j’appréciais voir.
Elle finit par se rasseoir, s’accoudant au rebord du canapé ses jambes a demi pliées reposées sur l’espace nous séparant.
Qu’allez-vous lire ? Dis-je en venant poser ma main sur ses chevilles.
C’est un livre parlant d’Oerba. L’homme qui l’a écrit s’intéresse beaucoup aux anciennes civilisations, j’étais curieuse de savoir de quoi il allait pouvoir parler.
Ça m’a l’air plutôt intéressant. A t-il fait d’autres ouvrages ?
Oui, il n’écrit que ça. Il reste plusieurs mois dans un monde et se renseigne sur son histoire, ses événements marquants, son architecture…
Je laissais échapper un souffle moqueur.
Qu’y-a-til ?
Rien du tout, je suis plutôt surpris à vrai dire. D’abord la télé-réalité, puis maintenant quelque chose de plus culturel.
Elle ne répondit pas, déjà plongée dans sa lecture. Pendant quelques minutes, je l’observais changer d’expression au fil des lignes. Elle semblait se concentrer, fronçant ses sourcils ou les haussant suivant les informations qu’elle pouvait y lire. L’heure tournant, je me levai.
J’avais pour idée de cuisiner quelque chose pour le repas de ce midi. Je n’étais pas mauvais cuisinier, je n’avais juste que rarement l’occasion de recevoir du monde ici. Je pris l’un des livres et commençais à parcourir les recettes qu’il me proposait. N’ayant aucunement envie de faire affaire au petit personnel aujourd’hui, je me ravisais rapidement.
Je pris un large bol dans lequel je mis environ trois-cent grammes de farine, dosée à l’air d’une petite balance de cuisine. A l’aide d’une cuillère, je creusai un puits au centre du bol afin d’y déposer des oeufs, trois cuillères à soupe de sucre, et deux cuillères à soupe d’huile neutre. Je pris un autre bol plus petit, dans lequel je déposais cinquante grammes de beurre. Je le fis fondre avant de le verser à la préparation.
J’utilisai ce fouet pour la première fois, mélangeant le contenu du premier bol avant de me servir d’un verre doseur pour mesurer une quantité de lait. Je n’avais besoin que de soixante centilitres. Je continuais de remuer en versant le lait à la préparation, elle devint liquide sans pour autant cesser d’être épaisse.
Je quittais la cuisine. Scarlett ne me remarqua même pas fouiller dans le mini bar trop absorbée par sa lecture. Je me saisis d’une bouteille de rhum ambré, venant tout droit des caraïbes, et je vins parfum la pâte en y versant un mince filet. Je continuais de mélanger jusqu’à obtenir une pâte ni trop liquide ni trop épaisse.
Je pris une poêle à l’apparence quasi neuve que je huilai avant de la mettre sur le feu. Il ne me fallut pas attendre plus d’une ou deux minutes avant d’enfin pouvoir verser un peu de ma préparation dans la poêle. Sous l’effet de la chaleur, la pâte se solidifia en une mince feuille. Scarlett, probablement attirée par l’odeur, déposa son livre et vint me rejoindre.
Vous… faîtes… des crêpes ?
Vous n’aimez pas.
Si bien sûr, je ne pensais juste pas que… vous feriez ce genre de choses.
Elle s’approcha, attrapant ma nuque et me tirant un peu plus vers elle. Je la sentis monter sur la pointe de ses pieds ; elle m’embrassa.
Mais c’est très bien !
Ce n’est pas là toute l’étendue de mes compétences en matière de cuisine !
Elle me regarda comme si elle ne me croyait pas. Je ne sus dissimuler une pointe d’agacement. Elle jeta un regard vers la poêle derrière moi, puis elle me sourit. Elle fit un pas vers moi et passa ses mains sous mon t-shirt, autour de ma taille. Sentir ses doigts sur ma peau me fit me redresser. Elle remonta jusqu’à mon col qu’elle saisit, avant de m’attirer à elle et de m’embrasser une nouvelle fois, se tentant à mordiller ma lèvre inférieure.
Je la soulevais et vins l’asseoir sur le plan de travail. Elle passa ses jambes nues autour de mes hanches et les fis de rejoindre derrière moi, comme pour m’empêcher de partir. Je vins lui embrasser le cou, défaisant le premier bouton de sa chemise et m’appropriant le peu de peau que je venais de découvrir. J’y déposais deux baisers et la surpris a défaire avec hâte le reste des boutons encore accrochés. Je descendis mon visage plus bas encore, passant l’une de mains sur sa poitrine tandis que l’autre venait caresser le derrière de ses cuisses légèrement relevées.
Elle se laissa faire, profitant de mes lèvres proches de sa poitrine dévoilée m’accordant par là-même un gémissement de plaisir. Elle resta silencieuse quelques secondes avant de décroiser ses jambes et de me repousser légèrement.
Votre crêpe est en train de brûler. Excusez-moi, je ne voulais pas, dit-elle moqueuse, son jeu d’actrice volontairement mauvais. Elle descendit du plan de travail, puis les quelques marches menant au salon avant de dépasser le canapé et de disparaître dans la chambre.
Je jetai un regard à la poêle, la feuille de pâte avait noirci.
Que ces crêpes aillent au diable.