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Nous sommes quatorze ans après les évènements de Kingdom Hearts 2. En tant d’années, les choses ont considérablement changé. Les dangers d’hier sont des soucis bénins aujourd’hui, et au fil du temps, les héros ont surgi de là où on ne les attendait pas. Ce sont les membres de la lumière qui combattent jour après jour contre les ténèbres.

Ce n’est plus une quête solitaire qui ne concerne que certains élus. C’est une guerre de factions. Chaque groupe est terré dans son quartier général, se fait des ennemis comme des alliés. Vivre dehors est devenu trop dangereux. Être seul est suicidaire. A vous de choisir.

La guerre est imminente... chaque camp s'organise avec cette même certitude pour la bataille.

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Au fur et a mesure que les jours passaient, beaucoup de pistes différentes s’ouvraient à nous. J’avais l’impression d’avoir mis un coup de pied dans la fourmilière, gratté le dessus des projets de Pavani pour finir par en découvrir toute l’étendue. Passé l’apparence qu’il essayait de se donner, il n’en restait qu’un hommes d’affaires avide de profit et ce peu importe les moyens utilisés. Du moins, c’est ce que son projet de Bloody Key me laissait penser.

Je ne m’étais pas exprimé sur le sujet, pas encore. Premièrement parce qu’il était possible que je me trompe, mon avis biaisé par l’image que j’avais de cet homme. Deuxièmement parce qu’une telle erreur pourrait me coûter l’efficacité de mes deux agents infiltrés. Si jamais elles en venaient à avoir peur de notre cible… disons que ce genre d’homme est semblable à un animal. Ressentez de la peur à leurs côtés et ils en profiteront.

Arad employée partit tôt ce matin en direction d’Agrabah. Arad soeur, elle, se préparait à partir mais resta quelques heures supplémentaires. Il n’y avait pas de vol à destination de la Conquête de l’Ouest jusqu’à l’après-midi, aussi serait-elle en quelque sorte forcée de me tenir compagnie. Nous discutâmes de choses et d’autres, nous éloignant quelques fois du sujet principal qui était cette affaire. A vrai dire, je ne vis pas l’heure tourner. Je me levai subitement lorsque j’eus l’idée de regarder ma montre.


Excusez-moi, je vais devoir vous laisser. J’ai à faire aujourd’hui, et je risque d’être en retard. Je vous propose de reporter cette conversation à dans quelques jours,
lui souriais-je.

Elle sembla interloquée, me demandant ce que j’entendais par « quelques jours ».

Je dois retourner au vaisseau-mère. J’ai à y faire, notamment quant au remplacement de Blake. Puisqu’il n’existe que deux clés, je vous laisse la mienne, dis-je en enfilant ma veste posée là sur le porte-manteau. Je fis quelques pas dans sa direction et lui tendis la main pour la saluer. Elle s’en saisit et la serra.

Si vous avez le moindre problème… Vous pouvez m’appeler directement. Ne passez pas par les Turks, a moins que le problème n’implique votre soeur également, je doute qu’ils réagissent puisque vous ne faites pas partie de la compagnie.

Je récupérais mon gummiphone sur la table avant de sortir de l’appartement. Je me mis à arpenter les rues de la ville, avec le sentiment qu’elles étaient un peu plus sûres que la veille. Il me fallait toutefois rester sur mes gardes, les hommes de Pavani n’avaient pas disparu pour autant, et dieu sait quels ordres Blake avait transmis à ses hommes à mon sujet.

Je pris la direction de l’hôpital que je rejoignis assez vite. Sur le chemin, j’avais demandé à Veld de me rejoindre et d’appeler une navette de transport. A l’intérieur, la femme de l’accueil ne me demanda même plus qui j’étais et se contenta de me dire que je pouvais monter. Je pris l’ascenseur et arrivai devant la porte de la chambre de Scarlett, toujours gardée par Ruluf et Juget. Ils me saluèrent, presque militairement avant de s’écarter de la porte.

J’entrai et vis une Scarlett ayant repris des couleurs, cette fois-ci assise dans son lit, les genoux repliés contre son corps.


Je m’attendais à ce que vous alliez mieux, mais pas à ce point.

Oh… J’ai enfin de la visite ! Le jour de ma supposée sortie en plus. Quelle coïncidence !

Vous m’en voulez ?

Peut-être, me dit-elle le regard défiant. Même s’il ne s’agissait que d’une plaisanterie, je me sentis de m’excuser.

Je vous prie de m’excuser, j’ai eu énormément de travail ces derniers jours.

Elle se décala pour me laisser m’asseoir sur le lit, ce que je fis. Elle s’avança vers moi, et ses lèvres vinrent se poser sur les miennes.

J’imagine que je ne peux pas savoir de quoi il en retourne ?

A vrai dire, j’avais prévu de vous en parler lors du trajet de retour. Loin de moi l’idée de vous brusquer, mais j’aimerais partir le plus vite possible. Pourriez-vous vous préparer ?

Mes affaires sont juste là, si vous voulez bien me les donner.

Je tendis le bras et attrapais un sac étonnement lourd pour ce qu’il semblait contenir. Je lui donnais et elle se mit à sortir de quoi se constituer une tenue. A vrai dire, la revoir vêtue de rouge m’avait peut-être un peu manqué.

Voulez-vous que je vous laisse quelques instants ?

Elle passa l’une de ses jambes en dehors de la couverture et alla pour se lever, en se tenant le flanc. Je ne sus pas dire si c’était pour cacher une éventuelle cicatrice ou si c’était à cause de la douleur. Elle me tourna le dos et déposa ses affaires sur une chaise à côté d’elle.

Vous ne me dérangez pas. Vous pouvez aussi… me regarder si vous le voulez, dit-elle par dessus son épaule, un sourire on ne peut plus provocateur dessiné sur ses lèvres. Je feignais l’intérêt pour ne pas la vexer, mon esprit étant déjà en ébullition à l’idée que le trajet jusqu’à la navette puisse mal se passer.

Elle finit par s’habiller, sans aucunement se presser puis se dirigea vers la salle de bain. Elle y resta cinq bonnes minutes avant d’en ressortir le visage changé.

Ce n’est pas extraordinaire, mais ça fera l’affaire jusqu’à chez moi.

Vous… vous n’allez pas chez vous.

Comment ça ?

Vous allez habiter chez moi le temps que cette histoire soit réglée.

Elle me parut mi ravie, mi inquiète, et peut-être même un peu agacée, mais elle ne tenta de ne rien laisser paraître. Elle prit son sac et me demanda si nous pouvions y aller. Je devinais que le fait de retrouver l’air frais de l’extérieur lui tardait. Nous sortîmes de la chambre, Veld nous attendait dans le couloir. Il m’informa qu’en plus de la navette, une voiture nous attendait en bas. Il prit le sac de Scarlett et nous descendîmes jusqu’au parking.

Nous montâmes dans la voiture, Veld occupant la place du passager et nous roulâmes jusqu’à la station la plus proche. Le trajet fut silencieux ; le restant de paranoïa nous poussant à nous méfier du chauffeur. Nous finîmes par monter dans le vaisseau privatisé de taille moyenne. Je remerciai Veld, Scarlett fit de même et nous nous quittâmes n’étant désormais plus que deux au moment du décollage.

Elle s’assit sur l’une des grandes banquettes du salon VIP et je la rejoignis. Son regard trahissait la curiosité qui l’assaillait. Elle attendait le bon moment pour me poser ses questions. Je pris les devants.


Vu votre regard, j’imagine que vous brûlez envie d’en savoir un peu plus.

Je me levai et me dirigeais vers le minibar où je me servis un verre ainsi qu’une eau pétillante pour ma secrétaire. Je revins à ses côtés où je lui tendis son verre avant de me rasseoir.

L’attaque dont vous avez été victime vient d’un homme du nom de Pavani. Il possède plusieurs hôtels de par les mondes, et jouit d’une certaine puissance à Costa Del Sol. Nous avons eu un petit différend lors de l’un de mes passages dans ce monde, différend dont j’avais totalement oublié l’existence le lendemain soit dit en passant. Reste qu’il s’en est pris à vous pour m’atteindre moi, personnellement. Je suis désolé.

Elle resta silencieuse attendant la suite.

Le fait est que nous avons commencé à enquêter pour découvrir que la ville n’était pas aussi belle qu’elle ne le laissait paraître. La police était corrompue, corruption dont nous avons su mettre un terme pas plus tard qu’hier… Et Pavani est entouré de nombreux hommes influents. Il dirige l’hôtel Marques, où il en occupe le dernier étage comme lieu de résidence. Son traitement des femmes est… répugnant. J’ai quelques idées de ce qui aurait pu vous arriver si jamais vous n’aviez pas eu d’accident. Votre blessure est un moindre mal, si vous voulez mon avis.

Je pris une gorgée avant de reposer mon verre sur la table.

Et donc… j’imagine qu’il s’est renseigné sur vous comme sur moi, ce qui explique pourquoi vous m’interdisez de rentrer chez moi.

Notez que je ne vous l’ai pas interdit, vous êtes libre de vos choix. Cependant je ne peux que vous conseiller de rester à l’abri au vaisseau-mère.

Vous serez là ?

Les jours suivants, oui. J’ai à y faire. Mais d’ici quelques jours je repartirais pour Costa Del Sol. Pavani doit tomber, pour s’en être pris à vous, et donc à moi, par extension à la compagnie. De plus, j’ai bon espoir que nous y trouvions notre compte. Je me suis fait un ami en la personne du maire de la ville.

Un ennemi commun ?

On peut dire ça. C’est un homme bon, et censé. J’aimerais pouvoir traiter avec lui dans le futur.

Eh bien, je crois que c’est l’accident de circulation le plus rentabilisé de l’histoire, plaisanta-t-elle avant de vider son verre de la moitié de son contenu. J’étais soulagé qu’elle le prenne ainsi.

Nous continuâmes de discuter le restant du trajet. Elle me parla des infirmiers, de ceux qu’elle avait préféré ou détesté. De la qualité de la nourriture qui, selon ses dires, n’était pas mal en comparaison d’autres établissements dans d’autres mondes. De l’ennui, de la douleur…

Il faut dire que ce trajet fut plaisant. Dire si c’étaient nos retrouvailles ou simplement de quitter l’atmosphère de ce monde était difficile. Cependant je me surprenais à sourire sincèrement lorsqu’elle plaisantait par exemple. En quelques heures je venais de la retrouver tel qu’elle était avant tout cela. C’était un énième soulagement de voir que finalement, l’accident et son hospitalisation ne l’avaient pas changée.

Nous arrivâmes finalement au vaisseau-mère, débarquant sur mon quai personnel. Une équipe vint à notre rencontre et nous escorta jusqu’aux ascenseurs menant, entre autres, à mon étage. Ce fut qu’une question de minutes avant que nous n’arrivions à mon bureau.

Je n’ai vu personne assis derrière mon bureau. Vous ne m’avez pas remplacée ?

J’aurais pu oui. Mais je ne voulais pas payer deux salaires pour un seul poste, lui dis-je souriant et me refusant de lui dire ce qu’elle souhaitait entendre. Je m’approchais de la porte de mon appartement et en ouvris la porte, l’invitant à entrer.

Je ne vous fais pas la visite, évidemment.

Elle me passa devant et vint poser son sac sur le canapé. Elle regarda un peu autour d’elle, comme si elle découvrait les lieux.

Je pense que je vais pouvoir m’y faire. Ce n’est l’affaire que de quelques jours, n’est-ce pas ?

Quelques jours ou quelques semaines. Le temps que nous en finissions avec Pavani

Elle plissa les yeux.

Vous comptez le faire tomber ? Ou…

Tout dépendra de sa docilité. Vous inquiétez vous de son sort ?

Elle porta la main à sa blessure, sous son habit.

Pas le moins du monde.





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J’aurais… vraiment dû te noter dès ma première lecture. J’ai l’impression que quand j’attends, mes commentaires ou mes rps sont toujours en mode réchauffés… Enfin ! Tu survivras, j’imagine.

C’est déjà cool que tu aies réagi avec ce que j’avais fait en rp le matin même. T’as pas fait comme si de rien, et bon, même si tu t’es éclipsé assez tôt, c’est déjà satisfaisant pour moi d’avoir un peu pour mon moulin.

Il se passe pas mal de trucs dans ce rp. Déjà, je t’avoue que j’avais un peu senti venir le coup de ton départ, déjà, parce que Rufus a déjà accompli son objectif principal en se mettant le maire dans la poche, et en éliminant Blake, puis voilà, juste un feeling. Du coup, en lisant le titre, j’ai compris. Tiens d’ailleurs, c’est marrant, je constate maintenant que plutôt que de faire parler Odile directement, tu utilises une fois encore le fameux discours indirect. Ce serait… par peur de faire de la merde ? Bon c’est vrai que j’aurais pu faire pareil avec Rufus dans mes précédents rps, mais étant une grande férue de dialogues, j’espère que tu ne m’en tiens pas…rigueur.

Ensuite on passe à l’hopital, le retour de la secrétaire-en-chef. Le moment des retrouvailles est assez mignon, c’est un mélange de tendresse, de pudeur et de rentre-dedans, je dirais. Ça me fait penser, et je m’étais déjà fait la réflexion… A partir de quand est-ce que Rufus tutoie une personne ? Je crois bien qu’il tutoie Veld, non ? Bon évidemment, ils se connaissent de longue date. Mais comme tu le répètes assez dans ton rp, tu parles pas mal de Scarlett comme ta compagne. Et donc, comment ça se passe, tu la tutoies à partir de quand ? Quand vous avez votre premier gosse ? Non, c’est bon, oublie et sors-toi cette idée de la tête.

Passons au moment dans le vaisseau. J’ai pas trop compris pourquoi tu parlais de salon VIP, pour moi c’est évident que Rufus ne prend pas le vaisseau avec d’autres gens. Genre irl, il voyagerait que dans son jet privé, mais j’ai peut-être pas bien compris ce que tu entendais par-là.

J’aime assez l’explication que tu donnes pour la faire vivre chez toi, je la trouve plutôt bonne. C’est vrai, on a vu mieux comme idée que d’envoyer une femme menacée de mort retourner vivre chez elle à Illusiopolis alors qu’elle se remet d’une blessure.

La conclusion nous laisse un peu de suspens. Je t’avoue que j’aurais pensé que Rufus voudrait forcément faire éliminer Pavani, pourtant tu laisses entendre qu’il pourrait en être autrement. Je suis curieuse de voir ce que ça va donner alors.

D’ici là… ne vous inquiétez pas, patron, nous contrôlons la situation à Costa !

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