Après cette soirée pour le moins riche en émotions, je finis par rentrer à l’appartement. J’avais raccompagné le maire jusque chez lui, ce qui m’avait permis non pas de dédramatiser la situation, mais de me faire voir sous un jour plus flatteur, plus compréhensif peut-être.
Quoi qu’il en soit, j’étais de nouveau dans ce chez-nous que je partageais avec les soeurs Arad. Elles étaient déjà parties pour rejoindre l’hôtel Marques où elles s’étaient donc faites embaucher. Cela me laissait la soirée seul. De cette façon, je pouvais me poser et réfléchir aux événements récents.
Je me fis donc un café avant de m’asseoir confortablement dans l’un des deux canapés présents dans le salon. Je sortis mon gummiphone pour voir que Veld et Scarlett m’avaient tout deux envoyé un message. Le premier m’informait que le bureau du maire était presque fini de nettoyer de toute trace du suicide de Blake. Je lui répondis de façon générique avant d’ouvrir celui qui m’intéressait le plus.
Elle me disait aller mieux et que les infirmiers prévoyaient sa sortie dans deux jours si tout se passait bien. Quelque part, je me sentais soulagé de l’apprendre. Bien sûr, je n’avais plus d’inquiétudes quant à son état de santé, mais j’avais gardé l’idée de la faire évacuer le monde le plus vite possible. Si ce n’était pas déjà le cas, Pavani en viendrait à rapidement se rendre compte de la disparition de l’un de ses principaux soutiens. Mon adversaire n’étant pas le plus bête, il se pourrait qu’il fasse le lien avec la Shinra.
Le plus tôt Scarlett serait en sécurité sur le vaisseau-mère, le mieux ce serait. Comme je l’avais dit, il était hors de question de la laisser retourner chez elle. Seule, elle serait à la merci d’autres de ses hommes. Il lui fallait une surveillance, d’autant plus que Blake nous avait laissé savoir qu’il savait que nous n’habitions pas ensemble. De là à imaginer qu’il savait où se trouvait son domicile, il n’y avait qu’un pas.
Plusieurs minutes passèrent alors que nous conversions. La discussion n’était pas la plus intéressante au monde, mais je pris de mon temps pour lui répondre. Elle se sentait seule et n’avait que les Turks pour seule compagnie. Dans ses mots, je sentais son empressement quant au fait d’être enfin libre. Elle me proposa une soirée ce que j’acceptai volontiers. Penser à autre chose qu’à cette affaire me ferait le plus grand bien également.
Je me levai, puis montai les marches pour rejoindre la salle de bain. J’ouvris le robinet et me passai de l’eau sur le visage avant de me laver les mains. Les affaires de toilette de mes deux agents étaient disposées là, tout autour du lavabo. Machinalement, je jetai un coup d’oeil à l’intérieur de l’une des deux trousses de maquillage. Je fus surpris de voir autant de produits différents. Il n’y avait que peu de différences entre ça et une caisse à outils, par exemple. J’imaginais que chaque objet avait une fonction précise, que tous avaient leur utilité mais… jamais je n’aurais cru qu’un nécessaire de maquillage comporterait autant d’éléments.
Je reposais la trousse, incapable de savoir à laquelle des deux elle appartenait et sortis de la salle de bain. Bien que la porte fut entre-ouverte, l’idée de jeter un oeil à leur chambre ne me traversa pas l’esprit. Je me contentai de prendre la direction des marches et de les descendre afin de rejoindre le rez-de-chaussée. Cependant, je m’arrêtai en plein milieu.
Je captai une odeur. Faible, mais tout de même présente. Je tournais la tête et reniflai une fois, puis deux afin de la retrouver. C’était une odeur douce, probablement le parfum que l’une des deux Arad utilisait. Cette odeur me laissait perplexe. Je devais déjà l’avoir sentie, seulement je n’arrivais pas a me rappeler où.
C’était un parfum agréable, mais rare. Peut-être n’était-il pas à la mode, en tout cas il ne m’avait pas semblé l’avoir déjà senti sur le vaisseau-mère. Je fis demi tour et retournais dans la salle de bain. Deux flacons différents étaient posés autour du lavabo, mais impossible de savoir lequel appartenait à laquelle des deux soeurs. Je pris le premier et en déposais une dose sur l’un de mes poignets avant de réitérer l’opération avec le second. Celui que je cherchais était le premier des deux.
Je redescendis jusqu’au rez-de-chaussée et retournais du côté du salon. Habituellement, celle des deux qui était employée par la compagnie s’asseyait sur la droite du canapé, tandis que notre… consultante s’asseyait sur la gauche. Je regardai l’heure, soucieux de ne pas être découvert à sentir leurs odeurs, puis portai mon poignet à mon nez pour me rafraîchir le souvenir de sa senteur. Je tentai de retrouver leurs odeurs respectives, sans succès. Je soupirai.
De toute évidence, cette odeur me rappelait quelque chose dont je ne parvenais pas à me souvenir. La seule certitude que j’avais était que quelque chose de marquant y était lié. Leurs odeurs ne s’étant pas déposées sur le tissu du canapé, ma petite enquête n’avancerait pas.
L’espace de quelques secondes, je pensais aller chercher mes réponses en rejoignant leur chambre mais me ravisais rapidement. J’aimais penser qu’elles ne violaient pas mon intimité en mon absence, je ferais de même. D’autant plus que découvrir la propriétaire de cette odeur ne m’avancerait pas plus tant que je ne me serais pas rappelé à quel souvenir elle était liée.
Je finis par me rasseoir, terminant mon café devenu tiède. J’avais encore plusieurs heures devant moi, seul. Je repris mon gummiphone posé sur la table basse et me tins au courant des dernières publications postées sur gumminow. Quelques minutes plus tard, je sentis mes yeux se fermer lentement. J’abandonnai bien vite l’idée de lutter.
Dim 4 Avr 2021 - 0:09Quoi qu’il en soit, j’étais de nouveau dans ce chez-nous que je partageais avec les soeurs Arad. Elles étaient déjà parties pour rejoindre l’hôtel Marques où elles s’étaient donc faites embaucher. Cela me laissait la soirée seul. De cette façon, je pouvais me poser et réfléchir aux événements récents.
Je me fis donc un café avant de m’asseoir confortablement dans l’un des deux canapés présents dans le salon. Je sortis mon gummiphone pour voir que Veld et Scarlett m’avaient tout deux envoyé un message. Le premier m’informait que le bureau du maire était presque fini de nettoyer de toute trace du suicide de Blake. Je lui répondis de façon générique avant d’ouvrir celui qui m’intéressait le plus.
Elle me disait aller mieux et que les infirmiers prévoyaient sa sortie dans deux jours si tout se passait bien. Quelque part, je me sentais soulagé de l’apprendre. Bien sûr, je n’avais plus d’inquiétudes quant à son état de santé, mais j’avais gardé l’idée de la faire évacuer le monde le plus vite possible. Si ce n’était pas déjà le cas, Pavani en viendrait à rapidement se rendre compte de la disparition de l’un de ses principaux soutiens. Mon adversaire n’étant pas le plus bête, il se pourrait qu’il fasse le lien avec la Shinra.
Le plus tôt Scarlett serait en sécurité sur le vaisseau-mère, le mieux ce serait. Comme je l’avais dit, il était hors de question de la laisser retourner chez elle. Seule, elle serait à la merci d’autres de ses hommes. Il lui fallait une surveillance, d’autant plus que Blake nous avait laissé savoir qu’il savait que nous n’habitions pas ensemble. De là à imaginer qu’il savait où se trouvait son domicile, il n’y avait qu’un pas.
Plusieurs minutes passèrent alors que nous conversions. La discussion n’était pas la plus intéressante au monde, mais je pris de mon temps pour lui répondre. Elle se sentait seule et n’avait que les Turks pour seule compagnie. Dans ses mots, je sentais son empressement quant au fait d’être enfin libre. Elle me proposa une soirée ce que j’acceptai volontiers. Penser à autre chose qu’à cette affaire me ferait le plus grand bien également.
Je me levai, puis montai les marches pour rejoindre la salle de bain. J’ouvris le robinet et me passai de l’eau sur le visage avant de me laver les mains. Les affaires de toilette de mes deux agents étaient disposées là, tout autour du lavabo. Machinalement, je jetai un coup d’oeil à l’intérieur de l’une des deux trousses de maquillage. Je fus surpris de voir autant de produits différents. Il n’y avait que peu de différences entre ça et une caisse à outils, par exemple. J’imaginais que chaque objet avait une fonction précise, que tous avaient leur utilité mais… jamais je n’aurais cru qu’un nécessaire de maquillage comporterait autant d’éléments.
Je reposais la trousse, incapable de savoir à laquelle des deux elle appartenait et sortis de la salle de bain. Bien que la porte fut entre-ouverte, l’idée de jeter un oeil à leur chambre ne me traversa pas l’esprit. Je me contentai de prendre la direction des marches et de les descendre afin de rejoindre le rez-de-chaussée. Cependant, je m’arrêtai en plein milieu.
Je captai une odeur. Faible, mais tout de même présente. Je tournais la tête et reniflai une fois, puis deux afin de la retrouver. C’était une odeur douce, probablement le parfum que l’une des deux Arad utilisait. Cette odeur me laissait perplexe. Je devais déjà l’avoir sentie, seulement je n’arrivais pas a me rappeler où.
C’était un parfum agréable, mais rare. Peut-être n’était-il pas à la mode, en tout cas il ne m’avait pas semblé l’avoir déjà senti sur le vaisseau-mère. Je fis demi tour et retournais dans la salle de bain. Deux flacons différents étaient posés autour du lavabo, mais impossible de savoir lequel appartenait à laquelle des deux soeurs. Je pris le premier et en déposais une dose sur l’un de mes poignets avant de réitérer l’opération avec le second. Celui que je cherchais était le premier des deux.
Je redescendis jusqu’au rez-de-chaussée et retournais du côté du salon. Habituellement, celle des deux qui était employée par la compagnie s’asseyait sur la droite du canapé, tandis que notre… consultante s’asseyait sur la gauche. Je regardai l’heure, soucieux de ne pas être découvert à sentir leurs odeurs, puis portai mon poignet à mon nez pour me rafraîchir le souvenir de sa senteur. Je tentai de retrouver leurs odeurs respectives, sans succès. Je soupirai.
De toute évidence, cette odeur me rappelait quelque chose dont je ne parvenais pas à me souvenir. La seule certitude que j’avais était que quelque chose de marquant y était lié. Leurs odeurs ne s’étant pas déposées sur le tissu du canapé, ma petite enquête n’avancerait pas.
L’espace de quelques secondes, je pensais aller chercher mes réponses en rejoignant leur chambre mais me ravisais rapidement. J’aimais penser qu’elles ne violaient pas mon intimité en mon absence, je ferais de même. D’autant plus que découvrir la propriétaire de cette odeur ne m’avancerait pas plus tant que je ne me serais pas rappelé à quel souvenir elle était liée.
Je finis par me rasseoir, terminant mon café devenu tiède. J’avais encore plusieurs heures devant moi, seul. Je repris mon gummiphone posé sur la table basse et me tins au courant des dernières publications postées sur gumminow. Quelques minutes plus tard, je sentis mes yeux se fermer lentement. J’abandonnai bien vite l’idée de lutter.