(Suite de ce rp)
- On les a bien remis à leur place, ces minables de la Coalition !
- De fou. Je vais contacter le groupe qui a fait diversion au manoir.
Le calme étant revenu, le chef du groupe de rebelles ayant attaqué le chantier s’approche vers moi. C’est plutôt rassurant. Tout se passe trop bien. Pour la première fois depuis un bon moment, mes pieds nus sales foulent le sol pavé de la Cité du Crépuscule. Alors enfin, je peux relever les yeux et adresser un sourire timide à Hayner qui m’a libéré de mes chaînes. Ces dernières semaines ont été véritablement éprouvantes pour moi. On m’a sorti des cachots pour me faire travailler avec les autres esclaves. J’ai été surexploité, battu au moindre mot ou regard de travers. Les gardes noirs s’en sont particulièrement donnés à cœur joie sur moi.
- Tout va bien ? T’es tout fébrile et puis t’es pâle.
Mon cœur bat la chamade. Est-ce que mon sourire ferait si faux après ce que j’ai subi pendant tout ce temps ? Non, c’est pas possible. Ce moment, je l’ai attendu avec tant de ferveur ! C’est lui, il y a aucun doute possible. C’est bien Hayner. Le dirigeant de la rébellion, le héros de ce monde, celui qui exprime tout haut ce que tant pensent si bas et qui se démène depuis des années pour libérer son monde natal de la Coalition Noire. C’est qu’une question de temps avant que je sois réellement tiré de ce cauchemar.
- T’inquiète pas, mon gars. Il me pose une main sur l’épaule, je tressaille. C’est fini maintenant. T’es libre !
Hayner dresse un pouce avec enthousiasme, puis me lâche et s’étire avec nonchalance. Mon regard est fixé sur lui. Il est plus vieux que sur toutes ces affiches que j’ai pu voir placardées sur les murs auparavant et pourtant… son attitude ressemble à celle d’un adolescent rebelle.
- Libéré, délivré…
Un coup net, puis un râle de douleur. J’enfonce ma main dans mes sous-vêtements d’un geste brusque, puis plante avec vigueur le couteau qui y était dissimulé. Il est parvenu à se décaler suffisamment pour qu’elle se plante dans son bras. Je peste bruyamment, en jetterais un regard meurtrier à l’idiot qui a agi deux secondes trop tôt après le signal et qui lui a permis de survivre à mon assaut. Je recule pour esquiver son autre main qui a effleuré mes haillons troués. Il s’en est fallu de peu.
Je serre les poings, furieux. Plus de retour en arrière possible. Des semaines d’infiltration en conditions réelles, ruinées par l’impulsivité, l’impatience d’un des gardes dissimulés parmi les esclaves. Des semaines à suivre le plan de Jack. Des semaines à m’être fait imposer de sordide châtiment après qu’il ait découvert le pot aux roses pour Nuzik que j’ai pris sous mon aile sans en référer à personne.
J’ai subi les pires humiliations. Je me souviens notamment de ce connard de Garet qui a bien pris son pied. Il a demandé à Boa de sortir son gummiphone. Elle a filmé la pire dégradation qui m’ait jamais été infligée et détient désormais le fichier vidéo. Il a reproduit un geste qu’il a vu faire par Jecht le jour de l’attaque du manoir. Il m’a forcé à ouvrir la bouche, m’a craché dedans et contraint à avaler. Enfin, je me suis pas vraiment laissé faire et je vous passe l’histoire qui suit qui n’est pas meilleure et qui était… toujours filmée. Il a profité de la situation pour souiller mon corps.
Bref, tout ça pour dire que j’en ai morflé pour avoir cette chance de le poignarder et que je l’ai manquée… par la faute d’un autre !
- Vous êtes vraiment que des lâches.
- Et toi, un rat.
Je me jette sur lui aussi agilement que possible, l’attrape et le balance au tapis avec dextérité. Son dos claque bien fort contre les pavés. Je me laisse tomber de tout mon poids sur lui, écrase une de ses jambes avec l’une des miennes. J’immobilise le bras qui est pas blessé et je tente de le dominer pour de bon en lui bloquant sa seconde jambe. Mais le rebelle l’entend pas de cette oreille et parvient à enrouler sa seconde jambe autour de la mienne, serrant à m'en faire râler de douleur.
Hayner serre les dents puis force de son bras blessé pour me repousser. Ma force s’oppose à la sienne et… mon équilibre se perturbe, on roule et c’est lui qui finit par reprendre l’ascendant. J’ai du mal à respirer, pas trop de forces vu comment j’ai été nourri, mais je continue de lutter contre son emprise. Il sort son bâton de Struggle, s’apprête à l’abattre sur mon crâne afin de l’emporter pour de bon, mais se voit contraint de se relever pour bloquer un assaut d’un de mes alliés.
Et là, je pousse le hurlement de ma vie. La douleur est abominable et subite. Ce connard a un bon instinct. Non seulement il est parvenu à me gérer, mais il a réussi à parer l’attaque d’un garde noir et il m’a écrasé les couilles à peine relevé pour gagner du temps. Je me replie sur moi-même par réflexe, souhaite me relever mais n’y parviens juste pas. Je vois du coin de l'œil le combat qui se poursuit, impuissant. Le chef de la rébellion échange des passes d’arme de bâton de Struggle avec un gars armé d’un glaive.
Agile comme une fouine, ce rat démonte complètement mon allié et se replie aussitôt. Je peux que le regarder détaler avec quelques uns de ses gars, toujours incapable de me relever. Je frappe du poing, frustré. Avant ce jour, je comprenais pas ce qui avait poussé Jack à insister autant sur le fait de le prendre par surprise, de lui laisser aucune chance. Tout à l’heure, je l’ai vu humilier Skinner en public. Et là, même en suivant le plan à la lettre pour l’avoir en traître, il a quand même réussi à me vaincre et s’en tirer.
- Salut, bande de nazes !
Lorsque je parviens enfin à me relever, il est déjà loin. Les quatre autres miliciens se sont contentés de ligoter les quelques prisonniers qu’ils sont parvenus à faire dans la bataille sans partir à la poursuite de l’insaisissable.
L’opération est un échec.
- On les a bien remis à leur place, ces minables de la Coalition !
- De fou. Je vais contacter le groupe qui a fait diversion au manoir.
Le calme étant revenu, le chef du groupe de rebelles ayant attaqué le chantier s’approche vers moi. C’est plutôt rassurant. Tout se passe trop bien. Pour la première fois depuis un bon moment, mes pieds nus sales foulent le sol pavé de la Cité du Crépuscule. Alors enfin, je peux relever les yeux et adresser un sourire timide à Hayner qui m’a libéré de mes chaînes. Ces dernières semaines ont été véritablement éprouvantes pour moi. On m’a sorti des cachots pour me faire travailler avec les autres esclaves. J’ai été surexploité, battu au moindre mot ou regard de travers. Les gardes noirs s’en sont particulièrement donnés à cœur joie sur moi.
- Tout va bien ? T’es tout fébrile et puis t’es pâle.
Mon cœur bat la chamade. Est-ce que mon sourire ferait si faux après ce que j’ai subi pendant tout ce temps ? Non, c’est pas possible. Ce moment, je l’ai attendu avec tant de ferveur ! C’est lui, il y a aucun doute possible. C’est bien Hayner. Le dirigeant de la rébellion, le héros de ce monde, celui qui exprime tout haut ce que tant pensent si bas et qui se démène depuis des années pour libérer son monde natal de la Coalition Noire. C’est qu’une question de temps avant que je sois réellement tiré de ce cauchemar.
- T’inquiète pas, mon gars. Il me pose une main sur l’épaule, je tressaille. C’est fini maintenant. T’es libre !
Hayner dresse un pouce avec enthousiasme, puis me lâche et s’étire avec nonchalance. Mon regard est fixé sur lui. Il est plus vieux que sur toutes ces affiches que j’ai pu voir placardées sur les murs auparavant et pourtant… son attitude ressemble à celle d’un adolescent rebelle.
- Libéré, délivré…
Un coup net, puis un râle de douleur. J’enfonce ma main dans mes sous-vêtements d’un geste brusque, puis plante avec vigueur le couteau qui y était dissimulé. Il est parvenu à se décaler suffisamment pour qu’elle se plante dans son bras. Je peste bruyamment, en jetterais un regard meurtrier à l’idiot qui a agi deux secondes trop tôt après le signal et qui lui a permis de survivre à mon assaut. Je recule pour esquiver son autre main qui a effleuré mes haillons troués. Il s’en est fallu de peu.
Je serre les poings, furieux. Plus de retour en arrière possible. Des semaines d’infiltration en conditions réelles, ruinées par l’impulsivité, l’impatience d’un des gardes dissimulés parmi les esclaves. Des semaines à suivre le plan de Jack. Des semaines à m’être fait imposer de sordide châtiment après qu’il ait découvert le pot aux roses pour Nuzik que j’ai pris sous mon aile sans en référer à personne.
J’ai subi les pires humiliations. Je me souviens notamment de ce connard de Garet qui a bien pris son pied. Il a demandé à Boa de sortir son gummiphone. Elle a filmé la pire dégradation qui m’ait jamais été infligée et détient désormais le fichier vidéo. Il a reproduit un geste qu’il a vu faire par Jecht le jour de l’attaque du manoir. Il m’a forcé à ouvrir la bouche, m’a craché dedans et contraint à avaler. Enfin, je me suis pas vraiment laissé faire et je vous passe l’histoire qui suit qui n’est pas meilleure et qui était… toujours filmée. Il a profité de la situation pour souiller mon corps.
Bref, tout ça pour dire que j’en ai morflé pour avoir cette chance de le poignarder et que je l’ai manquée… par la faute d’un autre !
- Vous êtes vraiment que des lâches.
- Et toi, un rat.
Je me jette sur lui aussi agilement que possible, l’attrape et le balance au tapis avec dextérité. Son dos claque bien fort contre les pavés. Je me laisse tomber de tout mon poids sur lui, écrase une de ses jambes avec l’une des miennes. J’immobilise le bras qui est pas blessé et je tente de le dominer pour de bon en lui bloquant sa seconde jambe. Mais le rebelle l’entend pas de cette oreille et parvient à enrouler sa seconde jambe autour de la mienne, serrant à m'en faire râler de douleur.
Hayner serre les dents puis force de son bras blessé pour me repousser. Ma force s’oppose à la sienne et… mon équilibre se perturbe, on roule et c’est lui qui finit par reprendre l’ascendant. J’ai du mal à respirer, pas trop de forces vu comment j’ai été nourri, mais je continue de lutter contre son emprise. Il sort son bâton de Struggle, s’apprête à l’abattre sur mon crâne afin de l’emporter pour de bon, mais se voit contraint de se relever pour bloquer un assaut d’un de mes alliés.
Et là, je pousse le hurlement de ma vie. La douleur est abominable et subite. Ce connard a un bon instinct. Non seulement il est parvenu à me gérer, mais il a réussi à parer l’attaque d’un garde noir et il m’a écrasé les couilles à peine relevé pour gagner du temps. Je me replie sur moi-même par réflexe, souhaite me relever mais n’y parviens juste pas. Je vois du coin de l'œil le combat qui se poursuit, impuissant. Le chef de la rébellion échange des passes d’arme de bâton de Struggle avec un gars armé d’un glaive.
Agile comme une fouine, ce rat démonte complètement mon allié et se replie aussitôt. Je peux que le regarder détaler avec quelques uns de ses gars, toujours incapable de me relever. Je frappe du poing, frustré. Avant ce jour, je comprenais pas ce qui avait poussé Jack à insister autant sur le fait de le prendre par surprise, de lui laisser aucune chance. Tout à l’heure, je l’ai vu humilier Skinner en public. Et là, même en suivant le plan à la lettre pour l’avoir en traître, il a quand même réussi à me vaincre et s’en tirer.
- Salut, bande de nazes !
Lorsque je parviens enfin à me relever, il est déjà loin. Les quatre autres miliciens se sont contentés de ligoter les quelques prisonniers qu’ils sont parvenus à faire dans la bataille sans partir à la poursuite de l’insaisissable.
L’opération est un échec.