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Nous sommes quatorze ans après les évènements de Kingdom Hearts 2. En tant d’années, les choses ont considérablement changé. Les dangers d’hier sont des soucis bénins aujourd’hui, et au fil du temps, les héros ont surgi de là où on ne les attendait pas. Ce sont les membres de la lumière qui combattent jour après jour contre les ténèbres.

Ce n’est plus une quête solitaire qui ne concerne que certains élus. C’est une guerre de factions. Chaque groupe est terré dans son quartier général, se fait des ennemis comme des alliés. Vivre dehors est devenu trop dangereux. Être seul est suicidaire. A vous de choisir.

La guerre est imminente... chaque camp s'organise avec cette même certitude pour la bataille.

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Ça faisait plusieurs jours maintenant que le Battle Royale s’était achevé. Nous étions revenus au vaisseau-mère, moi, les Turks, Scarlett, et tout était rentré dans l’ordre. Je m’étais empressé de prendre connaissance des rares informations que nous avions gardé de ce mois-ci et les avais compilés pour essayer au mieux de retracer les événements qui avaient secoué le vaisseau, mais plusieurs zones d’ombres subsistaient. La seule chose dont j’étais sûr était que le chaos avait été orchestré par une première classe, et cette femme à qui j’avais confié un dossier important.

J’aurais pu accepter que les événements justifient une telle démarche, moi même ayant du faire des choses discutables. Mais un tel comportement méritait sanction, je ne tolérais pas que l’on compromette l’intégrité du vaisseau-mère et ce, pour quelque raison que ce soit. Je réfléchissais au comportement à adopter lorsque Scarlett pénétra dans mon bureau, deux cafés à la main. Je me rappelais cette discussion que nous avions eu dans la voiture alors que nous nous apprêtions à quitter Illusiopolis. Elle posa les tasses sur mon bureau et s’installa dans un des sièges face à moi.

Je ne savais quoi penser de la voir débarquer dans mon bureau sans y être invitée, même si ses intentions étaient bonnes. Je me saisis de la tasse devant moi avant de la porter à mes lèvres et d’en boire une gorgée.


Je vous remercie. Veillez toutefois à ne pas prendre pour habitude de venir dans mon bureau de cette façon. Nous sommes au travail, ne l’oubliez pas.

Son regard se durcit, alors qu’elle aussi se saisissait de sa tasse.

Excusez-moi, il est dix-sept heures, je pensais que…

Je levai un sourcil, regardant l’heure à ma montre. Effectivement, il était l’heure pour moi de quitter mon bureau. Je n’avais pas vu l’heure défiler. Ce mois loin de mes dossiers en cours m’avait peut-être un peu perdu. Un mois entier où nos vies avaient été laissé en suspens, le retour à la réalité était difficile. Je souhaitais rattraper le temps perdu autant que possible, même si je savais au fond de moi que ce n’était qu’un doux rêve.

Avez-vous eu le temps de réfléchir au sujet d’Arad et de son… amie ?

Oui. J’avoue ne pas m’être penchée sur la question de la première classe. Mais j’ai eu quelques idées pour la principale concernée. Comme vous m’aviez demandé de m’en occuper, j’ai pris le temps de noter ceci sur une feuille.

Elle sortit de la poche de son haut une feuille qu’elle déplia avant de la poser sur la table. Je m’en saisis et pris connaissance de son contenu. Ses idées pouvaient être amusantes, tout au plus, mais il n’y avait rien de vraiment punitif. Rien qui ne puisse faire passer l’envie à quiconque de défier la Shinra.

Je voyais des tâches plus difficiles, pour ne rien vous cacher. Si vos idées vous plaisent, gardons-les. En revanche, je vais probablement rajouter quelques taches, plus ingrates, plus difficiles peut-être ?

Vous pensez à quoi ? Me demanda t-elle, une lueur d’intérêt dans son regard.

Vous verrez bien, j’aimerais la convoquer d’ici quelques minutes. Vous pourriez vous en charger ?

Et pour ce qui est de la première classe ? Dois-je la faire venir aussi ?

S’il vous plaît, dis-je terminant mon café et le reposant sur la table, près de Scarlett afin qu’elle m’en débarrasse en repartant. Elle se leva, récupéra effectivement la tasse vide et se dirigea vers la porte de mon bureau. A sa hauteur, elle s’arrêta et me sourit.

Nous voyons-nous ce soir ?

Il nous sera toujours temps d’en parler après la réunion, j’aimerais que vous y assistiez si ça ne vous dérange pas.

Bien sûr. Je vais l’appeller.

Elle finit par quitter la pièce. Je posais mes deux coudes sur le bureau avant de poser mon front sur mes mains. Je frottais mes yeux, relâchant un soupir avant d’attraper un stylo et de commencer à écrire les quelques idées qui me venaient en tête en attendant son arrivée.
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Je savais que cela allait arriver. J’avais attendu ce fameux appel depuis que nous étions rentrées. Dès que j’entendais un téléphone sonner, je m’attendais à ce que cela soit pour moi. Je l’espérais presque. Mais les heures et les jours étaient passés, bien trop paisiblement.  Durant tout le mois j’avais, d’une certaine façon, cherché à capter son attention. Tout au plus m’avait il envoyé quelques Turks et un passage désagréable dans une fournaise. Tout était devenu très différent le jour où il avait quitté le vaisseau. Les choses n’avaient plus la même saveur, j’en arrivais presque à souhaiter que le mois se termine pour moi de façon anticipée. Et puis je m’étais dit qu’il fallait que je tente le coup, et que j’avais beaucoup à y gagner. Quitte à l’avoir défié, autant lui montrer que ce n’était pas en vain.

Alors, bien sûr, je n’étais pas arrivée première, contrairement à lui, ni même fait une apparition dans le top 10, contrairement à la coréenne, mais j’avais pu y retirer quelques avantages qui me serviraient dans le futur.

Voilà, l’ascension est finie, j’arrive à l’étage 70. Juste avant de venir, J’ai enfilé une combinaison noire et cintrée, elle est impeccablement repassée. C’est simple et humble mais plutôt flatteur sur moi. Autant ne pas lui inspirer de mépris. Je sors de l’ascenseur et avance dans le grand hall où se trouve habituellement une hôtesse. Elle n’est pas là. Certaines lampes sont déjà éteintes.

-Hey Nina, t’es là aussi ?

Evidemment il fallait qu’elle soit là aussi. Je ne suis pas sûre que cela plaide en ma faveur même si je comprends l’idée.

-Apparemment c’est l’heure.
-Ouais…

Elle se masse la nuque, et son visage se crispe.

-Putain je la sens mal cette histoire.

Moi aussi, je la sens mal, et à la fois, j’ai hâte d’entrer dans ce bureau. Nous entendons alors la résonnance d’une démarche que j’ai fini par connaître par cœur. La secrétaire entre en scène.

-Nous vous attendions. Vous n’êtes pas en avance.
-Bah. Désolée on est venues aussi vite que possible étant donné l’heure où…

Je lui donne un coup de coude, habitude que j’ai prise avec le Battle Royale. Scarlett la fusille du regard puis me regarde avec une suffisance manifeste. Elle sait visiblement ce qui nous attend et elle semble aussi ravie qu’à l’aube de son premier bal.
Ensuite elle hausse les épaules, pivote sur ses talons avec aise et ouvre la marche, direction le bureau du Président. Ca, je n’ai pas pu l’oublier. Evidemment les circonstances précédentes m’étaient plus favorables. Pendant que je profite des lieux, Temerys me fait un geste de la main pour m’inviter à… admirer la démarche de Scarlett et la façon dont ses hanches se mouvent dans le mouvement. Je soupire. Scarlett se retourne.

-Quelque chose ne va pas Mademoiselle Arad ?
-Non… euh, je… rien.
-Vous êtes toutes les deux de drôles de personnes, si je peux me permettre.

Permettez-vous, permettez-vous Scarlett.
Je ne peux pas lui donner tort sur ce point. J’ai choisi la camarade la moins disciplinée et la moins discrète de tout le vaisseau, sans l’ombre d’un doute. Assurément, Reno n’aurait pas fait mieux. Puis moi, je suis… eh bien, ce que je suis.

Scarlett frappe à la porte deux fois, puis, comme d’habitude, attend l’approbation du Président pour rentrer. Au moment où la porte s’ouvre et où nous découvrons le bureau, je sens une onde étrange me traverser et monter jusqu’à ma gorge, comme un frisson d’énergie. J’en suis légèrement perturbée mais ne me laisse pas décontenancée.

Nous entrons toutes les trois dans le bureau. Scarlett va rapidement prendre place près du Président. Ce qui me surprend et me déplait… indéniablement. Cela confirme mes craintes, il semble que la secrétaire ait pris du galon durant le mois dernier.

Temerys et moi nous nous mettons toutes les deux debout en face du Président. Elle prend directement une attitude beaucoup plus militaire et stricte  que celle que je lui connais. J’essaie d’adopter l’attitude la plus sobre qui soit, ni dévastée, ni arrogante, tandis que je le fixe dans son siège. Il pose d’abord ses yeux sur Temerys puis passe à moi, nos regards se croisent un instant, causant un intérêt soudain pour les battements que je perçois au niveau de son artère carotide. Mes pupilles se dilatent. Il semble fatigué mais tout aussi maître de lui qu’à l’habitude. Qu’allez-vous décider nous concernant, Monsieur le Président ?
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Vous ne vous êtes pas faites que des amis parmi l’équipage, j’espère que vous en avez conscience.

Elles étaient enfin arrivées. Elles étaient là, devant moi, les deux petites terreurs du vaisseau-mère. Dans leur regard, je voyais qu’elles savaient pourquoi je les avais convoquées. Comme je l’avais dit plus tôt, elles étaient, certes en partie mais assurément la plus grande, responsable du chaos, du sabotage, de la destruction partielle du vaisseau-mère. Un fait d’armes, s’il en est. La première classe Fadel, était droite, militaire, c’était la moindre des choses. Je tournais mon regard vers la seconde avant de prendre la parole.

Arad. J’ai la désagréable impression d’entendre un peu trop parler de vous, en comparaison à la valeur de votre poste.

Bah, c’est bon signe quelque part, c’est que….

Je la fusille du regard. Et s’il n’était pas question des règles permissives d’un jeu, je pense que je l’aurais fusillée pour de bon. Elle s’interrompt. Je ferme les yeux, laisse échapper un souffle avant de reprendre.

Vous ne parlez que lorsque je vous le dis. N’abusez pas de ma patience, c’est un conseil.

Je rapproche mon cendrier près de moi, et prends tout mon temps pour prendre un cigare dans la boite en bois posée sur mon bureau. Je l’allume, en tire une bouffée et la recrache.

Je ne vais pas vous rappeler les faits, car vous avez de la chance. Je ne peux me rappeler avec exactitude l’étendue de votre insubordination. Je sais par contre que nous pouvons facilement employer le terme de « mutinerie » et ça, sans l’ombre d’un doute. Je ne me rappelle peut-être pas de tout, et peut-être même est-ce ce qui vous sauve aujourd’hui, mais je connais le principal. Je pourrais vous faire passer en cour martiale, Fadel.

Je les regarde tour à tour. Je prends mon temps, je marque des pauses. Je veux que leurs coeurs s’emballent, que le doute les prenne. Je veux qu’ils réfléchissent à leurs actes et qu’ils prennent conscience de leur étendue.

Mais je suis un homme clément. Je vais vous laisser l’opportunité de vous racheter. Je vais vous laisser l’opportunité de nous prouver à moi, et à la compagnie, votre loyauté, votre volonté de vous racheter. Je portais mon cigare à ma bouche avant d’en tirer une bouffée. Vous allez passer les prochaines semaines aux côtés de Vexen. Il m’avait demandé, il y a quelques temps, de nouveaux sujets de tests. J’avais été contraint de refuser, puisque cela impliquait de nous séparer définitivement de troupes sans doute très compétentes, mais je ne remarque qu’aujourd’hui votre candidature spontanée ! Regardez, elle est ici. On peut dire qu’elle a mis du temps à me parvenir, plaisantai-je alors que je faisais glisser une feuille sur mon bureau, dans sa direction. Elle s’en saisit, en lit les quelques lignes écrites par mes soins avant de jeter la feuille au sol.

Ruluf, dis-je accompagnant mes paroles d’un signe de tête. Elle n’eut à peine le temps de protester que le Turk l’attrapait et passait son bras autour de son cou pour lui faire perdre connaissance. Il la lâcha finalement, et elle s’écroula au sol avant d’être ramassée et emmenée à l’extérieur de mon bureau. Je craquais mes doigts, me redressant, et posai mon cigare que j’avais toujours entre les dents dans mon cendrier.

Donc… il ne vous reste plus que vous, le cerveau de ce binôme explosif. Dites-moi, Arad. Que seriez-vous prête à faire pour vous racheter ?

J’attendais sa réponse, alors que Scarlett se tournait vers moi, surprise. Sa réponse ne changerait évidemment rien, mais j’étais curieux de savoir ce qu’elle avait pu avoir en tête tout ce temps.
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Sans l’avoir entendu arriver derrière, je sens une présence derrière nous. Je tourne les yeux vers cette présence et j’aperçois l’un des Turks attraper Temerys par le cou et la neutraliser en quelques secondes. Evidemment, elle a semblé choquée à la lecture du papier que le Président lui a tendu comme si c’était elle qui l’avait écrit, mais là où ils pouvaient tout simplement l’emmener sans lui laisser le choix, il ont choisi de lui annoncer son destin puis d’annihiler toute forme de rébellion. Je les regarde l’emmener puis je tourne les yeux vers le Président. Son coeur reste totalement stable, il ne semble pas douter un seul instant de ce qu’il fait, que du contraire, je ressens presque une pointe d’exaltation à nous remettre ainsi à notre place d’outil totalement dispensable.

Et même si je sais que mes jours sont comptés, même s’il semble penser que je suis le cerveau de l’opération —ce qui est vrai du reste—, même si cela fait probablement de moi un élément préoccupant et problématique, et que donc tout se joue probablement maintenant sur ce que je vais répondre, mes sens s’emballent, au point qu’il est difficile de les contrôler. Pour eux cela passera pour de la nervosité, mais intérieurement je me consume à cause de cette faim qui grandit. Je sais que cela n’arrivera pas, que je ne vais pas me jeter sur lui pour lui prendre son coeur. Mais la tentation est grande de s’y risquer.

Je regarde Scarlett du coin de l’oeil tandis que je réfléchis à quoi répondre. Elle semble plutôt satisfaite de comment les choses tournent même si elle semble quelque peu perturbée par la question que le Président vient de me poser.

Je sais que je n’ai tout intérêt à éviter le même sort que Temerys. Pour la bonne et simple raison que si ce scientifique est bien ce qu’on dit de lui, il découvrira sans difficulté ce que je suis réellement. Il révélera cette information à l’intéressé et tout sera vraiment fini pour moi. Puis Scarlett aura gagné, ce que je ne peux tolérer, accessoirement.

Je feins la jeune femme impressionnée qui craint les mots qu’elle va prononcer, je m’éclaircis la voix puis je le regarde droit dans les yeux.

-Monsieur, j’ai bien conscience d’avoir commis des actes qui allaient à l’encontre des intérêts de l’entreprise durant ce mois particulier.

Ça ne commence pas très bien. Je sens le coeur de Scarlett s’accélérer au fond, elle veut connaître la suite.

-Mais s’il y a bien une chose que vous devez savoir.

Je tourne un instant ma tête vers elle, comme pour lui dire que c’est l’instant où je mets cartes sur table.

-Que je ferais n’importe quoi pour gagner vos faveurs, et votre confiance. Et ce ne sont pas des flatteries destinées à vous amadouer. J’ai bien compris que ce genre de choses vous est égal.

Je fais un signe de tête vers l’arrière pour rappeler l’incident précédent qui montre bien que le Président n’est pas créature facile à amadouer.

-Si je peux vous assurer de quelque chose, c’est que si vous m’en laissez la chance, je vous montrerai que je suis votre employée la plus dévouée. Et que, comme vous avez peut-être pu le comprendre, les scrupules n’entrent pas particulièrement dans mon vocabulaire. Donnez l’ordre et j’exécuterai.

Je le fixe quelques secondes, déterminée et sincère. En cet instant, en ce qui me concerne, Scarlett n’existe plus, je suis seule dans cette pièce face à lui, face au seul adversaire que je veux jamais connaître. Il peut tout aussi bien se moquer de mes prétendues promesses que m’envoyer rejoindre Temerys.

Et pourtant oui, je suis à vous. Je suis votre dévouée créature damnée.
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D’accord.

Aucune importance, aucune volonté, rien, le néant. Ses paroles étaient génériques, étaient convenues, préparées à l’avance dans l’espoir d’une ouverture telle que celle que je venais de lui offrir. Une déception de plus, une chance laissée passer. Je décroisais les bras avant d’afficher un sourire.

Je m’attendais à un peu plus de contenu, je dois vous avouer. Peut-être un peu plus de ferveur, au moins semblable à celle dont vous avez fait preuve en sabotant le vaisseau-mère.

Je me retournais vers Scarlett qui ne semblait qu’attendre le moment de parler.

Allez-y.

Souriante, elle éclaircit sa voix avant de prendre la parole.

Mademoiselle Arad, comme vous êtes en droit de le savoir, le Président m’a chargée de m’occuper des… conséquences de votre insubordination. J’ai d’abord pensé vous assigner aux tâches les plus ingrates du vaisseau-mère. Ne vous méprenez pas, il ne s’agit pas là d’une punition bête et méchante mais bel et bien d’une façon de vous faire prendre conscience de tous ces gens que l’on ne voit pas, de tout ces gens qui n’ont, elle toussa, pas votre chance.

Elle prit une pause, tournant son regard vers moi, comme pour chercher mon approbation. Je lui fis signe de continuer.

… mais comme l’a dit le Président je suis, moi aussi, une personne clémente. Effectivement, vous serez assignée aux taches ingrates, aux taches les plus répugnantes peut-être, mais en contrepartie, je vous offrirai la possibilité de passer une semaine à mes côtés, loin des bureaux. Le président m’a donné son accord pour que je m’octroie vos services, ainsi vous serez un peu comme… une commise ? Une aide quotidienne ? Nous allons bien nous amuser, vous verrez.

Je repris une bouffée de cigare, avant de poser la main sur la cuisse de Scarlett, machinalement. Même si sa sanction ne ressemblait pour l’instant, selon moi, qu’à une simple tape sur les doigts, j’avais décidé de respecter la volonté de Scarlett. Avec les informations en sa possession, il était vrai qu’il pouvait lui être délicat de sortir en public sans risques. L’avoir à ses côtés lui garantissait, j’imagine, un peu plus de sécurité.

Bien entendu, il serait idiot de vous laisser vous en tirer à si bon compte. Mais pour ce qui est du reste, ne vous inquiétez pas, je vous ferai parvenir le reste de vos instructions. Qui sait, cela vous mettra peut-être un peu plus de plomb dans la cervelle.

A vrai dire, il était possible qu’elle n’en revienne jamais, mais je ne pouvais pas me permettre moins vis à vis de l’instigatrice de ce sabotage. Un jour peut-être partirait-elle en mission, sans savoir qu’il s’agirait d’un aller simple. Au contraire, si elle s’avérait triompher de toutes ces tâches, peut-être me faudrait-il la reconsidérer au sein de l’entreprise. Je décidai de ne pas lui en parler, préférant laisser Scarlett en profiter tant que cela lui était possible.

Bien. Je n’ai plus rien à vous dire, vous pouvez partir. Scarlett vous contactera via votre gummiphone, mais je crois savoir que vous commencerez lundi à l’évacuation des déchets sanitaires. En vous souhaitant une bonne soirée Arad.

Je me levai, fis le tour de mon bureau et me dirigeai vers la porte que j’ouvris. Je tendis ma main dans la direction du couloir, comme pour lui en indiquer celle qu’elle devait prendre dès à présent.
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J’ai écouté, passant de l’un à l’autre. Il s’est tout simplement déchargé de cette tâche, préférant la laisser à sa…secrétaire. Pour l’heure il semble que je ne mérite pas plus de cinq minutes. C’est dire. Plus je l’écoute m’énoncer la punition qu’elle semble avoir eu l’indulgence de définir, plus je passe dans un état second. Je reçois les informations et les traite mais n’en pense vraiment rien. Je sais que si j’enclenche la fonction analyse, je risque tout simplement de sauter sur la table et me nourrir du cœur de la connasse en Jimmy Choo.

Il faut que je me répète sans cesse que cette histoire est clairement préférable à la punition de Temerys. Que dans sa situation, sans avoir eu le temps de me défendre et séquestrée, je n’aurais plus eu aucun avenir ici et il m’aurait fallu m’enfuir, et encore, à condition que j’en aie eu la possibilité. Non, il me faut reprendre ce rôle de Mademoiselle Personne. Repasser dans l’anonymat. Oublier ce mois hors du temps qui semble m’avoir défait de tout ce que j’avais pu construire ici. Oui, les récompenses sont là, et après.

Je ne réponds pas, je ne dis plus rien, ce n’est pas ce qu’il veut, ce n’est plus l’heure. Je le regarde se lever et s’approcher de la porte pour m’inviter à partir. Le monde n’existe plus, si ce n’est dans cette porte. Je passe devant lui, un dernier coup d’œil sur mon objectif avant de m’en éloigner pour très longtemps il semblerait. J’ai joué et j’ai perdu, sur toute la ligne.

J’entends la porte se refermer derrière moi. Je suis dans ce haut couloir blanc luxueux. Ma vision redevient floue. Le contrecoup sans doute. Je sens que je brûle intérieurement. Ma peau me brûle. J’enlèverais tous mes vêtements, j’arracherais ma peau si je le pouvais pour laisser tout sortir, tout exploser sur les murs. Passer dans tous les confins du vaisseau et tout anéantir. Je fais un pas puis un autre, il faut que je rejoigne l’ascenseur. Je ressens un étau autour de mon crâne, la pression est forte et douloureuse, paralysante. Je la saisis entre mes mains et m’appuie sur un mur pour ne pas tomber, puis je continue de progresser, à moitié entravée.

J’atteins enfin l’ascenseur et appuie sur le bouton pour l’appeler. J’attends quelques minutes qui me paraissent des heures, suppliant pour ne croiser personne dans les couloirs ou dans l’ascenseur. Ce n’est vraiment pas le moment pour sauter sur quelqu’un. La musique s’enclenche, l’ascenseur s’ouvre, je me traîne pratiquement dedans et me laisse tomber jusqu’à être accroupie dans un coin. J’attends que la porte se referme. Quelques secondes passent. Je fais apparaître un portail devant moi au milieu de l’ascenseur, je fais danser ma main dedans, et les choses deviennent plus évidentes, plus claires dans ma tête. Je me laisse tomber dedans, tête la première.

J’ouvre les yeux sur le monde. Tout est calme et paisible ici, les choses ne sont plus cassées, comme sur le Vaisseau-Mère. Les gens ont dû reprendre leurs habitudes. Tout semble aller pour le mieux.
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Salut !

Alors, je vais assez vite donner le ton : ce n'est pas un rp que j'aime vraiment. En fait, il est chouette, sincèrement. C'est pas du tout un rp pourri, avec plein de défauts, qui est chiant ou quoi. Il est, sur le plan technique, parfait, mais il me pose quelques gros problèmes qui me gênent de ouf. Et du coup, moi avec ça, je suis un peu là... Ouais bah du coup je peux pas dire que c'est un rp qui me plait, au contraire.
Vous comprenez un peu pourquoi je tenais à le noter. Je pense que, même si malheureusement ça arrive beaucoup de temps après... (Entendons-nous bien, ça fait pas si longtemps qu'il doit être noté, mais comme vous carburez depuis, bah ça donne l'impression qu'il a été posté y a quinze ans.) bah... vous avez peut-être un peu besoin d'entendre ce que j'ai à vous dire ^^.

Je l'ai déjà lu mais je vais survoler chaque rp pour signaler les éventuels petits soucis. Déjà, c'est assez rare pour être noté, Roxas, dans les dix premières lignes de ton premier rp, tu fais basiquement trois fois la même erreur :

Je m’étais empressé de prendre connaissance des rares informations que nous avions gardé de ce mois-ci et les avais compilés pour essayer au mieux de retracer les événements qui avaient secoué le vaisseau. (...)
Je me rappelais cette discussion que nous avions eu dans la voiture alors que nous nous apprêtions à quitter Illusiopolis"

Je crois que c'est l'utilisation d'une subordonnée qui t'a induit en erreur mais ici... c'est bien sûr : "que nous avions gardées (les informations)", "les avais compilées (les informations). Cette discussion que nous avions eue (la discussion)

Le Cygne, rp suivant :

"ni même fait une apparition dans le top 10, contrairement à la coréenne"

Alors même si, sincèrement, je suis toujours très client du fait qu'on me mentionne dans des rps... Coréenne ? Bon, à la rigueur je peux saisir le fait qu'on dise qu'elle vient de SF, puisque je sous-entends qu'elle a des origines de là-bas, et pas de la terre des dragons... Et donc, même si je trouve que c'est dommage, je pourrais comprendre "la Japonaise". Mais euh... Coréenne ? J'insiste quand même : sur le forum, D.Va n'est pas coréenne puisque... on n'a pas d'équivalent ^^. De plus ! Bah ici on va mettre une majuscule. la Coréenne.

"Temerys me fait un geste de la main pour m’inviter à… admirer la démarche de Scarlett et la façon dont ses hanches se mouvent dans le mouvement. Je soupire. Scarlett se retourne."
Alors, même si tu es à la première personne du singulier et que du coup, on est totalement dans un style qui peut s'affranchir des règles de style et de répétition, je me demande dans quelle mesure c'est cohérent avec un verbe assez soutenu comme "mouvent". Et... se mouvent dans le mouvement, c'est quand même ultra redondant.

Rufus, " elles étaient, certes en partie mais assurément la plus grande, responsables du chaos"
Et ici, moi j'ai un souci :
"Je veux que leurs coeurs s’emballent, que le doute les prenne. Je veux qu’ils réfléchissent à leurs actes et qu’ils prennent conscience de leur étendue."

Alors, déjà, elles n'ont qu'un coeur chacune, donc ce sera "Je veux que leur coeur s'emballe." et puis. Je veux qu'ILS réfléchissent à leurs actes et qu'ils prennent conscience de leur étendue, ça je ne comprends pas pourquoi "ils". Tu reprends coeur ? Parce qu'un coeur ne va pas réfléchir ni prendre conscience. 'Fin je trouve ça un peu... bizarre comme formulation.

Et ici "Je craquais mes doigts, me redressant, et posai mon cigare que j’avais toujours entre les dents dans mon cendrier." Un coup le passé simple, un coup l'imparfait, pour deux actions courtes dans le temps. Je sais pas. L'un ou l'autre mais pas les deux.

Le Cygne.
"Je sais que je n’ai tout intérêt à éviter le même sort que Temerys." Je ne comprends pas la négation, ici.


"-Mais s’il y a bien une chose que vous devez savoir.

-Que je ferais n’importe quoi pour gagner vos faveurs, et votre confiance."

Soit tu écris "Vous devez savoir... que je ferais n'importe quoi pour gagner blablabla", soit "S'il y a bien une chose que vous devez savoir. C'est que je ferais n'importe quoi blablabla".

"Si je peux vous assurer de quelque chose", j'aurais utilisé "Si je peux vous assurer quelque chose." Assurer est un verbe doublement transitif. Donc il peut avoir un cdv et un CIV. Donc tu peux... assurer quelqu'un de quelque chose... ou tu peux assurer quelque chose à quelqu'un. Ici, tu as un pronom qui peut potentiellement être cdv ou civ, moi je rendrais la phrase moins lourde en partant sur le fait que c'est un CIV, et donc je fais de mon "quelque chose" un cdv. Je pense que c'est jouable, je suis pas sûr de moi mais enfin. (T'as pas tort, cela dit)

Par contre j'ai un vrai problème avec ces deux phrases :
"Et ce ne sont pas des flatteries destinées à vous amadouer. J’ai bien compris que ce genre de choses vous est égal.

Je fais un signe de tête vers l’arrière pour rappeler l’incident précédent qui montre bien que le Président n’est pas créature facile à amadouer."

Alors déjà, c'est une phrase que personnellement, je trouve assez réchauffée, et justement, c'est LE genre de phrase qu'on entend toujours dans un film ou un dessin animé quand on cherche à amadouer. Alors bon moi je me dis que si Rufus a déjà regardé Cartoon Network, il devrait se dire "Hey j'ai déjà entendu ça !". Mais en plus, la phrase d'après... "qui montre bien que le président n'est pas créature facile à amadouer", c'est une méga répétition de ce que tu viens de dire, et franchement... je vois pas le rapport ^^. La meuf a zéro cherché à l'amadouer. Elle lui a lancé une pique directement et elle a pas eu droit à une autre ligne de dialogue. Sincèrement, Temerys a juste subi la méga-esbrouffe du "Je fais ce que je veux de mes employées", et... c'est pas une critique envers Rufus, mais il le fait plus ou moins à chaque fois ^^. Il l'a fait devant Megamind, devant Killian, et il le fait devant toi. Bref, c'est, pour moi, un truc clairement pour impressionner tout le monde, et rien à voir avec le coup d'être amadoué ou non.

Je voulais juste survoler, là, mais je résiste difficilement à la tentation de dire que Rufus va pile là où je l'espérais. Dans le "Ouais soeurette, on m'a déjà fait ce couplet". Et c'est pas tellement... que je trouve la réponse de Rufus parfaite par rapport à la tienne, le Cygne. En vérité, les petites phrases du Cygne pour se le mettre dans la poche, je les trouve pas mauvaises (par contre, je maintiens ce que je dis sur la répétition et sur la parenthèse "ça se voit qu'il est pas facile à amadouer" qui n'a rien à voir). Je trouve ça même assez chouette, si c'est voulu, de pas avoir fait dire au Cygne le putain de réquisitoire beaucoup trop blindé en mode "Gardez-moi !". C'est une preuve de faiblesse, si j'ose dire. Mais du coup, oui, il fallait que Rufus réagisse comme ça, en mode "Boring".

Rufus.

Scarlett donne au Cygne sa punition et dit : "Ne vous méprenez pas, il ne s’agit pas là d’une punition bête et méchante mais bel et bien d’une façon de vous faire prendre conscience de tous ces gens que l’on ne voit pas, de tout ces gens qui n’ont, elle toussa, pas votre chance."

Et alors c'est sûrement moi, hein. Mais je vois pas du tout le rapport entre ça et ce qu'a fait le Cygne. Genre là, pour toi, la principale leçon que le Cygne doit retenir de tout ça, c'est "Alala, tu ne prends pas assez en compte tout le personnel ! Tu devrais te mettre à leur place." Je ne vois... pas le rapport avec sa petite rébellion. Et du coup, c'est le prétexte pour en faire l'esclave de Scarlett, et voilà.

"Avec les informations en sa possession, il était vrai qu’il pouvait lui être délicat de sortir en public sans risques. L’avoir à ses côtés lui garantissait, j’imagine, un peu plus de sécurité."

Alors ça c'est mon point de vue, je sais que les Turks ont aussi ce truc un peu de garde du corps, mais sinon, il suffisait d'assigner cinq deuxième classe à sa protection et c'était bon.

Bon. Je vais donner mon avis global. J'ai plusieurs soucis avec cet rp.

Le premier, mais pas le moindre, c'est vraiment celui qui m'a fait penser "Il faut que je m'occupe de la notation". C'est le traitement de Temerys. Comme vous avez pu le constater, y a pas mal de choses que je ne sais pas sur votre participation respective au BR, donc des trucs que j'ai pu manquer. Mais Tenerys, de ce que j'ai pu voir, m'a pas mal plu. Je trouve qu'il y a eu un bon travail, bref. C'était chouette. Ici, j'ai trouvé son traitement à la fois ridicule, incohérent et anti roleplay.
Si j'ai bien compris, on ne savait pas jusqu'alors que Temerys était première classe. Donc voilà, c'est pas la grosse nullos. Mais. Visiblement. Si ? Non parce que... Première classe, là, et elle se fait maîtriser en quatre secondes par un Turk. Alors sans dire que les Turks sont d'énormes nuls... moi il m'avait semblé qu'ils avaient d'autres compétences que les Soldats. Alors oui, tu as beaucoup plus développé les Turks que les Soldats, mais pardon... on parle même pas de ton Turk le plus mis en avant, sauf erreur. On parle d'un des nombreux turks qui entourent Rufus et qui explose en live une Soldat 1ère Classe. Non je sais que j'insiste, mais je trouve ça débile. Les Soldats 1ère Classe, c'est censé être les champions, l'élite de l'armée. À ce prix-là, mais fallait dire que c'était une deuxième classe, si c'était pour la ridiculiser comme ça.

Mais en plus, tout ça pour ça, quoi. Alors ça se trouve, on retrouvera Temerys à de nombreuses reprises. Peut-être que c'est déjà fait à l'heure où je vous écris ça, mais on a un personnage qui a été construit sur de nombreux rps par le Cygne, et qui est plutôt chouette. En lisant, je me suis fait la réflexion : Purée on va la perdre sur ça ?

Alors, j'ai expliqué mon incohérent, mon ridicule. Mais le anti roleplay ? Pardon, mais disons-le, j'ai trouvé ça d'un téléphoné absolu. D'un côté, l'instigatrice de tout ça, le Cygne, c'est... comme tu l'as dit avec Rufus, une tape sur les doigts. De l'autre, on a une meuf qui va être le rat de laboratoire de Hojo Jr. Euh... Comment ça s'explique en fait ? Même l'explication, l'argumentation du Cygne, étaient à la fois ultra simples et sans la moindre sincérité... Elle n'a pas su convaincre, et ça change rien, il lui arrive quasiment rien. Alors je sais que tout ça va amener les conséquences qui sont vos rps actuels; Je ne dis pas "Quelle merde, il lui arrive rien avec tout ce qu'elle a fait". C'est juste mathématique. On n'est pas sur la même échelle de punition, genre pas du tout. Et du coup, oui, on va s'interroger sur les raisons, du coup. Genre... l'un ou l'autre, Scarlett ou Rufus, pensent que le Cygne peut potentiellement devenir un bon élément, ou un truc comme ça mais... En face c'était une Première classe, quand même. C'était pas du bétail sacrifiable. Et du coup, oui, anti roleplay. On a cette téléologie du PNJ. On se sert du sacrifice du PNJ pour se servir du PJ. On s'arrange pour que ce dernier survive, ou réussisse, au détriment de l'autre.

La deuxième chose, c'est Scarlett. Moi, je n'arrive pas à comprendre comment on peut justifier que c'est Scarlett qui s'occupe de définir les sanctions du Cygne ^^. Qu'officieusement, ce soit le cas, ok. Mais qu'officiellement, elle décide ? Franchement je ne comprends pas. Ca témoigne même de l'aspect ultra partial de ce système (et je ne parle pas irp). C'est un peu... téléphoné, à nouveau. Oui, il y a une grosse rivalité entre Scarlett et le Cygne, donc forcément, on va bien appuyer sur ça en faisant en sorte que l'une puisse emmerder éternellement l'autre.

Moi je vous avoue avoir un sentiment. J'ai un peu l'impression que vous deux, en tant que membre et boss de la Shinra, vous avez une dynamique de "Créateurs d'opportunités pour Le Cygne et Rufus depuis 1987". En gros : J'ai le sentiment que hrp, vous décidez un peu de... ce qu'il va se passer pour vos deux personnages, et ce que vous allez pouvoir en faire. Je ne dis pas que vos rps sonnent mal, mais par contre, ils ont parfois une... linéarité qui me déplait. Je veux pas dire par là qu'ils sont chiants, qu'il n'y a jamais rien de surprenant. Je veux dire que tout sonne très "prévu". Sincèrement, si c'est pas le cas, c'est une erreur de ma part, ok, dites-le moi. Mais je serais étonné que cette histoire de Scarlett qui décide des tâches ait été une idée balancée en full surprise par Rufus. Ces choses-là font très concertées.

Malheureusement, à mon humble avis, vous pourrez nous surprendre, oui. Mais si vous ne mettez pas l'autre dans des positions difficiles avec vos rps, vous n'arriverez pas à convaincre le lecteur de l'enjeu de vos rps et de vos projets ensemble.

Vu mon impression, j'aimerais vous mettre un malus mais comme mon commentaire est purement du subjectif, qui ne se repose sur rien d'autre que mon ressenti par rapport à tout ce que vous avez décrit... Bah je me trouverais injuste en le faisant.

Mission facile : 10 xp, 100 munnies et 2 PS en symbiose pour les deux.




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