Si paisible. Si calme. Une véritable ville fantôme. Il sursaute doucement, parait se réveiller à l'idée, et met quelques instants à réaliser où il se trouve. Quelques gouttes de sueur coulent encore le long de ses tempes, dans son esprit reviennent les images de sa dernière visite, les dernières scènes de la bataille royale se rejouant dans son esprit.
Une main sur son coeur, Nazik soupire en fermant les yeux... content d'avoir vécu tout ceci mais, aussi, bien soulagé que ce soit terminé !
Le jour décline à la Ville de Traverse, laisse place au début d'une fraiche soirée de fin d'hiver. Malgré la nuit qui pointe le bout de son nez, le monde reste illuminé et scintille des lumières tamisés qu'offrent les lampadaires arrondis. En son sein, bien que calme, il y a de l'activité. Quelques personnes vont et viennent, occupé pour la plupart. Des caisses sont acheminés à bout de bras, des travaux se font entendre là où grandit un transport Shinra, des mogs rénovent une boutique d'items et la terrasse du quartier est rempli par deux-trois quidams. Ce n'est pas l'euphorie, l'énèrgie est timide, s'écoule avec la douceur d'un ruisseau naissant.
Au balcon du bar, un mog scrute la place d'un air si sévère qui ne le rend pas moins mignon. Surtout lorsqu'il bat ses ailes, bien trop petites vu son corps potelés, pour rester en l'air. Celui-ci a un chapeau feutré d'où s'élèvent quelques plumes, ainsi que son pompon rougeoyant. Sa veste de cuir surannée lui va comme un gant et, sur une table à côté de lui, une bourse posée régurgite un trop-plein de munnies qui s'étale en pièces dorées. Le jeune homme tique alors, arque un sourcil puis, sa main en visière, les fronce pour détailler la petite créature. " Non. " Dit-il d'abords, refusant de croire à une chance pareille ! " Sans rire ?! "
Heureux de le revoir mais surtout de le reconnaitre, Nazik laisse un sourire sincère illuminé son visage au teint assombri ! Malgré ses yeux jaunes, son air reste enfantin alors que, sans gêne, il fait de grand signe au mog en bondissant. D'abords agacé, le mog croise les bras en jetant un regard de mépris à l'individu... avant de sursauter, surpris mais soudain enjoué !
Sans attendre, le mog fait signe à l'idiot de la place, que tout le monde regarde bizarrement, de monter le rejoindre.
" Nazik ! Viens me voir, monte ! " S'exclame alors la petite peluche ailée.
Ni une, ni deux, le jeune homme s'exécute et fléchit les jambes pour, d'un bond ample, se hisser jusqu'à la terrasse couverte qui surplombe la terrasse du café. Ce mog, Nazik l'a croisé durant la bataille royale... tous deux se sont entraidés et, finalement, se recroisent avec joie. Prenant ses aises, le ténèbreux recule une vieille chaise de bois pour s'y installer et s'y balancer, mains jointes à l'arrière du crâne.
" C'est pour moi ! Qu'est-ce que je te sers ? " Demande le mog, bien plus chaleureux que dans les souvenirs du coalisé qui lui répond d'abords d'un sourire carnassier.
" Un café avec deux sucres ! " Son sourire s'effondre, le laisse avec une mine curieuse lorsque le mog, soudain, lui fait face. Si proche qu'il peut sentir son poil duveteux lui caresser le front. Les yeux du petit monstre, qui paraissaient closes il y a une seconde, s'entrouvrent soudain et luisent d'une puissance féline.
" Pardon ?! " Brusqué, mais agréablement, un frisson le parcourt et ensuite, c'est le soulagement. " Le café que j'te sert, il est tellement dingue que tu m'insultes pas à mettre du sucre dedans ! Kupo ! "
Sans le laisser ni répondre, ni réagir, le mog bat frénétiquement ses petites ailes de démons pour se faire voir de la terrasse en bas et se met à beugler.
" Servez-donc un Kupoccolino à mon ami ! " Ami ? Nazik sourit, un peu moqueur, dérrière ses airs de peluches, c'est un truand. L'élu de la clef peut le sentir, rien qu'à sa façon de se comporter, le mog est amical comme l'est un mafieux avant de rentrer dans le vif du sujet. Qui plus est, alors même qu'il était hors-course, toute une bande au Jardin Radieux ne pouvait absoluement pas le voir en peinture et... en l'occurence, le coalisé sait que son instinct ne le trompe pas !
Sans attendre, le mog remonte à toute vitesse et file sur sa bourse, la referme après y avoir enfourné autant de munnies que possible à l'intérieur. Le pauvre sachet en cuir parait sur le point d'exploser.
Du coin de son oeil malicieux, le coalisé sourit en coin à la vue des pièces encore sur la table.
" C'est pour toi, Kupo ! Pour ton aide très apprécié. " Et le mog dit cela, l'air le plus innocent du monde.
" Okay... " Sans vouloir le vexer, peu crédule, Nazik se permet de ricaner. " ...c'est moi où... "
" Où quoi, Kupo ?! " La petite créature s'agace en écartant ses bras avec vigueur ! " On a plus le droit de témoigner sa reconnaissance à un ami ?! "
" C'est très gentil, hein... " Bien décidé à jouer un peu, le coalisé détourne les yeux des munnies, l'air princier de ne pas y toucher. " ...mais non merci. "
" Ah non, Kupo ! Ne m'insulte pas ! " De plus en plus joueur, Nazik s'apprête à parler mais se fait taire, l'air choqué de voir le mog lui enfourner les munnies dans ses poches avec un air très déterminé.
Le coalisé se laisse faire, pas de souci mais... c'est incroyablement invasif, il se sent un peu forcé ! Ca l'amuse.
" Puisque tu insistes, hein... " Finalement, le jeune homme se détend et laisse la petite peluche lui remplir les poches. Drôle de concept. Nazik sourit un peu à l'idée que si là, il les remplit, le mog pourrait les lui vider tout aussi facilement. " ...au fait, tu ne m'as toujours pas dit comment tu t'appelais. "
" Kupo ! " Ca serait ça, son nom... ? Impossible, les mogs balancent des kupos à toutes les sauces. " Je t'ai déjà dit, on s'en fiche ! Ah ! "
Avec un timing impeccable, une belle serveuse débarque avec un plateau et s'approche, se penche très légèrement pour déposer un café de chaque côté de la table. Se faisant, Nazik lorgne sur son décolleté, gêné de ne pas l'avoir fait exprès du tout. Face à cette belle rousse, c'est juste... plus fort que lui. Et ce n'est pas mieux lorsqu'elle s'en va, après lui avoir lancé un sourire moqueur.
" Ce dont on se fiche pas, c'est que je tiens toujours ma parole et jusqu'ici, toi aussi. " Le mog attrape sa tasse à deux mains et la boit de manière enfantine, de la même façon qu'un chocolat. S'en est peut-être un, d'ailleurs. En réponse, le coalisé attrape sa tasse par l'anse et après avoir humé le café, agréablement surpris, y trempe lentement ses lèvres. Une dizaine de seconde plus tard, il achève d'en avoir, enfin, dégusté une fine et exquise bouchée.
Doucement, il pose sa tasse et... puisque le mog parle de tenir parole, ça lui fait penser qu'il devrait peut-être envoyer un message à Kuro.
Juste histoire de garder contact.
" Y a l'air d'avoir quelques personnes à Traverse déjà ? "
Le mog repose sa tasse avec fermeté, entrouvre ses pupilles de rongeurs et, avec un sérieux sans pareil, les plonge dans ceux de Nazik.
" Kupo ! " Soudain, après avoir regardé partout autour de lui, le mog fait le tour de la table et virevoltant. Au niveau de l'épaule du coalisé, une patte velue pour empêcher le bruit de s'échapper, il susurre à l'oreille de son "ami" avec douceur. Sa voix a un ton aussi innocent que celui d'un démon avec un contrat à faire signer. " Justement... pas tellement, pour l'instant... mais ca va venir... avant ça, j'ai besoin d'un gars comme toi avant. "
" Ooooooh ? " Lâche Nazik, instinctivement vêtu de son sourire carnassier et très curieux.
" Faut faire ça discrètement, hein... mais faudrait qu'on ralentisse l'implantation de la Shinra par ici... le temps que je mette mon business en place, Kupo ! "
" D'accords mais à une condition... " Répond le jeune homme, murmurant à son tour. " ...que tu me dises ton nom... "
Toujours en chuchotant à la façon de parfaits petits conspirationnistes...
" ...t'es lourd... "
" ...tu me postillonnes dans l'oreille... "
Mar 2 Mar 2021 - 22:32Une main sur son coeur, Nazik soupire en fermant les yeux... content d'avoir vécu tout ceci mais, aussi, bien soulagé que ce soit terminé !
Le jour décline à la Ville de Traverse, laisse place au début d'une fraiche soirée de fin d'hiver. Malgré la nuit qui pointe le bout de son nez, le monde reste illuminé et scintille des lumières tamisés qu'offrent les lampadaires arrondis. En son sein, bien que calme, il y a de l'activité. Quelques personnes vont et viennent, occupé pour la plupart. Des caisses sont acheminés à bout de bras, des travaux se font entendre là où grandit un transport Shinra, des mogs rénovent une boutique d'items et la terrasse du quartier est rempli par deux-trois quidams. Ce n'est pas l'euphorie, l'énèrgie est timide, s'écoule avec la douceur d'un ruisseau naissant.
Au balcon du bar, un mog scrute la place d'un air si sévère qui ne le rend pas moins mignon. Surtout lorsqu'il bat ses ailes, bien trop petites vu son corps potelés, pour rester en l'air. Celui-ci a un chapeau feutré d'où s'élèvent quelques plumes, ainsi que son pompon rougeoyant. Sa veste de cuir surannée lui va comme un gant et, sur une table à côté de lui, une bourse posée régurgite un trop-plein de munnies qui s'étale en pièces dorées. Le jeune homme tique alors, arque un sourcil puis, sa main en visière, les fronce pour détailler la petite créature. " Non. " Dit-il d'abords, refusant de croire à une chance pareille ! " Sans rire ?! "
Heureux de le revoir mais surtout de le reconnaitre, Nazik laisse un sourire sincère illuminé son visage au teint assombri ! Malgré ses yeux jaunes, son air reste enfantin alors que, sans gêne, il fait de grand signe au mog en bondissant. D'abords agacé, le mog croise les bras en jetant un regard de mépris à l'individu... avant de sursauter, surpris mais soudain enjoué !
Sans attendre, le mog fait signe à l'idiot de la place, que tout le monde regarde bizarrement, de monter le rejoindre.
" Nazik ! Viens me voir, monte ! " S'exclame alors la petite peluche ailée.
Ni une, ni deux, le jeune homme s'exécute et fléchit les jambes pour, d'un bond ample, se hisser jusqu'à la terrasse couverte qui surplombe la terrasse du café. Ce mog, Nazik l'a croisé durant la bataille royale... tous deux se sont entraidés et, finalement, se recroisent avec joie. Prenant ses aises, le ténèbreux recule une vieille chaise de bois pour s'y installer et s'y balancer, mains jointes à l'arrière du crâne.
" C'est pour moi ! Qu'est-ce que je te sers ? " Demande le mog, bien plus chaleureux que dans les souvenirs du coalisé qui lui répond d'abords d'un sourire carnassier.
" Un café avec deux sucres ! " Son sourire s'effondre, le laisse avec une mine curieuse lorsque le mog, soudain, lui fait face. Si proche qu'il peut sentir son poil duveteux lui caresser le front. Les yeux du petit monstre, qui paraissaient closes il y a une seconde, s'entrouvrent soudain et luisent d'une puissance féline.
" Pardon ?! " Brusqué, mais agréablement, un frisson le parcourt et ensuite, c'est le soulagement. " Le café que j'te sert, il est tellement dingue que tu m'insultes pas à mettre du sucre dedans ! Kupo ! "
Sans le laisser ni répondre, ni réagir, le mog bat frénétiquement ses petites ailes de démons pour se faire voir de la terrasse en bas et se met à beugler.
" Servez-donc un Kupoccolino à mon ami ! " Ami ? Nazik sourit, un peu moqueur, dérrière ses airs de peluches, c'est un truand. L'élu de la clef peut le sentir, rien qu'à sa façon de se comporter, le mog est amical comme l'est un mafieux avant de rentrer dans le vif du sujet. Qui plus est, alors même qu'il était hors-course, toute une bande au Jardin Radieux ne pouvait absoluement pas le voir en peinture et... en l'occurence, le coalisé sait que son instinct ne le trompe pas !
Sans attendre, le mog remonte à toute vitesse et file sur sa bourse, la referme après y avoir enfourné autant de munnies que possible à l'intérieur. Le pauvre sachet en cuir parait sur le point d'exploser.
Du coin de son oeil malicieux, le coalisé sourit en coin à la vue des pièces encore sur la table.
" C'est pour toi, Kupo ! Pour ton aide très apprécié. " Et le mog dit cela, l'air le plus innocent du monde.
" Okay... " Sans vouloir le vexer, peu crédule, Nazik se permet de ricaner. " ...c'est moi où... "
" Où quoi, Kupo ?! " La petite créature s'agace en écartant ses bras avec vigueur ! " On a plus le droit de témoigner sa reconnaissance à un ami ?! "
" C'est très gentil, hein... " Bien décidé à jouer un peu, le coalisé détourne les yeux des munnies, l'air princier de ne pas y toucher. " ...mais non merci. "
" Ah non, Kupo ! Ne m'insulte pas ! " De plus en plus joueur, Nazik s'apprête à parler mais se fait taire, l'air choqué de voir le mog lui enfourner les munnies dans ses poches avec un air très déterminé.
Le coalisé se laisse faire, pas de souci mais... c'est incroyablement invasif, il se sent un peu forcé ! Ca l'amuse.
" Puisque tu insistes, hein... " Finalement, le jeune homme se détend et laisse la petite peluche lui remplir les poches. Drôle de concept. Nazik sourit un peu à l'idée que si là, il les remplit, le mog pourrait les lui vider tout aussi facilement. " ...au fait, tu ne m'as toujours pas dit comment tu t'appelais. "
" Kupo ! " Ca serait ça, son nom... ? Impossible, les mogs balancent des kupos à toutes les sauces. " Je t'ai déjà dit, on s'en fiche ! Ah ! "
Avec un timing impeccable, une belle serveuse débarque avec un plateau et s'approche, se penche très légèrement pour déposer un café de chaque côté de la table. Se faisant, Nazik lorgne sur son décolleté, gêné de ne pas l'avoir fait exprès du tout. Face à cette belle rousse, c'est juste... plus fort que lui. Et ce n'est pas mieux lorsqu'elle s'en va, après lui avoir lancé un sourire moqueur.
" Ce dont on se fiche pas, c'est que je tiens toujours ma parole et jusqu'ici, toi aussi. " Le mog attrape sa tasse à deux mains et la boit de manière enfantine, de la même façon qu'un chocolat. S'en est peut-être un, d'ailleurs. En réponse, le coalisé attrape sa tasse par l'anse et après avoir humé le café, agréablement surpris, y trempe lentement ses lèvres. Une dizaine de seconde plus tard, il achève d'en avoir, enfin, dégusté une fine et exquise bouchée.
Doucement, il pose sa tasse et... puisque le mog parle de tenir parole, ça lui fait penser qu'il devrait peut-être envoyer un message à Kuro.
Juste histoire de garder contact.
" Y a l'air d'avoir quelques personnes à Traverse déjà ? "
Le mog repose sa tasse avec fermeté, entrouvre ses pupilles de rongeurs et, avec un sérieux sans pareil, les plonge dans ceux de Nazik.
" Kupo ! " Soudain, après avoir regardé partout autour de lui, le mog fait le tour de la table et virevoltant. Au niveau de l'épaule du coalisé, une patte velue pour empêcher le bruit de s'échapper, il susurre à l'oreille de son "ami" avec douceur. Sa voix a un ton aussi innocent que celui d'un démon avec un contrat à faire signer. " Justement... pas tellement, pour l'instant... mais ca va venir... avant ça, j'ai besoin d'un gars comme toi avant. "
" Ooooooh ? " Lâche Nazik, instinctivement vêtu de son sourire carnassier et très curieux.
" Faut faire ça discrètement, hein... mais faudrait qu'on ralentisse l'implantation de la Shinra par ici... le temps que je mette mon business en place, Kupo ! "
" D'accords mais à une condition... " Répond le jeune homme, murmurant à son tour. " ...que tu me dises ton nom... "
Toujours en chuchotant à la façon de parfaits petits conspirationnistes...
" ...t'es lourd... "
" ...tu me postillonnes dans l'oreille... "