La pluie, soutenue, tombe en gouttes fines, percute le bitume avec des sonorités symphoniques. Un éclat menaçant déchire le ciel, avant que son grondement ne se fasse entendre... la foudre percute en rythme, avec l'harmonie d'une musique qui se joue sous les oreilles de spectateurs dans l'ombre de la ville. A l'occasion de l'éclair, Nazik apparut en silhouette, droit et immobile au sommet d'un monde plongé dans les ténèbres. Sa tête, recouverte par une chevelure mouvante, hoche lentement de droite à gauche, examine méthodiquement ce lieu vide de toute vie. Rien n'a changé en ces lieux, en apparence seulement. L'illusion est très bien ficelé, la saturation passée fait penser à un rêve fantasque qui laisse, de nouveau, place à la réalité. Les ruines n'en sont plus, du plus modeste au plus orgueilleux, le décor trône immaculée de toutes les destructions essuyés. Qui n'a jamais rêvé une nuit ? Parfois, au réveil après être sorti du royaume onirique, plus aucun souvenir n'est gravé mais même avec ça, il arrive qu'un rêve soit marquant. Il reste incrusté dans l'esprit. Si les détails sont flous pour l'esprit, le coeur s'en rapelle dans les moindres détails qui importent.
Soucieux comme au réveil d'un sommeil mouvementé, l'élu de la clef retrace le court de la bataille royale, de la même façon qu'on se rattache au souvenir d'un songe qui nous échappe.
On y réfléchit, on détaille et quoiqu'on fasse, certains points nous échappent de l'esprit comme du sable nous glisse entre les doigts. Heureusement, le coeur, lui... lui se rapelle de tout, sa mémoire, bien que sélective, est sans faille. Cette idée suffit à dessiner un sourire satisfait sur le visage du Maitre des Ténèbres. L'immense satisfaction d'avoir voler le kill de Death à Kuro et de voir ce dernier, comme une hyène sur un os, se jeter sur son gummiphone pour un peu de gloire. A quel point un simple message peut nous en apprendre tant sur la nature d'un homme ? Et si son coeur se rapelle cette victoire avec tant d'orgueil, c'est peu probable que Death ne se rapelle de l'humiliation qui va de pair. Qu'importe, finalement.
Lulu la Sorcière... et son souvenir qu'il tient, pendu à sa main... peut-on rêver plus beau trophée ?
Et ce sprint final à la Ville de Traverse ! Bon sang ! Nazik en éclate de rire rien que d'y penser... la bataille royale l'a poussé à bout, au point d'allez se cacher dans un coffre pour en mourir ? Heureusement que le ridicule ne tue pas ! Se faire agresser par un babouin qui fait du Kung-Fu, aussi ? L'élu a plus vécu en un seul mois qu'en toute une vie. Plus que tout, à ce point éreinté par tout ça, il... en perdit par moment sa capacitée à réfléchir, fut bien obligé de s'en remettre à son instinct. D'une façon ou d'une autre, le jeune homme fut forcé d'écouter son coeur, plus que jamais.
L'appel des ténèbres est silencieux mais depuis tout ça, il parait assourdissant à Nazik.
Dong... Dong.... Dong... le clocher retentit pour la première fois depuis quelques temps. Son écho se répercute sur toute la Citée du Crépuscule, sa parole sinistre s'abat sur la ville. Tout en haut de la tour, le coalisé reste imperturbable, et souriant, contemple d'un air mauvais la ville qui reprend du service. Dong, dong, dong... une vouivre, machinalement, frappe à répétition la cloche de ses énormes pattes. Dong, dong, dong... un nuage de ténèbres enveloppe le jeune homme puis s'élève en fumées. Confiant jusqu'à l'absolu, faisant acte de foi envers ses propres pouvoirs, Nazik se laisse tomber les yeux fermés dans le vide. Sans rugir ni gémi, sans jamais s'annoncer, sa créature ailée n'attends pas pour le réceptionner, une patte sur chaque épaule.
A battements d'ailes touts doux, la créature descend son maitre tranquillement.
Sa direction, juste en bas, le quartier dit "de la Shinra". Le quartier est chic, ou du moins souhaite être ainsi. Les boutiques s'y toisent, pas tant concurrentes qu'en compétition, la même entreprise s'y divise en dizaines d'enseignes. Qu'est ce que ce bruit qui parvient à nos oreilles ? Il s'agit des talons d'un vieil homme, habillé impeccablement, quoi qu'un peu débraillé suite à une soirée que l'on imagine bien arrosée. l marmonne des phrases incompréhensibles, et se soutient à l'aide d'une canne merveilleusement décorée, un travail d'orfèvre à n'en point douter ! D'un air guilleret, il continue sa marche, sans que l'on sache vraiment s'il sait où il est. Et c'est alors que, de l'ombre, surgit une petite tête blonde, un gosse des rues vêtu en haillons qui commence donc à tourner autour du vieux gentleman.
Il ne tarde pas à repartir... les poches plus pleines qu'avant et, visiblement, l'enfant vient des quartiers plus délabrés de la ville.
Qu'importe ! Ca sera le travail de la Garde Noire qui, très probablement, l'engagera contre trois munnies à surveillez là où ils ne sont pas. Ou celui des SOLDATS qui, presque autant que la Coalition, font régner l'ordre parmis ces quelques maisons. Avec délicatesse, la vouivre stationne son vol au-dessus du sol, à peine quelques centimètres avant que les pieds de Nazik ne touche terre. Le sans-cœur volant lâche prise, laisse son maitre atterrir le pas guilleret et disparait dans les hauteurs, d'une impulsion venteuse qui secoue la place.
Ses vêtements et ses cheveux dansent, furieux... lui-même conserve un doux sourire en direction d'un café pour s'y prélasser.
Mar 2 Mar 2021 - 21:13Soucieux comme au réveil d'un sommeil mouvementé, l'élu de la clef retrace le court de la bataille royale, de la même façon qu'on se rattache au souvenir d'un songe qui nous échappe.
On y réfléchit, on détaille et quoiqu'on fasse, certains points nous échappent de l'esprit comme du sable nous glisse entre les doigts. Heureusement, le coeur, lui... lui se rapelle de tout, sa mémoire, bien que sélective, est sans faille. Cette idée suffit à dessiner un sourire satisfait sur le visage du Maitre des Ténèbres. L'immense satisfaction d'avoir voler le kill de Death à Kuro et de voir ce dernier, comme une hyène sur un os, se jeter sur son gummiphone pour un peu de gloire. A quel point un simple message peut nous en apprendre tant sur la nature d'un homme ? Et si son coeur se rapelle cette victoire avec tant d'orgueil, c'est peu probable que Death ne se rapelle de l'humiliation qui va de pair. Qu'importe, finalement.
Lulu la Sorcière... et son souvenir qu'il tient, pendu à sa main... peut-on rêver plus beau trophée ?
Et ce sprint final à la Ville de Traverse ! Bon sang ! Nazik en éclate de rire rien que d'y penser... la bataille royale l'a poussé à bout, au point d'allez se cacher dans un coffre pour en mourir ? Heureusement que le ridicule ne tue pas ! Se faire agresser par un babouin qui fait du Kung-Fu, aussi ? L'élu a plus vécu en un seul mois qu'en toute une vie. Plus que tout, à ce point éreinté par tout ça, il... en perdit par moment sa capacitée à réfléchir, fut bien obligé de s'en remettre à son instinct. D'une façon ou d'une autre, le jeune homme fut forcé d'écouter son coeur, plus que jamais.
L'appel des ténèbres est silencieux mais depuis tout ça, il parait assourdissant à Nazik.
Dong... Dong.... Dong... le clocher retentit pour la première fois depuis quelques temps. Son écho se répercute sur toute la Citée du Crépuscule, sa parole sinistre s'abat sur la ville. Tout en haut de la tour, le coalisé reste imperturbable, et souriant, contemple d'un air mauvais la ville qui reprend du service. Dong, dong, dong... une vouivre, machinalement, frappe à répétition la cloche de ses énormes pattes. Dong, dong, dong... un nuage de ténèbres enveloppe le jeune homme puis s'élève en fumées. Confiant jusqu'à l'absolu, faisant acte de foi envers ses propres pouvoirs, Nazik se laisse tomber les yeux fermés dans le vide. Sans rugir ni gémi, sans jamais s'annoncer, sa créature ailée n'attends pas pour le réceptionner, une patte sur chaque épaule.
A battements d'ailes touts doux, la créature descend son maitre tranquillement.
Sa direction, juste en bas, le quartier dit "de la Shinra". Le quartier est chic, ou du moins souhaite être ainsi. Les boutiques s'y toisent, pas tant concurrentes qu'en compétition, la même entreprise s'y divise en dizaines d'enseignes. Qu'est ce que ce bruit qui parvient à nos oreilles ? Il s'agit des talons d'un vieil homme, habillé impeccablement, quoi qu'un peu débraillé suite à une soirée que l'on imagine bien arrosée. l marmonne des phrases incompréhensibles, et se soutient à l'aide d'une canne merveilleusement décorée, un travail d'orfèvre à n'en point douter ! D'un air guilleret, il continue sa marche, sans que l'on sache vraiment s'il sait où il est. Et c'est alors que, de l'ombre, surgit une petite tête blonde, un gosse des rues vêtu en haillons qui commence donc à tourner autour du vieux gentleman.
Il ne tarde pas à repartir... les poches plus pleines qu'avant et, visiblement, l'enfant vient des quartiers plus délabrés de la ville.
Qu'importe ! Ca sera le travail de la Garde Noire qui, très probablement, l'engagera contre trois munnies à surveillez là où ils ne sont pas. Ou celui des SOLDATS qui, presque autant que la Coalition, font régner l'ordre parmis ces quelques maisons. Avec délicatesse, la vouivre stationne son vol au-dessus du sol, à peine quelques centimètres avant que les pieds de Nazik ne touche terre. Le sans-cœur volant lâche prise, laisse son maitre atterrir le pas guilleret et disparait dans les hauteurs, d'une impulsion venteuse qui secoue la place.
Ses vêtements et ses cheveux dansent, furieux... lui-même conserve un doux sourire en direction d'un café pour s'y prélasser.