Le temps passe, lentement. Je m’attends à ce qu’une escouade de joueurs armés jusqu’aux dents débarque à tout moment et pourtant… il n’en est rien. Je reçois régulièrement des rapports des différents binômes qui me signalent… qu’il n’y a effectivement rien à signaler. Je soupire. Assis par terre, adossé à l’un des murs du bâtiment je jette un regard sur les Turks qui m’entourent. Ils ne sont plus concentrés qu’à la défense de notre fort de fortune. Leurs armes sont rivées sur l’entrée de la grotte, leurs doigts n’ayant plus qu’à resserrer sur la gâchette de leurs armes en cas d’intrusion.
Les minutes s’écoulent, puis je vois Maur porter le doigt à son oreillette. Il termine la transmission et se tourne vers moi, plus par réflexe puisque je suis aussi équipé d’une oreillette.
D’après Balto, contact dans trente secondes. L’un de ses drones a repéré une troupe de jeunes armés de pistolets. Ils viennent dans notre direction.
Je porte le doigt à mon oreille avant de donner mes ordres.
Equipe secondaire, visez la tête.
Je me relève, passe la tête par la fenêtre et vois des ombres danser sur la paroi rocheuse de l’entrée. Elles grossissent, jusqu’à ce que ce soient des silhouettes qui arrivent dans notre champ de vision.
Contact.
J’entends trois coups de feux partir et résonner dans toute la caverne. Les quatre silhouettes tombent sur les genoux, avant de s’écrouler face contre terre.
Ah pas mal ! C’est qui la collate ?
Je crois que c’est moi !
Oui, je pense aussi. Moi j’ai raté mon second tir.
Bien joué !
On se concentre s’il vous plaît. Balto ?
Je n’ai plus rien pour l’instant, je vous tiens informés.
Je me réinstalle, et regarde l’heure sur mon gummiphone. Il est minuit dix-huit. Cela signifie que la plupart des participants ne sont pas encore arrivés, ce qui donne une idée de la marge de progression du chaos qui régnera bientôt sur ce monde. Aussitôt réapparu, aussitôt transformé en arène où l’entièreté des habitants de ce monde se voient forcés de combattre. A croire que le sort s’acharne sur ceux ayant survécu à la destruction de leurs mondes.
J’ouvre le canon de mon arme, peut-être pour la cinquième fois depuis que nous sommes arrivés, et vérifie son chargement. La pire chose qui pourrait m’arriver serait de me retrouver à sec au moment où je ne peux définitivement plus me le permettre.
Contact.
Déjà ? Balto t’es sûr de toi ?
Oui, oui. On dirait une famille. Ils sont cinq. Je devine qu’il s’agit du père, de la mère, deux gosses, mais ils n’ont pas l’air désaturés, j’imagine que le dernier doit être un ami, ou un oncle.
Supprimez-les, dis-je accompagnant mes paroles d’un geste de la main.
Cette fois, pas d’ombres dansantes, juste deux silhouettes qui viennent vers nous en sautillant. J’entends deux tirs et vois les deux corps tomber au sol juste après. Une autre forme arrive en courant et se penche sur l’un des deux enfants. Un troisième tir part et vient se loger en plein dans la tête de la mère de famille à en juger par le mouvement de recul de son corps maintenant désaturé. Les ombres des deux autres personnes se stoppent sur le mur de roche, puis disparaissent en se hâtant.
Balto, où sont-ils ?
Ils viennent de quitter la grotte, ils sont repartis vers le deuxième quartier.
Bien.
Dim 28 Fév 2021 - 0:01Les minutes s’écoulent, puis je vois Maur porter le doigt à son oreillette. Il termine la transmission et se tourne vers moi, plus par réflexe puisque je suis aussi équipé d’une oreillette.
D’après Balto, contact dans trente secondes. L’un de ses drones a repéré une troupe de jeunes armés de pistolets. Ils viennent dans notre direction.
Je porte le doigt à mon oreille avant de donner mes ordres.
Equipe secondaire, visez la tête.
Je me relève, passe la tête par la fenêtre et vois des ombres danser sur la paroi rocheuse de l’entrée. Elles grossissent, jusqu’à ce que ce soient des silhouettes qui arrivent dans notre champ de vision.
Contact.
J’entends trois coups de feux partir et résonner dans toute la caverne. Les quatre silhouettes tombent sur les genoux, avant de s’écrouler face contre terre.
Ah pas mal ! C’est qui la collate ?
Je crois que c’est moi !
Oui, je pense aussi. Moi j’ai raté mon second tir.
Bien joué !
On se concentre s’il vous plaît. Balto ?
Je n’ai plus rien pour l’instant, je vous tiens informés.
Je me réinstalle, et regarde l’heure sur mon gummiphone. Il est minuit dix-huit. Cela signifie que la plupart des participants ne sont pas encore arrivés, ce qui donne une idée de la marge de progression du chaos qui régnera bientôt sur ce monde. Aussitôt réapparu, aussitôt transformé en arène où l’entièreté des habitants de ce monde se voient forcés de combattre. A croire que le sort s’acharne sur ceux ayant survécu à la destruction de leurs mondes.
J’ouvre le canon de mon arme, peut-être pour la cinquième fois depuis que nous sommes arrivés, et vérifie son chargement. La pire chose qui pourrait m’arriver serait de me retrouver à sec au moment où je ne peux définitivement plus me le permettre.
Contact.
Déjà ? Balto t’es sûr de toi ?
Oui, oui. On dirait une famille. Ils sont cinq. Je devine qu’il s’agit du père, de la mère, deux gosses, mais ils n’ont pas l’air désaturés, j’imagine que le dernier doit être un ami, ou un oncle.
Supprimez-les, dis-je accompagnant mes paroles d’un geste de la main.
Cette fois, pas d’ombres dansantes, juste deux silhouettes qui viennent vers nous en sautillant. J’entends deux tirs et vois les deux corps tomber au sol juste après. Une autre forme arrive en courant et se penche sur l’un des deux enfants. Un troisième tir part et vient se loger en plein dans la tête de la mère de famille à en juger par le mouvement de recul de son corps maintenant désaturé. Les ombres des deux autres personnes se stoppent sur le mur de roche, puis disparaissent en se hâtant.
Balto, où sont-ils ?
Ils viennent de quitter la grotte, ils sont repartis vers le deuxième quartier.
Bien.