Faut avouer que ça a quand même de la gueule.
Et pour que je l’dise à haute voix, c’est que c’était quand même pas rien. J’étais debout devant l’Académie qui se dressait devant moi. Un méga, méga bâtiment super stylé pour un truc du Consulat. Le truc faisait quand même quelques étages et s’étalait sur la longueur, avec toutes les petites annexes autour… franchement pas mal. Mais c’est con, j’allais le péter aussi.
J’ai donc monté les quelques marches en pierre qui me séparaient des portes, et je les ai poussées pour me retrouver dans un long couloir éclairé par la lumière du jour. On aurait dit que le truc était pensé pour s’y plaire. J’essayais de me projeter vite fait, de m’imaginer c’que ça pourrait donner si je devais passer mes trois… quatre… cinq prochaines années ici et… A l’âge qu’ils avaient en vrai, ça m’aurait p’tête pas dérangé. Je crois ?
Je déambule dans les couloirs. Y’a pas un chat, tout est calme pas un bruit, franchement que dalle. Ce truc qui doit être plein de vie d’habitude à complètement été désertée. Pour autant je lâche pas l’affaire, je continue de visiter et je monte dans les étages. J’y trouve plusieurs salles, avec des tableaux, des bureaux, des tables, des chaises… bref plein de trucs. En général les portes sont ouvertes, j’ai pas vraiment besoin de m’aventurer à l’intérieur des classes et puis… j’arrive à un étage où quelques portes proches les unes des autres sont fermées.
Je m’approche pour tourner la poignée de l’une d’elles, et je m’aperçois que c’est verrouillé. Y’aurait franchement aucun intérêt à la verrouiller avant de se barrer, dans le contexte actuel c’est juste con. Donc, j’utilise ma détection magique et trouve quelques signatures de l’autre côté de la porte. Je frappe, à l’écoute d’une réponse mais rien. Juste de tout petits bruits de mouvements, presque imperceptibles avec l’épaisseur de la porte. Je souris avant de serrer le poing et de le passer à travers la porte.
En réponse, je n’ai que quelques tirs qui traversent le mur à côté de moi, mais rien qui ne me touche. Je finis d’exploser la porte et rentre d’un coup pour voir un petit groupe d’étudiants cachés dans le fond de la classe, derrière une muraille de tables mal empilées. Je leurs souris avant de faire demi tour et de les laisser. Rien d’intéressant. Je repars dans le couloir à la recherche de quelque chose d’autre, peut-être une vraie résistance. En vrai, j’en profite surtout pour me balader.
Je continue comme ça, et je décide de laisser les autres portes verrouillées tranquilles. Ça vaut pas le coup, c’est que des gamins. Je laisse la place au prochain taré, qu’il les élimine s’il est en manque de sang. Je traverse couloirs après couloirs jusqu’à arriver dans un cul de sac, avec au bout une gamine qui frappe à une porte, priant pour qu’on la laisse entrer, je l’interpelle.
Elle se retourne et… me toise. Elle a l’air tout sauf aimable. Je dirais même qu’on pourrait lui prêter une assurance mais, une fausse t’sais. Genre, la meuf sûre d’elle alors qu’en fait… y’a aucune raison. Elle me lance même une vieille punchline un peu pétée, le truc qui me fait lever un sourcil. Je lui demande si c’est tout ce qu’elle a et… toujours dans son rôle d’ado un peu rebelle qui essaie de se prouver quelque chose, elle surenchérit avec autre chose, essayant de vaguement me démolir.
En tout cas, elle me connaît. Tu me diras, tout le monde me connaît d’une façon ou d’une autre. Mais je la vois, elle son air faussement blasé, en train d’essayer de passer sa crise d’ado sur moi, comme si j’étais la source de tout ses problèmes ou plutôt comme si c’était cool d’essayer de vanner un demi-Dieu. Je détourne le regard tant j’en ai rien à branler, et ça a le mérite de réussir à l’agacer. Elle me demande si je l’écoute, elle me précise que c’est bel et bien à moi qu’elle parle. Les petites tournures éclatées quoi. Je secoue la tête horizontalement.
Je sais pas où sont ses parents, mais je pourrais comprendre qu’ils l’aient refourguée à l’Académie du Consulat. J’aurais une fille comme ça que je pense que je l’aurais abandonnée sous un pont. Le seul truc qui manquerait à sa panoplie de petite pute, ce serait un chewing gum qu’elle mâcherait bruyamment pour encore plus te casser les couilles. Ecoute, si ses parents étaient pas ou plus là pour la remettre dans le droit chemin, si elle avait décidé de me détester gratuitement… j’allais la recadrer et lui donner une bonne raison de m’en vouloir.
Toujours noyé sous un flot de provocations, j’ai enlevé mon sac de mon dos et je l’ai posé au sol. De là, je l’ai ouvert avant d’en sortir une de ces magnifiques roquettes que j’avais dégotées au château disney. Quelques provocations plus tard, et je l’allumais d’un sort de feu avant de lui balancer en plein sur la gueule. Elle en mourrait pas, comme n’importe qui perdant la vie en ce mois de février, mais pour elle l’aventure s’arrêtait ici. P’tête aussi pour ses potes qu’étaient planquées derrière la porte, parce que l’explosion avait croqué une bonne partie de ce coin du bâtiment.
Le plancher craquelé, le mur détruit et l’air de dehors venant caresser ma coiffure inimitable, j’observais l’écran de fumée se dissiper, dévoilant ce corps désaturé allongé sur le sol. Elle l’ouvrait d’jà beaucoup moins cette petite connasse. Et pour autant, ça m’avait pas soulagé de cette solitude qui me pesait de plus en plus. J’avais limite envie de retourner taper la discute à ce pêcheur de Grimm. C’était pas les discussions les plus intéressantes du monde, mais ça me faisait toujours de la compagnie.
Là, j’étais juste un connard qui se faisait chier et qu’essayait de passer le temps. J’avais l’impression d’avoir faire trois fois le tour de ce monde, alors que c’était faux. J’étais juste resté dans le centre ville pourtant, mais c’était pas du côté du précipice que j’allais trouver grand monde non plus. Je voulais pas du bordel dans tout les sens, j’voulais pas non plus un endroit désert. En fait, j’aurais du en profiter pour passer plus de temps avec mes gens d’Havrevas. Eux au moins, ils vivaient leur vie comme d’habitude. Ils étaient ensemble et…
Si je continue à blaser comme ça, j’vais finir par faire l’emo et me retrouver à la Tour du Souvenir, moi.
Jeu 25 Fév 2021 - 1:08Et pour que je l’dise à haute voix, c’est que c’était quand même pas rien. J’étais debout devant l’Académie qui se dressait devant moi. Un méga, méga bâtiment super stylé pour un truc du Consulat. Le truc faisait quand même quelques étages et s’étalait sur la longueur, avec toutes les petites annexes autour… franchement pas mal. Mais c’est con, j’allais le péter aussi.
J’ai donc monté les quelques marches en pierre qui me séparaient des portes, et je les ai poussées pour me retrouver dans un long couloir éclairé par la lumière du jour. On aurait dit que le truc était pensé pour s’y plaire. J’essayais de me projeter vite fait, de m’imaginer c’que ça pourrait donner si je devais passer mes trois… quatre… cinq prochaines années ici et… A l’âge qu’ils avaient en vrai, ça m’aurait p’tête pas dérangé. Je crois ?
Je déambule dans les couloirs. Y’a pas un chat, tout est calme pas un bruit, franchement que dalle. Ce truc qui doit être plein de vie d’habitude à complètement été désertée. Pour autant je lâche pas l’affaire, je continue de visiter et je monte dans les étages. J’y trouve plusieurs salles, avec des tableaux, des bureaux, des tables, des chaises… bref plein de trucs. En général les portes sont ouvertes, j’ai pas vraiment besoin de m’aventurer à l’intérieur des classes et puis… j’arrive à un étage où quelques portes proches les unes des autres sont fermées.
Je m’approche pour tourner la poignée de l’une d’elles, et je m’aperçois que c’est verrouillé. Y’aurait franchement aucun intérêt à la verrouiller avant de se barrer, dans le contexte actuel c’est juste con. Donc, j’utilise ma détection magique et trouve quelques signatures de l’autre côté de la porte. Je frappe, à l’écoute d’une réponse mais rien. Juste de tout petits bruits de mouvements, presque imperceptibles avec l’épaisseur de la porte. Je souris avant de serrer le poing et de le passer à travers la porte.
En réponse, je n’ai que quelques tirs qui traversent le mur à côté de moi, mais rien qui ne me touche. Je finis d’exploser la porte et rentre d’un coup pour voir un petit groupe d’étudiants cachés dans le fond de la classe, derrière une muraille de tables mal empilées. Je leurs souris avant de faire demi tour et de les laisser. Rien d’intéressant. Je repars dans le couloir à la recherche de quelque chose d’autre, peut-être une vraie résistance. En vrai, j’en profite surtout pour me balader.
Je continue comme ça, et je décide de laisser les autres portes verrouillées tranquilles. Ça vaut pas le coup, c’est que des gamins. Je laisse la place au prochain taré, qu’il les élimine s’il est en manque de sang. Je traverse couloirs après couloirs jusqu’à arriver dans un cul de sac, avec au bout une gamine qui frappe à une porte, priant pour qu’on la laisse entrer, je l’interpelle.
Elle se retourne et… me toise. Elle a l’air tout sauf aimable. Je dirais même qu’on pourrait lui prêter une assurance mais, une fausse t’sais. Genre, la meuf sûre d’elle alors qu’en fait… y’a aucune raison. Elle me lance même une vieille punchline un peu pétée, le truc qui me fait lever un sourcil. Je lui demande si c’est tout ce qu’elle a et… toujours dans son rôle d’ado un peu rebelle qui essaie de se prouver quelque chose, elle surenchérit avec autre chose, essayant de vaguement me démolir.
En tout cas, elle me connaît. Tu me diras, tout le monde me connaît d’une façon ou d’une autre. Mais je la vois, elle son air faussement blasé, en train d’essayer de passer sa crise d’ado sur moi, comme si j’étais la source de tout ses problèmes ou plutôt comme si c’était cool d’essayer de vanner un demi-Dieu. Je détourne le regard tant j’en ai rien à branler, et ça a le mérite de réussir à l’agacer. Elle me demande si je l’écoute, elle me précise que c’est bel et bien à moi qu’elle parle. Les petites tournures éclatées quoi. Je secoue la tête horizontalement.
Je sais pas où sont ses parents, mais je pourrais comprendre qu’ils l’aient refourguée à l’Académie du Consulat. J’aurais une fille comme ça que je pense que je l’aurais abandonnée sous un pont. Le seul truc qui manquerait à sa panoplie de petite pute, ce serait un chewing gum qu’elle mâcherait bruyamment pour encore plus te casser les couilles. Ecoute, si ses parents étaient pas ou plus là pour la remettre dans le droit chemin, si elle avait décidé de me détester gratuitement… j’allais la recadrer et lui donner une bonne raison de m’en vouloir.
Toujours noyé sous un flot de provocations, j’ai enlevé mon sac de mon dos et je l’ai posé au sol. De là, je l’ai ouvert avant d’en sortir une de ces magnifiques roquettes que j’avais dégotées au château disney. Quelques provocations plus tard, et je l’allumais d’un sort de feu avant de lui balancer en plein sur la gueule. Elle en mourrait pas, comme n’importe qui perdant la vie en ce mois de février, mais pour elle l’aventure s’arrêtait ici. P’tête aussi pour ses potes qu’étaient planquées derrière la porte, parce que l’explosion avait croqué une bonne partie de ce coin du bâtiment.
Le plancher craquelé, le mur détruit et l’air de dehors venant caresser ma coiffure inimitable, j’observais l’écran de fumée se dissiper, dévoilant ce corps désaturé allongé sur le sol. Elle l’ouvrait d’jà beaucoup moins cette petite connasse. Et pour autant, ça m’avait pas soulagé de cette solitude qui me pesait de plus en plus. J’avais limite envie de retourner taper la discute à ce pêcheur de Grimm. C’était pas les discussions les plus intéressantes du monde, mais ça me faisait toujours de la compagnie.
Là, j’étais juste un connard qui se faisait chier et qu’essayait de passer le temps. J’avais l’impression d’avoir faire trois fois le tour de ce monde, alors que c’était faux. J’étais juste resté dans le centre ville pourtant, mais c’était pas du côté du précipice que j’allais trouver grand monde non plus. Je voulais pas du bordel dans tout les sens, j’voulais pas non plus un endroit désert. En fait, j’aurais du en profiter pour passer plus de temps avec mes gens d’Havrevas. Eux au moins, ils vivaient leur vie comme d’habitude. Ils étaient ensemble et…
Si je continue à blaser comme ça, j’vais finir par faire l’emo et me retrouver à la Tour du Souvenir, moi.