Elle était belle cette plage.

On aurait dit celles de Costa del Sol, mais en mieux. Sans touristes, sans bruits de la ville, sans nuisances. Le ciel bleu, la marée qui chantait le long du rivage, un beau soleil. Une chaleur acceptable sans être étouffante. C’était plutôt bien.

Huayan avait même pensé à prendre une tenue adaptée pour se protéger du soleil. C’était formidable. Il y avait un sentiment fort de détente, de relaxation associé à cet endroit. Une petite brise maritime venait rafraîchir un peu l’esprit tandis que pieds nus, l’Impératrice parcourait la plage avec une petite ombrelle blanche.

Tout était très lumineux, cela allait sans dire. Mais heureusement personne à l’horizon. Le calme, la nature, la vie. Au bout d’un moment, elle tomba sur un transat accompagné d’un grand parasol rouge et d’une petite table avec cocktails et tapas.

Hé bien, il y avait donc des gens bien soucieux de son bien-être ici.

En confiance, la jeune femme s’allongea d’abord sur le transat pour admirer la vue. Elle retira ses lunettes de soleil pour contempler l’océan. C’était beau, vraiment magnifique. Elle en oubliait presque comment elle était arrivée jusqu’ici.

Elle entreprit de boire un peu de son cocktail favori, le cocktail du soleil, très fruité. Il avait un goût délicieux, parfait. La fraîcheur des fruits était tout simplement exceptionnelle. Elle reposa son verre et s’adossa sur le dossier de la chaise longue. Elle ferma un instant les yeux, bercer par le bruit des vagues. Elle se laissait faire.

Au bout d’un moment, elle entendit des pas dans le sable, à quelques mètres. Elle ouvra les yeux pour voir qui était entrain de la rejoindre. C’était son mari, Haojun, le plus naturellement du monde. Huayan esquissa un sourire avant de tapoter de la main gauche le second transat qui venait… D’apparaître ? Non, il était déjà là, certainement.

Il était tout de blanc vêtu, comme elle. Il s’avançait lentement vers elle, le sourire aux lèvres, plus beau que jamais. Huayan souriait aussi, feignant la surprise. Elle savait ce qui se tramait, tout ceci n’était pas vraiment réel, mais elle se laissait faire. Cet instant était beau, et pur.

Le fringant jeune homme se stoppa et demanda à la gente dame :


« Pardonnez-moi mais… Ce transat est-il libre ? »

Huayan ricana un petit peu tout en reprenant un peu de son cocktail fétiche. Puis, elle tendit la main en direction de la chaise longue :

« Mais bien sûr, la place est toute à vous. » déclara-t-elle, sincère.

Haojun rejoignit donc la dame et bien vite, leurs deux mains s’étreignirent et regardèrent l’océan, pendant un long moment.