C’était une des plus vastes blagues que Huayan avait sous les yeux. Bien sûr, Nergueï lui avait confié dans ses missives que certains aspects de la culture chinoise semblait avaient été adopté par le clan de l’Ouest, l’étoile montante des Mongols, mais elle n’aurait jamais pensé que c’était à ce point.
Certains hommes et femmes, que l’Impératrice identifia comme des « dignitaires », portaient des vêtements Hans. Pas correctement, clairement, mais ils les portaient quand même. Cela tranchait avec les habits de la plupart des Mongols que Huayan avait croisé jusque-là.
Autre particularité, le Clan Luandi avait… Des bâtiments, près d’une forêt. Huayan savait que Nergueï avait fait son œuvre et que les personnes présentes seraient sur leurs gardes, plus hostiles à l’arrivée de l’Impératrice après l’incendie de la zone sacrée. Perpétrez par un autre clan jaloux, cela va évidemment sans dire.
L’approche directe ne serait pas intéressante ici. Il allait falloir éliminer ce « Ganzorig » sans que l’on puisse remonter à elle ou à Nergueï. Aucune prise de contact n’était nécessaire avec l’espion de l’Empire. Il suffisait qu’elle le trouve et hop !
Nuque brisée.
Instinctivement, Huayan se posa à proximité de l’étrange bâtiment. On sentait qu’il y avait une tentative de faire quelque chose de vaguement asiatique… Mais cela avait été mal construit, mal agencée, mal pensée. Cela manquait de beaucoup de choses mais… Cela tenait debout, c’était déjà pas mal.
Elle tenta de passer devant les fenêtres, pour voir. Elle voyait qu’il y avait des gens à l’intérieur, mais elle ne savait pas vraiment qui était qui. Elle allait donc ruser, une fois encore, pour pouvoir éliminer le dernier grand khan. Elle se disait que c’était presque un concours « Tape ton Khan et gagne ton poids en sucreries » de la Costa del Sol.
Hé bien, l’Impératrice décida… De les enfumer.
Loin d’apprécier cette technique quelque peu vilaine pour faire sortir les résidents cachés du bâtiment, il fallait bien trouver un moyen. Après tout, le Khan de l’Ouest n’allait pas rester dans sa demeure supposée en feu. Ce serait un peu… Idiot.
Huayan, toujours sous forme d’oiseau, cherchait des failles dans la toiture pour lancer les hostilités. Quelques coups de becs et quelques morceaux de tissus qui colmataient des fuites enlevés plus tard, elle se préparait à lancer son petit assaut quand soudain quelque chose attira son attention : il y avait un attroupement.
Après un rapide survol du camp, il s’avéra qu’un clan mineur affilié à celui de l’Ouest avait décidé d’attaquer leurs confrères pour… La gloire de la compétition j’imagine ? En tout cas, ils allaient être occupés quelques instants : suffisamment longtemps pour mettre le feu en toute discrétion.
Huayan jeta de petites boules de feu dans les trous, faisant le tour du toit en tâchant d’être discrète. On entendait le bruit des armes au loin, c’était une sacrée mêlée générale dans le camp, elle espérait que Nergueï n’était pas dans le tas. Mais bon, elle avait d’autres priorités pour le moment.
Le feu commençait à prendre, il ne fallait plus qu’attendre. Huayan passa par une fenêtre pour pénétrer dans la demeure et reprendre une forme humanoïde. Elle avait son corps et ses vêtements, mais elle avait fait disparaître les traits de son visage, de sorte à ce qu’on ne puisse pas vraiment la reconnaître. Et elle avait enlevé ses cheveux aussi.
Elle chercha un garde, un soldat ou quelqu’un avec une armure de mongol. Pour lui subtiliser bien sûr. Elle tomba sur un garde en patrouille. Elle fait mine de faire tomber un bibelot sur le sol de la pièce, ce qui eut pour effet d’attirer l’homme.
Après un assaut psychique des plus violents et un homme inconscient. Huayan avait changé de tenue et d’apparence, une nouvelle fois. Elle avait tenté de copier plus ou moins les traits du garde qu’elle avait assommé. Elle en profita pour le jeter par la fenêtre et de mettre le feu à al pièce également. Histoire de bien faire.
Et maintenant : le spectacle.
« Au feu ! Au feu ! » cria-t-elle dans les couloirs.
Puis, elle se mit à courir pour rejoindre les gardes. Il y avait du monde dans la résidence, et certains commençaient déjà à évacuer vers l’étage inférieur pour sortir par la porte principale. Le chef mongol avait une escorte plutôt lourde. Huayan s’en aperçut, ils devaient être une dizaine autour de lui, c’était la personne la plus protégée. Les autres devaient être des cousins et des serviteurs.
Elle attendit en hauteur, dans un des escaliers. Lorsque le chef était près de l’entrée, Huayan lança un grand choc psychique sur le plafond. Les gardes eurent juste le temps de tirer Ganzorig alors que la porte s’effondrait. Et là, la panique commençait … Par où sortir alors que les flammes progressaient ?
Huayan élimina plusieurs gardes en se baladant dans les étages. Tout en mettant le feu sur son passage avec des petites boules de flammes. Elle décida finalement de chercher le chef qui devait être quelque part au rez-de-chaussée. C’était facile de le retrouver : tout le monde suivait la compagnie compacte de gardes autour de lui. Même si cela devenait compliqué vu l’étroitesse des couloirs.
« Un des gardes est devenu fou ! Il a mis le feu je l’ai… » s’écria une femme avant de se faire aspirer par un mur de bois.
Elle ne parlera pas, et la panique s’amplifiait. La Mongolie était une région plutôt sèche de manière générale. Si bien qu’à l’Ouest, il ne pleut pas souvent : le bois était sec, très sec. Il n’avait pas vu d’eau depuis un petit moment. Il brûlait avec une facilité étonnante. Il n’était pas ignifugé, même simplement.
Un vrai brasier, cela filait dans tous les sens et le bois commençait à craquer et tomber partout. Huayan rigolait sous son épais blindage magique, elle n’aurait rien elle. Tandis que les couleurs des uns et des autres commençaient à faiblir. Parcontre, l’air devenait de plus en plus rare à cause de la fumée.
La fumée s’épaississait, au point qu’elle devenait noire. La visiblité baissait, les gens continuaient de courir. Huayan se fraya un chemin jusqu’à Ganzorig et sa garde, et lança son ultime assaut :
« AAAAAAAAH ! » hurla-t-elle.
Une vaste onde de choc déferla, projetant le plancher, les murs, le toit, les flammes, les corps de tous les côtés de l’épicentre. Les soldats furent jetés à travers le mur et emportèrent Ganzorig avec eux dans leur chute vers l’extérieur. Beaucoup avaient perdu à cause de l’impact contre les parois épaisses du bâtiment.
Huayan sauta des ruines envoya des pieux de bois sur les survivants, prenant soin d’éliminer le chef du clan en premier. Une fois ceci fait, elle disparut aussitôt en retournant dans la demeure désormais en ruine et se retransforma pour s’échapper tandis que la confusion demeurait.
Elle avait fini sa tournée mongole, elle repartait désormais vers le Dernier Mot pour poursuivre sa participation, satisfaite d’avoir éliminé les chefs mongols : aucun ne sortirait grandi et pourrait se mettre en avant par rapport aux autres. Ils avaient tous perdu.
Certains hommes et femmes, que l’Impératrice identifia comme des « dignitaires », portaient des vêtements Hans. Pas correctement, clairement, mais ils les portaient quand même. Cela tranchait avec les habits de la plupart des Mongols que Huayan avait croisé jusque-là.
Autre particularité, le Clan Luandi avait… Des bâtiments, près d’une forêt. Huayan savait que Nergueï avait fait son œuvre et que les personnes présentes seraient sur leurs gardes, plus hostiles à l’arrivée de l’Impératrice après l’incendie de la zone sacrée. Perpétrez par un autre clan jaloux, cela va évidemment sans dire.
L’approche directe ne serait pas intéressante ici. Il allait falloir éliminer ce « Ganzorig » sans que l’on puisse remonter à elle ou à Nergueï. Aucune prise de contact n’était nécessaire avec l’espion de l’Empire. Il suffisait qu’elle le trouve et hop !
Nuque brisée.
Instinctivement, Huayan se posa à proximité de l’étrange bâtiment. On sentait qu’il y avait une tentative de faire quelque chose de vaguement asiatique… Mais cela avait été mal construit, mal agencée, mal pensée. Cela manquait de beaucoup de choses mais… Cela tenait debout, c’était déjà pas mal.
Elle tenta de passer devant les fenêtres, pour voir. Elle voyait qu’il y avait des gens à l’intérieur, mais elle ne savait pas vraiment qui était qui. Elle allait donc ruser, une fois encore, pour pouvoir éliminer le dernier grand khan. Elle se disait que c’était presque un concours « Tape ton Khan et gagne ton poids en sucreries » de la Costa del Sol.
Hé bien, l’Impératrice décida… De les enfumer.
Loin d’apprécier cette technique quelque peu vilaine pour faire sortir les résidents cachés du bâtiment, il fallait bien trouver un moyen. Après tout, le Khan de l’Ouest n’allait pas rester dans sa demeure supposée en feu. Ce serait un peu… Idiot.
Huayan, toujours sous forme d’oiseau, cherchait des failles dans la toiture pour lancer les hostilités. Quelques coups de becs et quelques morceaux de tissus qui colmataient des fuites enlevés plus tard, elle se préparait à lancer son petit assaut quand soudain quelque chose attira son attention : il y avait un attroupement.
Après un rapide survol du camp, il s’avéra qu’un clan mineur affilié à celui de l’Ouest avait décidé d’attaquer leurs confrères pour… La gloire de la compétition j’imagine ? En tout cas, ils allaient être occupés quelques instants : suffisamment longtemps pour mettre le feu en toute discrétion.
Huayan jeta de petites boules de feu dans les trous, faisant le tour du toit en tâchant d’être discrète. On entendait le bruit des armes au loin, c’était une sacrée mêlée générale dans le camp, elle espérait que Nergueï n’était pas dans le tas. Mais bon, elle avait d’autres priorités pour le moment.
Le feu commençait à prendre, il ne fallait plus qu’attendre. Huayan passa par une fenêtre pour pénétrer dans la demeure et reprendre une forme humanoïde. Elle avait son corps et ses vêtements, mais elle avait fait disparaître les traits de son visage, de sorte à ce qu’on ne puisse pas vraiment la reconnaître. Et elle avait enlevé ses cheveux aussi.
Elle chercha un garde, un soldat ou quelqu’un avec une armure de mongol. Pour lui subtiliser bien sûr. Elle tomba sur un garde en patrouille. Elle fait mine de faire tomber un bibelot sur le sol de la pièce, ce qui eut pour effet d’attirer l’homme.
Après un assaut psychique des plus violents et un homme inconscient. Huayan avait changé de tenue et d’apparence, une nouvelle fois. Elle avait tenté de copier plus ou moins les traits du garde qu’elle avait assommé. Elle en profita pour le jeter par la fenêtre et de mettre le feu à al pièce également. Histoire de bien faire.
Et maintenant : le spectacle.
« Au feu ! Au feu ! » cria-t-elle dans les couloirs.
Puis, elle se mit à courir pour rejoindre les gardes. Il y avait du monde dans la résidence, et certains commençaient déjà à évacuer vers l’étage inférieur pour sortir par la porte principale. Le chef mongol avait une escorte plutôt lourde. Huayan s’en aperçut, ils devaient être une dizaine autour de lui, c’était la personne la plus protégée. Les autres devaient être des cousins et des serviteurs.
Elle attendit en hauteur, dans un des escaliers. Lorsque le chef était près de l’entrée, Huayan lança un grand choc psychique sur le plafond. Les gardes eurent juste le temps de tirer Ganzorig alors que la porte s’effondrait. Et là, la panique commençait … Par où sortir alors que les flammes progressaient ?
Huayan élimina plusieurs gardes en se baladant dans les étages. Tout en mettant le feu sur son passage avec des petites boules de flammes. Elle décida finalement de chercher le chef qui devait être quelque part au rez-de-chaussée. C’était facile de le retrouver : tout le monde suivait la compagnie compacte de gardes autour de lui. Même si cela devenait compliqué vu l’étroitesse des couloirs.
« Un des gardes est devenu fou ! Il a mis le feu je l’ai… » s’écria une femme avant de se faire aspirer par un mur de bois.
Elle ne parlera pas, et la panique s’amplifiait. La Mongolie était une région plutôt sèche de manière générale. Si bien qu’à l’Ouest, il ne pleut pas souvent : le bois était sec, très sec. Il n’avait pas vu d’eau depuis un petit moment. Il brûlait avec une facilité étonnante. Il n’était pas ignifugé, même simplement.
Un vrai brasier, cela filait dans tous les sens et le bois commençait à craquer et tomber partout. Huayan rigolait sous son épais blindage magique, elle n’aurait rien elle. Tandis que les couleurs des uns et des autres commençaient à faiblir. Parcontre, l’air devenait de plus en plus rare à cause de la fumée.
La fumée s’épaississait, au point qu’elle devenait noire. La visiblité baissait, les gens continuaient de courir. Huayan se fraya un chemin jusqu’à Ganzorig et sa garde, et lança son ultime assaut :
« AAAAAAAAH ! » hurla-t-elle.
Une vaste onde de choc déferla, projetant le plancher, les murs, le toit, les flammes, les corps de tous les côtés de l’épicentre. Les soldats furent jetés à travers le mur et emportèrent Ganzorig avec eux dans leur chute vers l’extérieur. Beaucoup avaient perdu à cause de l’impact contre les parois épaisses du bâtiment.
Huayan sauta des ruines envoya des pieux de bois sur les survivants, prenant soin d’éliminer le chef du clan en premier. Une fois ceci fait, elle disparut aussitôt en retournant dans la demeure désormais en ruine et se retransforma pour s’échapper tandis que la confusion demeurait.
Elle avait fini sa tournée mongole, elle repartait désormais vers le Dernier Mot pour poursuivre sa participation, satisfaite d’avoir éliminé les chefs mongols : aucun ne sortirait grandi et pourrait se mettre en avant par rapport aux autres. Ils avaient tous perdu.