La lourde porte du temps d'Etro tourna sur ses gonds. A l'intérieur, il était sûr de ce qu'il allait y trouver. De qui il allait y trouver.
Presque dix jours déjà que l'annonce du plus grand "défi de tous les temps" avait été faite par un énèrgumène qui sortait de nulle part. Dix jours maintenant que le Domaine s'était transformé en champ de guerre. Une Troie moderne sans Danaens, où les frères se battaient les uns contre les autres dans la seule optique de survivre un jour de plus. Jour après jour, les concurrents diminuaient. Mais Fabrizio gardait un objectif simple et avait, au cours des soirées passées cachées dans le millier d'endroit qu'il avait appris à connaître dans cette citadelle, il avait développé sa liste. Ses cibles.
Il n'avait pas encore retrouvé Aubrey. Elle savait se cacher ; même s'il ne l'avait cherché que les premiers jours, pris d'une rage sans borne crée de la trahison de cette dernière ; il n'avait pas réussi à savoir où elle se terrait. Peut-être avait-elle déjà été éliminée. Mais il en doutait ; elle était très maligne.
Sa prochaine cible se trouvait devant lui ; à mesure qu'il s'approchait dans le grand bâtiment de pierre, les détails de son armure se précisaient. L'étincelant camail des Paladins et sa hallebarde faisant son renom. Devant lui se tenait Hylla ; comme de juste, dans le Temple où il savait qu'elle pouvait prier des heures durant. A l'entente du son de la lourde porte en chêne, elle s'était redressée. Désormais, les deux combattants se faisaient face.
"Toujours en vie. Décidément, on aura beau se pourrir la vie les uns des autres, je doit reconnaître que la valeur des Paladins n'est pas usurpée."
Un sourire sur son visage pâle : Hylla était une femme de peu de mots. Mais son regard d'acier était sans équivoque. Quiconque entrait dans on domaine était voué à périr.
"Tu es entré dans la maison d'Etro habité de viles intentions. La Déesse m'aidera à corriger ce tort."
Fabri hocha la tête ; il tendit le bras sur le côté, sa keyblade apparut. Au même moment, la jeune femme en face de lui se mit en garde. Hallebarde au côté, elle se courbait déjà dans une avancée éclair.
Une avancée terrifiante ; son armure étincelant dans la lumière des vitraux.
Il n'y eut plus de temps pour l'admiration. La femme qui lui avait sauvé la vie lors de l'attaque du dragon quelques années auparavant ; son dernier souvenir avant qu'il se noie dans la douleur, fondait sur lui comme un rapace.
Leurs armes se rencontrèrent sans un choc qui retentit contre les murs de pierre. Un coup, puis deux dans un ballet rapide. Fabrizio para le premier du revers de sa lame ; il parvint à éviter le second et recula. Mauvaise approche.
Hylla prit une garde haute ; comme si elle marchait sur un fil, elle avança. Deux pas lents puis une allonge qui manqua de lui arracher une partie du visage. Cette fois, son esquive ne fut pas aussi belle ; il roula sur le côté.
La situation était tendue ; Hylla portait une armure complète et lui, non. Sa keyblade était bien trop lourde pour qu'il puisse espérer y ajouter le poids d'une armure et espérer vaincre le Paladin. Il avait du choisir. Il put se redresser rapidement et contre-attaquer pendant qu'elle même reculait.
Chacun connaissait les techniques de l'autre. Mais seulement en théorie. Hylla avait passé sa vie au Domaine ; son style de combat était caractéristique des lanciers de ce monde. Reprendre une arme à deux mains lui avait permis, en revanche, de réadopter le style avec lequel il avait appris à combattre ; celui des gardes de la Cité des Rêves. Progressivement abandonné au profit du plus standard modèle du Domaine au cours de ses années passées parmi les Templiers, il lui était revenu naturellement.
Incapable d'oublier d'où il venait, c'était peut-être ça qui allait lui permettre d'outrepasser la garde impénétrable de la femme contre qui il se battait.
Sa keyblade disparut ; il put se rapprocher de Hylla jusqu'à la frôler, pour faire réapparaître son arme et la frapper sans sommation. Surprise ; elle tomba au sol dans un bruit métallique et un cri.
Il en faudrait plus pour l'abattre, car déjà, elle se relevait. "On varie les plaisirs, à ce que je vois." Son casque était tombée ; restait son camail étincelant d'où s'échappaient des mèches d'un blond clair, presque blanc.
"J'affronte pas n'importe-qui, je serais pas venu sans proposer quelque chose de neuf."
Presque une pause ; le temps de reprendre leur souffle. Elle faisait un pas a droit, et lui la suivait, par la gauche. Ne cédant pas un bout de terrain. "Tu as même dégagé les chaises, c'est une bonne idée." Fabri avait pu observer ce détail ; la nef était soigneusement préparée pour le combat.
Pas de réponse, mais une attaque. La rapidité de ses mouvements était telle qu'il avait du mal à la suivre. Jouant des coudes face à elle, il la repoussait avec sa lame, la faisant disparaître afin de se rapprocher en un éclair, pour la frapper derechef. Mais cela ne prendrait plus. Non seulement elle parait son attaque mais elle le repoussait d'un coup de manche bien placé. "Pas deux fois, Valeri !" lança-t-elle.
C'était comme un défi qu'elle lui lançait. Mais, loin d'être idiot, il n'allait pas se relancer à l'assaut avec la même technique.
Le combat s'annonçait des plus intéressants.
Presque dix jours déjà que l'annonce du plus grand "défi de tous les temps" avait été faite par un énèrgumène qui sortait de nulle part. Dix jours maintenant que le Domaine s'était transformé en champ de guerre. Une Troie moderne sans Danaens, où les frères se battaient les uns contre les autres dans la seule optique de survivre un jour de plus. Jour après jour, les concurrents diminuaient. Mais Fabrizio gardait un objectif simple et avait, au cours des soirées passées cachées dans le millier d'endroit qu'il avait appris à connaître dans cette citadelle, il avait développé sa liste. Ses cibles.
Il n'avait pas encore retrouvé Aubrey. Elle savait se cacher ; même s'il ne l'avait cherché que les premiers jours, pris d'une rage sans borne crée de la trahison de cette dernière ; il n'avait pas réussi à savoir où elle se terrait. Peut-être avait-elle déjà été éliminée. Mais il en doutait ; elle était très maligne.
Sa prochaine cible se trouvait devant lui ; à mesure qu'il s'approchait dans le grand bâtiment de pierre, les détails de son armure se précisaient. L'étincelant camail des Paladins et sa hallebarde faisant son renom. Devant lui se tenait Hylla ; comme de juste, dans le Temple où il savait qu'elle pouvait prier des heures durant. A l'entente du son de la lourde porte en chêne, elle s'était redressée. Désormais, les deux combattants se faisaient face.
"Toujours en vie. Décidément, on aura beau se pourrir la vie les uns des autres, je doit reconnaître que la valeur des Paladins n'est pas usurpée."
Un sourire sur son visage pâle : Hylla était une femme de peu de mots. Mais son regard d'acier était sans équivoque. Quiconque entrait dans on domaine était voué à périr.
"Tu es entré dans la maison d'Etro habité de viles intentions. La Déesse m'aidera à corriger ce tort."
Fabri hocha la tête ; il tendit le bras sur le côté, sa keyblade apparut. Au même moment, la jeune femme en face de lui se mit en garde. Hallebarde au côté, elle se courbait déjà dans une avancée éclair.
Une avancée terrifiante ; son armure étincelant dans la lumière des vitraux.
Il n'y eut plus de temps pour l'admiration. La femme qui lui avait sauvé la vie lors de l'attaque du dragon quelques années auparavant ; son dernier souvenir avant qu'il se noie dans la douleur, fondait sur lui comme un rapace.
Leurs armes se rencontrèrent sans un choc qui retentit contre les murs de pierre. Un coup, puis deux dans un ballet rapide. Fabrizio para le premier du revers de sa lame ; il parvint à éviter le second et recula. Mauvaise approche.
Hylla prit une garde haute ; comme si elle marchait sur un fil, elle avança. Deux pas lents puis une allonge qui manqua de lui arracher une partie du visage. Cette fois, son esquive ne fut pas aussi belle ; il roula sur le côté.
La situation était tendue ; Hylla portait une armure complète et lui, non. Sa keyblade était bien trop lourde pour qu'il puisse espérer y ajouter le poids d'une armure et espérer vaincre le Paladin. Il avait du choisir. Il put se redresser rapidement et contre-attaquer pendant qu'elle même reculait.
Chacun connaissait les techniques de l'autre. Mais seulement en théorie. Hylla avait passé sa vie au Domaine ; son style de combat était caractéristique des lanciers de ce monde. Reprendre une arme à deux mains lui avait permis, en revanche, de réadopter le style avec lequel il avait appris à combattre ; celui des gardes de la Cité des Rêves. Progressivement abandonné au profit du plus standard modèle du Domaine au cours de ses années passées parmi les Templiers, il lui était revenu naturellement.
Incapable d'oublier d'où il venait, c'était peut-être ça qui allait lui permettre d'outrepasser la garde impénétrable de la femme contre qui il se battait.
Sa keyblade disparut ; il put se rapprocher de Hylla jusqu'à la frôler, pour faire réapparaître son arme et la frapper sans sommation. Surprise ; elle tomba au sol dans un bruit métallique et un cri.
Il en faudrait plus pour l'abattre, car déjà, elle se relevait. "On varie les plaisirs, à ce que je vois." Son casque était tombée ; restait son camail étincelant d'où s'échappaient des mèches d'un blond clair, presque blanc.
"J'affronte pas n'importe-qui, je serais pas venu sans proposer quelque chose de neuf."
Presque une pause ; le temps de reprendre leur souffle. Elle faisait un pas a droit, et lui la suivait, par la gauche. Ne cédant pas un bout de terrain. "Tu as même dégagé les chaises, c'est une bonne idée." Fabri avait pu observer ce détail ; la nef était soigneusement préparée pour le combat.
Pas de réponse, mais une attaque. La rapidité de ses mouvements était telle qu'il avait du mal à la suivre. Jouant des coudes face à elle, il la repoussait avec sa lame, la faisant disparaître afin de se rapprocher en un éclair, pour la frapper derechef. Mais cela ne prendrait plus. Non seulement elle parait son attaque mais elle le repoussait d'un coup de manche bien placé. "Pas deux fois, Valeri !" lança-t-elle.
C'était comme un défi qu'elle lui lançait. Mais, loin d'être idiot, il n'allait pas se relancer à l'assaut avec la même technique.
Le combat s'annonçait des plus intéressants.