L'antre du fauve Szp8L'antre du fauve 4kdkL'antre du fauve 4kdk
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Nous sommes quatorze ans après les évènements de Kingdom Hearts 2. En tant d’années, les choses ont considérablement changé. Les dangers d’hier sont des soucis bénins aujourd’hui, et au fil du temps, les héros ont surgi de là où on ne les attendait pas. Ce sont les membres de la lumière qui combattent jour après jour contre les ténèbres.

Ce n’est plus une quête solitaire qui ne concerne que certains élus. C’est une guerre de factions. Chaque groupe est terré dans son quartier général, se fait des ennemis comme des alliés. Vivre dehors est devenu trop dangereux. Être seul est suicidaire. A vous de choisir.

La guerre est imminente... chaque camp s'organise avec cette même certitude pour la bataille.

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Le calme bat son plein ici. Pas de hurlements, pas de combattants, pas même de bruits civils. Juste un silence, le vent, et les flocons de neiges dansant. Le fauve se pose un bref instant proche d’une roche, cette dernière est recouverte d’une fine couche de glace.

Une glace d’une couleur entre le bleu et le blanc, similaire en tout point à sa fourrure. Qu’il est bon d’être dans un terrain adéquat. Qu’il est bon ne plus avoir l’impression de jurer avec le décor.

Et surtout, quel plaisir de ne pas voir la moindre habitation, la moindre trace humaine. Oui, s’il veut gagner, le fauve a bien conscience d’une chose, il va falloir faire profil bas. Une leçon qu’il a apprise lors de ses voyages dans le multivers. Lors de cette cuisante défaite que lui a infligé cette mongole. Ce sentiment d’infériorité face aux sortilèges de Fiathen. Son plan est tout tracé.

Pendant que les guerriers du monde s’affronteront. Il s’entraînera, il préparera le terrain. Lorsque les jours avant la fin se feront moindre, il continuera, encore et encore. Et lorsque le jour du combat viendra, il sera prêt, et aura toute ses cartes en main.

Et si le terrain autours de lui semble adéquat, il va devoir y ajouter bien des choses s’il souhaite y vivre tout le mois. A commencé par un chez soi digne de ce nom.

Le fauve redresse la tête vers la falaise qui se dresse face à lui, ce n’est pas la première qu’il escalade. A dire vrai, cela doit bien faire plusieurs heures qu’il traverse le paysage, cherchant la perle rare. Il a bien trouvé quelques crevasses, mais leur taille difficile, ou l’humidité a tôt fait de le dissuader. Et s’il y a bien une chose que le félin déteste presque autant que les sans-corne, c’est sentir son poil humide.

D’un grand bond, voilà le ronso qui se saisit d’une roche, poursuivant son ascension jusqu’à la corniche suivante. L’exercice ne dure pas bien longtemps, son agilité féline l’aidant à monter encore et encore.

Quelques minutes, c’est la durée que durera son exercice, se concluant par une respiration plus difficile. S’asseyant au bord, les pattes dans le vide, il contemple l’étendue devant lui.

Il est si haut qu’il en verrait presque tout le domaine. Seul la citadelle, se démarque au centre des collines et autre montagne. Naturellement, son œil se sent également attiré par autre chose. Cette fine ligne noirâtre, menaçant malgré sa taille réduite, loin, bien loin de son perchoir.

La montagne interdite, ou du moins, le seul nom sous laquelle il la connait. Un lieu maudit, envahis de sans-cœur, où il aurait été particulièrement osé de se cacher.

Non, sa montagne enneigée, aux fin fond du domaine lui sied bien mieux.

Se redressant d’un bref bond, le fauve reprend sa route. Ses empreintes de pas, à fort motif coussinet, ne poursuive dans la neige où qu’il passe. Qu’importe, elles seront bien vite balayées sitôt le vent de retour.

Sa truffe s’agite un instant, l’odeur des animaux est faible ici. Le gibier ne sera pas abondant, et nul doute que par son propre effluve, les quelques courageux fuiront bien vite. Il va donc falloir chasser en contrebas, et remonter ici.

Ah, que de souvenir… Ces mémoires d’un temps résolu, lorsqu’il descendait régulièrement le mont Gagazet avec une cohorte de chasseur. Ce qu’il avait horreur de ça, lui a toujours été un combattant, un magicien.

Et pourtant, ce sont ces leçons « ancestrale », plus ancré dans la tradition qu’autre chose, qui surement ce mois, l’aideront à vivre pleinement.

Son œil fini par se poser sur une cavité, à flanc de montagne. S’approchant avec précaution, Bryke continue de humer l’air. Il ne manquerait plus qu’il tombe sur un repaire de sans-cœur, ou sur la tanière d’une créature peu encline à partager.

Rien à signaler. Bien, les choses qui se déroulent comme prévenu ne sont pas légion, autant en profiter.

La brèche ne se dote pas d’une ouverture suffisamment profonde pour se qualifier de grotte, mais au moins suffisant pour héberger une personne. Il y a de quoi installer une paillasse, et quelques aménagements de rangements. Parfait.

Pénétrant à l’intérieur, le fauve tourne et tourne au centre de la caverne miniature. Oui, ce sera un antre suffisant pour lui. Bien qu’il va falloir aménager tout ça.

Son œil se reporte bien vite sur le trou d’où pénètre la lumière du soleil. Une seule sortie… Il n’aime pas ça. Mais le temps n’est pas à la fine bouche, et il fera les aménagements nécessaires.

Bien vite, le prêtre-guerrier s’assoie en tailleur, au centre de la formation rocheuse.

Aussi humble que ce soit.

Ça a un sentiment plaisant d’obtenir un nouveau chez soi.
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Les sabots du cerf clopinent contre la terre encore humide. Le temps n’est pas au soleil ces derniers jours, et les chasseurs se font rare. Mais le cerf est un cerf, et ses pensées sont bien loin de comprendre le pourquoi et le comment.

Baissant sa tête, évitant que ses bois se coincent dans des branches, il renifle le lichen poussant sur un tronc. Soudainement, la bête redresse la tête, quelque chose ne va pas. Le ciel vient de perdre sa splendeur, des nuages tournoyant autours de lui.

Il y a comme une électricité dans l’air, tournoyant et fusant autours de sa fourrure. Le cervidé n’a pas le temps de prendre la fuite qu’il est déjà trop tard, l’éclair s’abattant sans crier gare.

Le choc est immédiat, la pauvre bête tombant au sol, prise de convulsion. Tandis qu’une fine fumée commence à s’échapper de sa fourrure roussie. Pire encore, voilà qu’une forme se laisse tomber d’un arbre voisin.

Le chasseur cornu se redresse, s’approchant de sa proie d’un pas feutré. Elle est inconsciente à cause de l’éclair, mais elle pourrait se réveiller n’importe quand. Son œil unique concentré, il laisse ses griffes finir le travail. D’un coup aussi sec que sauvage, la vie ne tarde pas à quitter le corps de l’animal.

Bryke laisse sa main parcourir la fourrure roussie. Murmurant une prière pour la noble bête, morte ce soir pour que lui puisse vivre. Puis, se redressant, il vient saisir le cadavre, avant de le traîner en direction de sa nouvelle tanière.

Quelques heures plus tard, le voici muni toujours de ses griffes, qui vient découper la bête. Retirant la peau avec prudence. Il va devoir construire de quoi la tanner s’il veut pouvoir s’en servir, pour ça, il faut encore qu’il ne l’endommage pas trop.

Alors que ses pensées se fixe sur son objectif, sa griffe heurte, un peu trop virulente, un tendon. Déchirant une fine ligne dans la fourrure. Le fauve laisse échapper un grognement, l’expérience lui manque, et cette peau va vite être irrécupérable s’il continue comme ça.

Le ronso reporte son regard vers l’entrée de sa tanière, toujours ouverte, et laissant pénétrer à l’intérieur quelques flocons. Utiliser une peau tannée pour couvrir l’entrée, c’était bien là l’idée qu’il avait en tête. De quoi colmater le courant d’air, et plus important, camouflé l’entrée par la même occasion.

Sa griffe coince à nouveau, déchirant la peau. Cette fois, ni grognement, ni feulement, seulement un long soupire.

Vivre à la citadelle depuis des années lui a fait perdre bien des réflexes. Il s’en rend compte désormais, à dormir dans sa tour, à manger au buffet des soldats. Il avait oublié ce que c’était que de vivre pour soit. En quelques années, tout l’inconfort et les réflexes de sa vie au Mont Gagazet semble avoir été oublié.

Saisissant un bout de venaison, le fauve entrouvre les babines pour mordre dedans. C’est encore tiède, preuve de la fraicheur de sa viande. Et pourtant, il retrouve là aussi, un nouveau souvenir.

De la viande crue, ça aussi, ça fait bien longtemps qu’il n’en a pas dévoré. S’est-il tant humanisé que ça ? Pour que le goût du sang et de la chair lui semble si fade ? Loin des épices, sauces, et autre festin du château ?

Les mains griffues du fauve viennent saisir plus fermement le morceau, tandis qu’il mord à nouveau dedans. Le liquide sanguin teintant les poils bleu et blanc formant son menton.

Oui, il s’est attendri au contact du Sanctum. Et ce qui l’effraie le plus… C’est qu’il ne s’en rend compte que maintenant...
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