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Nous sommes quatorze ans après les évènements de Kingdom Hearts 2. En tant d’années, les choses ont considérablement changé. Les dangers d’hier sont des soucis bénins aujourd’hui, et au fil du temps, les héros ont surgi de là où on ne les attendait pas. Ce sont les membres de la lumière qui combattent jour après jour contre les ténèbres.

Ce n’est plus une quête solitaire qui ne concerne que certains élus. C’est une guerre de factions. Chaque groupe est terré dans son quartier général, se fait des ennemis comme des alliés. Vivre dehors est devenu trop dangereux. Être seul est suicidaire. A vous de choisir.

La guerre est imminente... chaque camp s'organise avec cette même certitude pour la bataille.

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J’ai fini par me convaincre que le Château n’était tout compte fait pas une si mauvaise idée. Dans la ville, il y a des rues partout, des impasses, des portes, des fenêtres et des toits que les gens peuvent escalader, des gens pour qui je deviens alors une cible facile. C’est beaucoup trop d’imprévus pour moi.

La porte par laquelle je veux entrer n’est pas plus gardée que le reste mais le chemin qui est mène est occupé par une multitude de soldats en train de se battre à l’épée, à la masse et la hache, l’hallebarde et l’arbalète. Apparemment ici, ils ne sont pas encore trop passés au maniement de armes à feu, ce qui n’est pas pour me déranger. Tant pis, j’y vais. Je fonce à travers, ils sont déjà occupés, j’ai peut-être mes chances. Je garde mon objectif droit dans les yeux et mon arme en main pour parer à toute éventualité.

Je suis presque au bout du pont levis quand je suis interrompu par un soldat habillé en côtes de maille. Juste à temps, je ralentis et fends l’air latéralement avec la claymore pour frapper l’homme sur le flanc et traverser sa protection. Il arrête le coup avec son bouclier, mais recule d’un pas sous le poids de la force que j’ai mis dans mon premier coup. Je reprends mon arme devant moi, le plat dans sa direction et l’étoile vers le bas et fonce encore contre le bouclier pour forcer sa garde, y mettant toute mon énergie. Il recule, essaie de stopper mon élan, donne des coups de masse dans le vide à cause du déséquilibre. Puis il cède et se voit projeté contre les murs d’une colonne en pierre. Il est écrasé par la pression que je mets sur son bouclier. Il recommence à frapper, et réussis à toucher avec sa masse mon bras déjà endolori par le choc à l’épaule de ma chute d’hier. La douleur monte et ma turbulence intérieure aussi.

Je m’écarte de lui, il reprend sa respiration, et évite le nouveau coup que j’assène en se jetant sur le côté. La claymore poursuit son tour tandis que je la fais pivoter d’une main vers l’autre pour lui faire changer de sens : elle s’élève dans les airs et de mes deux mains je la fais replonger lourdement sur ses jambes comme si j’allais les broyer. Eliminé.

Je regarde autour de moi pour découvrir une cour. Je suis dans l’enceinte de la forteresse mais pas encore dans le château. Des murailles m’entourent, elles peuvent très bien donner l’avantage à des archers. Je décide de longer ces murailles le plus rapidement possible pour entrer dans le donjon.

Une fois à l’intérieur, je découvre une grande salle royale, sans doute un lieu de réception si l’on en croit les multiples étendards qui la parent. Elle est le spectacle d’un champ de bataille à très grande échelle. Je n’ai pas le temps de l’admirer puisque je suis immédiatement remarqué par un archer qui bande son arc dans ma direction. J’arrête la première flèche en posant mon arme devant moi et en me baissant là où elle est la plus large. Je la lance ensuite dans sa direction, en essayant comme je le peux de la contrôler par la pensée. Je la suis aussitôt en courant vers lui pour reprendre le contrôle de mon arme juste après qu’elle ait frappé le fantassin. Il se tient debout mais prostré, son arme est à terre, alors je fais à cout d’estoc sur lui avec les extrémités saillantes. Je sens que la rapidité des événements et la nécessité de réagir rapidement font montrer une certaine tension en moi dont je connais les limites. Je n’arrive pas à déterminer si c’est une bonne ou une mauvaise chose.

Je m’écarte un peu de l’agitation et emprunte un grand escalier en arc qui monte je ne sais où. Et plus je grimpe, plus j’entends un bruit monter, une agitation. Non, c’est une conversation… Des gens sont en train de plaisanter. Le bruit qu’ils font en marchant et le nombre de voix m’indiquent qu’ils sont un groupe.

Je me retourne vers le bas de l’escalier. Ils sont déjà proches, il est trop tard pour reculer mais il est très probable que j’aille droit vers l’élimination. Merde, déjà ?

Des hommes arrivent devant moi. Ils n’ont ni l’air ni l’habit de soldats, de gardes et encore moins à des religieux. Non, ils ressemblent plus à des manants armés jusqu’aux dents ayant réussi à s’enrichir dans de douteuses conditions.

-Celui-ci est pour toi Alaric. Je crois savoir que tu n’aimes pas le bleu !
-Le bleu ?

Je reconnais une voix étrangement familière dans ce contexte qui est tout sauf familier. C’est tellement surprenant que je n’arrive même pas à réaliser qui c’est. Les trois hommes devant moi sont alors bousculés par quelqu’un qui s’insère entre eux pour me faire face. Je suis quelques marches plus bas alors nos yeux sont à  la même hauteur. La surprise est de taille. Demelza, mais t’es sérieuse, là?

-Hem…

Elle baisse les yeux. J’oublie l’espace d’un instant que nous avons des spectateurs qui nous dévisagent avec avidité, attendant de savoir pourquoi la situation semble aussi électrique.

-Mais… qu’est-ce que tu fais ici, Isa ?

Je ne vais pas m’abaisser à dire « Je pourrais te poser la même question », certainement pas devant eux, même si cela me brûle les lèvres.

-Bon euh les gars… Laissez-nous respirer un peu.
-Ok, grouille-toi, on t’attend en bas.
-Ca veut dire qu’on pourra pas le dégommer, celui-là ?
-Ta gueule.

Elle prend ma main et m’attire vers le haut des escaliers. Je ne bouge pas et la force ainsi à rester bloquée.

-Tu m’expliques ?
-Arrête de faire l’idiot et suis-moi. Crois-moi, tu n’as aucune envie d’avoir cette discussion dans l’escalier le plus emprunté du château.
-Je vois que Madame connait la géographie des lieux. On a pris ses aises, on dirait.
-Putain mais suis-moi et ferme-la.

Clairement, je ne le fais pas de gaieté de coeur. Et…je n’arrive plus à savoir si je le fais parce que je n’ai pas envie de perdre au troisième jour ou si simplement j’ai envie de savoir ce qu’elle va me dire. Elle nous amène dans une petite pièce cachée derrière une tapisserie. Ah oui, la connaissance des lieux va jusqu’à ce point.

-Bon, alors ?
-Parle moins fort, on pourrait t’entendre.

Elle s’approche tout près, à quelques centimètres, de façon à ce qu’on puisse parler tout bas. Il fait sombre et je viens seulement de me rendre compte qu’elle brille toujours d’une belle couleur.

-J’attends.

Je suis tendu. Je ne peux pas m’empêcher de ressentir quelque chose à l’idée qu’elle soit encore dans le jeu, mais si elle l’est, c’est grâce à eux, pas grâce à moi. Ça y est, un alter ego macho a du prendre possession de ma personnalité, je ne vois pas d’autre explication.

Mais ouais…De toute évidence, c’est elle qui a choisi d’être là, personne ne l’y a forcé. Et pourtant, elle est là, et moi j’ai passé les trois derniers jours à me demander ce qu’elle faisait et dans quelles circonstances atroces elle était tombée dans un piège, tout ça pour me rassurer sans doute. J’ai autant envie de l’étrangler que de la serrer.

Et dire que je croyais que je pouvais la retenir à ma guise, mais quel gros con.
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-J’ai appris la nouvelle quand j’étais à la taverne.

Demelza est et restera une fille de la nuit, c’est comme ça que j’ai fait sa connaissance, comme ça qu’elle m’a accosté alors que je me contentais de boire seul quelque chose de fort au bar après une journée de boulot…compliquée. C’est une fille qui aime briller, elle ne sait pratiquement faire que ça. Pas briller par son intelligence, par ses capacités extraordinaires ou par un physiquement absolument hors du commun —bien qu’elle soit plutôt mignonne—, non, elle se contente simplement de briller par sa présence. Elle parvient à vous rappeler votre propre existence en vous accordant une parole que vous n’aviez pas vue venir ; son rire est drôle, léger, mais à la fois pas dénué d’un peu de causticité.

-J’imagine que tu n’étais pas seule.

Il n’y a pas d’agressivité dans ma voix. Je sais bien que quelqu’un comme moi, qui éprouve souvent le besoin d’être seul, quelqu’un qui ne s’extasie pas devant chacune de ses réflexions, quelqu’un de plutôt avare en compliment, bref : un connard, ne peut pas lui suffire totalement. Elle a besoin de voir les regards se retourner quand elle s’en va. Elle a besoin de ces petites réflexions qu’on lance au milieu d’une conversation de groupe au hasard mais qui s’adressent en vérité à elle, telles les aveux d’une allégeance à sa beauté.

-Non, je n’étais pas seule. Mais ce n’est pas ce que tu crois.

Et qu’est-ce que je crois ? Qu’est-ce que je veux savoir ? Est-ce que c’est vraiment le moment pour se poser ce genre de questions ? Non, on est en plein jeu et elle vient tout simplement de me retourner le cerveau. La tension monte encore d’un cran en moi. Il faut que je me retienne, au moins tant qu’elle est près de moi. Je ne suis même pas sûre d’être capable de la protéger de moi-même.

-T’aurais juste pu me prévenir. Me dire que t’allais rester avec eux. C’était la moindre des choses.
-T’es difficile à joindre.
-Très bien. C’est de ma faute maintenant, j’ai pas de gummiphone.
-Mais non. Enfin si, tu devrais en acheter un. Enfin...D'un autre côté, même si t'en avais un, pas sûr que t'y répondrais...

Elle passe ses doigts entre les miens et serre. J’appuie mon front sur le sien et sens mes propres battements de coeur tambouriner sur sa peau tiède. Je respire, elle m’apaise. Je me retiens d’aller plus loin, parce que c’est pas le moment ni l’endroit. Je conclus à contre-coeur et la tension remonte.

-Tu devrais y aller.

On n’est pas foutus de se dire ce que l’autre voudrait qu’on dise.

-On se voit plus tard ?
-Ouais, quand j’aurais éliminé tous tes copains, je me chargerai de ton compte.
-Ca va, je t’attends alors.
-C’est vrai, tu m’attends ?

Elle s’est déjà éloignée de moi, elle sourit à ma question.

-Pas toute la vie.

Je reste dans le cagibi quelques minutes, écoutant sa démarche joyeuse dévaler les escaliers et s’éloigner de cette turbulence croissante, ces percussions de plus en plus sonores qui cognent dans mes oreilles, rendant toute autre idée hors d’atteinte. Je leur laisse le temps de dégager d’ici avant de perdre le contrôle.



Retour en bas. Une salle du trône, pleine d’agitation, pleine d’hommes et de femmes qui croient la victoire à portée de main. Je ne suis plus tout à fait. Mes yeux sont jaunes, mon corps est entouré d’une aura bleue, et une énergie visible à l’oeil nu se dégage de mon être en continu, comme si des vents contraires s’affrontaient à la surface de ma peau. Ma nouvelle entrée ne reste pas inaperçue. Je fonce dans le tas, incapable de voir que c’est un combat que je ne peux gagner. Une seule idée, frapper tout ce que je peux toucher. Alors, à qui le tour ?[/color]
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J’te fais l’topo. Le garde corps du château disney, mon saut de l’ange, le portail… Et v’là que j’déboulais y’a un quart d’heure dans les cieux du Domaine Enchanté. Bras le long du corps, la tête la première en train de foncer vers le château, j’fais une pirouette au dernier moment et une roulade pour la réception avant de sauter direct sur une tour et d’m’accrocher à un drapeau. Ca me permet de faire une pause et de regarder un peu autour de moi c’que j’peux faire.

C’qu’est bien, c’est qu’ici c’est vachement… primitif, alors j’suis pas sûr d’avoir à faire à un connard avec des flingues. Mieux, l’château doit être bourré de domestiques sans défense, c’qui peut potentiellement me faire un max de blé putain, et d’avoir encore plus d’explosifs pour… dynamiter le Sommet des Arts ? Oh, ouuaaais. J’imagine déjà leurs gueules. « Nous nous en foutons, que ces pierres complètement destroy témoignent de ta méchanceté, bouh ! » alors qu’en fait les mecs sont en PLS totale.

Nan moi j’vais t’dire… Cette idée de jeu, dans le fond c’est marrant mais ça a un sacré potentiel de foutre la merde. J’viens d’niquer Cissneï, par exemple. Bah tu peux être sûr qu’on va me péter les burnes pour ça une fois le calme revenu. De même que si j’vais foutre la merde au Consulat, les gars vont encore garder ça dans un coin de leur tête et ils vont renvoyer un pignouf chialer dans la salle d’audience comme ils l’ont déjà fait. « Agneugneu, Roxas, terroriste, faut l’enfermer ». Y’a des fois, j’me dis qu’à la Lumière c’est quand même des bros d’pas m’avoir balancé comme ça. Mais ! J’me dis qu’ils auraient pu gérer ça mieux genre… « Ok, on vous le laisse, mais vous êtes prévenus, on est pas responsables de c’qui s’passe là-bas ». J’repars en menottes, j’fais genre j’suis ok, on prépare mon exécution.. et au dernier moment, paf, j’explose mes menottes ou quoi, en fait non même pas besoin juste avec les pieds j’les prends tous, et j’leur montre à eux, à leurs gens, et au monde entier grâce à l’éclaireur combien ils puent la merde. Parce que c’est ça qu’il faut retenir… La lumière c’est p’tête pas la Rolls de la guerre, mais au moins nos gars savent quand même tenir une épée. C’est pas trois boloss armés de palettes de peintures et deux photographes qui vont réussir à arrêter la légende que j’suis.

D’mon drapeau, j’me laisse tomber en contre-bas pour rejoindre un bout de toit, puis j’finis par descendre de plus en plus pour arriver à une fenêtre un peu vitrail que je brise en passant au travers, l’épaule la première. Ça, ça me fait arriver dans un couloir d’où je commence à entendre un méga bruit de bataille. Genre… le Centurio bourré un samedi soir. J’peux littéralement deviner le bruit de mobilier qu’on fracasse, de mecs qui volent dans tout les sens et… mine de rien c’t’assez cartoon. Suffit que je descende quelques marches pour vérifier c’que j’viens de dire.

J’sais pas si j’dois être content ou profondément saoulé par ce que je vois. Une mêlée générale, ça c’est cool quoiqu’un peu risqué au vu des circonstances, et… un cosplay d’Hatsune Miku en train de tout démonter sur son passage. Comme à l’ancienne, épée lego de sortie, cicatrice ouverte et yeux techno. Mieux; son aura dégage tellement de force qu’il suffit qu’il s’approche d’un p’tit truc genre une tasse pour que celle ci dégage dans le sens opposé.

Si j’m’attendais à l’revoir celui là. Bah, d’façon… ami ou ennemi, quand il est dans cet état, c’est pas une notion qu’il arrive à bien cerner. Je soupire. P’tête qu’il s’est pas remis de l’humiliation dont j’te parlais l’autre jour. Mais moi, en bon seigneur, je suis prêt à faire un geste et à lui offrir le match retour.


Eh, trou d’balle ! Que j’gueule alors que j’suis en l’air, keyblades déployées prêt à fondre sur lui.
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La claymore fait son office, je la fais tourner autour de moi violemment pour blesser les moins rapides. Puis, je saute dans les airs et frappe le premier venu en plongée, créant une onde de choc qui fait reculer les autres adversaires. Je ne sais pas pourquoi je le suis mais...Je sais que je suis en colère, que tout ce qui me pousse à agir c'est ma colère et mon irrépressible envie de détruire ce que je ne peux maîtriser.

-Eh, trou d’balle !

Plusieurs hommes autour de moi se retournent vers la voix qui interpelle. Apparemment ils se sentent concernés. Certains s’arrêtent même de combattre devant un spectacle manifestement plus intéressant que celui de leurs propres morts. Moi je continue de frapper tout autour, je frappe qui veut bien approcher. Je ne peux plus reconnaître sa voix, je ne me reconnais pas moi-même. Quelques éliminations me sont acquises dans la plus grande des lâchetés.

-Mais attendez, c’est pas… ?
-Par Etro, c’est Roxas ! J’avais entendu dire qu’il était venu ici mais…

Le nom ne me fait pas plus réagir, mais l’attention qui lui est donnée finit par attirer mon regard. Je vois cette silhouette noire, habillée comme la mienne, occuper le ciel de toute son arrogance. Je peux presque distinguer l’énergie qu’il dégage sans avoir besoin de ressentir quelconque haine. Et je comprends qu’il me regarde. Je détaille le visage au loin, je sais qu’il m’est familier mais je ne parviens pas à comprendre pourquoi. C’est moi le trou de balle ? Très bien.

Je fonce vers lui, claymore en arrière. Mon aura passe au violet. Pour une raison que je ne suis pas à même de comprendre à ce moment précis, toutes les âmes encore aptes à se battre se mettent à courir vers toutes les issues possibles, ils désertent tout simplement; seuls restent les êtres décolorés pour assister à la représentation spéciale :  le retour de l’enfant prodigue.  Ils savent alors ce que j'ignore et qui me serait égal dans cet état, qu'il a le pouvoir, selon son beau plaisir, d'éliminer chaque concurrent osant se mettre dans son passage, laissant toute chose stérile dans son sillage.

Je cours d’abord dans sa direction, puis, le sachant hors de ma portée, je vise une colonne de pierre sur laquelle je prends appui en montant sur sa bas, puis je saute dans sa direction arme brandie pour lui fracasser le crâne.

Il ne bouge pas d’un cil, jusqu’au dernier moment. Il ne fait que me regarder.
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J’suis content, parce que les mecs me reconnaissent direct. Ils arrêtent de se foutre sur la gueule et me regardent comme des cons avec mon super pote Saïx qui lui, continue d’atomiser tout c’qui s’trouve dans son rayon. J’leur dis de se barrer, de se magner le cul, parce que j’sais qu’quand il est comme ça, il est juste incontrôlable. J’te l’dis direct, j’ai pas peur, mais j’sens en moi comme une adrénaline de fou qui monte encore et encore. J’vais même rajouter qu’j’suis content de le trouver en train de péter un câble, ça rajoute tellement de piment.

J’me rappelle de ses coups, francs et lourds. Sourds même. Des trucs à même de te fissurer un monde en deux s’il mettait toute sa force. Et j’suis content d’me présenter à lui parce que j’veux voir si le ressenti est le même, s’il frappe toujours aussi fort, ou si j’encaisse mieux. Il me fixe, j’pourrais même presque croire qu’il me toise, mais en vrai, j’suis même pas sûr qu’il me reconnaisse. Bah, j’suis pas vexé. C’est tout son délire de lune qui fait ça. Faut qu’je l’fasse redescendre !

Changement de strat, je retombe au sol et j’m’élance plus vers lui. Non, c’est lui qui le fait en sautant sur un pilier et en arrivant comme une balle, claymore bien au dessus de sa tête pour bien me péter la gueule. Moi, j’attends. J’ai toujours mes deux armes dans les mains, j’attends le bon moment pour parer son coup.

Maintenant.

Je croise mes armes, emprisonnant la sienne dans les miennes. Il force, mais t’as l’impression que c’est tout naturel. Pour autant, mes bras tremblent pas, j’le retiens, j’le tiens même et j’sais qu’à ce moment là, j’en fais c’que j’veux. Pour tout te dire, j’suis un peu déçu. J’imaginais vraiment me prendre une montagne dans la gueule à chacun de ses coups, mais c’était p’tête plus du côté de Lexaeus que j’aurais dû aller voir. Non, là… J’en avais déjà combattu un de méga bourrin, comme lui dans un état second. Et c’mec là, c’était un roc, une buffle, tout c’que tu veux… Même qu’il était en transe à ce moment là, c’est t’dire si ça déconnait zéro. Et, sans rire à l’époque, dès que je parais, j’avais l’impression qu’les os d’mes bras allaient péter.

Là… Je forçais presque pas. Assez pour tenir mes armes droites quoi. J’en déduisais que c’était à moi d’y montrer. Puis dans l’fond, ça me faisait marrer de voir d’avance les petites cheerleaders arriver avec un panneau deux - zéro.

J’ai poussé sur mes jambes pour faire un flip arrière et lui coller mes panards dans la bouche. Le genre de truc que si t’as la langue sortie, tu t’la coupes tout seul. Pis j’ai j’té une de mes keyblades en l’air avant de la rattraper une fois revenu à l’endroit, pour taper comme un sourd sur sa claymore, t’sais, histoire de briser sa garde. J’me suis seulement arrêté quand j’l’ai vu faire un pas en arrière, celui qui trahit que tu perds ton équilibre. Et là, bim, bam, boum, j’disparais dans un éclat de lumière avant de réapparaître derrière lui et de lui donner un coup lent, mais puissant. J’fais ça trois fois, tout autour de lui, pis j’finis par l’éjecter en accompagnant mon dernier coup d’une explosion de lumière.


Eh beh… Il s’en est passé du temps, Saïx.
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C’est le jour où le gamin qui t’a piqué ta crème glacée et ton pote te fout une raclée. Je n’arrive pas encore à m’en rappeler mais l’image est bonne. La douleur est là, difficile de reprendre sa respiration quand tu sens ton thorax écraser l’entièreté de tes organes vitaux. Un coup, deux coup, trois coups et je disparais de l’autre côté de la salle, ou du moins, 10 mètres plus loin où je finis à terre, corps glissant sur la pierre froide. Mais devine, je laisse pas tomber, je ne peux pas en fait. Tant que cette foutue colère est là, je fonce dedans.

Il me parle, m’appelle par un nom qui n’est plus le mien mais je n’entends que des sons insensés. Je me relève tant bien que mal, lourdement, maladroitement mais toujours énervé. Un jour peut-être, avant, j’avais la force nécessaire pour encaisser des coups pareils, mais mon corps a perdu en vigueur, ne me reste que la force engendrée par la volonté et la colère.

Je le regarde me narguer avec ses deux keyblades qu’il fait s’entrechoquer en guise de nouvelle provocation. Je cours dans sa direction, mâchoire ensanglantée, la douleur dans la poitrine, dans les vertèbres et dans l’abdomen, mais mû par une énergie qui dépasse l’entendement et le seuil du tolérable. Je veux tuer l’homme que je ne peux vaincre. Abandonner c’est mourir déjà et trop tôt.

Il ne me fait pas l’affront de remonter dans les airs mais attend les bras baissés, comme s’il savait déjà qu’aucun coup ne passerait.

Je saute à nouveau à environ trois mètres de lui pour profiter de l’élan et tenant mon arme à deux mains, je tente un coup tranchant sur le côté. D’une seule keyblade, il arrête le coup. Je suis repoussé dans les airs par la résistance que je rencontre dans son simple mouvement de bras, alors je lance ma claymore vers son visage mais elle m’est retournée aussitôt par sa seule volonté, pics dans ma direction. Je la retiens à temps, juste avant qu’elle n’empale mon cou et je la retourne pour me l’approprier à nouveau et tenter un coup latéral au niveau de ses jambes tandis que je retombe à terre à croupi. Le coup est raté mais pas seulement, il est repassé derrière moi et me donne un coup de pied au milieu des omoplates. Je fusionne pratiquement avec le sol : mon visage s’y écrase sous cette gravité accélérée, ma respiration s’arrête puis s’emballe, puis ralentit enfin. Et je commence à comprendre ce qui vient de se passer. L’aura disparait et mes rêves de rester anonyme au Domaine Enchanté avec.

Je revois la scène en l’espace de quelques secondes, je revois Roxas apparaître, plus vieux que lors de notre dernière rencontre mais toujours cette expression à moitié mutine et à moitié insondable sur le visage. Ce ne sont pas des chimères là pour manipuler et affaiblir mon esprit, ce n’est pas une apparition comme celle de Lea. Roxas, le numéro XIII est bien là triomphant de Saix —ou presque—, le numéro VII. Je me relève en grognant, mes muscles ne sont plus que bouillie superflue et la simple pression sur mes bras les fait trembler mais j’y mets toute ma force. Je ne suis pas encore décidé à abandonner le reste de ma fierté devant ce gamin qui a déjà absolument tout. Nul doute que tu m’as dévisagé, Roxas, au sens littéral, alors profites en. Je me retourne vers lui, une expression d’agacement à peine dissimulée sur le visage.

-Tu vois… Je m’étais dit que si il y avait bien un endroit où on se rencontrerait pas Roxas, c’était dans la ville des gens qui croient en un autre dieu que toi. Envisagerais-tu d’expier tes péchés et de demander pardon ?

Je fais disparaître mon arme dans les airs et désigne les lieux sanctifiés qui nous entourent. J’étais prêt à blasphémer si ça pouvait lui ôter l’idée de m’éliminer sur le champ. Trois coups de plus comme le précédent et les dés seraient jetés.

Je commence à me demander si les choses auraient été différentes si je n’avais pas rencontré Demelza dix minutes plus tôt.
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Ah là là… Et ça fait un p’tit deux-zéro pour le joueur Crépusculien, un belle remontée du Devin Lunaire mais qui se solda par un échec. Oui Thierry, une belle idée, mais une erreur d’exécution qui lui coutera probablement la finale… Non, en vrai, trop fier de mon move. Quand t’as un truc qui te fonce dessus et que tu poses tes couilles sur son front en bougeant pas et en parant d’une main t’sais… J’jubile.

Donc j’l’avais calmé. C’qui en soi était quand même bénéfique pour lui. Vu l’ambiance générale un peu partout, c’était clairement pas le bon bail de se jeter dans le tas comme un bourrin. Suffisant qu’comme moi y’ait un mec qui ai décidé de changer de monde et qui ramène, chais pas, un sniper et le p’tit Saix il devenait tout gris. Adieu la belle chevelure bleue !


Attends parce que tu m’évites ? T’es un connard ! T’aurais quand même pu passer dire bonjour ! T’es pas cool avec tes anciens collègues.

J’range mes armes et j’attire à moi un banc pas encore détruit avant d’m’asseoir dessus. J’t’aurais bien dit qu’il avait l’air de faire la gueule, mais d’un autre côté j’l’avais jamais vu esquisser ne serait-ce qu’un début de sourire. Du coup, j’pouvais être sûr de rien. Expier mes péchés ? Non, m’dit pas qu’il croit aussi en ces conneries… Dix ans dans l’ombre, ça te change un homme.

Reste tranquille, j’suis pas venu t’éliminer. Déjà, c’t’un pur hasard qu’on se rencontre, en vrai j’viens d’arriver et… bah t’aurais pas commencé à foutre la merde p’tête que j’t’aurais même pas remarqué. Tu peux t’en prendre qu’à toi même.

J’croise les bras, assis sur mon banc. J’sais pas trop comment le jauger. D’habitude j’sais qu’j’ai tendance à prendre les gens pour des cons mais lui c’pas pareil. J’l’ai côtoyé t’sais, et pendant longtemps ! J’sais pas te dire si je l’aimais bien ou pas, en tout cas c’était pas mon pote. Il était toujours chelou, méga froid… Et j’vais t’dire, l’fait qu’y lèche le cul de Xemnas nous saoulait quasiment tous. Mais d’un autre côté…

Tu devrais déjà commencer par me dire merci, ingrat que t’es. Si t’étais resté dans ton petit pétage de pile, t’aurais fini par te faire éliminer n’importe comment. T’as… T’as pensé à prendre un truc genre… des anxiolytiques ? J’sais pas du tout à quoi ça sert. Ou, t’fumer un truc j’sais pas ? Des exercices de relaxation ?

Je dis pas… Moi aussi ça m’arrive de péter des câbles, mais… c’est quand même beaucoup moins souvent qu’lui. Alors j’dis ça, p’tête qu’y s’est calmé avec le temps, mais… c’est limite si l’gars il a pas une jauge de colère qui se remplit en continu quoi qu’il fasse. A ce niveau là, faut revoir ses seuils de tolérance, c’est à la limite de la maladie.

Imagine le truc ? « Comment ça c’est des carottes ce midi ? » et le gars te retourne la cantine. « Comment ça tu me largues ? » et le gars il retourne une forêt, comme ça. Des milliers d’écureuils privés de leurs habitats mais ça tout le monde s’en fout. Mieux ! « C’est toi qui a bouffé le dernier yaourt ? » Une catastrophe, vivre avec ça doit pas être le fun. Oh putain, t’imagines s’il a une meuf… ou s’il est devenu daron ?


En tout cas, j’pense que je passerai plus souvent ici, maintenant que j’ai du monde à voir… que j’dis en souriant un peu en coin.
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Je dois rêver. Le sauveur de la lumière, l’envoyé des dieux, le gamin de la Cité du Crépuscule me prodigue ses précieux conseils, tout sûr de lui qu’il est, assis sur un banc, en plein milieu d’un carnage abominable dont il n’est —pour une fois— pas le responsable.

J’ignore s’il a dans l’idée de m’énerver encore plus en me gratifiant de sa douce condescendance mais bien que je ne puisse retenir quelques grincements de dents, je n’ai tout simplement plus la force de tenter quoi que ce soit ou même de m’énerver. C’est bien tout l’intérêt de cet état, me rendre indolent à presque tout.

Tout le monde ne peut pas résoudre l’entièreté de ses problèmes en se défonçant à la moquette du monde du Printemps ou en mangeant des champignons de l’ex-Pays des Merveilles.

-Ah… C’est vrai que j’ai affaire à un spécialiste du self-control. J’ai plus ou moins suivi tes exploits et je dois reconnaître que j’ai été impressionné.

Ce n’est pas un mensonge après tout. Tout ce qu’il touche, il le détruit ou l’humilie. Il marche sur le monde et ne peut rien se voir refuser, tout ce qu’il désire il le prend et sans la permission, ou bien les têtes tombent. Pendant ce temps-là, son bon vieux « pote » de « Saix » se démène pour empocher quelques munnies et ainsi payer sa cabane de plouc.

Maintenant que le calme est partiellement revenu, certaines âmes osent sortir de leurs trous pour voir ce qu’il est advenu de la cible de Roxas, l’allié du Sanctum, le guerrier de la Lumière. Je m’attends chaque jour à le voir reconnu comme un des Eternels ayant rejoint ce bas et triste monde dans l’enveloppe corporelle d’un ex-simili en quête de sens. Ils ne sont ceci dits pas assez fous pour recommencer à se battre entre eux à portée de vue, au risque d’attirer son attention.

Mais je devrais m’excuser de laisser éclater ma haine pour la vie de merde que je récolte, tombant à chaque fois plus bas dans l’échelle. Mais quelle déchéance.

-Puisque t’es là et que t’as visiblement aucune envie de m’éliminer, t’as qu’à m’aider à gagner des kills. Tu sais ? Comme au bon vieux temps, quand t’étais encore serviable et que Axel chassait encore les traitres. Il y a toute une flopée de culs bénis qui n’attendent que ton attention ici.

Arrogant vous avez dit ? Qu’est-ce que j’ai à perdre de toute façon ? Il sait à présent où j’habite et je suis définitivement à sa merci pour le reste du mois. Une chance qu’il semble se foutre de moi autant que du reste. « Tes anciens collègues », ouais ouais, bien sûr que j’allais faire le tour de mondes pour venir vous faire la bise.

Enfin… quand bien même il serait dans un bon jour et n’aurait vraiment rien à foutre dans les parages, je ne sais même pas si je suis encore capable de lever ma claymore. Une chose est sûre, je dois retenir mes jambes de trembler et cette pourriture ne s’est même pas servi de sa baguette magique pour ramener de quoi s’asseoir à son ainé. Enfin, autant tenter de lui occuper l’esprit avant qu’il propose qu’on aille faire une beuverie.

-Mais bon, tu dois peut-être rendre visite à tes gueux. Je ne voudrais surtout pas te retenir.

Ceux qu’il avait sauvé de la tyrannie des sorcières. Si on avait été en démocratie, je pense que j’aurais tenté ma chance avec les sorcières.
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Oh mais quel ode à la mauvaise foi… Il me parle et m’déballe tout son p’tit numéro de mec triste, comme quoi la vie c’est dur… Il veut même que j’l’aide à aller défourailler des mecs, me parle même d’Axel c’qui m’fait hausser un sourcil. Pendant qu’il continue son petit speech je frotte l’air entre mon pouce et mon index avant de le porter à mon nez, le fixant.

Ca sent bizarre. Un peu comme une odeur de seum ? T’trouves pas ?

En fait, une question subsistait, pour parler bien. C’était qui ce mec ? C’te grosse lavette là, dissimulant toute sa honte sous l’épais manteau noir qu’il portait. Le même manteau qui avant, était signe d’emmerdes, de complot, de mecs super dangereux ayant le contrôle de la situation. Non, j’repose la question c’était qui ce bolosse ?

T’es pas Saïx. C’est pas Saïx que j’ai devant moi, c’pas possible. Là tout c’que j’vois c’est qu’un gros tas de merde complètement paumé qui sait à peine tenir son arme dans le bon sens. Il est où le bras droit super sûr de lui ? Qui nous donne nos ordres, et qui nous fait comprendre qu’il est bien dans notre intérêt de les suivre ?

J’regarde autour de moi. J’suis déçu. Jamais l’expression « machin truc l’ombre de soi même » a été si exacte. Un loser, un perdant, un perdu aussi. C’est ça là qui se tient devant moi. Si Axel était là, on pourrait bien se foutre de sa gueule, c’est sûr à mille pour-cents. Les mecs autour de moi continuent de regarder la scène, mais j’les calcule même plus. Ça m’met tellement hors de moi qu’il se comporte comme une drama queen.

Donc non, j’me lève, j’vais pas t’aider à « gagner des kills ». T’as p’tête une bonne raison de participer, mais j’en ai rien à foutre. Quand t’auras regagné un petit peu de combativité, tu m’appelleras mais moi, là, maintenant, j’ai pas envie de perdre mon temps. J’ai pas besoin de m’entourer de boulets.

J’m’avance vers lui, il semble même pas se mettre en garde, et une fois que j’l’ai dépassé, qu’on est genre d’épaule à épaule, j’m’arrête. Au Domaine Enchanté ? Mais d’puis quand il est croyant c’con ? Décidément il s’en passe des choses en dix ans. Il me fait limite peur en fait, imagine ce qu’Axel serait devenu du coup ? Il se serait rangé et bosserait dans une… pépinière ? Quel tableau d’merde. J’veux quand même la lui sortir, celle là.

Axel est mort. Tu me feras le bonheur de pas salir son nom en le prononçant ?

J’repense à son truc de gueux que j’avais pas voulu relever. Des punchlines pétées, c’est à peu près la seule arme qu’il avait a sa disposition visiblement.

Mes gueux, comme tu dis. Au moins ils m’apprécient, parce que j’me suis battu pour eux. Si tu vaux tant mieux qu’eux, sors toi le poing que tu t’es rentré dans le cul, relève la tête et montre aux mondes entiers que Saïx est pas devenu un connard sénile incapable de quoi que ce soit.

Et comme pour lui démontrer quelque chose qu’on savait déjà tout les deux, j’pose ma main sur son épaule et libère un sort de soin à même de le rétablir de notre combat de deux minutes. J’continue de marcher en direction de la grande porte et une fois prêt à la pousser, j’m’arrête quelques secondes.

Si jamais t’as l’intention de te battre pour une vraie cause et qu’tu cherches un genre de rédemption, viens toquer au Château Disney une fois que tout ce merdier sera fini. En attendant… j’me retourne vers lui pour lui accorder un dernier regard, j’te jure que si t’es pas au moins dans les dix premiers, j’reviens et j’t’humilie une troisième fois.
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Donc le Maréchal a commencé par me faire la morale. Je suis trop nerveux, trop à cran. Ensuite, je suis un gros déchet sans objectif, impropre à prononcer le nom de « mon » ami. Car oui, Roxas, Axel ou Lea a été mon ami, bien avant d’être le tien. Oui, il y a eu une vie avant l’arrivée du grand Roxas dans nos basses contrées. M’interdire de prononcer son nom ne m’empêchera pas de me souvenir de lui, même si certaines choses sont restées en suspens et le resteront sans doute pour toujours. Alors quoi, quelqu’un est mort et on ne peut plus dire la vérité : qu’il s’est levé un jour et qu’il a décidé de retourner sa veste vis à vis du pote avec lequel il avait dû conclure un millier de pactes ? J'avais plus de coeur ouais, mais une très bonne mémoire assurément.

Qu’est-ce que tu veux que je te dise ? Que j’en ai encore quelque chose à foutre de cette bonne vieille période de l’Organisation ? Non, que Xemnas reste là où il a décidé de disparaître, le jour où il a tué certains d’entre nous et laissés les autres pour morts.

Si je pouvais ne plus jamais entendre parler de lui, je signerais là tout de suite. Je ne suis plus Saix, je suis Isa, et tu ne m’auras même pas laissé le temps de te le dire. Je ne cherche plus de coeur, je cherche à diminuer le poids qui pèse en permanence dessus, je cherche une putain de paix, arrêter de lutter chaque jour et ne pas avoir à m’en excuser. Je ne veux plus être le gueux qui doit dépendre de la clémence de son roi, de son suzerain ou de son employeur. Ce n’est plus comme quand on avait quatorze ans, hein Lea, que tout était facile et que notre seul souci c’était  d’élaborer des plans pour nos prochaines aventures et explorations.

Je te laisse te barrer et faire ta vie, je n’ai pas cherché à te rencontrer, t’es arrivé dans mon monde, t’as vu l’ampleur des dégâts, ce que le temps avait fait de mon corps et t’as fait ton bilan de spécialiste. Merci, t’as raison, casse-toi.

Ton soin, tu me l’aurais proposé que j’en aurais pas voulu mais j’ai pas eu le choix, alors quoi, je devrais te remercier de m’imposer cet électrochoc plein de bons sentiments. Va te faire foutre, va bien te faire foutre.

Je laisse la porte se fermer et conclus cet interlude en regardant autour de moi, décidé à effacer le bienfait qu’il vient de m’offrir en me jetant dans la foule. Pas sûr que j'atteigne la dixième place à ce rythme.
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