« J’ai une envie de thé. »
C’était ce que Huayan s’était dit en regardant ses membres d’équipage entrain de piloter le grand vaisseau à travers les Routes Stellaires. Elle craignait une déferlante de sans-cœurs avec les vaisseaux de la Shinra probablement occupés à s’entretuer à l’intérieur mais en fait… Non.
C’était très calme. A croire que les sans-cœurs étaient partis s’amuser ailleurs, loin de nous. Au moins, cela faisait moins de dommages potentiels à l’appareil, mais bon… On s’ennuyait un peu. L’Impératrice ne voulait pas donner une telle impression à ses serviteurs, si bien qu’elle ne disait rien et regardait…
Soudain, un appareil sans-cœur apparaît, au loin. Il était seul, et pas bien imposant. Il allait se faire balayer en quelques tirs bien placés… Inintéressant. Les tirs firent rugir le grand vaisseau. Des explosions lointaines, quelques lumières et le divertissement était fini.
« Je vais dans mes appartements, Amiral. Prévenez-moi si nécessaire.
- Entendu, Votre Majesté. » répondit-il en s’inclinant légèrement.
Huayan passa une nouvelle porte, sécurisée comme celle de l’entrée du centre des commandes. Un autre chemin existait, par un ascenseur, un peu plus près du hangar. L’envie de thé était plus pressante que celle d’exterminer les derniers joueurs du vaisseau… A se demander s’il y en avait encore à bord après tout ce temps.
La salle principale s’illumina à l’entrée de sa propriétaire dans la pièce. Une lumière douce, peu agressive. La salle était dans la pénombre et les grands écrans permettaient de voir l’infinité stellaire autour de cette grande cabine, comme s’il n’y avait pas de murs, de câbles et de plaques de blindage. C’était beau. Elle prit un escalier sur la droite qui descendait sous cette immense plateforme. Un ensemble de petites et moyennes pièces se trouvaient là. Une chambre par exemple.
Une petite salle, s’apparentant à une sorte de cuisine était attenante à une salle à manger. Elle aurait pu demander des serviteurs dans ces salles, mais elle préférait être seule ici. C’était son espace personnel. Elle était la plupart du temps seule ici et appréciait ces petits moments de solitude.
Huayan était une femme qui n’avait jamais été seule, de toute sa vie. Même lorsque son mari avait disparu, des serviteurs demeuraient à ses côtés pour entretenir la maison et elle dans une certaine mesure. Le fait de devenir Gouverneur de Chengdu, Consule et Impératrice l’avait enrichi de nouveaux serviteurs, en tout genre.
Alors, ces petits moments de solitude, elle les appréciait. Cela lui permettait de se détendre, de n’avoir aucun « masque » sur le visage. Elle était elle, dans ce grand espace construit pour elle avec son propre argent. Elle fit chauffer un thé, pour retourna sur la plateforme principale où était son « trône » et ses instruments de méditation.
Elle fit léviter sa tasse de thé, s’asseyant convenablement en tâchant de regarder les informations de l’Eclaireur sur un écran holographique à proximité. Apparemment, c’était un peu le chaos partout. Comme annoncé par le « Lord Business »… Quel nom pitoyable se disait-elle. A la différence que lui n’avait semble t-il tuer personne. Pour le moment du moins. Il avait même épargné les enfants et les vieillards. C’était presque touchant. Huayan s’arrêta sur les images d’un gummiphone diffusant en direct la prise d’une banque d’Illusiopolis par des joueurs.
« Les gens ne perdent pas le nord. » déclara-t-elle, toujours seule.
C’était un peu pathétique tout de même. Huayan se demandait si au final le but du « Lord Business » n’était pas uniquement d’humilier les autres mondes en leur opposant une expérience qui révélerait leur piètre nature. Des personnes qui s’affranchiraient des règles de leurs sociétés pour s’entretuer sans prendre en compte leur amitié, leur devoir et leur famille.
Elle n’allait pas lui lancer la pierre, elle-même étant contrainte de participer. Mais il était clair pour elle que si elle le croisait, elle allait lui en toucher deux mots. Histoire de rappeler à ce petit bonhomme que l’on peut toujours venir le chercher chez lui.
Une petite gorgée de thé vint assouplir ce sel que Huayan avait à l’esprit. Un petit moment de répit et de calme avant de rejoindre un nouveau monde où les combats s’annonceraient d’une violence certainement inouïe. L’Impératrice ou l’Innommable ? Quel serait le fléau que Huayan lâcherait sur un monde ?
Elle verrait cela le temps voulu. En attendant, elle allait finir son thé et faire une longue séance de méditation, pour échauffer son esprit acéré. Sa meilleure arme pour le jeu.
C’était ce que Huayan s’était dit en regardant ses membres d’équipage entrain de piloter le grand vaisseau à travers les Routes Stellaires. Elle craignait une déferlante de sans-cœurs avec les vaisseaux de la Shinra probablement occupés à s’entretuer à l’intérieur mais en fait… Non.
C’était très calme. A croire que les sans-cœurs étaient partis s’amuser ailleurs, loin de nous. Au moins, cela faisait moins de dommages potentiels à l’appareil, mais bon… On s’ennuyait un peu. L’Impératrice ne voulait pas donner une telle impression à ses serviteurs, si bien qu’elle ne disait rien et regardait…
Soudain, un appareil sans-cœur apparaît, au loin. Il était seul, et pas bien imposant. Il allait se faire balayer en quelques tirs bien placés… Inintéressant. Les tirs firent rugir le grand vaisseau. Des explosions lointaines, quelques lumières et le divertissement était fini.
« Je vais dans mes appartements, Amiral. Prévenez-moi si nécessaire.
- Entendu, Votre Majesté. » répondit-il en s’inclinant légèrement.
Huayan passa une nouvelle porte, sécurisée comme celle de l’entrée du centre des commandes. Un autre chemin existait, par un ascenseur, un peu plus près du hangar. L’envie de thé était plus pressante que celle d’exterminer les derniers joueurs du vaisseau… A se demander s’il y en avait encore à bord après tout ce temps.
La salle principale s’illumina à l’entrée de sa propriétaire dans la pièce. Une lumière douce, peu agressive. La salle était dans la pénombre et les grands écrans permettaient de voir l’infinité stellaire autour de cette grande cabine, comme s’il n’y avait pas de murs, de câbles et de plaques de blindage. C’était beau. Elle prit un escalier sur la droite qui descendait sous cette immense plateforme. Un ensemble de petites et moyennes pièces se trouvaient là. Une chambre par exemple.
Une petite salle, s’apparentant à une sorte de cuisine était attenante à une salle à manger. Elle aurait pu demander des serviteurs dans ces salles, mais elle préférait être seule ici. C’était son espace personnel. Elle était la plupart du temps seule ici et appréciait ces petits moments de solitude.
Huayan était une femme qui n’avait jamais été seule, de toute sa vie. Même lorsque son mari avait disparu, des serviteurs demeuraient à ses côtés pour entretenir la maison et elle dans une certaine mesure. Le fait de devenir Gouverneur de Chengdu, Consule et Impératrice l’avait enrichi de nouveaux serviteurs, en tout genre.
Alors, ces petits moments de solitude, elle les appréciait. Cela lui permettait de se détendre, de n’avoir aucun « masque » sur le visage. Elle était elle, dans ce grand espace construit pour elle avec son propre argent. Elle fit chauffer un thé, pour retourna sur la plateforme principale où était son « trône » et ses instruments de méditation.
Elle fit léviter sa tasse de thé, s’asseyant convenablement en tâchant de regarder les informations de l’Eclaireur sur un écran holographique à proximité. Apparemment, c’était un peu le chaos partout. Comme annoncé par le « Lord Business »… Quel nom pitoyable se disait-elle. A la différence que lui n’avait semble t-il tuer personne. Pour le moment du moins. Il avait même épargné les enfants et les vieillards. C’était presque touchant. Huayan s’arrêta sur les images d’un gummiphone diffusant en direct la prise d’une banque d’Illusiopolis par des joueurs.
« Les gens ne perdent pas le nord. » déclara-t-elle, toujours seule.
C’était un peu pathétique tout de même. Huayan se demandait si au final le but du « Lord Business » n’était pas uniquement d’humilier les autres mondes en leur opposant une expérience qui révélerait leur piètre nature. Des personnes qui s’affranchiraient des règles de leurs sociétés pour s’entretuer sans prendre en compte leur amitié, leur devoir et leur famille.
Elle n’allait pas lui lancer la pierre, elle-même étant contrainte de participer. Mais il était clair pour elle que si elle le croisait, elle allait lui en toucher deux mots. Histoire de rappeler à ce petit bonhomme que l’on peut toujours venir le chercher chez lui.
Une petite gorgée de thé vint assouplir ce sel que Huayan avait à l’esprit. Un petit moment de répit et de calme avant de rejoindre un nouveau monde où les combats s’annonceraient d’une violence certainement inouïe. L’Impératrice ou l’Innommable ? Quel serait le fléau que Huayan lâcherait sur un monde ?
Elle verrait cela le temps voulu. En attendant, elle allait finir son thé et faire une longue séance de méditation, pour échauffer son esprit acéré. Sa meilleure arme pour le jeu.