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Nous sommes quatorze ans après les évènements de Kingdom Hearts 2. En tant d’années, les choses ont considérablement changé. Les dangers d’hier sont des soucis bénins aujourd’hui, et au fil du temps, les héros ont surgi de là où on ne les attendait pas. Ce sont les membres de la lumière qui combattent jour après jour contre les ténèbres.

Ce n’est plus une quête solitaire qui ne concerne que certains élus. C’est une guerre de factions. Chaque groupe est terré dans son quartier général, se fait des ennemis comme des alliés. Vivre dehors est devenu trop dangereux. Être seul est suicidaire. A vous de choisir.

La guerre est imminente... chaque camp s'organise avec cette même certitude pour la bataille.


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Oerba. Le monde sauvage.

Depuis sa salle personnelle à bord du Dernier Mot, Huayan observait ce lieu habité de créatures aussi redoutables qu’extravagantes. Des tortues et des éléphants géants, des vers de sables prêts à vous engloutir au moindre faux pas… L’expédition d’Oerba comme elle aimait l’appeler était une chose qu’elle avait en tête depuis longtemps. La faune et la flore de cet endroit unique dans l’univers s’annonçaient être leur pire ennemi.

Lorsqu’elle travaillait à la Shinra, elle avait eu le loisir de voir que certaines cartes de la compagnie montraient que certaines zones n’avaient pas encore été explorées. Des temples, des ruines… Protégés par la faune et la flore hostiles et agressives de ce monde semblait-il ancien et oublié.

Lors de ses affaires avec la vile fanatique Jiawei, elle avait compris qu’il y avait des artéfacts anciens de par les mondes et que ceux-ci auraient des pouvoirs extraordinaires. Bien sûr, cette théorie était réelle : rien que le Trident du Roi Triton semblait confirmer ce fait. Qui savait ce que les temples ancestraux d’Oerba pourraient contenir ? Des trésors ? Très certainement. Mais peut-être plus, bien plus…

Nonchalamment, elle quitta la vision de ce vaste monde pour aller se changer. L’heure du rendez-vous approchait à grand pas et ce n’était pas son genre d’être en retard. Surtout que cette expédition aurait une durée limitée : on ne pouvait pas laisser l’Empire et le Consulat seuls trop longtemps. Son absence finirait par être remarquée même si officiellement elle était en « séances méditatives et de prières » dans une pagode isolée du sud de la Chine.

Elle avait pris une tenue spéciale. Une tenue d’exploration, plutôt moyenne. Beaucoup de tissus couleur sable pour protéger la peau du soleil, un voile blanc sur la tête et des renforts en cuir sur certaines parties au cas où il y aurait des combats. Les bottes de cuir étaient des inconditionnelles de ce monde : c’étaient les chaussures les plus pratiques et polyvalentes pour ce genre de monde oublié et sauvage.

Elle se dirigeait vers son vaisseau, préparant un petit sac à dos contenant diverses affaires pour tenir le temps de l’expédition. Erik avait préparé le reste, en théorie. Il ne manquait plus qu’elle, pour les guider et débuter ce voyage qui s’annonçait être des plus enrichissant, pour tous les participants qui survivraient.

Elle avait bien prévenu le contrebandier que le risque de mort était présent. Certains allaient certainement mourir s’ils ne faisaient pas attention ou s’ils étaient trop faibles face aux terribles menaces de la nature d’Oerba. L’appât du gain est toujours plus fort, et le contrat était alléchant pour les habitants d’Illusiopolis : ils pouvaient garder absolument toutes les richesses ou ce qu’ils souhaitaient… En échange, si un artéfact était trouvé, il serait pour l’Impératrice et elle seule.

Francis l’attendait sur le pas de l’entrée de ses quartiers impériaux. Il n’était pas serein à l’idée de laisser Huayan partir avec une bande de scélérats sur une planète aussi dangereuse et hostile qu’Oerba pendant que lui devrait garder la maison en Terre des Dragons. Il commença à l’accompagner vers le hangar.


« T’es sûre de ton plan Huayan ? Ça me rassure pas que tu partes plusieurs jours dans ce putain de trou avec des mecs de gang. T’es sûre qu’il n’y a pas d’embrouilles ? Ils vont pas essayer de te kidnapper ou te buter dans un coin ? » s’inquiéta-t-il.

Huayan continua sa marche, non sans afficher un léger sourire tout en ajustant ses lunettes de soleil.


« Comme tu l’as dit Francis, c’est juste un gang. S’ils tentent de faire cela… Hé bien, ils mourront et ne retourneront jamais chez eux.
- Ouais… Bon. Ok, ok. Mais fait gaffe quand même !
- Ne t’en fais pas. Je reviendrais Francis. C’est gentil de t’inquiéter. »

Ils arrivèrent dans le hangar principal. L’immense vaisseau avait pénétré l’atmosphère d’Oerba pour se rapprocher du sol sans lancer la procédure d’atterrissage. L’expédition devait débuter à un point précis de la planète qui servirait également de point de rendez-vous. Les coordonnées avaient été envoyées à l’avance. Inexorablement, l’amiral rapprochait Huayan de son départ.

« Sois prudent Francis. Protégez bien l’Empire pendant que je ne suis pas là.
- T’inquiète, à part moi, l’amiral et le gouvernement, personne ne sait que t’es absente du monde. Puis tu pars pas si longtemps que ça… Essaye de faire vite.
- Je ferais au mieux avec ce que j'ai à disposition. »

Ils s’échangèrent un geste de la main pour se dire au revoir. Ils étaient proches, la grande porte de métal ne tarderait pas à s’ouvrir pour laisser Huayan partir vers sa destination. Elle eut le loisir d’envoyer un message télépathique à Erik Woods pour le prévenir de son approche imminente même si ce dernier devait déjà au minimum apercevoir la forme imposante de l’appareil dans lequel elle se trouvait.

« Monsieur Woods. L’Impératrice sera là dans quelques instants. J’espère que vous êtes en place. » pensa-t-elle simplement.

Une voix nasillarde s’éleva depuis un haut-parleur, non loin de là. L’Impératrice reconnut immédiatement le ton de son associé, le nouvel amiral, autrefois appelé Harch.


« Ouverture du sas dans deux minutes. Évacuez la zone. »

Les quelques droïdes se trouvant dans le hangar s’éloignèrent naturellement tandis que Huayan commençait à appréhender la puissance d’aspiration qu’entraînerait l’ouverture de la porte. Elle allait se faire happer par le vide et devrait ensuite supporter une chute de plusieurs centaines de mètres avant d’atterrir sur le sol, au point de rendez-vous.

En effet, elle avait jugé trop dangereux de poser l’appareil au sol. Des créatures auraient pu se montrer agressives et vu leur taille auraient pu endommager l’appareil, ce que l’Impératrice ne voulait surtout pas. Elle avait donc choisi une méthode plus originale : sauter dans le vide et utiliser ses pouvoirs psychiques pour atténuer l’impact de sa chute.

Tout défilait dans sa tête.

Elle devait trouver le Plastron. C’était vital, non pas pour elle mais pour son peuple. Elle savait qu’en récupérant cet artéfact, elle pourrait protéger bien plus son monde qu’elle ne le pourrait jamais seule. C’était la clef, le moyen de sortir du cycle. Que cette armure ait plus ou moins de pouvoirs que le Trident importait peu. Il fallait juste le récupérer et ainsi, pérenniser la paix en Terre des Dragons. L’Impératrice avait le cœur serré. C’était probablement sa plus importante mission jusqu’à maintenant. Le salut de son monde était entre ses mains.

La porte s’ouvrit d’un seul coup. Lorsque le vide apparut devant elle, Huayan n’eut pas besoin de lever le petit doigt, son corps fut entraîné par la force de l’aspiration de l’air. Elle commença sa longue chute, ajustant sa position à l’horizontale pour freiner légèrement sa vitesse et ainsi mieux observer le sol.

Ils s’étaient donné rendez-vous dans une zone quelque peu montagneuse, avec des forêts d’immenses arbres. Quelques clairières parsemaient la région. Justement, une vaste clairière semblait correspondre aux coordonnées d’arrivée. Huayan se pencha sur le côté et se dirigea vers cette dernière.

Bien vite, elle aperçut un appareil posé au sol avec des petits points qui s’agitaient autour. C’étaient probablement eux, ils étaient donc à l’heure. C’était parfait, Huayan appréciait la ponctualité de ses partenaires d’expédition. Erik Woods avait tenu parole. Cela commençait plutôt bien.

Elle utilisa ses pouvoirs pour freiner un peu plus encore sa chute. Cela devait donner une impression étrange pour ceux qui devaient la regarder depuis le sol. Une forme humaine qui passe d’une vélocité extrêmement rapide digne des pires chutes libres à une vitesse plus moyenne puis… Lente.

Remettant ses vêtements en ordre, elle pivota sur elle-même de sorte d’atterrir sur les pieds et non sur la tête puis amorça sa descente finale. Il était désormais clair que ces gens n’étaient ni une illusion, ni des animaux. C’étaient des étrangers, comme elle, sur ce monde. Elle arriva du ciel dans la clairière et se posa avec beaucoup d’élégance au milieu de celle-ci avant de prendre une pose très fière. Elle retira ses lunettes pour les ranger un instant dans sa veste.


« Messieurs dames, bonjour. Ravie de voir que vous êtes à l’heure, M. Woods. » lança-t-elle avec un ton valsant entre le charmant et la plaisanterie.

Elle profita de ces quelques instants pour aviser les membres qu’Erik avait amené avec lui et les jauger du regard. Les vastes forêts d'Oerba les encerclaient désormais, dans ces forêts des animaux sauvages, dangereux et hostiles. Ils ne manqueraient pas de nous attaquer lorsqu'ils en verraient l'occasion. Il fallait être vigilant. On apercevait au loin une montagne. La zone semblait correspondre à une partie connue de la planète. La nature était reine ici et l'on devait se méfier, nous, humbles sujets de passage.
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« De même, » se contenta-t-il de répondre avec un sourire cordial mais parfaitement factice. Sans surprises, Erik n’était pas tout à fait heureux de se trouver ici. On racontait toutes sortes d’horreurs sur Oerba : comme le moindre lapin pouvait être la bête la plus mortelle jamais rencontrée ; comme boire à certaines sources apparemment salvatrices pouvait en réalité condamner à une mort lente et douloureuse… Tout ce qu’il avait d’instinct de survie le questionnait sur sa présence ici. La végétation qui les entourait, pour toute anodine qu'elle put paraître, lui semblait aujourd'hui déraisonnablement menaçante. Et par Etro : il n’aurait pas été là sans la demande tout à fait impérative de leur cliente. Huayan Song voulait le voir à ses côtés dans cette expédition, et le contrebandier de boss de l’escroc, Jimbo, n’avait aucune raison de le lui refuser. Chier. L’entrée en matière de Huayan, fort remarquée, — la Dame descendant des Cieux — n’avait pas été pour calmer ses doutes : elle n’avait pas besoin d’eux pour survivre. Elle pouvait toujours filer, s’en sortir, voler vers la sécurité des étoiles.

Il ferait semblant de ne pas l’avoir remarqué. Tout comme il ferait semblant de ne pas avoir été surpris et braqué par le message mental qu’il avait reçu quelques instants plus tôt, preuve s’il en était que la Consule pouvait infiltrer son esprit. Un sentiment qu’il aurait peiné à apprécier.

« Madame, » poursuivit-il, presque charmeur pour la forme, « si vous voulez bien me suivre, je vous présente l’équipe. »

Derrière lui, dans la clairière, le vaisseau dans lequel le petit groupe de contrebandiers était arrivé refermait sa lourde porte arrière. Bientôt, il regagnerait le ciel, piloté l’une des contrebandiers, Sayaka, afin d’éviter tout dommage inutile de la part d’une quelconque bête sauvage. Tout autour étaient amassés lourds paquetages de matériel et de rations : de quoi espérer mener cette expédition à bien, si elle ne dérapait pas trop vite. Cael, l’un des techniciens, se redressa au signe de main d’Erik, occupé à faire l’inventaire ce ce qui avait été déposé après s’être assuré que le vaisseau était prêt à décoller. C’était un homme entre deux âges — trop vieux pour être dit « jeune » mais pas assez pour être « mûr » — somme toute vif, énergique. Ses dents au blanc irritant tranchaient avec son teint halé, et ses yeux et cheveux d’un brun très sombre.

« Impressionnante entrée en matière, madame ! » se fendit-il avec un sourire, commençant à avancer sa main pour serrer celle de la cliente… avant de se raviser au regard insistant d’Erik pour se contenter d’une inclinaison prononcée. 



— « Voici A, » commença Erik, « notre ingénieur sur cette mission. Il restera au vaisseau mais pourra nous assister en cas de pépin.
- Exactement ! Un plaisir de pouvoir travailler pour vous.
- S, notre pilote, sera là pour suivre notre expédition autant que possible et pouvoir nous dégager si la situation dégénère. »

L’idée lui arracha une brève grimace. « Comprenez s’il vous plaît qu’on ne peut pas laisser le vaisseau à terre beaucoup plus longtemps. Vous pourrez la saluer en une autre occasion. Dans ce secteur… » poursuivit-il en désignant les abords nord de la clairière, « vous avez L et K. De bons combattants, et K est un pisteur compétent. Ce sera pas de trop. »

L’escroc était bien heureux d’avoir Latifa et Kitchi avec lui pour cette mission. Quoiqu’il ait eu plus de facilités à s’entendre avec la première, une jeune femme à l’optimiste rafraîchissant originaire d’Agrabah, le second, un indien ayant fait ses armes au Nouveau Monde, était bel et bien expérimenté pour ce qui était des milieux sauvages et difficiles.. et cela provoquait pour Erik un soulagement indéniable.

Il continuait, désignant à Huayan les autres membres de l’équipe, chacun par une lettre qu’ils avaient choisi. Ceux-ci ne réagissaient que peu à l’appel de leur nom, quoiqu’offrant une petite salutation lointaine. Il faut dire qu’ils étaient, essentiellement, tous occupés à leur survie commune.

Il y avait là Andrew Decker, « D », un type au passif clairement peu ragoutant venant de la Conquête de l’Ouest mais étrangement plus supportable que ses deux cousins, quelques autres pauvres âmes flanquées sur cette mission et…

L’escroc était à peu près sûr que celui-ci, Huayan n’allait pas l’aimer.

« Il ne paie pas de mine, mais il est très efficace dans ce qu’il fait… » laissa-t-il aller quand vint le tour de Karg’orth.
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« Eheh, grave ! J’suis très bon m’dame ! » Par pitié Karg’, tiens-toi à carreau. Ce monde c’est pas de la plaisanterie et cette femme… Enfin, tu as bien vu, elle flotte littéralement dans les airs ! T’crois qu’se passe quoi si elle fait s’petit numéro, et là, VLOOOMM, y’a l’vaisseau gummi qu’passe sans l’voir, et ç’fait d’la PUREE partout ! Eurk… BWAHAHAHA, c’serais tellement drôle ! F’rait d’sang partout ! D’la pluie d’boyaux ! J’danserais là-d’ssous moi ! Sérieux…

Tsah, j’aime pas l’femmes qui s’cachent l’visage ! Oui enfin, c’est qu’un voile hein… J’aime pas quand même, s’cache ! Et s’cacher c’pour les faibles ! Ta vision des choses, qu’est-ce que tu veux que je te dise. Bon, et on s’quoi sur elle eh ? Je n’en sais pas plus que toi, inconnue aux bataillons, surement quelqu’un de riche pour que Jimbo ait accepté qu’autant de monde du Cartel y aillent. Eheh, paye bien, mais l’Jimbo l’fait pas confiance. A cause des noms hein. J’sais pas encore si j’le fait. Hein ? Bah, j’donne m’vrai nom ou pas ? Pourquoi tu donnerais ton vrai nom au juste ? Baaaah, j’viens t’le dire, s’cacher c’pour les faibles, et j’suis un ORK moi ! Oui enfin, si tu ne joues pas le jeu, Jimbo va nous cramer la tête quand on reviendra, c’est ce que tu veux ? T’accroches pas trop au Jimbo, gamin. On va s’barrer quand on aura c’que j’veux, et ç’viendra vite !

Raaah, okay, j’vais jouer l’jeu, pour c’te fois. J’fais quelques pas, avant d’toiser l’femme. J’lui fait m’plus beau sourire d’crocs. Si avec ça, c’pas l’coup d’foudre pour moi, elle a aucun goût !

« Moi, c’K.D »
D ? Bah ouais, t’es inclus, j’suis sympa nan ? Génial…

J’me désintéresse bien vite d’elle. D’toute façon, j’suis sûr qu’elle va faire d’trucs d’prépara-truc dans s’coin. M’dirige vers l’sas d’vaisseau et j’fouille dans une d’caisse. Raaaah, c’que j’donnerais pour avoir m’pistolame ! Ton quoi ? Pistolame gamin, l’plus belle, l’plus fort, l’plus cool d’toute les armes ! Je suis déjà surpris que tu te souviennes d’un nom aussi…Sophistiqué ? C’ça, marre-toi, chair molle ! Mais quand j’retrouverais d’quoi en faire, t’verras ! C’toi qui chouinera pour qu’j’aille frapper plus d’gens avec ! Ça, j’en doute très fort.

J’fouille, et j’fouille, j’fais même pas attention à c’que ç’va dire derrière. D’toute façon, c’me servira à rien. Qu’on soit là juste qu'elle cherche un endroit où chier, ou pour d'trésor, c’pareil pour moi. On m’dit c’que j’frappe, et j’frappe. Et si y’a d’trucs qu’peuvent m’intéresser, j’verrais sur l’coup comment j’me l’récupère ! On parle d’Oerba, pas de la Costa Del Sol. C’est un monde dangereux, très dangereux. Ne fait pas de bêtises, et surtout, ne te met pas le groupe à dos. Seul, on ne survivra pas ici. M'si ! Non Si si ! Non, Karg’, crois-moi J’suis un ORK Oui, mais ork ou non, ça ne changera rien !

Mais j’sais comment j’vais faire gamin. Et comment ? Va s’y, vend-moi du rêve avec tes plans surréalistes. R’garde gamin.

J’bouge d’place, et j’vais m’mettre juste à côté de Cael.

« J’suis l’plus costaud d’la bande, j’prends l’vivres » Qu’je lui dis. L’a même pas l’temps d’me répondre qu’je suis d’jà en train de m’attacher l’gros sacs sur l’torse. T’façons, il va m’dire quoi eh ? C’moi qui décide, c’que j’veux, je l’ai, nah !

J’vérifie qu’tout est bien attaché, et j’me retourne vers l’mini Jimbo-blasé et s’nouvelle femme. M’rapproche.


Ce paysage est… beau. Meh. Je n’arrive pas à y croire, je suis dehors, hors d’Illusiopolis. C’quoi qu’tu disais ? Ah ouais, pas d’survie tout seul. Alors t’essayes pas d’te faire l’malle gamin. Contrairement à toi, j’ai un minimum d’instinct de survie, merci.

« Alors, c’quoi l’plan ? »
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Voici donc l’équipe sur laquelle elle allait devoir compter pour tenter de localiser et de récupérer le Plastron. Hé bien, elle s’attendait à pire. C’était donc plutôt une agréable surprise pour l’Impératrice qui avait peur de se retrouver qu’avec une bande de simples délinquants.

Après tout, si personne ne réagissait pas outre mesure à une femme descendant du ciel par télékinésie, ils devaient en avoir vu d’autres par le passé, et pas que des mûres.

De plus, ils avaient déjà des notions de logistique et ils semblaient savoir dans quoi ils s’aventuraient et cela lui était rassurant dans une certaine mesure. Une fois les « présentations » finies, si l’on pouvait nommer cela ainsi. Huayan s’adressa donc à Erik et son… Ami qui s’exprimait très… Simplement, disons :


« Voici le plan de notre expédition, Monsieur Woods. Votre équipe peut m'appeler "Madame", inutile d'user à outrance de mon nom ici... Vous êtes exemptée bien sûr. » déclara-t-elle en sortant d’une de ses poches une carte des zones déjà explorées ou mentionnées par d’autres aventuriers.

Le voyage serait long et périlleux.


« Nous allons d’abord marcher à travers ces montagnes et les forêts qui les parcourent pour rejoindre les grandes plaines, ici, indiqua-t-elle en s’adressant à Erik et en pointant du doigt la carte, ensuite nous camperons à la lisière du désert pour ensuite nous aventurer dans ses dunes. » poursuivit-elle, très sérieuse.

« Il y a de nombreuses ruines antiques dans le désert… Elles ont très certainement des choses à nous révéler et à nous offrir. Comme convenu : l'artefact sera à mois si nous le trouvons, le reste... Est pour vous et votre équipe. » acheva-t-elle avant de s’éloigner d’un pas. Mine de rien, elle s’était un peu trop approchée d’Erik sans s’en rendre vraiment compte.

Quel charmeur celui-là à faire son petit chef entreprenant aussi professionnel qu’un Francis des grands jours.


« J’espère que vos hommes sont prêts à se battre et se défendre avec férocité. Oerba est un monde à la faune et à la flore particulièrement hostiles… Il va falloir être prudents et efficaces. Comment comptez-vous organiser l’expédition Monsieur Woods et quels sont les moyens tactiques dont vous disposez outre l’appui aérien potentiel de « A. » ? Je peux vous aider à élaborer le plan de marche si jamais mais j'imagine que vous avez déjà du réfléchir à la question avant d'arriver. » demanda-t-elle, curieuse.

Elle en profitait pour scruter les horizons. Les forêts étaient denses et même si la journée s’annonçait longue, la nuit venue, ce serait un véritable guet-apens. Huayan n’avait pas spécialement peur pour elle-même mais plus pour Monsieur Woods et leur escorte : la mission se compliquerait s’il y avait trop de morts sur la route. Il allait falloir être rusés.

Sans compter que cette arrivée en pleine nature avec beaucoup d’humanoïdes avaient déjà attiré l’attention de certaines bêtes qui devaient les observer silencieusement, attendant que la grosse bête de métal faisant beaucoup de bruits reparte et qu’il ne reste plus que les petits amuse-bouches.


« J’espère que nous sommes sur le point de partir. J’ai peur que certaines bêtes soient déjà entrain de nous tourner autour… » déclara-t-elle, peu apeurée mais soucieuse de ce qu’Erik allait lui proposer.

Son regard se portait à nouveau sur les agents du réseau d’Erik. Des hommes et des femmes, probablement originaires- pour la majorité – d’Illusiopolis, ils n’avaient peut-être pas la connaissance de la nature et de ses forces -décuplées en Oerba qui plus est- mais ils avaient l’instinct de survie pour la plupart s’ils n’étaient pas trop stupides.

Le danger était un bon moteur parfois pour une équipe. Peut-être que l’ombre planante de la mort incarnée par les bêtes géantes de la région allait les exalter au point de devenir de formidables machines d’aventure !

Ou bien ils étaient seulement inconscients et cela allait être particulièrement gênants lors de certaines étapes du voyage. La montagne et ses forêts seraient un premier test, s’ils arrivaient à s’en sortir sans un mort, cela serait déjà une belle promesse pour la suite du voyage qui deviendrait probablement de plus en plus dangereux.
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