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Nous sommes quatorze ans après les évènements de Kingdom Hearts 2. En tant d’années, les choses ont considérablement changé. Les dangers d’hier sont des soucis bénins aujourd’hui, et au fil du temps, les héros ont surgi de là où on ne les attendait pas. Ce sont les membres de la lumière qui combattent jour après jour contre les ténèbres.

Ce n’est plus une quête solitaire qui ne concerne que certains élus. C’est une guerre de factions. Chaque groupe est terré dans son quartier général, se fait des ennemis comme des alliés. Vivre dehors est devenu trop dangereux. Être seul est suicidaire. A vous de choisir.

La guerre est imminente... chaque camp s'organise avec cette même certitude pour la bataille.

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Au-dessus des étangs… au-dessus des vallées… des montagnes, des bois, des nuages, des mers… par delà le soleil, par delà les éthers, par delà les confins des sphères étoilées ; mon âme en nuée y glisse avec agilité. Et, comme un bon nageur qui se pâme dans l'onde, je sillonne gaiement l'immensité profonde, avec indicible et mâle volupté.

Envole-moi bien loin de ces terres morbides ; que j'aille me purifier dans l'air supérieur pour y boire, comme une pure et divine liqueur, le feu clair qui remplit les espaces limpides. Que j'aille m'imbiber de La Lumière.

Derrière les ennuis et les vastes chagrins, qui chargent de leur poids nos existences brumeuses, heureux celui qui peut -d'ailes vigoureuses- s'élancer vers les champs lumineux et sereins ; heureux moi qui vole si haut et si loin ! Celui dont les pensées, suivis par des cortèges entiers d'alouettes, vers les cieux du jour prennent un libre essor.
Qui plane sur la vie, et comprend sans effort, le langage des fleurs et des choses muettes !

On croirait voir au loin une flotte de couleurs qui sombre, quand, d’un bond furieux fendant l’air ébranlé, l’ouragan de plumes aux fracas de bombes, fond sur le Château Disney et prévoit de s'y asseoir comme un pilote ailé.

Levez les yeux ! C'est moi qui passe sur vos têtes, diaphane et léger, libre dans le ciel pur ; l'aile ouverte, attendant le souffle des tempêtes, je plonge haut, nage en plein azur. Comme un mirage errant, je flotte et je voyage. Coloré par jour et plumes tour à tour, sauvage aérien, je reflète au passage, les sourires changeants du jour. Le soleil me rencontre au bout de sa carrière, couché sur l'horizon dont il enflamme le bord ; dans mes flancs colorés, le roi de la lumière, lance en fuyant ses flèches d'or. Rien ne m'arrête plus ; dans mon élan rapide, j'obéis au courant, par le désir poussé, et je vole à mon but comme un grand trait liquide qu'un bras invisible a lancé.
Sur le sol altéré je m'épanche en ondées, car voici le Porte-Parole au Château Disney.

Vous qui me jugez, vous n’êtes rien pour moi.
J’ai trop contemplé les ombres infinies.
Je n’ai point l’orgueil de vos fleurs, ni l’effroi
De vos calomnies.

Vous ne saurez point ternir la pitié
De ma passion pour la beauté des âmes,
Changeantes ainsi que les couchants d’été,
En flots et flammes.

Rien ne souillera les fronts éblouissants
Que frôlent mes chants brisés et mon haleine.
Comme une Statue au milieu des passants,
J’ai l’âme sereine.

Où j’ai passé, soudain tout verdit, tout pullule ; le sillon que j’enivre enfante avec ardeur. Je suis onde et je cours, je suis sève et circule.
Caché dans la source ou la fleur, et dans les coeurs.

A mon arrivée, soudain, s'allument des lucioles en diamants verts qui scintillent comme des étoiles ; et qui rient. Venant de nulle part et partout, elles s'allument, et tout d'un coup, comme par magie elles s'éteignent, pour laisser d'autres s'allumer. Les sylphides par ce jour serein, scintillent et ainsi se laissent voir, dansant la danse du destin en vigiles de l'espoir.
Elles parlent ainsi, riant et s'illuminant en flambeaux verts incandescents.

Dans les jolis jardins, merveille !
Quand au grand jour,
Un tout petit faon s’éveille ;
C’est un amour !

Dès que le soleil aux doigts de perle l'ébloui
Et joue en ses yeux,
La candeur chez lui déferle et vit
En traits joyeux !

Alors bientôt, course folle,
Il est partout.
Il gambade, il rit, il vole ;
Son cœur est fou !

Devant les jardins en fête,
Tout l'ébloui,
Il se lance à la conquête
De l’inouï.

Chacun lui fait une place.
Il n’a rien vu.
Sa gaieté court, jamais lasse,
Vers l’imprévu.

Les buissons bien taillés l’étonnent un peu !

Tiens ! Un papillon qui bouge ?! Tiens ! Un lapin ?! Et forcément là-bas, un oiseau tout rouge à l’œil mutin. Et soûlé par l’aventure, Ô doux trésor !
Voilà que sur la verdure Bambi sème de la vie en sphères d'or.

Orchestre des Muses, bardes de leurs louanges, les oiseaux blancs chantent à l'hiver des notes de bonheur ; ils parcourent les airs avec des ailes d'anges, échappés tout joyeux du Jardin Radieux. Ils remplissent le ciel de musique et de joie, caressent le vent de leurs duvets de soies.

« Ô mes charmants oiseaux, vous si joyeux d'éclore !
La vie est donc un piège où le destin vous prend ?
Hélas ! C'est comme nous… mais nous chantons encore !
Que l'univers serait cruel, s'il n'était pas si grand ! »


Voilà qu'arrive le Chocobo Eternel ! Et qu'il fait, pour éblouir, la roue ? Il étincelle de feux plus chatoyants qu'un oiseau de vitrail. Dressant sa huppe d'or, hérissant son camail, chaque aile soulevée en hautaines allures ; son plumage s'emplit de lueurs, les marbrures de son col doré et l'ourlet d'or de ses pennes, fais de lui l'incarnation du beau et des splendeurs incertaines.

Et, sur ces yeux muant de claires pierreries s'unissent, se brisant en des joailleries que sertissent le bronze et l'acier, et l'argent, court encore un frisson d'or mobile et changeant ! Cet éclat qui naît, s'étale, fuit, se rétrécit, tressaille, éclate, glisse, meurt, coule, ondule, s'écaille, s'écarte en lacis d'or, en plaques d'or s'éploie, palpite, s'alanguit, se disperse, poudroie…
Et d'un insaisissable et féerique réseau enveloppe le corps enflammé de l'oiseau, ainsi que celui de Sir Rainbow.

Des couleurs et de la vie en mouvements, le Château Disney envahi d'enchantements ; les jardins si bien taillés qui se font irradiés. D'un geste, une caresse, les buissons eux-mêmes frémissent et glissent pour le saluer. Un à un, chaque buisson s'incline et répond, un par un, à un salut de la main.

Ainsi, jamais d’arrêt ! L’immortelle matière, un seul instant encore ne peut se reposer. La Symbiose ne fait, patiente ouvrière, que séparer et retrouver. Tout se métamorphose entre ses mains actives ; partout le mouvement incessant et divers, dans le cercle éternel des formes fugitives, agite l’immense univers.
En prince altier de ce don inné, la main leste caresse les plumes de son familier doré.

Une colombe sur l'épaule, dans son bec apaisé, tient un rameau d'olivier.

« Au clair de la paix… »

Un corbeau à l'autre pôle, avec un oeil crevé, n'est là que pour se méfier.

« …mon ami Disney ? »

Moi-même, vêtu de rouge comme un grecque et échevelé d'or, les yeux ambrés en sourire mélancolique, qui ne sait trop sur quel pied nu danser ! Torse-nu malgré le froid, qui en frisonne avec un sourire pour la mise en scène. Dans tout l'enivrement d'un orgueil sans mesure,
ébloui des lueurs d'un esprit borné… j'ai déclamé !

« Préparant le futur, je viens parlementer ! »

Car aujourd'hui, me voilà sur un caprice, et le Château Disney reçoit de ma visite le supplice. C'est l'Espoir Doré du Consulat que voilà au beau milieu de leurs jardins verdoyants, venu y enfanté milles enchantements.
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Le lieutenant Bunger était alors aux premières loges, alors en patrouille sur le chemin de ronde sur les remparts du château. Si jusqu’ici, il n’avait vu rien que le soleil qui poudroie et l’herbe qui verdoie… la cime des bâtiments de Disney Ville qui n’évoquaient en lui aucun souvenir, puisqu’il ne l’avait jamais connue et jamais vraiment approchée… et quelques sans-cœurs toujours maîtrisés par d’autres que lui. En bref, il n’avait rien vu. Mais ce bonhomme était… visible, il fallait bien le dire. Bunger n’était pas un fainéant, vraiment pas, mais cette fois-ci, il aurait aimé faire semblant de ne pas avoir vu, prétexter une crampe d’estomac, se cacher dans une des tourelles. Il faut dire qu’il sentait la complexité de l’affaire, et il sentait que ce n’était pas pour lui. Mais au fond, c’était toujours pareil. Tout sentiment mis à part, il finirait par descendre de son perchoir pour rejoindre les deux, trois, quatre et bientôt dix gardes autour de l’intrus. Il ferait son travail avec précaution. Quelqu’un sonna l’alerte, malmenant une cloche au timbre aigu… Pas celle qui prévenait une attaque, mais celle un cran en-dessous, signifiant une intrusion, suffisante pour réveiller la moitié des gardes et pour que l’autre se tienne en stand-by, au cas où.

Le temps où on pouvait s’écarter du droit chemin était mort au moment où la générale Primus était revenue de la Forêt de Sherwood, avait destitué la clémente Capitaine Fiona, pour finalement réaffirmer ses principes. Il ne se plaignait pas, en règles générales. Mais là… Il sentait que c’était pour lui, comme on dit.   Il avait vu tous les oiseaux survoler le château pour atterrir au beau milieu du jardin, portant le garçon. Et puis… il y avait tous les animaux. Le faon, le chocobo, et il y avait des petites lumières qui dansaient partout.

Il commença à descendre l’escalier depuis son poste, pour rejoindre des gardes autour du porte-parole du Consulat. Bien sûr qu’il le reconnaissait, le bougre, plus ou moins en charge de son propre monde. À l’instar de la Générale Primus, le Lieutenant Bunger avait passé quelques années en tant que soldat du Consulat, à la Cité des rêves. Et avant ça, plusieurs décennies dans ce monde, occupant la même fonction, avec juste les artistes en moins. Donc, il arrivait quand même à reconnaître le consul le plus important depuis la mort de Genesis et de Claude Frollo.

Quelques gardes entouraient le consul, reconnaissant l’emblème ou le bonhomme – l’un des deux – et le mettant en joue de leur arme. Bunger connaissait les règles et connaissait le regard que lui adressait notamment Piskariov, le gosse, la bleusaille qui était arrivée il y a deux semaines. En tant que plus haut gradé du secteur Jardin & Remparts Jardin, comme on appelait la zone, c’était à lui de gérer. Il dégaina donc son épée, qu’il tint d’une main, et se mit en garde.


« Veuillez rester immobile, monseigneur. » ordonna-t-il au consul. À l’époque où il avait des contacts avec les consuls, il était de bon ton de les appeler ainsi aux premiers abords, même s’il ne comptait plus le nombre d’entre eux qui lui avaient rétorqué un chaleureux : Appelez-moi Edouard, Achille ou encore Ptolémée. Il baissa sa main pour saisir son gummiphone et appeler aussitôt… Klingermans ! C’était lui qui était assigné à la porte de la générale Cissneï, jusqu’à 18h00. Il attendit, attendit, attendit… une main serrant avec force le manche de son épée. Il avait davantage peur de faire une erreur diplomatique, stratégique ou… n’importe quel type d’erreur, que du bonhomme en lui-même. Il pouvait bien être éclatant, accompagné du plus scintillant des chocobos, il n’en demeurait pas moins un homme habillé en robe, dresseur d’oiseaux, et surtout… il n’était ni Death, ni Kefka. « Klingermans, mon vieux. » commença-t-il enfin, la voix légèrement tremblante. « Entre dans le bureau et passe-moi la générale. » Quelques secondes passèrent durant lesquelles la petite troupe devant les sculptures topiaires n’entendit que la respiration lourde de Klingermans, et enfin… « Générale. Lieutenant Bunger au rapport. Le porte-parole du Consulat est dans le jardin. Il est venu avec des animaux, une colombe avec un rameau. Je préviens la générale ? » Une petite pause… plus ou moins longue à vrai dire, son regard passant de l’invité surprise aux nombreux gardes. Il reconnaissait enfin la Caporale Fatoumata, prête à renverser Arthur Rainbow, ainsi que son amie qui portait le trident le plus terrifiant et rouillé qu’il avait pu voir de sa vie. Il y en avait d’autres, bien entendu… Ce blanc-bec insupportable d’Azel, ce bon vieux Jensen, notamment.. Et pour la première fois, même pour quelques minutes, Bunger était aux commandes. « Entendu. Je lui dis. » Il raccrocha et rappela aussitôt, non pas la générale mais sa seconde qui était aussi sa voisine de chambrée, qui décrocha plus prestement. « Lieutenant Ambre, merci de répondre aussi vite. Vous êtes avec la Générale ? » Elle répondit par l’affirmative. « Dites-lui que la générale Cissneï la convoque. Le Porte-parole du Consulat est dans le jardin. »

Bunger raccrocha enfin, reportant son attention sur le porte-parole et sur les autres gardes. « Anouar, va vérifier que tout va bien dans le garage Gummi. Severn, va prévenir les gardes sur le chemin de ronde de surveiller les oiseaux. » C’était ridicule. « Des renforts pourraient arriver. » Il se souciait assez peu de dire toutes ces choses-là, peut-être bizarroïdes, peut-être irrespectueuses, devant le concerné, de la même façon qu’il les aurait dites s’il n’avait pas été là. Arthur Rainbow était toujours le chef de la nation qui leur avait déclaré la guerre.

« Des responsables arriveront bientôt. Vous devrez attendre. Où est votre vaisseau, monseigneur ? Par où êtes-vous arrivé ? »
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Y’avait l’autre guignol qu’était dans la cour. Je te fais la scène sinon tu vas rien comprendre. Donc j’me baladais dans les couloirs, à rien branler mais en écoutant à toutes les portes du t’sais. Genre, en fait, je récoltais des informations.

Sauf que lesdites infos, elles valaient rien. Y’avait pas d’opé spéciale qui se profilait, à la limite t’as Samuel du 5B qui vantait les oranges qu’il avait acheté ce week end mais ça s’arrêtait là quoi. Puis j’avais eu la bonne idée de tourner la tête vers le jardin. Et là, je voyais juste un gros connard tout seul, avec un garde, j’sais pas c’qu’y foutaient. Mais le gars, je l’avais reconnu direct. C’était Arthur du Consulat.

Donc là, pas con, j’me suis dit que y’avait embrouille. On était en guerre contre eux, qu’est-ce qu’ils pouvaient bien nous vouloir si ce n’est revenir pinailler pour que la Lumière me livre à ces cons ? J’savais que Ciss ferait pas ça, parce que balancer un de ces gars c’était quand même bâtard, et que les bâtards dans l’histoire c’était eux pas nous.

Fallait que j’surveille ça d’plus près. Alors, j’ai ouvert le premier placard à balai… qui ressemblait bizarrement à un dortoir, ici. Et puis pouf, petit portail pour arriver sur le toit. J’étais pas spécialement caché, si Arthur se retournait, il pourrait me voir. Au pire, j’y ferais un petit coucou de la main, c’était pas tant l’idée de me planquer. C’était qu’il me voie, qu’il sache, et surtout que JE sache.

Comme ça, j’écoutais. Je savais ce qu’il se passait. Et puis si il bougeait de trop, bah écoute… le consulat aurait une vraie raison de pas nous sacquer. Pis au bout d’un moment c’est sa faute, s’il est assez con pour nous attaquer tout seul, faut pas venir chouiner non plus quoi.

Donc j’attends, et j’me dis que j’aurais du prendre de la bouffe. Personne sait combien de temps ça allait durer cette histoire. Et au pire… bah, si ça devenait trop relou, j’me tirerai. Si y’avait bagarre, t’aurais forcément un débile en armure pour souffler dans son tut-tut. Si il pouvait sonner pour quelque chose pour une fois… parce que l’entendre à huit heures du mat’ pour l’entraînement, j’te l’dis, ça m’a saoulé plus d’une fois.


Alors… qu’est-ce que tu mijotes, petit con ? Que je me murmure à moi meme, assis en tailleur sur les tuiles.
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« C'est parfait… » Je m'assoit d'un saut en l'air et y flotte un instant ; puis chute à terre en tailleur, léger comme deux ou trois fleures, j'ignore le temps. « ...j'attendrais ! »

Que le tour du soleil ou commence ou s'achève, d'un oeil indifférent je le suis dans son cours ; en un ciel sombre ou pur qu'il se couche ou se lève, qu'importe le soleil ? Je n'attends rien des jours. Le corbeau, à mon épaule, me croasse bas quelques bricoles. Dérrière-moi, me dit-il, se trouve le scélérat et vil, posté haut sur les toits.
Je ne le regarde pas mais touts les oiseaux, eux oui, de leurs yeux chauds.

Un léger tremblement, une pâleur extrême ; une convulsion de la gorge, affreux blasphème ! Quelques mots sans raison balbutiés tout bas, chez lui comme chez moi. Mais Erato, ma maîtresse elle-même, n'en sentit rien, sinon que je reste dans l'éther de ses bras.
Sans haleine et sans force, elle ne répond pas. Ni de honte, ni de chagrin car… car rien n'importe, pas même les Consuls, sinon le Consulat. Calliope elle-même acquiesça et silencieuse, s'en désintéressa jusqu'à Melpomène l'affreuse.

De même que toutes les autres muses, toujours si radieuses.

Mais à cette bizarre et ridicule ivresse, succède comme ordinaire un tel enchantement !
Que je commence d'abord par faire à ma maîtresse, mille et un madrigaux, le tout très lourdement.
Je devins tout miel, tout sucre et tout caresse.

J'eût communié dans un pareil moment.

« Ah ! Roxas… j'aurais besoin que parfois, dans une calme et longue aurore, l'univers m'apparût sans toi… et ne t'eût pas fait naître encore ! Jamais je n'ignore un instant… que tu respires, parles, rêves… encore… mais j'éprouve, triste combattant renonçant à ta mort, la nécessité d'une trêve. »

Frollo le comprendrait… nul ignore touts les crimes commis au nom de son pays, parfois seulement pour son partit à lui. Ce frère, vieux comme un grand-père, je ne l'ai jamais vu mais à jamais je l'ai connu. Le lien des muses nous unit et ainsi, je sais tout de lui. Je sais tout de sa verve opiniâtre, de son âme acariâtre, de ses humeurs âpres, de ces crimes et secrets faisant si honte aux diacres.
Je n'ignore pas plus ces sacrifices que ces ignominies… et, d'une sagesse bien acquis, son spectre pardonnera celle-ci.

Quand au Tragédien, qu'il sache que je suis bien malin ; je vois que la nuit se profile, pas si loin… et dans le noir, qui refuse la Lumière, l'espoir ? Ce frère, vieux comme mon père, sait de nos réussites les prix parfois si amers. Et il ne fera pas sa vierge effarouchée, la Corneille n'est plus à une irrévérence prêt.
Ainsi, souriant et serein… j'attendrais que la nuit passe -tant pis pour Roxas !- car la justice peut bien attendre l'aurore du matin.

L'art, les muses et la beautée le valent bien…

« Comme les grèves subissent des marées l'incessante nuisance, je tolère de force l'affront de ton existence. Ai-je seulement le choix ? Bien lâs, je ne crois pas. »

Pourtant, même lui ne me parait pas si inatteignable. Qu'on lui envoit la Chine et son Impératrice, qu'on lui envoit des Nymphes Félines, des Centaures et des Olympiens ; des Orcs et des Géants ; des fées et des ronsos ; des Indiens Sauvages, de Nobles Sages ou de Fanatiques Prolos ; qu'on charge sur lui toute la fureur des milles et uns alliés du Consulat. Car je pourrais tous les convaincre, évidément, de châtier l'insolent… même si celui ne le fut pas réellement. Vraiment.
Qu'Aphrodite passe par-là, et Hélios sur son char -pourquoi pas ?-, qu'un ange lui-même saurait descendre des cieux face à mes vers soudain si pieux.

Que le Rois des mers profondes me pardonnent enfin et déchainent des ras-de-marées en ondes ; que Jupiter lui-même m'adore lorsque je lui lâche quelques vers ; que Dyonisos me suivent aux grés de mes festivités.
Au lieu d'arriver avec quelques oiseaux ici, je serais arrivé avec quelques divinités et des créatures touts droits sortis des comtes et légendes !

Et bien serein, tout aussi souriant, pas moins confiant ; je caresse assis l'échine dorée de mon chocobo et du jeune faon au pelage d'un doux brun. De toutes ces fantaisies que me susurrent les diables malins ? Je n'en ferait rien. Pas avant que n'arrive le matin, pas avant que ne soit passé la nuit noire. Qu'importe l'honneur des enfants de muses, à mes ouailles je compte leur ramener l'espoir.
Au moins, me dis-je bien petit, je ne l'aurais pas regardé. Je lui aurais à peine parler. Et ma décadence attendra, ce qui compte le plus pour moi, la seule chose d'ailleurs, c'est bel et bien que le Consulat vivent de belles heures.

Et les oiseaux cessent de la regarder soudain, retour à la scène digne d'un rêve !

« Je suis arrivé des cieux, au cas où vous ne l'auriez pas vu ! » Dis-je soudain, avec entrain, riant même assez fort ! Censé taire mes langueurs et peines, de peur qu'elles m'étreignent… j'éclate d'un rire de Crystal sonore. Et la colombe danse, autour de moi, vêtu de son pelage qui m'étreint. « Et vous, pas trop dure la journée ? J'imagine que me recevoir n'est pas chose aisée, sachez que j'en suis bien désolé ! »

J'étais très joyeux, et pourtant très maussade. Que suis-je un détestable voisin ! Pourtant un excellent camarade. Extrêmement futile, et pourtant très posé. Indignement naïf… et pourtant très blasé ? Horriblement sincère… quoique très rusé… ! C'est que je pleure en riant ; c'est que j'en suis innocent ? Je suis un bon enfant dans la force du terme. Très bon et très enfant ! Mais quand je  dit : je veux que cela soit , il est comme un terme. Je change de dessein comme on change d'habit ; mais il faut toujours que le dernier se fît. Ou se défit.
Voilà mon heure, celle où l'océan devient terre ferme.

« Mais sachez surtout que… » Un sourire malicieux sur mon visage audacieux, et les ombres d'un sourire qui viennent plisser jusqu'à mon front. « …de toutes les guerres qui se profilent à l'horizon, vous n'en aurez que trop pour vous permettre celle-là. Et cela vaut autant pour nous au Consulat. »

Un moineau faisant l'idiot m'interpelle aussitôt, me faisant reprendre l'air idiot d'un jeunot doux comme un angelot. Enfin, je rétorque d'un ton chaleureux : « Appelez-moi Arthur ! »
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« À vos ordres. » répondit la Générale Primus avant de se retourner et de quitter la pièce, laissant sa supérieure ignorer ce problème-là. Bien qu’elle restât fidèle à celle-ci, il fallait bien reconnaître que depuis son retour de la guerre de Sherwood, elle la saluait moins militairement qu’auparavant. Les quelques années passées à guerroyer avaient causé une certaine aigreur en elle vis-à-vis de certaines personnes et de leurs dernières actions. Toutefois, l’ordre qu’elle venait de recevoir ne la contrariait pas, et elle aurait sûrement agi de la même manière si elle en avait pris l’initiative.

Suivie de la lieutenante Ambre, la capitaine des gardes se dirigea donc vers les jardins, empruntant l’escalier sombre au bout du couloir royal. Le dernier intrus dans le château avait été capturé alors qu’elle était encore absente, à son grand désarroi, puisqu’on avait laissé partir l’énergumène au bout d’un moment, sans qu’elle n’ait vraiment son mot à dire. Mais celui-ci était d’un intérêt différent. Dans cette même situation, à d’autres reprises, elle s’était retrouvée dans une rage folle, la hallebarde à la main, prête à retourner le château entier pour exécuter les attaquants ou les gêneurs. Étaient-ce ses trente ans qui l’avaient assagie, fatiguée ou était-elle juste d’une humeur plus clémente ? Elle refusait de le penser. La situation était différente. Tout invité surprise qu’il était, le nouvel énergumène était… assis dans le jardin. Entouré de bestiaux qu’il avait amenés avec lui, il discutait avec le Lieutenant Bunger.

La générale soupira, marcha vers la compagnie non loin de la reproduction du château taillée dans une série de haies. Il lui fallut une bonne dizaine de secondes, alors qu’elle balayait les gardes d’un regard, essayant de voir si l’un d’eux n’était pas à sa position ou commettait un acte compromettant, pour remarquer le garçon sur un des toits d’un poste de garde. Elle fronça les sourcils et avança sans dire un mot, contrariée, sentant une légère colère monter en elle. Là où il y avait un problème de Consulat, Roxas n’était jamais bien loin et… s’il pensait qu’elle changerait sa manière d’agir juste parce qu’il menaçait le ciel de la lumière de sa présence, il était clair qu’il se trompait.

Ravness ignora tous les animaux, les lumières et les plus gros énergumènes fantastiques, pour seulement regarder le porte-parole du Consulat, débraillé mais vêtu richement, assis à même le sol, sans aucune déférence envers la lumière. Genesis était venu d’une manière assez semblable, il y a des années, réclamant des choses, en exigeant d’autres. Le tout était finalement de ne pas laisser les oiseaux de malheur la moindre opportunité de parler.
Bunger s’approcha d’elle, inquiet et bredouillant. Elle le laissa parler avant de s’occuper du souci consul.


« C’est Arthur Rainbow, le porte-parole du Consulat. » murmura-t-il, ne lui apprenant ou plutôt ne lui rappelant que le nom du gaillard. Elle le détailla. Pour diriger l’entièreté des consuls, il était d’une jeunesse surprenante. À vrai dire, il ne semblait même pas avoir vingt ans. Bien sûr, le Consulat avait toujours eu la réputation de privilégier les jeunes et beaux gens. Mais à y réfléchir, elle-même avait été nommée capitaine des gardes alors qu’elle était encore bien jeune, à la différence qu’elle avait fait ses preuves avant cela. « Visiblement, il vient négocier la paix. Je ne sais pas d’où il vient. Il a survolé ce mur-ci. » Il désigna un des remparts. « Son vaisseau doit être passé inaperçu. Je ne sais pas. »

La générale hocha la tête. Elle n’avait pas besoin d’en savoir plus.

« Je vais vous demander de vous lever. » ordonna-t-elle d’une voix froide, catégorique, mais sans crier ou s’énerver. « Vous reprenez votre vaisseau et vous retournez dans vos cités dorées. »
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Comme pour acquiescer, en silence, je me suis levé en prestance. Et sans me faire prier, en danse, je me suis levé pour l'élégance.

Pourtant, si l'air impérieux fait fuir mes deux bestiaux, cela ne la secoue même pas un peu et j'ai soudain l'air d'un idiot.

« Vous reprenez votre vaisseau et vous retournez dans vos cités dorées. »

Tout mon être en est blessé, et, baissant mon front hagard, je médite longuement son regard. Et je recommence à penser. Je suis sûre de sa bonté mais moins de son zèle trop tendre.

Mon front méditatif, et qui porte le poids de sentir s'emmêler à mes pensées les astres, la bénit pour m'avoir appris juste là les rêves resserrés et leurs humbles désastres. Tout le tragique humain, je le dit simplement.
Comme est simple sa voix, comme est simple son geste. Comme est simple, malgré son fastueux tourment, mon invincible esprit que son oeil froid rend modeste.

Les vers que je lui écris ne sont pas si grands !
Je ne l'ai pas connu dans de beaux paysages. Je ne l'ai point vu mobile, anxieuse ou en riant, je ne l'ai point vu en ces lieux de pure beauté qui animerait son visage. Je n'en voit point l'enfant d'antan.

Elle me donne pourtant la paix par tant de confiance en soi ; et ainsi l'aisance se répand en moi ; je me tais. Et elle répond à mon silence du siens. Je n'ai plus à questionner, plus à perdre, plus à gagner, rien à savoir, rien à nier !
Je suis, dans l'ombre où je repose, insensible comme les choses…

...je sens bien tout le poids de sa mission, pesant sous doute plus lourd que cette armure. Mais que m'importe ses raisons, car mon regard est sûr. En dépends le futur.

« Dussé-je finir brûler plutôt que de me renier, je préfère encore vos cachots à nos vaisseaux. De gré ou de force, vous m'hébergerez, en invité ou prisonnier ; mon corps vivant ou mon spectre grelotant. »

Ô volonté simple et féroce, que tout méprise et veut tout dompter, toi seul connais la gloire atroce de ne pouvoir pas accepter ! Volonté ! C'est toi l'horreur et la noblesse du désir qui, triste, assagi, ne saigne plus quand tout le blesse…
...et qui se tait quand il rugit.

Que je fasse bien comprendre toute mon insistance… léger mais sans sourire, avec ces yeux d'ors insolents de chances qui paraisse presque en rire. Très sérieux néanmoins, le ton plus posé que l'infini déhanché des marées. Comme les grèves subissent des marées l'incessante nuisance, la Lumière tolèrera de force l'affront de mon existence. Qu'importe que je relève de l'impie ou du bénie ? Qu'importe que je descende de la voie lactée ou remonte des enfers les plus viciés ?

« J’ai vu la guerre en raccourci et bien caché : mais la Lumière d'horriblement plus prêt. Et s’il faut en parler sans feindre, puisque la guerre est faite ainsi ? Guerre ! Que la guerre est à craindre !

Des cœurs qui ne sauraient en guérir, elle est partout accompagnée. Et dût-on cent fois en mourir ? Mille de plus voudront l’avoir gagnée.

Je voudrais vous dire : que je vous aime ! Que la vie est belle ! Et que je suis satisfait ! Mais non. Je ne suis pas content. Et je ne sais pas qui vous êtes… alors comment puis-je vous aimer ? Et la vie est dure, surtout… lorsqu'on se prend vos murs.

Seulement. Seulement voilà ; ma confiance en vous peut me donner confiance en ce que je voudrais vous dire.
Et je pourrais sourire et compter sur vous, vous sur nous, pour quelques avenirs à chérir.

Peu m'importe qui accepte bien de me parler ; je suis venu ici parlementer ! »
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La Générale n’avait… pas été prévenue. Oui, à son retour, lors d’un long debriefing, on lui avait expliqué certaines choses, sans mentionner l’existence de cette personne. Et peu de temps après, en effet, son ennemi juré, Kefka Palazzo, avait assassiné une consule au Jardin Radieux. Après quelques événements, il était apparu que le Consulat avait changé de porte-parole suite au départ, à la mort, à l’exil – elle n’avait pas tout à fait compris – du précédent. Et c’était plus ou moins ce qu’elle avait, jusqu’ici, comme informations sur Arthur Rainbow.

Et il parla. Ravness n’était pas spécialement une idiote, et elle savait parler, ayant eu la chance d’être convenablement éduquée dans une famille aisée, dans un monde où de nombreuses personnes sont illettrées. L’on ne pouvait dire pour autant qu’elle savait utiliser les mots pour motiver, convaincre. À vrai dire, elle détestait l’idée de convaincre, préférant imposer son point de vue en criant, en menaçant, voire parfois en insultant. Cela pouvait sembler vulgaire, exagéré, et pourtant, il lui avait été rarement demandé, durant sa carrière militaire, d’amadouer une autre personne. Sa réputation de « vieille folle », comme disaient certains, devait lui venir de là. La Générale Primus était incapable d’arrondir les angles. Tout ceci pour dire que le discours du poète n’eut pas le moindre sens pour elle.

Si elle comprenait les mots, saisissait l’idée générale du consul, préférant l’emprisonnement au fait de ne pas être entendu, elle écouta d’une oreille seulement le reste du laïus. Oui, cet homme parlait de la guerre comme d’une horreur, ce pour quoi elle lui aurait donné raison, dans l’absolu… autour d’un brasero, sur un chemin de ronde, lors d’un tour de garde. Ailleurs, elle préférait les solutions aux opinions de ce genre. Car pour combattre la Coalition noire, pour écraser les Mercenaires, pour se défaire de l’oppression de la Shinra et, selon elle, pour mettre dans un Asile l’entièreté du Sanctum, il fallait bien la Guerre. Du reste, bien sûr, elle ne haïssait rien autant qu’elle haïssait les faiseurs de guerre.

Toutefois, entendre parler le jeune consul d’amour et de confiance, alors qu’ils étaient ennemis, alors qu’elle l’aurait exécuté sans hésitation sur un champ de bataille ou dans une autre circonstance, fit douter la générale de la sincérité de son vis-à-vis. Ou non. Elle n’était pas sûre d’avoir compris cette histoire d’amour.



En fait, elle n’avait rien compris du tout. Elle n’avait jamais dû convaincre, et avait rarement été convaincue. Ravness obéissait aux ordres. Et elle comprenait davantage l’ordre qu’elle avait reçu de sa générale.


« Comme vous voulez. » soupira la générale en haussant les épaules. « Je vous enferme dans mes cachots. » Ses hommes saisirent Arthur Rainbow par les bras, le forçant à avancer. Elle fit volte-face et commença à marcher, suivie par les quelques soldats et le prisonnier. « Vous pourrez parlementer avec la vermine dans les cellules voisines. Et… vous n’aurez pas froid, si ça vous inquiète. Demandez une couverture si vous en ressentez le besoin. » Elle fit une pause, regardant derrière son épaule et jetant un œil au jeune homme. « La Générale a mieux à faire que de vous accorder son attention. Rassurez-vous tout de même… » commença-t-elle d’une voix froide, détachée et justement peu rassurante. Elle prenait la situation au sérieux, mais pas ce qu’il avait à raconter. « Je suggérerai à la Générale de  vous échanger au Cités dorées contre une belle rançon. »

Si la méthode était froide, calculatrice, elle était particulièrement courante, voire d’usage, à la Forêt de Sherwood. Richard Cœur-de-Lion lui-même avait été capturé et libéré contre une rançon, quelques années plus tôt. Le Consulat continuerait d’exister sans cet énergumène. L’exécuter ne servait à rien, mais l’argent qu’il pouvait apporter aux caisses de la Lumière servirait à engager davantage de soldats et couvrir des dépenses de guerre.
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BOLOSS !!

Putain, elle le met dans les cachots là ? Genre elle déconne pas ? Mais c’est… c’est génial. Mais Primus, épouse moi sur-le-champ ? Roulons nous dans l’herbe, galochons-nous sous la pluie. Que nos coeurs fusionnent, j’sais pas quoi là. J’suis tellement à fond dans la scène que je… tremble ? Mais oui ! Mes jambes tremblent d’excitation, j’ai envie de rire, de prendre tout les gardes dans mes bras, de serrer si fort Primus que ça lui apporterait tout le réconfort dont elle manque et qui fait d’elle un frigidaire, j’ai presque envie de la féliciter et de lui proposer de tout oublier, qu’on recommence à zéro comme si de rien était et…

La gueule qu’ils vont tirer ces blaireaux quand ils vont pas le voir revenir. Mais d’un autre côté, j’sais pas à quelle heure il a pu croire que ça marcherait. J’avais retenu ma respiration et tout pourtant, quand il avait dit « ouais, je pars pas z’avez qu’à m’enfermer » j’me disais, non, Primus te fais pas baiser, et tout… Elle aurait pu croire à une couille, un truc qui la faisait douter ou quoi. Une menace dissimulée ? Genre « j’viens parler, si vous m’foutez au cachot bah… allez y mais ça va chier ». Mais non franchement, trop content.

Oh, magique. Quand j’vais raconter ça à Jecht, il va … rien dire. Ouais, y’a que moi que ça intéresse de toutes façons. Je commençais à m’exciter sur mon toit, les jambes croisées en tailleur en me balançant d’avant en arrière. Et si le reste du Consulat décide de nous attaquer ? J’me fous en première ligne et j’m’occupe de leur rappeler à quel point c’sont des nazes. En plus, j’serai totalement légitime à défendre le château et on me casserait pas les couilles pour avoir foutu une centaine de mecs à l’hosto.

Ah… ouais, bah non. Plutôt que de les défoncer, Ciss voudra éviter une attaque et demandera sûrement à c’qu’y soit relâché. J’suis plus à ça près tu me diras, mais j’espère que Primus saura pour une fois lui faire entendre raison. C’quand même ouf c’qu’y s’passe sous mes yeux. J’ai l’impression d’assister à quelque chose d’historique. Je sors mon gummiphone et je filme toute la scène, déjà pour me la repasser mais pour en plus l’envoyer à l’éclaireur ! Ah, ça va faire de nous des resta, c’est sûr. Enfin plus Primus que moi, mais… dans l’histoire j’me la joue paparazzi c’est déjà bien !

Bon… ils y vont vers les cachots ou bien ? Traîne pas, change pas d’avis…

S’teuplait ?
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Arthur s'échappe et se libère, en nuages de plumes, becs et serres. Quelques perroquets volent vivement en paillant, pour se réunir plus loin prestement. Les couleurs volages filent se fondre les unes dans les autres, de rouges et d'ors principalement, peignant Arthur qui marche avec élan d'une métamorphose en mouvement. Il n'est pas en colère, il est déçu et, pour ainsi dire, tombe des nues face à une telle réaction. Sans passion, et littéralement plus ternes, ses couleurs chatoyantes s'envolent en même temps que ses rêves d'enfants. Berner par ces derniers, il pensait Roxas le seul à trahir sa vision du Château Disney. Et celle-ci ne fait que le décevoir un peu plus.
Il aurait respecté qu'elle soit sévère et intransigeante... mais vénale, cela le déçoit fortement.

« Nul rançon ne sera payé en mon nom... » D'un air doucement abattu, à marcher d'un pas léger, il ignore les gardes qui vont pour l'encercler. Le tintement des armures brillantes le laissent froids. Et ainsi désaturée, sa chevelure blonde se décolore d'une pâleur semblable à celle de Genesis Rhaspodos, de même que sa toge d'un rouge autrefois flamboyant évoque désormais le sang. Maintenant, ce sont des corbeaux aux plumages de cendres et de carmins séchés qui viennent l'entourer. « ...mais si la Lumière veut de l'argent, ça peut se négociez sans peine. »

Le Porte-Parole du Consulat n'échappera pas aux cachots de la Lumière, si telle est sa volontée. Et ce n'est même pas son but. A quel point peut-il être si compliqué de parlementer ? Le poète n'en avait pas la moindre idée, lui qui adore discuter mais, visiblement, les guerriers du bien n'y sont pas très enclins.
Tristement, Arthur n'y est pas pour rien.

« Je vous dois peut-être des excuses, mon arrivée n'était pas très poli, faute à la folie des muses. »

Le Porte-Parole soupire finalement, hausse les épaules et se résigne, certains que la Lumière regrettera de l'avoir enfermer. Ah ! Arthur crois que sans le savoir, avoir fait malheur sur la terre ; et la Lumière, son juge involontaire, il est donc venu les voir, pour se faire punir, sans le savoir ? D'abord ce fut musique et feu, rires d'enfants, danses rêvées ; puis les larmes sont arrivées, avec les peurs, les nuits de feu... adieu danses, musique et jeu ! Le Consulat tout entier, s'il le savait, serait en train de lui hurlez :
Sauvez-vous par le beau chemin où plane l'hirondelle heureuse, poésie amoureuse, pour ne pas la perdre en chemin ? De leurs coeurs ôtez votre main !

Arthur regarde, mélancolique, les cieux mystiques... puis ferme les yeux, se refusant à s'échapper par les yeux.

« J'essaye une dernière fois... » Et les oiseaux, eux, resteront avec Arthur car ils sont ses amis ou pire, sont les protégés d'Aphrodite dont la Poésie est lui-même le protégé. « ...que doit faire le Consulat pour qu'enfin, vous et nous soyons en paix ? Poursuivre cette querelle serait, de touts les choix, le plus fou. »

Après ça, il ira là où son destin le conduira.
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Si jusqu’ici, la Générale se montrait distante, détachée et donc finalement profondément indifférente aux charmes, aux plaintes, aux tours de l’ennemi, ce qu’il venait de faire l’avait, bien sûr, mise dans une colère sèche qu’elle ne dissimulait que par son silence. Elle regarda ses hommes encercler le gamin et le ramener jusqu’à elle, alors qu’il fermait les yeux, qu’il continuait de poser des questions qui ne l’intéressaient pas. Ravness enragea intérieurement contre la folie du Consulat qui avait créé cette situation, qui s’était cru en mesure de leur déclarer la guerre sans en mesurer les conséquences. Il en payait le prix, et laissait cet imbécile, tenant à peine sur ses vingt ans, réparer tous les préjudices. Ou tout du moins essayait-il. Mais c’était une réalité claire pour la Générale. Une personne qui trahit une fois, trahira toujours. Il n’était pas question de pardonner mais de contrôler, de pacifier. Que pouvait-il, ce parvenu, face à ces dernières années ?

Mais Genesis Rhapsodos, Roxas et le Juge Claude Frollo importaient peu. Seule importait aujourd’hui la dangereuse tendance du porte-parole du Consulat à provoquer la colère de la Générale. Quand ses l’hommes l’eurent suffisamment rapproché, la Générale empoigna son bras d’une main plus forte, plus douloureuse aussi, peut-être. Elle ne le laisserait pas s’échapper. Et s’il se transformait en colibri pour encore échapper à la garde de la lumière, elle écrabouillerait ses os et ses ailes dans sa seule poigne.
Elle avança, sans lui répondre, le tirant avec elle, mais au bout de quelques mètres, prit de nouveau la parole, sans se départir de sa colère de l’avoir vu tenter de s’échapper.


« J’obéis aux ordres, monsieur. Je ne parle pas au nom de la Générale. Mais je représente une partie de son État-Major, et laissez-moi vous dire ce que vous devez faire. » Elle ne se voulait ni gentille, ni rassurante. Seulement sincère, si c’était ce qu’il voulait. « Incorporez votre territoire et votre Institution aux Provinces de la Lumière. » Tout en marchant, elle tourna légèrement la tête pour le regarder sèchement dans les yeux. Elle ne parlait pas de fusion de deux groupes, mais bien d’une annexion. « Subordonnez-vous à notre royaume et à notre autorité, tout en gardant toute votre marge de manœuvre politique et culturelle. » Elle hocha la tête avant de continuer sa marche dans le couloir royal, suivie de quelques gardes, alors qu’ils venaient de quitter les jardins. Ravness n’en était pas à sa première jetée politique. Elle y avait déjà pensé maintes fois : la pérennité de cet univers résidait en la seule condition que la Shinra et le Consulat soient annexés, incorporés, de gré ou de force, aux forces de la Lumière. Leurs troupes devaient être dispersées et rattachées à la protection de leurs différents territoires, ou ralliés à la guerre contre la Coalition noire. « Vous serez libres d’éduquer des siècles de génération à vos arts. Proposez cela à la Générale Cissneï, et je vous assure que vous aurez tout mon soutien. »

Elle ne le regarda plus dans les yeux, se contenta de jeter un œil régulier à ses bras, surveillant leur tenue, qu’il ne tente pas une nouvelle fois un envol. « Jusque-là, vous allez dans mes cachots, et je conseille la Générale de proposer une rançon au Consulat. Ils vous feront libérer. C’est comme ça que les choses marchent, en guerre. » Pas de liberté en échange d’un beau discours ou de beaux principes. La Lumière n’avait pas intérêt à s’embarrasser de cet idiot dans ses cachots. Alors, à un prix raisonnable, en ce qui la concernait, elle le laisserait partir sans plus d’un regret.

Du reste, la Capitaine des gardes ne s’attendait pas tellement à ce que sa proposition ait un écho chez le jeune homme. Non. Cette humanité était mauvaise, égoïste, profondément ambitieuse, malsaine. Elle ne souhaitait pas la paix, si c’était au détriment de sa latitude, cette même latitude qui avait poussé le Consulat à les repousser et à se rapprocher de la Coalition noire, qui avait mené le Sanctum à vouloir se marier avec la Lumière. Il n’y avait derrière ces actes que de pitoyables concessions, des atteintes à leurs propres convictions, pour au final tenter de ressortir seul victorieux de cette guerre. Voilà où en était la Générale Primus. Elle ne souhaitait d’alliance avec aucun de ces minables, si cette alliance signifiait autre chose que cette annexion totale qu’elle mentionnait plus tôt. Et Cissneï était bien sotte de se laisser charmer par ces vulgaires manipulateurs, ces Shinras, ces Sanctums.
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Tandis qu'un sarcasme plisse sa lèvre où rien ne peut se lire -ni de doux, ni d'amer- sa bouche s'épanouit d'un aimable et loyal sourire. Un sourire aux lèvres pincés d'un secret que le poète, autrefois sincère, se refuse à révéler désormais. La douleur à son bras ne saurait perturber le calme plat de son visage à demi lâs. Ô Tragédie dont il ignora maux et mots, celle-ci eut bien raison, pourtant, de confondre Lumière et Coalition. Car s'ils divergent dans leurs façons, semblables sont leurs missions : à la fin, il est question que de domination. Ou, comme le précise-t-elle, de subordination.
Simplement, là où les sombres se fichent des justifications, les clairs ont peut-être quelques bonnes raisons.

Et le prince, tout aussi sûr de son bon droit de la demoiselle qui l'enleva, qu'il doive accélérer ou décélérer, s'avoue dignement vaincu au rythme du pas de l'inconnu. Les oiseaux font un temps silence, et un autre révérence ; ils ne partiront pas. Qu'importe qu'un poète parle ou pas, ce sont des cieux lointains qui veillent sur ce jeune importun.

À haute voix !
Tous les corbeaux de sangs couvrirent, de croassements horribles, l'endroit d'un chant de douleurs pénibles pour annoncer à la Lumière l'avenir térrible.

À beaux pas !
Tous es Cygnes dansent et lyre, de leurs grâces fébriles, se mêlent à de douces fureurs indicibles.

À forts éclats !
La Colombe agile se leva, avec de si brillants éclats et voilà qu'à...

...vive énèrgie !
Touts les oiseaux s'affairent déjà à faire leurs nids sur les murailles de la Lumière aux idéaux impies. Car si ce n'est ni pour l'art, ni pour la beautée, ce n'est qu'hérésie.

Il serait... si facile, et si tentant, que de juger l'opiniâtreté de la dame de fer dont l'armure semble une seconde peau. Et pourtant, loin d'être sot ou ignorant de sa propre ambiguïté, un sourire se dessine sur Sir Rainbow. Car lui aussi partage cette flamme certaine et absolue, celle de son étendard. Elle est aussi folle que lui est fou et, pour seule différence, que lui y met les formes. Elle vit Lumière, elle respire Lumière, elle parait aussi inébranlable que les murailles. A vrai dire, qu'est-ce qu'un mur de pierre ? De Sheerwood au Château Disney, la sécurité vient de la vierge de fer.
Arthur le sait bien... quiconque le laisse allez de ses palabres s'enfoncent dans des eaux tumultueuses dont il parait difficile de s'échapper.

Tant que portes restent closes, le cheval de Troie reste par les murs au-delà et aujourd'hui, de quelques poisons est sa prose. Peut-être cela sera différent avec Cissneï et, dont il tarde d'apercevoir les cheveux vermeilles... mais en attendant, Général Primus a fait forte impression.

« Ce sera une première fois pour moi que d'atterrir en prison... »

Et quoiqu'on en dise, le cheval de Troie est là ! Sans un accord ni un vote du Consulat, et la paix peut avoir bien des façons. La seule qui vaille pour cette fois, et toutes les autres, c'est la victoire du Consulat. Elle est aussi ferme que lui est furieux, aussi froide que lui est brûlant, aussi stricte que lui est passionné.
C'est autre chose que touts ces petits gardes bredouillants et hésitants ! Autre chose que touts ces consuls avec des étoiles dans les yeux !

« ...nous verrons bien la suite ! »
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Tirelipimpon sur le chihuahua, tirelipimpon avec la tête, avec les bras ! Tirelipimpon un coup en l’air, un coup en bas, touche mon gummiphone moi je touche à tes munnies !

On m’appelle le roi de l’intro dans le milieu.

Bonjour à tous, c’est Tata Huayan, et je vais vous corriger. Sévèrement. Bande de malandrins.
- Je rigole. –

Je me demande si ce n’est pas la première fois que je note Primus (en personnage). Cette pression que j’ai sur les épaules. Je vais articuler ma notation un peu comme je fais d’habitude, c’est-à-dire… Au fil de ma pensée.

Bon déjà, je trouve que c’est bien que vous ayez été relativement dynamiques dans vos réponses. Au début quand j’ai vu que vous étiez trois, je me suis dit que le rp allait s’étendre sur la longueur… Mais en fait non, c’est cool je trouve !

Bon Arthur, j’ai souligné déjà plein de fois, mais je suis admiratif de ta capacité à produire ce que j’appelle « des mini-poésies » que ce soit en description ou en « parlé ». Tu as l’air d’en produire beaucoup donc j’ai l’impression que c’est un réflexe d’écriture assez aisé pour toi, c’est super. Garde-le longtemps !

Sinon, plus globalement, vous avez chacun votre style d’écriture donc je ne vais pas forcément sur ça. Vous êtes bons. Je n’ai pas remarqué des aberrations grammaticales ou de fautes hyper choquantes pendant ma lecture -certes un peu en diagonale mais tout de même- et le récit était de qualité.

Ta position d’observateur Roxas est intéressante, dans la mesure où elle s’inscrit assez naturellement dans le rp et où y a un vrai intérêt. C’est dommage qu’il n’y ait pas plus de rps avec des « témoins », d’autant plus qu’ici ta vitesse de production fait que ça n’handicape pas les autres, donc c’est bien.

Alors après, je vais peut-être passer à la partie où je vous livre mes pensées quant au fond, soit le rp en lui-même. Je vous avoue que je ne suis pas surpris de la tournure des évènements, on en avait parlé avec Arthur en MP et il est vrai que l’emprisonnement était quasiment une certitude vu la technique diplomatique employée ici. L’intérêt des textes ici c’est la confrontation entre un Arthur 100% Rainbow j’ai envie de dire donc dans le personnage public qu’il incarne, quitte à « provoquer » dans une certaine mesure une Primus qui comprend pas vraiment ce que le petit jeunot dit et qui de toute façon a sa logique propre : ce sera le cachot, sous les pouffements du presque hilare témoin silencieux sur le toit.

La confrontation entre le feu et la glace, du froid contre le chaud, de la gauche et de la droite (mdr j’abuse), mais vous avez l’idée. Le décalage entre les deux personnages et leurs perceptions du monde et des évènements rend la brève rencontre très intéressante -même si ça finit aux cachots pour le Porte-Paroles- et instructive dans la mesure où cela démontre qu’on peut rp ensemble même quand les personnes sont très différentes. Dans le même style, il y a la première rencontre entre Arthur et Huayan dans un restaurant au Jardin Radieux : lunaire.

Je ne m'étendrais pas plus sur le rp, notamment car je pense que j'ai encore du mal à comprendre la Lumière et son cheminement de pensées quant aux décisions qu'elle prend, de manière générale quelque soit les joueurs concernés.

Globalement, je pense que c’est un bon rp !

Mon seul point « négatif » que j’aimerais souligner c’est sur ton entrée Arthur. Oui d’accord Arthur a des entrées intéressantes dans ses textes mais bon le Château Disney ce n’est pas forcément la foire à la saucisse donc j’aurais aimé que tu expliques comment tu passes inaperçu jusqu’au moment où tu te révèles dans le Jardin. Car à ma connaissance, c’est rempli de gardes le coin.

Sinon c’est bien, je crois en vous les jeunes, continuez.


Notation :

Arthur Rainbow : Facile : 10 points d'expérience + 100 munnies + 1 PS en VIT et 1 PS en Symbiose
Générale Primus : Facile : 10 points d'expérience + 100 munnies + 1 PS en VIT et 1 PS en Dextérité
Roxas : Très Facile : 5 points d'expérience + 50 munnies + 1 PS en DEX, pour la forme

Primus et Roxas je vous laisse modifier votre fiche (j'ai pas les accès) , je m'occupe d'Arthur.

Bisous
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