Au-dessus des étangs… au-dessus des vallées… des montagnes, des bois, des nuages, des mers… par delà le soleil, par delà les éthers, par delà les confins des sphères étoilées ; mon âme en nuée y glisse avec agilité. Et, comme un bon nageur qui se pâme dans l'onde, je sillonne gaiement l'immensité profonde, avec indicible et mâle volupté.
Envole-moi bien loin de ces terres morbides ; que j'aille me purifier dans l'air supérieur pour y boire, comme une pure et divine liqueur, le feu clair qui remplit les espaces limpides. Que j'aille m'imbiber de La Lumière.
Derrière les ennuis et les vastes chagrins, qui chargent de leur poids nos existences brumeuses, heureux celui qui peut -d'ailes vigoureuses- s'élancer vers les champs lumineux et sereins ; heureux moi qui vole si haut et si loin ! Celui dont les pensées, suivis par des cortèges entiers d'alouettes, vers les cieux du jour prennent un libre essor.
Qui plane sur la vie, et comprend sans effort, le langage des fleurs et des choses muettes !
On croirait voir au loin une flotte de couleurs qui sombre, quand, d’un bond furieux fendant l’air ébranlé, l’ouragan de plumes aux fracas de bombes, fond sur le Château Disney et prévoit de s'y asseoir comme un pilote ailé.
Levez les yeux ! C'est moi qui passe sur vos têtes, diaphane et léger, libre dans le ciel pur ; l'aile ouverte, attendant le souffle des tempêtes, je plonge haut, nage en plein azur. Comme un mirage errant, je flotte et je voyage. Coloré par jour et plumes tour à tour, sauvage aérien, je reflète au passage, les sourires changeants du jour. Le soleil me rencontre au bout de sa carrière, couché sur l'horizon dont il enflamme le bord ; dans mes flancs colorés, le roi de la lumière, lance en fuyant ses flèches d'or. Rien ne m'arrête plus ; dans mon élan rapide, j'obéis au courant, par le désir poussé, et je vole à mon but comme un grand trait liquide qu'un bras invisible a lancé.
Sur le sol altéré je m'épanche en ondées, car voici le Porte-Parole au Château Disney.
Vous qui me jugez, vous n’êtes rien pour moi.
J’ai trop contemplé les ombres infinies.
Je n’ai point l’orgueil de vos fleurs, ni l’effroi
De vos calomnies.
Vous ne saurez point ternir la pitié
De ma passion pour la beauté des âmes,
Changeantes ainsi que les couchants d’été,
En flots et flammes.
Rien ne souillera les fronts éblouissants
Que frôlent mes chants brisés et mon haleine.
Comme une Statue au milieu des passants,
J’ai l’âme sereine.
Où j’ai passé, soudain tout verdit, tout pullule ; le sillon que j’enivre enfante avec ardeur. Je suis onde et je cours, je suis sève et circule.
Caché dans la source ou la fleur, et dans les coeurs.
A mon arrivée, soudain, s'allument des lucioles en diamants verts qui scintillent comme des étoiles ; et qui rient. Venant de nulle part et partout, elles s'allument, et tout d'un coup, comme par magie elles s'éteignent, pour laisser d'autres s'allumer. Les sylphides par ce jour serein, scintillent et ainsi se laissent voir, dansant la danse du destin en vigiles de l'espoir.
Elles parlent ainsi, riant et s'illuminant en flambeaux verts incandescents.
Dans les jolis jardins, merveille !
Quand au grand jour,
Un tout petit faon s’éveille ;
C’est un amour !
Dès que le soleil aux doigts de perle l'ébloui
Et joue en ses yeux,
La candeur chez lui déferle et vit
En traits joyeux !
Alors bientôt, course folle,
Il est partout.
Il gambade, il rit, il vole ;
Son cœur est fou !
Devant les jardins en fête,
Tout l'ébloui,
Il se lance à la conquête
De l’inouï.
Chacun lui fait une place.
Il n’a rien vu.
Sa gaieté court, jamais lasse,
Vers l’imprévu.
Les buissons bien taillés l’étonnent un peu !
Tiens ! Un papillon qui bouge ?! Tiens ! Un lapin ?! Et forcément là-bas, un oiseau tout rouge à l’œil mutin. Et soûlé par l’aventure, Ô doux trésor !
Voilà que sur la verdure Bambi sème de la vie en sphères d'or.
Orchestre des Muses, bardes de leurs louanges, les oiseaux blancs chantent à l'hiver des notes de bonheur ; ils parcourent les airs avec des ailes d'anges, échappés tout joyeux du Jardin Radieux. Ils remplissent le ciel de musique et de joie, caressent le vent de leurs duvets de soies.
« Ô mes charmants oiseaux, vous si joyeux d'éclore !
La vie est donc un piège où le destin vous prend ?
Hélas ! C'est comme nous… mais nous chantons encore !
Que l'univers serait cruel, s'il n'était pas si grand ! »
Voilà qu'arrive le Chocobo Eternel ! Et qu'il fait, pour éblouir, la roue ? Il étincelle de feux plus chatoyants qu'un oiseau de vitrail. Dressant sa huppe d'or, hérissant son camail, chaque aile soulevée en hautaines allures ; son plumage s'emplit de lueurs, les marbrures de son col doré et l'ourlet d'or de ses pennes, fais de lui l'incarnation du beau et des splendeurs incertaines.
Et, sur ces yeux muant de claires pierreries s'unissent, se brisant en des joailleries que sertissent le bronze et l'acier, et l'argent, court encore un frisson d'or mobile et changeant ! Cet éclat qui naît, s'étale, fuit, se rétrécit, tressaille, éclate, glisse, meurt, coule, ondule, s'écaille, s'écarte en lacis d'or, en plaques d'or s'éploie, palpite, s'alanguit, se disperse, poudroie…
Et d'un insaisissable et féerique réseau enveloppe le corps enflammé de l'oiseau, ainsi que celui de Sir Rainbow.
Des couleurs et de la vie en mouvements, le Château Disney envahi d'enchantements ; les jardins si bien taillés qui se font irradiés. D'un geste, une caresse, les buissons eux-mêmes frémissent et glissent pour le saluer. Un à un, chaque buisson s'incline et répond, un par un, à un salut de la main.
Ainsi, jamais d’arrêt ! L’immortelle matière, un seul instant encore ne peut se reposer. La Symbiose ne fait, patiente ouvrière, que séparer et retrouver. Tout se métamorphose entre ses mains actives ; partout le mouvement incessant et divers, dans le cercle éternel des formes fugitives, agite l’immense univers.
En prince altier de ce don inné, la main leste caresse les plumes de son familier doré.
Une colombe sur l'épaule, dans son bec apaisé, tient un rameau d'olivier.
« Au clair de la paix… »
Un corbeau à l'autre pôle, avec un oeil crevé, n'est là que pour se méfier.
« …mon ami Disney ? »
Moi-même, vêtu de rouge comme un grecque et échevelé d'or, les yeux ambrés en sourire mélancolique, qui ne sait trop sur quel pied nu danser ! Torse-nu malgré le froid, qui en frisonne avec un sourire pour la mise en scène. Dans tout l'enivrement d'un orgueil sans mesure,
ébloui des lueurs d'un esprit borné… j'ai déclamé !
« Préparant le futur, je viens parlementer ! »
Car aujourd'hui, me voilà sur un caprice, et le Château Disney reçoit de ma visite le supplice. C'est l'Espoir Doré du Consulat que voilà au beau milieu de leurs jardins verdoyants, venu y enfanté milles enchantements.
Mar 12 Jan 2021 - 21:42Envole-moi bien loin de ces terres morbides ; que j'aille me purifier dans l'air supérieur pour y boire, comme une pure et divine liqueur, le feu clair qui remplit les espaces limpides. Que j'aille m'imbiber de La Lumière.
Derrière les ennuis et les vastes chagrins, qui chargent de leur poids nos existences brumeuses, heureux celui qui peut -d'ailes vigoureuses- s'élancer vers les champs lumineux et sereins ; heureux moi qui vole si haut et si loin ! Celui dont les pensées, suivis par des cortèges entiers d'alouettes, vers les cieux du jour prennent un libre essor.
Qui plane sur la vie, et comprend sans effort, le langage des fleurs et des choses muettes !
On croirait voir au loin une flotte de couleurs qui sombre, quand, d’un bond furieux fendant l’air ébranlé, l’ouragan de plumes aux fracas de bombes, fond sur le Château Disney et prévoit de s'y asseoir comme un pilote ailé.
Levez les yeux ! C'est moi qui passe sur vos têtes, diaphane et léger, libre dans le ciel pur ; l'aile ouverte, attendant le souffle des tempêtes, je plonge haut, nage en plein azur. Comme un mirage errant, je flotte et je voyage. Coloré par jour et plumes tour à tour, sauvage aérien, je reflète au passage, les sourires changeants du jour. Le soleil me rencontre au bout de sa carrière, couché sur l'horizon dont il enflamme le bord ; dans mes flancs colorés, le roi de la lumière, lance en fuyant ses flèches d'or. Rien ne m'arrête plus ; dans mon élan rapide, j'obéis au courant, par le désir poussé, et je vole à mon but comme un grand trait liquide qu'un bras invisible a lancé.
Sur le sol altéré je m'épanche en ondées, car voici le Porte-Parole au Château Disney.
Vous qui me jugez, vous n’êtes rien pour moi.
J’ai trop contemplé les ombres infinies.
Je n’ai point l’orgueil de vos fleurs, ni l’effroi
De vos calomnies.
Vous ne saurez point ternir la pitié
De ma passion pour la beauté des âmes,
Changeantes ainsi que les couchants d’été,
En flots et flammes.
Rien ne souillera les fronts éblouissants
Que frôlent mes chants brisés et mon haleine.
Comme une Statue au milieu des passants,
J’ai l’âme sereine.
Où j’ai passé, soudain tout verdit, tout pullule ; le sillon que j’enivre enfante avec ardeur. Je suis onde et je cours, je suis sève et circule.
Caché dans la source ou la fleur, et dans les coeurs.
A mon arrivée, soudain, s'allument des lucioles en diamants verts qui scintillent comme des étoiles ; et qui rient. Venant de nulle part et partout, elles s'allument, et tout d'un coup, comme par magie elles s'éteignent, pour laisser d'autres s'allumer. Les sylphides par ce jour serein, scintillent et ainsi se laissent voir, dansant la danse du destin en vigiles de l'espoir.
Elles parlent ainsi, riant et s'illuminant en flambeaux verts incandescents.
Dans les jolis jardins, merveille !
Quand au grand jour,
Un tout petit faon s’éveille ;
C’est un amour !
Dès que le soleil aux doigts de perle l'ébloui
Et joue en ses yeux,
La candeur chez lui déferle et vit
En traits joyeux !
Alors bientôt, course folle,
Il est partout.
Il gambade, il rit, il vole ;
Son cœur est fou !
Devant les jardins en fête,
Tout l'ébloui,
Il se lance à la conquête
De l’inouï.
Chacun lui fait une place.
Il n’a rien vu.
Sa gaieté court, jamais lasse,
Vers l’imprévu.
Les buissons bien taillés l’étonnent un peu !
Tiens ! Un papillon qui bouge ?! Tiens ! Un lapin ?! Et forcément là-bas, un oiseau tout rouge à l’œil mutin. Et soûlé par l’aventure, Ô doux trésor !
Voilà que sur la verdure Bambi sème de la vie en sphères d'or.
Orchestre des Muses, bardes de leurs louanges, les oiseaux blancs chantent à l'hiver des notes de bonheur ; ils parcourent les airs avec des ailes d'anges, échappés tout joyeux du Jardin Radieux. Ils remplissent le ciel de musique et de joie, caressent le vent de leurs duvets de soies.
« Ô mes charmants oiseaux, vous si joyeux d'éclore !
La vie est donc un piège où le destin vous prend ?
Hélas ! C'est comme nous… mais nous chantons encore !
Que l'univers serait cruel, s'il n'était pas si grand ! »
Voilà qu'arrive le Chocobo Eternel ! Et qu'il fait, pour éblouir, la roue ? Il étincelle de feux plus chatoyants qu'un oiseau de vitrail. Dressant sa huppe d'or, hérissant son camail, chaque aile soulevée en hautaines allures ; son plumage s'emplit de lueurs, les marbrures de son col doré et l'ourlet d'or de ses pennes, fais de lui l'incarnation du beau et des splendeurs incertaines.
Et, sur ces yeux muant de claires pierreries s'unissent, se brisant en des joailleries que sertissent le bronze et l'acier, et l'argent, court encore un frisson d'or mobile et changeant ! Cet éclat qui naît, s'étale, fuit, se rétrécit, tressaille, éclate, glisse, meurt, coule, ondule, s'écaille, s'écarte en lacis d'or, en plaques d'or s'éploie, palpite, s'alanguit, se disperse, poudroie…
Et d'un insaisissable et féerique réseau enveloppe le corps enflammé de l'oiseau, ainsi que celui de Sir Rainbow.
Des couleurs et de la vie en mouvements, le Château Disney envahi d'enchantements ; les jardins si bien taillés qui se font irradiés. D'un geste, une caresse, les buissons eux-mêmes frémissent et glissent pour le saluer. Un à un, chaque buisson s'incline et répond, un par un, à un salut de la main.
Ainsi, jamais d’arrêt ! L’immortelle matière, un seul instant encore ne peut se reposer. La Symbiose ne fait, patiente ouvrière, que séparer et retrouver. Tout se métamorphose entre ses mains actives ; partout le mouvement incessant et divers, dans le cercle éternel des formes fugitives, agite l’immense univers.
En prince altier de ce don inné, la main leste caresse les plumes de son familier doré.
Une colombe sur l'épaule, dans son bec apaisé, tient un rameau d'olivier.
« Au clair de la paix… »
Un corbeau à l'autre pôle, avec un oeil crevé, n'est là que pour se méfier.
« …mon ami Disney ? »
Moi-même, vêtu de rouge comme un grecque et échevelé d'or, les yeux ambrés en sourire mélancolique, qui ne sait trop sur quel pied nu danser ! Torse-nu malgré le froid, qui en frisonne avec un sourire pour la mise en scène. Dans tout l'enivrement d'un orgueil sans mesure,
ébloui des lueurs d'un esprit borné… j'ai déclamé !
« Préparant le futur, je viens parlementer ! »
Car aujourd'hui, me voilà sur un caprice, et le Château Disney reçoit de ma visite le supplice. C'est l'Espoir Doré du Consulat que voilà au beau milieu de leurs jardins verdoyants, venu y enfanté milles enchantements.