Aujourd'hui, c'est le jour J. Moi qui étais plutôt confiant sur ma capacité à accueillir Roxas correctement, ça commence plutôt mal. En effet, c'est le midi et c'est le prétexte que je voulais utiliser pour me débarrasser de mes deux pots de colle préférés. Évidemment, Boa ne l'entend pas de cette oreille car...
- On mange ensemble ? C'est moi qui régale, nous dit-elle d'un ton neutre.
Elle ne sourit même pas. Est-ce que pour une fois elle serait sans mauvaises intentions ? ... Non, vous avez raison, ça m'étonnerait quand même, elle a une idée derrière la tête. C'est à croire qu'elle sait absolument tout de mon plan du jour et qu'elle cherche à m'empêcher de le mettre en action.
- Je dis pas non à un repas gratos, répond Garet en souriant sans l'ombre d'une hésitation.
- Non, désolé, j'ai déjà quelque chose de prévu.
Il a failli me couper dans mon élan de refus avec son enthousiasme, l'autre, il m'avait même foutu une grosse tape dans le dos sur le coup, ça m'avait coupé le souffle. Bref, le serpent ne manque pas l'occasion en or que je lui donne pour resserrer son étreinte sur moi. Elle est trop perspicace, c'est frustrant.
- Ah non, tu ne vas pas encore me faire des cachotteries, s'offusque-t-elle exagérément en se penchant vers moi et me fusillant du regard. Je te laisse pas le choix, tu viens, affirme-t-elle de façon plus impérieuse.
- Sin...
- ... à moins que tu ne préfères expliquer à Jack ce que tu trafiques.
Merde, elle a joué cartes sur table, elle m'a cramé, c'est sur.
- Hein ? Mais de quoi tu parles ?
- Demandes donc à Ku-ro, répond-t-elle en appuyant bien sur les deux syllabes, je suis sur qu'il aura d'excellentes histoires à te raconter.
- C'est bon, c'est bon, j'ai compris ! Ah putain, là, ce qu'elle m'a énervé, j'essaierai même pas de le cacher, elle me saoule juste. J'ai juste à vous suivre c'est ça ?
- Bon garçon, termine-t-elle satisfaite.
Et voilà, me voilà à les suivre pas vraiment là où je souhaitais me rendre. Elle nous emmène à un restaurant et décide évidemment qu'on va manger en terrasse. Évidemment, comme ça, la zone est bien ouverte, ce sera difficile de leur fausser compagnie... et quand bien même j'y parviendrais, à cette heure de la journée, les habitants sont de sortie. Pour autant, j'ai pas l'intention de manquer le moment où je pourrai chopper ma cible sans être vu.
- Votre commande ? S'agace le serveur.
- Pardon ?
- C'est la troisième fois qu'il te pose la question, commente Boa, amusée.
J'opte simplement pour le plat du jour, puis regarde une nouvelle fois dans le vague, sous la surveillance de mes deux équipiers. Il est 12h30. J'ai encore le temps avant que ça ne devienne urgent de m'éclipser pour ne pas laisser filer ma chance. Je ne tenterai rien si vite, ça paraîtrait trop suspect, ils vont forcément se méfier et puis je dois surtout trouver une idée qui fonctionnera. Je ne dois pas la sous-estimer.
Garet a littéralement passé le repas à raconter ses exploits. Ce gars est un de ces prétentieux à l'égo surdimensionné. Il a un regard qui n'a d'égal en ardeur que la couleur de sa chevelure légèrement hérissée. On en est pas au point de Roxas, il fait plus vieux et ça lui donne même peut-être l'air plus expérimenté que lui. Bref, il faut pas dire, quand il s'agit de se venter, le gaillard, il est dans la place ! Évidemment, l'autre vipère a bien continué de gonfler son égo au point qu'il en devienne insupportable.
Vu qu'il n'a pas l'air de la considérer d'une autre façon que par son tour de poitrine et ses fesses, je me demande comment elle fait pour pas lui en foutre une. Bon, bien sur, il y a cette aura inquiétante qui a émané d'elle et sa façon de le regarder qui ne me semble rien évoquer de bon, mais je pourrais me tromper, bien sur.
Bref, malgré le temps qui s'est écoulé, je n'ai eu qu'une seule idée, vieille comme le monde, qui ne fonctionnera jamais, mais je vais quand même devoir la tenter. Il est 13h. J'ai au mieux quinze minutes pour être au niveau de la ruelle devant laquelle il va devoir passer pour se rendre vers la gare qu'il surveille pendant un peu plus d'une heure, le temps que l'équipe qui la surveille en temps normal puisse manger un bout, j'imagine. C'est maintenant, ou jamais.
- Je vais passer aux toilettes.
J'ai pas mal bu avant et pendant le repas, mais l'excuse est tellement bidon que j'espère qu'ils ne vont pas flairer le coup à vingt kilomètres. Je n'attends pas leur réponse avant de m'engouffrer dans le restaurant, sans toutefois trop m'empresser. J'observe autour de moi : sur ma gauche et ma droite, il n'y a rien de bien intéressant, hormis quelques tables. Vers le fond à gauche, les toilettes... auxquelles j'espère ne pas avoir à me rendre. Je cherche une autre éventuelle issue qui pourrait me permettre de filer par un endroit inattendu et échapper à leur surveillance assidue.
La seule autre option est une porte que j'aperçois derrière le comptoir du gérant. Et là, je me précipite et passe par dessus celui-ci sous le regard ébahi de celui qui se trouve derrière, pas tout à fait d'accord avec ma présence. Aussi vivement que possible, je l'attrape et le bloque contre le mur en le bâillonnant de la main.
- Je vais retirer ma main, si tu dis un mot ou que t'as la connerie de raconter ce qui va se passer, je te réduirai au silence... à jamais, cette fois.
Mon regard est le plus sérieux du monde et le pauvre homme semble comprendre la menace assez explicite, si bien qu'il hoche la tête. Je décide de le libérer. Heureusement, il n'a pas la bêtise de rouvrir la bouche. Je pénètre donc dans la cuisine. Il y a un gars avec un étrange couvre-chef sur la tête, tout de blanc vêtu que je décide d'assommer sur le champ. Ensuite, je lui pique en vitesse ses fringues et je passe par une fenêtre au fond, à droite par laquelle je m'empresse de sortir.
Ainsi, me voilà de nouveau dans la couleur que j'apprécie, mais qui attire tout de même pas mal l'attention. Mais au moins, je suis bien déguisé en chef cuistot. Espérons juste que mes "amis" ne remarquent pas mon visage. Je m'en vais donc avec autant de naturel dont je puisse faire preuve dans ma situation. Je ne peux m'empêcher de glisser un petit regard vers leur direction en m'éloignant : Boa n'est plus à sa place et semble déjà pénétrer le restaurant. Garet est toujours à sa place et... je ne sais pas s'il m'aperçoit. En fait, je préfère ne pas connaître la réponse.
Je continue, l'air de rien et, une fois hors de vue, j'ôte en vitesse ces signes distinctifs subtilisés au chef cuisinier qui pourraient les aider à me retrouver. Ensuite, j'entame une course effrénée vers la fameuse ruelle, sans jamais me retourner.
Bon, je suis parvenu au but sans être suivi, mais pour la discrétion du plan, il faudra repasser. Mais bon, j'ai simplement disparu et ils ne savent pas encore où je suis. Si le reste du plan ne capote pas, ça devrait aller pour moi, j'espère. Ma cible passe bientôt dans mon champ de vision. Je l'attrape par le cou par derrière, puis lui enfonce immédiatement au niveau de sa bouche un mouchoir imbibé de chloroforme, que j'ai subtilisé dans le laboratoire de Salazar pour l'occasion. Évidemment, le jeune homme se débat et parviens même à me faire basculer au sol, mais je parviens à tenir bon le temps que le produit fasse effet.
Je suis en sueur, pourtant, je dois faire vite avant que qui que ce soit ne passe par ici. Je le déshabille en vitesse, puis le plus dur vient : je passe une bonne minute à trainer le corps, c'est que c'est lourd cette merde ! Ensuite, je passe bien deux bonnes minutes à le hisser sans grande délicatesse dans un conteneur afin d'éviter qu'il ne soit trop vite remarqué. Je prends un instant pour reprendre mon souffle, assis contre le mur, en cachant les vêtements derrière moi. Ensuite, je les prends et m'en vais en espérant ne pas avoir attiré l'attention.
Bientôt, je pousse la porte de chez moi. La lumière est déjà allumée : l'invité du jour m'y attend déjà. J'espère juste qu'il ne jouera pas autant avec mes nerfs que l'autre fois.
- On mange ensemble ? C'est moi qui régale, nous dit-elle d'un ton neutre.
Elle ne sourit même pas. Est-ce que pour une fois elle serait sans mauvaises intentions ? ... Non, vous avez raison, ça m'étonnerait quand même, elle a une idée derrière la tête. C'est à croire qu'elle sait absolument tout de mon plan du jour et qu'elle cherche à m'empêcher de le mettre en action.
- Je dis pas non à un repas gratos, répond Garet en souriant sans l'ombre d'une hésitation.
- Non, désolé, j'ai déjà quelque chose de prévu.
Il a failli me couper dans mon élan de refus avec son enthousiasme, l'autre, il m'avait même foutu une grosse tape dans le dos sur le coup, ça m'avait coupé le souffle. Bref, le serpent ne manque pas l'occasion en or que je lui donne pour resserrer son étreinte sur moi. Elle est trop perspicace, c'est frustrant.
- Ah non, tu ne vas pas encore me faire des cachotteries, s'offusque-t-elle exagérément en se penchant vers moi et me fusillant du regard. Je te laisse pas le choix, tu viens, affirme-t-elle de façon plus impérieuse.
- Sin...
- ... à moins que tu ne préfères expliquer à Jack ce que tu trafiques.
Merde, elle a joué cartes sur table, elle m'a cramé, c'est sur.
- Hein ? Mais de quoi tu parles ?
- Demandes donc à Ku-ro, répond-t-elle en appuyant bien sur les deux syllabes, je suis sur qu'il aura d'excellentes histoires à te raconter.
- C'est bon, c'est bon, j'ai compris ! Ah putain, là, ce qu'elle m'a énervé, j'essaierai même pas de le cacher, elle me saoule juste. J'ai juste à vous suivre c'est ça ?
- Bon garçon, termine-t-elle satisfaite.
Et voilà, me voilà à les suivre pas vraiment là où je souhaitais me rendre. Elle nous emmène à un restaurant et décide évidemment qu'on va manger en terrasse. Évidemment, comme ça, la zone est bien ouverte, ce sera difficile de leur fausser compagnie... et quand bien même j'y parviendrais, à cette heure de la journée, les habitants sont de sortie. Pour autant, j'ai pas l'intention de manquer le moment où je pourrai chopper ma cible sans être vu.
- Votre commande ? S'agace le serveur.
- Pardon ?
- C'est la troisième fois qu'il te pose la question, commente Boa, amusée.
J'opte simplement pour le plat du jour, puis regarde une nouvelle fois dans le vague, sous la surveillance de mes deux équipiers. Il est 12h30. J'ai encore le temps avant que ça ne devienne urgent de m'éclipser pour ne pas laisser filer ma chance. Je ne tenterai rien si vite, ça paraîtrait trop suspect, ils vont forcément se méfier et puis je dois surtout trouver une idée qui fonctionnera. Je ne dois pas la sous-estimer.
Garet a littéralement passé le repas à raconter ses exploits. Ce gars est un de ces prétentieux à l'égo surdimensionné. Il a un regard qui n'a d'égal en ardeur que la couleur de sa chevelure légèrement hérissée. On en est pas au point de Roxas, il fait plus vieux et ça lui donne même peut-être l'air plus expérimenté que lui. Bref, il faut pas dire, quand il s'agit de se venter, le gaillard, il est dans la place ! Évidemment, l'autre vipère a bien continué de gonfler son égo au point qu'il en devienne insupportable.
Vu qu'il n'a pas l'air de la considérer d'une autre façon que par son tour de poitrine et ses fesses, je me demande comment elle fait pour pas lui en foutre une. Bon, bien sur, il y a cette aura inquiétante qui a émané d'elle et sa façon de le regarder qui ne me semble rien évoquer de bon, mais je pourrais me tromper, bien sur.
Bref, malgré le temps qui s'est écoulé, je n'ai eu qu'une seule idée, vieille comme le monde, qui ne fonctionnera jamais, mais je vais quand même devoir la tenter. Il est 13h. J'ai au mieux quinze minutes pour être au niveau de la ruelle devant laquelle il va devoir passer pour se rendre vers la gare qu'il surveille pendant un peu plus d'une heure, le temps que l'équipe qui la surveille en temps normal puisse manger un bout, j'imagine. C'est maintenant, ou jamais.
- Je vais passer aux toilettes.
J'ai pas mal bu avant et pendant le repas, mais l'excuse est tellement bidon que j'espère qu'ils ne vont pas flairer le coup à vingt kilomètres. Je n'attends pas leur réponse avant de m'engouffrer dans le restaurant, sans toutefois trop m'empresser. J'observe autour de moi : sur ma gauche et ma droite, il n'y a rien de bien intéressant, hormis quelques tables. Vers le fond à gauche, les toilettes... auxquelles j'espère ne pas avoir à me rendre. Je cherche une autre éventuelle issue qui pourrait me permettre de filer par un endroit inattendu et échapper à leur surveillance assidue.
La seule autre option est une porte que j'aperçois derrière le comptoir du gérant. Et là, je me précipite et passe par dessus celui-ci sous le regard ébahi de celui qui se trouve derrière, pas tout à fait d'accord avec ma présence. Aussi vivement que possible, je l'attrape et le bloque contre le mur en le bâillonnant de la main.
- Je vais retirer ma main, si tu dis un mot ou que t'as la connerie de raconter ce qui va se passer, je te réduirai au silence... à jamais, cette fois.
Mon regard est le plus sérieux du monde et le pauvre homme semble comprendre la menace assez explicite, si bien qu'il hoche la tête. Je décide de le libérer. Heureusement, il n'a pas la bêtise de rouvrir la bouche. Je pénètre donc dans la cuisine. Il y a un gars avec un étrange couvre-chef sur la tête, tout de blanc vêtu que je décide d'assommer sur le champ. Ensuite, je lui pique en vitesse ses fringues et je passe par une fenêtre au fond, à droite par laquelle je m'empresse de sortir.
Ainsi, me voilà de nouveau dans la couleur que j'apprécie, mais qui attire tout de même pas mal l'attention. Mais au moins, je suis bien déguisé en chef cuistot. Espérons juste que mes "amis" ne remarquent pas mon visage. Je m'en vais donc avec autant de naturel dont je puisse faire preuve dans ma situation. Je ne peux m'empêcher de glisser un petit regard vers leur direction en m'éloignant : Boa n'est plus à sa place et semble déjà pénétrer le restaurant. Garet est toujours à sa place et... je ne sais pas s'il m'aperçoit. En fait, je préfère ne pas connaître la réponse.
Je continue, l'air de rien et, une fois hors de vue, j'ôte en vitesse ces signes distinctifs subtilisés au chef cuisinier qui pourraient les aider à me retrouver. Ensuite, j'entame une course effrénée vers la fameuse ruelle, sans jamais me retourner.
Bon, je suis parvenu au but sans être suivi, mais pour la discrétion du plan, il faudra repasser. Mais bon, j'ai simplement disparu et ils ne savent pas encore où je suis. Si le reste du plan ne capote pas, ça devrait aller pour moi, j'espère. Ma cible passe bientôt dans mon champ de vision. Je l'attrape par le cou par derrière, puis lui enfonce immédiatement au niveau de sa bouche un mouchoir imbibé de chloroforme, que j'ai subtilisé dans le laboratoire de Salazar pour l'occasion. Évidemment, le jeune homme se débat et parviens même à me faire basculer au sol, mais je parviens à tenir bon le temps que le produit fasse effet.
Je suis en sueur, pourtant, je dois faire vite avant que qui que ce soit ne passe par ici. Je le déshabille en vitesse, puis le plus dur vient : je passe une bonne minute à trainer le corps, c'est que c'est lourd cette merde ! Ensuite, je passe bien deux bonnes minutes à le hisser sans grande délicatesse dans un conteneur afin d'éviter qu'il ne soit trop vite remarqué. Je prends un instant pour reprendre mon souffle, assis contre le mur, en cachant les vêtements derrière moi. Ensuite, je les prends et m'en vais en espérant ne pas avoir attiré l'attention.
Bientôt, je pousse la porte de chez moi. La lumière est déjà allumée : l'invité du jour m'y attend déjà. J'espère juste qu'il ne jouera pas autant avec mes nerfs que l'autre fois.