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Nous sommes quatorze ans après les évènements de Kingdom Hearts 2. En tant d’années, les choses ont considérablement changé. Les dangers d’hier sont des soucis bénins aujourd’hui, et au fil du temps, les héros ont surgi de là où on ne les attendait pas. Ce sont les membres de la lumière qui combattent jour après jour contre les ténèbres.

Ce n’est plus une quête solitaire qui ne concerne que certains élus. C’est une guerre de factions. Chaque groupe est terré dans son quartier général, se fait des ennemis comme des alliés. Vivre dehors est devenu trop dangereux. Être seul est suicidaire. A vous de choisir.

La guerre est imminente... chaque camp s'organise avec cette même certitude pour la bataille.

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Aujourd'hui, c'est le jour J. Moi qui étais plutôt confiant sur ma capacité à accueillir Roxas correctement, ça commence plutôt mal. En effet, c'est le midi et c'est le prétexte que je voulais utiliser pour me débarrasser de mes deux pots de colle préférés. Évidemment, Boa ne l'entend pas de cette oreille car...

- On mange ensemble ? C'est moi qui régale, nous dit-elle d'un ton neutre.

Elle ne sourit même pas. Est-ce que pour une fois elle serait sans mauvaises intentions ? ... Non, vous avez raison, ça m'étonnerait quand même, elle a une idée derrière la tête. C'est à croire qu'elle sait absolument tout de mon plan du jour et qu'elle cherche à m'empêcher de le mettre en action.

- Je dis pas non à un repas gratos, répond Garet en souriant sans l'ombre d'une hésitation.
- Non, désolé, j'ai déjà quelque chose de prévu.

Il a failli me couper dans mon élan de refus avec son enthousiasme, l'autre, il m'avait même foutu une grosse tape dans le dos sur le coup, ça m'avait coupé le souffle. Bref, le serpent ne manque pas l'occasion en or que je lui donne pour resserrer son étreinte sur moi. Elle est trop perspicace, c'est frustrant.

- Ah non, tu ne vas pas encore me faire des cachotteries, s'offusque-t-elle exagérément en se penchant vers moi et me fusillant du regard. Je te laisse pas le choix, tu viens, affirme-t-elle de façon plus impérieuse.
- Sin...
- ... à moins que tu ne préfères expliquer à Jack ce que tu trafiques.

Merde, elle a joué cartes sur table, elle m'a cramé, c'est sur.

- Hein ? Mais de quoi tu parles ?
- Demandes donc à Ku-ro, répond-t-elle en appuyant bien sur les deux syllabes, je suis sur qu'il aura d'excellentes histoires à te raconter.
- C'est bon, c'est bon, j'ai compris ! Ah putain, là, ce qu'elle m'a énervé, j'essaierai même pas de le cacher, elle me saoule juste. J'ai juste à vous suivre c'est ça ?
- Bon garçon, termine-t-elle satisfaite.

Et voilà, me voilà à les suivre pas vraiment là où je souhaitais me rendre. Elle nous emmène à un restaurant et décide évidemment qu'on va manger en terrasse. Évidemment, comme ça, la zone est bien ouverte, ce sera difficile de leur fausser compagnie... et quand bien même j'y parviendrais, à cette heure de la journée, les habitants sont de sortie. Pour autant, j'ai pas l'intention de manquer le moment où je pourrai chopper ma cible sans être vu.

- Votre commande ? S'agace le serveur.
- Pardon ?
- C'est la troisième fois qu'il te pose la question, commente Boa, amusée.

J'opte simplement pour le plat du jour, puis regarde une nouvelle fois dans le vague, sous la surveillance de mes deux équipiers. Il est 12h30. J'ai encore le temps avant que ça ne devienne urgent de m'éclipser pour ne pas laisser filer ma chance. Je ne tenterai rien si vite, ça paraîtrait trop suspect, ils vont forcément se méfier et puis je dois surtout trouver une idée qui fonctionnera. Je ne dois pas la sous-estimer.

Garet a littéralement passé le repas à raconter ses exploits. Ce gars est un de ces prétentieux à l'égo surdimensionné. Il a un regard qui n'a d'égal en ardeur que la couleur de sa chevelure légèrement hérissée. On en est pas au point de Roxas, il fait plus vieux et ça lui donne même peut-être l'air plus expérimenté que lui. Bref, il faut pas dire, quand il s'agit de se venter, le gaillard, il est dans la place ! Évidemment, l'autre vipère a bien continué de gonfler son égo au point qu'il en devienne insupportable.

Vu qu'il n'a pas l'air de la considérer d'une autre façon que par son tour de poitrine et ses fesses, je me demande comment elle fait pour pas lui en foutre une. Bon, bien sur, il y a cette aura inquiétante qui a émané d'elle et sa façon de le regarder qui ne me semble rien évoquer de bon, mais je pourrais me tromper, bien sur.

Bref, malgré le temps qui s'est écoulé, je n'ai eu qu'une seule idée, vieille comme le monde, qui ne fonctionnera jamais, mais je vais quand même devoir la tenter. Il est 13h. J'ai au mieux quinze minutes pour être au niveau de la ruelle devant laquelle il va devoir passer pour se rendre vers la gare qu'il surveille pendant un peu plus d'une heure, le temps que l'équipe qui la surveille en temps normal puisse manger un bout, j'imagine. C'est maintenant, ou jamais.

- Je vais passer aux toilettes.

J'ai pas mal bu avant et pendant le repas, mais l'excuse est tellement bidon que j'espère qu'ils ne vont pas flairer le coup à vingt kilomètres. Je n'attends pas leur réponse avant de m'engouffrer dans le restaurant, sans toutefois trop m'empresser. J'observe autour de moi : sur ma gauche et ma droite, il n'y a rien de bien intéressant, hormis quelques tables. Vers le fond à gauche, les toilettes... auxquelles j'espère ne pas avoir à me rendre. Je cherche une autre éventuelle issue qui pourrait me permettre de filer par un endroit inattendu et échapper à leur surveillance assidue.

La seule autre option est une porte que j'aperçois derrière le comptoir du gérant. Et là, je me précipite et passe par dessus celui-ci sous le regard ébahi de celui qui se trouve derrière, pas tout à fait d'accord avec ma présence. Aussi vivement que possible, je l'attrape et le bloque contre le mur en le bâillonnant de la main.

- Je vais retirer ma main, si tu dis un mot ou que t'as la connerie de raconter ce qui va se passer, je te réduirai au silence... à jamais, cette fois.

Mon regard est le plus sérieux du monde et le pauvre homme semble comprendre la menace assez explicite, si bien qu'il hoche la tête. Je décide de le libérer. Heureusement, il n'a pas la bêtise de rouvrir la bouche. Je pénètre donc dans la cuisine. Il y a un gars avec un étrange couvre-chef sur la tête, tout de blanc vêtu que je décide d'assommer sur le champ. Ensuite, je lui pique en vitesse ses fringues et je passe par une fenêtre au fond, à droite par laquelle je m'empresse de sortir.

Ainsi, me voilà de nouveau dans la couleur que j'apprécie, mais qui attire tout de même pas mal l'attention. Mais au moins, je suis bien déguisé en chef cuistot. Espérons juste que mes "amis" ne remarquent pas mon visage. Je m'en vais donc avec autant de naturel dont je puisse faire preuve dans ma situation. Je ne peux m'empêcher de glisser un petit regard vers leur direction en m'éloignant : Boa n'est plus à sa place et semble déjà pénétrer le restaurant. Garet est toujours à sa place et... je ne sais pas s'il m'aperçoit. En fait, je préfère ne pas connaître la réponse.

Je continue, l'air de rien et, une fois hors de vue, j'ôte en vitesse ces signes distinctifs subtilisés au chef cuisinier qui pourraient les aider à me retrouver. Ensuite, j'entame une course effrénée vers la fameuse ruelle, sans jamais me retourner.

Bon, je suis parvenu au but sans être suivi, mais pour la discrétion du plan, il faudra repasser. Mais bon, j'ai simplement disparu et ils ne savent pas encore où je suis. Si le reste du plan ne capote pas, ça devrait aller pour moi, j'espère. Ma cible passe bientôt dans mon champ de vision. Je l'attrape par le cou par derrière, puis lui enfonce immédiatement au niveau de sa bouche un mouchoir imbibé de chloroforme, que j'ai subtilisé dans le laboratoire de Salazar pour l'occasion. Évidemment, le jeune homme se débat et parviens même à me faire basculer au sol, mais je parviens à tenir bon le temps que le produit fasse effet.

Je suis en sueur, pourtant, je dois faire vite avant que qui que ce soit ne passe par ici. Je le déshabille en vitesse, puis le plus dur vient : je passe une bonne minute à trainer le corps, c'est que c'est lourd cette merde ! Ensuite, je passe bien deux bonnes minutes à le hisser sans grande délicatesse dans un conteneur afin d'éviter qu'il ne soit trop vite remarqué. Je prends un instant pour reprendre mon souffle, assis contre le mur, en cachant les vêtements derrière moi. Ensuite, je les prends et m'en vais en espérant ne pas avoir attiré l'attention.

Bientôt, je pousse la porte de chez moi. La lumière est déjà allumée : l'invité du jour m'y attend déjà. J'espère juste qu'il ne jouera pas autant avec mes nerfs que l'autre fois.
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Fous êtes en retarrrd, Herr Schmitzer ! que j’dis en faisant tourner la chaise sur laquelle je l’attendais. Enfin… tourner… c’était une chaise à la con en fait, donc euh, ça pivotait pas vraiment. Nan, j’avais du branler tout un truc avec le psychisme là, la faire léviter, et ensuite la faire se tourner sur elle même mais hé, c’était pour un effet classe ou pas ?

Je me suis levé, et j’me suis approché de lui. On avait un accord, il était là… franchement c’était cool. Il aurait pu venir avec soixante gardes, trois tigres du bengale, une cagette d’huîtres et un flingue pour me buter, mais non. Le type était réglo, pour peu on pouvait l’embaucher à la Lumière.

Content que tu sois là ! Je… déconnais pour le retard, hein. C’était ma mise en scène ! Allez, t’as trouvé ça comment ?

Pis, j’y laisse pas trop le temps de répondre en fait. J’suis déjà parti sur un autre sujet, je pense au plan justement. J’sais foncer dans le tas comme un bourrin, j’sais m’infiltrer aussi hein mais là c’était pas pareil. Y’avait un truc en plus, qui faisait que… Bah en soi, j’étais pas dans la merde d’façon, parce que si jamais on était grillés, au pire je pouvais me barrer, au mieux, je pouvais aussi buter tout le monde. Ca c’était pas dans la case souci, non là j’essayais de faire ça propre et tout. J’avais juste envie que ça reussisse.

Bon, pour l’plan ? On s’démerde comment ? Y’a un itinéraire précis ? Un réseau souterrain ? On arrive par les airs ? Ouais, parce que arriver par les chiottes, en vrai, pas chaud. On fait genre c’est un braquage p’tête ? Ah bah non, ça serait con.

J’espérais qu’il ait rendu le truc fun, genre un jeu d’acteur ou j’sais pas quoi… Au moins qu’on puisse bien se marrer. Si ça se trouve, après toute cette histoire on se reverrait p’tête jamais. Autant s’amuser un coup; j’aime bien marquer les esprits !

Avec la branlée qu’on leur avait mis, j’savais pas trop quoi penser. Soit, petit un, la sécurité était renforcée de ouf. En même temps, plus de princesses, le boss en civière… Ils avaient p’tète un peu le seum. Ou alors, petit deux, les mecs ils avaient compris qu’ils étaient à chier, que leurs gardes se servaient plus de leurs épées pour faire cuire des saucisses au barbeuc que pour taper avec, et du coup ils étaient découragés, et le manoir c’était devenu un moulin.

… faudrait quand même que je me cale une aprem un de ces quatre pour libérer la ville. C’est quand même dingue que je puisse pas circuler tranquille chez moi. Puis ça ferait rager la lumière de voir qu’une fois de plus, le connard du coin est plus efficace qu’eux. Les mecs ont des dossiers qui trainent depuis dix ans et… pourquoi tu penses à Disneyville d’un coup ?

Et alors que j’étais en pleine introspection avec moi même, je vois Kuro qu’à les lèvres qui bougent et qui émet des soins super lointains. Je reviens donc à la réalité, et …


‘scuse moi, j’étais pensif. Tu peux répéter ? Dans les grandes lignes quoi.
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J'ai bien pris la peine de répondre à tout ce qu'il m'a demandé et de détailler tout le plan. J'ai même parlé vaguement du petit accroc que j'ai eu en chemin, bref, j'ai pris tout mon temps... tout ça pour que je me rende compte que ce petit con a rien écouté de ce que j'ai dit. Je soupire et peine à dissimuler mon exaspération. J'enjambe le bazar habituel qu'il y a sur mon sol pour creuser la distance qui nous sépare. J'arrive au niveau du bureau face auquel il s'est installé sur lequel se trouve une bécane, un ordinateur.

C'est un de ceux que Nuzik a ramené lors d'une de ses dernières missions. Je l’ai intercepté et conservé pour l'occasion. Je lâche le contenu de mes mains au sommet du moniteur.

- Pour faire simple... j'ai "emprunté" les vêtements d'un autre garde qui est parti rejoindre les bras de Morphée. Tu vas simplement les enfiler et... ah, ouais, attends, j'oubliais !

Je m'éloigne, ouvre une armoire, balance tout ce qui me gêne n'importe comment pour en sortir un chapeau marron que je lui tends, un peu dans le genre de ceux de cow-boy. Il est peut-être un peu grand pour lui et il y a moyen que les sapes soient pas parfaitement à sa taille... mais eh, on fait avec les moyens du bord ! J'ai quand même pas mal cherché pour trouver un gars qui serait à peu près aussi grand que lui.

- Tu pourras mettre ça aussi. Ça devrait cacher ta coupe... euh... spéciale.

Je croise les bras et m'adosse contre un mur. En fait, je ne lui laisse pas vraiment le choix : je partirai pas d'ici sans qu'il ait suivi mes directives parce que j'arriverai jamais à le faire passer inaperçu sans qu'il joue un peu le jeu.

- On va passer directement par le chantier d... je manque de prononcer le mot "vaisseau", mais parviens à m'arrêter à temps.

Ce connard fait partie d'un groupe ennemi et... même s'il va forcément comprendre de quoi il en retourne, j'ai aucune intention de lui lâcher l'information directement comme si de rien était. Même au delà du fait qu'il fasse partie de la Lumière, Roxas m'inspire pas totalement confiance. Bon, dans tous les cas, j'ai pas trop le choix : il aurait tout simplement pu se contenter de passer, tous nous défoncer et faire sa petite affaire. Et puis, j'ai un deal avec lui que je compte bien respecter.

Deal ou pas, le Maréchal de la Lumière trafique quelque chose et j'ai bien l'intention d’essayer de tirer les vers du nez à Hadès à l'occasion pour découvrir de quoi il en retourne. Je sais pas trop ce que je ferai de l'info, ni même de si je pourrai en tirer tant que ça mais cette histoire de statuettes est louche. Si c'est ça, le vœu qu'il a fait auprès du Dieu des Enfers, elles doivent avoir leur importance. Au pire, elle me servira à me venger s'il est pas réglo. Sinon... bah c'est jamais vraiment inutile de savoir quelque chose.

- Dès que tu seras prêt, faudra y aller avec ça, dis-je en désignant l'ordinateur qu'il devra transporter. Si t'as des questions, on pourra voir ça en route.
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Un cowboy avec un ordi ? Tu te fous de moi ?

L’idée. La. Plus. Pétée. Que j’ai jamais entendue. Non sans déconner. Ça allait jamais marcher, à moins qu’les cowboys aient le droit de rentrer dans le manoir comme dans un moulin ? Une information… cruciale !

Pis ma coiffure spéciale, nan puis quoi encore ? Une heure et demie de taff le matin dans la salle de bain, putain. J’t’en foutrais des coiffures spéciales, toi avec ta coiffure de beatles.


Okayyy, Kuwo, allons wanger ces bêtes à cownes, que j’dis avec mon meilleur accent texan pour me mettre dans le rôle.

J’choppe l’ordi, j’me l’fous sous le bras et j’le suis en dehors. Concrètement, j’avais aucune foutue idée de la suite, mais j’le suivais normal. Fallait avoir l’air le moins suspect possible et, bon, si j’aimais bien l’idée de foutre le bordel, je restais quand même concentré un minimum. Si jamais on se faisait cramer, moi je risquais rien, mais Kuro aurait pris des coups de fouet.

Ou pire, genre une éxécution publique avec diffusion de l’éclaireur. La coalition aimait bien montrer aux autres que c’était eux les gros vilains pas beaux.

Quand même, laisser c’monde à ces ploucs, j’comprenais pas. Non, même j’vais t’dresser le portrait de notre monde depuis les yeux de la lumière. Donc t’as l’église des pédés là, comme les appelait Jecht. Eux, c’était vraiment des grouillots à la con, y f’saient peur à personne donc on s’en fout. Pis forcément, bah c’était nos alliés, quand j’te dis qu’on a toujours su s’entourer. La seule chose qui rendait ces clodos plus fort que n’importe quels autres d’Illusiopolis, c’est que ceux là étaient pas alcooliques. C’est tout.

Donc t’avais ces cons là, pis t’avais les mercenaires. Mais alors eux, on en a plus jamais entendu parler depuis qu’j’leur ai pissé au cul au bal. Bon, c’est pas ma plus grande fierté, mais… bah on en entend plus parler quoi. A la limite eux aussi on s’en fout. A côté t’as le Consulat, là c’est un peu plus gros comme poissons. Ca reste des cons, et j’rêve de cramer leur ville de merde mais ce serait pas diplomatique. La Lumière est plus en mode, ok on est en guerre mais faites votre vie et foutez nous la paix, on limite la casse. Donc non, franchement, y’a qu’sur la Coa qu’y serait bon de faire des trucs. Et alors, j’me jette pas de fleurs, mais normalement quand tu me comptes dans tes rangs, tu fais quequ’chose.

Mettons, la Coa elle a un dragon. Bah elle le jette sur les clodos dont j’te parlais tout a l’heure. Action, réaction. La Lumière, elle veut la paix, la lumière pour tous et tout… La j’ai la cité du crépuscule sous les yeux, alors j’sais pas à quoi ça ressemble dans les brochures de tourisme, mais là les habitants ont pas l’air d’être super heureux d’être là. On se croirait dans ces villes où si t’ouvres un peu trop ta gueule, les forces de l’ordre te tabassent. Quelle merde.

Donc, elle pourrait très bien lâcher son dragon (moi) sur la ville. Mais… bah tu sais, j’ai arrêté de comprendre. Et là, j’te parle pas de Ciss, parce que tu sais qu’elle et moi on est un peu à part, mais surtout d’ces cons de l’état major qui s’improvisent chefs de guerre mais qui passent plus de temps à s’inquiéter que les jouets vivants choppent pas un rhume plutôt qu’à sauver des gens, des vrais gens hein, en chair pas en plastique, de tortures, d’esclavage et tout ça.

Et alors, à force de marcher machinalement, on était presqu’arrivés. J’ai arrêté de penser à c’t’univers de trous d’balle et j’ai regardé Kuro.


Et maintenant ? Je garde l’accent ? Si on m’parle j’dis quoi ? Sérieux monte un truc potable hein, parce que si on se fait griller t’es dans la merde.
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- Non non, ça ira, on va se passer de l’accent, dis-je un peu gêné par sa petite scénette qui aurait clairement pu attirer l’attention.

Non mais sérieusement, pour qui il se prend ? Est-ce qu’il croit sérieusement que j’ai pas conscience des risques que j’encours si on se fait griller ? Non, il ne les mesure sûrement pas. Monsieur est un lumineux… ouais nan, en fait peut-être pas. C’est vrai, le gars a buté Hercules, peut-être bien qu’il sait à quoi je dois m’attendre. S’il apprend tout ça, Jack va tout simplement me crucifier, ça je le sais, pas besoin qu’il me le rappelle ! Déjà, il a raté une bonne partie de l’idée en me demandant si je me foutais de lui. J’inspire, je soupire. Putain, à ce rythme s’il remet en doute toutes mes idées, ça va prendre dix plombes de lui exposer mon génialissime plan !

- En fait, t’as pas besoin de faire le cowboy, le chapeau, c’est pas pour ça. En fait c’est pour… cacher ta coupe de cheveux spécial hérisson, super cramée… mais je crois que je devrais m’abstenir de te le dire, je pense que cette fois, tu risques de très mal le prendre. Nan, laisses tomber en fait, pas besoin que tu comprennes ça.

Je soupire encore une fois. Pourquoi il aurait eu besoin de faire le cowboy au juste merde ? Il joue le rôle du gars que j’ai assommé, pas un autre. Certes, ça fait peut-être un peu criminel recruté tout droit de la Conquête de l’Ouest mais… merde, on a pas recruté grand monde depuis un moment quand même ! On a forcément des gars comme ça dans le groupe et ils doivent bien avoir pris nos tics de langage et parler plus normalement, depuis le temps… rah ! Bordel de merde, la pire équipe. On est vraiment la PIRE. A chaque fois que je rencontre ce gars, je suis épuisé au bout de trois minutes top chrono pour une raison ou pour une autre.

Il a un don pour ça. En fait, je sais pas pourquoi il est à la Lumière. Déjà, il a tué Hercules et contribué à détruire un monde en sombrant dans les ténèbres, mais merde, il pourrait tellement faire carrière à la télé dans son surjeu ! J’en ai vu récemment des émissions et putain, moi je vous le dis… il pourrait faire se marrer les petites vieilles dans des jeux moisis de fin de journée et voilà. Nan et puis merde, il a sérieusement cru que j’ai pas pensé à ce qu’il se passerait si quelqu’un avait l’idée de lui parler ? Il me prend pour qui ?

- Si on te demande ce que tu viens faire ou un truc du genre… tu devras juste dire que tu dois amener cet… ordinateur à l’ingénieur Bisley. En fait, non, tu vas vraiment le lui amener, ce sera plus simple, ça te donnera une raison d’aller au manoir après. T’inquiète, je t’indiquerai où c’est.

Là, par contre, on en arrive à la partie où je dois lui faire comprendre que son idéalisme à la con n’a pas sa place ici. Parce que bon, c’est vrai que le mec, il est venu en voulant blesser personne… ou en tout cas c’est ce qu’il prétend comme étant la raison pour laquelle il m’a demandé cet… échange de bons procédés. Mais ici, on est à la Cité du Crépuscule et il est déguisé en garde noir alors…

- Si quelqu’un te cherche des noises… te laisses pas faire. Genre, vraiment pas. Enfin, je pense que tu vois où je veux en venir, on est à la Coalition Noire, là. Pas dans le Château des nounours en guimauve.

Bon, peut-être qu’il va mal prendre ma façon de nommer son chez lui, mais je devais marquer son esprit avec une vraie image. Si la Lumière a des méthodes superbement laxistes, c’est pas notre cas.

- L’ordinateur, c’est là-bas qu’il faudra que tu le portes.

Je lui indique une direction discrètement. Je lui décris également à quoi ressemble Bisley pour éviter le moindre problème. On arrive vers la destination et je dois me dépêcher de finir de parler, sinon le plan risque de partir encore plus en vrille.

- Une fois livré, tu pourras partir faire ton rapport au manoir, dis-je en mimant des guillemets de façon très exagérée pour qu’il comprenne que je ne lui imposerai pas d’aller jusque là, mais plutôt que c’est son excuse pour y être.

Je m’arrête et j’attends quelques instants pour lui laisser le temps de digérer les informations que je lui ai déballé.

- Par contre… y’a un petit imprévu. Rien de bien grave, mais il vaut mieux qu’on se sépare le temps que je gère ça. On se retrouvera au manoir. Une dernière chose à dire ?

Je le regarde, genre l’air pressé, pour lui montrer que dans tous les cas, s’il a une question, il doit se grouiller de la poser parce qu’on doit être aussi peu de temps ensemble que possible sur le chantier. Je peux pas trop savoir quand est-ce que Boa va rappliquer. Enfin, au moins, c’est sûrement le dernier lieu où elle me cherchera après que je me sois barré, vu que c’est là où on devait aller ensemble quand je leur ai faussé compagnie. Et là, je sens déjà que je vais regretter de lui avoir posé cette question.
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Bah tu vois j’allais ouvrir la bouche pour justement lui poser des questions mais une bande de petits cons ont commencé à nous balancer des caillasses. Donc j’me suis dit, vas-y on s’en fout, on discute quand même, sauf que j’en ai pris une dans la gueule. Et là, ça m’a vénère. Parce que, tout à l’heure j’te parlais de sauver le monde et tout… je connaissais les habitants s’tu veux. P’tête… p’tête pas la bonne version des habitants, mais c’était suffisant pour savoir que cette bande de connards faisait partie de la sous race de cette ville.

Euh… Attends moi deux secondes. Hé les connawds, nous a la coa on vous baise, diwec’.

J’me retourne vers Kuro pour savoir si j’suis assez crédible. Pis je continue d’avancer. Un mec se barre en courant, et les deux autres sortent de leur cachette et me chargent. Le premier, j’te l’balaye et j’le soulève en attrapant son slip. J’le dégage à coup de pompe dans le cul mais comme si c’était ta grand mère, et le deuxième, je l’attrape et j’y met une patate de forain dans le dos. J’y baisse le froc, et en forçant j’y met littéralement sa tête dans son cul dans un bruit de craquement dé-gueu-lasse.

Non parce que faut m’comprendre. Coa ou pas, c’est le genre de petites merdes qui foutent le sbeul dans ma ville. Vol a l’étalage et tout l’bordel, ouais laisse tomber. Des petites frappes qui font les durs mais qui se séquestrer dans des caves s’ils se faisaient péter à Illusiopolis.

J’retourne vers Kuro, en récupérant l’ordinateur que j’avais laissé au sol.


Donc Bisley, là… bas ? Ok ! Ça marche !

Et j’taille ma route, parce que j’ai oublié les questions que j’avais a lui poser. On se sépare donc, et j’arrive à l’endroit qu’il m’avait désigné. J’vais voir un garde noir, et direct le gars il me regarde mal.

Je viens… pour la liwraison, étwanger.

Il recule la tête et la penche un peu sur le côté, j’pense qu’y’m’toise, mais bon j’en tiens pas compte parce que c’te Gogol de Kuro m’a foutu un chapeau de cow boy sur la tête.

T’es qui ?

Un… Garwe Noiw.

Je t’ai jamais vu, t’es nouveau ?

Je suis… l’élite ! Le futuw intendant.

Il rit.

Ouais, ok. C’est ce qu’ils disent tous quand ils arrivent. Pis ils se font botter le cul, et on les entend plus moufter. Il soupire. Vas-y, Bisley est là haut.

Et du pouce, y m’montre un truc. Je met mon index et mon majeur sur le dessous de mon chapeau et je les lance dans sa direction, parce que j’ai vu ça dans un film de cowboy et j’me casse. Je monte les marches et j’arrive dans un genre de cabine, avec un mec dedans.

Salut, t’es Bisley ? Désolé j’suis nouveau.

Il me regarde, je le regarde, il me regarde toujours, pis il me dit que oui en me montrant son badge.

On m’a dit de t’appowter ça, étwanger. Alows, tiens.

Là j’avoue le étranger à rien a foutre là, mais… je connaissais pas d’autres expressions de cowboy. Le film dont j’te parlais y’a vingt secondes, je l’avais pas vu en entier.

Bon, du coup, j’vais faiwe mon wappowt au manoiw. Bon couwage, mon ami.

J’mets la main sur le coeur en lui disant ça, pis j’me tire vite d’ici avant d’être grillé. Parce que le bonhomme me regarde louche depuis d’t’aleure et que j’ai l’sentiment que ça pue la merde. Je descends les marches sans avoir l’air trop pressé, pis j’ressors de là en saluant le garde noir de tout a l’heure.

Et là, j’ai oublié où se trouve Kuro. En fait je crois que j’y ai même pas demandé. Mais je crois qu’il m’avait dit d’aller faire mon rapport. OU, c’est le moment où il m’encule. J’sais pas trop, du coup, j’continue de jouer mon rôle à fond, mais j’reste plus attentif à c’qu’y s’passe autour de moi.

J’passe la porte du jardin, et ouais putain Jecht à foutu un sacré bordel. J’reconnais sa patte artistique. Y’a ce quelque chose de totalement défoncé, mais avec retenue t’sais. Bah c’est du beau jeu quoi. J’approche de la porte, je salue les deux glandus à l’entrée en parlant de faire mon rapport, et j’me retrouve dans le hall.

Mon objectif est pas loin, c’est la porte à côté techniquement. Je pense que y’a moyen mais faut absolument pas que je le rate. A mon avis c’est mieux que j’attende son feu vert. S’y’m’trouve pas, il va paniquer et ça va être la merde.

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Il... n'a pas abandonné l'accent, visiblement. En voyant ça, je manque de passer ma main sur mon front avec dépit mais me ravise pour que cette mascarade ait une chance de fonctionner. Après, il a quand même suivi l'autre consigne et le fait qu'il ne se soit pas laissé marcher dessus a du suffisamment en imposer pour qu'il ne soit pas suspect. Bref, je le regarde s'éloigner, puis m'en vais à mon tour m'occuper de ma part. Au niveau du vaisseau en construction, je croise Skinner qui semble superviser un peu les opérations.

- Où sont les deux qui te suivent d'habitude ? Me questionne-t-elle, sûrement surprise.

Et... ouais, bien sur, j'ai pas pensé à ce que je pourrais dire si on me demandait pourquoi ils ne sont pas là. Elle plisse son œil d'or comme si elle commençait à me trouver louche, alors je dois inventer un truc :

- Euh... Géraldine a appelé et...
- Qui ?
- Bah tu sais, la réceptionniste du manoir... ouais, donc je disais qu'elle a appelé pour dire que Death les voulait dans son bureau.

Le mensonge est tellement gros et ne peut tellement qu'être grillé tôt ou tard, mais c'est le seul truc qui puisse fonctionner que j'ai trouvé à dire. Le seul qui a assez d'autorité pour passer outre un ordre de Jack, c'est bien Death, donc il n'y a que lui ou Jack directement qui auraient pu leur faire quitter leur poste. Elle semble m'aviser sur l'instant, sûrement un peu perplexe. C'est ma faute, j'ai été un peu trop lent à répondre, donc elle a pas du se laisser totalement convaincre.

- T'es sur qu'il t'a pas demandé toi ? ... Et ils t'ont pas demandé de les attendre au manoir aussi ?
- Si, je dois les rejoindre là-bas. Je voulais simplement vérifier avant que l'hippopotame avait bien amené les ordinateurs dont a besoin l'ingénieur Bisley.

Ça, c'est la vérité, c'est ce que j'avais prévu de faire dès mon arrivée sur le chantier si j'avais pas eu ce petit deal à respecter. Et... elle tape du pied. Elle n'a visiblement pas l'air satisfaite de ma réponse.

- Et donc ? Qu'est-ce que tu fiches encore là ? Me crache-t-elle, impatiente de se débarrasser de moi.
- Je voulais juste t'admirer un peu, que je réponds avant de me retirer.

Bon, je m'éternise pas, préférant ne pas connaître sa réaction à ma réponse pas du tout sérieuse et éviter d'autres questions gênantes. Espérant pas trop avoir gaffé en allant là-bas, je retourne vers le manoir. Roxas m'y attend bien sagement au milieu du hall, malgré que ce qu'il est venu chercher se trouve littéralement juste à l'étage. Géraldine, la réceptionniste, m'observe un instant, mais retourne à ses tâches... insignifiantes. Elle ne peut pas savoir que je ne suis supposé rien avoir à faire ici et elle pense sûrement que je retourne prendre un ordre auprès de Death, comme d'habitude.

Je pousse légèrement mon "collègue" vers la bonne direction pour lui indiquer de se bouger, ce qu'il fait. Une fois suffisamment loin pour éviter d'être entendu par celle qui s'occupe de l'accueil, je lui précise :

- On a plus qu'à monter et on y sera.
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Bon c’est bon, on est d’dans. Il m’a retrouvé dans le hall et m’a guidé vers la salle d’archives. Pas que j’avais besoin d’aide, mais dans un soucis de cohérence, c’était mieux que je l’attende. Donc autour de moi, des étagères pleines de bouquins, partout, dans tout les sens. J’regarde un peu à gauche, un peu à droite, et j’me dis que putain ça va mettre des plombes. J’sais c’que j’cherche, mais j’sais pas où c’est rangé. J’me retourne vers mon nouveau meilleur pote.

Euh, t’as pas un registre ? Un truc genre, comment c’est classé et tout ? Parce que j’veux bien m’démerder, mais là t’en as pour l’aprem à guetter la porte.

J’commence à garder un oeil sur le couloir avec ma magie pour être sûr. Si quelqu’un approche, je le sentirais venir et ça me permettra de prévenir Kuro aussi, qu’il soit pas pris au dépourvu.

Si je dis euh… « balançoire » c’est que quelqu’un s’apprête à rentrer dans la pièce. Ça veut aussi dire, « trouve une merde à raconter t’as moins de dix secondes ».

Pis j’me mets à me balader dans les allées. Donc là visiblement j’suis dans les F. Ça a l’air d’être rangé par auteurs. C’est marrant que d’aussi gros connards aient pris le temps de tout indexer. Nan, je vais même te dire, c’est marrant que d’aussi gros connards aient pas tout cramé.

Parce que la coa, de ce que j’en comprends, c’est surtout du « regarde comme on est metal putain, on pisse au cul de tout le monde, on est des fous » et là ils écrasent leur canette de clodobière sur le front t’sais. En fait, la coa c’est des punks. Faudrait leur proposer le logo anarchique comme logo de groupe, ça pourrait péter de ouf.

Ca serait toujours mieux que la tête de l’autre andouille qu’a jamais mué, tu me diras. J’peux me foutre de leur gueule mais… notre Roi est une souris, qui met sa gueule partout, notre logo pue la merde et on passe systématiquement pour des cons. On a même des balais vivants qui font le ménage ! Il avait raison, c’est complètement le château des bisounours.

Pis j’suis arrivé devant c’que j’cherchais, à savoir un bouquin qu’est là sûrement depuis des années. J’l’ai pris de sur l’étagère, j’l’ai ouvert et j’ai toussé à cause de la poussière qu’était dessus. Heureusement que j’étais pas asthmatique, parce que sinon je canais comme une merde dans la bibliothèque.

Donc je lis en diagonale, machin, je comprends pas tout tout, genre dès que ça part trop technique j’suis aux fraises, mais c’que j’lis confirme c’que j’savais déjà plus ou moins. Seulement, le livre est giga long, et j’sens que j’suis pas rendu.


Euh, Kuro… Ca te fait chier si je reste genre… TOUT l’aprem ? que j’dis en passant la tête dans le couloir d’étagères. C’est beaucoup plus long que ce que j’pensais, faut pas me demander de finir dans un quart d’heure quoi.

Nan sans déconner, le plus simple aurait été de l’emprunter, mais j’y avais dit que non et j’avais pas envie de perdre du temps de lecture à discuter.

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- Oui, que je réponds de façon complètement franche.

J'ai jamais prévu qu'il passe un après-midi ici. Non, plus clairement : je le laisserai pas le faire, c'est trop risqué. J'ai pas vraiment trouvé d'idée pour ce que je ferais si jamais quelqu'un se pointait dans cette pièce. Non, parce que clairement, je sais que quelqu'un peut se pointer à peu près n'importe quand ! Je sais que le truc que j'ai trouvé devrait tenir l'archiviste à l'écart une petite heure, mais pas plus. Je suis près de la porte et je saurai par Roxas et par ma propre magie si quelqu'un d'autre qu'elle se pointe, normalement. Le risque est plutôt minimal, surtout à cette heure, mais il existe.

- Au mieux, je peux t'accorder une petite heure ici. Au delà de ça, on a de grosses chances de se faire cramer.

Malgré le déguisement, je refuse de prendre le risque qu’elle aussi nous aperçoive ensemble. Et puis, il y a le problème du fait que l'autre connasse a remarqué que je tramais un truc. Elle n'est pas encore ici, j'en déduis qu'elle a seulement des soupçons sur moi sans savoir ce que j'ai prévu, mais c'est déjà trop. Elle m'aura retrouvé avant la fin de la journée, surtout si jamais elle décide de prévenir d'autres personnes, voire Jack lui-même. Si cette heure venait à ne pas suffire à Roxas, j'aurais plus qu'à lui trouver une solution qui lui aille.

- Si ça te convient pas, j'ai trois propales. Soit t'embarques le bouquin, tu me dis ce que c'est et je me démerde pour faire disparaître toute trace de son existence...

Mais je sais déjà qu'il va refuser celle-ci. Aucune raison qu'il me dise qu'il préfère ça alors qu'il voulait pas lorsqu'on était à Illusiopollis. Je le sais plus que tout : ce gars veut pas que je sache ce qu'il lit. Et effectivement, il me met immédiatement un stop en me disant que c'est pas la peine et tout... bref, comme je m'y attendais.

- Soit... l'autre jour, t'as ouvert un portail de ténèbres, nan ?

En vrai, peut-être qu'il aurait pu s'en servir pour entrer et m'éviter tout le petit cirque en le faisant passer par le chantier. J'y ai juste... pas pensé avant maintenant. A moins qu'il ait besoin d'être déjà allé à l'endroit pour créer un portail là-bas. J'attends quelques instants, le temps que l'idée que j'ai eu percute sûrement dans son esprit, puis je décide quand même d'expliciter :

- Est-ce que ça te semble faisable d'en ouvrir un vers autre part de moins chaud, genre chez moi ? Au pire, tu pourrais finir ta lecture là-bas, SEUL, j'insiste sur le mot pour qu'il comprenne que je me casse le cul à lui trouver un moyen de garder la confidentialité de ce qu'il lit, et revenir là dans la nuit ranger. A moins que tu puisses pas le faire deux fois ?

J'attends un bon moment. Rah, je sais tellement rien sur lui en fait ! Tout ce que je sais à son sujet est flou, chelou... quand c'est pas tout simplement faux. Je regarde vers les étagères : la tête de Roxas ne dépasse pas. Il est sûrement concentré sur sa lecture, j'imagine ? En tout cas, même si ça fait une bonne minute, ma magie me dit qu'il est encore là.

- Ou alors, le plus simple... ça resterait que t'en fasses simplement une copie.

Je pense qu'il va opter pour ça. Putain, mais c'est quoi tout ce secret autour du bouquin ? Il a l'air d'être vers les F, mais c'est tout ce que j'en sais. A faire autant de mystère, il me donne grave envie de le découvrir. Tout comme cette histoire d'âmes qu'il a demandé de ramener en échange d'avoir ramené Hercules à Hadès. Sans oublier... tiens, en fait, ça, je pourrais essayer de lui demander. Au pire, il va me mentir, mais la question lui semblera sûrement pas zarb, juste un peu sortie de nulle part. Et même s'il me ment, je suis curieux de voir ce qu'il va me pondre comme absurdité. J'attends un peu quand même, histoire que je lui laisse le temps de réfléchir, puis je pose ma question, trop curieux :

- Au fait, c'est toi qui as gagné mais... c'est quoi le vœu que t'as fait à Hadès ?
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Le truc du portail ouais c’est pas con. Surtout s’y me propose de venir chez lui, au moins là-bas j’serais tranquille il a raison. En faire une copie, ça se tente aussi tu me diras mais doit y’avoir quand même cent, cent cinquante pages, et ça me fait chier de faire une mission infiltration spéciale photocopieuse.

Ouais, j’aurais pu venir en portail, mais ça aurait été moins marrant tu vois. Puis, regarde, on fait connaissance, tout… C’est sympa comme truc ! Y’a le frisson d’être cramés, on joue les agents secrets, moi j’m’éclate !

Ca, c’était complètement vrai. Bah déjà, jouer avec un nouveau copain c’est toujours le feu, hein. Puis en vrai, c’était pas spécialement risqué, si on se faisait griller j’étais cool, j’faisais genre que j’avais berné tout le monde, même Kuro. J’suis a peu près sûr qu’il va péter les plombs suite à c’que j’ai dit mais. Hm.

Vas-y, va pour chez toi. Par contre, j’dis pas que ta brique de jus d’orange ou tes bières seront intactes, parce que j’ai soif.

J’ouvre un portail, et avec mon psychisme, je mélange le contenu des deux allées dans lesquelles j’me trouve, en prenant soin de remplir le trou que j’avais laissé en prenant le premier livre.

J’me dirige vers le portail, et là y’m pose une question, genre c’est chelou mais en même j’y ai tellement botté le cul que c’est p’tête normal qu’y s’demande. Donc, mon voeu à Hadès, eh beh… Trouve un truc, trouve un truc, trouve un truc…


Si j’te le dis tu vas te foutre de ma gueule, alors j’sais pas si ça vaut le coup.

Trouve un truc, trouve un putain de truc là ta race.

Bon allez…

J’l’ai toujours pas, hein. Au cas où.

Parce que c’est toi.

Dur.


J’ai demandé à devenir un vrai Dieu. Parce que jusque là, j’en étais qu’un de substitution. C’était relou. Mais j’me suis pris un stop, il m’a dit de trouver autre chose et de me magner le cul. Donc… en soi… j’ai foutu la merde pour un an de repas prépayés dans les restos de mon choix. J’peux te dire que je l’avais vénère.

Et j’serre le poing, prêt à fracasser une étagère, ou un mur pour appuyer mon propos pis j’me calme, avec un sourire plus apaisé.

Au moins, ouais non, bah non, j’allais dire qu’on s’était bien éclatés mais non. Moi j’vous AI bien éclatés, mais c’est tout. Pis j’ai failli buter un aussi, j’sais pas si t’as vu, un truc relou. T’sais Kuro, un jour, je rêve de m’battre contre quelqu’un où je donnerais le maximum de moi. Juste pour voir. Juste pour voir ce que c’est mon max.

Et j’suis tout souriant en disant ça.

Bon, j'vais chez toi, à c'soir, bisous !
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Je le regarde, désabusé. Il est... sérieux ? Non mais là, Roxas il abuse. Je souffle du nez d'agacement, l'air complètement blasé, mais sans perdre mon sang-froid. Ne rien répondre, ne rien répondre, ne rien répondre... je serre le poing. Non mais putain, moi, je prends des risques ! Je me suis fait chier à monter tout un petit plan pour passer sans qu'on se fasse cramer alors qu'on aurait tout simplement pu entrer sans risques, en quelques secondes. Je ne peux pas m'empêcher d'être furieux envers lui, mais surtout envers moi-même pour ne pas avoir eu l'idée plus tôt.

Enfin, il n'opte pas pour la solution à laquelle je m'attendais. Je pensais que dupliquer le document aurait un intérêt pour lui. Visiblement, je me trompais. Il a opté pour la solution qui m'arrange, en fait.

Je suis toujours vénère, mais il y a ce moment où il répond à ma question. Ma fierté fait que j'arrive pas à me laisser aller, à éclater de rire quand il me lâche son mensonge, mais il n'empêche que je suis amusé et... oui, malgré tout, je lui ai accordé un sourire. Ce genre de moments, ces blagues, c'est un peu ce qui me manque depuis que Ross est parti.

- Ça va les chevilles ? T'aurais au moins pu m'inviter pour la raclée que tu m'as mit.

Bon, au final, je n'ai pas pu m'empêcher de jouer le jeu. Mais bon, je ne suis pas sérieux et... au fond, j'ai toujours du ressentiment envers lui. C'est conflictuel, presque paradoxal. Je le déteste pour ce qu'il m'a fait devant l'univers entier. Mais si ça ne s'était jamais produit, peut-être que... non, c'est ridicule. Il a ouvert son portail depuis un moment. Ça sera bientôt plus calme, il a l'air prêt à partir, mais il me dit une dernière chose et puis... merde.

- Un jour, nos groupes vont forcément s'affronter. Ce jour là on... je fronce les sourcils, je suis sérieux, même si je sais pas si j'atteindrai ce but. Non, en fait, j'en fais une affaire personnelle. Je te pousserai dans tes derniers retranchements. Je souffle les derniers mots alors qu'il n'est déjà plus là. Je ferai tomber tous tes plans à l'eau, Roxas.

Je regarde le portail se refermer. La pièce est soudain redevenue bien silencieuse. Presque trop silencieuse. Certaines étagères sont mal rangées, donc je vais pas rester dans les parages. Je retourne vers le chantier, les mains dans les poches, presque trop serein. Et là, alors que je dépasse la grille du manoir, raclement de gorge, j'ai le cœur qui s'arrête.

- Tu ne pensais quand même pas que je ne m’apercevrais de rien ?

Et merde. Elle s'approche, le pas traînant, un sourire satisfait sur le visage, puis elle glisse ses mains autour de mon col, m'approchant de son visage.

- On va avoir une discussion, une loooongue discussion. Rien que toi et moi.
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Fiou… J’déboule dans son appart depuis l’portail avec le bouquin dans la main. Je checke un peu où j’peux poser mon cul, pis j’opte finalement pour un vieux fauteuil tout bousillé par le temps. Genre le truc que ta grand-mère te file à ton premier emménagement. Mais avant ça, j’ouvre évidemment le frigo, pour me servir un petit truc à boire. J’récupère une bouteille d’eau gazeuse, faute de mieux, et j’la débouchonne, satisfait du petit pschhhht qu’on entend à chaque début de bouteille.

Finalement j’m’installe et j’continue jusqu’à la dernière page, sans m’arrêter. C’est pas que je suis plongé dans le récit, c’est que je me grouille avant qu’on vienne me casser les couilles… Et pourtant, j’te raconte pas pour pas te spoil mais c’est d’un chiant. D’jà il écrivait n’importe comment, donc fallait décrypter les passages où il s’emballait et puis… Plus de la moitié de c’qu’y m’racontait dans son livre était connu d’a peu près tout le monde avec le temps. Rien de bien folichon en fait.

C’est un peu comme si j’avais niqué une aprem pour rien, à la différence que j’m’étais quand même fait un nouveau pote. Et ça c’était cool.

Mine de rien ça m’avait pris un petit temps, Kuro était toujours pas revenu et, sans m’la raconter, on peut dire que la nuit était tombée même si ça voulait plus dire grand chose, à une ou deux teintes près. J’savais pas si j’devais l’attendre, ou s’il allait quand même se pointer avec une méga branlée de gardes prêts a me cueillir. Nan, allez, si tout s’était bien passé, y’avait pas de problèmes.

J’ai rouvert un portail, j’suis retourné dans la bibliothèque, vide, et j’ai rangé le bouquin au hasard sur une des étagères. Quand j’pense que j’étais resté comme un connard à parler à des hologrammes pendant une bonne semaine. Si jamais j’le retrouve, j’y collerai bien mon pain dans la gueule quand même, juste pour l’humiliation.

Un petit retour chez Kuro, le temps d’y rendre les fringues qu’il m’avait filé, de lui laisser ce magnifique chapeau de cowboy que j’aurais pourtant aimé conserver et d’y laisser aussi une petite note de remerciement sur un post-it collé sur le frigo.


Merci pour tout, frérot.

Au mieux y s’rait content que j’sois reconnaissant, au pire ça le ferait rager et c’était tout aussi cool. Fallait pas que j’oublie d’honorer ma part du marché, quand même. Enfin bon ! C’pas l’tout mais fallait bien que j’rentre !
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C'est... la mission d'infiltration la plus foireuse que j'ai jamais vu ! Faut le prendre comme un compliment, ici.

Est-ce que j'ai lu ça en me tapant des barres de rires monumentales ? Non, peut-être pas mais c'était rigolo et comique. Disons que ça fleurait bon la comédie. Un peu lourdingue par moment mais des rps un peu léger, ça change. Dans l'idée, ça fait vaguement penser à une scène d'infiltration foireuse qu'on aurait dans un Disney avec les costumes à deux balles et les accents à la con.
Allez, vous n'êtes pas sur le point d'écrire le prochain Roi Lion mais le côté un peu "cartoon" m'a bien plus.

Le duo fonctionne bien, d'ailleurs puisque grosso modo... Roxas s'en fout un peu ? Comme d'hab' ai-je envie de dire mais, sans dire qu'il galère vraiment, il essaye quand même un minimum de faire un truc pas si évident que ça même pour lui. Et avec Kuro qui lui, est quand même un tantinet en stress à devoir gérer, l'alchimie va bien. C'est, mine de rien, équilibré.

Pour vos styles... c'est bien ? Rien qui sorte de l'ordinaire d'un côté comme de l'autre et, niveau fautes, rien ne m'a sauté aux yeux.

D'ailleurs, j'aime bien tout le chemin pour en arriver là. Okay, je... je me rapelle plus trop ce qui a donné l'accord entre Roxas et Kuro... me semble que vous en avez parler dans le rp et j'ai lu le rp où vous négociez ça. Mais ca fait longtemps que j'ai lu l'autre rp et, ce rp-là, je le note après l'avoir lu il y a un moment. Bon, bref.

C'est assez sympa de voir que même si ce rp est fun, il a... une réelle importance pour le scénario. Roxas cherche quand même quelque chose dont il a besoin et Kuro, lui, risque gros. L'ennemi de l'intérieur qui fait infiltrer Roxas... le rp marche bien, voilà.

Ah, je viens de me rappeller en écrivant : le petit moment de "bromance rivale" entre Roxas et Kuro est cool. Honnêtement, le "Merci pour tout, frérot" m'a limite touché et l'espèce de promesse de Kuro, c'est stylé. Très manga mais... allez... ça marche.

Alors, l'idée de mettre un bonus m'a traversé l'esprit mais... oui, non ? On va quand même un pour celui-là, en l'honneur du cheminement et de l'exécution. Enfin, peut-être pas l'exécution littéraire au sens propre du terme mais... en fait, non. Pas de bonus !

"Presque un bonus" parce que si je met un bonus là, j'ai ce sentiment que je vous en mettrais touts les trois rps et c'est pas le but.

Très Facile pour Roxas : 5 points d'expérience + 50 munnies + 1 PS en coiffure.

Normal pour Kuro : 20 points d'expérience + 200 munnies + 3 PS en dextérité.

Kuro, j'aurais pu mettre avancé mais... non, ca sera normal. J'ai hésité donc c'est la difficulté la plus basse qui l'emporte.

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