La chaleur va le tuer.
C’est ce que pense le fauve de tout son cœur. Assis sur un muret, il regarde droit devant lui. Et le pire ? Le pire, c’est que ce n’est que le matin.
A perte de vue, c’est une grande étendue d’eau, visiblement sans fin. S’étirant jusqu’à l’horizon, dans une cacophonie de vague et de clapotis. D’une couleur aussi azur et brillante qu’un saphir. Presque autant que sa fourrure, il pourrait sans problème disparaître de la vue de tous, s’il allait nager là-bas.
Le soleil se lève au loin, illuminant le ciel dans des teintes d’oranges particulièrement sublime. Mais le fauve, n’a pas de yeux pour cet événement de toute beauté. Pas plus qu’il n’en a pour les plages au sable d’or, démarrant à même le pied de son muret.
Il est à la Costa Del Sol depuis à peine un jour, et sa perplexité est des plus totale. Il a bien reçu des billets lui permettant le voyage. Une chambre a bien été réservé pour lui dans un hôtel. Et pourtant, il n’a strictement rien demandé. Si c’est un piège, il tarde vraiment à refermer les mailles de son filet. Et si c’est un cadeau, alors, pourquoi ? Pourquoi lui ?
Il ne sait pas, rien n’a de sens.
Une mouette vient le survoler, son cri rappelant un rire. Elle se moque peut-être de lui, de son incompréhension ? Ou bien de son malaise quant à l’environnement ? Il est un ronso après tout, un fauve de deux mètres vivant dans les montagnes glacées de la terre des dragons. La plage dorée et les cocotiers, ce n’est décidément pas fait pour lui.
Depuis son arrivé à la Costa Del Sol, jusqu’à ce matin même, il avait gardé continuellement son armure sur lui. Les plaques à la couleur rouge n’aidant à rien à combattre une chaleur bien trop étouffante. Il c’était finalement résigné ce matin à abandonner son bien à l’hôtel.N'en reste qu'un simple short de cuir, celui qu’il porte habituellement sous son attirail de métal. Son torse quand à lui, est à nue, mais il ne s’en est jamais réellement senti pudique. Il a une fourrure après tout, et depuis son arrivé, il a bien croisé des humains se promenant sans t-shirt. Qu’on ne vienne pas lui reprocher quoi que ce soit. Comme d’habitude, il a attiré bien des regards. Les hybrides sont rares dans le coin, et un félin bleu cornu de deux mètres n’est pas le plus discret du monde. C’est sans compter sur son bras, toujours en bandoulière. Souvenir douloureux de son entraînement de magie, encore trop récent.
Il n’y a pas grand monde pour l’instant, l’heure est encore jeune. Quelques lève-tôt ont déjà commencé à poser leurs serviettes sur la plage. D’ici quelques heures, ce sera surement bondé.
Le fauve se retourne un instant, sa queue se balançant de droite à gauche dans le vide.
La promenade derrière lui commence elle aussi à se peupler. Principalement des couples, marchant main contre coude, susurrant des mots doux.
L’œil unique du fauve se plisse, cherchant la moindre personne louche, le moindre signe d’un complot à grand échelle. Le moindre indice pouvant expliquer ce voyage inattendu.
Rien, rien du tout. Des humains en maillot de bain, des rires, des sourires, et un sentiment vacancier. Il est dans un monde balnéaire, à quoi s’attendait-il donc ?
« Hiiiiii ! Au voleur ! » entend-il soudainement au loin.
Il se redresse immédiatement, toisant de sa hauteur la source du remue-ménage.
« Ah mais non ! Mais c’est un malentendu madame ! J’le jure ! Oui oui, je le jure ! »
Le visage du ronso, pourtant impassible en temps normal, vient afficher la mine la plus désabusé qu’il lui soit possible.
Mais pourquoi il l’a pris avec lui…
C’est d’un pas lent, qu’il se dirige vers la scène. Une femme et ce qui semble être son conjoint, observe une petite peluche à l’effigie d’un chat noir et blanc. Une peluche qui parle, et qui respire.
« Vous me l’avez volé ! Je vous aie vu ! » accuse la femme.
Du monde commence à se rassembler proche du couple, observant avec une curiosité grandissante.
Bryke lui, ne perd pas de temps. Il s’approche, intimidant au passage les deux victimes.
Ses mains griffues viennent se saisir du chat en peluche.
« Ah ! M’sieur ronso ! » commente Sidhe, bien trop heureux d’avoir trouvé ce qu’il pense être un allié. « Oulah, doucement, mais, qu’est-ce que vous faite m’sieur Ronso ?! »
Sidhe commence à émettre un bruit guttural des plus étranges, tandis que le fauve vient le retourner tête vers le sol. Le petit chat se fait secouer comme un prunier, laissant tomber au sol une multitude d’objets et autre bizarrerie.
Les effets rebondissent contre les pavés de la promenade dans un bruit de pièces sonnante et trébuchantes.
Il y a vraiment de tout. Des capsules de bouteilles, des billes pour enfant, quelques munnies, mais aussi, des pierres précieuses, et des toutes petites boites ouvragées.
Le fauve cligne de l’œil devant un tel spectacle. Le petit monticule est bien trop grand pour tenir dans les poches du chat en peluche.
Par quelle sorcellerie a-t-il réussi à trimbaler tout ça ?
Il a ouvert une véritable boite de Pandore visiblement. Et il ne s’attendait absolument pas à ça.
Pris au dépourvu, voilà que quelques personnes autours, observant la fontaine d’objets, viennent s’intéresser de très près aux pierres précieuses.
Mince, Bryke pensait qu’il n’y aurait que quelques babioles, et qu’il pourrait ainsi vérifier les dires de la femme.
Mais là, la situation risque de tourner au vol des effets personnels de Sidhe lui-même !
Même le couple n’ose plus rien dire devant un spectacle pareil.
Lun 17 Aoû 2020 - 13:46C’est ce que pense le fauve de tout son cœur. Assis sur un muret, il regarde droit devant lui. Et le pire ? Le pire, c’est que ce n’est que le matin.
A perte de vue, c’est une grande étendue d’eau, visiblement sans fin. S’étirant jusqu’à l’horizon, dans une cacophonie de vague et de clapotis. D’une couleur aussi azur et brillante qu’un saphir. Presque autant que sa fourrure, il pourrait sans problème disparaître de la vue de tous, s’il allait nager là-bas.
Le soleil se lève au loin, illuminant le ciel dans des teintes d’oranges particulièrement sublime. Mais le fauve, n’a pas de yeux pour cet événement de toute beauté. Pas plus qu’il n’en a pour les plages au sable d’or, démarrant à même le pied de son muret.
Il est à la Costa Del Sol depuis à peine un jour, et sa perplexité est des plus totale. Il a bien reçu des billets lui permettant le voyage. Une chambre a bien été réservé pour lui dans un hôtel. Et pourtant, il n’a strictement rien demandé. Si c’est un piège, il tarde vraiment à refermer les mailles de son filet. Et si c’est un cadeau, alors, pourquoi ? Pourquoi lui ?
Il ne sait pas, rien n’a de sens.
Une mouette vient le survoler, son cri rappelant un rire. Elle se moque peut-être de lui, de son incompréhension ? Ou bien de son malaise quant à l’environnement ? Il est un ronso après tout, un fauve de deux mètres vivant dans les montagnes glacées de la terre des dragons. La plage dorée et les cocotiers, ce n’est décidément pas fait pour lui.
Depuis son arrivé à la Costa Del Sol, jusqu’à ce matin même, il avait gardé continuellement son armure sur lui. Les plaques à la couleur rouge n’aidant à rien à combattre une chaleur bien trop étouffante. Il c’était finalement résigné ce matin à abandonner son bien à l’hôtel.N'en reste qu'un simple short de cuir, celui qu’il porte habituellement sous son attirail de métal. Son torse quand à lui, est à nue, mais il ne s’en est jamais réellement senti pudique. Il a une fourrure après tout, et depuis son arrivé, il a bien croisé des humains se promenant sans t-shirt. Qu’on ne vienne pas lui reprocher quoi que ce soit. Comme d’habitude, il a attiré bien des regards. Les hybrides sont rares dans le coin, et un félin bleu cornu de deux mètres n’est pas le plus discret du monde. C’est sans compter sur son bras, toujours en bandoulière. Souvenir douloureux de son entraînement de magie, encore trop récent.
Il n’y a pas grand monde pour l’instant, l’heure est encore jeune. Quelques lève-tôt ont déjà commencé à poser leurs serviettes sur la plage. D’ici quelques heures, ce sera surement bondé.
Le fauve se retourne un instant, sa queue se balançant de droite à gauche dans le vide.
La promenade derrière lui commence elle aussi à se peupler. Principalement des couples, marchant main contre coude, susurrant des mots doux.
L’œil unique du fauve se plisse, cherchant la moindre personne louche, le moindre signe d’un complot à grand échelle. Le moindre indice pouvant expliquer ce voyage inattendu.
Rien, rien du tout. Des humains en maillot de bain, des rires, des sourires, et un sentiment vacancier. Il est dans un monde balnéaire, à quoi s’attendait-il donc ?
« Hiiiiii ! Au voleur ! » entend-il soudainement au loin.
Il se redresse immédiatement, toisant de sa hauteur la source du remue-ménage.
« Ah mais non ! Mais c’est un malentendu madame ! J’le jure ! Oui oui, je le jure ! »
Le visage du ronso, pourtant impassible en temps normal, vient afficher la mine la plus désabusé qu’il lui soit possible.
Mais pourquoi il l’a pris avec lui…
C’est d’un pas lent, qu’il se dirige vers la scène. Une femme et ce qui semble être son conjoint, observe une petite peluche à l’effigie d’un chat noir et blanc. Une peluche qui parle, et qui respire.
« Vous me l’avez volé ! Je vous aie vu ! » accuse la femme.
Du monde commence à se rassembler proche du couple, observant avec une curiosité grandissante.
Bryke lui, ne perd pas de temps. Il s’approche, intimidant au passage les deux victimes.
Ses mains griffues viennent se saisir du chat en peluche.
« Ah ! M’sieur ronso ! » commente Sidhe, bien trop heureux d’avoir trouvé ce qu’il pense être un allié. « Oulah, doucement, mais, qu’est-ce que vous faite m’sieur Ronso ?! »
Sidhe commence à émettre un bruit guttural des plus étranges, tandis que le fauve vient le retourner tête vers le sol. Le petit chat se fait secouer comme un prunier, laissant tomber au sol une multitude d’objets et autre bizarrerie.
Les effets rebondissent contre les pavés de la promenade dans un bruit de pièces sonnante et trébuchantes.
Il y a vraiment de tout. Des capsules de bouteilles, des billes pour enfant, quelques munnies, mais aussi, des pierres précieuses, et des toutes petites boites ouvragées.
Le fauve cligne de l’œil devant un tel spectacle. Le petit monticule est bien trop grand pour tenir dans les poches du chat en peluche.
Par quelle sorcellerie a-t-il réussi à trimbaler tout ça ?
Il a ouvert une véritable boite de Pandore visiblement. Et il ne s’attendait absolument pas à ça.
Pris au dépourvu, voilà que quelques personnes autours, observant la fontaine d’objets, viennent s’intéresser de très près aux pierres précieuses.
Mince, Bryke pensait qu’il n’y aurait que quelques babioles, et qu’il pourrait ainsi vérifier les dires de la femme.
Mais là, la situation risque de tourner au vol des effets personnels de Sidhe lui-même !
Même le couple n’ose plus rien dire devant un spectacle pareil.