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Nous sommes quatorze ans après les évènements de Kingdom Hearts 2. En tant d’années, les choses ont considérablement changé. Les dangers d’hier sont des soucis bénins aujourd’hui, et au fil du temps, les héros ont surgi de là où on ne les attendait pas. Ce sont les membres de la lumière qui combattent jour après jour contre les ténèbres.

Ce n’est plus une quête solitaire qui ne concerne que certains élus. C’est une guerre de factions. Chaque groupe est terré dans son quartier général, se fait des ennemis comme des alliés. Vivre dehors est devenu trop dangereux. Être seul est suicidaire. A vous de choisir.

La guerre est imminente... chaque camp s'organise avec cette même certitude pour la bataille.

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J’te l’dis gamin, l’Jimbo, il sait surement pas à quoi s’attendre. AH ! On va s’marrer ! J’me suis fait tout beau pour l’occasion, t’as vu eh ? J’fais des efforts ! C’est ça que t’appelle tout beau ?

Eh ! C’veut dire quoi ça ? Regarde-toi…T’es tout sale, tu empeste, et en plus, tu portes une tenue rapiécée que t’as fait avec des morceaux de cuirs et de tissus trouvé dans les poubelles. Bah oui, c’est c’que j’dis, j’me suis fait tout beau ! Si ça t’nais qu’a moi, j’serais allé en pagne et v’là ! Oh bon sang… Et c’est sensé être quoi ? Un gilet ? C’ça, un gilet. Avec plein d’morceaux d’cuir attaché entre eux par d’lanières. Et pourquoi le short de cuir au juste ? Mais t’connais vraiment rien toi. C’pas parce que j’suis bien habillé qu’faut qu’je puisse pas courir ou m’battre. L’pantalon long d’chair molle, ça restreint l’mouvements, c’nul ! C’est le comble du mauvais goût…

Raah c’bon, chouine pas la chair molle ! D’toute façon, l’Jimbo, il nous a pas invité dans l’luxe eh ! R’garde autours, c’pas la citadelle ! Evidemment, c’est un patron d’un gang, il ne va pas t’inviter chez lui… Eheh, il s’rait vraiment con s’il l’faisait. Quant au lieu… On est dans le quartier des entrepôts, le genre qui se vide assez régulièrement de ses ouvriers. Eh ? Il croit qu’je vais m’battre et veux pas d’témoins ? Possible… Ce genre de rixe sont assez fréquent dans le coin. Tu vois ces bâtiments tout autour de nous ? Ce sont des entrepôts. On les reconnaît par la façade de crépis et le toit en métal. J’me fiche d’tout ça moi ! Qu’est-ce qu’ça m’apporte ? Bon sang…Réfléchis. S’il a choisi un entrepôt, c’est car il a besoin de place. Il va surement te mettre au défi, te tester. Ou peut-être qu’il veut juste profiter de l’espace pour rassembler son gang et t’intimider. Eheh, comme si une bande d’peau rose pouvait m’faire peur.

Rah mais sont où l’comité là ? On s’fait chier ! Continue de tourner dans le quartier…Il finiront par arriver. Le gars au bar t’a dit d’être dans le quartier vers vingt-trois heure. J’sais même pas quelle heure il est, fait toujours l’même ciel ici ! Bienvenue à Illusiopolis…

Rah, ça m’énerve ! J’pas qu’ça à faire moi ! Et tu veux faire quoi d’autre ? Ça fait un mois qu’on tourne en rond… C’bon, en rajoute pas toi !

« Pouah la vache, il est encore plus moche que tu le disais. »
« Eh, le taré ! »

J’me r’tourne. Eh, mais r’garde qui v’là ! L’bridé ! L’même qu’a l’clinique ! C’tombe bien ! C’lui qui m’a donné l’adresse. L’gars du Jimbo, membre du réseau. M’porte d’entrée si j’veux m’faire recruter ! Et puis, l’gars, il m’a vu dans une clinique, avec d’sang partout. Ça peut faire qu’bonne impression !

« Bwe eheh ! » qu’je me marre en r’pensant au carnage qui m’a m’né à la clinique. « J’pensais pas r’voir t’tronche toi ! Alors, l’est où l’chef ? »

« Le chef il a pas envie de te rencontrer. Il dit que t’a l’air d’un mytho. »


Qu’est-ce qu’il m’chante l’ptite crotte ? Couleur de peau sombre, cheveux lisse… Agrabah ? A t’souhaits. Non, Agrabah, c’est un monde. Ah.

BAH ! Je m’en fiche d’où qu’il vient. J’suis pas un mytho ! J’tord m’babines dans un grand rictus quand j’regarde l’autre chair brune.

« Ah ouais ? Et il envois deux d’ses gars rien qu’pour m’dire ça ? » j’peux pas r’tenir un p’tit ricanement. Ils me prennent pour un con l’gars ! D’jà, il aurait vraiment d’temps à perdre l’Jimbo. M’envoyer au bar, m’dire d’venir ici avec une heure. Pour qu’deux trou d’cul m’disent d’rentrer.
C’est surement qu’il n’a jamais dit ça… Sans rire !

« Un truc à nous dire ? » Qu’il m’dit l’autre truc d’Agramoche.

« Ouais. On y va bientôt ou on s’encu… »
Bordel ! Mais t’es dégueulace ! EH ! Je t’ai pas d’mandé d’me censurer chair molle ! T’pas chez les adorateurs d’bisous ici ! On fait A MA FACON, et t’avises pas d’me déranger !

En quoi ça t’es utile ? Regarde-les, ils font déjà une tête… T’comprend pas quoi dans tu t’la ferme ?!

V’là qu’les deux sont en train d’reprendre l’route.


« Il a l’air complètement taré ton truc… » Qu’il murmure au bridé.
« Je te l’avais dit… »

AH ! Comme si j’les entendait pas l’deux tourtereaux là !

J’les suis pendant un p’tit moment. Eh, t’as vu gamin, cette éclairage ?
Oui, et ? L’haut est tordu, on est passé d’vant plein d’fois.  Ils nous font tourner en rond l’petits saligauds…

« Eh l’gars ! » qu’je leurs gueule.


« Qu’est-ce que t’as le taré ? »  

« J’me fout qu’votre chef soit à l’bourre. On peut l’attendre là où il doit v’nir. Pas l’peine d’nous faire tourner comme d’cons là ! »

L’deux s’regardent un instant, y’en a qui s’marre. M’font un autre signe, d’les accompagner. Et change d’direction. Eh bah !

J’continue d’les suivres, l’deux humains. On est sur une autre route, et v’là qu’ils s’arrêtent d’vant un grand entrepots. Ah, c’dois être là  

L’bridé m’fait signe d’attendre, tandis qu’la chair brune rentre d’dans. Bah ! Ils doivent rassembler tout l’gang et tout !

C’prend pas longtemps, v’là qu’le bridé m’fait signe d’rentrer et d’le suivre. On passe un p’tit couloir, et v’là qu’je suis dans l’cœur de l’entrepots.
Eh… ? Pas beaucoup d’monde… C’est bizarre…

J’laisse m’regard autours, mais nah, rien à faire. J’vois qu’le bridé, l’chair brune, une nana qui a l’air d’venir d’même coin qu’le bridé. Pour c’qui est des deux autres…

Jimbo, c’est un d’deux eh ?
Oui…Voyons… Jimbo est blond… Sont tous deux blond ! L’un est plus grand que l’autre…je crois que Jimbo a une petite taille. Et la coupe de cheveux… Entre les cheveux mi long et ceux rasé. Je pense que c’est C’lui rasé et qui a pas une tête d’gars qui vis la pire journée d’sa vie ? Ouais, j’sens que c’est lui aussi.

J’repose m’regard sur l’gars, l’Jimbo. C’marrant, pas d’percing, pas d’tatouage. L’sourire blanc qui aveugle. Pas vraiment l’genre que j’imaginais d’un chef d’gang ! BAH !


En tout cas, sont cinq. C’pas mal, cinq. Z’aurait été moins, j’me s’rais d’mandé si c’était l’vrai. Tu vois c’que j’veux dire ?

M’rictus d’crocs jaunit, j’le fais disparaître. Assez jouer l’couillon là, j’suis d’vant l’big boss. Faut qu’je montre un peu sérieux. J’croise l’bras, j’le regarde.

J’dis rien, j’attends qu’il pose s’questions. Il a pas d’temps à perdre, moi non plus. Et dans c’genre d’milieu, l’petite courbette, ça fini juste avec une b…
Bon sang ! …dans l’derrière !

Alors p’tit Jimbo. Qu’est-ce qu’je vais d’voir faire pour t’convaicre mrm… ?
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La gueule du machin, sérieusement. Erik ne savait pas qu’en dire — ou, au contraire, peut-être y avait-il trop de choses à exprimer à propos de ce grand, gros tas de muscles à la chair verdâtre et suante qui se plantait là, devant eux, bras croisés. La créature faisait probablement deux fois sa largeur d’épaules, et autant de fois sa profondeur : une bête taillée dans le marbre dont il n’avait absolument pas envie de prendre un pain dans la tronche. La tenue, un patchwork de tissus et de cuirs mal accordés, quoique ridicule, ne suffisait pas à compenser la menace qu’il représentait de par son seul physique. Mais par le Créateur qui lui avait cousu ça ?! Ca ne ressemblait à rien ! L’escroc glissa malgré lui un regard sur Jimbo, jaugeant sa réaction. Il souriait, pour l’heure, conciliant comme confiant. Comment, par le Nuage Noir, faisait-il pour avoir l’air si… c’est quoi cette odeur ?

Erik fronça les sourcils, étouffant une grimace. Un relent âcre agrippait ses narines. Ca vient de ça ?! pestait-il pour lui. Comment bosser à côté d’un truc qui sentait la mort ? « Bienvenue, Karg’orth, » commençait cependant Jimbo, se passant, tout comme l’orc, de toute révérence, inclinaison ou tout salut. Il portait le même costume que celui dont il s’était affublé à la Coupe Noire : une coupe simple, nette, élégante, mais dans un tissu d’un blanc immaculé qui ne faisait, dans ce sombre entrepôt, que crier « JE SUIS LA YOUHOOOOU !! » La chemise bleu ciel n’aidait, de toute évidence, pas.

Sayaka, à la droite de l’escroc, s’était pour sa part raidie à l’arrivée de l’orc. Bras croisés elle aussi, ses doigts s’étaient légèrement enfoncés dans le cuir de son blouson noir. Son visage n’en trahissait rien. Elle avait toujours le même regard, inflexible, froid. Peut-être était-il plus dur que d’ordinaire, où il semblait surtout indifférent.

« Je ne pense pas avoir besoin de me présenter, » poursuivit le contrebandier. « Et voici quelques de mes « collaborateurs » — avec lesquels tu auras peut-être la chance de travailler. » A ces mots, Vund, notre ami originaire de la Terre des Dragons, en retrait, sourit avec un brin de cynisme. C’est qu’il s’était toujours senti plus « sbire » que « collaborateur. » Les autres appréciaient la reconnaissance implicite du patron. Jimbo n’était pas facile à vivre tous les jours, mais on ne pouvait pas lui retirer qu’il avait un petit affect pour les quelques hommes qu’il avait embauché.

Mais passe aux choses sérieuses, on a pas toute la nuit à rester ici ! Il y avait les affaires courantes du réseau et puis.. le Chapitre — qualifions-les simplement et subjectivement d’une bande d’immonde salopards — mobilisait beaucoup de leur temps et de leur énergie. « Bon ! » paraissait acquiescer le blondin, tapant dans ses mains ; l’écho s’en répercutait sur les murs de taule de l’entrepôt. « Passons rapidement sur les questions d’usage. J’ai hâte de pouvoir passer aux plus… pratiques, » sifflait-il avec un soupçon d’enthousiasme. Lui qui était venu à ce rendez-vous en traînant les pieds… le voilà qui avait soudainement l’air investi. Erik ne cherchait plus à comprendre. Il ne put retenir un léger soupir. « Oui, tu m’excuseras, la contrebande, c’est comme n’importe quel business. Y’a des questions qui reviennent à tous les entretiens. » Le contrebandier haussa les épaules avec nonchalance. Il fit quelques pas vers leur invité, allant se flanquer sous son nez, manifestement peu impressionné par la « chose. » Mais quelle idée d’aller te foutre là ! L’escroc voyait déjà le petit blond réduit à l’état de crêpe. Il détaillait donc Jimbo, cherchant en fait à entendre ce qu’il venait de se dire ne plus vouloir comprendre. Quelque chose le dérangeait. Il ne savait pas quoi. Quelque chose de malaisant. Quelque chose d’inhabituellement crispé dans son air faussement décontracté.
Faussement. Voilà. C’était ça. C’était là.

« On fera simple : qui, et pourquoi ? » La voix de Jimbo traînait, un peu plus que d’ordinaire. Erik ne pouvait s’empêcher de le voir comme une cocotte minute désormais : il avait mis un couvercle par-dessus son déplaisir latent, son envie de ne pas être là, et ses mots s’y heurtaient, s’y fracassaient. 

« Un pilote, c’est une aubaine sur laquelle tu ne peux pas passer » lui avait dit Angie. Il le savait. Mais il aurait préféré continuer à chercher le gars de sa bande qui avait disparu dans la nature. Il n’avait rien pu faire pour ceux qui étaient restés coincés à Port-Royal avec le blocus. Mais là ? Charles était quelque part juste sous son nez.

Il y avait de quoi le faire grincer des dents.

Ou pire.

Erik flanqua ses mains dans les poches de sa veste en jean. Jimbo enchaînait. « Pour autant que j’aie pu demander des renseignements sur toi, t’es plutôt un « nouveau venu » à Illusiopolis. Mais j’aimerais le savoir de ta bouche : d’où tu nous sort ? Pas besoin de m’faire le livre de ta vie. Concentre-toi sur ce qui est intéressant. » Ce disant, le contrebandier se détachait de la face de l’orc. D’un pas lent et mesuré, il entreprenait de lui tourner autour. La démarche rappelait celle du prédateur qui avise sa proie. Il y avait du vrai en cela : Jimbo détaillait le nouveau venu, le soupesait du regard — l’estimait. La candidature de Karg’orth lui soufflait encore un léger vent de méfiance, qu’il cherchait à taire. Il se moquait assez de l’endroit d’où l’orc venait. Qu’importait ! La véritable question qu’il voulait poser.. celle qui l’intriguait… c’était de savoir pourquoi. Car… « Un pilote qui sait bien se défendre… c’est un profil recherché, » poursuivait-il à voix haute. En son affaire, Jimbo avait toujours plus recherché les profils qui l’intéressaient que reçu des demandes de gens qui voulaient s’associer avec lui. Et puis, à voir le CV de la bête : cette histoire de SDF pilote lui avait trituré l’esprit. Si ses compétences étaient avérées, alors il aurait dû être disputé par tous les autres gangs de magnats des armes et de la drogue qui se battaient des territoires toujours plus impressionnants. Si tel était le cas, et qu’il était tout de même ici… c’était qu’il visait expressément son entreprise.

Et Jimbo se demandait pourquoi.

« Ah, oui, » se prenait-il à préciser. « Y’a une différence substantielle par rapport à n’importe quel entretien, par contre. Pas besoin de te tortiller en me sortant des motivations de Prince. Tu peux y aller. On est pas chez les sauveurs des mondes. »
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Des motivations de prince ? AH ! Et puis quoi encore ! Il m’dit n’importe quoi l’Jimbo ! Mais j’dois r’connaître qu’il a d’cran. M’approcher comme ça, et bah, c’pas tout l’monde qui l’fait ! Et…Bwaaargh gamin ! Arrête ! J’sens ton cœur qu’bat à mille à l’heure, c’me saoule ! Parce que tu crois que je contrôle ça ? Je n’y peux rien ! C’quoi l’problème ? T’fait peur l’Jimbo ? Le « Jimbo » c’est un chef de gang, qui clairement à l’air très à l’aise, et qui risque de s’énerver selon ce que tu vas répondre à sa question ! Bah j’vais dire l’vérité, c’tout Quoi ? Mais, t’es fou ! Tu ne peux pas lui…attend, attend !

J’laisse l’Jimbo tourner un peu autours, pour l’blague, j’me bande même un peu l’muscles, qu’il voit c’que c’est pas d’la camelote. Et puis j’lui répond tout d’suite, parce que moi aussi, j’suis pas un ORK qui aime qu’on m’fasse attendre !

« J’étais pirate d’routes stellaires, j’pilotais l’vaisseau, j’fais plein d’pillages d’cargo. J’pas mal fuit l’Shinra aussi. Et puis, y’a une opération que c’était v’rment mal foutu, et on c’fait gauler. » J’me prend pas l’tête avec l’détails, si vraiment ça l’intéresse, bah il aura qu’a demandé ! « D’là, on m’a vendu à un gang d’coin, et l’gars c’sont bien amusé sur moi »

J’baisse un peu l’tête vers Jimbo, pour murmurer, c’fait un peu mise en scène, mais c’drôle !

« T’sais, piqure, seringue, c’genre d’trucs »

Et v’là qu’je me met à marcher. Eh ! Pourquoi j’serais l’seul à m’faire tourner autours. J’essaye d’tourner autour d’Jimbo, mais l’gars veut pas s’laisser faire.
Bon sang, arrête ! Non seulement, ça fait débile, d’avoir deux gars qui tourne en rond comme ça, mais en plus, regarde son regard, tu es en train de l’agacer ! Nah gamin, c’pas ça. Il s’agace pas là, il s’amuse. Ça l’fait marrer, eheh. T’connais v’raiment rien au milieu toi eh ? T’crois qu’il s’passe quoi si t’fais pas un peu ton show, si t’essaye pas d’montrer que t’en as dans l’froc ? T’es un faiblard, t’fais bouffer. Et personne, j’dis bien, PERSONNE n’mange un ORK ! Et surtout pas une peau rose !

« Autant t’dire, qu’j’ai une p’tite dent contre eux maintenant qu’je m’suis barré d’leur planque. »

J’tord m’babines dans un grand rictus à nouveau. C’me fait marrer, ç’fait longtemps qu’j’ai pas eu à m’vendre eheh. C’toujours aussi drôle !
C’est horrible…

Je m’éloigne un peu d’Jimbo, j’fais quelques pas, j’suis lent, j’roule des épaules. C’comme si cet entrepôt, c’était chez moi.  J’me r’tourne vers Jimbo pour mieux l’regarder dans l’yeux.

« L’truc t’vois. C’est qu’les grands gang, ils s’en foutent. Voir même, j’suis sûr qu’si je leur raconte c’que j’viens te dire. Ils m’venderaient sur l’champ et m’ramènerais chez m’ptits « copains » » J’mime l’guillemet avec m’doigts.

« Toi par contre. On m’a dit qu’les gars ils s’amusent à jouer sur ton territoire. »

J’ricane un peu.

«Eheh… C’tout bénef pour moi. J’trouve un job, peut-être même un lieu où pieuter. J’fais chier l’chairs molles qui m’ont pris pour une souris de labo. Et en prime, t’es un p’tit groupe, vendre ou sacrifier t’gars juste parce que ça t’apporte un truc…C’pas ton truc eh ? »

J’viens frapper dans m’paluches, c’fait un p’tit bruit.  

« L’chapitre, ça t’parle ? »
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Karg’orth avait amusé Jimbo, brièvement. Il l’avait regardé faire son manège, faire étalage de sa musculature d’épinard qui aurait été trop exposé à quelqu’expérience de la Shinra… mais ça, c’était avant. Avant qu’il ne mentionne le Chapitre.

Maintenant, Jimbo ne s’amusait plus. Mais il souriait, encore, d’un sourire amer – puis cynique, acide.

Attend, quoi ? – Erik prit une seconde pour considérer la situation. Karg’orth, un « orc » sorti de nulle part, un pilote, un combattant… connaîtrait le Chapitre, aurait été dans l’une de ses bases, dont il se serait échappé, aurait appris qu’ils agissaient aussi sur le territoire de Jimbo, et se serait figuré que celui-ci, contrairement à un autre malfrat, n’en aurait pas rien à faire ?

Statistiquement… que de toutes les options, que de toutes les possibilités, les chemins que tous les intervenants de ce bordel sans nom auraient pu prendre… que cela se passe ainsi, que ce monstre se retrouve là, devant eux, ce soir, avec une piste solide, un lieu où faire une descente alors que c’est exactement ce que les contrebandiers cherchaient…

Presque impossible.

Qui était cet orc ? Qu’avait-il cru ? Est-ce que le Chapitre l’envoyait ? Avec toutes leurs précautions, avec leurs moyens, pour penser que cela passerait…

Il faut me prendre pour un idiot.

Ca ne pouvait pas venir d’eux – ou si ? Ils joueraient la confusion ? Merde ! Erik ne savait qu’en penser. Décidément cette saloperie d’oseille allait lui filer la migraine ! Putain, ça empeste en plus ! Il ravala une grimace dégoûtée.

Je les réduirai en cendres.

Le contrebandier s'était fait cette promesse.

L’escroc écarquilla les yeux.

Jimbo recommençait.

Son regard était resté planté dans celui de l’orc. Deux, trois, quatre longues secondes s’étaient écoulées – et ses yeux s’illuminaient d’un rouge-orangé inquiétant. Son rictus se mourait, emporté par la buée qui quittait sa gorge ; son poing se serrait sur la cendre de ses mains sèches, où se glissaient déjà quelques braises.

« Sayaka, file te mettre à l’abri, » murmurait Erik. Il commençait à bien saisir le mode opératoire du patron. Ca pouvait partir d’une seconde à l’autre, désormais. Plus loin, Vund passa un regard sur lui, cherchant à l’évidence un ordre, une indication, quelque chose ! Mec, je suis pas ton boss en fait, s’agaçait malgré lui l’escroc, sans que cela ne l’empêche d’acquiescer et de lui désigner un poste où se placer en prévision du dérapage imminent de l’entretien. A dire vrai, Erik s’étonnait même qu’il n’ait pas d’ores et déjà totalement dérapé. Mais Karg’orth restait stoïque, sans agressivité, ni peur. Alors peut-être que la raison susurrait encore à Jimbo un fébrile contrôle, ou, qu’à l’inverse, son instinct n’avait pas encore assez pris le dessus pour lui hurler de prendre l’ascendant sur son interlocuteur, trop faible, ou trop menaçant.

« Est-ce que j’ai l’air d’un con ? » articula-t-il, incrédule. Tendu, tout son corps affirmait qu’il était prêt à sauter à la gorge du premier type dont la voix, le regard, le premier mot viendrait le contrarier. « Tu as dix secondes, pour une bonne raison de ne pas t'incinérer. »

Déconne pas sale petit con déconne pas… se grognait toutefois l’escroc : après tout, ils ne savaient pas encore quel crédit accorder aux paroles de leur postulant, s’il l’était encore.
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Oh bon sang, on est mort, Gamin il va nous tuer, on est cuit. Qu’est-ce qu’on calme-toi fait ? Tu n’aurais jamais dû faire ça ! t’aurais jamais dû Gamin… aller ici ! Mais pourquoi je t’ai écouté ? Je suis bête, débile ! Je vais crever EH comme ça ! Est-ce qu’on va seulement me retrou…LA FERME ET ECOUTE-MOI

T’vois sa réaction gamin ? T’vois comment il est en rage là ? T’crois qu’se s’rait passer quoi si j’disais rien, et qu’il l’découvrait plus tard, quand l’gars d’chapitre s’ront v’nu l’voir pour d’mander qu’il nous rende ? Eh ouais, il a l’impression qu’je l’prend pour un con en c’moment. T’crois qu’il l’aurait pris comment si l’découvrais ça sans qu’je lui dise ? Je… C’est… Alors t’la ferme, laisse-moi faire.

J’me fout qu’tu chie dans t’caleçon, c’mon domaine, c’mon coin. Et j’pas b’soin de t’entendre chouiner dans m’crâne. C’clair gamin ?
Oui…

Bien ! Alors, qu’est-ce qu’il veut entendre l’Jimbo…

« S’tu m’incinère, tout c’que j’sais partira aussi en fumée. »

V’là, il m’regarde, il n’attaque pas, on avance.
Il a encore des flammes dans les yeux ! Ouais, mais il n’a pas attaqué, c’que ça marche. Donc j’vais continuer, jusqu’à ce qu’ça finisse par s’éteindre là-d’dans.

C’dois t’surprendre eh l’gamin ? D’pas m’voir sourire, pas m’voir faire l’numéro. L’truc, c’est qu’je suis pas un ORK débile, j’sais quand faut l’faire, j’sais quand faut être sérieux. Là, l’jeu, c’pas avoir peur. C’est d’lui montrer qu’je dis ça car j’le pense, et pas car j’veux pas qu’il m’incinère.

Et t’sais quoi ? C’le cas. Je m’en fou, je m’en fou de ce qu’il veut m’faire.
Moi non ! Moi je m’en fiche pas de mourir ! Et encore moins dans cet état, et encore moins avec toi aux commandes ! je n’ai rien demandé, j’ai rien voulu de tout ça ! Et t’es là. M’prend pas pour un con gamin, t’crois que j’pas remarqué qu’tu sors d’fois ? Quand j’me réveille et que t’plus là ? Qu’je peux plus bouger l’petit doigt ? Tu es consc… Eheh, m’point t’vois, c’est que tu t’es pas barré. T’es toujours r’venu, t’es toujours r’venu vers moi. T’chouine, et t’chouine, mais t’es là, et ça, c’pas moi qui l’ai choisi. Fout toi d’claques, et ferme-là. Y’en a un qui bosse.

J’vois bien s’petit regard l’Jimbo. L’regard qui m’dis d’me dépêcher, d’dire autre chose. L’tic tac d’sa patience.

« T’as d’questions, et j’réponds » qu’je lui dis.

Bweheheh, c’que ça fait marrer tout ça. C’petit jeu, c’petite tension. Est-ce qu’je dirais l’bonne phrase ou pas ? Quand est-ce que ç’va péter ? C’te suspense, aaaahhh… La pègre m’avait manqué !

L’Jimbo tourne l’tête vers un d’ses gars. L’deuxième p’tit blond, c’lui qui a l’air d’pouvoir s’enfoncer dans l’sol au moindre soucis. Il lui beugle d’me fouiller.

Ah, on veut voir c’que j’ai d’mes poches eh ?  Il ne va pas perdre trop d’temps. Y’a rien, rien d’tout. Juste un p’tit opinel, AH ! Comme si j’avais b’soin d’un cure-dent pour m’défendre !
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Erik peina à contenir un léger agacement. Evidemment : évidemment s’il y avait quelqu’un qu’on devait envoyer palper un colosse bourru et puant à souhait c’était pour lui. Karg’orth n’avait pas l’air armé, mais en avait-il seulement besoin quand ses mains seules lui valaient bien raisonnablement le surnom de “pelleteuse” ? De toute évidence : non. L’escroc se rassurait en se remémorant que ses collègues étaient désormais prêts à toute éventualité, et à tirer en cas de dérapage sévère de la situation.

C’est à peu près à ce moment, à mi-chemin de son périple vers la montagne verte, qu’Erik se souvint qu’il n’avait jamais pu constater l’expertise (ou la non-expertise) de ses petits camarades en matière de tir. Rassurant, très rassurant, s’auto-commentait-il.

Et plus il avançait, et plus il se disait que l’orc faisait vraiment couleur locale, transportant avec lui tout le suintant et l’odeur nauséabonde des ruelles humides ; transpirant de leur brutalité et de leur pauvreté. Il arrivait enfin à lui, luttant pour conserver la face la plus neutre possible, tant parce qu’il n’était pas rassuré que parce que, en synthèse, Karg’orth lui inspirait un subtil dégoût. Ses mains survolèrent son corps bien trop musculeux, y cherchant quelqu’arme ou micro dissimulé. La curiosité le poussa à relever les yeux vers le regard de l’orc. Celui-ci était inflexible, sûr de lui.

Il y en a qui n’ont vraiment peur de rien.

Sans rire, à admettre que ce que disait le pilote auto-proclamé était vrai : pourquoi aller provoquer une rencontre avec Jimbo (qui n’avait pas exactement la réputation d’un homme calme et patient) et jouer des épaules devant lui ? Pourquoi se foutre sous le feu de ses hommes (et son feu à lui, au demeurant) en s’exposant aussi nonchalamment ? Est-ce qu’il avait un plan B au moins ? Ou bien pensait-il pouvoir s’en sortir même sans issue de secours ?

Cette seconde idée fit frissonner l’escroc en son for intérieur. Quel genre de bête fallait-il être pour penser pouvoir survivre, à découvert, à un groupe de mecs armés ?

« Evite de faire le malin » lâcha Erik, à la fois comme un conseil et comme une mise en garde.

Ses doigts caressèrent un petit relief à la hanche droite du « postulant » - mais ce n’était qu’un couteau du genre de ceux qu’on utilise pour couper du saucisson. On ne pouvait pas dire que c’était une arme de tueur. L’escroc le lui ôta tout de même, guettant la réaction de Karg’orth, qui restait fidèle à ce qu’il avait été jusque-là. Erik exposait le couteau à Jimbo, lequel plissa brièvement les yeux avant de hocher la tête. … Ce qui ne veut pas dire grand-chose, pestait-il pour lui-même, s’imaginant qu’il lui indiquait tout simplement de poursuivre. « Tu récupéreras ça après, hein, » tenta-t-il toutefois de tempérer auprès du monstre qui lui faisait face.

Puis il conclut finalement. « Y’a rien d’autre. » Jimbo prit une brève inspiration. « Bien. » Le contrebandier grognait presque, la gorge sèche, le ton rauque.

« Alors tu es familier du Chapitre, c’est ça ? » Il fit un pas. « Et on est allé te souffler qu’ils venaient sur mon territoire… » Lentement, il souffla. « Soit ! » s’exclama-t-il nonchalamment, « Tu as du flair. Je m’intéresse à eux. Mais, avoue-le, le hasard de ta venue est.. troublant. »

Sa façade décontractée, qu’il n’avait que rapidement empruntée, s’essoufflait. « On ne va pas y passer par quatre chemins. Une position, un lieu, un événement : qu’est-ce que tu as de concret… qui devrait me faire te croire ? »

Le feu dans son regard ne tarissait pas, lui, en revanche, et Erik s’en inquiétait. Combien de temps au juste Jimbo pouvait-il se permettre de brûler ?
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Ah, v’là, il commence à mordre l’poisson. Et veut aller droit au but, c’bien, très bien ! Rien d’plus chiant qu’les gars qui t’demande pleins d’trucs qui n’ont rien à voir. S’il te demande comment t’a appris que c’est son territ… On s’en fout, il l’a pas d’mandé, pas un problème, j’passe ! Ah, l’gueule d’blondinet, quoi, t’veux qu’je t’fasse un bisou ? T’sens tout nul d’vant un gros ORK comme moi ? AH… AHAH. Ouais, moi aussi, j’serais tout dépité d’être une chair molle.

Mais c’pas l’sujet, j’redresse mon r’gard vers l’Jimbo.

« L’entrepôts d’dark size, l’seize. C’lui côté précipice des ténèbres. Dur d’le manquer, y’a une porte effondrée, et derrière, un escalier qui descend. Il va jusqu’à l’porte de leur repère, pas d’la merde, truc qui scanne l’yeux. »  J’croise l’bras « S’tu veux rentrer là-dedans, t’faudra l’tête d’un gars d’chapitre et l’discrétion. Si y’a trop d’bordel, vont s’barrer. »


Son sourire… Il a changé. Ce n’est plus de la colère, c’est… de l’hésitation ? Non, il sonne faux, cynique. Et alors ?

« Et précis, avec ça. »  Bizarre cette expression, on dirait qu’il a quelque chose à l’esprit, mais qu’il refuse de Ptah, il crache pas l’morceau ? « Comment t’as eu l’info ? »

Ah, l’questions qui coûte cher Qu’est-ce que tu vas dire ? Tu ne vas pas parler de moi ? Tu Calme l’gamin, j’vais dire l’vérité. Hein ? Quoi ? Attend ! Attend !

« J’me suis échappé d’ce centre. J’ai ouvert c’te porte moi-même, avec l’tête d’un d’gars qui m’gardais… Eheh… »  

T’vois, j’dis l’vérité. C’pas parce qu’tu dis pas tout qu’tu mens hein !


« Donc tu as mis le grabuge et forcé l’entrée. Ils devraient avoir foutu le camp. »

Il… Il vient de retourner ce que tu lui as dit contre toi. Il n’a pas tort, comment tu peux en être sûr ? C’moi qui m’suis évadé, et ç’fait un mois qu’je fais pas parler d’nous. Pourquoi t’veux qu’ils se cassent ? Mais tu n’es même pas sûr ! Imagine qu’ils ne soient plus là ? C’le jeu !

« J’pas entendu dire qu’des personnes leurs ont cherché d’problèmes, pas d’raisons. C’tu veux être sûr, un p’tit oiseau qui surveille, et t’verra passé l’ravitaillement. »

Ah, v’là, t’vois s’regard gamin ? C’commence à changer !
Il t’évalue, il te regarde de haut en bas… Et si, et s’il était juste en train de préparer son attaque ? Dire à ses gars où viser, ou… Il r’garde juste l’marchandise, c’comme un client, avant d’acheter, tout ça. Et c’moi l’marchandise.

« …On va vérifier ça. »  Qu’il m’dit. Eh, r’garde l’chair molle, t’vois ça ? Ces yeux… C’est comme si les flammes étaient en train de s’éteindre. Et puis, sa voix est Eheh, elle commence à ressembler à l’mienne ! « Un pilote et un combattant hein… ? On va voir ça tout de suite. »

Ah… Là ça d’vient intéressant. J’toujours préféré l’direct au blabla d’humains. Alors c’qui qui… Ah…Eheh… AHAH… Pas t’journée hein !

J’vois l’regard du Jimbo qui s’pose encore sur l’blondinet. C’bien, c’très bien !

J’pose m’regard sur lui, et j’peux pas m’retenir, c’plus fort qu’moi. Ça m’donne envie d’sourire ça ! On va s’marrer !

Oh que oui, on va s’marrer !
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Pardon ? Passée la — très — brève confusion, Erik fusilla Jimbo du regard. « Tu te fous pas un peu de moi là ?! » éclatait-il ! Mais non, Jimbo ne se foutait pas de lui. Il relevait dans sa direction un regard fatigué et agacé. Un regard qui disait : « Me fait pas chier, fais ce que je te demande. » Mais quelle pute ! QUI l’avait empêché de se transformer en cierge y’a pas si longtemps ?! QUI l’avait recueilli chez lui ?! QUI ??? Erik Woods, oui, exactement ! Eh bien quels remerciements !

C’est bon. Allez. Cette fois il ne reviendrait plus sur sa décision : le vieux monsieur gentil c’est fini. Plus jamais ! Sois un connard Erik, tu t’en porteras mieux ! Il regrettait son propre énervement instantanément, mu d’une étrange culpabilité qu’il peinait à s’expliquer. Culpabilité et énervement n’avaient jamais fait bon mélange ; aussi ressentait-il une profonde frustration, qui n’était pas pour adoucir ses traits. Ses yeux revinrent sur Karg’orth — il recula d’un pas.

C’est que ce truc commençait à sourire en plus ?! Fais-toi prendre par un élan tiens ! L’orc le surplombait d’au moins une bonne tête sinon plus, et plongeait vers lui un œil vicieux. Comment il était censé faire quoi que ce soit face à ça ?! COMMENT ?! Il serra la mâchoire. Jimbo espèce de sale fils de pute t’as du feu aux mains pourquoi c’est pas toi qui te tape le coup de la vérification des capacités physiques ??? Est-ce que Erik l’avait agacé ? Est-ce qu’il avait fait quoi que ce soit qui mérite pareil traitement ? Il ne le pensait pas. Et il ne coûtait probablement pas assez cher à Jimbo côté salaire pour que ça vaille le coup de le faire zigouiller. Et encore moins dans des circonstances aussi sordides.

Il examinait ses options, et il ne savait que faire. La bête se mettait face à lui. Putain, mais les balles ricocheraient sur ses pectoraux ! Devant lui se tenait une vraie montagne de muscles. Il aurait pu lui tirer dessus mais le but n’était pas de tuer qui que ce soit, si..? Au couteau, il pouvait toujours viser les points sensibles et espérer que ça calme assez l’orc mais… bizarrement, venir se frotter à lui au corps à corps ne le tentait pas plus que ça.

A la vérité, il avait un peu peur — non, il appréhendait la rencontre. Voilà qui était plus euphémique, et qu’il préférait. Il est en effet plus agréable de se dire prudent que de se dire qu’on a les chocottes.

Temporiser. Il fallait qu’il temporise. Qu’il repère les failles dans les mouvements de son adversaire. S’il procédait ainsi, il avait une chance de ne pas se faire détruire. Et puis il avait quelques atouts cachés… non ! Il devait y renoncer. L’escroc s’était d’ores et déjà dit qu’il dissimulerait au mieux les rares capacités « magiques » qu’il avait. Le fait que l’entrepôt avait été presque vidé n’était pas non plus à son avantage : il était et resterait à découvert. Mais… et s’il prenait un coup ? Est-ce qu’il arriverait à se relever de.. ça..? Son regard glissa lentement sur les pelles qui servaient de mains à Karg’orth.

On va éviter.

Allez. Inspire. Expire. Ca va bien se passer.


Gagner du temps, trouver l’erreur et l’exploiter.

Et si ça tournait mal…

… une part de lui espérait que ses collègues ne le laisseraient pas crever.

Une autre faisait l’inventaire de tout ce qu’il maîtrisait et de toutes les sorties du bâtiment, et se souvenait du nombre de balles dans son chargeur.

Il se mit sur la défensive, prêt à esquiver les premiers assauts.
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J’commence à m’faire craquer l’poing. T’vois, c’les p’tits trucs, faut s’échauffer, alors v’là qu’je commence à sautiller un peu sur place. C’est ridicule… Ah ! V’là, j’suis chaud là ! On va s’taper ! C’va être drôle ! Voyons c’que l’gars il sait faire.

Eh, pas grand-chose. Il fiche quoi là ? A s’éloigner dès qu’je fais un pas ? L’a la trouille ?
Tu t’es regardé ? Bweheheheh.

J’sais très bien ce qu’il veut. Il croit qu’je vais charger comme un idiot eh ? Qu’je vais lui foncer d’ssus et ouvrir m’garde. Nah, j’suis pas
un idiot d’orc, oui, on a compris. D’coup, j’commence à lui tourner autours.

J’vois bien comment fais s’regard. Comment il garde l’distance. Il a d’jà pigé l’truc. Si j’le touche, il est fini. C’bien, c’bien, t’vois qu’je suis fort !

J’commence à m’demander si j’vais pas
Que tu ne vas pas… ? J’commence à sourire à nouveau. Nah, faut pas révéler toutes ses cartes dès l’début. J’pourrais commencer à ouvrir quelques portes. J’pourrais faire quelques p’tites techniques qu’je connais bien. Mais j’pas envie qu’le Jimbo, il sache d’jà tout d’moi. C’est contradictoire avec ce que tu fais depuis le début Teuh, t’as toujours rien pigé, l’gamin. J’lui donne quelques infos pour qu’ils veuillent d’moi. C’veut pas dire qu’je dois tout donné. Car t’vois, j’pas l’intention d’rester dans c’gang jusqu’à la fin. J’vais finir par m’barrer, quand j’aurais l’sous, quand j’aurais c’que j’veux. Maintenant, écoute moi. J’sais pas comment l’Jimbo il gère ses gars. Mais moi, à s’place, si un d’mes larbins essayent plier l’voiles. J’le bute. Hein ? Mais… Pourquoi au juste ?! Eheh… Les infos qu’un p'tit fuyard peut donner contre quelques munnies d’plus…

Bah ! On s’ennuie ! Puisque l’gars veut pas v’nir jusqu’à moi, j’vais exaucer s’souhait. T’as vu ? J’suis vraiment magneuneu…magnaet…magna… Magnanime ? V’là ! Tu m’as compris !

J’prends un dernier p’tit appuis, et v’là que j’me rue vers lui. J’tente un premier gros coup d’paluche, mais l’gars m’esquive. V’là l’deuxième ! Ah ! Raté encore. P’tit uppercut alors ? Nah, toujours pas.
Il est agile ! P’tite anguille d’mes fesses !

Il vient s’éloigner à nouveau. Mmmmm…. J’vais m’faire ridiculiser là, va peut-être falloir qu’je change d’tactique.

« Bah alors, t’as l’trouille d’me faire mal ? »  Qu’je lui dis.

J’commence à plisser l’yeux. S’il est plus rapide qu’moi… J’ai qu’a l’ralentir.
Ah oui… Et comment tu comptes faire ça, avec la magie du saint-esp… Qu’est-ce que Tu le sens toi aussi eh ? L’énergie qu’commence à circuler dans m’veines. Ça t’vois, c’est ça, l’puissance, c’est ça être un ORK ! ON EST LES PLUS FORT !

J’viens serrer l’poing, qu’je frappe contre l’sol.
Bon sang, mais pourquoi il y a de la fumée qui s’échappe de ton poing, et… c’est quoi cette onde et… Ça t’vois, c’est une d’petite technique. Richter qu’elle s’appelle ! J’commence à tordre m’babines encore plus, j’vois l’onde qui s’échappe d’trou que j’ai foutu dans l’sol. J’redresse l’regard vers l’blondinet, j’vois la tronche qu’il fait.

L’yeux tout écarquillé, l’bouche entrouverte. Ah ! L’panique !
Il vient de se désengager ! Eh ! toujours aussi rapide, il a eu chaud l’gars. Cette onde, elle fait quoi au juste ? Et… Bon sang ! Mais d’où tu sors ça au juste ?

J’te dirais rien gamin, t’verra. Quand j’le referais, et qu’je toucherais. J’veux t’entendre m’dire tout plein d’ptits compliments.

En attendant… Qu’est-ce qu’tu vas faire maintenant, boucle d’or ? Ça y est, t’pige qu’je suis pas un menteur ? J’sais m’battre, car j’suis un ORK !
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« PUTAIN DE CON ! » hurlait-il en réponse, décontenancé. Ca ne marche pas comme ça, la physique ! Normalement, quand tu tapes dans le sol comme un gros abruti, tu pleures ou tu prépares silencieusement l’enterrement de tes phalanges. Karg’orth faisait de la magie en plus ? Non, non il n’avait pas cette… ce petit truc qu’ont les mages, et qu’Erik sentait dès qu’il y faisait attention. Mais alors quoi ? Il avait la force de faire des trous dans le sol et des ondes de choc à en péter l’entrepôt juste « comme ça » ? L’escroc se sentait avoir des sueurs froides. Il ne réalisait pas la vitesse déjà très impressionnante avec laquelle il s’était dégagé. Pour l’heure, il se souvenait simplement les prouesses de force des participants à la Coupe Noire, et les quelques images d’archives qui passaient parfois dans les documentaires de l’Eclaireur, dépeignant des événements cataclysmiques causés d’un fait d’un individu, ou d’une poignée d’entre eux.

Lui se voyait plus dans le rôle du civil désœuvré que de l’assaillant ou de la figure héroïque.

Sa main se porta par réflexe à la crosse de son arme à feu. Non. Peu importe que cette chose soit un buffle, les bêtes de trait pouvaient tout de même être abattues.. et ce n’était pas le but ici.

Il devait refermer la distance, et trouver un moyen de le mettre en échec. Vu la taille de l’ork, Erik pouvait toujours jouer d’agilité pour esquiver tout en s’étant rapproché mais c’était risqué : et s’il refaisait le coup du tremblement de terre personnel ? Ceci étant, il ouvrirait alors sa garde, et il serait plus aisé de le tenir en respect en plaçant son arme au niveau de l’un de ses points vitaux. C’était bien comme ça que ça marchait, hein ? S’il montrait qu’il avait gagné « dans la théorie » alors l’affrontement serait clos ?

Oh merde. Il arrive. Ses cheveux s’en seraient presque dressés sur sa tête. L’ork n’était pas prêt à l’attendre ou lui donner le temps de réfléchir.

Un sourire nerveux noyé sous le cynisme tordit les lèvres de l’escroc. « Fais le beau c’est ça… » … tu m’as même pas touché, encore, connard, pensait-il sans toutefois oser le provoquer.

Karg’orth était déjà sur lui. Ses coups étaient bruts, effrayants de puissance, mais prévisibles. Droite. Droite. Gauche. Erik les esquivait en se déportant sur le côté, ou en reculant. Ce n’était pas complexe, mais la taille de son adversaire le forçait à ne tenter que certains mouvements pour éviter de se faire prendre à revers à l’arrivée… et il savait que lentement, mais inexorablement, il allait se rapprocher du mur. Sale petit… grognait-il entre ses dents serrées. L’ork essayait de le ferrer !

Comme s’il allait se laisser faire.

Il voyait le prochain coup de Karg’orth comme s’il l’avait déjà fait. En se basant sur sa façon de combattre jusque là, Erik savait qu’il devait s’attendre à un direct du droit. Sans surprise, l’ork armait son coup. L’escroc esquiverait au dernier moment : cela lui permettrait de passer sous la garde de son adversaire. En visant la trachée, endroit sensible (chez les êtres humanoïdes normalement constitués en tous les cas…), il avait les moyens de lui couper le souffle. A tout le moins, le déstabiliser. En en profitant il pourrait au mieux mettre fin au combat, au pire, se dégager du mur contre lequel on tentait de le coincer.

CHIER !

Il avait à peine commencé à bouger que l’angle d’attaque de l’ork changeait. Saloperie ! IL FEINTE ! En plus d’être un putain de Godzilla, il feinte ! Arrête de sourire merde ! Erik retint son souffle. Son mouvement était déjà engagé. Son adversaire était lent. Il avait peut-être moyen de rectifier le tir. Non. Il n’avait pas le temps, pas de façon optimale. Peut-être devait-il tenter d’encaisser, de rester solide sur ses appuis. Qui ne prenait pas de coups pendant un combat, hein ? N’en avait-il pas pris lui-même ? Que risquait-il ?

L’image fugace du sol brisé d’un simple coup lui revint.

Sans pleinement la réfléchir, son corps agissant avant tout ordre de sa tête, Erik tenta une esquive maladroite et malavisée. Il se sentit partir en arrière.

Mauvais plan. Très mauvais plan Erik Woods. Qu’est-ce que tu vas faire une fois en-dessous du colosse ? La fourmi ?

« ‘T’faire foutre ! »

Il rattrapa sa chute au mieux, évitant l’éclatement disgracieux sur le béton – mais on s’en fout de ça putain ! Il n’avait pas le temps. Vite ! Quelque chose ! Même si l’escroc était dans une mauvaise posture, Karg’orth n’avait pas encore reformé sa garde. En désespoir de cause, Erik étendit la jambe, tentant un vif taquet à l’articulation de son genou gauche ; pitié qu’au moins ça le déstabilise ! L’ork grogna, sa posture se tassant brièvement. C’était sa chance !

L’escroc essaya de reprendre ses appuis rapidement.

Peut-être pas assez.
L’ork prit une grande bouffée d’air.
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Aïe ! Bon sang ! Ça fait mal ! Putain ! Ta gueule... ça fait mal !  Bon sang, bon sang ! LA FERME ! Non ! Toi, tu te la ferme ! Abrutis ! Idiot d’ork ! T’oublie ! A chaque fois t’oublie, bon sang ! T’es pas tout seul ! Je suis encore là ! Je suis là ! Dessous ! Là ! T’a si mal qu’ça gamin ? Oui j’ai mal espèce de débile ! Il a frappé en plein dans le genou ! En plein dans l’articulation ! Et puis, mais c’est quoi ce bordel ?! Depuis quand ça traverse ta peau au juste ?! Il a mal l’chair molle eh... Va s’y, hurle. Que... Quoi ?! Hurle, j’te dis !

J’commence à prendre de l’air, à ouvrir m’grande gueule. Mais t’es vraiment con ou tu le fais exprès ? Tu crois qu’il va se passer quoi si je hurle ? Ça va juste résonner dans ta tête ! Bah alors, où est l’problème, si ça t’fais d’bien eh ? GUEULE J’TE DIS ! Ça pour gueuler, je vais gueu...  

J’reporte m’regard sur l’blondinet, il m’a pas loupé l’gamin. Pour qu’il ait réussi à m’passer à travers l’chair, et à toucher l’Dimitri, soit c’gars est l’plus chanceux d’monde. Soit, il d’jà pigé que j’ai des endroits plus fins que d’autre. Je vais gueuler, je vais gueuler... Je t’attends l’chair molle.

Aaaaaaaaaaahhh... Eheh... V’là, on y est. J’commence à gueuler aussi, j’gueule, l’plus fort possible.

“WAAAAAAARRRRRGGGGHHHHHH !” Aaaaaaaaaaaaaaaaaahhhh !

Plus fort qu’le gamin. Va s’y ! Plus fort ! Tafiole, t’as mal ou t’as pas mal ?!    

AAAAAAAAAAHHHHHHH ! C’bien ! Allez ! WAAAAAAAAAAAAAAAAH !

J’commence à m’lâcher. J’sens l’air qui sort d’ma bouche d’venir si fort, si puissant, qu’ça s’distord. Plus que quelques s’condes et... EHEH ! On y est ! Mon Wargh c’change en onde d’choc, un hurlement furieux pas d'fragile !

L’blondinet a pas l’temps d’se r’prendre, il est projeté au loin ! AH !
Mais qu’est-ce... Mais, je... c’est moi qui... ? J’vois aussi l’regards des autres gars, l’onde est pas assez grande, mais j’peux lire l’admiration dans leurs yeux ! De la surprise et Jimbo... Il... Il sourit ?  

TSAH ! C’pas l’moment d’bander l’muscles pour qu’ils m’admirent plus ! J’commence à essayer d’me rapprocher de l’autre tas d’viandes ! EH ? Il est d’jà en train d’se relever ? Aïe... Aïe... Aïe... Karg ! Arrête de courir, ça fait mal ! Aïe ! J’vais l’admettre, l’est agile l’gars ! J’aime ! AHAH ! Argh, bon sang...  

T’sais quoi ? T’as raison ! Vu comment j’boite, l’temps que j’aille jusqu’à lui, s’ra d’jà en train d’danser partout !  

C’le moment pour r’tenter ! Tu m’as ralenti, j’vais te ralentir aussi !  

J’commence à serrer l’poing, j’sens l’force, mon sang d’ORK ! Et j’viens frapper l’sol à nouveau. V’là l’onde d’choc !  

Et j’commence à montrer l’crocs en l’voyant s’élancer vers l’gars ! Alors Blondie, t’vas t’relever à temps ?  
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Il n’avait rien pu faire lorsque l’ork avait crié. Il était trop près. Il n’avait pas eu le temps de se dégager. La voix de son adversaire s’était déployée — rauque, profonde, puissante — à tel point que même l’air ne semblait plus pouvoir la supporter. Les mains de l’escroc s’étaient machinalement portées à ses oreilles, malgré tous ses efforts pour maintenir sa position… et l’ork l’envoya valdinguer d’une simple onomatopée.

Effrayant.

Projeté sur plusieurs mètres, Erik roula sur le sol. Il avait voulu à tout prix éviter de donner à Karg’orth l’occasion de le rattraper, d’enchaîner, mais sa réception avait été pour la moins mauvaise, ou mal pensée : tout ce qu’il savait, c’est que son poignet gauche le lançait horriblement. Que cela soit dû à la force avec laquelle il avait été balayé ou à un mauvais angle de main à l’arrivée importait au final peu. Il grognait. « Chier chier chier chier — ! » Il releva la tête, le roulé-boulé lui tirant une expression douloureuse.

C’est là qu’il vit le poing de l’ork revenir vers le sol.

Erik aurait aimé s’agacer, râler, lancer quelque réplique dépassée… mais sa tête était totalement vide.

Avec l’énergie du désespoir qui le caractérisait, il voulut s’évader. Voilà une force qui lui faisait rarement défaut.

Il n’avait pas le choix. Il ne pouvait pas se ménager. Erik prit appui sur ses mains pour se redresser. Son poignet lui renvoya le vif sentiment d’un pieu enfoncé dans sa chair. Il n’y réfléchissait pas. S’en sortir. Il fallait qu’il s’en sorte. Il s’élançait en de grandes enjambées. Vite, plus vite ! Il sentait son souffle se presser de plus en plus ; de seconde en seconde ; de minute en minute, qu’en savait-il ? C’est avec des sueurs froides qu’il ressentit les vibrations du sol dans ses jambes — trop loin, heureusement, pour en ressentir pleinement les effets.

Que foutait ce connard de Jimbo ?
N’en avait-il pas assez vu ? N’avait-il pas pu, d’ores et déjà, se faire une idée des capacités de l’ork ?

Erik le dévisagea d’un coup d’œil. Mais son boss souriait, content de ce qu’il voyait, peut-être.
L’escroc n’allait pas réussir à esquiver comme ça pendant des siècles. Si Jimbo n’ordonnait pas la fin de l’affrontement… il fallait qu’il la provoque. Mais comment ? En avait-il seulement les moyens ?

Il ne devait pas donner le temps à son adversaire de relancer une offensive.

Karg’orth n’avait pas aimé le coup dans le genou, c’était évident. Il avait donc bien des points faibles. Viser l’articulation n’était pas une mauvaise idée.

Il sentit une partie de son cerveau s’évaporer.

Parcourir la distance. Vite. Esquiver son coup. Glisser par-delà. Passer dans son dos, prendre appui. J’ai mal. Se redresser. Il s’est retourné. Pas bon. De l’allonge. Il faudrait de l’allonge. Il n’a pas d’arme. Chier. Esquiver. Esquiver. Il boîte. Passer sous sa garde. Le genou gauche. Cogner. Cogne plus ! Il faut qu’il tombe ! — Il grogne. Encore. Pas assez fort, cette fois. Qu’il tombe ! L’escroc frappe de nouveau. C’est risqué. Plus il attend pour se dégager, plus l’ork peut contre-attaquer.

Il. Faut. Le. Faire. Tomber. Avant.

Karg’orth ploie. Sa main saisit Erik à l’épaule. Dégage-toi ! Putain mais dégage ! — Sa prise est trop forte. Fout le camp ! Ses doigts ne bougent pas ; peu importe qu’il pousse dessus, qu’il tente de les ôter. Putain. Putain j’ai mal. Son poignet lui paraît crisser à chaque mouvement. L’ork sourit — encore, saloperie ! — et saisit son autre épaule. Chier. « ’T’faire enculer ! » Sa tête d’épinards sous stéroïdes part.

Bong.

Erik se sent partir en arrière. Son crâne le lance. Ses pensées s’échappent.

Merde. Merde. Merde.

‘Mal de chien. Putain. Va te faire…


L’ork boîte, chancelle, mais chancelle dans sa direction.

Comment il s’est retrouvé là ? Pourquoi ? Qu’est-ce… — Confus, brièvement, par réflexe, l’escroc saisit son flingue ; le braque. ’Mal. Putain. Putain la douille ! « STOP ! » parvient-il à crier.

« On en a assez vu. » Sa mâchoire se serre. Son ton est grinçant, douloureux.
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AH ! Assez vu qu’il dit ! Il est à bout ! On l’tient gamin ! Tu t’es regardé Karg ? T’es tellement fatigué, tellement en sueur, que tu vas inonder l’entrepôt. J’serais fatigué que quand je m’arrêterais d’abord ! C’comme quand t’cours, tant que t’es chaud, t’continue ! Allez ! Allez ! Il te pointe un flingue dessus ! Il ne rigole pas ! Et alors ? On c’d’jà pris une balle, t’rappelle ? Oui ! Et je veux pas le sentir à nouveau ! Bon sang ! Je suis le seul à sentir les vagues de douleurs de ta jambe où ? Comment ça se passe ?! Nah, je l’sens aussi. Alors pourquoi tu… Ca m’fais d’bien… Eheh. Bon sang…

Bon, t’sais quoi, on v’demander au patron. Qu’il voit qu’je suis un ork qui obéit, tout ça, tout trucs. J’tourne m’tête vers lui, c’marrant, il a d’jà perdu son sourire.

« T’veux quoi patron ? »

L’a l’air d’hésiter. Ah, veut encore m’voir à l’œuvre eh ?


« C’est encore à moi d’en décider » qu’il dit. L’a encore changé d’tronche, l’a l’air tout blasé.

Au cas où tu n’as pas remarqué, ton « boss » a surtout l’air très, très lunatique ! « Ton » ? Notre ! Non, non non et non ! C’était ton idée, tu assumes ! C’quoi qu’tu disais d’jà ? J’suis pas tout seul, t’es là, d’ssous ? Oui et ? Et t’es r’venu vers moi, et tu t’es laissé r’devenir Karg’orth l’ork, alors que t’as eu un mois pour t’barrer. Va falloir assumer gamin, y’a pas qu’des moi et toi. Y’a d’nous aussi. Non mais je rêve !

« Bon, bon, soit »
Qu’il continue l’boss. « Dommage. C’était divertissant. »

J’reporte m’regard sur l’blondinet, avec un grand sourire. Mais m’regarde même pas, préfère lancer d’regards au boss. Il a l’air très agacé. Eh Dim’ ? Quoi ? J’crois qu’ils sont en couple. Hein qu… Quoi ? Bah r’garde, ça, c’le genre d’regards qu’veut dire qu’ils s’aiment. Euh… Non ? Bah si. No… Bon, laisse tomber, trucs d’humains, c’est différent, d’accord. Blondinet et l’boss sont amoureux, eheh.

« Tu sais te battre. Bravo, »
Ah, c’revenu sur moi ! « On aura l’occasion de tester tes compétences de pilote. Disons que t’es pris à l’essai. »

T’vois gamin, j’suis pas l’meilleur ? Non seulement, j’suis embauché. Mais vu que j’ai tout balancé sur l’Chapitre, ça r’viendra pas nous péter dans l’crocs plus tard. Dis-le qu’je suis bon ! Okay… Okay… D’accord, tu connais ton sujet avec les mecs louches. Content ? Eheh, très.

« Quand t’veux, boss. » qu’je lui dis. J’appuis bien sur l’boss, comme on fait chez les orks. J’suis sûr qu’ça lui fait plaisir. Même si l’montre pas. D’avoir c’gars si fort qui l’dis que c’est lui donne les ordres !

En attendant… Blondie ! J’me dirige vers lui, toujours avec l’sourire.
Toujours en boitant… L’ferme !

« T’vraiment agile chair molle. » Qu’je lui lâche. « T’pas mal ! »

J’vais pour lui mettre une bonne tape dans l’dos. Mais l’blondinet il s’écarte immédiatement. Bah alors, et la camaraderie eh ?
Karg… Il a encore littéralement l’empreinte de ta tête contre son front. Tu crois vraiment qu’il va vouloir faire amis ? Tsah, c’que c’est rancunier les humains !

C’va, c’va, j’insiste pas. J’tourne l’tête vers l’Jimbo.

« C’quoi l’suite ? T’a b’soin d’quoi ? » J’commence un peu à m’étirer. Vu l’galipette que m’a fait faire l’anguille, j’vais faire ça bien. « Au fait, z’avez un coin pour dormir ou s’retrouver ? »

T’as vu, j’pense à toi. Si l’gars z’ont un dortoir, où l’ptit quartier général d’la p’tite pègre, c’sera mieux que la cachette sur notre p’tit toit nan ?
Oui enfin, t’es à l’essai hein, pas encore recruter. Je sais pas si… Bah, j’demande quand même.
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Jimbo sourit simplement. « On a un QG, oui. » Ce sourire s’assortissait à merveille avec son costard blanc : il était convenu, et élégant. Peut-être trop pour l’image que le contrebandier avait auprès du tout venant. Il était, après tout, « Jimbo » : un homme plus connu pour ses flammes que pour ses airs distingués. Il poursuivait : « Mais pour le moment, c’est pas pour toi. Tu comprendras, je pense. » Karg’orth était encore, il fallait le dire, très suspect. Jimbo devait dans un premier temps faire vérifier les informations qu’il avait bien voulu donner sur le Chapitre.

En tout état de cause, son apparition restait en travers de la gorge du contrebandier comme un morceau de poulet mal avalé. Tout lui criait de se méfier — mais il ne pouvait pas se priver de l’opportunité que l’ork représentait.

Angie le tuerait s’il le faisait, et, si ce que Karg’orth avait d’informations s’était avéré exact…
Un éclat d’agacement passait dans le fond de ses prunelles pour finalement disparaître — une pensée qu’il avait rapidement étouffée.

« T’en fais pas pour c’qui est d’une piaule, je vais trouver un arrangement pour toi. On m’refuse rien. »

Son regard se reportait de suite sur Vund, toujours l’arme à la main. « Tu me l’amènes à l’Arcade. C’est pour mon compte, pour le moment. » Le concerné rabaissa son flingue. « ’Kay, chef. »

L’Arcade : un hôtel d’un standing douteux qui avait le bénéfice d’être sur le territoire des contrebandiers. Ils trouveraient toujours le moyen de faire de la place pour un « invité » du boss ; ou bien, il leur ferait en faire.

Vund détailla Karg’orth une nouvelle fois, de toute sa hauteur. Il s’en approchait non sans réfléchir à tout ce qu’il avait pu voir ce soir. L’ork lui avait certes laissé une forte impression… mais il n’était pas sûr de pouvoir voir en lui autre chose qu’une énorme bête de foire. Ce genre de types… ce n’était pas vraiment son style. Contrairement à d’autres, Vund avait déjà un peu parlé à l’ork : ce gars était un taré plus qu’autre chose. Ce n’était pas qu’il était totalement stupide : l’affrontement auquel l’homme de main avait assisté suffisait à montrer que le « postulant » était capable de stratégie.

Ca ne le rendait cependant pas agréable.

Vund coinçait son arme dans son holster, et rabattait sa veste. La gueule de l’ork ne serait pas une raison pour lui de fermer la sienne. « Tu m’suis, courgette ? » l’interrogeait-il, un brin provocateur.

Mais il est con ou il le fait exprès ? s’exaspérait pour sa part Erik. Il avait pas vu que le machin fendait le sol avec son poing ? L’escroc grimaçait encore douloureusement. S’il avait cessé de tenir Karg’orth en joug, il n’avait toujours pas rengainé son arme.

Ô dieux, il avait hâte de retrouver son lit. A y penser, il se sentait vaciller.
Que tout ce cirque se finisse rapidement.

« Minute Vund. Un instant, quand même. Notre nouvel ami a besoin de recevoir ses ordres. » Jimbo fit signe à Sayaka de s’approcher, avant de revenir à l’ork. « On a b’soin de pièces de vaisseaux. Tu partiras avec cette pilote et.. comme tu connais pas les gars, c’est elle qui fera l’équipe. A moins que t’aies des préférences ? Je garantis rien bien sûr, mais bon… »

« … je suis joueur » disaient ses yeux.
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T’vois gamin, faut toujours d’mandé. T’vas avoir un vrai lit ! En attendant, j’regarde Vund et j’demande.

« Eh ? C’quoi une courgette ? »


Une courgette c’est un légume vert Tseuh ! J’sais c’que c’est une courgette. Alors pourquoi tu demandes au juste… ? Parce son p’tit moment d’roulement d’épaule vient d’tomber à l’flotte. C’pas une insulte si l’gars l’comprend pas. J’fais semblant, et v’là, d’vant tout l’monde, son p’tit moment est loupé. Eheh. Il m’répond même pas ! Préférant souffler et gonfler l’joue. Adorable !

J’bien écouté l’proposition d’patron. T’en penses quoi gamin ?
Quoi ce que j’en pense ? Laisse la fille choisir l’équipe, je veux dire, on ne connait personne. J’peux pas m’empêcher d’reporter m’regard sur l’blondinet. On dirait qu’il vient d’prendre quarante ans d’puis notre bataille. J’commence à tirer m’babines à nouveau, ça m’fais marrer. Et j’me tâte d’plus en plus à d’mander qu’il vienne avec nous. Karg’, laisse-le tranquille… Bah quoi ? L’est marrant ! Oui mais ce n’est pas une raison. Et puis, c’est une anguille ! Les anguilles pour r’cupérer rapidement d’matos, c’pratique ! Karg’, laisse-le.

Tsah, m’en fiche, j’veux faire une mission avec lui après !
Oui, après.

« Nah » Qu’je dis au boss. « Je laisse l’minette choisir ce qu’elle veut. J’aime bien rencontrer d’monde. »

Et j’mens même pas ! L’Jimbo, il prend même pas l’temps d’me répondre. J’sens qu’la journée commence à l’trouver longue.
Mec, t’as vu ce que tu lui as raconté et le cinéma qui a suivi ? Il a de quoi réfléchir, et déjà qu’il a l’air lunatique, je veux dire… Abuse pas, d’accord ? Nah, j’ai c’que j’voulais d’toute façon.

J’lui fais un p’tit signe, et j’lance m’plus beau sourire à l’madame. Avant d’me diriger vers Vund.
Aie… Aie… Arrête d’chouiner, elle pique quasi plus l’jambe là ! Maso…

« Allez, montre-moi l’palais ! » J’ricane un peu, avant d’lui mettre une p’tite tape dans l’dos. « Chair molle ! »

Putain Karg, fais pas ça ! Il a failli dégainé son arme pour t’en tirer une ! Mais nah. Si, si, je t’assure ! Arrête d’être aussi tranquille, bon sang ! Et puis r’garde, t’as vu comment il marche ? On dirait qu’il a un balai dans l’cul, j’pas trop peur ! Non, il est surtout en train de retenir sa respiration à cause de ton odeur, ork dégueulace ! Notre. Non ! Alors là non !

Bwehehehe…

J’commence à suivre Vund tandis qu’on sort du hangar. Ah ! C’que j’aimerai pouvoir entendre ce qu’ils vont dire dans ce hangar ! Maintenant qu’je suis plus là !
Moi non…

Bref ! On a un boss maintenant, c’bien ! On va s’chopper d’quoi dormir, on ramène les affaires. On fait c’te mission, et après ! On va monter l’ptites marches jusqu’à d’venir riche !

Ah, c’que ça va être drôle tout ça. Oh ouais, on va s’marrer !
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L’ork s’éloignait avec Vund. Ils laissèrent passer un bref, vif courant d’air à leur départ ; à l’ouverture de la porte — suffisant pour faire frissonner Sayaka, et Erik. Ce dernier ralentissait, peu à peu, son massage crânien. La confusion du moment était passée, mais la douleur restait. C’était certain : il allait avoir un bleu, en plein sur la tronche. Encore. Erik élaborait silencieusement, et distraitement, la manière dont il éviterait le QG le temps que la chose s’atténue. Il n’avait, de fait, aucune envie de se reprendre les taquineries peu subtiles de ses camarades contrebandiers.

Il fut vite coupé dans sa réflexion par Jimbo et ses quelques collègues, qui se rapprochaient de lui, à défaut de le voir faire le premier pas.

« — Alors, Champion ? demandait Jimbo, le ton trop traînant pour être amène.
- T’aurais pu lui demander s’il remettait Charles ou l’aut’ môme qu’on cherche, Dimitri, tant que t’y étais. Il avait l’air bavard.
- Chaque chose en son temps. D’abord, je voudrais vérifier ce qu’il nous a balancé, et tu vas t'en charger, » continuait-il sur le même ton.

L’escroc plissa légèrement les yeux, peu sûr de comprendre ce que lui valaient les accents si ambivalents de son supérieur alors qu’après tout, c’était lui qui s’était retrouvé à moins de dix centimètres d’un machin capable de fendre le bitume à mains nues.

« — T’as accepté de l’avoir chez nous. C’est pas le moment de faire ton frileux.
- Et comme ça il a moins de chances de nous filer entre les doigts. Le Chapitre n’est peut-être pas au courant que nous savons qu’ils ont Charles… tout comme ils ne sont peut-être pas au courant qu’on a relié la disparition de l’autre gosse à eux.
- Ok… si tu veux, renonçait-il.
- Je veux. Et je veux autre chose, aussi. »

Erik se redressait pour lui faire face de toute sa hauteur. Quelle connerie Jimbo allait-il lui sortir, encore ? Son lit lui manquait, d’un coup, d’autant plus. « Vous pouvez remballer, » intimait le contrebandier aux autres, qui s’exécutaient. « Sayaka, on se retrouve au QG. Je veux ta liste de participants, pour l’expé’. Prend au moins une personne un peu fine. Je veux qu'on puisse tirer plus du gros tas de muscles. Subtilement. » Elle lui adressa un bref regard — il avait retrouvé son calme glacial, lavé de ses inquiétudes par les courants d’air — puis se soustrait à l’échange.

Et voici l’escroc et le contrebandier en tête-à-tête. Erik lâcha un soupir. « Quoi ? »

« — Garde ton agacement pour toi. La prochaine fois que tu contestes un ordre que je te donne ou que tu me fusilles du regard comme tu l’as fait tout à l’heure, je te brûle.
- T’as vu le machin devant lequel tu m’as lâché ? T’as cru que j’allais sourire ?
- Je m’en bats les couilles que tu souries pas. Mais tu contestes pas, et ton hostilité envers moi, tu te la gardes. Si t’es hostile, je peux aussi l’être. Je crois avoir été plutôt sympa avec toi. »

Ce disant, Jimbo fit un pas de plus, se calant à une petite quinzaine de centimètres de son sous-fifre. Le contrebandier était en réalité plus petit qu’Erik, d’une tête… ce qui peinait à assortir ses menaces de la dangerosité qu’elles auraient dû avoir, ou que cette pénétration de son espace vital aurait dû causer. La raison lui rappelait cependant de ne pas s’y laisser prendre.

« — C’est bon, j’ai compris.
- Bien. J’aimerais pas devoir refaire ça. »

Erik eut à peine le temps de se demander pourquoi Jimbo utilisait le terme « refaire », quand il perçut le vif mouvement du contrebandier plus qu’il ne le vit. Une seconde — son souffle se coupa. La douleur au bas de son thorax, tout proche de ses fausses côtes, le força à se plier en-deçà du niveau du blondin. Il grognait. « Mais putain mais qu’est-ce qui… » Il s’interrompit, ravalant son commentaire en un râle frustré.

« Tu as déjà eu pas mal d’avertissements. Je commence à sévir. J’ai pas le luxe de te laisser contester mon autorité. »

Un temps.

« Que ce soit clair. S’il t’avait pas déjà éclaté le crâne, c’est moi qui t’aurais défoncé la gueule. »
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Coucouuuuu !

Me voilà pour noter les aventures de Karg’orth et Erik Woods dans le réseau de contrebande de ce cher Jimbo Junior Callaghan.

Bon, pour le coup je me souviens de ce qui se passe dans ce rp dans les grandes lignes. Je pourrais honnêtement commenter de tête, mais je vais pas choisir la solution de facilité et je vais tout relire au cas où ça me permettrait d’ajouter des remarques supplémentaires intéressantes. Disclaimer : comme d’habitude, mon commentaire n’hésitera pas du tout à spoiler l’essentiel du contenu du rp si je ressens le besoin d’en parler. Je resterai ici dans tous les cas sur un commentaire assez général pour éviter de vous assommer avec ma notation. Et puis comme ça, ce sera moins décousu que d’habitude ! Commençons.

Qu’est-ce que j’en pense ? C’est plutôt chouette.

Voilà !

Karg’orth : Avancé : 30 points d’expérience, 300 munnies, 3 PS en Cuir.
Erik Woods : Avancé : 30 points d’expérience, 300 munnies, 3 PS en Chocolat.

Comment ça c’était de mauvais goût ? C’est vous qui n’en avez pas ! Bon, plus sérieusement… déjà, vous avez bien introduit le rp je pense. Par là, j’entends qu’un lecteur qui a pas suivi ce que vous faites devrait à peu près se visualiser qui sont vos personnages, où on est, comment on en est arrivé là et ce que Erik et Karg’ viennent faire là. Relire ce début m’a éclairé sur un truc dont je me souvenais pas vraiment : le fait que c’est Vund que Karg’ a croisé dans le rp où il se faisait soigner sa blessure par balle. Je dois pas être assez attentif à la lecture, parfois, visiblement ^^”

Le “bien habillé” Karg’orth passe son entretien. Qu’est-ce que j’ai à en dire ? Globalement, déjà, qu’il est pas trop facile, vous avez essayé de pimenter un peu la discussion. Le petit jeu de tension entre Karg’orth et Jimbo est sympa. Il a rien de particulièrement surprenant, ce qui est pas forcément un mal. Erik, de ton côté, bah t’as bien pensé à la scène d’un point de vue extérieur et le raisonnement est logique : ce que Karg’ lui balance, quand on y réfléchit, c’est quand même gros !

Bon, après, voilà. Avec le caractère des deux persos, fallait s’attendre à ce que ça se finisse comme ça, avec cette ambiance un peu tendax. Par contre, clairement, on peut se poser des questions sur leur santé mentale à tous les deux. Qu’on se le cache pas, elle était déjà questionnable de base, hein ! Même pour Jimbo, c’est un peu couillu. Enfin, je veux dire, il a certes forcément l’ascendant dans cette conversation, mais ça pourrait facilement partir en couilles, en fait… xD

Une autre surprise de ce rp, c’est le combat du coup. Je m’attendais putain de pas à ce que Erik se batte contre Karg’orth sur ordre de Jimbo. Ce qui n’est pas un mal. Le contexte est particulier et permet ce genre de choses et ce, en dépit du fait que Erik ne va jamais faire ce choix par lui-même, hem. Je me pose quand même la question de pourquoi Jimbo l’a choisi lui et pas un autre membre du gang, mais c’est intéressant ! Les déboires d’Erik Woods se poursuivent  Evil or Very Mad

L’affrontement était intéressant. Vos personnages ont des profils assez différents en terme de PS. Erik l’a joué avec modestie et Karg’ lui en a fait clairement baver avec ses quelques petits tours tongue

J’ai hâte de voir ce que donnera cette première mission que Karg’ a reçu par Jimbo en plein rp, votre petite coopération au sein du réseau et le développement de ce conflit avec le Chapitre !

Exploit accompli !

Je vous ai noté ça en Avancé !

Karg’orth : 33 points d’expérience, 330 munnies, 3 PS en Force.
Un mouchoir tombe du costume impeccable de Jimbo. Dedans, c’est… un rapport ! Pour en savoir plus, envoie un MP à Général Primus.
Erik Woods : 33 points d’expérience, 330 munnies, 3 PS en Vitesse.
Tu trouves une seringue encore pleine Very Happy
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