Distraite, enchaînant les pas sous une mélodie monotone et continue d’une journée sur son déclin, Irelia arpentait cet endroit encore en réserve de superbe. Arborant le gilet à la couleur du Consulat, la rêveuse cachait l’une de ses dernières surprises au creux de sa main et au fond de l’une de ses poches.
Chanceuse, selon le point de vue, elle avait la joie d’un coup de tête quand on lui assurait que son gain était toujours valide aux yeux de la Shin’ra. Un ticket reçut d’un sceau dont elle ignorait trop, résultat d’une farce peu appréciée. Elle apparentait ce sort à une aubaine. C’est la révélation qu’elle acceptait en découvrant les rues de la Costa Del Sol.
Aujourd’hui, elle s’imaginait semblable à l’une des héroïnes des séries de son monde.
Partout où le regard vairon se posait, il n’y avait que superbe. La poussant à s’imaginer dans un endroit vierge de saleté, appelé à rester éclatant à toute heure de la journée comme de nuit. Cela étant sans compter le chemin éclairer que la station semblait lui offrir.
Des lampions, lui rappelant les décorations de nouvelle année de son monde, ornaient coins et recoins que sa vision lui concédait. Il y en avait une dizaine, ordonnée, longeait l’écorce d’une branche. Un plus imposant, offrant sa flamme à la gouttière d’un magasin encore ouvert. Irelia s’étonnait à sa suite, deux enfants déambulant et courant au milieu des rues, des bâtons enflammés et crépitant au bout de leurs doigts.
Il semblait que chaque instant était une fête.
À en oublier les rares gardes postés à quelques entrées, lui rappelant les sorteurs de grandes enseignes quand elle se limitait à observer les vitrines.
Un regret, à cette découverte, passait à son visage.
S’inquiétant de ses économies, la rêveuse quittait la monotonie de sa marche et s’arrêtait au-devant d’une enseigne. Un nom synonyme de créateur, une déduction simple en vue du nombre restreint d’articles en vitrine ainsi qu’à un prix absent de sa curiosité.
Capricieuse, il y avait pourtant cet accessoire qui lui semblait dorénavant indispensable.
Râlant, pestant, s’énervant seules.
D’une œillade sur la droite, s’ensuivait l’autre direction, elle réfléchissait quelques instants encore avant de se décider de rentrer et ruiner ce qu’elle n’avait jamais réussi à accumuler.