Cette ville est pour moi ! C’est genre… évident, non ? New-York ! Quand ! Attention, important, les jolis chéris. Quand elle n’est pas en train de se faire aspirer l’âme par un démon, quand il ne pleut pas pendant quarante jours et quarante nuits ! Bref, quand c’est juste New-York ! Oui je me suis renseignée, quand même, sur le petit bazar. Et pas que pour venir aujourd’hui. J’en ai déjà parlé dans un de mes lives, c’est vraiment un monde que je dois conquérir ! Médiatiquement parlant ! Amoureusement parlant ! Franchement, ils ont besoin de moi comme j’ai besoin d’eux et regardez ça.
Manhattan, dans l’immense avenue de Broadway, et plus précisément… Great White Way. On est cinq. On est quatre à tourner sur nous-mêmes comme des énormes touristes, en regardant toutes ces lumières, tous ces gens, ces bâtiments aussi énormes que magnifiques ! Car je ne suis pas seule ! Non jamais ! Babak est là, un peu perdu, tenant la main à Hengameh, qui m’a l’air un peu plus indifférente. Je sais que c’est une façade. Tout ça reste beau et vu d’où elle vient, vu comme elle a soutenu ses frères et sœurs pendant des années, elle doit être contente de voir qu’elle peut un peu se détendre. J’espère ?
Fahimeh tient ma main droite de ses deux mains, en s’excitant comme une puce. Jila tient ma main gauche du tout petit bout de ses tout petits doigts. À tout moment, tu crois qu’elle va me lâcher mais… aujourd’hui y a pas plus attentive que moi à mes quatre enfants presque-adoptés mais totalement aimés. Parce que Broadway, c’est magnifique, c’est beau à crever. Mais New-York, j’ai jamais vu ça. Premier gros problème qui fait que t’es pas si contente que ça d’y aller avec ta famille : les gens. C’est… franchement insupportable, limite grossier. T’en as la moitié qui courent tout le temps, qui te poussent sur le trottoir parce qu’ils vont au travail ou je sais pas. Depuis qu’on est sur Broadway, ça va un peu plus, c’est très touristique. Mais en sortant du spatioport et en prenant le métro, première fois de ma vie, sans rire c’était super angoissant.
Et alors deuxième chose : je n’ai jamais vu autant de voitures de ma vie. Illusiopolis y en a pas tant que ça. Et San Fransokyo, c’est un autre niveau. Ici, y en a énormément, tu vois une de ces pollutions sortir des pots d’échappement. Allez. C’est pas agréable. Et je sais pas, je suis peut-être parano mais j’ai peur de voir mes petits enfants paumés d’Agrabah un peu oublier qu’en ville, il faut pas marcher sur la route. Enfin.
Revenons sur le positif ! La dernière représentation de l’ultime West Side Story, avant la prochaine tournée bien sûr. J’ai tellement passé les deux derniers jours à écouter des chansons, à chanter avec les enfants, je suis dans le mood… ultime. Inarrêtable. Ca va être dingue, j’ai trop hâte. Moi, là, j’ai envie de chanter une chanson, j’ai envie que ma vie soit une comédie musicale !
Genre oui… Ca pourrait faire : Devenir une super starrrrrr, sur Broadway Boulevarrrddd. Faire mon numérooooooo dans le Broadway best show !
Bon, seul souci, à part que visiblement, j’ai aucune inspi pour créer des paroles : je chante vachement faux, quand même. Et c’est pour ça que de vrais artistes existent !
Quand on a fini de nous extasier sur les buildings, sur les lumières, sur toutes les publicités de soin dentaire, de coca-cola et de médicaments pour arrêter de grossier, qu’on dirait mon D.Rigeable… nous nous dirigeons vers l’entrée d’un magnifique théâtre, à quelques numéros de nous.
« Regarde, Di, c’est là qu’on devait descendre. C’était plus près. » me montre Hengameh en me pointant d’un geste désinvolte une station de métro. « Oui oui. » Rabat-joie ! Je… Je le savais très bien ! On a vu de super rues, heureusement qu’on est descendu un peu plus tôt !
Et à peine plus loin, il était là, le New Amsterdam Theater. Il a l’air minuscule, à peine large. Une grande enseigne en forme de building sort du bâtiment pour rappeler New-York. En-dessous, une grande affiche illuminée présente « West Side Story : l’amour n’a pas de frontière à Broadway. » Ok c’est bien là !
J’arrête les enfants. « On a de l’avance, c’est bien. »
« Et donc… Il arrive quand ? » me demande Fahimeh, les sourcils froncés, l’air sérieux. Je… Woah. C’est un peu gênant quand t’y penses. C’est pas exactement comme ça que ça devait se passer. Je détourne le regard pour chercher parmi les passants, le bon. Tout le monde est super bien habillé. Je le savais, on a tous fait des efforts, d’ailleurs ! Bon, nous adapter à la mode d’ici, genre écharpe en froufrou, énormes bijoux, turban de maharadja sur la tête, non quand même pas. Et j’allais pas habiller Babak comme un mafioso des pires bas-fonds d’Illusiopolis. Mais j’ai attaché mes cheveux en un chignon bien soigné, avec rien qui dépasse. J’ai acheté pour l’occas’ une jolie robe noire tombant un peu plus haut que mes genoux, en dentelle, laissant voir à travers le bas de mes cuisses et laissant deviner un fin décolleté à travers le tissu. C’est pas tellement mon style. D’ailleurs le seul truc qui rappelle bien que c’est moi, c’est ma montre pas trop dans l’ambiance mais dont je peux clairement pas me passer. Et finalement, je porte des ballerines en chèvre verni, noires, avec des petits talons.
Sam 25 Jan 2020 - 14:15Manhattan, dans l’immense avenue de Broadway, et plus précisément… Great White Way. On est cinq. On est quatre à tourner sur nous-mêmes comme des énormes touristes, en regardant toutes ces lumières, tous ces gens, ces bâtiments aussi énormes que magnifiques ! Car je ne suis pas seule ! Non jamais ! Babak est là, un peu perdu, tenant la main à Hengameh, qui m’a l’air un peu plus indifférente. Je sais que c’est une façade. Tout ça reste beau et vu d’où elle vient, vu comme elle a soutenu ses frères et sœurs pendant des années, elle doit être contente de voir qu’elle peut un peu se détendre. J’espère ?
Fahimeh tient ma main droite de ses deux mains, en s’excitant comme une puce. Jila tient ma main gauche du tout petit bout de ses tout petits doigts. À tout moment, tu crois qu’elle va me lâcher mais… aujourd’hui y a pas plus attentive que moi à mes quatre enfants presque-adoptés mais totalement aimés. Parce que Broadway, c’est magnifique, c’est beau à crever. Mais New-York, j’ai jamais vu ça. Premier gros problème qui fait que t’es pas si contente que ça d’y aller avec ta famille : les gens. C’est… franchement insupportable, limite grossier. T’en as la moitié qui courent tout le temps, qui te poussent sur le trottoir parce qu’ils vont au travail ou je sais pas. Depuis qu’on est sur Broadway, ça va un peu plus, c’est très touristique. Mais en sortant du spatioport et en prenant le métro, première fois de ma vie, sans rire c’était super angoissant.
Et alors deuxième chose : je n’ai jamais vu autant de voitures de ma vie. Illusiopolis y en a pas tant que ça. Et San Fransokyo, c’est un autre niveau. Ici, y en a énormément, tu vois une de ces pollutions sortir des pots d’échappement. Allez. C’est pas agréable. Et je sais pas, je suis peut-être parano mais j’ai peur de voir mes petits enfants paumés d’Agrabah un peu oublier qu’en ville, il faut pas marcher sur la route. Enfin.
Revenons sur le positif ! La dernière représentation de l’ultime West Side Story, avant la prochaine tournée bien sûr. J’ai tellement passé les deux derniers jours à écouter des chansons, à chanter avec les enfants, je suis dans le mood… ultime. Inarrêtable. Ca va être dingue, j’ai trop hâte. Moi, là, j’ai envie de chanter une chanson, j’ai envie que ma vie soit une comédie musicale !
Genre oui… Ca pourrait faire : Devenir une super starrrrrr, sur Broadway Boulevarrrddd. Faire mon numérooooooo dans le Broadway best show !
Bon, seul souci, à part que visiblement, j’ai aucune inspi pour créer des paroles : je chante vachement faux, quand même. Et c’est pour ça que de vrais artistes existent !
Quand on a fini de nous extasier sur les buildings, sur les lumières, sur toutes les publicités de soin dentaire, de coca-cola et de médicaments pour arrêter de grossier, qu’on dirait mon D.Rigeable… nous nous dirigeons vers l’entrée d’un magnifique théâtre, à quelques numéros de nous.
« Regarde, Di, c’est là qu’on devait descendre. C’était plus près. » me montre Hengameh en me pointant d’un geste désinvolte une station de métro. « Oui oui. » Rabat-joie ! Je… Je le savais très bien ! On a vu de super rues, heureusement qu’on est descendu un peu plus tôt !
Et à peine plus loin, il était là, le New Amsterdam Theater. Il a l’air minuscule, à peine large. Une grande enseigne en forme de building sort du bâtiment pour rappeler New-York. En-dessous, une grande affiche illuminée présente « West Side Story : l’amour n’a pas de frontière à Broadway. » Ok c’est bien là !
J’arrête les enfants. « On a de l’avance, c’est bien. »
« Et donc… Il arrive quand ? » me demande Fahimeh, les sourcils froncés, l’air sérieux. Je… Woah. C’est un peu gênant quand t’y penses. C’est pas exactement comme ça que ça devait se passer. Je détourne le regard pour chercher parmi les passants, le bon. Tout le monde est super bien habillé. Je le savais, on a tous fait des efforts, d’ailleurs ! Bon, nous adapter à la mode d’ici, genre écharpe en froufrou, énormes bijoux, turban de maharadja sur la tête, non quand même pas. Et j’allais pas habiller Babak comme un mafioso des pires bas-fonds d’Illusiopolis. Mais j’ai attaché mes cheveux en un chignon bien soigné, avec rien qui dépasse. J’ai acheté pour l’occas’ une jolie robe noire tombant un peu plus haut que mes genoux, en dentelle, laissant voir à travers le bas de mes cuisses et laissant deviner un fin décolleté à travers le tissu. C’est pas tellement mon style. D’ailleurs le seul truc qui rappelle bien que c’est moi, c’est ma montre pas trop dans l’ambiance mais dont je peux clairement pas me passer. Et finalement, je porte des ballerines en chèvre verni, noires, avec des petits talons.