Bataille de Chengdu : Opéra Szp8Bataille de Chengdu : Opéra 4kdkBataille de Chengdu : Opéra 4kdk
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Nous sommes quatorze ans après les évènements de Kingdom Hearts 2. En tant d’années, les choses ont considérablement changé. Les dangers d’hier sont des soucis bénins aujourd’hui, et au fil du temps, les héros ont surgi de là où on ne les attendait pas. Ce sont les membres de la lumière qui combattent jour après jour contre les ténèbres.

Ce n’est plus une quête solitaire qui ne concerne que certains élus. C’est une guerre de factions. Chaque groupe est terré dans son quartier général, se fait des ennemis comme des alliés. Vivre dehors est devenu trop dangereux. Être seul est suicidaire. A vous de choisir.

La guerre est imminente... chaque camp s'organise avec cette même certitude pour la bataille.

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Le grand soir est arrivé. Après des semaines d’entraînement, la Fille de la Danse est fin prête pour la représentation de la désormais célèbre Bataille de Chengdu. Un hommage aux morts et aux héros courageux de ce combat contre la barbarie et le fanatisme religieux étranger.

Je me suis parée modestement, tout en utilisant malgré tous des broches en argent pour mes cheveux et mes habituelles griffes. Le respect des défunts n’interdit pas un peu de bijoux. Ma longue tenue noire est parsemée d’éléments argentés se languissant le long du tissu ébène. Ils finissent par les manches et le col de mes vêtements. Comme des serpents floraux.

Il y a du beau monde ce soir. Des personnes de la haute société du sud de la Chine, d’autres de l’administration ou bien encore de l’armée. Avec moi, ils auront les meilleures places, juste en face de la scène. Exceptionnellement, des photographes de l’Eclaireur ont eu mon autorisation de prendre quelques clichés, discrètement, pour relater l’événement par-delà les frontières impériales.

En plus des nobles et autres personnalités de la société chinoise, j’ai invité de nombreuses familles. Des parents, des veuves, des enfants. Des habitants de Chengdu qui ont perdu un proche dans la bataille qui a duré une nuit et un jour. Il n’est pas possible de tous les faire venir, mais nous avons tâché d’en loger un maximum. C’est un hommage pour ceux qui ont donné leurs vies pour la ville.

Gratuitement, ils peuvent assister au spectacle. Tandis que les autres doivent payer pour financer la représentation et les donations sont encouragées pour supporter les subventions exceptionnelles que j’ai créées pour ces familles brisées, tout comme mon couple.

Le public a déjà pris place dans la salle. Du couloir menant à mon siège, j’entends les gens discuter. Je finis de saluer le Duc du Guangdong, puis je me tourne vers mon frère qui m’accompagne.


« Prêt pour la représentation ?
- Oh oui, j’ai hâte de voir comment je suis dépeint dans cet opéra… Tu te rends compte que nous allons appartenir pour l’éternité à l’histoire de cet art après ce soir ?
- Pour l’éternité je ne sais pas… Mais du moins, tous pourront jouer cette pièce plus tard. Et je t’avoue qu’au vu de l’écriture, nous sommes plutôt mis en position favorable, huhu.
- Encore heureux. Nous avons sauvés la ville après tout.
- C’est sûr… Je regrette juste qu’il y ait eu autant de morts.
- Nous n’y sommes pour rien. Ces ennemis étaient des gens dangereux. Ils méritent d’appartenir aux clans des méchants de notre opéra.
- C’est une certitude, oui. »

Le spectacle est largement en notre faveur. Jouée par Irelia, « je » vais défendre la fille au cœur des ténèbres de la nuit. Dans la furie et l’énergie de la bataille… Puis l’aube vient et le conflit devient plus héroïque, plus libéré, plus lumineux. Et enfin, l’ultime charge menée par moi et mon frère Gao.

Un hymne à l’Empire, à nos deux personnes et aux héros anonymes, inconnus. Je fais confiance en la performance d’Irelia, elle me rendra hommage dignement, c’est la Fille de la Danse. Cela ne peut qu’être positif. Les familles y trouveront un réconfort, un baume sur leurs cœurs toujours meurtris.

Je touche l’anneau à mon doigt, machinalement. Je le caresse un peu et jette un regard tendre vers lui.


« Je maudis ce jour où tu es mort. » pensé-je, tout en attendant sa réponse.

« Nous serons toujours ensemble, mon amour. Reste forte. » me murmure t-il en retour.


Plus facile à dire qu’à faire. Je vais devoir contrôler mes émotions pour éviter de revivre toute la bataille dans ma tête. Même si je sais que c’est presque une fatalité : je n’ai pas le choix. Et comme le dit mon mari : je dois rester forte. Pour moi, pour ma famille et les sujets de Sa Majesté.

Avec mon frère, nous sortons de notre couloir et l’assemblée bruyante se lève tel un seul corps. Tous les regards se tournent vers nous, et le silence se fait. Mon frère prend ma main et nous nous effectuons une révérence parfaitement coordonnée. Avec humilité, nous saluons le peuple de Chengdu. Je remarque qu’un photographe fait déjà quelques photographies. Très bien. Qu’ils fassent correctement leur travail.

Nous prenons place, sans effectuer de discours. Nous savons tous pourquoi nous sommes ici et dans quel but. Nous rendons hommage aux morts en racontant leur histoire, leur sacrifice. L’objectif du spectacle est d’apporter un récit des faits, tel qu’ils seront contés aux générations à venir.

La bataille est autant un opéra tragique, racontant la mort de nombreux habitants de la ville, autant qu’un récit héroïque honorant la bravoure et le sens de l’honneur de ces hommes qui se sont battus au détriment parfois de leur propre vie. Pour protéger leurs familles et la ville qui les a vu naître.

Un dernier regard sur mon alliance. Puis je reprends mon personnage honorable de Dame de Chengdu. Celle qui a défendu la ville, inspirant beaucoup de femmes et d’hommes à travers l’Empire… Et peut-être même au-delà, qui sait ? C’est étrange d’apparaître comme une figure d’espoir pour certains.

Je n’en tire ni gloire, ni intérêt, ni prestige. Pourtant au fond de moi, je me dis que j’ai bien fait de protéger mon foyer. Je n’ai pas aimé tuer tous ces mercenaires, ces bandits et soldats fanatiques. Seule Jiawei m’a conféré un vrai plaisir. Cette sale sorcière.

Les personnages principaux de l’opéra seront donc moi-même, Gao qui arrive au dernier acte, le méchant sera Jiawei et une multitude de danseurs et figurants représentants les fanatiques, et les héros de la population : des paysans, des artisans, des gardes. Des profils diversifiés, représentant toutes les catégories sociales. Ce qui n’est pas toujours le cas, traditionnellement.

L’acte un contera la sombre bataille nocturne. Le second acte mettra en valeur les héros anonymes. Enfin, le troisième et dernier acte racontera la charge héroïque de mon frère, la mienne et la victoire face à la sorcière Jiawei. Une fin pour encourager l’espoir et l’honneur.

Irelia ne pouvant pas chanter, un narrateur va conter les évènements en chantant. La Fille de la Danse interprétera les paroles : j’attends beaucoup de cela. Premièrement, cela évite de trop mettre en avant mon propre personnage, ensuite, cela peut créer un spectacle plus poétique. Une petite originalité au style parfois très rigide de cet art très strict qu’est l’opéra chinois.

J’entends les musiciens se mettre en place. Le spectacle va commencer. Je sors un éventail et me met un peu d’air. C’est l’hiver, mais le bâtiment est bien chauffé. On ne risque pas de mourir de froid, c’est déjà ça.

Je stresse un peu. Je ne suis pas sur scène, je ne suis pas sous le feu des projecteurs, et pourtant… Le fait que ce soit « moi », ma personne, dans la pièce m’impressionne autant que cela m’inquiète. J’espère que cela va bien se passer.

Allez Irelia. Faites honneur aux habitants de la ville. Ils le méritent amplement.
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Cadence silencieuse, l’éclairage de l’opéra s’effaçait tout en masquant les visages du public.

Un ordre silencieux, impérieux. Tous s’enfermaient au mutisme.

L’aigu des Èrhús, mélodie insaisissable de l’opéra, s’élevait et voguait dans les airs de la pièce. Apaisante, douce. Irelia se surprenait à sourire dès l’instant où le Gŭzhēng accompagnait la mélopée, décorant la partition du morceau que les artistes composaient. Depuis la scène, il n’y avait que suggestion lorsque les étoiles illuminaient cette toile sans couleur.

Une nuit, calme, berçant le public à l’égal de chaque crépuscule auquel la Terre des Dragons tenait à offrir.

- Dans les ténèbres d’une nuit sans Lune, les forces corrompues de la vile sorcière Jiawei attaquent les murs de Chengdu.
Un camaïeu aux tons obscurs, étrange mélange d’azurs des tréfonds et céruléen déteint. Percé de blanc. Un cadre idyllique dont la force des tambours brisait la poésie, la cadence infernale et faisant vibrer le cœur de tout à chacun.

Quelques danseuses s’offraient à la première place, glissant depuis le sol et s’élevant sous la flamme des lumières sanguines.

Un contraste clair-obscur, soulignant les traits de celle-ci alors qu’un mince filet blanc s’en allait des pupilles jusqu’au menton. À l’instar de ce qu’elles représentaient, la grossièreté de leurs pensées ne laissant place à la générosité dont Irelia se retrouverait à offrir. D’une seule mécanique, les trois danseuses levaient leur bras et y divulguaient l’instrument de leurs messages. Un arc, noir, dont les flèches s’illuminaient de flamme. D’une seule cadence, elles bandaient l’artifice et soulignaient le caractère qu’un masque offrait aux habitants de Chengdu.

Le son sourd, se plaçant entre mes mélodies de l’opéra.

Ainsi, les pointes meurtrières fendaient les airs et s’en allaient dévorer de leur flamme l’une des tours de la scène. Au plus sombre de la nuit, de la scène encore silencieuse, d’autres flèches perlaient et s’engouffraient à la mise en scène. Créant, avec ceci, une cohue de flamme et de lumière virevoltante.

Dans les ombres, à l’opposé des fausses-flammes, les ombres s’agitaient à même le sol et démontraient la hargne de cette attaque.

- Les ardents défenseurs de la ville, honnêtes gens, sont assaillis de toute part par des ennemis galvanisés par la haine !
Des tours en flamme, une myriade de danseuses s’avançait. Jurant avec l’opposé des attaquants. Où ils étaient de noir et peigné de blanc, les citoyens s’avançaient dans le blanc de leur tenue et du rouge des cercles tracés à leurs joues.

Jouant des épaules, faisant virevolter le tissu à leurs mains, le fracas était inévitable.

Contraste de différence, les uns et les autres s’engouffraient et se croisaient à une mêlée incertaine. Lourd des tambours, voici que les couples se formaient et se plagiaient à la mélodie. Il n’y avait aucune harmonie, seulement le fracas et le franc de la guerre.

- Les protecteurs de Chengdu sont submergés ! Mais alors que tout semble perdu, une femme se dresse face aux forces du chaos ! Song Huayan !
Au cœur de la cohue, un craquement s’ensuivait et la dernière danseuse s’imposait à la scène.

Du haut de sa tour, Irelia grimant les traits de l'Impératrice lévitait d’une enjambée et se posait au centre de la scène. Un bras vers les cieux, le second accompagnant le geste en canon, la Danseuse annonçait par son masque la personne qu’elle plagiait. Deux traits lilas à son visage de scène, elle guidait ses alliés à se joindre à elle.

Vide d’émotion, la rêveuse s’accaparait son rôle et reculait en quelques envolées en compagnie des autres danseuses dans un torrent.

- 看  镜   中  人  朱  颜  瘦
Un fond noir, clairsemé d’étoile ayant pour unique but de fendre la scène. Les flammes gesticulaient, offrait la lumière au défenseur alors qu’une volonté. unissaient toutes les danseuses vêtues de blanc. Irelia dressait un poing, matérialisant la volonté et toute la dévotion que la ville avait à répondre. Grimant Songzi Huyan, une silhouette se dressait dans les ombres, un masque d’un blanc de bouleau. Jiawei se montrait, offrant l’Unique de sa tenue en opposition au carmin d’une tour se consumant.

- La Dame de Chengdu se lève et avec elle, la force et le courage des habitants de la ville !
Les deux actrices, s’invitant à la poursuite des mélodies, baissant leur geste en canon. Criant, sans un bruit, que la rivalité ne ferait que s’étoffer jusqu’à ce que le jour se lève au cœur de la scène.


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À la mesure des jeux de Lumière, grimant l’aube et scindant la scène, la garde de Jiawei offrait une ronde à celle-ci. En réponse symétrique, la scène des défenseurs s’adressait une retraite. Enchaînant ses pas, guidant le départ d’une fine enjambée, Irelia rejoignait l’extrémité en volte avec la troupe. Le feu c’était éteint, offrant au public deux tours noircis par les flammes. La Danseuse, leste, suivait le chemin que traçaient les défenseurs jusqu’au sommet de la scène.

Ombre de voile, virevoltant dans un symbole en harmonie avec l’ascension du soleil.

La cadence des tambours s’atténuait dans sa course. Il fallait attendre que le tissu à ses poignets s’envole au gré de sa hauteur pour qu’un silence s’installe une fois encore. Pourtant, la force des instruments ne valait rien à la démarche de la ronde des attaquants

Jiawei, d’un geste, stoppait ses sbires. Ainsi commençait son récital. D’un masque blanc sans émotion, elle levait ses bras en une toupie, scindant son geste d’un temps. Pourtant, en réponse, il semblait qu’une moitié de scène s’effaçait dans les ombres. Ainsi, une nouvelle flamme s’initiait en ses mains et la haine des flammes s’immisçait dans le cœur du public. Un nouveau jeu pyrotechnique, un orbe, quittait la chorégraphie de l’antagoniste et s’en allait pour s’écraser sur l’une des tours des défenseurs.

Franche, la rêveuse avançait de deux pas jusqu’aux limites tout en dressant l’une de ses mains. Le voile s’engouffrait à l’arrivée de l’explosion. Il avait alors fallu d’un second geste, vindicatif, faisant ainsi s’élever l’invocation et disparaître au loin des décors.

- 看  爱 与 恨  新  又  旧 ! Les forces mystérieuses et sombres attaquent de nouveau la ville, ne laissant guère le temps aux habitants de fuir ou de se préparer davantage ! La Bataille promet d’être longue, mais les fiers défenseurs de la ville ne cèdent pas !
Les tambours, frénétique, démarraient leur marche sans interruption. Quelques accords, discret, venait enjoliver la mélodie alors qu’une frappe plus puissante se faisait entendre à chaque explosion. Tel le passage d’une comète, les flammes s’en allaient d’un point à l’autre de la scène en scindant le jeu des lanternes.

Un accord, survoltant, venait s’ajouter à chaque tranche d’Irelia. Fendant les orbes un à l’autre, dissipant cette menace.

À chaque gamme, un défenseur s’avançait, singeant une chorégraphie jusqu’à former cette troupe de soldats. L’une des danseuses, s’avançait, frappant les lattes de ses pieds et faisant planer la soie de sa robe avant de se stopper et rejoindre les rangs. Unis, puissants, les tours devenaient un point de ralliement à chaque battement de Jiawei.

- Les forces impies assaillent Chengdu !
Joignant ses deux mains au sommet de son masque de bouleau, l’antagoniste abattait ses bras et voici que sa suite s’élançait d’un bout à l’autre. D’un canon épars, les attaquants s’avançaient les uns après les autres à une course incertaine jusqu’à la ligne de défense.

De noir vêtu, grimé de blanc, les danseuses s’offraient à la désolation de cette guerre.

Une troupe, encerclant Jiawei, offrait deux gestes répétés et d’autres traits se retrouvaient envoyés. À son extrémité, la copie de l’Impératrice glissait d’un étage à l’autre de la tour. Dressant ses bras, berçant le tissu et stoppant les traits de ses simples gestes. Dès l’instant où Irelia se retrouvait au pied de la pièce, les tambours se taisaient momentanément alors que les cordes récitaient leurs odes

Une énième volée s’envolait au travers de la scène, quittant Jiawei pour frapper la rêveuse.

Elle avançait, glissant ses pieds sur la planche tout en dressant ses bras. Figés, les traits se bloquaient dans les airs. Tels des liens invisibles, la Danseuse entamaient une vrille et détournaient les flèches afin de conclure à la chute de ses bras. Obéissant, ils s’en allaient et frappaient les attaquants.

- N’écoutant que leur courage, leur cœur et leur détermination, et souhaitant empêcher la ville d’être submergée : les défenseurs, menés par Song Huayan, chargent dans la bataille !
Irelia prenait le pas, tournant sur elle-même et s’avançant jusqu’à tendre ses deux bras vers l’avant. Une autre subtilité, voici que les danseuses sous les ordres de l’antagoniste chutaient et rejoignaient la scène sous une onde de choc invisible.

Galvanisant les troupes, la réplique de la Dame s’élançait d’une envolée et rejoignait déjà le milieu de la scène.

Tambours, cuivre, corde frappée et pincée s’en allaient à leur ordre. Criant, pour certains, voici que les cuirs frappés se retrouvaient étouffés sous les impulsions des danseuses franchissant la scène. Le souffle des instruments, galvanisant les cœurs, s’accompagnait du martellement des acteurs.

En un rien de temps, voici que les défenseurs chargeaient et frappaient le sol sous le poids de leur rage.


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Quel magnifique spectacle !

Il y a de l’action, du récit, des personnages forts et plutôt bien joués qui plus est. Irelia brille, presque littéralement parfois avec les jeux de lumière. C’est formidable et en même temps cela me rappelle ces deux tristes jours.

La violence des combats ressurgit au fil des deux premiers actes. Je me rappelle Li Guo mourant, son sang se vidant comme un torrent dans les montagnes. Les corps s’entassant en bas et sur les remparts. Les cris, les hurlements.

Lorsque Jiawei apparaît sur scène, j’ai un frisson qui parcourt mon échine. Comme un fantôme du passé, un spectre que personne n’a envie de revoir dans sa vie. Je revois son léger sourire tandis qu’elle savait que mon mari se faisait poignarder dans les bois.

Malgré la peine que cela fait ressurgir, je m’accroche. Je ne peux pas partir et je ne peux pas interrompre la représentation, donc il va bien falloir faire avec. Je touche mon anneau de façon presque frénétique. Gao le remarque et me donne un léger coup de coude pour que je me calme.

Je tâche de me détendre en observant avec plus de détails les pas des danseurs, la chorégraphie, les couleurs. Et plus je scrute les différentes scènes, plus je me sens envoûtée par la performance artistique de l’ensemble d’abord, mais ensuite d’Irelia.

Elle mérite réellement son lien avec la Muse de la Danse.

Lorsque la charge commence, j’entends dans ma tête le son des trompettes et des clairons résonné. Les drapeaux, les bannières voguant au gré des vents tandis que les guerriers fonçaient dans un dernier souffle et comme un seul homme en direction de nos ennemis. Mon cœur bat comme lors de la bataille. Je la revis en direct, avec ses peines mais également ces instants épiques.

Galvanisée par le devoir, je charge avec les autres pour défendre ce qui est chère à mes yeux. Ce jour-là, nous étions des héros dignes des plus grandes légendes. Peut-être qu’un jour, des chroniqueurs verront un intérêt à raconter notre histoire et ainsi nous laisser toucher l’éternité.

J’aurai aimé que mon mari voit ça, avec ses propres yeux. Il aurait été fier de moi, je le sais profondément.

En attendant, nous sommes une nouvelle fois entrain de massacrer ces envahisseurs démoniaques. C’est plutôt bien joué sur cette partie-là. Je pense que la pièce sera produite dans d’autres salles à travers l’Empire, et peut-être même au-delà, qui sait ?

Le grand final approche. L’acte III. Un mélange de victoire, de tristesse et de colère. Haojun est mort ce jour-là mais Chengdu n'a pas été mis à feu et à sang.
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