L'immortalité saisonnière  Szp8L'immortalité saisonnière  4kdkL'immortalité saisonnière  4kdk
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Nous sommes quatorze ans après les évènements de Kingdom Hearts 2. En tant d’années, les choses ont considérablement changé. Les dangers d’hier sont des soucis bénins aujourd’hui, et au fil du temps, les héros ont surgi de là où on ne les attendait pas. Ce sont les membres de la lumière qui combattent jour après jour contre les ténèbres.

Ce n’est plus une quête solitaire qui ne concerne que certains élus. C’est une guerre de factions. Chaque groupe est terré dans son quartier général, se fait des ennemis comme des alliés. Vivre dehors est devenu trop dangereux. Être seul est suicidaire. A vous de choisir.

La guerre est imminente... chaque camp s'organise avec cette même certitude pour la bataille.

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Neige a d'abords des yeux bleux éclatants de magies ; des étoiles pâles et des lunes radieuses y combattant pour envahir l'espace. Toute la féérie de ses papilles se déchainent en un ballet d'éclats radieux. Le regard vif comme une enfant dont elle emprunte joyeusement les traits et, si innocent, sa pupille aux lueurs surnaturelles étincèle sans nul pareil. Au moment de s'y atteler, la main armée d'un pinceau se fait vive comme des lucioles apeurés et, de contrastes mitraillés, parvient à retranscrire sur toile comme photographiée les deux saphirs gelés de la petite fée.
Quelque chose de contradictoire dans le regard toute l'innocence du jeune âme couplé à une malice entretenue depuis des centaines d'années ! Son visage doit le capturer, quelque part, lorsqu'un teint clair laisse son éclat glisser comme on retire un voile nacré.

Son corps est un miracle, une impossibilité ; svelte et élancée mais par endroit potelé. Toute mignonne mais pas seulement, de ce charme innocent que la vie -cruelle- n'atteint pas, qui passe sans laisser de trace. Comme une expression de joie profonde figée dans la glace. Désormais figée sur toile.
Pourtant, le sourire n'est pas entier… il est fin et s'étire tel trois points de suspensions ; elle cache de nombreux tours.

En vol et en virgule, la fée sur toile virevolte immobile ; tête en bas ! Mains jointes dans le dos, qui sait ce qu'elle y cache au juste ?! Le coeur du peintre s'emballe, ce n'était pas prévu mais c'est… parfait ! Alors tout s'enchaine ! Ses mèches de neiges partent en touts sens, mû par le réalisme des voltiges dont elle est capable ! Furieux et comme en transe, Arthur comprend enfin pourquoi les portraits doivent être réaliste… au début, il trouvait que ça limitait le champ des possibles mais non… le réalisme des Consuls est, en lui-même, bien plus dingue que leurs rêves les plus fous.
Nul besoin de peindre autre chose que la réalité d'un consul pour faire naitre une toile complètement folle ; Arthur n'ose même pas imaginer son portrait en se disant cela.

La fée en est à voltiger nue sur la toile, tête en bas, chute malicieuse en cachant quelque chose et… de quelques effets, achève des jambes, et… Arthur ne saurait dire la fée sur toile chute ou vole mais peu importe, c'est l'idée qu'on la croit de toute façon en train de danser ! Et ses ailes, magnifiques, se déploie en grands pour révéler ce noir profond éclairé de motifs couleurs glaces.

Il fait nuit sur la toile… la lune brille de tout son pâle éclat, des nuages argentés disséminent de la jeune sur un paysage qui évoquera le Jardin Radieux et ses neufs tours. Arthur gribouille encore, peaufine et fignole pour rajouter une sensation de vitesse à la toile.
Neige est seule sur la toile, vêtue de ses feuilles gelés et le corps en virgule qui s'épanouit dans le vent… bien évidement, la neige la plus pure ponctue la toile.

Un dernier coup de pinceau !

« Voilà ton portrait ! » Précautionneusement, son pinceau dans la bouche, Arthur attrape le portrait à deux mains et l'accroche [ici]. Neige fait la taille d'un papillon, plus ou moins… mais son portrait est deux fois plus grand et large que celui des humains ; il en fait presque la taille de celui-ci d'Ulthane. « J'espère que ça te plait, je te laisse admirer ! »

Ainsi, Neige est désormais immortalisé comme Consul, ayant son portrait accroché au Chemin de Ronde. Pas peu fier de lui, le poète resta à admirer la petite fée qui filait le long de son portrait pour le détailler.

« Mais je ne t'ai pas fait venir ici seulement pour admirer ton portrait. Comme tu es une fée, j'imagine que tu n'as pas trop l'occasion de te renseigner mais ici ? Ici tu as presque touts les consuls de la création du consulat à nos jours qui sont immortalisés par un portrait ! Comme promis, j'ai fait le tient particulièrement grand pour que les gens puissent te détailler sans avoir besoin d'une loupe. Comme tu le vois, je t'ai fait dans l'hiver parce que… tu es la fée de l'hiver et l'hiver, c'est ton Art ! Si un Consul est guitariste, il est peint avec une guitare. Grâce à ça, tu pourras savoir qui est qui et qui fait quoi, surtout qu'il y le nom de la personne et, dès fois, un titre associé écrit en-dessous.

D'ailleurs, faut qu'on écrive ton nom et ton titre… hmmm… »
Arthur se pose pour y réfléchir, c'est important. « …Neige, La Fée de l'Hiver ! Simple mais éfficace, je marque ça où tu préfères autre chose ? »
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"-Whoah !"

J'ai un éclat de rire en voyant ce portrait immense trôner au milieu des autres.

"-C'est moi ! C'est vraiment moi !"

Je papillonne frénétiquement, parcourant le cadre de long en large, inspectant la peinture à chaque recoin et sous tous les angles. Je recule parfois de toute la largeur du hall pour examiner l'oeuvre de loin. Puis dans la seconde, je reviens presque coller mon œil à la toile, à la recherche de la moindre imperfection que bien sûr, je ne trouve pas ! Même les cristaux de neige sur lesquels je louche presque sont parfaits. C'est pas juste un gros pâté blanc mais de minuscules étoiles miniatures, comme ils sont sensés l'être !
"-Whoah whoah whoah !"

Mon enthousiasme est visible, j'ai les mêmes réactions qu'un enfant ouvrant un paquet au pied d'un sapin. Il faut dire que j'ai sacrément attendu avant de pouvoir voir le résultat ! Rester immobile (et silencieuse !) pendant tout le temps de la peinture, vous imaginez pas comme ca a été difficile ! Mais me voilà récompensée, le résultat en valait largement la peine ! Et c'est grâce à Arthur ! Prenant conscience que pendant tout ce temps le poète n'avait travaillé que pour moi, j'abandonne la sublime image de ma personne et je reviens vers le poète.
"-Merci Arthur ! Merci merci merci !"

Je dépose sur sa joue un gros bisou qui claque et le gratifie d'un câlin dans le cou, qui j'espère ne lui paraîtra pas trop froid ! Puis je m’intéresse alors à ce qu'il voulait me montrer ...

"-Neige, La fée de l'hiver, c'est parfait oui !"

Je hoche la tête vivement. Suis-je prise d'un soupçon de mauvaise conscience en le laissant écrire "la" fée de l'hiver alors que je sais pertinemment que je suis une parmi tant d'autres ? Peut-être ... Ce n'est pas très honnête, j'ai des centaines de consœurs et confrères au moins aussi hivernaux que moi. On va imaginer que en fait le "la" veut dire "la seule fée de l'hiver pour l'instant embauchée par le consulat et présente aux jardins radieux" mais que dans un soucis ... purement esthétique on a raccourci ça.

Alors que Arthur achève donc "l'Oeuvre", je me fais violence pour forcer mes yeux à se détacher de mon portrait. (Je crois que je pourrais le regarder des heures celui là). Je découvre alors la fameuse galerie et commence à observer les peintures de tous les autres consuls. Maintenant que je les détaille je me rend compte du nombre et de la variété de ceux que Arthur avait appelé "la famille". Il y a des vieux, des jeunes, des beaux, des moches (les pauvres). Des humains, des mogs, des hybrides, des sirènes et d'autres ... trucs ... On y voit des filles, des garçons et même parfois des gens bizarres qui échappent probablement à cette classification.
Je commence par montrer d'un air interrogateur le tableau du fameux Ulthane qui décidément m'interpelle ! L'a t'on fait aussi grand parce qu'il est aussi petit que moi ? C'est parti pour la visite guidée !


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« Ah ! Ulthane le Marteau Noir ! Et accessoirement, le Forgeron officiel du Consulat. » S'exclame Arthur ! « Son talent n'est pas moins grand que le tient mais… dans son cas, il mesure véritablement quatre mètres et est encore plus grand que le cadre de son portrait ! »

Ainsi apparait-il, bourru comme un irlandais beurré servit sur un fond citadin de Jardin Radieux… son gigantesque marteau de guerre à deux mains a sa "tête" à moitié encastré dans les pavés. Des humains sont présents dans la scène, indiscernables, à peine de vagues silhouettes, sinon utile pour illustrer les proportions du géant. On se doute bien qu'il prend toute la hauteur de la toile, à en masquer le décor qui n'apparait que là où le permet l'envergure du forgeron. Son enclume et son marteau de forge, en revanche, sont ridiculement petits… en effet. Ulthane, sur son portrait, cale son enclume entre l'pouce et l'index ; tient un petit marteau de forge de la même façon. En réalité… son enclume et son marteau sont à taille humaine !
Pourquoi ? Parce qu'un oeil clos comme en train de viser, l'air concentré, ce sont des flots d'étincelles en torrents démesurés qui s'échappent de son oeuvre malgré les outils d'humains qu'il utilise.

« Tu dois imaginer que son travail fait de lui l'être reconnu comme étant l'un plus grand des forgerons… sinon le légendaire Forgeron qui a nommé la profession en forgeant les armes uniques, Héphaïstos le Dieu Forgeron de l'Olympe et quelques Mogs qui le talonnent, il reste sans égal dans son domaine. Sinon qu'Ulthane ne forge que "miniatures" alors que tout le reste forge pour leurs proportions à eux… la véritée, et elle doit être dite, c'est qu'Ulthane les éclate tous lorsqu'il forge pour d'autres géants. »

D'Erato le Fils croise les bras et lève les yeux pour admirer Ulthane comme on le ferait pour s'adresser aux cieux. Celui qui s'estime incarné l'avenir radieux du Consulat observe le Marteau Noir comme il l'observerait en vrai ; les yeux dans les yeux, des étoiles pleins les siennes et la bouche grande ouverte.

« C'est aussi un puissant guerrier qui défend le Consulat corps et âmes, d'abords en nous forgeant le meilleur armement, mais aussi en prenant lui-même les armes lorsque nous sommes attaqués. Il est brave, pas sans peur contrairement à ce qu'on pense… » Arthur l'admire et l'envie parmis d'autres. « …mais si simplement courageux. Il ira de toute façon parce que quelqu'un de sa bravoure ne recule devant aucun ennemi. Que ce soit un boss de la Coalition Noire ou un Dragon Cracheur de Tempêtes, peu lui importe, il a toujours fait face et le fera toujours. »

Un temps de silence à contempler, à marquer le respect avant de pouvoir continuer. Ses yeux cherchent alors la luciole de givres, remontant sa perpétuelle traine de neiges éphémères dont les flocons passeraient bien pour des hiéroglyphes. Se faisant, son regard la trouve et tâche de la suivre, lui ouvrant grands les bras comme pour l'enlacer ! Plutôt active et vivace, sans cesse à virevolter frénétiquement la plupart du temps, le voilà en train de faire des tours sur lui-même pour toujours l'avoir à l'oeil. Sans doute qu'au début, elle ne faisait pas exprès mais vu le tournis de plus en plus persistant qui l'assaillit progressivement… sans doute que la danse ne s'éternise pas par inadvertance mais hélas pour Neige, grâce à Irélia, Arthur s'y connait pas mal !
Et soudain le regard blasé en transe, puisque ce n'est pas avec elle malgré tout qu'il danse… d'un changement plus subtil que la brise s'insinuant, le voilà qui se replie amusé mais déjà blasé, bien qu'il se soit prêté au jeu.

Parce qu'il a des choses à lui dire ! Et c'est de sa faute, après tout… les bras grands ouverts comme pour l'enlacer ? Lorsque ce peintre regagne notion de l'obsession des proportions, il joint les tranches de ses mains pour qu'elles forment un refuge, un nid de chair pour l'accueillir ; pour qu'elle vienne délicatement y déposer la bise de son aura glacé.
Et pas peu fier de lui, Arthur lui sourit tendrement. Tout doucement, il approche sa bouche avec malice comme pour la dévorer, ou l'embrasser, à grosses lèvres d'humains comme il pourrait la gober -et s'étouffer avec la gorge gelée-.

« Ecoute moi bien Neige… c'est important ! Nous devons allez voir touts les amis du Consulat à travers les mondes pour leur dire de venir vivre chez nous ! Tu le sais bien Neige, l'avenir nous réserve tant de belles choses… mais des choses sombres aussi. Si nos amis sont loin des Citées Dorées, le Consulat ne pourra les protéger ! Le problème, c'est que beaucoup d'entre eux ne voudront peut-être pas au départ et… ce sont nos amis, on ne peut pas les forcer… mais on doit absoluement les convaincre. » Bien que cherchant à être doux malgré tout, Arthur ne peut cacher à la petite fée que tout ceci est très important et… ca le peine de devoir infliger tant le lourdeur à un être si délicat et gracile, un peu de malice ne la rend pas moins innocente pour autant.
Tragique est l'idée que c'est peut-être d'Erato le Fils qui brisera l'innocence de cette fée.

Peut-être aura-t-elle mieux fait de rester tranquille chez elle mais… justement, les fées sont… plus craintives qu'elles ne veulent bien l'admettre. La preuve étant que la plupart restent dans leurs mondes, chez elles, avec en général d'autres créatures bien plus à même de se battre et de les défendre ; elles restent dans leurs zones de conforts.
C'est simple idée qu'à un moment ou à un autre Neige a décidé de partir à l'aventure… cela conforte Arthur dans l'idée qu'elle veut justement qu'on l'expose à tout ce que l'univers a à offrir ; le meilleur comme le pire.

« Les Fées du Pays Imaginaire, nottament. Autrefois, lorsqu'un combat entre la lumière et un sans-cœur a incendié toute une partie de la forêt, il a aussi incendié la maison des fées au passage. C'est alors que les Consuls les ont escortés le long d'un arc-en-ciel on ne sait trop où dans le ciel pour qu'elles se refassent un abri ! » Est-ce que ça sert vraiment à quelque chose de lui dire ça ? Pour être vrai, malgré qu'il s'y connaisse plutôt bien en fée, les Fées du Pays Imaginaire restent un mystère. Si Neige est la fée de l'hiver, y a-t-il aussi une fée de l'été, du printemps et de l'automne aussi ? Et vivaient-elles aussi dans ce fameux arbre à fée ou non ? Et cet arbre à fée, c'est une image ou bien les fées du pays imaginaire pousse dans les végétaux comme certaines fées de Fantasia ? « Cet abri n'est plus sûr, elles doivent venir vivre au Jardin Radieux si elles veulent être en sécurité. C'est pareil pour les Centaures de Fantasia. Il serait aussi temps qu'on aide les Indiens du Nouveau Monde à en finir avec ce qu'il reste de colons ; il me semble que l'affreux Radcliff est encore en vie. Eux, par contre, jamais on les convaincra de quitter leurs terres sacrées qui se fait en ce moment-même profaner… mais il faut qu'on les débarrasse de ce qu'il reste des colons au plus vite. Et on doit aussi allez à la Ville d'Halloween y convaincre les gens de nous rejoindre ! Ils sont artistes dans l'âme, comment ne le pourraient-ils pas en organisant Halloween chaque année depuis que cette fête existe ?!

Ca et pleins d'autres choses encore ! Probablement que j'en oublie ! Ca fait un sacré nombres d'aventures périlleuses et honnêtement, je n'y arriverais pas tout seul pour une fois. Alors dis-moi, qu'est-ce qui te tente parmis tout ça ? A part les Centaures ; eux, c'est à moi et à moi seul de m'en charger. Et si tu as une idée sur où est-ce qu'on pourrait trouver des amis du Consulat, n'hésites pas ! Je pense que touts les deux, on peut accomplir de grandes choses. »


Mieux que ça.

« De belles choses. La passion au coeur et aux côtés des notres, rien n'est impossible. »
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La classe ce Uthane ! Il fabrique et il fait la bagarre en même temps ! A la fois bricoleuse et éclaireuse ...Mais en beaucoup plus gros. Dommage qu'il soit si rouge, et les flammes tout autour de lui sur le tableau me laissent penser que j'aimerais pas trop être juste à côté de lui.


Mais soudain, Arthur est devient sérieux. Le sujet a brutalement changé ... Je lève les yeux vers lui, posée dans la paume de sa main. Je penche la tête de côté et écoute ce qu'il me dit.

Je hoche la tête une fois, avec enthousiasme. Il me dit qu'on va faire des grandes choses à deux ! C'est super !

Je hoche une deuxième fois quand il évoque le destin des autres créatures des mondes. Je ne connais pas les autres mais c'est vrai que les fées du pays imaginaire seraient bien mieux ici ...

Mais je réfléchis. Et mon expression s'assombrit. Malheureusement ...Sans fées, "l'autre monde" du pays imaginaire n'aura plus de saisons. Même si on avait un arbre ici aux jardins radieux pour nous accueillir. "L'autre monde" dépérirait. Pas de fées, pas de saisons. Pas de saisons pas de vie. Elle est discrète, mais c'est notre mission. Elle est indispensable.

Je secoue lentement la tête en haussant les épaules.

Je lève le nez vers Arthur, j'ai l'air embêtée. Comment lui faire comprendre, sans utiliser les mots ?

Je me retourne, regarde autour de moi. Nous sommes entourés de peintures ... Des artistes qui réussissent à s'exprimer sans parler ont composé cette galerie. Avec simplement de la toile et des couleurs ils ont réussi ... Je devrais bien réussir à quelque chose, moi qui ait de la magie !

Je fais mine de remonter mes manches. C'est idiot mais ce geste me donne de l'assurance. Même si je n'ai pas de manches. Pourquoi je fais ça ? J'ai vu quelqu'un faire pareil et je reproduis le geste ?

Je regarde vers Arthur et lui fais signe d'un air sérieux, index levé.

"-Écoutes c'est important"

Je lève les mains et au milieu de ce couloir, commence à mobiliser mon pouvoir. Comme je l'ai déjà fait par le passé.

Sur une portion du mur, inoccupée par un tableau, un cadre de glace commence à se former. Un cadre oui. Ca fait moins étrange dans le décor. Je lui fais des moulures élégantes, quelques arabesques aux coins. Mon art ne me permet pas de colorer mais je peux en revanche jouer sur le volume, donner du relief.

Je modèle la glace pour qu'un nuage se forme tout en haut du tableau. C'est dans cette masse cotonneuse qu'un grand arbre prend racine. Je reproduis de mon mieux le grand arbre des fées. Les branches sont pas mal, mais j'ai du mal avec les feuilles. Mon truc c'est plutôt les arbres dénudés ...

Autour de l'arbre, de minuscules petits points apparaissent. Même en plissant les yeux, on ne distingue que de vagues petits "x". Des silhouettes minuscules de fées.

Je me retourne vers Arthur. Evidemment il ne rate pas un seul geste que je fais. C'est à peine s'il ose respirer. Son expression d'enfant curieux me fait sourire. Je me montre. Puis je montre l'arbre et tapote du bout de l'index les petits points autour de l'arbre.

"-Ça c'est nous, les fées. Tu comprends ?"

Je me retourne vers "mon oeuvre" et refais appel à ma magie. La glace se remet à ramper le long du mur, couvrant maintenant toute la surface délimitée par le cadre. Quatre décors émergent de la masse translucide. Tous quatre, côte à côte et identiques. On y voit une ville, celle que j'ai vue quand je suis allée dans l'autre monde.

Celle avec la fameuse "tour" qui porte une horloge et les toits. Mais chacune des quatre versions du même décor est subtilement différente de ses voisines. Dans l'un, celui que je fais en premier, des masses de neiges couvrent les toits, l'arbre du parc qu'on voit au premier plan est nu. Pour bien enfoncer le clou je dessine le symbole d'un gros flocon au dessus. On peut pas se tromper.

Le suivant,  voit l'arbre garni de petites feuilles. Je m'applique pour les sculpter avec précision. Je rajoute quelques fleurs aux pieds de l'arbre. La neige a disparu des toits. Cette fois je dessine un symbole de fleur.

Le troisième est presque identique au second. Il a le droit à un grand soleil. Je m'attarde bien moins sur celui, il ne représente pas une saison très intéressante à mes yeux.

Le quatrième voit l'arbre partiellement dénudé. De gros nuages plein d'averses couvrent le ciel. Je réfléchis au symbole que je pourrais mettre. Je regarde vers Arthur. J'hésite. Et reviens vers le bas relief que je suis en train de sculpter. Je dessine comme symbole une feuille solitaire, dangereusement penchée vers le bas, au bout d'une brindille biscornue.

Dans le fond je pense qu'Arthur a déjà compris ce que je voulais évoquer mais ca me rendait mal à l'aise de ne pas achever mon "oeuvre", toute éphémère soit-elle.

"-Regardes ... les fées sont indispensables au passage des saisons dans l'autre monde."

Je pointe l'arbre des fées. Je mobilise une fois encore mon pouvoir. La glace bouge et le nuage portant l'arbre aux fées semble fondre et se ratatiner. Il finit par disparaître, absorbé par la masse du tableau. En dessous, les quatre décors de la même ville se mettent à fondre à leurs tours. L'arbre tombe, les nuages disparaissent. La ville finit par ressembler à une ruine désolée. Les quatre décors se ressemblent et ne sont plus surplombés d'aucun symbole.

Je regarde Arthur.

"-Ca me désole, mais nous ne pouvons pas venir. Pas toutes."

La vue de l'harmonie brisée dans mon tableau ne me plait pas. D'un grand geste du bras je balaye dans sa direction. Et tout se remet en ordre. Arbres, saisons. C'est plus heureux ainsi.

"-Mais on pourrait faire quelque chose ..."

Je forme un nouveau cadre a côté du premier. Je démarre un nouveau tableau. Plus petit cette fois, j'ai moins de choses à y montrer et je ne sais surtout pas si j'aurais assez de magie pour en finir un aussi gros.

Une fois encore, je plante le décor d'une ville. Sauf que cette fois, il s'agit clairement des jardins radieux. Le grand dôme du sommet des arts est visible, de même que les tours des muses en arrière plan. La perspective est fausse évidemment, aucune vue ne permet d'avoir réellement un si bel alignement entre les tours. Mais c'est le symbole qui compte, pour qu'il comprenne.

J'ai laissé au premier plan de ce décor un grand espace dégagé, dans ce qui ressemble à un parc. Je montre cet endroit avec insistance.

Je vais vers le premier tableau et fais mine de prendre quelque chose là où était l'arbre aux fées. Quelque chose qui ressemble à une petite noix entre mes doigts. Je la montre à Arthur.

Puis je mime de la planter au milieu du deuxième tableau. Un arbre y pousse rapidement, identique à celui du pays imaginaire. Et des fées semblent y apparaître. Mais  bientôt un grand point d'interrogation surplombe l'arbre .

"-Si le consulat veut accueillir des fées, il faut qu'un nouvel arbre soit planté ... Et des fées naîtront à chaque premier rire d'enfant. Des fées liées à cet endroit. Je ne sais même pas si vraiment ca marcherait. Ça risque d'être incroyablement difficile ...

Mais tu disais que rien n'était impossible, pas vrai  ... ?"
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Toute la sagesse Féerique de Neige se dévoile, des savoirs enfouis que si peu de livres contiennent ; on est loin des Fées du Domaine Enchantée qui apprennent à l'être via une académie. Honnêtement, assez peu patriote, le poète trouve les fées du monde à Neige tellement plus… intérèssante, curieuse, intriguante et… tout simplement plus Féerique. Un moment inquiet, le consul regarde autour de lui pas trop rassuré, craignant qu'une fée de son monde ne vienne lui tirer les oreilles ! Après quelques secondes, il reporte son attention sur la Fée !
Celle qui brille d'un pâle éclat froid mais réchauffe pourtant les coeurs. Sans doute sera-t-il déçu de découvrir que Neige n'est pas tout à fait une fée comme les autres... quoique, il s'en doute déjà un peu. Et ne sera que plus agréablement surpris par Neige qui n'est pas simplement une fée ; c'est aussi et surtout une Consule.

« La passion au coeur et aux côtés des notres, rien n'est impossible ! » Affirme-t-il une seconde, le regard fixe et déterminé en direction de la petite fée ; son sourire ne risque pas de défaillir. Pas après qu'elle lui ait tant appris ; Neige, poussée par sa nature curieuse, aurait trouvé cette galerie avec ou sans aide. Maligne comme elle est ? Bien sûr qu'elle aurait compris l'idée des portraits, à force. Arthur, lui… jamais il n'aurait pu apprendre autant sur les fées sans Neige.

« Notre monde est béni par les Muses depuis des années, il baigne dans l'art, la beautée et la passion ! Et nous sommes aussi béni par Aphrodite, auréolée d'un amour sans fin plus profond que l'océan lui-même. » S'il y a bien un monde où l'on peut espérer voir pousser une plante aussi extraordinaire qu'un arbre à fée ? C'est bien ici. « Pamela Isley, pour ne citer qu'elle, peut faire pousser n'importe quelle plante. Moi-même ait la main relativement verte et honnêtement, des mains vertes, je t'en trouve des armées au Consulat. »

La légende raconte qu'il faut quelques secondes à Pamela Isley pour transformer une graine en arbre ; bien qu'elle-même soit la première à laisser la nature faire son oeuvre en prenant son temps. Et Arthur peut faire se déraciner un arbre pour qu'il aille marcher, peut tout autant lui faire la discussion comme à n'importe quel plante ayant au moins atteint le stade de jeune pousse. Peut-il parler une graine ? Oui… de la même façon qu'on parle à un bébé mais qui a dit que ça ne servait à rien de parler à un bébé ? Et des jardiniers habiles au Consulat, ça ne manque pas.
De coeurs ouverts et enchantés à l'idée de faire prospérer un arbre à fée ?! Des légions entières de bénévoles sont déjà prêtes sans le savoir !

« Si des Fées naissent liés à ce monde… ce seront alors des fées de la beautée, de l'art, de passion et de l'amour ! Si des Fées naissent liés à ce monde… les appellerons-nous les Radieuses ? Nous ne manquons pas de "premiers rires" d'enfants non plus, saches-le ! » Arthur se calme quand un peu, songeur au moment de détourner les yeux. « J'imagine qu'un tel arbre ne pousse pas du jour au lendemain… mais selon moi, il poussera à coup sûr tôt ou tard. Maintenant, tout ce qu'il nous reste à faire… c'est d'allez chercher cette fameuse graine ! Et t'en fait pas, je sais voler alors ca sera pas un souci pour t'accompagner. Prêt quand tu l'es ! »
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C’est un rp hivernale dites-moi.



Merci à Erik Woods qui, je le sais, à rigoler dans le fond de la salle.

Plus sérieusement, je n’ai pas grand chose à dire sur ce rp. Je salue une nouvelle fois la qualité d’écriture d’Arthur sur ce personnage. C’est quand même incroyable la différence qu’on peut voir entre tes personnages. Franchement je suis très admiratif.

Ensuite, le rp est intéressant dans la mesure où Arthur + Neige, ça fait un combo forcément poétique par essence. Neige arrive à suivre la fougue du Consul et ce n’est pas forcément chose facile. On en apprend un peu plus sur les fées, c’est intéressant d’en savoir plus sur ce peuple relativement peu exploité.

Je ne reviendrai pas complètement sur les propositions politiques d’Arthur dans la mesure où je ne veux pas en parler ici : mieux vaut le faire dans le Hall charmant. Cependant, c’est bien de voir un peu les idées d’Arthur qui se dévoilent de plus en plus comme un politicien.

C’est là où est la subtilité du personnage : en apparence, on peut croire qu’il est un peu foufou et « inconscient ». Et pourtant, comme le montre le rp avec Huayan ou le rp présent, Arthur a une vraie conscience politique, des projets, un agenda.

Et c’est d’ailleurs là qu’on sent que Neige est en décalage en quelque sorte avec le Fils de la Poésie : elle est pas aussi politisée que lui. L’idée en elle-même de faire pop des fées dans un arbre au Jardin Radieux est une idée qui mérite réflexion et qui est intéressante. Mais on sent bien que Neige, le projet lui plaît parce que « oh oui des copines fées, de la joie, la fête ! » alors qu’on sent bien qu’Arthur fait pas ça uniquement pour le plaisir.

Du coup j’aime bien. C’est sympathique.

Je n’ai pas grand chose de plus à ajouter. C’était divertissant et on creuse un peu plus la psyché des personnages. On adore, on adhère.


Notation :

• Neige : Très Facile : 5 points d'expérience + 50 munnies + 1 PS en VIT.
• Arthur : Très Facile : 5 points d'expérience + 50 munnies + 1 PS en DEX.

Je laisse Genesis ou Chen modifier vos fiches !
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