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Nous sommes quatorze ans après les évènements de Kingdom Hearts 2. En tant d’années, les choses ont considérablement changé. Les dangers d’hier sont des soucis bénins aujourd’hui, et au fil du temps, les héros ont surgi de là où on ne les attendait pas. Ce sont les membres de la lumière qui combattent jour après jour contre les ténèbres.

Ce n’est plus une quête solitaire qui ne concerne que certains élus. C’est une guerre de factions. Chaque groupe est terré dans son quartier général, se fait des ennemis comme des alliés. Vivre dehors est devenu trop dangereux. Être seul est suicidaire. A vous de choisir.

La guerre est imminente... chaque camp s'organise avec cette même certitude pour la bataille.

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Arthur Rainbow a écrit:
Tao : la voie, le chemin où l’on marche, un pas après l’autre, en contemplant le monde. Ce chemin, généralement en montagne, des poètes l’ont décrit, qui nous convient à emprunter leurs pas et à partager leur extase. Souvent, au bout du chemin, la rencontre avec un maître dans son ermitage. Composé dans l’ermitage d’un moine, les fleurs des arbres fruitiers jonchent la cour, la mousse pénètre dans la salle silencieuse et tous deux ensemble transcendent concept et parole : dans l’air flotte un parfum extraordinaire. C’est ce parfum, le parfum caractéristique du tao, le parfum de la liberté absolue, qu’exhalent les poèmes rassemblés dans ce recueil.
L'interpénétration des contraires, l'intrication des opposés, est naturelle et montre le chemin ; elle est le chemin, la Voie, le souffle du vide médian, l'équilibre du vivant.

Un peu comme vous et moi ; je suis l'homme, vous êtes la femme. Je suis la flamme ; vous voilà le charme. Je suis de ce qui est bizarre et met le bazar, fidèle agent du hasard ; vous n'êtes qu'ordre et harmonie en sublimes habits.

L'interpénétration des contraires, l'intrication des opposés, est naturelle et montre le chemin vers son sommet ; voilà le chemin, la Voie, le souffle du vide médian, l'équilibre du vivant.

Sur la Voie Tao, il n'y a aucune question à poser, aucune réponse à donner. Celui qui pose malgré cela des questions, pose des questions spécieuses, et celui qui répond quand même se place hors de la Voie. Celui qui se place en dehors pour répondre à des questions spécieuses, celui-là ne verra pas l'univers qui est autour de lui, il ne connaîtra pas la grande source de vie qui sommeille au dedans.


Arthur Rainbow a écrit:
Du fer, du feu, du sang ! C'est elle ! C'est la Guerre ! Debout, le bras levé, superbe en sa colère et animant le combat d'un geste souverain. Aux éclats de sa voix s'ébranlent les armées ; autour d'elle traçant des lignes meurtrières, quand le métal va saigner la chair. Partout chars, cavaliers, chevaux, masse mouvante ! En ce flux et reflux, sur cette mer vivante, à son appel ardent l'épouvante s'abat. Sous sa main qui frémit, en ses desseins féroces, pour aider et fournir aux massacres atroces… toute matière devient arme, et tout homme soldat.

Puis, quand la Guerre a repu ses yeux et ses oreilles de spectacles navrants, de rumeurs sans pareilles ; quand un peuple agonise en son tombeau couché, pâle sous ses lauriers :  l'âme d'orgueil remplie, devant l'œuvre achevée et la tâche accomplie, triomphante la guerre crie à la Mort: « Bien fauché ! »

Oui, bien fauché ! Vraiment la récolte est superbe ; pas un sillon qui n'ait des cadavres pour gerbe ! Les plus beaux, les plus forts sont les premiers frappés. Sur son sein dévasté qui saigne et qui frissonne, le peuple du Chengdu, semblable au champ que l'on moissonne, contemple encore avec douleur tous ces épis coupés.

Hélas pour la Guerre ! Le soleil lui verse encore ses rayons magnifiques ; riches de leurs trésors qui, sous les cieux pacifiques, peuvent encore mûrir pour une autre moisson.

Après le feu, les flammes, la passion ; après les braises, les larmes, la raison ; restent à la fin les cendres, les débris. Après le printemps et les jolis bourgeons, après l’été, et les fleurs et fruits de saison ; arrivent à la fin, le froid, l’automne et l’hiver.

De la poussière, qu’on répand sur la terre pour nourrir la vie sous-jacente sommeille en latence… de l’amour, qui nous aura au moins traversé un jour, derrière l’indifférente douleur de nos pertes. Le coeur de Chengdu reste averti, bat en silence, au ralenti.
Un nouveau cycle, une nouvelle saison, un nouvel amour, une nouvelle passion ; car si la vie reprend ses droits, le coeur suit.


Arthur Rainbow a écrit:
Aux alentours… les maisons des marchands, l'hôtellerie ouverte à tout le monde avec ses lits de passage ses mangeoires et ses fumiers… en retrait, l'enceinte hautaine, la Conquérante aux âpres remparts, aux redans, aux châteaux d'angles pour ses bons défenseurs.

Au milieu, cette muraille colossale, réservant au plus petit nombre son carré d'amitié parfaite.

Mais, centrale, souterraine et supérieure, pleine de palais, de lotus, de leurs eaux mortes, d'eunuques et de porcelaines, est la Cité Interdite.

Oh non ! Certainement pas ! Je ne la décrirais pas ; je ne la livrerais pas ; on n'y accède par des voies inconnues et uniques. Uniques et solitaires -sécrètes et mystérieuses- sont les routes au travers du foyer impérial, ce mâle étrange dans ce troupeau servant. Je n'enseignerais ni mon entrée, ni mon départ ; ni mon intrusion, ni mon évasion ; ni ma charge, ni ma retraite.


Arthur Rainbow a écrit:
La première tasse humecte mon flair mes lèvres et mon gosier.

La deuxième rompt ma solitude ; la troisième fouille mes entrailles mises à nu et y débusque mille volumes d'étranges idéogrammes.

La quatrième suscite une légère sueur… et tout le noir de ma vie se dissout à travers mes pores réchauffés.

A la cinquième tasse, je suis purifié.

La sixième m'expédie au royaume des Immortels.

La septième ?! Ah, je ne saurais en absorber davantage ! Je sens seulement un souffle de vent frais gonfler mes manches. Où est Peng Lai Shan ? Ah ! Laissez-moi chevaucher cette douce brise et m'envoler loin d'ici !

Par une nuit d'automne, l'ami arrive et ensemble, nous ne boirons non pas du vin mais du thé.

La bouilloire siffle enfin, le charbon de bois crépite tant il rougeoie ; une lune éclatante brille au-dehors et nos coeurs, à l'arrivée du Thé, brille comme milles aurores. Que soit servit Le Thé dans de belles tasses chinoises, celles où des poissons dorés cherchent noises au guerrier rosé dans les abysses du breuvage le plus sacré.


« En espérant que ça vous plaise… » Dans sa toge rouge à la Grecque, préférant venir naturel que de singer les coutumes locales ; c'est bel et bien un étranger ici, il se doit de l'assumer. « …Reine des Fleurs. »

Et prestement, Arthur jette élégamment sa main en l'air pour que les fleurs présentes fassent révérence.

« Déjà j'entends vos fleurs, Dame Consule, qui chantent vos louanges et loue l'harmonie profonde qui nait de votre règne. » Jusqu'ici le regard dans le vide, c'est un peu mélancolique qu'il jette finalement un oeil hagard à Huayan. « L'Artiste ne vaut que son Art ; l'Art ne vaut que la réaction qu'il suscite. J'ai préféré vous remettre les poèmes en personne. A la première lecture de ces poèmes, aux premières sensations éprouvés en les lisant, je verrais de mes propres yeux naitre mon oeuvre d'art sur votre doux visage. »

Et Arthur lève les yeux, guettant la réaction de son plus grand accomplissement au sein du Consulat.
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Il est arrivé presque sans s’annoncer. Il doit être difficile pour le Fils de la Poésie de passer inaperçu… Mais quelque part, est-ce ce qu’il souhaite ? Vu l’invasion de mon bureau, j’en doute quelque peu.

Investi par sa fougue habituelle, il est entré accompagné de Wuhan, le chef de ma garde personnelle, avant de prendre place dans un des sièges de bois que j’utilise pour recevoir mes… Partenaires de travail et mes rendez-vous importants. Pas un bonjour, pas un mot de présentation, non... Tout de suite au coeur de l'action.

Le mobilier ici tranche avec le reste de la maison à mon sens. Beaucoup de beaux bois, plutôt sombres, typiques de la Terre des Dragons. J’ai fait faire les chaises dans exactement la même matière. Quelques fleurs dans un vase à côté de la bibliothèque donnent une touche de fraîcheur tandis que les braseros de chauffage commencent à être de plus en plus nécessaires pour la vie quotidienne au fur et à mesure que l’hiver se rapproche.

Je n’ai toujours pas reçu le rapport de la nouvelle Consule de l’Hiver d’ailleurs. J’espère qu’elle ne s’est pas perdue en chemin à Beijing… Ses prévisions pourraient nous être d’une grande aide, et plus les jours passent, plus cela crée en moi une certaine angoisse.

Mais revenons-en à l’arrivée lyrique de mon cher Arthur. La pièce, ombragée par les motifs aux fenêtres qui créent une ambiance toute particulière, semble être devenue plus vivante avec son arrivée. Il faut dire que je ne suis pas nécessairement quelqu’un de particulièrement… Expressive, du moins naturellement.

Je n’ai pas prononcé un mot depuis son arrivée, mais j’ai eu l’amabilité de prendre les poèmes que je lui avais demandé d’écrire en tant qu’Ambassadrice. Je les pose devant moi et les lit avec attention. Je le fais presque exprès pour faire durer le suspense. Le faire douter. Le faire languir. Déjà, un élément me perturbe : il les a fait plutôt longs. Soit, c’est un étranger, je vais lui pardonner pour cette fois-ci…

Le premier est parfait malgré tout. Il faudra le faire traduire et je le transmettrai au Maître Jiahao. Le second me pose plus problèmes mais il passe. La troisième, je vais l’écarter même si c’est acceptable. J’ai déjà une relation complexe avec l’Empereur, je n’ai pas envie qu’on puisse lire « fumier » et « Cité Interdite » dans le même texte, ce serait grossier. Le quatrième est intéressant je trouve, il suscite en moi un sourire et je ne sais pas pourquoi. Je ferais traduire les trois œuvres choisies, cela sera déjà très bien… Le troisième… Je verrais ce que j’en fais.

Il a fait tout ce chemin pour moi… Je vais tout de même lâcher au moins une expression sur mon visage. Je dessine donc un léger sourire en relisant ses écrits, comme pour faire naître une lueur pétillante de vie artificielle dans mon regard. Il essaye toujours d’être aussi charmant. Je dois avouer que cela ne me dérange pas vraiment.


« Mon règne ? Vous surestimez mon pouvoir d’Ambassadrice du Consulat en Terre des Dragons, cher Fils de la Poésie ! » dis-je calmement tout en plongeant mon regard dans le sien et maintenant mon sourire délicat.

« Amène du thé Xupeng, Arthur Rainbow est dans mon bureau avec moi. » pensé-je, tandis que Wuhan quitte la pièce discrètement pour continuer de monter la garde à l’extérieur.

Je rassemble les quatre documents qu’il m’a confié et les range dans l’un des tiroirs de mon bureau. Je continue de sourire, je me dois d’être amicale envers lui. C’est un personnage important de notre organisation et il est en plus l’incarnation vivante de la Poésie. Il faut jouer des apparences.


« Je vous remercie pour ces quatre poèmes. Je les trouve très inspirants. Ils seront traduits au plus vite en Mandarin et seront confiés au Palais des Arts lorsque ce dernier sera achevé. Ce qui ne saurait tarder par ailleurs. Je tiens à vous remercier pour votre contribution à ce sujet. J’avais la crainte que vous m’abandonniez encore comme une jeune idiote avec une lettre laissée sans réponse et un accord oublié … » dis-je tout en souriant vraiment désormais, sachant très bien qu’il allait réagir probablement au quart de tour pour s’excuser platement.

Je m’appuie sur le dossier de ma chaise tout en joignant les mains devant moi pour les poser sur ma jambe gauche que je pose sur celle de droite. Non, je ne cherche pas à l’aguicher, vu ma tenue -qui est traditionnelle- tout ce qu’il peut voir, c’est du tissu. Du très beau, c’est certain. Mais pas plus.

C’est à ce moment-là que Xupeng toque à la porte pour entrer avec le thé et des petits gâteaux chinois. Il s’approche en silence, sert nos tasses, les pose sur la table puis s’en va en s’inclinant respectueusement devant Arthur et moi.


« Buvons un peu de thé ensemble, cher Consul… Votre présence ici va me permettre de partager certaines de mes inquiétudes concernant l’avenir… En tant que Fils de la Poésie, vous êtes une personnalité centrale du Consulat, je suis donc sûr que vous serez réceptif à mes… Craintes. » lancé-je tout en abaissant mon sourire pour amener la tasse de thé à mes lèvres.

Je maintiens le contact oculaire avec Arthur. On dit que les yeux sont le miroir de l’âme, j’espère donc que le jeune homme sera toujours aussi réceptif à mon regard élégant et charmeur.

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Arthur a peut-être pu la vouvoyez à son arrivée lors d'une envolée lyrique et le pourra encore, rien ne lui a jamais interdit le tutoiement avec Huayan, sinon l'envie de la charmer ou de la recruter. Affalé dans son siège, le Poète se repose mollement sur un poing accoudé qui lui gonfle la joue et tend son autre bras avec dédain, refermant le bout de ses doigts sur l'anse de la tasse. Ses yeux clairs et neutres répondent franchement à ceux de son hôte si pleine de classe ; son sourire n'est pas peu fier face à elle.

« Je ne suis pas très réceptif à l'avenir d'une manière générale, si tu veux tout savoir. » Le poète détourne le regard, se le permet le temps d'amener le Thé jusqu'à lui et de le savourer du nez les yeux fermés. « Mais je ferais tout ce que je peux pour apaiser les craintes d'un Consul, du plus humble au plus impérieux. » Enfin, serein tel l'enfant qui dort, ses yeux s'ouvrent alors pour dévorer cette tenue si sophistiqué alors qu'il dépose, très précautionneusement, sa tasse sur l'accoudoir où il n'est pas accoudé.

Il ne sourit plus, accorde aux craintes d'une si grande dame tout le sérieux qui lui est dû.

La Rein des Fleurs reste tout en maitrise, tout en contrôle… Arthur écrit des poèmes capable de secouer quelques dieux… mais Huayan ne se laisse arracher qu'un sourire face à lui ? Elle est un défi. Il a renoncé à la charmer depuis longtemps déjà, depuis Costa… et depuis il y a Irélia, depuis elle est devenue Consule, il a renoncé à la recruter maintenant que c'est fait. Libre de tout pression ou enjeu, persuadé qu'elle n'est devenue Consule que pour pouvoir le rester, il… il l'a regarde comme chaque membre de son groupe, désormais.
Comme un membre à part entière de sa famille et ici, l'image associé, ce serait une chic tante fortunée. Arthur n'a pas renoncé à lui arracher un peu d'expression… mais… son jolie masque ne l'intérèsse pas, tout son jeu serait de chercher à le briser.

Très brièvement, il a le souvenir d'avoir pu croisé Huayan Song, la véritable… la femme dérrière les costumes, décors, figurants et mises en scènes sophistiqués, systématiquement maitrisés.

Je suis de ce qui est bizarre et met le bazar, fidèle agent du hasard ; vous n'êtes qu'ordre et harmonie en sublimes habits.

L'extrait traduit le regard du poète à cet instant ; alors même que pourtant, il se tient sage tout tranquillement. Un faisan doré vient, à son tour, déguster le thé en y trempant son bec ; les petites herbes qui nagent au fond semblent grandement l'intéresser.

« Et rassurons déjà ta première crainte, je n'ai pas oublié notre accord. L'Académie est largement prête à t'offrir tes cours d'alchimie et pour cause ; elle m'a demandé d'arranger un rendez-vous entre toi et un de leur haut-responsable, je ne sais plus lequel. Apparement, selon la date, le Directeur lui-même pourrait peut-être venir au rendez-vous en personne ! »

Arthur se permet de sourire à nouveau. Quels genre de craintes peut bien avoir une femme aussi implacable qu'Huayan Song, au juste ? Et… un peu moqueur, il se dit finalement que ça ne doit pas être si grave s'ils en ont rendus à boire le thé ; il aimerait sincèrement avoir raison. Pourtant, si tout ici parait calme et respire l'harmonie, ce n'est que le règne de la Reine des Fleurs qui, cachés derrières les rideaux, s'impose en chef d'orchestre. L'idée fait fondre son sourire et le mine, l'attriste alors qu'il se remet à boire le Thé comme pour y noyer son chagrin ; la deuxième gorgée est vaste comme torrent, impose de l'intérieur un calme retentissant.
Ferme les yeux un moment, expire profondément l'air réchauffé du thé ; Arthur rouvre les yeux, sérieux comme s'il était un dragon, conservant sa tasse dans sa main posé sur son genou.

« Puisque tu es Consule, tes craintes et tes ambitions sont désormais les miennes  alors je t'en prie, dis-moi tout. » Et sans le vouloir, sa détermination à partir en guerre s'il le faut appelle à lui des oiseaux diverses et variés venant dès lors l'auréolé. Sur ses cheveux en nids dorés, sur ses épaules, ses bras et ses jambes, jusque sur le siège de bois et de la tasse ; bien, une petite armée d'oiseau déborde au sol. Un ou deux viennent forcément se poser sur le bureau. Pour être franc, trop habitué à voir débarqué des oiseaux de touts les côtés et à en être accompagné, il… n'y prête pas attention. Capable de comprendre que ce n'est normal que pour lui, c'est surtout qu'il le remarque à peine plus qu'une fine brise soudaine. Ca ne le secouerait pas plus de sentir un courant d'air mais d'entendre une Consule évoquer ses craintes ?

Ca a bien le pouvoir de le secouer plus violemment que de se faire foudroyé ; encore une fois, le Poète offre à celle-là tout le sérieux qu'il lui doit.

« Ton groupe ne t'abandonnera pas, Huayan Song. Nous ne sommes pas la Shinra, c'est un lien bien plus profond qui uni les Consuls entre eux. »
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Le Consul et Fils de la Poésie a pris ses aises. Pas que cela soit un mal. A ma grande surprise, j’apprécie les gens qui au final ne tiennent pas toujours compte des règles sociales. Moi, j’en suis presque devenue maniaque au point qu’avoir Francis auprès de moi, tout comme Arthur Rainbow, me donne un peu d’air frais.

A ma grande surprise une fois encore, il n’a pas oublié sa promesse. Il aurait été de bon ton de me tenir informée… Mais je ne vais pas me plaindre.


« Mieux vaut tard que jamais, cher Consul. Je suis ravie d’apprendre cette nouvelle. »

Tâchons de créer un lien plus fort. Le Fils d’Erato est un garçon passionnant en vérité. Ce n’est fondamentalement pas mon genre d’homme, mais il a un esprit. Ce qui n’est déjà pas donné à tout le monde. De plus, il n’est pas dénué de logique : seulement la sienne n’est peut-être pas la même que la mienne. Il faut donc en tenir compte.

« Pardonnez mon habitude de vous vouvoyez… C’est vrai que ce n’est pas la première fois que nous nous rencontrons... Mais face au Fils d’Erato, je ne peux m’empêcher de signifier mon profond respect pour votre… Ta personne. » commencé-je tout en feignant un certain malaise, tout en gardant mon joli sourire.

Après tout, je ne suis presque qu’une touriste comparée à lui. Il a un tel niveau de prestige au sein du Consulat, je ne peux que rêver d’être un jour à ce niveau-là… Même si mes apparitions dans les médias pourront peut-être m’aider en ce sens.


« En vérité, je n’ai pas peur que le Consulat m’abandonne. C’est autre chose. » débuté-je lentement.

Que le Consulat m’abandonne ? Ce serait un coup dur, mais rien ne semble indiquer que cela va se produire. D’autant plus que je suis désormais sa pièce maîtresse en Terre des Dragons qui n’est « que » l’un des mondes consulaires les plus riches… Et avec une forte armée. Non. Ce n’est pas cela ma crainte.

Et je me trouve à penser qu’au final, est-ce que les mots d’Arthur ne créent pas un écho en moi ? La Shinra a détruit la jeune fille que j’étais, a brisé mon mariage et a fait ce que je suis aujourd’hui. Est-ce que le Consulat ne pourrait pas m’apporter au final cette « sécurité », cette « confiance » que je recherche tant ? C’est une grande question. A traiter plus tard.

J’ouvre le tiroir de mon bureau un instant avant de jeter un coup d’œil envers l’armée d’oiseaux qu’Arthur vient d’attirer à lui. Je crois qu’à mon regard, ils sentent qu’il vaut mieux s’éloigner. Je ne fais pas un regard agressif ou menaçant, non… Plutôt un regard gêné. Les oiseaux se dispersent lentement pour nous laisser de l’intimité.

Je sors un collier. C’est celui d’Yijun. Un fin pendentif avec pour principal attrait une tortue en argent. Signe d’appartenance à la religion d’Etro. Arthur doit bien se demander ce que je fais avec pareil objet et pourquoi je lui montre. Il va donc falloir raconter le tragique destin de mon mari.


« Tu n’es peut-être pas au courant… Mon mari est décédé pendant la Bataille de Chengdu. » dis-je tout en marquant une pause.

Je sens l’émotion monter en moi. Comme un pincement au cœur à l’évocation de cette sinistre journée qui a vu tant de morts.


« A vrai dire, j’avais pensé te demander un poème en son hommage mais j’ai pensé que ce serait… Trop demandé, trop personnel. Je ne voulais pas te perturber avec la perte de l’être aimé. » continué-je lentement tout en posant le collier devant Arthur.

« L’homme qui a tué mon mari portait ce collier sur lui. Tu reconnaîtras certainement le signe de la déesse du Sanctum. Les responsables de la Bataille appartenaient à une sorte de secte d’Etro. Bien qu’aujourd’hui, cette organisation est affaiblie, je n’ai aucune information concernant son état réel. Disparue ou vivante ? Aucune idée pour le moment. » développé-je tout en tâchant de cacher mes émotions maladroitement.

« Ce collier a été retrouvé près d’un notable qui se trouve être le père de la femme de mon frère, le Duc Song, il y a quelques semaines par les autorités de Chengdu. Il a été lui aussi assassiné. Les enquêtes se poursuivent mais je ne vais pas vous mentir : nous n’avançons pas beaucoup et il est compliqué de traquer des éléments individuels qui se cachent dans la population. » conclu-je momentanément.

Je reprends un peu de thé tandis que je laisse le Fils de la Poésie commencer à réfléchir sur ce que je viens de dire.


« Il faut également dire la vérité : nous n’avons aucune preuve qui incrimine ou discrimine le Sanctum dans ces affaires. » lancé-je tout en reposant ma tasse de thé sur le bureau.

Est-ce que le Sanctum se cache derrière cette secte de la Terre des Dragons ? Possible. Est-ce qu’il s’en sert comme une arme de guerre ? Possible. Est-ce que cette secte évolue indépendamment du Sanctum ? Possible. A partir du moment où il n’y a aucune preuve, nous ne pouvons que théoriser les choses.


« Au-delà de ces affaires sur lesquelles je me pencherais tôt ou tard avec l’aide des consuls, j’aimerais avant tout aborder le « sujet » : la géopolitique du Consulat. Et avant de te faire part de mon analyse, j’aimerais que tu me donnes ton point de vue sur la situation actuelle de notre organisation. Peut-être sommes-nous déjà sur la même longueur d’ondes sans le savoir. » débuté-je pour voir l’avis du Fils de la Poésie.
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« Tu n'as pas l'âme d'une Poète et tu ne l'as jamais eu ; ton âme me parait plus celle d'une Rhétoricienne. » Arthur sourit tendrement, lui-même touché en plein coeur par la peine de Madame Song. « Je pense que ton mari préfèrerait un discours. Et je sais que si ce n'est que le quart d'un mari digne de ce nom, aucun hommage ne peut vraiment l'intéresser si ce dernier ne vient pas de son foyer. »

Malgré tout, le poète se permet d'aiguiser plus encore son sourire. Ses yeux peinés s'humidifient mais de visage comme de mots, il reste composé ; il faut. Arthur est et sera le vent doré du Consulat, celui qui porte la vie ; c'est un rôle de soutien qui est le siens, il a le pouvoir de soulever le coeur des consuls. Il le sait. Il le doit. C'est sa mission de droit divin.
C'est un Empereur avant l'heure qui s'adresse à Huayan Song. Les Consuls sont souvent ultraspécialisé dans leurs domaines, ils… l'excellence ne permet pas la polyvalence, hélas ; ce n'est pas pour rien que les Consuls sont si nombreux.

« Quand à son meurtrier… que ce soit un excommunié du Sanctum ou le Primarque en personne n'y changera rien, pas pour moi en tout cas. Et je me fiche du vote des Consuls, j'agirais en mon propre nom s'il le faut. » On ferme les yeux le temps de savourer une seconde gorgée, accordons au Thé son respect amplement mérité. Les paupières sont toujours closes car au moment de répondre, il n'a pas réussi à achever de s'extasier d'un si bon Thé. « Pour le reste, l'enquête n'est pas mon fort mais… »

Ses yeux s'ouvrent et le regard hagard, particulièrement concentré, Arthur se remet le dos droit à l'occasion de déposer sa tasse. Ses yeux vont sur les fleurs, qui se sont mises à chanter sans trop de raison mais… ca sonne comme une mélancolie profonde, une réponse sereine comme le Tao à la gravitée qui s'invite entre eux. Mais elles ne répondent pas, pas plus qu'elles ne posent de question ; elles chantent et puis c'est tout.
Ces fleurs-là ont trouvé la voie. Et ce n'est pas si commun parmis les fleurs, souvent plus superficielles qu'on ne le croit… peut-être que d'être disposé dans le bureau d'Huayan Song… pas n'importe quel bureau donc… peut-être est-ce grâce à que celles-là ont trouvés la voie.

Puissent-elles inviter Huayan le long du chemin car elle le mérite bien… et finalement, la suite se fait attendre un petit moment avant d'arriver ; sereinement.

« …si on me fournit un portrait robot, je peux peut-être envoyer des oiseaux à la recherche de la personne en question. A part ça, je ne vois pas trop ce que je peux faire pour aider l'enquête. »

Ce qui ne peut être évité doit être embrasser, ainsi est-il l'heure pour Arthur, bien ennuyé à l'idée de devoir enfin faire ce qu'il désirait tant ; aborder des sujets importants. Des sujets concrets. Son monde à lui est et doit être… dans un style romantique, parfois abstrait mais le réalisme n'est pas son affaire.
Il va bien falloir, pourtant… se dit-il en soupirant, bien ennuyé et précautionneux.

« C'est mon désir d'homme que de te baratiner mais ton désir de femme d'obtenir la véritée ; mon devoir, puisque d'Erato le Fils, de te la donner. » Arthur regarde finalement Huayan Song dans les yeux et… à cet instant, la ressemblance avec Genesis Rhaspodos est frappante. De toutes ces missions, la principale est et a toujours été d'annoncer les mauvaises nouvelles, les discours sur les sinistres et les deuils sont forcément pour lui. Ce n'est pas le Tragédien pour rien ; le poète, se prêtant à l'exercice du tragique, comprend pourquoi cet art n'est le sien. « Prends peut-être une gorgée de thé, avant. »

Il lui laisse le temps et enfin… reprend.

« Alors, je dois te prévenir que je ne veux pas entendre parler de la Lumière. Roxas a tué Frollo et malgré ça ? Celui-ci fait toujours partie intégrante de leur groupe comme si rien ne s'était passé. Je peux comprendre que ce ne soit… juste pas possible de l'arrêter ou de l'exécuter mais à mon sens… rien ne les empêche de l'exclure de la Lumière. Evidément, ils sont trop obsédés par la puissance de la Clef du Destin pour se résigner à accorder à mon frère, si ancien que je le vois comme ce grand-père mort avant mon arrivé, la justice et le respect qui lui est dû. »

Arthur prend un air gêné mais… mouais, gêné vite fait. Un air désolé ? A ce moment-là, son expression est simplement celle d'une tête de mule à la volontée plus ferme et stable que l'Olympe lui-même.

« Il n'y a pas d'arguments ou de logiques qui tiennent avec moi lorsqu'il est question de la Lumière. » Quelque part, même si ça se soigne, les yeux jaunes du poète ne sont pas là pour rien non plus. Et ceux-ci ne se mettent pas à briller, ici et maintenant, pour rien ; la vengeance brille comme de l'or. « J'exige pour le Fils de la Réthorique la même chose que j'exige pour ton mari, pour peu que mes exigences puissent intéresser quelqu'un. »

Quoi, sinon le Thé, pourrait le calmer ?! Lui qui se laisse allez à la haine, préfère se laisser bercer par de la médecine douce infusée, respirant profondément avant d'enfin, après un bref sommeil, sembler se réveiller. Déjà, le ton est plus posé et revient enfin au point de départ -qui a servi le thé ? Sans doute Huayan, possiblement un oiseau-.
De nouveau avachi, la joue déformé par son poing accoudé et cet air sérieux mais princier. Sinon que son visage garde la marque d'un énervement passager.

« A part ça, nous devons… absoluement renouer des liens avec le Sanctum. Je ne sais pas si tu le sais mais… il y a une partie notable du Jardin Radieux qui est croyant des Eternels, ils ne suivent pourtant pas le désir du Primarque d'entrer en guerre avec nous. Genesis et Angeal étaient les meilleurs amis du monde, grâce à ça, ils ont compris tout l'intérêt de s'unir. Le Consulat et le Sanctum peuvent, selon moi, renouer cette amitié profonde qui les unissait autrefois.

Les Mercenaires, aussi, sont une excellente piste pour quelques amitiés mais cette fois-ci, une nouvelle. Les Mercenaires sont en guerre contre la Shinra et la Coalition Noire… ils ne s'entendent pas bien avec la Lumière et le Sanctum… ils sont seuls, démunis, enfermés dans leur propre monde ou dispersé aux quatres coins de l'univers… et je pense qu'ils apprécieraient d'avoir un groupe comme client. Je suis persuadé qu'avec ce qu'ils vivent en ce moment-même, ils feront tout leurs possible pour nous satisfaire et nous fidéliser.
D'ailleurs, Genesis a déjà avancé dans ce sens même si j'ignore les détails.

Concernant la Lumière… tu connais mon avis. Et soit, la Coalition Noire est ce qu'elle est. Le pacte d'aggression témoigne que nos deux groupes ne sont pas une priorité l'un pour l'autre mais… c'est la Coalition Noire alors on ferait tous mieux des rester méfiant. Si je veux des amis, je n'en veux pas de cette sorte-là.

Concernant la Shinra, et bien, il a été décider de lancer une ligne de vêtement sur le sujet. »


Arthur se reprend une gorgée de Thé.
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Pour une surprise, c’est une surprise.

La première fois que je l’ai rencontré, il m’a semblé complètement perturbé. La seconde fois, j’ai pensé qu’il était attachant et quelque peu innocent. La troisième fois, il se révèle avoir une pensée stratégique plutôt construite.

Le Fils de la Poésie cache bien son jeu. A chaque nouvelle rencontre, il me laisse entrevoir une facette différente de sa personnalité et présentement… Il est tout sauf naïf ou à côté de la plaque.


« Justice. Je ne te contredirais pas sur ce point. » dis-je lentement tout en sirotant encore un peu de thé.

La Lumière ne peut être considérée comme autre chose qu’une adversaire pour le moment. Cette situation absolument incroyable par rapport à Roxas démontre que les décisionnaires de cette faction sont prêts à aller loin pour conserver leurs atouts, au détriment de leurs relations avec le Consulat.


« L’assassin de mon mari a été condamné à mort déjà. Pour ce qui est du beau-père de mon frère, nous n’en savons rien. Vu que cette affaire concerne ma famille proche, je préfère laisser les autorités locales se charger de l’enquête. Je ne veux pas abuser de mon pouvoir. Soyez tranquille sur ce sujet. Tôt ou tard, le responsable sera attrapé. » continué-je pour clore sur cette partie de la discussion.

Arthur révèle qu’il est capable d’être en colère. Cela semble être particulièrement virulent au vu de son agitation concernant la Lumière. Il avait l’air proche de Frollo, l’ancien Fils de la Rhétorique. Je ne peux que comprendre sa peine si c’est le cas. Ce n’est jamais facile de voir quelqu’un que l’on aime partir.


« Pour te rassurer, je suis d’accord avec ta position vis-à-vis de la Lumière. Ils ne peuvent pas être nos alliés à l’heure actuelle tant que Justice n’aura pas été rendue. Je serai d’ailleurs d’avis de mettre en place une surveillance accrue concernant les va-et-vient de leurs membres et agents sur les mondes consulaires. Qui sait ce qu’ils pourraient préparer si nous avons le dos tourné ? » débuté-je calmement.

« Concernant les Mercenaires, même si le Porte-Parole a semble t-il eu un "accord" -même si c'est tout de même un peu flou à ma connaissance- avec eux récemment… Que reste-t-il d’eux ? Ils sont coincés à Port-Royal, le flotte de la Shinra ceinturant leur influence avec ses vaisseaux en orbite. Il n’y a pas de « chef » clairement identifié et… » commencé-je tout en reposant ma tasse de thé sur le bureau.

« Les Mercenaires ne sont plus une force réellement intéressante. Bien sûr, nous pouvons toujours les aider un peu mais je ne sais pas si cela sera vraiment rentable sur le long terme. Sans compter que tu connais l’inimitié profonde entre eux et la Shinra. Si nous faisions une alliance formelle avec eux… J’ai bien peur que la Shinra s’énerve quelque peu. Et quand elle s’énerve, il y a des dégâts. N’oublions pas que nos troupes ne peuvent circuler entre nos mondes sans son concours. Nous sommes dépendants d’elle. » continué-je de développer.

« La Shinra est un adversaire autant qu’un partenaire potentiel. Les relations sont stables avec elle pour l’instant, mais si nous devenons trop proches des Mercenaires par exemple, je crains qu’elle ne nous considère que comme des concurrents à éliminer ou à restreindre. »

Les Mercenaires… Très honnêtement, je suis très dubitative les concernant. Sans compter cette carte aléatoire du nom de Kurt Brown dont personne ne semble savoir s’il est vraiment passé du côté de la rousse morte-vivante ou s’il est toujours au service du blond au costume blanc.

« Je pense que Monsieur Rhapsodos a fait une bonne chose, stratégiquement parlant, un petit accord. Nous ne devons pas aller plus loin pour le moment. Les Mercenaires, s’ils existent encore, verront en nous une opportunité de partenariat et de survie. S’ils ne survivent pas… Et bien, nous aurons fait un acte plutôt charitable au vu de leurs circonstances difficiles. » conclu-je concernant les Mercenaires.

Je réfléchis un instant. Mettant en ordre mes idées. Avant de repartir sur un long développement qui j’espère trouvera un écho chez le Consul de la Poésie.


« La Lumière est une ennemie jusqu’à nouvel ordre et jusqu’à ce que Justice soit rendue. Cependant… Que va-t-il arriver si la Lumière disparaît ? Si la Coalition arrive à éliminer sa rivale, nous pourrions être les prochains. Même si un pacte de non-agression a été signé entre elle et nous, les promesses n’engagent que ceux qui y croient. Le Sanctum est plongé dans le silence, ils sont cloitrés sur le monde, le Primarque ne fait pas d’apparitions publiques depuis plusieurs mois… Est-ce que c’est une véritable menace ou une formidable alliée ? Non, je ne le crois pas. » commencé-je.

« Mettre fin aux hostilités avec le Sanctum me semble être une bonne approche. Autant pour les croyants du Jardin Radieux que pour eux. Mais dans un premier temps, je pense qu’il ne faut pas aller au-delà. Si nous nous rapprochons trop d’eux, il est possible que cela irrite la Coalition Noire. Et même si elle a perdu récemment la Forêt de Sherwood suite à la guerre menée par la Lumière, elle a encore de nombreuses ressources et le Boucher de Grimm n’est pas un bleu dans la stratégie militaire. Ils vont répliquer, c’est presque sûr. » continué-je.

« Paix avec le Sanctum, éventuelle relation diplomatique avec les Mercenaires, laisser la Lumière capter l’attention de la Coalition Noire tout en cherchant à rendre Justice pour ceux qui sont tombés sous la folie de Roxas… Me semble être un bon début en termes de politique inter-factions. » conclu-je tout en picorant un petit gâteau.

Je le laisse réfléchir un peu à ce que je viens de dire avant de venir à mon idée principale :


« Je pense que nous devons avant tout fortifier nos positions. Il faut renforcer la cohésion et la solidité du Consulat, entre ses membres autant qu’entre ses institutions. Il faut aller vers un objectif clair. Il faut être capable de nous défendre et de le faire dans les meilleures conditions possibles. »

Nous avons les moyens de créer de nous défendre contre toute agression. Pour cela, il faut créer une coordination, une force militaire, une logistique, une organisation le permettant. C’est ce que j’essaye déjà de faire à l’échelle de la Terre des Dragons, éliminer les menaces internes pour pouvoir développer une capacité à protéger les intérêts consulaires et la population.

« Tu as une influence certaine au Jardin Radieux. Tous les consuls là-bas te respectent et t’écoutent avec attention. Tu es le Fils de la Poésie, d’Erato. Il en est de même pour moi ici. Je ne vais pas tergiverser longtemps sur la question. Mon but est de protéger mon monde, de l’unifier. Je ne veux pas de tragédie comme au Palais des Rêves. Je ne veux pas d’effusions de sang inutiles. Je ne veux pas de souffrances futiles. » lancé-je tout en perdant momentanément mon petit sourire.

« J’aurais préféré parler de cela avec le Porte-Parole lui-même, malheureusement son état de santé a jusqu’à présent retardé cette potentielle rencontre… Je souhaite bien entendu que le Fils de la Tragédie reste avec nous le plus longtemps possible en sa qualité de représentant du Sénat et Porte-Parole des Arts, cependant… Vous… Tu es en quelque sorte son héritier naturel. Après lui, seul toi a un prestige et une réputation pouvant rassembler la grande majorité des consuls autour de notre cause. Ce sera un moment primordial : nos éventuels ennemis pourraient profiter de cette passation pour nous nuire… Sauf si nous sommes organisés et consciencieux dans nos démarches. » continué-je de développer calmement.

Je reprends un peu de thé pour me laisser le temps de la réflexion. Il faut que mes mots soient justes et honnêtes.


« Je suis prête à te soutenir lorsque l’état de santé du Porte-Parole déclinera au stade où il ne pourra plus représenter les Cités Dorées du Consulat. Je pense avoir une stature de conseillère tout à fait acceptable et tu es le meilleur candidat à la succession. Dans l’intérêt de tous, du Consulat, des peuples qui composent nos mondes, je pense qu’il faut que je sois à tes côtés plutôt qu’autrement. En échange… Je veux un soutien total de toi et du Consulat dans ma gestion et gouvernance d’Ambassadrice en Terre des Dragons, maintenant et à l’avenir. » conclu-je paisiblement.

Le poste de Porte-Parole ne m’intéresse pas. Je veux sauvegarder mon monde, le protéger. Cela passe par un Consulat uni et efficace, prêt à affronter les épreuves qui viendront peut-être à l’avenir. Lorsque des obstacles se dresseront face à nous, il faudra les surpasser. Genesis ne sera pas éternel et Arthur est le successeur naturel à son poste. Il vaut mieux le soutenir maintenant pour éviter des querelles internes ridicules. Je veux me placer en conseillère, en lieutenant auprès du Porte-Parole plutôt qu’en « rivale ».

Il est hors de question qu’un monde du Consulat sombre comme le Palais des Rêves. Nous avons une responsabilité envers tous ces gens. Je ferais donc de mon mieux pour éviter un désastre et des morts inutiles.
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« Bon, déjà, si ça ne tient qu'à moi ou qu'à toi ; nous n'irons pas à l'aggression, nous resterons sur nos positions et nous nous préparerons jusqu'à voir venir le moment venu. Le Consulat a un penchant assumé pour cette méthode depuis toujours ; jusqu'à aujourd'hui. Le vote pour est déjà passé et repassera autant de fois qu'il le faudra. »

Sans lui répondre, Arthur lui répond. Après tout, elle… est toute taillée pour le rôle de conseillère ; la prise de décision n'est pas son fort et le moment d'y penser, le Poète a le regard froid. Ca ne lui ressemble pas. Pourtant, ça lui parait évident que cette Grande Dame -et c'est tout à son honneur- reste d'une prudence extrême. Être ami avec les mercenaires ? D'accords mais pas trop, on ne voudrait pas énerver la Shinra. Renouer avec le Sanctum ? D'accords mais tu sais quoi, c'est très bien comme c'est en fait, on ne voudrait pas énerver la Coalition Noire. Qu'elle comprenne sa position sur la lumière ça… le touche, en revanche.
Néanmoins ! Celui qui se fait annoncé Porte-Parole soupire comme sous le poids de sa propre noblesse ; d'Erato le Fils ne s'intérèsse pas au titre de Porte-Parole. Personne ne s'y intérèsse, l'on ne s'intérèsse qu'à celui capable de remplacer Genesis Rhaspodos et… semble-t-il que le suspense n'est jamais très persistant à ce sujet.

C'est l'évidence même que si Arthur Rainbow ne peut pas être à la hauteur de Genesis Rhaspodos, personne ne le pourra. Y aura-t-il seulement un concurrent présent ? Huayan Song le soutiendra… comme tout le reste du Consulat, le Poète refuse de se reposer sur ses lauriers ; il refuse de laisser son titre déjà acquis de Porte-Parole lui monté à la tête. Il ne compte pas rebondir dessus, ça ne l'intérèsse jute pas… ce… ce n'est pas un titre qui unifiera les Consuls.
C'est aux Consuls eux-mêmes de s'unirent entre eux jour après jour jusqu'à nouer des liens indéfectibles. Rien d'autre ne marchera.

« Alors… qui sera la premier à nous attaquer au juste… ? Selon moi, ca se joue entre la Lumière et la Coalition Noire, le premier à vaincra l'autre s'en prendra naturellement à nous puisqu'il ne peut pas s'en prendre à de si faibles et éparpillés mercenaires ou à la si puissante Shinra. Pourquoi la Shinra nous attaquerait au juste… ? Je ne vois pas, ça ne peut qu'apporter des problèmes sans pouvoir rien apporter de bon. Et c'est la même chose pour les mercenaires, à cette différence prêt que je souhaite les aider à renaitre de leurs cendres.

Le Sanctum, au milieu de tout ça et de ses troubles est… informe, c'est une inconnue dans notre histoire. Un élément dont on ne sait rien. C'est potentiellement un allié, potentiellement un ennemi ; difficile d'imaginer que ça puisse être neutre. Si nous souhaitons nous préparer, nous devons absoluement statuer de l'état du Sanctum, de ce qu'il advient. Je désire savoir si le Sanctum est un allié ou un ennemi ; je désire savoir où ils en sont, tout simplement. Ca m'intérèsse. »


Dans un sourire gêné, Arthur retrouve un regard chaleureux.

« Ecoute, pour moi bien naïf que je suis, ca ne fait aucun doute qu'on peut renouer l'amitié entre nos deux groupes ! Mais même sans ça : on doit à tout prix statuer sur l'état du Sanctum pour avoir une idée d'ensemble de la situation. S'il manque une pièce au puzzle, l'on ne peut pas voir l'image complète et dans notre cas, nous avons besoin d'une image complète pour anticiper la suite et nous préparer au mieux.



Tu conseilles quoi, du coup ? »
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Au moins, il y a une partie de la réflexion qui semble actée. C’est déjà un bon début.

La question n’est pas vraiment : qui veut nous attaquer mais qui peut nous attaquer ?


« Ni la Lumière, ni la Coalition n’ont de bonnes raisons de nous attaquer maintenant. Tout simplement car si l’une nous attaque, l’autre deviendra notre alliée, pas forcément formel mais de circonstances. Une alliance militaire entre le Consulat et les hommes de Death, bien que je ne le souhaite pas vraiment au vu de la nature de cette faction, serait désastreuse pour la Lumière qui je le rappelle, n’a même pas complètement contrôle de son propre monde « capitale » infesté de sans-cœurs. A l’inverse, le Boucher de Grimm n’a pas intérêt à voir le Consulat soutenir directement la Lumière : ça ferait un nouvel ennemi de plus là où il est déjà en guerre avec la Lumière et le Sanctum. » commencé-je à développer.

Autre information qu’Arthur n’a pas, c’est le lien secret qui unit la Shinra et la Coalition Noire… Je ne vais pas révéler cette information maintenant car ce serait trop risqué pour ma tête. Tout le monde n’est pas au courant de cette alliance secrète et il est hors de question qu’une de mes assurances-vie -si on peut dire ça ainsi- disparaisse en fumée si tôt.


« Officiellement, nous n’allons rien faire. » dis-je, presque trop froidement.

C’est là toute la subtilité des relations diplomatiques, que ce soit ici ou à l’étranger. Il faut de la discrétion, surtout vu le contexte actuel qui est explosif.


« Officieusement, en revanche… » débuté-je pour signifier à Arthur que nous pouvions éventuellement faire quelque chose.

« Nous pouvons tenter de renouer des liens diplomatiques avec le Sanctum. Pour cela, nous pouvons envoyer une missive dans leur château. Je serai d’ailleurs d’avis que l’on prévienne au moins le Porte-Parole si nous agissons ainsi. Tout doit rester secret. Ainsi, nous pourrons calmer les ardeurs du Sanctum, éventuellement reformer des accords avec eux et ce sans que la Coalition Noire ne soit au courant. L’objectif d’un partenariat stratégique me semble bien les concernant, mais pas plus. Si nous entrons dans une alliance militaire avec eux, Death nous verra comme une menace à éliminer. Mettre fin secrètement aux hostilités des fidèles de cette religion me semble être un bon départ. » développé-je tout en me resservant un peu de thé.

« Si le Sanctum refuse cette main tendue secrète, et bien au moins nous aurons l’esprit clair à leur sujet. » conclu-je sur le Sanctum.

Maintenant, le reste.


« Pour la Shinra, je recommande que tu te charges de développer le partenariat commercial conclu avec eux. Il faut que nous fassions bonne figure. Si nos relations commerciales s’amplifient, ils auront moins de raisons de nous nuire un jour. Je peux aussi aider accessoirement, même si je ne suis pas partie nécessairement en bons termes avec le Président de la compagnie. »

C’est le moins que l’on puisse dire.

« La Shinra… Pourquoi nous attaquer ? Parce que nous sommes ses concurrents naturels. Pas au niveau de l’argent, mais au niveau de l’influence. Le Consulat étend son influence par les Arts, la culture et la politique. La Shinra étend son influence grâce au commerce et la politique. Là où la Lumière et la Coalition s’affrontent à cause d’idéaux fondamentalement opposés, la Shinra et le Consulat s’affrontent pour savoir qui a le plus d’influence et donc de pouvoir. Heureusement jusqu’à présent, il n’y a pas eu d’affrontements, mais un jour peut-être. Ce pourquoi, nous devons garder de bonnes relations avec elle pour diminuer les risques de collision. » finis-je pour l’entreprise de Rufus.

De toute façon, Consulat ou pas, la Shinra demeure alliée de la Coalition Noire. Si la Coalition Noire attaque, pas sûr que la Shinra fasse jouer sa carte de commerçant pour éviter un assaut qui lui permettrait d’effacer des personnes aussi influentes que nous.


« Je pense que nous devons avant tout fortifier nos mondes. Ce que j’entends par-là est que nous devons développer des moyens de défense, potentiellement des armes, recruter et préparer des troupes supplémentaires et mettre en place une logistique qui nous permettra de défaire un potentiel envahisseur, quel qu’il soit. Je sais que nous avons déjà des armées, sur tous nos mondes, mais rien ne dit que ce sera suffisant. Surtout si l’on prend en compte le fait que nous ne pouvons pas déployer nos combattants d’un monde à l’autre sans le concours de la Shinra. » dis-je tout en buvant un peu de thé.

« Concernant la Terre des Dragons par exemple, je fais en sorte que l’Empire continue de faire partie du Consulat mais je vais aussi tenter, pas tout de suite mais dans quelques mois, un rapprochement avec les Mongols dans le but de les faire eux aussi rejoindre ou soutenir notre organisation. Ainsi, toute la Terre des Dragons sera alliée au Sommet des Arts et il n’y aura pas le risque qu’ils rejoignent un envahisseur étranger pour envahir la Chine. Nous devrions en faire de même pour tous les mondes consulaires : avoir le plein concours de tous et nous rassembler pour construire une organisation anti-invasion efficace. » conclu-je, pensive.

Le puzzle est loin d’être complet, mais c’est déjà un bon début.
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« Nous sommes d'accords sur la stratégie sinon sur le ton employé en renouant nos alliances. Je voudrais le faire dans l'éclat par principe et désir d'intimidation ; tu voudrais le faire discrètement par précaution. Ma méthode est risquée et, il faut l'avouer, sans retour… alors soit. J'essaierais un jour de faire passer un vote pour que mon groupe ne soit pas si timide mais… puisque la situation le permet peut-être encore, ta méthode -bien trop prudente à mon goût- me parait encore la plus sage. » Arthur soupire d'ennui, l'air d'un diable peu ravi avant de sourire d'indulgence, plus doux qu'un ange. « Non, tu as définitivement raison ; je ne devrais jamais imaginer risquer en aucune façon la vie de mes peuples adorés si c'est possible de faire autrement. »

Hélas, Huayan Song finit par faire comprendre des choses qu'Arthur savait mais… n'était pas préssé de réaliser ; tout ceci est bien sérieux. Et si Arthur semble crouler, ce n'est plus sous le poids d'une quelconque noblesse mais sous celui de si lourds enjeux. De la haine, la peur, de la peine ; tout ceci est bien sinistre pour un pauvre Poète.
Bien qu'avachi, et que royal en est la posture, c'est un jeune monarque bien dépassé qui se masse la tempe avec du pénible peint en expression.

« Parmis nos alliés dispersés à travers l'univers, il y en a deux qui me viennent de suite à l'esprit : les Centaures de Fantasia et les Fées du Pays Imaginaire. Je dois pouvoir les convaincre de vivre au Jardin Radieux dans des délais assez brefs. Une autre armée, à ne pas sous-estimer, c'est celle d'Atlantica mais… soit, ca implique de retrouver une certaine stabilité avec le Sanctum. Les Indiens du Nouveau Monde seront difficiles à sortir de chez eux mais je les crois capable de venir nous prêter main-forte à l'occasion, ce sont de fiers guerriers et d'habiles chasseurs. Ce qu'il reste des mercenaires, encore une fois, n'est selon moi pas à négliger mais comme tu le conseilles, on fera ça discrètement.
Quand à ton rapprochement avec les mongoles, ça ou autre chose, le Consulat t'aidera à plein potentiel ; il te le doit. »


Arthur y pense… lui-même n'est pas un combattant mais un arbre se lèvera sur son ordre pour marcher sur l'ennemi ; Irélia danse si bien que le ciel fait s'abattre la foudre pour l'applaudir ; Neige est une Fée capable d'invoquer l'hiver… et si l'armée du Jardin Radieux se résume à sa garde, elle est bien assez vaillante pour faire face à n'importe quelle armée avec un peu d'aide. La Citée des Rêves possède, elle aussi, une sacrée armée. Les gitans sont militairement risibles mais capable de semer les désordre et le chaos partout où ils veulent ; ils ont des voleurs tout aussi habiles que ceux d'Agrabah. Et que dire de sa garde régulière ? De ses chevaliers et de ses prêtres catholiques, de leurs pouvoirs sacrés particulièrement utile face à ceux de la Coalition ? Avec maintenant une armée chinoise, redoutable comme jamais sous le commandant de Madame Song ?

« En plus de nos forces armées déjà présentes et de celle qu'il nous est encore possible d'accumuler, la forge des mogs se tient bien évidement à disposition du Chengdu. Tu négocieras les détails avec eux mais à la fin, ils satisferont de toute façon tes commandes. Tout l'artisanat Consul, en général, nous garantis l'équipement le plus pointu qui existe et c'est encore une fois une de nos meilleures armes. »

Confiant… mais vaguement, bien concentré à s'en frapper de céphalées car malgré sa posture insolente de nonchalance, son esprit carbure à plein régime. C'est bien pour que ses méninges aillent vifs et habiles à la manœuvre comme des singes qu'il cherche à reposer son corps au possible ; ainsi qu'à s'enivrer de ce Thé. Ce dernier livré à lui, servi et l'hôte aussi, pour que l'une et l'autre n'ait qu'à daigner bouger le poignet pour s'en saisir. Assoiffés de ses réflèxions, le poète sirote à grands eaux le breuvage censé se déguster.

« Nous pourrions joindre ta méthode à la mienne, Huayan. Admettons qu'un vote soit lancé : pour ou contre un vaste projet visant à rassembler touts les alliés du Consulat au sein des Citées Dorées. La guerre arrive et tout le monde le sait alors, notre déclaration officielle sera qu'on souhaite rester en-dehors de tout ça et simplement vivre tranquille entre nous. Néanmoins, la Coalition Noire verra malgré en ça toutes nos armées rassemblés… et la Shinra ne se privera pas d'être grassement payé à l'occasion.
La Coalition Noire s'en est prise à des Mercenaires alors que la Shinra y allait aussi… je reste persuadé que la stratégie de Death, c'est d'éliminer la cible la plus facile et rapide en premier quoiqu'il arrive. Si on apparait fort de nos armées ouvertement rassemblés, on parait défensif et replié sur nous-mêmes dans le même temps. Selon moi, ça concilie ton désir de prudence et mon désir d'envoyer un message. Ca peut selon moi suffir à convaincre Death de s'en prendre à la Lumière ou au Sanctum avant de s'en prendre à nous.

Et comme ça, on gagne plus de temps pour se préparer. J'essaye juste de te convaincre qu'on a pas forcément besoin d'être aussi timide que tu souhaites l'être mais… si tu estimes qu'on doit vraiment être si prudent, je m'inclinerais. »
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Je suis satisfaite de voir que nous arrivons à nous entendre sur les grandes lignes. Le Consulat doit être protégé, plus qu’il ne l’est actuellement. De cette façon, nous pourrons protéger les peuples innocents des menaces qui pourraient peser sur leurs destins.

Nous devons offrir un avenir meilleur, c’est notre responsabilité autant que notre devoir en tant que Consuls.

Justement, Arthur propose une idée plutôt intéressante. Je suis ravie qu’elle vienne de lui.


« La question n’est pas vraiment d’être timide ou non. C’est surtout d’éviter d’attirer l’attention inutilement sur nous tout en envoyant des signes forts aux autres factions pour montrer que nous sommes présents, autant physiquement que psychiquement pour défendre les intérêts des Cités Dorées et de leurs habitants. C’est en cela que ta proposition est intéressante dans la mesure où cela peut mêler nos deux approches. » commencé-je avec un léger sourire entendu.

Le cas d’Atlantica est complexe car on doit y mêler à la fois le statut « divin » du seigneur des lieux avec notre agenda. A mon sens, il va falloir agir pour renforcer notre présence là-bas pour que ce monde sous-marin soit entièrement disposé à servir les intérêts des Cités Dorées.


« Pour Atlantica, je pense qu’un facteur encore inconnu est la potentielle rencontre diplomatique avec le Sanctum. Quelque soit le scénario possible suite à cette hypothétique réunion, je suggère un investissement plus important des consuls auprès de cette zone pour marquer notre présence et signifier que c’est bien un monde consulaire : dieu de la religion d’Etro ou pas. » continué-je pour répondre à cette remarque d’Arthur.

Je marque une légère pause tout en réfléchissant à cette idée de vote du Fils de la Poésie. Rassembler les forces auxiliaires pourrait être une bonne idée. A voir si lesdites forces sont d’accord.


« Rameuter les centaures et les fées dans l’espace consulaire est une bonne suggestion. Les fées pourraient d’ailleurs participer à la grande forge Mog pour mettre encore plus de cordes à nos arcs. Quant aux centaures de Fantasia que je ne connais pas vraiment… Si leurs caractéristiques physiques correspondent à l’idée que je m’en fais, il serait intéressant de les faire venir en Terre des Dragons. Ils pourraient eux aussi être utiles si les Mongols décident de répondre à la paix et l’unité par une invasion sanglante, quitte à les redéployer ailleurs par la suite. » répondis-je tout en réfléchissant à l’impact que cela peut avoir sur les relations avec les autres groupes.

« Je répugne à préparer une éventuelle guerre plus violente. Vraiment. Pourtant, les circonstances ne nous laissent pas de choix. Il faut montrer en effet à la Coalition Noire que nous sommes à craindre et qu’elle a tout intérêt à respecter son pacte de non-agression avec nous. Quant à la Shinra, il faut continuer de montrer patte blanche tout en cherchant des solutions pour devenir moins dépendant d’elle, notamment sur la question de la logistique -transport- inclus. La solution de facilité serait d’avoir une flotte consulaire, ce qui nous permettrait de déplacer nos troupes sans qu’une autre faction soit au courant. Le risque principal étant que la Shinra puisse vendre ces informations à des personnes mal intentionnées vis-à-vis du Consulat. » conclu-je.

Pour ce qui est de la Lumière et des Mercenaires… C’est un cas difficile.


« La Lumière doit accepter la Justice. Maintenant ou à l’avenir. Je recommande de ne pas agir contre elle pour l’instant : elle nous sert de diversion et de toute manière, cristallise l’attention du Boucher de Grimm avec le Sanctum. Je suggère malgré tout que ses membres qui pénètrent dans les mondes du Consulat soient contrôlés à leur arrivée et leur départ ou surveiller par des espions. On ne peut pas d’un côté dire que nous cherchons la Justice et de l’autre ne prendre aucune mesure contre eux, c’est une question de cohérence politique. » dis-je tout en me mettant plus à l’aise sur ma chaise.

« Pour revenir brièvement sur les Mercenaires… Même s’ils se relèvent, et que je te rejoins pour dire qu’ils peuvent être utiles, il ne faut pas oublier qu’ils restent… Des personnes que l’on achète avec de l’argent. Si nous leur donnons des contrats à l’avenir, il faudra faire attention à ne pas placer trop d’espoir en eux, ni de leur confier des sujets trop importants. Ils pourraient revendre l’information à d’autres contre quelques pièces d’or sans avoir le moindre poids sur leur conscience. Ils ne remplaceront jamais une armée loyale au Consulat. » conclu-je calmement tout en reprenant un peu de temps.
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« Ils ne remplaceront jamais une armée loyale au Consulat. » Arthur répète cela, le cite mot pour mot et regarde sa comparse les yeux dans les yeux ; avec une intensité que même lui a du mal à encaisser. Il est ému de l'entendre parler telle une véritable consule, voilà tout. « Je n'aurais pas dit mieux. »

Enfin, le Poète se fend d'un sourire et retrouve un regard hagard, rêveur.

« Quand à la Lumière ? Elle est surveillée au Jardin Radieux et… » Il se permet l'air rêveur alors que son sourire s'aiguise de malice puis le voilà qui, à peine la main levée, tend l'index en perchoir pour qu'un oiseau vienne y gazouiller quelques chinoiseries. Le temps d'enchainer, le voilà qui parle un peu plus bas. « ...ne le dit à personne, hein… » "Est-ce que je peux te faire confiance ?" reste la question la plus idiote à ce jour, on peut faire confiance ou on ne peut pas. Et justement, en parlant, Arthur fixe Huayan dans les yeux sans perdre son sourire malicieux. Ca l'amuse quand même énormément et… c'est tout l'intérêt que personne le sache. Pourtant, il a quand même besoin de s'en vanter auprès de quelqu'un. Le voilà qui murmure. « …mais les membres de la Lumière, de la Coalition Noire, de la Shinra et des Mercenaires sont tous surveillés au Jardin Radieux, jusqu'aux Consuls eux-mêmes. »

De son geste accompagnant l'envolé de l'oiseau on ne sait où, Arthur se permet de l'admirer qui s'envole en sirotant le Thé sans fin.

« Si je te dis que tu m'as convaincu de rester prudent, tu me croirais ? » L'oiseau s'en va, d'autres reviennent ; le va-et-vient de la porcelaine rend le Thé sans fin, qui se boit jusqu'à plus soif. Le poète ne sait plus quoi dire en vérité, cette discussion l'a épuisé et… une feuille de route vient d'être dessiner de leurs quatres mains, ce fut productif. « Je renonce à mon amour des mercenaires et du risque, ainsi on peut s'estimer d'accords. Je soumettrais tout ça à Genesis et on verra ce qu'il en dit. Ca ne peut que lui plaire sage comme c'est alors… j'attends surtout de savoir si ca va seulement demander un vote, en fait. On verra bien mais même si ça demande un vote quelque part, c'est un vote gagner d'avance. Pour ma part, je commencerais à rameuter les alliés du Consulat au sein des citées dorées aussi vite que possible. »

« Concernant les Centaures, je n'ai qu'à faire ce que Genesis Rhaspodos a déjà fait puisqu'il n'ira pas lui-même réclamer son dû ; je vais devoir tabasser du centaure primal en un contre un. » Huayan Song devait, pauvre d'elle, écouter ce gringalet de blondinet lui expliquer qu'il allait vaillamment tabasser des créatures mi-guerriers, mi-chevaux. « Ca fonctionne comme ça avec eux, en fait. Genesis est venu, il a vu et a compris ; il a tabassé en un contre un en duel primal les plus puissants guerriers ; il a réclamé leurs femelles et, enfin, a renoncé à leurs femelles en échange de leurs aides guerrières. De là, une amitié bonhomme est née et… ca n'a pas besoin de rimer pour être de la poésie : à ce niveau, c'est la voie du Tao. »

Bon dieu, si les femelles centaures sont bien comme les décrits Genesis… et elles le sont bien, certaines se représentant au Moulin Rouge pouvant être admirée par tous… alors l'on ne doit qu'à Irélia qu'Arthur, après avoir tabassé les centaures et réclamer leurs femelles… ne garde pas les dites femelles pour lui.
Elle est la seule raison pour ça ; c'est, c'était déjà et à jamais restera sa plus belle preuve d'amour. Tabasser de gigantesques guerriers pour des femelles et ensuite, renoncer aux femelles parce que...

...d'Erato le Fils ne désire nulle femelle, seul l'intéresse cette femme-là ! La Dansante Irélia Ishilana ! Et se secouant la tête un instant levé de son poing, il reprend ses esprits pour s'affaler de nouveau après, semble-t-il, avoir eu une épiphanie.

« Et pour les Fées, nous les avions relogés au sein du Pays Imaginaire lorsque leur habitant avait brûlé dû à la bataille de la Lumière contre un monstre. Elles nous font confiance et Neige, la Fée de l'Hiver, peut facilement nous aider à les convaincre mais c'est… absoluement hors de question de les mettre au travail. Bon sang, ce sont des fées Huayan Song ! On ne commande pas les Fées, on les laisse faire leurs trucs, on devient amis avec et ensuite, on fait des trucs ensembles ; demander de travailler à une fée… faut être malade dans sa tête. Non mais franchement quoi ? »

Sérieux, un moment déçu, Arthur se ravise très vite à l'idée.

« Bon, je ne saurais pas comment bien me comporter face à ton Empereur mais demander aux fées de travailler c'est comme… lui demander de travailler à lui, t'imagines la folie ? Et d'ailleurs, je te demande à tout hasard tant que j'y pense encore… devenir Impératrice de Chine, ca te parait possible ? Parce que moi, je trouverais ça absoluement génial ! »
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Je suis prise de toussotement après avoir avalé de travers mon thé suite à la dernière idée fulgurante d’Arthur Rainbow. Je pose ma tasse et tapote légèrement mon poitrail pour aller mieux.

Je reprends un peu de tenue puis lance :

« Arthur, vous êtes conscient que l’Empereur peut faire exécuter des gens pour moins que ça ? C’est totalement inacceptable et interdit : même si j’imagine peut-être que tu crois que le Terre des Dragons fonctionne comme le Sénat du Consulat. »

Bien sûr que non, il sait très bien que cela ne fonctionne pas pareil, mais c’est pour sauver les apparences. Je ne vois pas pourquoi il se met à parler de ça, c’est tout à fait inapproprié.

« C’est impossible pour moi de devenir la dirigeante de l’Empire de Chine. L’Empereur ne peut pas être remplacé comme cela et même si c’était le cas, c’est le Prince Héritier Hailong qui prendra la suite lorsque la vie terrestre de Sa Majesté s’arrêtera. » dis-je calmement tout en observant l’oiseau du consul.

« Bien sûr, certaines circonstances extrêmes existent pour remplacer un Empereur. Mais nous n’en parlerons pas car nous ne souhaitons nullement que cela arrive. » conclu-je.

Ah, oui. Les oiseaux. Je vois que nous avons cela aussi en commun. Cela me rassure en partie : les potentiels ennemis ne sont pas complètement lâchés dans la nature de nos mondes. Du moins au Jardin Radieux et ici.


« Les oiseaux sont des créatures formidables, n’est-ce pas ? » lancé-je pour tenter de nous éloigner de cette conversation en lien avec l’Empereur.

J’essaye de me rappeler de ce qu’il a dit juste avant cela, même si je n’ai pas bien compris la référence au Tao avec les centaures. S’ils ne comprennent que la force, cela laisse présager que ce sont de bons combattants : ce qui pourrait s’avérer utile si les Mongols ne marchent pas dans les plans que j’ai spécialement concoctés pour eux. Puis de toute façon, ils seront plus heureux d’être en vacances ici dans de grands espaces que dans les rues étroites du Jardin Radieux.


« Je n’ai pas dit de faire travailler les fées comme des ouvriers, Arthur. J’ai dit qu’elles pourraient, éventuellement, participer à certaines choses au Jardin Radieux. Leurs pouvoirs pourraient protéger ce monde et peut-être qu’elles accepteraient de faire certains dons pour aider nos amis les Mogs. Ne me fait pas dire ce que je n’ai pas dit. J’ai déjà rencontré ces êtres magiques et j’exprime un sincère respect envers elles. Quant aux Centaures… Fait de ton mieux. » continué-je tout en reprenant une attitude plus détendue.

Cela doit être quelque chose de voir Arthur Rainbow combattre des centaures… J’espère qu’ils ne l’abimeront pas trop vu son gabarit. Mais le Fils de la Poésie est plein de ressources semble t-il : à chaque rencontre, il se dévoile un peu plus. Autant sur ses capacités que sur sa personnalité. Et il joue bien son rôle, cela est très plaisant.


« N’oublie pas une chose Arthur : Nous n’avons pas besoin d’avoir des alliances formelles avec les personnes en qui nous avons confiance. Et nous ne pouvons qu’avoir confiance qu’en nous-mêmes. Les Mercenaires ne sont pas une piste à écarter, mais il ne faut pas les voir comme des alliés dans toute leur splendeur. De même que si nous faisons renaître la confiance entre nous et le Sanctum, il n'y aura pas besoin d'annonce officielle. Nos meilleurs alliés, c’est avant tout les membres du Consulat. » dis-je, souriante comme pour lui expliquer le fond de ma pensée.

« Nous sommes globalement d’accord, cher Arthur. J’en suis ravie, vraiment. En plus de ce que tu as à faire, il serait judicieux que tu entretiennes notre relation avec la Shinra. Il faut rester en bons termes avec eux ou montrer une attitude ouverte. Je suis connue là-bas donc Monsieur Shinra se méfiera. Toi, il sera moins attentif sur ce que tu fais ou non avec ses employés. Pour ma part, je vais me pencher sur ces problèmes de logistique entre nos mondes et je vais faire de mon mieux pour unifier la Terre des Dragons. Ce sera un bon début. Faisons de notre mieux pour motiver les consuls à agir dans cette direction, du moins ceux qui sont proches de nous. » dis-je tout en prenant un petit gâteau.

Avec nos plans, il est presque certain que nous pourrons protéger nos mondes consulaires face aux menaces qui pourraient peser sur nous. En cette période d’instabilité stellaire, il est de bon ton de ne pas jouer à l’autruche : ceux qui se préparent maintenant ne se feront pas surprendre plus tard.

Le Consulat ne faillira pas et la Terre des Dragons sera préservée. Qu’importe si Arthur joue un rôle ou pas, qu’importe l’état de santé de Genesis, qu’importe les autres factions : il est hors de question que sous mon mandat d’Ambassadrice, notre organisation tombe et mon monde natal avec.
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« Merci, Huayan Song. » Arthur lui offre son sourire le plus radieux, malgré sa cervelle en miasme gélatineux après une discussion avec de tels enjeux. « Tu m'as énormément appris et… j'espère qu'un jour, je pourrais me vanter de t'avoir appris des choses aussi. »

Jusqu'à aujourd'hui, le Poète sait bien orgueilleux avoir énormément apporté à la Dame du Chengdu ; lui a-t-il appris quoique ce soit, en revanche ?

« Tu m'as appris, surement malgré toi, que vieillir est obligatoire mais que… grandir est un choix. » Pas la peine d'en faire des caisses, ainsi, d'Erato le Fils n'affiche qu'un air neutre et toujours si fatigué de la discussion ; son esprit ramolli a semble-t-il fondu entre ses doigts. « Et mon choix est fait. »

Ainsi, ayant… plus ou moins un peu plus de vingt ans… ? Arthur Rainbow a vu cette jeune femme au visage si lisse, capable de l'imaginer en sorcières vieilles de plusieurs millénaires ; elle qui, de son si jeune âge, parle avec toute la sagesse de nos anciens. Sans regarder son corps, rien qu'à son ton, à sa voix et à ses mots ? C'est fou mais Arthur pourrait lui donner des centaines, des milliers, d'années.
Une sagesse dont le Consulat a bien besoin, entre nous. Et comme promis, Arthur n'en parle plus mais… Huayan Song se trompe ; le Poète souhaite touts les jours la voir Impératrice de Chine.

« La dernière fois que j'ai vu Irelia Alishina danser… le ciel a fait s'abattre la foudre pour l'applaudir. » Arthur Rainbow sourit, un peu gêné. « Et je tiens énormément à elle, raison pour laquelle je suis bien plus à l'aise face à toi que la dernière fois. » Au moins, Huayan Song fait partit de ces personnes… ces belles personnes… qui sont aussi capables de lire entre les lignes. Et j'ai envie de vous dire, pour une dame de son calibre, le sous-entendu du blondinet doit lui paraitre à peine subtil. « J'ai cru comprendre qu'elle resterait un moment chez toi… et ses pouvoirs sont au moins aussi dingues que les miens ! Tu héberges actuellement l'un des êtres le plus puissant du Consulat, bien qu'Irelia elle-même l'ignore. »

Arthur se lève et frotte sa toge pour la dépoussiérer… pour la forme, le bureau d'Huayan Song restant impeccable et sans la moindre poussière qui puisse y être trouvé ; si vous trouvez une saleté ici, c'est forcément le Poète qui l'a ramené.

« Irélia Alishina a besoin que quelqu'un vienne… » La former ? L'entrainer ? Non, ce n'est pas tout à fait ça. « …elle a besoin d'un ainé. D'une ainée, selon moi. Elle a déjà des parents et je n'ai rien contre eux mais… ce sont des gens ordinaires… sauf qu'Irelia n'a rien d'ordinaire. »

Et admirant, le regard pieu, une personne tout sauf ordinaire… Arthur retarde son départ, le temps de déchiffrer toute cette tenue si sophistiquée.

« Puisque j'y suis, le Jardin Radieux est sous bonne garde… et grâce à toi, on sait qu'il en va de même pour la Terre des Dragons. Nul besoin de t'inquiéter pour la Citée des Rêves, toute l'équipe du Moulin Rouge y remplit le même rôle que nous remplissons. Juste, je me dit que… Atlantica, plus ou moins notre monde aussi, est le seul de nos mondes dont la situation n'est pas stable à l'heure actuelle. D'où le fait que je sois tout particulièrement préssé qu'on parle de tout ça avec le Sanctum. » Aussi cynique qu'il soit… lui, si aigrie, si froid, si mort de corps comme de coeur… lui-même, Tragédie faite homme, parle de son défunt ami Angeal Hewley comme un enfant parlerait du père noël. Fut un temps, ce groupe a eu un Boss capable de créer chez l'incarnation de la Tragédie… un fragment d'innocence. Que ces deux groupes ne puissent renouer leurs liens d'antan, ça… ça lui fendrait le coeur ! « Et ne t'en faits pas, le Consulat est très conscient que la Shinra n'est pas un intervenant que l'on se permet d'ignorer ou d'affronter de front. »

Soudain, il se poste les poings sur les hanches et le torse bombé ; d'humeur enfantine puisqu'il peut peut-être enfin se le permettre ?!

« Ah ! Maintenant que je me suis entretenu avec la Consule de l'Étiquette, Ambassadrice du Consulat en Terre des Dragons, Gouverneur et Dame de Chengdu… » Bien innocent bien que moqueur, éssouflé sans comédie rien qu'à devoir lister son armée de titre ! Ils sont tous dérisoires ; Huayan Song n'a besoin d'aucun titre, en réalité mais si ça l'amuse de les collectionner ? Ce n'est pas Arthur qui se permettra de juger. « …je dois déjà avoir l'air un peu plus crédible, non ? »
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« Un des êtres les plus puissants du Consulat ? » pensé-je vaguement tout en regardant Arthur.

Ce n’est pas ce qu’elle aurait dit de prime abord : bien sûr, son statut du Consulat lui confère une certaine influence, mais elle ne semble pas vraiment l’utiliser. J’en déduis donc qu’il parle avant tout de ses pouvoirs. Intéressant. Je ne me suis jamais vue en tant que professeur ou maître à penser… Si Irelia souhaite quelque chose de moi, il faudra qu’elle vienne me le demander : qui suis-je pour imposer des cours à la Fille de la Danse ?


« Il ne faut pas attendre de parler avec le Sanctum pour pacifier les océans d’Atlantica. Nous ferions mieux de demander au Porte-Parole de nous envoyer sur place dans le cadre de missions plus ou moins officielles. Qui sait ce qui pourrait avérer si nous relâchons notre attention sur ce monde pourtant fort important ? » commencé-je calmement.

Atlantica est loin d’être ma priorité pour le moment, mais Arthur dit vrai : c’est un facteur inconnu dans l’équation. Il faut donc agir maintenant pendant que nous le pouvons encore que d’attendre que cette partie de l’espace consulaire quitte notre organisation au profit d’une autre.


Ça me fait penser qu’il a parlé de crédibilité, hum ?

« Parce que tu as besoin de parler avec moi pour avoir de la crédibilité, Arthur ? Je vais devoir prendre cela comme un aveu et un compliment de ta part, huhu. » dis-je sur le ton de la plaisanterie facile.

Erreur maladroite de sa part, mais je prends note. Parler de crédibilité ici, c’est qu’il en a probablement besoin. Et c’est compréhensible : prendre la suite de Genesis ne sera pas facile, il est aux commandes depuis un petit moment déjà. Il va en falloir du courage au jeune Arthur. Pas que je ne sois pas jeune, mais le poste de Porte-Parole n’est vraiment pas dans mes prétentions : devoir gérer le Sénat Consulaire est un exercice infernal. Foutue démocratie. Mais bon, mieux vaut ça qu’autre chose peut-être.


« Concernant Dame Alishina… Je verrais avec elle si elle souhaite que je lui apprenne quelque chose. Cependant, je ne sais pas vraiment ce que je pourrais lui apprendre. Je ne suis peut-être pas aussi incroyable que tu le penses. La preuve : autrefois tu avais demandé ma main et maintenant ton attention est tournée vers une autre. » lancé-je avec un grand sourire et le regard pétillant. Hier, c'était moi, aujourd'hui la Fille de la Danse, demain Pamela Isley ? Qui sait, huhu !

« Pour le Sanctum, je pourrais mener la mission diplomatique secrète. Je commence à avoir l’habitude sur ce genre de choses. Cela t’enlève une tâche à faire. Cela me permettra de jauger moi-même si nous pouvons leur faire confiance ou non. » conclu-je en déposant ma tasse de thé sur le bureau.

« Y a t-il autre chose que tu souhaiterais aborder Arthur ? Je suis toute ouïe. » dis-je, avenante.

Nous avons vu les grandes lignes… Il ne reste qu’à fignoler les détails et ce sera bon.
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« Eloquents comme nous sommes, nous pourrions continuer de discuter éternellement, me semble-t-il. »

Il est certain que… Irelia Ashilina est d'une éloquence, dans le geste, qui dépasse tout ce qui est possible par les mortels comme le dieux. Pour Arthur Rainbow, il ne fait aucun doute que sa valse intemporelle peut balayer jusqu'aux armées de charmes, Pamela et jusqu'à Aphrodite elle-même devront s'incliner. Huayan Song s'inclinera d'eux-mêmes : l'univers tout entier face à si magnifique merveilleux spectacle. L'univers lui-même s'incline et se joint à la danse lorsque d'un enfant de muse débute l'Art en transe, venant apportez à vos vies fades milles saveurs ; voilà qu'ils viennent, pas tellement messager que livreur, eux qui viennent offrir à tous milles félicités.

« Je devais te prévenir de qui est vraiment Irelia Ashilina. Et, tu le sais bien, me recevoir moi n'est rien, rien à voir avec un honneur, rien sinon le droit le plus commun de tout Consul car d'Erato le Fils ne vous refuse rien. Irelia Ashilina, en revanche est… à mes yeux quelque chose de particulièrement plus prestigieux. C'est un peu… mon Impératrice à moi, si tu veux. » L'image le fait sourire ; Irelia serait une drôle d'impératrice en mouvement sur son trône dont la valse éternelle ne peut être interrompue… l'on peut la contempler. Et pour les plus bénis, l'on peut peut-être la rejoindre un moment au cours de ses danses sans fin. « Irelia Ashalina, la Fille de Terpsichore, valse et valsera… mais tu n'as pas eu l'air de saisir lorsque je t'ai dis que le ciel a fait s'abattre la foudre pour l'applaudir. »

En même temps, c'est de l'Art... nul ne peut le saisir sans l'avoir contemplé de ses propres sens.

« J'imagine qu'il y ait des choses que ma Poésie ne puisse pas encore décrire… » Confesse Arthur, avouant qu'il n'est pas encore prêt à recevoir son artefact. D'ailleurs, il faudrait parler de tout ça avec Huayan Song un jour mais… le blondinet n'avait pas le courage de repartir de plus belle, son esprit est déjà ailleurs, aux côtés de sa chère et tendre. Face à Huayan qui si chère et tendre à son coeur, si belle à ses yeux, est une Consule… une amie ou une tante fortunée chez qui l'on vient se faire éduquer et qui l'on vient se faire sagement conseillé.
Est-ce qu'une amante fait une bonne confidente ? Probablement pas.

« Ce n'est pas pour te vexer ou quoi mais… Aphrodite elle-même, jusqu'à Pamela ou Apollon… rien. » Vous avez bien entendu ? D'Erato le Fils estime que non. « Navré, rien ne détournera jamais mon attention d'Irelia Ashilina. »

Pourquoi lui dire cela avec une discussion si productive ?

On ne se le demande pas si on suit le Tao ; le vent parle d'Irelia.
On ne se questionne pas dessus non plus ;
Ceux sur qui souffle le vent en parlent aussi.


« Si l'on ne peut pas improvisé en fonçant tête baissée, les solutions les plus efficaces ne peuvent pourtant être préparés à l'avance, elles doivent parfois être conçu sur-mesure. Nous avons notre fil rouge, notre structure, notre schéma, notre ligne directrice et notre "oeuvre" verra ses détails qui naîtront au fur et à mesure de sa mise en oeuvre, justement, nos mains jointes à l'unisson. »

Elle n'en a pas parlé et pourtant, embrouillé par toute cette discussion, il lui semble commencer à deviner ce qui passe par la tête d'Huayan Song… si c'est le cas, et non une illusion de l'esprit fatigué, c'est forcément réciproque.

« A la prochaine ! » Lance-t-il alors à la volée, déjà en train de s'en allez, se rendant compte qu'elle a bien compris qu'il lui restait un sujet à abordé ; toute l'importance d'Irelia pour l'avenir du Consulat.
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« Irelia Alishina plutôt, hum ? » dis-je sur un ton un peu moqueur à l’encontre du Poète qui semble si amoureux qu’il en oublie le nom de sa bien-aimée.

Et il s’en va comme ça, tel qu’il est arrivé.

Cependant, il est parti sur le ton d’un avertissement vis-à-vis de la Fille de la Danse. Manifestement, sa remarque concernant le tonnerre qui s’abat n’est pas une figure de style. De toute façon, si cette jeune fille a été choisie comme incarnée l’héritage directe des Muses, c’est qu’elle a un potentiel que d’autres n’ont pas.

Raison de plus pour bien s’entendre avec elle. Et a priori, il n’y a pas de raisons du contraire : elle n’a pas l’air attardée, ni folle, ni complètement tordue. Cela change. Après, il faut laisser le temps au temps : je ne la connais pas encore très bien et elle non plus ne me connaît pas vraiment.

En tout cas, le jeune homme semble être pris d’une nouvelle idylle envers Irelia. Les premiers amours sont les plus durs. Je sais de quoi je parle… Ma bague en est le triste témoignage. Peut-être que je pourrais faire quelque chose pour elle ? Lui apprendre deux ou trois choses si elle le souhaite. Je n’ai rien contre, vraiment.

Arthur est un consul influent, et de fait, notre entente permettra je l’espère de rameuter d’autres consuls pour les faire participer à cet effort d’avenir pour notre organisation qui doit défendre ses intérêts et ses valeurs en ces temps incertains.

Mais tout ceci n’aura pas été en vain. Je suis contente de la discussion que nous avons eu aujourd’hui : cela permet d’avoir une pensée commune et un plan d’action relativement clair tout en laissant des marges de manœuvres conséquentes. Nous réussirons à faire quelque chose de positif.

Ma pire hantise serait de voir mon monde tombé entre les mains d’une autre faction, ou pire encore, des sans-cœurs. Jusqu’au bout, je protégerai la Terre des Dragons du destin funeste qu’a connu le Palais des Rêves et tant d’autres terres avant lui.

L’espace consulaire et ses habitants innocents ne partiront pas en fumée, c’est une certitude.


Mon attention se tourne vers ma tasse de thé, désormais vide. Je me resserre un peu de ce chaud liquide et m'appuie ensuite mon dossier de chaise en bois, pas très confortable en vérité. J'hume son parfum avant d'en boire un peu tout en réfléchissant à la discussion que nous venons d'avoir. Le Fils de la Poésie demeure un être très singulier. Je me demande ce que je découvrirais la prochaine fois sur lui ou sur son caractère. Quand on parle de pouvoir, il est loin de faire le "foufou" comme j'ai pu le voir auparavant. Un très bon jeu d'acteur, vraiment.

Enfin bref... Il faut retourner travailler. Notre travail concerne l'avenir de mondes entiers, il ne faut pas perdre de vue nos lourdes responsabilités vis-à-vis des personnes qui croient en nous.

« A bientôt cher Arthur, à bientôt… » dis-je, seule dans mon bureau, alors que la jeune tornade fougueuse d’amour est déjà certainement très loin.
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Exploit accompli.

J'aime beaucoup ce genre de rp. Du pur "méta" tout en restant roleplay, de la discussion de la situation actuelle. Une réelle... réunion... avec tout ce qu'elle a d'important, juste entre deux personnages. J'avoue que c'est assez dépaysant de lire ça. Arthur et Huayan sont devenus deux personnes extrêmement puissantes. En peu de temps, elles ont débarqué dans la sphère politique la plus haute, à pouvoir rivaliser avec des cadors. Cet rp qui se passe juste avant ça... en est d'autant plus intéressant.

Je conseillerais sa lecture assez facilement pour ceux qui voudraient avoir une bonne idée de la situation presque-actuelle du Consulat. Il y a... évidemment quelques soucis mais oui je voulais vraiment insister : j'ai pris du plaisir à lire cet rp, je l'ai trouvé vraiment chouette. Vous m'avez régalé.

Mais des soucis, oui il y en a. Je suis content parce que ça va me permettre de donner mon avis sur certaines choses. Autant je trouve les points de vue sur la Shinra, sur la Lumière, sur la Coalition noire et sur les mercenaires vraiment bien soutenus... autant sur le Sanctum, je ne peux m'empêcher d'avoir l'impression que vos personnages font complètement l'impasse sur une grosse partie de la question. Vous parlez de réconciliation alors qu'il n'y a pas vraiment eu de dispute. Ici, à mon avis, la scission entre Sanctum et Consulat s'explique par... un changement politique majeur. Autrement dit : comment penser qu'une réconciliation est possible quand... le Sanctum a brusquement rejeté le Consulat suite à son changement de Primarque. A moins d'envisager la paix avec la lumière et la guerre avec la Coalition noire (ce qui pourrait plaire au Sanctum), ce que vous ne faites pas du tout.

Ce que je veux dire par là, c'est que je ne comprends pas les motifs de la pensée "il faut se réconcilier" dès lors que vous ne parlez pas du tout des causes de la guerre entre les deux groupes. Et là va être... ma critique principale de cet rp et d'une pensée actuelle au Consulat : j'ai franchement l'impression que vous avez laissé le hrp vous influencer. Ca fait des mois que Faux Printemps faisait réfléchir tout le monde. On voyait la quasi-entièreté du Sanctum comploter contre Matthew. On sait hrp que Matthew est dans les prisons de Port Royal. Bref... Tout est parfaitement agencé pour que vous réussissiez à faire la paix avec le Sanctum.

Et comme par hasard, vous amenez l'idée "ah il faudrait faire la paix" qui, pardon, n'est jamais justifiée. On ne sait pas quelles sont les raisons pour lesquelles vous pensez que faire la paix est possible. Evidemment je ne peux pas être sûr que vous avez été influencés par le HRP. Mais moi ça me fait penser à ce fameux épisode de Rhétoriques. Le Consulat parlait d'une vieille proposition d'Ariez : un pacte de non-agression. Plus personne n'en avait parlé depuis longtemps, c'était un sujet oublié depuis mille ans mais il a resurgi quand j'en ai parlé. Et voilà que quelques jours après qu'on en parle, Ariez débarque au Jardin radieux pour tout casser en prétextant : "vous n'auriez jamais dû refuser le pacte de non-agression" qu'elle avait proposée y a cinq ans de ça.

C'est le gros souci du rp : se souvenir que notre personnage ne peut pas être au courant de ce que l'autre pense et projette. Ma pensée est qu'en imaginant aujourd'hui la paix avec le Sanctum, vous diminuez l'impact de la révolte du faux printemps. Alors bon, je fais un gros procès d'intention, et j'en suis désolé parce que le rp est très chouette et que je ne peux pas être sûr du fait que vous avez été influencés... mais voilà.

Pour revenir au rp en lui-même. J'adore vraiment les deux points de vue. Y a pas mal de répétitions mais vous ne survolez pas le bazar. Vous parlez de plein de choses, je suis super content. L'idée pour les centaures, l'idée pour les fées du pays imaginaire (même si bon, on ne peut pas parler actuellement d'alliance entre les deux "groupes")... le fait de rassembler tous les peuples consuls, d'être sur la défensive. Genesis n'aurait pas été d'accord sur la plupart de ces projets mais... du reste, c'est quand même méga cool de voir de telles idées, de tels projets. J'avais un peu peur de la suite pour le Consulat, et je me questionne toujours sur la route qu'il va prendre mais... force est de constater qu'au moins... il avance ^^.

Je ne suis pas allé beaucoup dans le détail, désolé. Soyez franchement assurés du fait que j'ai aimé lire cet rp et que j'ai hâte de voir où va aller cette coalition entre les deux bonhommes.

Donc ! Arthur, moi j'ai l'impression que c'est un exploit. Je n'ai pas vu de mission motivant ta venue dans le sujet de missions. Alors même si en coulisses, tu as justifié ça par l'apport de quelques poèmes, pour moi ce n'est pas officiellement une mission. Comme tu n'as pas de vaisseau, tu vas devoir t'enlever 250 munnies si ça n'a pas été fait et si je ne me trompe pas =)

facile !

11 xp, 110 munnies et 2 PS en psychisme pour Arthur. Magie pour Huayan parce que je sais pas du tout où les mettre; Hesite pas à me le dire à l'avenir =)

Arthur ! Tu trouves un rapport ! J'ai pas d'idée de vanne.
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