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Nous sommes quatorze ans après les évènements de Kingdom Hearts 2. En tant d’années, les choses ont considérablement changé. Les dangers d’hier sont des soucis bénins aujourd’hui, et au fil du temps, les héros ont surgi de là où on ne les attendait pas. Ce sont les membres de la lumière qui combattent jour après jour contre les ténèbres.

Ce n’est plus une quête solitaire qui ne concerne que certains élus. C’est une guerre de factions. Chaque groupe est terré dans son quartier général, se fait des ennemis comme des alliés. Vivre dehors est devenu trop dangereux. Être seul est suicidaire. A vous de choisir.

La guerre est imminente... chaque camp s'organise avec cette même certitude pour la bataille.

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Inlassablement, l’astre rayonnant parachevait sa course indéfectible et s’éteignit aux pointes montagnardes. Alors que la lueur s’effaçait, son ascendant pâle entamait sa propre voie et fendait le firmament par sa seule présence. Au pied du théâtre, la rêveuse s’abandonnait à la voûte et à son esprit quittant son corps aux confins des étoiles.

Immobile contre le mur du théâtre de Chengdu, Irelia s’enivrait du froid de la saison pendant que son ombre dansait à la faible lueur des lanternes.

L’heure approchait, au mépris de sa passivité au spectacle de la soirée, une boule grossissait au coeur de la Danseuse et s’en allait à taire ce qu’elle pouvait exprimer. Un soupir, affiché par l’épaisse volute blanche s’échappant de ses lèvres, l’aidait à briser sa léthargie et la guidait à emprunter la porte menant jusqu’à la salle du spectacle. Un bois de capucine, une enivrante chaleur et la gaîté d’une représentation en préparation. Un éventail de détail qu’elle captait en traversait, tel un écho, les couloirs du théâtre. Un présent que dédiait Shisan à chacun de ses invités, liste dont-elle allait être rayée à la fin de cette soirée pour s’incorporer à la mécanique de l’édifice.

Franchissant l’entrée de la salle, la rêveuse s’affranchissait d’un éclat à ses lèvres en y découvrant ce que la nuit offrait à ces galeries.

La scène dont le soleil ternissait le bois par le biais des fenêtres, invitait d’étranges nuanciers à se refléter aux parures et à ses moulures. Le relief des lettres, des coutures aux toiles ou encore le filin s’échappant des lustres suspendus guidait un regard curieux à l’intérêt de cette palette.

Au pied de l’estrade, le maître des lieux se retournait et baignait de compassion afin d’inviter la Danseuse à se joindre à ses côtés.

Cadençant sa marche, frôlant les noeuds du parquet, elle s’avançait au travers du labyrinthe de chaise et de table. Une allée discrète, guidant le chemin dont chaque place n’osait dévoiler d’autres endroits que le coeur des lieux.

- Alishina Guniang, c’est un plaisir de voir que vous êtes à l’heure.
- Shisan Xian Cheng.

Perpétuellement en instruction, la Danseuse retransmettait à l’identique les salutations qu’affectionnaient les acteurs de Chengdu. Laissant ses bras le long du corps, tendu, Irelia figeait sa personne tout en désignant son bassin tel le point de pivot de cette révérence. Humble, elle se penchait et concluait sa manoeuvre d’un hochement de tête tout en refermant ses paupières. Suspendue dans le temps, elle reprenait sa position tel un adage et offrait son ravissement à son hôte.

Il s’en perdait alors au ravissement, offrant un sourire sincère et invitant ensuite la dernière de la troupe à d’installer auprès de lui.

- Vous apprenez vite.
- Je l’ai juré à Songzi Huayan, et je ne suis pas une menteuse.
- Tout se passera bien, dans ce cas. Êtes-vous prête ?

D’un regard en arrière, curieuse, la rêveuse cherchait le collectif en vain. Apportant son attention à son homologue artiste.

- Il n’y a personne… D’autres ?
- Ce soir est la première interprétation, les représentations seront pour la semaine prochaine et jusqu’à ce que nous entamions la grande soirée. Observez bien, c’est tout ce que j’ai à vous demander.
- D’accord, Shisan Xian Cheng.

S’ensuivait une révérence légère, l’oscillation d’un visage, pour qu’un claquement de main initie les premiers pas. Tel le brigadier, trois intonations entamaient le spectacle vers sa réalisation. Le souffle d’une flûte, douce et s’envolant dans les airs en une enivrante mélopée se voyait rapidement joint du pincement de quelques cordes. Ponctuel, le soubresaut d’une peau frappée s’écrasait et dictait aux oreilles des habitués l’enchaînement à effectuer. Il ne manquait qu’un accompagnement, s’invitant volontiers, brillant de son tintement à la vibration d’une cloche de cuivre.

Émergeant de la toile de fond, trois danseuses énonçaient leur entrée d’une paire de dégagée. Une attitude lente, un délice de regard, une marche n’ayant d’autre ambition que d’afficher le maintien de chaque acteur à cette scène.

Une amazone recouvrait leurs jambes, une tenue fine et opaque dans laquelle se partageaient deux motifs. L’un était simple à en être désuet, revêtant l’héliotrope, alors que sa jumelle arborait une arabesque de fleurs de cerisier. Un étrange casaque, étranglé par la même écharpe incarnate qu’Irelia, s’offrant une manche flottante et gisant jusqu’à hauteur du genou. Il y avait ce voile, guidé par une bague au doigt, s’affranchissant aussi le luxe de la longueur et guidant cette étrange sensation au coeur de l’incarnadin.

Avec cette démarche, elle s’imaginait les filles difformes, offrant des gestes bien trop ample à cette débâcle.

Lors d’une nouvelle frappe sur le tambour, les trois danseuses s’immobilisèrent et tournaient sur un pied, faisant dos à l’assemblée. Elles étaient chacune à une place différente, brisant la morosité d’une ligne, s’offrant une posture similaire dans un espace encore trop grand pour elles. La longue traînée dans leur dos afin de fendre le paréo, le voile face à elle, les épaules droites alors que le buste suivait l’appui d’un pied à plat.

L’instrument à vent rappelait sa présence, s’en allant à un crescendo envahissant, tonnant aux trois danseuses à s’élancer. Leurs épaules tournaient, obligeant un sourire à s’énoncer avant de s’éloigner dans une douce pirouette ascendante.

Une main sur le plancher, une caresse discrète et voici qu’elles s’élevaient pour la première.

Bras tendu, châle et manche dans le vide, le reste de leur corps s’élançait dans une vague parant des pieds et grimpant jusqu’au buste. Une synchronisation rare, elles agissaient dans une pensée commune, s’accompagnant sans jamais retarder l’autre dans le plus simple des gestes.

Le fracas du tambour.

La plus proche croisait ses jambes et posait ses genoux au sol, tendant les bras, présentant la suivante. Celle-ci partait en pointe, dressant sa main dont le voile s’élevait dans les airs et chutait en une douce spirale. Finalement, la troisième offrait sa plus douce référence et son aide à sa comparse relégué au sol. La vibration d’une corde, enivrante, figeait alors la scène.

Une ribambelle de nouvelles danseuses, la rêveuse en comptait dix, quittait les coulisses et longeant l’imposante tapisserie au mur du fond. Accompagnant les coutures d’or, elles s’invitaient à une même mécanique. Un enchaînement ininterrompu, le corps en traction et le buste en avant pendant que le regard s’offrait aux cieux. Deux bras, s’élançant l’un après l’autre, faisant virevolter manche et voile en une imagerie de flamme.

Elles continuaient leur marche, touchant les airs de leurs tissus, offrant une chorégraphie pointue et débordante de détails.

Une fois la scène complète de ses actrices, la rangée se figeait et entamait l’adage du premier temps en cascade. Délivrant nos trois premières danseuses. Elles glissèrent alors en pointe, occupant la piste dans une diagonale en trois points, bras tendu et jouant du voile accroché à leur doigt.

Les filles du fond se retrouvaient à remonter leur bras, du genou aux épaules, dans une volte flottante et d’une cadence tardive.

Les trois pylônes, vedette de l’avant-scène, joignaient leurs poignets et s’écartant l’un de l’autre dans le sens opposé. Décrivant ainsi un cercle coloré au centre d’une pirouette, forçant un corps à se guinder et se contorsionner dans une moue grisante. Toutes conservaient un copieux sourire. Pourtant, les vedettes venaient le masquer avec leur manche, démarrant une nouvelle marche jusqu’au coeur de la scène.

Un manège s’élançait, tournant jusqu’à l’ivresse pour que chaque danseuse sur scène se retrouve ensemble. D’un tapé silencieux, glissant les gestes sous la même fluidité des voiles, elles se dressèrent l’une derrière l’autre dans une ligne faite de voile et de pas.

Un pincement en pleine poitrine, résonnant aux sons des cloches.

S’ensuivaient deux coups sur le tambour. Les danseuses se figeaient en un instant, tendant une jambe et glissant la seconde en pointe. Une lettre se dessinait sous la torsion des corps synchronisés, envolée sous le jet des voiles. Une écartée se suivait au pincement des cordes et déclenchant une torsion en cascade sans heurts.

La figurine de proue devenait ainsi le miroir décalé à celui qui s’y intéressait.

Elle s’exécutait, arrangeant la troupe à ses mouvements. Deux appuis simples, reposant sur l’antérieur et dressant la pointe, glissant une pensée d’une jeté aux actrices de la scène.

C’est ainsi que le spectacle s’embrigadait à son dernier acte.

Il suffisait d’un geste pour que l’une des filles se retrouve à exécuter sa propre variation.

D’une levée de jambe, voici que l’une dans le fond s’élance dans une envolée. Aérienne, elle s’affranchissait de la scène et tournait en une pointe, offrant les voiles en décalage en son mouvement. Figeant ses gestes, masquant une partie de son visage tout en divulguant la joie d’être loin de la troupe.

D’une vague quittant ses épaules, une danseuse s’écartait dans une roue de voile. Tapant de la pointe, prenant l’attention au rythme des cloches, l’entierté de son buste s’en allait dans sa cabriole et s’arrêtait une fois les bras au sol.

Dans un mouvement d’envolé, elle agrippait une force imaginaire et c’est ainsi que s’élevait à son tour. Dynamique, celle-ci s’en allait dans une répétition, élevant son regard et pointant les cieux de ses élans. Avançant dans une course endiablée, s’arrêtant, guidant son corps jusqu’au sol et freinant son enthousiasme. Dorénavant figée, elle adressait un regard à la première danseuse.

Les cordes cessaient des pincés, se faisant alors caresser de la plus tendue à la plus épaisse afin de rappeler sa présence aux spectateurs.

Ainsi, la ligne de danseuse se brisait. L’avant-garde se brisant dans une chute sûre, glissant jusqu’au sol, offrant un appui sur un bras lorsque le second faisait vibrer le voile. Une métaphore, un appel, l’exigence de la cadence. Ce qui restait de la formation se contorsionnait et élevait un bras en signe aux comparses, patientant jusqu’à l’appel de l’orchestre afin d’accompagnée le levé.

Fugace, la ligne se reformait dans un dernier geste avant de se figer et repartir dans un manège. Ainsi, la scène s’inondait de bas et d’envolée. Deux scènes se confrontant par alternance, une danseuse élevant son voile aux cieux alors qu’une autre enregistrait une courbe douce en direction du sol. La musique s’en allait progressivement, perdait en intensité, exécutant la retraite de la troupe de théâtre jusqu’à la tapisserie derrière laquelle les coulisses se dressaient.

- Magnifique…
Immobile et pourtant tendue, la Danseuse n’avait jamais cessé de s’approcher jusqu’à la scène. Toujours aux côtés de son hôte, l’entierité de son corps s’étirait et figeait ses rétines aux à-coups de chacune des filles sur scène. Irelia ressentait cette alchimie, cette vérité qu’exprimaient les pas et gestes, la violence de chaque manière dont la poésie entravait l’excès.

Silencieuse, elle revoyait les actes de chacun. Construisant sa propre variation à son esprit, chorégraphiant ses gestes, précipitant son ascension à son esprit.

- Elle porte le poids de leur effort, j’ose croire que vous arriverez à les égaler ou les surpasser. Vous avez des prédispositions, non ?
- Je crois… ?

Les danseuses s’en allaient, reprenant le chemin jusqu’aux voiles et disparaissant de la vision de sa maigre audience. Séparée des apparats, elle dirigeait de nouveau l’attention à son voisin dans une nouvelle décontration.

- Oui, je suis prête et vous n’aurez besoin de vous plaindre à personne.
- C’est le moins que je puisse vous demander.
- ais-je vous revoir demain, Shisan Xian Cheng ?

À la prononciation de ses mots, la rêveuse se relevait en marquant son respect à l’hôte, l’esprit s’occupant d’une pensée avant de s’attarder sur la réponse.

- Non, d’autres occupations m’attendent pour les prochains jours. J’espère avoir le plaisir de découvrir vos exploits à mon retour, lors de la première représentation. Il est suggéré que Songzi Huayan soit là.
- J’irais lui demander moi-même à ce qu’elle soit présente, soyez en sûre.

Il arborait son plus simple sourire, acquiescant d’un geste de tête pour ensuite se relever et saluer la Danseuse.

- Vous et la Dame Chengdu en cette maison, cela assurera le spectacle. Au plaisir de vous retrouver, Alishina Guniang.
- Merci.




Dernière édition par Irelia Alishina le Sam 26 Oct 2019 - 23:57, édité 3 fois
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Me voici une fois encore pour une notation ! J'espère que tu commences à être habituée huhu !

Sans plus tarder, voici ma vision du rp !

Déjà, mettre une petite image en début c'est bien. Ça montre que tu as fait un effort de recherche assez important que tout le monde n'a pas eu le courage de faire de ce que j'ai pu voir dans la partie Cité Interdite notamment. Tu as utilisé google pour trouver une image de théâtre chinois ? Oui, c'est déjà beaucoup manifestement. J'apprécie donc énormément !

Niveau orthographe et grammaire, y a peut-être eu des fautes, mais elles étaient honnêtement noyées dans le flot du texte. En lisant, j'ai vu que tu t'es renseigné et que tu as pas fait n'importe quoi avec les danseuses de la Terre des Dragons, t'as respecté globalement les traditions chinoises, c'est très, très, très bien. Et en plus, c'est bien écrit.

Je le sais déjà ça, mais je tiens aussi à souligner qu'il y a eu aussi des recherches concernant les titres et leurs utilisations. C'est un effort qu'il faut également apprécier car en fait, ça améliore immédiatement l'immersion dans le monde en question. C'est peut-être un détail pour certains, mais la cohérence culturelle, c'est important.

Pour Irelia en elle-même, elle a une attitude relativement passive dans le rp car elle est en phase d'observation. Mais quelle observation ! Y a du détail des mouvements, y a de la musique, y a le rythme. Et surtout c'est pas lourd à lire. C'est bien joué, j'attends avec hâte le moment où Irelia va elle-même danser pour voir comment elle va ressentir la danse, comment elle va la vivre.

J'attends avec impatience la suite et Huayan fera bien entendu le déplacement pour assister au spectacle.

Voici donc la note : J'ai mis un bonus notamment pour les efforts de recherche que j'apprécie vraiment et qui augmentent drastiquement l'immersion du lecteur en Chine. On est pas dans le monde X, nous sommes dans l'Empire et c'est bien.

Facile : Facile : 10 points d'expérience + 120 munnies + 1 PS en PSY et 1 PS en DEX + Tu trouves un objet par terre en sortant du théâtre ! Il s'agit d'une broche à cheveux chinoise en bois de qualité !
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