Mini-série
« Encore une nuit laide et ennuyante… »
Je suis arrivé il y a quelques lunes déjà à la Cité Interdite. C’est plus grand que ce que j’imaginais. Des gardes un peu partout, des serviteurs eunuques et de jeunes filles en domestiques. Les concubines tentant d’attirer l’Empereur pour obtenir certaines de ses grâces…
Elles me font pitié.
Huayan m’a fait prêter un serment spécial… Et me voici désormais entrain de surveiller son fils. De le protéger des menaces éventuelles. Je comprends l’intérêt de la mission mais je pensais qu’il y aurait beaucoup plus d’action.
Je n’ai rien tué depuis plusieurs jours. J’ai vu une des femmes de l’Empereur avec un oiseau en cage. J’ai hésité à brûler l’oiseau. Et je me suis rappelé des ordres de ma Dame : pas de vagues, tenue impeccable et surtout de la retenue.
Je m’ennuie à mourir.
Certains domestiques ont été attribué à Wang Yue, pour le nourrir, l’habiller, le servir et assurer sa sécurité. Je suis le seul sous les ordres théoriques de Huayan. Vu qu’officiellement, je suis aussi son agent infiltré auprès du Prince héritier Hailong.
Mes journées sont donc partagées entre regarder le petit ver de terre grandir et faire la conservation à ce simple d’esprit. Je regrette déjà Huayan et les imbécilités de Francis. Au moins lui il sait se battre, je suis presque sûr que le prince est incapable de tenir une épée correctement. Et ça se dit héritier… J’en ai la nausée.
Vous devriez le voir, entrain de se pavaner avec ses femmes dans les jardins et les allées des palais. Même pas empereur qu’il en mène déjà la vie, sans les désavantages de la gouvernance. Il rigole, il mange et il dort. Il a l’air idiot des gens heureux.
C’est pathétique… Et dire que d’après Huayan, il a un presque déjà un caractère divin. Heureusement que je ne suis pas croyant.
Malheureusement, je vais devoir me faire souffrance.
Huayan m’a envoyé de nouveaux ordres par message télépathiques il y a quelques jours. Il faut que je devienne un conseiller plus proche qu’actuellement. La poisse… Ça m’apprendra à faire des serments. Heureusement qu’elle m’a promis de quoi me divertir plus tard, sinon je me serai déjà jeté dans un brasero après m’être versé de l’huile dessus.
Oh… Une petite araignée sur le sol.
Elle a l’air de vouloir rentrer dans le pavillon du petit.
Sans attendre, je l’écrase avec mon pied. Frustré de ne pouvoir mettre la main sur quelque chose de plus gros à torturer.
« Tssss… Allons voir l’enfant. » murmuré-je à moi-même.
Il est déjà tard dans la nuit. Je rentre dans sa chambre, les serviteurs ne m’arrêtent pas : en tant que gardien j’ai le droit de passer sans me justifier. Une petite pièce avec le lit du bébé. Il a eu un an il y a quelques jours.
Un enfant particulièrement blanc, béni par la Lune d’après l’histoire que raconte Huayan. Né à la fin de l’été, moment propice pour annoncer ma saison préférée : l’automne. Là où tout se meurt petit à petit avant que le voile blanc de la mort ultime annonce l’hiver. La fin des souffrances.
Il dort profondément.
Il ressemble beaucoup à sa mère je trouve, même si Francis n’est pas toujours d’accord avec moi. En grandissant, l’enfant change. Je crois avoir raison là-dessus. Ses petites joues sont aussi pâles que les miennes avec un soupçon de rose pâle pour rappeler quand même que nous sommes vivants.
Je n’ai jamais osé le toucher.
Huayan me punirait s’il arrivait malheur à son fils unique après que je l’ai touché. En imaginant faire souffrir ce petit, j’en ai des frissons. C’est une sensation étrange. Tuer ne m’a jamais dérangé. Pourtant, c’est différent avec Yue.
Je me sens responsable de lui. Comme j’étais responsable de mon vaisseau de la Shinra avant mon accident. Mon échec. Saletés de sans-cœurs… Je n’en sais rien, mais honnêtement j’espère que vous souffrez le martyr quand on fend votre corps d’ombres !
Je profite de cet instant de calme pour écrire un rapport à Huayan.
« Ma Dame,
Les jours à la Cité Interdite sont d’un ennui morbide. Wang Yue est toujours en sécurité sous ma bonne garde. Je n’ai rien détecté de louche autour de lui. Vous pouvez dormir tranquille. Il dort, mange et joue correctement selon les critères des enfants de son âge.
Quant à votre demande… Le Prince Hailong est un homme inintéressant, idiot, naïf. Un noble qui a grandi dans la sécurité du palais de son père impérial sans connaître – aussi surprenant que cela soi- des intrigues dirigées contre lui. La Cité Interdite est calme.
Après une discussion avec lui, j’ai cru comprendre que l’Empereur lisait vos rapports avec intérêt et été « rassuré » que votre fils soit « bien éduqué » dans son palais. J’essaye de me familiariser avec lui. Je me suis promené dans les jardins avec Sa Royale Altesse, discutant de la Bataille de Chengdu et de mes anciennes expériences navales stellaires.
Je crois qu’il commence à accepter ma présence. Vous pourrez venir lorsque vous le souhaiterez. Tout devrait bien se passer, je ne vois rien qui pourrait menacer l’intégrité physique et psychique de votre fils.
Saluez Francis de ma part. Dites-lui que la prochaine fois que je le vois, je veux un duel au premier sang. Mon corps fatigue de ne rien faire.
Votre dévoué Harch, »
Je signe, appose le sceau du pavillon Shoukang -le pavillon de Yue-, et met le texte dans une sorte de tube. Je vais à la fenêtre et confie le message à un des corbeaux de Huayan qui se précipite en direction du sud immédiatement. C’est tout de même très utile ces oiseaux…
Je suis arrivé il y a quelques lunes déjà à la Cité Interdite. C’est plus grand que ce que j’imaginais. Des gardes un peu partout, des serviteurs eunuques et de jeunes filles en domestiques. Les concubines tentant d’attirer l’Empereur pour obtenir certaines de ses grâces…
Elles me font pitié.
Huayan m’a fait prêter un serment spécial… Et me voici désormais entrain de surveiller son fils. De le protéger des menaces éventuelles. Je comprends l’intérêt de la mission mais je pensais qu’il y aurait beaucoup plus d’action.
Je n’ai rien tué depuis plusieurs jours. J’ai vu une des femmes de l’Empereur avec un oiseau en cage. J’ai hésité à brûler l’oiseau. Et je me suis rappelé des ordres de ma Dame : pas de vagues, tenue impeccable et surtout de la retenue.
Je m’ennuie à mourir.
Certains domestiques ont été attribué à Wang Yue, pour le nourrir, l’habiller, le servir et assurer sa sécurité. Je suis le seul sous les ordres théoriques de Huayan. Vu qu’officiellement, je suis aussi son agent infiltré auprès du Prince héritier Hailong.
Mes journées sont donc partagées entre regarder le petit ver de terre grandir et faire la conservation à ce simple d’esprit. Je regrette déjà Huayan et les imbécilités de Francis. Au moins lui il sait se battre, je suis presque sûr que le prince est incapable de tenir une épée correctement. Et ça se dit héritier… J’en ai la nausée.
Vous devriez le voir, entrain de se pavaner avec ses femmes dans les jardins et les allées des palais. Même pas empereur qu’il en mène déjà la vie, sans les désavantages de la gouvernance. Il rigole, il mange et il dort. Il a l’air idiot des gens heureux.
C’est pathétique… Et dire que d’après Huayan, il a un presque déjà un caractère divin. Heureusement que je ne suis pas croyant.
Malheureusement, je vais devoir me faire souffrance.
Huayan m’a envoyé de nouveaux ordres par message télépathiques il y a quelques jours. Il faut que je devienne un conseiller plus proche qu’actuellement. La poisse… Ça m’apprendra à faire des serments. Heureusement qu’elle m’a promis de quoi me divertir plus tard, sinon je me serai déjà jeté dans un brasero après m’être versé de l’huile dessus.
Oh… Une petite araignée sur le sol.
Elle a l’air de vouloir rentrer dans le pavillon du petit.
Sans attendre, je l’écrase avec mon pied. Frustré de ne pouvoir mettre la main sur quelque chose de plus gros à torturer.
« Tssss… Allons voir l’enfant. » murmuré-je à moi-même.
Il est déjà tard dans la nuit. Je rentre dans sa chambre, les serviteurs ne m’arrêtent pas : en tant que gardien j’ai le droit de passer sans me justifier. Une petite pièce avec le lit du bébé. Il a eu un an il y a quelques jours.
Un enfant particulièrement blanc, béni par la Lune d’après l’histoire que raconte Huayan. Né à la fin de l’été, moment propice pour annoncer ma saison préférée : l’automne. Là où tout se meurt petit à petit avant que le voile blanc de la mort ultime annonce l’hiver. La fin des souffrances.
Il dort profondément.
Il ressemble beaucoup à sa mère je trouve, même si Francis n’est pas toujours d’accord avec moi. En grandissant, l’enfant change. Je crois avoir raison là-dessus. Ses petites joues sont aussi pâles que les miennes avec un soupçon de rose pâle pour rappeler quand même que nous sommes vivants.
Je n’ai jamais osé le toucher.
Huayan me punirait s’il arrivait malheur à son fils unique après que je l’ai touché. En imaginant faire souffrir ce petit, j’en ai des frissons. C’est une sensation étrange. Tuer ne m’a jamais dérangé. Pourtant, c’est différent avec Yue.
Je me sens responsable de lui. Comme j’étais responsable de mon vaisseau de la Shinra avant mon accident. Mon échec. Saletés de sans-cœurs… Je n’en sais rien, mais honnêtement j’espère que vous souffrez le martyr quand on fend votre corps d’ombres !
Je profite de cet instant de calme pour écrire un rapport à Huayan.
« Ma Dame,
Les jours à la Cité Interdite sont d’un ennui morbide. Wang Yue est toujours en sécurité sous ma bonne garde. Je n’ai rien détecté de louche autour de lui. Vous pouvez dormir tranquille. Il dort, mange et joue correctement selon les critères des enfants de son âge.
Quant à votre demande… Le Prince Hailong est un homme inintéressant, idiot, naïf. Un noble qui a grandi dans la sécurité du palais de son père impérial sans connaître – aussi surprenant que cela soi- des intrigues dirigées contre lui. La Cité Interdite est calme.
Après une discussion avec lui, j’ai cru comprendre que l’Empereur lisait vos rapports avec intérêt et été « rassuré » que votre fils soit « bien éduqué » dans son palais. J’essaye de me familiariser avec lui. Je me suis promené dans les jardins avec Sa Royale Altesse, discutant de la Bataille de Chengdu et de mes anciennes expériences navales stellaires.
Je crois qu’il commence à accepter ma présence. Vous pourrez venir lorsque vous le souhaiterez. Tout devrait bien se passer, je ne vois rien qui pourrait menacer l’intégrité physique et psychique de votre fils.
Saluez Francis de ma part. Dites-lui que la prochaine fois que je le vois, je veux un duel au premier sang. Mon corps fatigue de ne rien faire.
Votre dévoué Harch, »
Je signe, appose le sceau du pavillon Shoukang -le pavillon de Yue-, et met le texte dans une sorte de tube. Je vais à la fenêtre et confie le message à un des corbeaux de Huayan qui se précipite en direction du sud immédiatement. C’est tout de même très utile ces oiseaux…