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Nous sommes quatorze ans après les évènements de Kingdom Hearts 2. En tant d’années, les choses ont considérablement changé. Les dangers d’hier sont des soucis bénins aujourd’hui, et au fil du temps, les héros ont surgi de là où on ne les attendait pas. Ce sont les membres de la lumière qui combattent jour après jour contre les ténèbres.

Ce n’est plus une quête solitaire qui ne concerne que certains élus. C’est une guerre de factions. Chaque groupe est terré dans son quartier général, se fait des ennemis comme des alliés. Vivre dehors est devenu trop dangereux. Être seul est suicidaire. A vous de choisir.

La guerre est imminente... chaque camp s'organise avec cette même certitude pour la bataille.

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L’été a vu une avancée de nos plans d’urbanisation.

L’appel d’offres pour les projets du futur Temple des Arts a bien fonctionné. J’ai d’office éliminé les plans qui me paraissaient soient complètement hors de portée, soient complètement fantaisistes. L’Art n’excuse pas tout et je ne ferai pas construire n’importe quoi dans Chengdu.

Ce qui compte maintenant, c’est que j’ai sélectionné un projet qui reste original au niveau de l’arrangement des bâtiments mais qui reste globalement fidèle à l’architecture traditionnelle des Hans. Autant dire que ce sera magnifique et suffisamment glorieux pour que tout être qui se trouve devant pareil merveille ne puisse que rester bouche bée.

Les travaux pour dégager le centre-ville ont donc commencé et les familles déplacées ont été dédommagées ou relogées en fonction de leurs souhaits. Les négociations ont coûté cher au Trésor mais d’un autre côté, c’est payé par le Consulat donc je ne m’en fait pas trop. Nous avons déjà commencé à envoyer les factures au Jardin Radieux, je suis certain que les comptables de notre organisation seront ravis de voir que nous traitons la population avec tous les égards financiers qui lui sont dus.

Chengdu est en grande transformation. De toutes les provinces voisines, des ouvriers, des artisans et des prisonniers condamnés aux travaux forcés viennent en masse pour participer aux travaux titanesques qui sont en cours. Le centre-ville, c’est-à-dire à côté de ma résidence actuelle, le palais du gouverneur, est en cours de destruction pour faire place nette à la future grande bâtisse des Arts. Au nord-est, un vaste terrain est aménagé pour construire le futur bastion qui servira de commanderie aux armées de l’Empereur sous le commandement de mon frère Gao -et aussi à nos forces personnelles, mais ça, c’est un point de détail-, tandis que le champ de bataille laissé par la sorcière Jiawei abrite les nouveaux quartiers résidentiels construits pour les nouveaux arrivants et les relogés du centre-ville.

Les murailles de la ville seront ensuite agrandies pour englober le nouveau quartier sud et le tout sera renforcé autour du bastion militaire. Ce grand projet urbain a commencé sur les chapeaux de roues, il ne tient qu’à moi et mes conseillers que cela fonctionne aussi bien que ce que nous attendons. Avec toutes ces nouvelles constructions, Chengdu sera encore plus belle ! Encore plus glorieuse ! Encore plus méritante ! L’ancienne capitale du Royaume de Shu ne peut échapper à son brillant destin.

Et qui plus est, mes jardins ont réussi à être réhabilités. Ce qui fait que ce n’est plus un vaste chantier poussiéreux où on ne sait ce qui s’y passe qu’en entendant les hurlements du contremaître submergé par ses ouvriers incompétents. Mais bon, plus de peur que de mal au final et je peux désormais courtiser mes sympathiques consuls dans ce bel endroit calme et loin de tout vacarme.

Nombreux sont les consuls de la Terre des Dragons être venus, j’attends cependant particulièrement la visite de l’un d’entre eux, Jiahao Consul du Taiji Quan, particulièrement influent auprès de nos confrères et consœurs dans l’Empire du Milieu. Cependant, ce n’est pas ce qui doit me préoccuper aujourd’hui.

J’ai ouïe dire que je vais peut-être recevoir la visite d’une Consule d’importance du Jardin Radieux ces jours-ci. C’est une récente recrue de l’organisation, comme moi, qui a pour particularité d’être l’incarnation de la Danse en quelque sorte. Une telle personne doit être intéressante à rencontrer et je serai d’ailleurs ravie de bavarder avec elle. Je crois que son nom indique que c’est une femme. Cela ne fera que rendre la discussion plus vivante. J’ai toujours tendance à vite faire le tour avec les hommes étrangers. J’ai peut-être rencontré les mauvais aussi. C’est une question à étudier.

Sous un petit pavillon au bord d’un étang, je m’affaire à lire différents rapports me rapportant la situation dans les différents chantiers de la ville. Je suis plus à l’aise ces temps-ci, les corbeaux et nos agents ne nous ont rien communiqué d’alarmant. Je m’attendais à résurgence de la secte de Jiawei, mais manifestement ils ont compris qu’il ne fallait pas venir courir sur mes haricots.

J’arrive presque à la fin de cette session de travail, et je m’accorde quelques instants pour observer mes fleurs et toute cette nature fleurit autour du pavillon. C’est si plaisant. Je me passerai bien de la chaleur, mais les plantes sont des choses si belles et élégantes. Impossible de s’en passer.

Enfin bon, je ne peux guère m’y attarder trop longtemps, je dois rédiger un rapport pour Sa Majesté l’Empereur. J’entretiens une correspondance régulière avec lui, je crois qu’il apprécie notre travail à Chengdu et il se décrit comme « impatient de voir le nouveau Chengdu ». C’est plutôt encourageant.

Alors que je suis en cours de rédaction, un corbeau s’approche et se pose sur la rambarde en bois du pavillon, du côté de l’étang. Je lève les yeux vers lui, lui intimant de parler tandis que je continue d’écrire mes caractères.


« Une étrangère a été repérée près de votre résidence, ma Dame. Elle n’a pas l’air d’avoir une attitude agressive ou dangereuse. Elle semble jeune et a les cheveux noirs.
- Continuez de la surveiller jusqu’à nouvel ordre. Si elle se présente au palais, elle s’identifiera auprès des gardes qui sauront quoi faire en fonction.
- Bien, ma Dame. »

Sans attendre, l’oiseau noir décolle et disparaît dans le ciel à vive allure.

« Wuhan.
- 在!
- Envoie ma garde auprès de mon fils. Tu restes ici avec moi et Francis.
- Tout de suite, ma Dame. »

Inutile d’effrayer qui que ce soit avec trop de gardes après tout. Je ne risque pas grand chose à Chengdu désormais. Si c’est elle, cela annonce une jolie journée en perspective. Si ce n’est pas elle… Hé bien, j’ai hâte d’entendre ce que mes petits oiseaux me raconteront ce soir.

Bon sinon… Ce rapport impérial, où en étais-je ?
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Deux pieds au vide, battant une cadence silencieuse, accompagnant les récits du cours d’eau au sommet duquel la rêveuse s’attardait. Deux iris distraites, elle s’accaparait au reflet coulant à ses pieds à en imaginer ses absurdités. Un univers à l’envers, écho du monde dans lequel se trouvait Irelia et recelant d’aussi grandes merveilles que celles l’entourant. D’un soupir, elle chutait en arrière et s’écrasait devant le canvas qui ne changeait jamais. Au pied du ciel, elle s’autorisait un sourire avant d’écarter ses pieds du vide et reprendre le chemin de sa destination.

Enfouissant ses mains au plus profond de ses poches, elle s’invitait aux côtés de la tristesse alors que sa marche la guidait de l’autre côté du bau.

L’instant de gaîté, le plaisir des pas au travers d’une fresque nouvelle semblait s’éteindre aussi brusquement que le baisser d’un rideau. D’une navette quittant sa capitale au large d’un décor inconnu, Irelia ne se sentait plus aussi impressionné qu’à l’accoutumée.

Il y avait ces murailles gigantesque, couverte de cicatrices. Ses pas se guidaient sur les maillons d’une mémoire, encore vive, marquée des tracas d’un peuple fuyant les abords de la cité. Des champs infinis se proposaient à accueillir, une terre immonde et gorgée d’un carmin tenace. Au cœur de cette cité meurtrie, figé au sommet d’une rivière ayant vécu plus d’histoire que les contes d’un livre, elle n’avait à découvrir qu’une ville disparaissant et laissant quelque chose d’autre venir à elle.

- Humph…
Bloquée à ses pas, une bourrasque venait soulever sa chevelure relâchée et éparpillée quelques mèches à son visage. Deux yeux mornes épiaient le chantier devant lequel elle se trouvait, le palais du gouverneur à son bout et finalité de son voyage.

Le brouhaha se figeait à ses oreilles, bruit de pioche et de pelle dans une cacophonie insurmontable. Voici que le buste de la Danseuse s’élevait et se rabaissait avant qu’elle n’affronte les chantiers.Nonchalante, elle laissant son regard se perdre à la recherche d’une merveille toujours vivante au centre de cette excavation. Il n’y avait qu’agitation et une plume noire guidant ses intérêts, s’effaçant à un croassement similaire aux lyres de son frère grisonnant. D’une moue indifférente, Irelia échappait à cette distraction et s’en allait jusqu’au palais.

Loin de l’émerveillement qu’elle espérait s’accaparer, la rêveuse s’arrêtait aux pieds des marches de sa destination.

Une cadence monotone jusqu’aux portes de sa destination, elle franchissait chacun de ses pas telle une échappatoire à la monotonie jusqu’à être accueilli en son sommet. Garde par leur armure, la rêveuse se contentait de saluer par son parent avant d’être guidé aux dédales des couloirs.

Ouvrage d’un pays, bois lustré et toile jamais rencontré. Le visage de la rêveuse s’illuminait, affrontant les merveilles ou vestige à l’abri de ses murs, oubliant jusqu’à sa route en découvrant la fraîcheur d’une bourrasque et les senteurs d’un jardin en fleurs. C’est alors qu’un sourire naissait à ses traits et qu’une merveille s’offrait à elle, seule splendeur que la ville s’accordait à lui offrir depuis qu’elle d’y poser le pied. Il n’y avait que cette sensation, étouffante, d’un quadrillage trop parfait ayant étouffé la liberté de la nature.

- La Dame de Chengdu vous attend, je m’en vais vous annoncer.
- Ce n’est pas nécessaire, merci !

D’un geste de la main, la Danseuse saluait les gardes et s’avançait d’un pas leste jusqu’au pavillon ornant l’étang des jardins. Parfum de rosiers et parterres fleuris, il semblait qu’un patchwork indécis surplombait la marche des visiteurs en ses lieux. Un chemin s’insinuant jusqu’à sa destination et y découvrant un orchestre à trois membres. Dorénavant heureuse à cette vision, l’adolescente s’approchait et s’inclinait d’une brève salutation avant de se reprendre et croiser les bras.

Une dame aux apparences irréprochables, tendant à la perfection et dessinant ses imperfections. Un sourire surélevé à une extrémité, un pli indécis à sa robe, une ombre trop longue à ses paupières ou une gratte à ses ongles. Il y avant tant à exprimer que son esprit allait à s’obnubiler à la vision de l’un des compagnons, ne parvenant à compter les tâches aux vêtements du ventripotent. Irelia s’immobilisait un instant trop long jusqu’à ce que sa vision s’approche à l’hôte des lieux.

- Irelia Alishina, fille de Terpsychore et heureuse de vous rencontrer.
Un éclair de pensée, se frayant un chemin jusqu’à ses réflexes et qu’une nouvelle révérence s’invitait à sa posture. Invitant l’imagination des discussions en chemin à cette présentation.


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Ainsi, j’ai devant moi la Fille de Terpsychore, Irelia Alishina.

La première pensée qui me vînt fut un vain espoir qu’elle soit un peu moins « particulière » qu’Arthur Rainbow, le Fils d’Erato. Pas qu’il ne m’est pas sympathique, mais disons qu’il y a un historique quelque peu étrange entre nous. Revenons à nos moutons.

Elle a l’air jeune, comme Arthur en un sens. A croire que le Consulat est constitué uniquement de belles et jeunes personnes comme moi et ces chers fils et filles… Je suis curieuse de voir où notre conversation allait mener. Pas que j’ai déjà quelque chose de prévu par rapport à cette délicieuse jeune fille, mais l’honneur qu’elle me fait en me visitant emplit mon petit cœur d’une joie manifeste.

J’abaisse légèrement la tête pour la saluer.

Vous noterez que je ne me suis pas levée pour m’incliner complètement. Je suis chez moi ici après tout.


« C’est un honneur et un plaisir de vous rencontrer, Fille de Terpsychore. Prenez donc place avec moi ! » dis-je amicalement tout en faisant un léger geste de la main pour désigner un emplacement où s’asseoir à côté de moi dans le pavillon.

Je fais mon sourire le plus sympathique possible. Après tout, il faut que j’arrive à avoir de bonnes relations avec mes collègues consuls, ce serait tout de même fâcheux qu’il y ait une mésentente entre nous alors que le bien commun de notre organisation dépend directement de l’influence de ses membres. Si on se tire dessus entre nous, nous n’irons pas bien loin.


« Avez-vous fait bon voyage ? J’espère que vous n’avez pas été incommodé par les travaux en ville, c’est assez bruyant mais d’ici quelques temps, le résultat sera magnifique. » confié-je, soucieuse du bien-être de mon invité de marque.

« Xupeng, amène des petites friandises et du thé pour moi et mon invité, s’il te plaît. » pensé-je.

J’affiche une attitude ouverte et amicale pour la mettre à l’aise et en confiance. Un bref regard vers ma fameuse bague m’inspire un instant, avant de retourner sur Irelia avec un léger sourire tandis qu’un corbeau se pose non loin derrière elle sur la branche d’un arbre.

J’ai bien plusieurs idées qui me viennent à l’esprit, j’espère qu’Irelia sera réceptive pour certaines d’entre elles. Pour cela, il faut lui montrer que je suis une Consule bien intentionnée. Ce qui est le cas fondamentalement, n’en déplaise à certains.

Une légère brise vient souffler un peu dans les feuilles des arbres… C’est rafraîchissant.
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Méthodique, guidant ses gestes aux accords d’une partition, la Danseuse s’avançait et prenait place au plus proche du maître ces lieux. Une oreille attentive, loin des distractions de la ville, s’accaparait ses paroles pendant que son regard s’accordait à ce nouvel environnement.

Une bulle à l’écart du trajet jusqu’à cette rencontre.

Probablement l’un des secrets de la Dame de Chengdu, en contradiction avec son rôle et l’appel aux candidats dont elle-même faisait partie. Au couvert du soleil, au travers d’une brise empreinte de promesse, l’adolescente accordait un sourire en réponse à son hôte.

- Oui ! C’est totalement différent de ce que j’ai déjà visité, assez dépaysant. En oubliant les travaux.
En dessous de ce pavillon, elle n’en entendait plus le moindre coup meurtrissant le sol. Il n’y avait que les battements d’ailes d’insectes, les claquements de bec et la mélodie silencieuse du ruissellement de l’eau. Irelia se jurait pouvoir entendre les fleurs parler, tel le contaient les vers du Poète, rageant un instant de se confiner à ce cercueil accompagnés de bois de cerisier. Plongeant dans ce siège, la Danseuse croisait ses jambes et déposait ses mains au sommet de ses genoux. Déposant sa tignasse à ses épaules et s’aventurant à plonger ses pupilles divergentes dans la symétrie de la Dame.

- J’imagine que, oui.
Elle s’efforçait dans un sourire, taisant ses complaintes tant celle-ci n’avait sa place en cet endroit.

- Chengdu m’est inconnue, je ne sais pas vraiment dire si votre ville sera plus belle après tous vos travaux. Il vous reste des images, des tableaux avant la bataille ? Que je puisse me faire une idée.
Avait-elle conclu sa réflexion qu’un acteur s’invitait à la scénette.

Un homme, revêtant l’une des tenues qu’elle n’avait pas encore vues en ville. Un plateau qu’il tenait dans chacune de ses mains et sur lequel reposait théière, biscuit et odeur nacré. Levant le masque de ses apparats. Elle s’intéressait à cette entrée, n’empêchant cependant de se retourner pour cette question qui l’intéressait en dehors des coups de pelle.

Aux diables cette interrogation, elle s’enfonçait déjà à la complaisance d’un homme versant le thé en une tasse. Elle se pressait en geste, voulant découvrir le goût de cette odeur et la réponse à sa question.


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C’est avec un léger sourire que je vois mon invité s’intéresser de près au thé de Xupeng. Elle a bien raison, je ne sers que du thé de qualité. A l’exception de quand je suis seule avec Francis, il est incapable d’apprécier les bonnes choses.

La jeune femme s’intéresse au Chengdu d’avant la bataille. Simple curiosité ou a-t-elle autre chose en tête ?


« Il est fort possible que nous ayons des tapisseries illustrant le Chengdu d’avant la bataille. Il faudrait que j’envoie des gens pour vous chercher cela. La partie sud a notamment été très affectée par les combats. Les paysans ont perdu des terres agricoles et notre ville a pleuré la mort de nombreux innocents qui se sont battus contre ces fanatiques… » commencé-je, la gorge serrée.

Je détourne le regard un instant d’Irelia pour regarder vers le petit étang derrière nous.


« Mon mari est également décédé lors de cette funeste bataille. » lâché-je comme un aveu.

Je fais mine d’essuyer vaguement mes yeux avant de revenir vers le thé que nous partageons avec la Fille de la Danse.


« La ville sera plus belle après tout cela. Oui. Nous avons vécu des temps sombres, mais grâce à ces travaux, une nouvelle page va se tourner vers un avenir meilleur, paisible et prospère. » conclu-je, croyant fermement en mes mots.

Je reviens vers le visage jeune et délicat d’Irelia. Je souris légèrement avant de m’éloigner de ce sujet d’urbanisme qui au final n’est pas forcément ce qu’elle ait venu chercher ici.


« Pardonnez-moi pour cette parenthèse un peu trop personnelle, je n’ai pas l’habitude d’être émue ainsi mais… Vous comprenez, je pense. » dis-je avec un sourire quelque peu gêné.

« Comme vous le savez, je suis l’Ambassadrice du Consulat en Terre des Dragons. Une présence consulaire aussi importante que la vôtre pourrait offrir de belles opportunités à la population de l’Empire. Si vous souhaitez vous investir dans quelques projets, je suis sûr que nous pourrions trouver ensemble de quoi inspirer, divertir, aider le peuple. Nous sommes un peuple avec un fort appétit pour les Arts et notre civilisation est très riche en la matière… Vos compétences et ce que vous incarnez ne serait certainement pas gâchés ici. » débuté-je.

Si elle veut aider ici, elle peut être utile. Si elle ne veut pas… Hé bien, cela fait toujours une belle rencontre entre consules.


« Enfin… Vous avez tout le temps pour y réfléchir, je n’aimerais pas vous paraître trop insistante, Mademoiselle Alishina. Ce que je veux dire, c’est que tous les Consuls sont les bienvenus en Terre des Dragons, d’autant plus lorsqu’il s’agit des fils et filles des Muses. » conclu-je.

Le thé étant servi, je prends ma tasse et la boit de la manière suivante : main droite sur la tasse qui monte pour verser dans ma bouche tandis que la main gauche vient se placer au-dessus du récipient pour cacher ma bouche. Ma dentition est parfaite et mes lèvres sont très jolies, c’est juste de l’étiquette chinoise standard. Je cherche aussi à voir si elle va m’imiter ou boire cela en bon sauvage comme Francis.
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Au cours d’un moment trop long, le regard de la Danseuse s’attardait à la recherche d’un détail. Les deux iris parcourant la course des imperfections jusqu’à capter le fruit de son désir. Brisant cette recherche, forçant une empathie à ses traits à l’abandon de sa quête et à l’écoute de ces requêtes.

Une envie morbide a la disparition de ses larmes, une question qu’elle s’interdisait à poser en vue de la bienséance. De la politesse.

Fébrile dans la vue de la reconstruction, elle se questionnait à connaître les histoires de cette bataille qu’elle fantasmait en guise de conte. Brillant devant les tapisseries à l’idée d’orchestrer cette terrible bataille de Chengdu, dont l’écho semblait s’affranchir de barrière et que si peu cherchaient à s’intéresser.

- S’il vous plaît, appelez-moi par mon prénom.
En oubliant quasiment le coeur de cette discussion, Irelia tiquait à la mention de l’héritage de son père et s’attardait aux manières de l’hôte. Une chorégraphie se déroulait à son regard, un spectacle inconnu à ses yeux et qui ne cessait de l’intriguer depuis son arrivée en un monde vierge de son passage. Il y avait les salutations, les langages et cette superbe dans la retenue.

Vidant son esprit tout en assurant son confort, la rêveuse s’accaparait l’objet de cette scène.

La tasse s’en allait, quittant le confort de sa soucoupe et prenant le chemin sans détour jusqu’à la bouche de la Danseuse. Refermant l’emprise à la anse, la main droite orchestrait le ballet. Un regard s’accaparait le modèle et tel une deuxième actrice, la main gauche, se plaquait au-dessus de la tasse et masquant le sourire triomphant d’une actrice s’accaparant le premier rôle.

C’était chaud, trop. Irelia invitait une bouffée à franchir son nez. Un acte forcément remarqué alors qu’elle déposait la tasse et s’intéressait encore à son hôte.

- C’est vraiment sympa de votre part, j’avoue que ça m’intéresse. Mais, en réalité, j’ai pas vraiment idée de ce que je vais vous apporter. Ça ne fait même pas un an que j’ai quitté San Fransokyo et j’ai pas la moindre idée de vos habitudes.
Elle se retournait, amenant ses jambes sur le siège de son assis et passant ses mains sur ses genoux.

- La ville est en train de se reconstruire, en mieux ! Mais… Est-ce que vous avez besoin d’une étrangère ? Et puis, je ne suis pas encore réellement connue. J’ai envie d’aider, vraiment, mais est-ce qu’il n’y a pas mieux à faire ? Fille de Muse ou pas, j’imagine mal que vos fermiers seront contents devant quelques envolées ou entrechats. Non ?
Négligemment, elle passait une main le long de sa veste et plongeait ses poings aux coeurs de ses poches. Le regard dans le vide, elle reprenait une lampée de thé, profitant du goût et répétant sa chorégraphie avant d’une dernière levée.

- Mais je pourrais apprendre, ne serait-ce que pour ne pas dépayser les habitants de Chengdu.
Elle habillait son visage d’un sourire, accompagnant cette dernière réflexion à une dernière intonation.

- J’apprends vite.
Plus le moindre artifice à ses expressions, une simple affirmation et loin des apparats qu’appelait la discussion avec une influenceuse. Suite à la diva de sa ville, elle éviterait ses propres erreurs et ses paroles résonnaient une fois encore à ses oreilles.


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Une jeune fille.

C’est ce qu’elle m’inspire.

Elle vient à peine de rejoindre le Consulat et son rôle de Muse est encore frais pour elle : c’est pour cela qu’elle est intéressante. Elle a tout à construire et par conséquent, elle doit commencer de zéro. En parlant de zéro, je n’avais pas vu que Francis avait encore tâché ses vêtements. Cela lui donne un air… Je le réprimanderai plus tard, cela donnerait une mauvaise image devant notre invitée.


« San Fransokyo est une belle ville. J’y suis allée trois fois de mémoire, deux pour affaire et une fois à titre personnel. J’en garde un très bon souvenir. Toutes ces couleurs, ces lumières… C’est à la fois déconcertant et envoûtant, du moins pour une étrangère comme moi. » commencé-je, souriante.

Cela devrait la mettre un peu plus à l’aise de savoir que je connais un peu ce monde. Je peux comprendre que le décalage peut être rude lorsque l’on vient d’une ville aussi différente. Pourtant c’est une belle occasion d’apprendre pour elle.

« Je fais mon possible avec les moyens qui sont les miens d’améliorer la vie des gens de Chengdu et même d’au-delà en Chine. Les changements commencent à montrer le bout de leur nez et le peuple est content de la direction que les choses prennent sous mon mandat, malgré les nombreux décès que cette attaque de fanatiques religieux a provoqué… » continué-je, tout en voilant un peu mes yeux à l’évocation des combats.

Je repose mon regard sur elle et je l’observe tâchant de décortiquer son langage corporel au mieux. Elle n’a pas l’air d’être une grande consommatrice de thé, il faudra m’en souvenir lors de notre prochaine rencontre. C’est important que les invités se sentent à l’aise. Je me donne un air des plus amical possible.


« Chengdu n’est pas seulement une place forte économique et politique, c’est également un haut-lieu de la culture chinoise. Notre région, le Sichuan, est constituée d’habitants chérissant les arts sous bien des formes. Nous ne sommes pas sur les terres des Mongols ici, c’est important à souligner.  Même les paysans ne sont pas… Je ne saurais comment dire. » dis-je tout en pouffant légèrement de rire en mentionnant nos amis de par-delà la frontière.

« Entraînez-vous un moment auprès d’un professeur de danse chinoise ici, à Chengdu. Lorsque vous vous sentirez prête, donnez une ou deux représentations pour vous faire la main en public. Cela vous permettra de développer vos connaissances et vos compétences, cela distraira une partie de la population et aussi cela montrera que le Consulat est présent pour le bien-être des petites comme des grandes gens. » développé-je tout en reprenant une gorgée de thé.

Hum. Il est bon.

Je le repose et reprend pour suggérer mon idée finale :


« Nous avons déjà rendu hommage à nos morts. Le deuil est en cours pour tous, y compris pour moi. Si nous pouvions organiser une grande soirée théâtrale, sur une des nouvelles places de Chengdu, le peuple viendrait en masse pour regarder cette ultime prestation en l’honneur de ceux qui ne sont plus dans le monde des vivants. Croyez-moi que paysan ou non, tous se joindront à nous pour commémorer cette bataille. Quant à vous, ce serait un beau moyen de débuter vos performances en tant que Fille de la Danse. Cela fait bien longtemps qu’un Fils ou Fille de Muses s’est produit en Chine… Le peuple et moi-même apprécierons votre démarche, c’est quasiment une certitude ma chère. » conclué-je sur une note plus sérieuse.

L’idée d’un opéra traditionnel racontant la bataille de Chengdu, rédigé par moi-même dans un souci d’objectivité parfait, serait bien accueilli par la population qui verrait ses morts devenir quelque part immortels dans notre littérature nationale. Ce serait aussi l’occasion de me mettre moi et mon frère en avant… Mais ça, c’est du bonus pur.


« Que dîtes-vous de cela, Irelia ? »
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Sourde, Irelia bridait son visage d’un sourire alors que ses pensées s’invitaient à son esprit. Cette Dame, à l’abri de ses jardins lors d’une après-midi, avait croisé les mystères des rues de San Fransokyo ? Elle ne pouvait que s’extasier à la pensée que d’autres venaient et appréciaient ce qu’elle avait toujours connue. Il y avait un autre sentiment, une rancœurs tenace et un poids dont la rêveuse refusait de partager à une nouvelle inconnue.

Elle parlait de ce qui en était le plus laid.

La brise de la nostalgie décidait d’agiter sa chevelure, donnant vie à ses bribes de souvenirs éteints il y a de cela trois ans. Elle n’avait jamais croisé qu’un ciel taché du dirigeable criard, l’ancienne gare fracturée et dénaturée pour en devenir propriété d’étrangers, l’invasion et son intervention par les cris et les armes. Le San Fransokyo qu’elle avait aimé se taisait, s’étouffait, à chaque réponse de la compagnie à ce qui donnait vie aux habitants.

Il en fallait que d’un rire pour que la Danseuse retrouve la discussion et s’y intéresse de raison.

- Si j’avais su, j’aurais déjà pris ma valise et investi l’une de vos chambres.
Irelia riait à demi-mesure, aguichée par la proposition et voulant déjà s’atteler à cette idée. Elle se relevait presque, extirpant ses mains de ses poches et posant ses deux coudes à ses cuisses, s’avançant et signifiant son intérêt par le langage qu’elle préférait exprimer.

- Une date, un lieu et j’irais aux représentations pour les habitants de Chengdu. Il y a beaucoup de danseur, ici ? Et pour la musique, il y aura un orchestre ou un enregistrement… J’en ai marre de joueur devant des hauts-parleurs. La tenue aussi et …!
Elle se stoppait net, baissant la tête et s’abandonnant à un sourire triste. Elle retrouvait ses envies à la réception de l’invitation de l’académie, la fureur d’une scène totalement nouvelle à l’intention de monter sur sa propre scène dans laquelle ses mots feront écho. Songe d’un rêve, envolée d’une rare intensité. Crispé par l’attente, enivré par la brutalité de cette demande.

- Pardon, je m’emballe.
Navrée en faux-semblant, elle reprenait une gorgée du thé qui se refroidissait au souffle du vent. Arpentant la scène incrédule et sur ses acteurs, s’imaginant déjà briller et ronger par la crainte une fois que ses pas fouleront cette scène évènementielle.

- Oui, bien entendu, j’ai envie d’y participer et le plus tôt sera le mieux. Vous ne pensez pas que les autres seront intéressés à venir ? Arthur pourra peindre les décors et donner vie à ce récit, Mizore pourrait composer quelque chose et j’ai entendu dire que Natalia était particulière mais très attachée à ce qu’elle savait faire. À moins que ça en devienne « trop » pour la ville et que moi seule suffira pour cette première approche.
Elle ne cherchait qu’à inviter Arthur, dénommant les autres membres de sa fratrie que d’une politesse exagéré et bien attentionné.

Souriante, elle tardait à observer son hôte en s’attardant une fois encore sur l’inconnu à ses côtés. Qui était-il ? Le garde d’une Dame, l’amant remplaçant le mari mourant ou une figure de cette ville. À en croire l’étalage le réservant et le manque d’affinité à ses traits, le champ des possibles ce réduisait jusqu’à ce que son humeur retrouve le sentier de ses attentes et de ses nouvelles découvertes.


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Le poisson a semble-t-il mordu à l’hameçon. Tant mieux. Tout le monde sera content ainsi.

Irelia semble intéressée, son langage corporel a évolué. Peut-être l’ai-je mis suffisamment en confiance ? Ou alors est-elle tant excitée par cette proposition artistique d’envergure ? C’est une question qui n’a pas réellement d’importance. Tout ce que je souhaite ici, c’est avoir une bonne relation avec elle et divertir le peuple pour lui apporter un peu de réconfort dans cette période de changement.

Et puis, il a mentionné Arthur Rainbow. Lorsqu’elle en parle, je ne peux m’empêcher de dissimuler mon sourire léger derrière une gorgée de thé en apparence très innocente. Une relation difficile avec lui… C’est un jeune homme que je continue de voir comme quelqu’un d’instable. Il n’est pas méchant et ne semble pas dangereux… Mais il a une personnalité très particulière que j’appréhende encore aujourd’hui avec une certaine… Difficulté disons.

Je ne le déteste pas, tout comme je ne demande qu’à l’apprécier. Mais sa demande en mariage puis les promesses non tenues de longue date n’aident pas vraiment. Au vu de son caractère, peut-être pense-t-il que je lui en veux ? Ou alors il s’en fiche complètement, difficile à dire.


« J’ai déjà eu le plaisir et l’honneur de rencontre ce cher Consul Arthur Rainbow, Fils d’Erato, à deux reprises. » commencé-je tout en continuant de siroter mon thé avant de revenir vers le visage de la jeune fille.

« C’est quelqu’un que j’apprécie beaucoup pour ses envolées lyriques. C’est un passionné qui vit complètement pour son art. J’admire cela. » dis-je, tout en évitant de parler des parties gênantes de notre relation à Irelia.

« Votre idée est bonne. Une fois que vous aurez pris vos marques, tranquillement, à Chengdu, j’enverrai des courriers au Jardin Radieux aux consuls qui pourraient être intéressés de participer à cette campagne artistique. Je suis presque certain que Monsieur Rainbow répondra à l’appel. Surtout que nous le connaissons tous les deux, il n’oserait pas nous faire faux bond ! Hu ! Hu ! » conclue-je avec un sourire amical.

Maintenant, il fallait un peu présenter la chose. Les moyens. Les personnes. Les arts chinois.


« Un grand théâtre est présent en ville, il n’a pas été abîmé par la Bataille de Chengdu, et est tout à fait indiqué pour ce que nous voulons faire. Les spectacles se font avec des orchestres, traditionnels. Comme vous avez peut-être pu le remarquer, il n’y a pas d’électricité en Terre des Dragons… Donc vous allez avoir l’opportunité de travailler autrement que dans certains autres mondes. Je ne vous cacherai pas que la plupart des danseurs sont des danseuses. Il y en a quelques-uns, mais la majorité des hommes travaillent plutôt au niveau des opéras. Je pense qu’il est plus judicieux de débuter sur des spectacles de danses avant de monter en gamme au niveau des opéras traditionnels qui demandent plus de pluralité d'un point de vue artistique. » continué-je, souriante pour répondre aux interrogations de la jeune fille de Muse.

« Pour les costumes et les danses en elles-mêmes… Tout est traditionnel. Vous allez pouvoir avoir la chance de faire des performances dans les costumes les plus beaux du Sud de la Chine. Je vous imagine déjà, ce sera splendide. Pour votre formation aux danses traditionnelles chinoises, je vous confierai à l’une de mes connaissances : « Monsieur Shisan ». Il vous introduira aux meilleurs professeurs de la ville. Lorsque vous serez prête, je préparerai avec lui l’événement. Cela va être une véritable ode à la danse, c’est formidable ce que nous allons faire ensemble Irelia ! » dis-je, avec un brin d’enthousiasme tout à fait sous contrôle pour rester dans mon rôle de Consule de l’Étiquette.

« Pour votre séjour ici, je peux vous offrir plusieurs solutions d’hébergement. Qu’est-ce qui vous ferait plaisir ? Vous pouvez tout me dire. » continué-je avec mon ton le plus bienveillant possible.
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Une sensation étrange s’installait sans invitation, gênante, désagréable. Un regard curieux, une lèvre retroussé, un mouvement de recul, une boule enivrante et dérangeante envahissant son ventre.

Le Poète ne pourrait refuser si elles étaient deux à lui exiger.

La réflexion s’infiltrait, se nuançait à l’esprit vagabond d’Irelia et s’immisçait jusqu’à créer ce sentiment qui la répugnait. Pourtant, cette affliction se taisait à l’exigence de la rêveuse, gardant le semblant d’un rôle sous un masque figé. Un léger sourire, une main guidant une mèche au creux de son oreille ainsi qu’une légère distraction à l’envolée d’un oiseau jusqu’au bleu du ciel. Docile, elle s’en allait à joindre l’exclamation de la Dame dans un rire simulé.

Une facette de son coeur, celle dont-elle imaginait la raison du choix de Terpsychore, poussait sa machine à s’immiscer au jeu et répondre à cette mélodie que jouait la Dame de Chengdu.

- Une ode à la danse…
Un éclat s’invita à son visage, fondé. Elle n’en exigeait pas tant. Probablement qu’une simple reconnaissance ou le désir d’éclairer la scène de sa présence. En cet instant, tant de contradiction et de bénédiction se propageaient en son être qu’elle ne parvenait réellement à distinguer ce qui l’exaltait ou l’exaspérait.

- C’est grisant à entendre, j’ai déjà envie d’y être et de commencer. De découvrir votre théâtre et les costumes dont vous ne cesser de vanter les mérites ! Mais si j’ai un souhait à prononcer…
Elle se retournait sur sa chaise, observant les toits avoisinant des jardins de ce palais. Il n’y avait qu’un rien qu’elle attendait, une remarque de la nature ou une esquisse de l’homme prompt à l’accueillir.

- our la durée de mon séjour, je n’aimerais rien d’autre qu’une chambre avec une belle vue. Le plus haut possible. Et que ma mère puisse me rendre visite, si elle le peut. Pour le reste ? Je n’ai pas besoin d’être chouchouté, vos professeurs et leurs exigences me suffisent.
Une fois encore, elle arquait ses lèvres dans un sourire et reprenait une dernière fois du thé à la répétition de cette chorégraphie. Stoïque dans l’allure, guidant la tasse à sa bouche d’une envolée de sa main droite, la jumelle à celle-ci servant à masquer ses lèvres au goût de l’infusion devenue trop froide. Aucun bruit, la douceur d’un goût et le repos de la tasse en son cercle, dorénavant vide.

- C’est tout ? J’imagine. On commence aujourd’hui où vous voulez me voir partir avant de démarrer votre spectacle.
Toujours les jambes repliées, Irelia retrouvait le confort de son dossier et insistait le regard de son hôte, patiente et impatiente à la fois. Pour autant, les grimages à son dos se taisaient à l’accumulation de cette rencontre.


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Bien, bien.

Cependant, sa demande n’était pas vraiment pratique. Nos habitations ne sont jamais vraiment faites pour vivre en hauteur. La hauteur des bâtiments ne sert habituellement qu’à la décoration ou le style. J’ai bien une pièce qui pourrait servir de « chambre » à l’étage, mais pour l’instant elle est remplie de plein de meubles laissés par le précédent gouverneur.


« Xupeng, vient me voir s’il te plaît. » pensé-je en direction de mon dévoué intendant.

En attendant qu’il arrive, tâchons de mettre Irelia à l’aise tout en lui expliquant que nous n’avons pas vraiment de grandes pièces en hauteur. J’espère qu’elle ne sera pas trop déçue.


« Je suis quelque peu confuse, Irelia. » dis-je, légèrement gênée.

« Malgré notre architecture qui pourrait laisser penser le contraire, nous n’avons pas beaucoup de pièces à vivre au-dessus du rez-de-chaussée. Dans les quartiers d’habitations, cela existe un peu mais ici, ce sont rarement des pièces à vivre qui sont au premier étage. » continué-je d’expliquer.

L’intendant en chef arrive à ce moment-là, il fait semblant de s’occuper du thé, j’en profite pour lui confier sa nouvelle mission du jour :


« Xupeng. Notre invitée va rester parmi nous pendant quelques temps. Mademoiselle Alishina aimerait dormir en hauteur… Peux-tu t’occuper de vider la pièce où nous avons stocké les anciens meubles pour elle, au premier étage ? Dépoussière-la un petit peu au passage et vérifie qu’il n’y ait pas de nuisibles.
- Vous mentionnez la pièce qui donne sur le côté ouest du palais c’est cela ?
- Oui, tout à fait.
- Très bien, j’y vais immédiatement ma Dame.
- Merci Xupeng. »

Il se retire en s’inclinant devant nous et partant d’un pas pressé en direction du bâtiment principal.

« Je pense que c’est une des seules pièces pouvant faire office de chambre. Ce n’est pas immense, mais c’est suffisant je pense. Elle doit faire à peu près vingt mètres carrés. Après un petit nettoyage et avec des meubles propres, vous devriez vous sentir à l’aise. Il y a même une fenêtre donnant sur les toits du palais, au loin, vous pourrez apercevoir la ville et les montagnes. C’est très joli la nuit, vous verrez. » avoué-je tout en finissant ma tasse de thé.

« C’est un honneur pour moi d’accueillir de vous accueillir dans ma résidence. Vous pouvez y rester autant que vous voudrez. L’homme que vous venez de voir partir est mon intendant en chef : Xupeng. S’il y a quoique ce soit qui ne va pas, vous devriez l’appeler, il règlera tous vos problèmes en un rien de temps. L’homme blanc que vous voyez ici se nomme Francis. C’est un conseiller et un ami de longue date… Nous avons travaillé ensemble à la Shinra avant que notre relation avec le Président de la compagnie ne se dégrade. Nous avons préféré partir plutôt que de continuer de la sorte. » continué-je avec une légère pointe d’amertume.

« L’homme en armure que vous voyez ici est le chef de ma garde personnelle, Wuhan. Vous les verrez souvent dans le palais. Ma résidence étant un lieu de pouvoir politique, il y a souvent des gardes et des notables de passage ici. Le palais est grand, vous aurez le loisir de les éviter si vous le souhaitez. » dis-je en pouffant légèrement de rire.

Pour la partie artistique, nous allons voir avec Monsieur Shisan. Je pense que c’est une meilleure idée qu’elle y aille. Comme ça, elle pourra sortir du palais et voir la beauté de la ville. Ma ville. Une des plus belles cités du sud de la Chine, ça mérite bien diverses promenades le long des canaux, de la muraille, dans les rues commerçantes…


« Je ne vais pas vous pousser à commencer aujourd’hui Irelia ! Vous devez être fatiguée par votre voyage, l’astroport est à plusieurs semaines de marche après tout. Vous pouvez rester un peu avec moi ou vous pouvez aller vous balader dans les jardins ou en ville même. D’ici une heure ou deux, votre chambre sera prête et vous pourrez vous y installer. Demain, je demanderai à l’un de mes serviteurs de vous emmener voir Monsieur Shisan et vous pourrez commencer vos apprentissages ensemble. Qu’en dites-vous ma chère ? » conclu-je avec un léger sourire amical.
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Suite aux efforts de scène, la Danseuse cachait bien mal ça déception à se retrouver en une pièce aussi proche du sol. Après l’arcade sur son monde, la tour frôlant les nuages du Jardin Radieux, voici qu’elle devrait se contenter de la vision égale à la Dame.

Fébrile d’apparence, elle affichait un sourire en excusant cette mésentente.

- J’imagine que j’irais jusqu’aux murailles, peut-être que votre conseiller m’y conduira et aura de quoi me raconter au sommet des remparts. Ce n’est pas si grave.
Irelia se tournait en direction de l’homme de blanc et de tâches, lui offrait un clin d’oeil qu’elle disait partager à un complice pour reprendre par la suite l’attention du Gouverneur de ces lieux. Le besoin de nourrir sa curiosité la poussait jusqu’à découvrir chacun des acteurs présentés, du garde jusqu’à l’intendant, le temps semblait seulement lui manquer et la bienfaisance qu’affichait la Dame évitant de décrocher le regard l’invitait à plagier ce mouvement.

- Merci pour votre sollicitude, madame.
Elle remerciait, manuellement, d’un simple mouvement de tête que son corps accompagnait dans une légère avancée.

- Je tenterai d’être digne de votre accueil et surtout de ne pas déranger vos affaires. Et puis, j’imagine que vous ne me verrez pas beaucoup, votre « Monsieur Shisan » risque de prendre pas mal de mon temps. Si tous se passent bien.
En dehors de ses masques et ses apparats, un réel sourire transparaissait aux traits de l’adolescente. Depuis Jackson, elle n’avait jamais eu d’autre maître à danser et cette idée était probablement celle qui la plaisait le plus en cette ville. Loin des travaux, des jardins vide et plein de vie ainsi que de personne dont elle ignorait encore tout… Elle était heureuse d’en découvrir les attraits de ses artistes.

Pour peu que ceux-ci s’en retrouvent à lui apprendre quelconques pas inconnus.

- Vous devez avoir encore beaucoup à faire, ce serait malvenue de ma part d’accaparer plus de votre temps et j’avoue avoir envie de découvrir plus que les quartiers en travaux de votre ville. Merci de votre accueil et à ce soir !
La Danseuse se relevait, orchestrant la même manœuvre qu’à son arrivée et reprendre le chemin qu’elle avait emprunté peu après que les échanges de politesse se soient déroulés.

Encore une nouvelle ville.

Une mine radieuse, cadençant sa marche aux battements de son coeur, Irelia s’en allait dans les ruelles de la ville en s’imaginant le lendemain et le chérissant et oubliant déjà les noms qu’elle avait entendus pour n’en garder que le grade. Une légère pensée glissait dans les airs à l’idée du spectacle, empreinte d’un espoir, celui de voir sa mère assister à sa grande première.


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Exploit accompli.
Allons-y ! Bon, quand tu es entré au Consulat, Huayan, je pensais que j’aurais bien le temps de te montrer ma manière de commenter, mais voilà que j’en suis sorti. Aussi vas-tu passer finalement peu de temps sous « mes ordres ». Donc bon, je vais essayer de donner un grand coup et faire ce que je voulais faire avec toi, m’attarder sur ton style, sur ta syntaxe, ta grammaire, bref. Des commentaires sur la forme. J’en ferai sûrement pas autant pour Irélia puisque j’ai régulièrement l’occasion de commenter Chen mais voilà. On va essayer de pas mal s’attaquer à ça durant ce commentaire. Essayez tous les deux de bien comprendre chaque erreur que vous avez faite, et si vous ne les comprenez pas, n’hésitez pas à venir m’en parler !!
Premier post de Huayan :
« "j’ai sélectionné un projet qui reste original au niveau de l’arrangement des bâtiments mais qui reste globalement fidèle à l’architecture traditionnelle des Hans."

Je chipote mais y a une redondance lexicale assez dommage dans cette phrase. "qui reste original mais qui reste fidèle." Il y avait une plus jolie manière de le dire, telle que : "j'ai sélectionné un projet qui reste original au niveau de l'arrangement des bâtiments mais qui n'en est pas moins globalement fidèle à l'architecture traditionne des Hans."

J'ajouterais que ton style se voulant légèrement soutenu, l'utilisation de l'expression "au niveau de" est un peu laide. Tu préféreras : "un projet original, du point de vue de l'arrangement des bâtiments" ou encore "un projet original concernant l'arrangement des bâtiments" ou encore "un projet original au regard de l'arrangement des bâtiments."

"devant pareil merveille", pourquoi ne pas accorder le pareil ? C'est un adjectif, donc pareille.

"Les négociations ont coûté cher au Trésor mais d’un autre côté, c’est payé par le Consulat donc je ne m’en fait fais pas trop"

À nouveau je suis un peu perdu vis-à-vis de ton style. Y a une volonté claire de faire un contenu assez élégant, donc lire du "d'un autre côté, c'est payé par le Consulat", qui est une formulation extrêmement parlée.

"ce n’est plus un vaste chantier poussiéreux où on ne sait ce qui s’y passe"

Ici tu as une redondance pronominale. Le "où" reprend le vaste chantier. Le "y" reprend le vaste chantier. Du coup, "où on ne sait plus ce qui s'y passe", c'est répéter deux fois l'information du lieu dont tu parles : le vaste chantier. C'est pas très correct. Tu préféreras donc : "où on ne sait ce qu'il se passe." Le qui devient un qu'il, parce que tu ne dis pas "Qu'est-ce qui se passe N", formulation assez familière mais "Qu'est-ce qu'il se passe ?"

"J’ai ouïe", pourquoi accordé le participe passé au féminin ? Le cdv se trouve après le verbe. C'est bien sûr "J'ai ouï dire"

"je m’accorde quelques instants pour observer mes fleurs et toute cette nature fleurit autour du pavillon. C’est si plaisant. Je me passerai bien de la chaleur, mais les plantes sont des choses si belles et élégantes. Impossible de s’en passer. "

Plusieurs problèmes dans cette phrase.

"pour observer cette nature fleurit" : Ici, "fleurit" est un adjectif relié à nature. Ce sera donc fleurie. Tu utiliseras fleurit plutôt comme ceci " pour observer la nature qui fleurit"

"Je me passerai bien de la chaleur," Ici, tu utilises le futur simple mais tu n'es pas du tout en train de dire : "Je vais me passer de la chaleur." Tu dis "Oui c'est vrai qu'on se passerait bien de la chaleur mais enfin !" Du coup ce n'est pas du tout un futur, c'est un conditionnel présent. Quand on hésite entre futur et conditionnel présent, donc -ai ou -ais, en vérité c'est très simple; Vous prenez votre phrase : Je me passerai/s bien de la chaleur. Et vous changez le sujet en "tu." Vous regardez ce que fait le verbe :

Tu te passerais bien de la chaleur
ou
Tu te passeras bien de la chaleur.
Si c'est la première version que vous voulez transmettre, alors c'est un conditionnel et ce sera "je me passerais bien".
Si c'est la deuxième, c'est du futur et ce sera "je me passerai bien"

"Je me passerai bien de la chaleur, mais les plantes sont des choses si belles et élégantes. Impossible de s’en passer."

Redondance lexicale. Deux fois "se passer de". La phrase est même construite de telle sorte que sémantiquement, en lisant, on peut comprendre : Je me passerais bien de la chaleur mais j'aime les fleurs. Du coup, impossible de me passer (de la chaleur), ce qu'évidemment, tu ne veux pas dire.

Bon, ce premier rp est vraiment pas mal du tout, il m'a carrément plu. Les descriptions sont super, tu contextualises trop bien tout le rp, tu nous fais un bon gros topo. C'est précis, c'est plutôt clair malgré quelques idiômes que visiblement tu n'as vraiment pas du tout envie de réexpliquer pour les lecteurs peu assidus ^^. Mais enfin je dois dire que c'est vraiment un chouette post. Bon j’ai juste trouvé ça complètement absurde qu’un corbeau vienne dire à Huayan qu’une étrangère est pas loin de sa résidence. Vu l’affluence de tous ces artistes qui viennent de partout, purée… mais Huayan doit se faire harceler par un millier de piafs, ça a pas beaucoup de sens. Sérieux tu dis toi-même qu’y a des travaux juste à côté et que plein de gens viennent filer un coup de main de partout.
Premier post d'Irélia :

"accompagnant les récits du cours d’eau au sommet duquel la rêveuse s’attardait"  Donc elle s'attarde au sommet d'un cours d'eau, ce qui n'est pas très correct, puisqu'un cours d'eau n'a pas de sommet. On préférera : "accompagnant les récits du cours d'eau en amont duquel la rêveuse s'attardait.

"Deux iris distraites" Attention que l'iris, que ce soit la couleur des yeux ou la fleur, c'est un nom masculin. Du coup on va dire "deux iris distraits".

Je dois dire que toute la petite description du fleuve en mode "miroir, autre monde, tout est inversé" a été plutôt bien faite; C'est un passage mignon.

"L’instant de gaîté, le plaisir des pas au travers d’une fresque nouvelle semblaitaient s’éteindre aussi brusquement que le baisser d’un rideau. D’une navette quittant sa capitale au large d’un décor inconnu, Irelia ne se sentait plus aussi impressionnée qu’à l’accoutumée."

Intéressant ici : le plaisir s'éteint aussi brusquement que le baisser d'un rideau. Il y a un souci. Un baisser de rideau ne s'éteint pas. Tu ne peux pas dire que le plaisir s'éteint aussi brusquement que le baisser d'un rideau dans la mesure où le rideau ne s'éteint pas mais... se baisse/chute.
Aussi vaut-il mieux dire ici : "le plaisir s'éteint aussi brusquement que le rideau se baisse."

Je remarque un souci récurrent :

Il y avait ces murailles gigantesque, couverte de cicatrices.
Au cœur de cette cité meurtrie, figé au sommet d’une rivière

Encore cette histoire de sommet d'une rivière, tu noteras.

On voit, ici et ailleurs que de nombreux adjectifs ne sont pas accordés en genre et en nombre avec le nom auquel ils sont associés. C'est vraiment important de choper le mécanisme, se demander "ok,  mon mot, quelle fonction a-t-il dans la phrase ?" Ici, un adjectif décrit un nom, donc doit être accordé, toujours, en nombre et en genre, et cela même s'il y a une virgule qui le sépare du nom.
=> ces murailles gigantesques, couvertes de cicatrices.
Au coeur de cette cité meurtrie, figée au sommet d'une rivière.

"Une dame aux apparences irréprochables, tendant à la perfection et dessinant ses imperfections."

Cette phrase je la comprends pas.

"Un éclair de pensée, se frayant un chemin jusqu’à ses réflexes et qu’une nouvelle révérence s’invitait à sa posture. ."

Cette phrase est très bizarrement construite et je ne la comprends pas. Même en essayant de deviner, j'arrive pas vraiment à saisir le sens de tout ça. L'éclair de pensée, il fait quoi, en fait ? Ca a l'air d'être un sujet mais je vois pas de quoi il est le sujet à part "se frayant un chemin".

Alors cette phrase, pourquoi elle est problématique ? Il n'y a pas de verbe principal. Du coup, on ne sait pas ce qu'on dit à propos de l'éclair de pensée.

Comme je le disais à Goshénite, vos phrases n'ont quasiment aucune consistance s'il n'y a pas un verbe principal dedans.

Voici ce que tu aurais pu écrire : Un éclair de pensée se fraya un chemin jusqu'à ses réflexes et une nouvelle révérence s'invita à sa posture.
(Ici il y a deux verbes principaux : se fraya et s'invita)

Ou

Alors qu'un éclair de pensée se frayait un chemin jusqu'à ses réflexes, une nouvelle révérence s'invita à sa posture.
(Ici le verbe principal est s'invita)

Il y a d'autres choses à dire en matière de syntaxe, de grammaire et tout ça mais bon, on va s'arrêter ici pour ce post. À l'instar du post de Huayan, c'est vraiment un bon rp, très valable. Les descriptions sont vraiment bonnes. C'est une très chouette intro, et je ne peux qu'inspirer que le reste du rp gardera le niveau suggéré par ces deux premiers rps.

Ma seule critique concernerait le corbeau. Est-ce que c'était vraiment nécessaire de préciser que Irélia aperçoit un corbeau mais n'y fait pas attention. À ce prix-là, autant ne pas en parler, parce que finalement tu mets une emphase dessus tout en nous faisant croire que ce n'est pas important.
Deuxième post de Huayan :

"La première pensée qui me vînt fut un vain espoir qu’elle soit un peu moins « particulière » qu’Arthur Rainbow"

Pourquoi "vînt" avec un accent circonflexe ? C'est pas du tout un subjonctif imparfait dans la mesure où c'est même pas un subjonctif. Évitez de taper des temps au hasard. C'est dommage parce que l'utilisation du "vint" est intéressante et riche, mais ici gâchée par un manque de rigueur grammaticale.

"Pas qu’il ne m’est pas sympathique", là par contre il fallait un subjonctif. Utiliser l'indicatif est très "langage parlé". => Pas qu'il ne me soit pas sympathique.

"Pas que j’ai déjà quelque chose de prévu" pareil, du coup. Qui plus est, c'est une construction grammaticale que tu viens d'utiliser, donc c'est un peu dommage. => Pas que j'aie déjà quelque chose de prévu."

"Vous noterez que je ne me suis pas levée pour m’incliner complètement. Je suis chez moi ici après tout. "

Précision sympathique rappelant que tu es consule de l'étiquette. C'est chouette.

"’espère que vous n’avez pas été incommodée"

J'apprécie tes inversions sujet-verbe avec la première personne du singulier sur des verbes du premier groupe. Tu les maîtrises bien.

Le rp est sympa mais beaucoup plus simple. Après, les descriptions restent chouettes, je dois dire.

Deuxième post de Irélia :

J'ai très peu à dire. Pour être sincère, j'ai pas trop aimé ce post. Un bon résumé, c'est cette phrase :

"Un plateau qu’il tenait dans chacune de ses mains et sur lesquels reposaient théière, biscuits et odeur nacrée. Levant le masque de ses apparats. Elle s’intéressait à cette entrée, n’empêchant cependant de se retourner pour cette question qui l’intéressait en dehors des coups de pelle."

Je ne sais pas pourquoi, je n'aime vraiment pas ce passage...

Bon si, je sais un peu.
D'abord, la grammaire.

"Levant le masque de ses apparats." De quoi est-ce qu'on parle ? Je comprends pas. C'est le plateau qui lève le masque des apparats d'Irélia ? C'est Irélia qui lève ses apparats quand le plateau approche ? C'est l'odeur nacré qui lève le masque des apparats du plateau ?

Je vais répéter ce que j'ai déjà dit : Les phrases nominales ou non-verbales (des phrases sans verbe), c'est pas très soutenu mais enfin... parfois, ça peut aller. Par exemple : "Un sourire surélevé à une extrémité, un pli indécis à sa robe, une ombre trop longue à ses paupières ou une gratte à ses ongles." On comprend que ce sont des descriptions de Huayan et y a un côté très ressenti. (Malgré tout, y a un souci grammatical à tout ça puisque ce sont des expansions du groupe nominal "Huayan", et donc ne devraient pas être séparées de l'antécédent par un point. Mais bon, on va dire que.)




Donc ça c'est ok.

Mais juste "Levant le masque de ses apparats" ça c'est juste pas possible. On ne sait pas de quoi tu parles. C'est pas lié à un nom précis... y a pas de complément qui nous permet de comprendre un peu de quoi tu parles. Genre t'aurais fait "Irélia, levant le masque de ses apparats, verbe principal + complément" et c'était parfait. Même "Irélia, levant le masque de ses apparats" j'aurais toléré mais là..
Et je trouve que tu abuses un peu des négations "ne" sans le "pas". Ca ne se prête pas toujours.

Ensuite la cohérence "lexicale" (je sais pas comment appeler ça.) Sur le plateau, reposent une théière, des biscuits et une odeur nacrée ? Ca a pas beaucoup de sens. Une odeur ne repose ps quelque part. Elle émane de. Elle embaume.

Et bon...en terme de sémantique, je comprends pas cette phrase : Elle s’intéressait à cette entrée, n’empêchant cependant de se retourner pour cette question qui l’intéressait en dehors des coups de pelle.

Est-ce que c'est elle qui veut s'empêcher de se retourner ? Elle s'empêche de se retourner pour une question ? En-dehors des coups de pelle ?

Troisième post de Huayan :

"conclus-je"

"ce qu’elle ait venu chercher ici." change le sujet par "nous". => Ce que nous sommes venus chercher ici ou ce que nous ayons venu chercher ici ? Sommes, bien sûr. Du coup ce n'est pas "qu'elle ait venu chercher ici" mais "qu'elle est venue chercher ici."

Je trouvais le premier post vraiment bien écrit et super sérieux mais celui-là, autant le début était pas mal, autant la fin me laisse vraiment perplexe.
Y a vraiment un passage que j’ai vraiment pas aimé, mais sinon le rp est relativement bien. « Le thé étant servi, je prends ma tasse et la boits de la manière suivante : main droite sur la tasse qui monte pour verser dans ma bouche tandis que la main gauche vient se placer au-dessus du récipient pour cacher ma bouche. Ma dentition est parfaite et mes lèvres sont très jolies, c’est juste de l’étiquette chinoise standard. Je cherche aussi à voir si elle va m’imiter ou boire cela en bon sauvage comme Francis. »

D'abord, y a une phrase qui a plusieurs problèmes.

"main droite sur la tasse qui monte pour verser dans ma bouche". La tasse qui monte ? Vraiment une précision inutile pour le coup dans la mesure où tu nous as déjà dit que tu buvais le thé. Ca aurait été plus joli de dire "main droite sur la tasse pour verser dans ma bouche".
Mais ensuite "pour verser dans ma bouche". Verser est un verbe qui demande un complément d'objet direct (ou cdv). Tu verses quelque chose.
Finalement, deux fois l'utilisation du mot bouche en une phrase.

Ensuite, en fait... plus généralement, la phrase ne me plait pas parce que l'explication est faite sous un ton très peu naturel. Au lieu de simplement décrire, tu nous introduis la description. C'est assez bizarre. En gros, tu aurais vraiment dû te passer de "Je bois mon thé de cette manière" qui était très dispensable. Sinon le rp est chouette et les dialogues sont cools de manière générale dans vos deux rps. Tu fais de régul!ères petites descriptions, ici pas du décor ou quoi, mais de gestes. Chouette.

Troisième réponse de Irélia :

La réponse est bonne, les dialogues sont vraiment sympas malgré le changement de ton un peu inexpliqué. On passe à un registre de langage plus courant/familier alors que jusqu'ici, Irélia parlait vraiment de manière assez soutenue. Enfin bon c'est chouette, et tu fais le bel effort de vraiment décrire ta vis-à-vis, de comparer tes gestes aux siens, ce qui me rappelle pas mal le rp MVP D.Va. La seule chose : Tout le délire du thé... olala les gars, j'ai levé les yeux. Vous en faites mille fois trop. J'admets que puisque Huayan disait "je me demande comment elle boit son thé ?!!" (...), ça t'amenait à toi-même dire comment Irélia le boit mais là... tu nous sors une phrase alambiquée de tous les diables. Sincèrement j'ai même pas fait l'effort de la comprendre; j'avais l'impression d'être dans un manga où les persos attachent une importance dingue à un truc claqué. J'imagine Huayan s'exclamer : "Comment ?! Mais d'où lui vient cette technique ?! On dirait... Non c'est totalement impossible !"
Quatrième réponse de Huayan :

Sincèrement ça commence très bien. Le fait que Huayan se rende compte qu'elle parle à une jeune fille est assez bien rendu. C'est chouette; Un petit truc m'ennuie mais j'en parlerai après si je ressens encore l'impression.

" Je fais mon possible avec les moyens qui sont les miens d’améliorer la vie des gens"

Tu fais ton possible pour quelque chose, pas de quelque chose. Ne te laisse pas perturber par le "miens"

" je l’observe tâchant de décortiquer son langage corporel au mieux. Elle n’a pas l’air d’être une grande consommatrice de thé, il faudra m’en souvenir lors de notre prochaine rencontre. C’est important que les invités se sentent à l’aise. Je me donne un air des plus amicalux possible."

Ici, t'as manqué une superbe occasion de parler de comment toi tu vois le langage corporel d'Irélia. Y a tellement à dire. C'est une très jeune fille, même son style vestimentaire est spécial. Elle a des manières qui sont encore différentes des consuls ou des membres de la Shinra que tu as pu rencontrer. Ici on parle d'une petite c... d'une gosse qui se la raconte quand même un peu. Dire que tu t'intéresses à son langage corporel mais ne rien décrire, c'est dommage.

Sinon c'est pas mal du tout comme rp.

Quatrième post d'Irélia :

Je ne sais pas si c'est volontaire mais :

"La brise de la nostalgie décidait d’agiter sa chevelure, donnant vie à ses bribes de souvenirs éteints il y a de cela trois ans"

L'allitération est sympa. Le fait d'avoir mis dans la même phrase deux mots qui sonnent plus ou moins pareils (bribe et brise), c'est chouette.

"Elle n’avait jamais croisé qu’un ciel taché du dirigeable criard, l’ancienne gare fracturée et dénaturée pour en devenir propriété d’étrangers, l’invasion et son intervention par les cris et les armes. Le San Fransokyo qu’elle avait aimé se taisait, s’étouffait, à chaque réponse de la compagnie à ce qui donnait vie aux habitants." Moui je suis pas tellement d'accord. Les cris et les armes, bah... la Shinra n'a pas été vraiment oppressive jusqu'ici, si tu oublies Krey qui aux yeux de tous avait quand même l'air d'un sauvetage et le coup de la Maire qui n'est pas connu.  Et bon le dirigeable criard, c'est vraiment étonnant considérant le fait que c'est une ville très illuminée et que le dirigeable est pas si énorme que ça ^^. Ailleurs qu'à SF c'est sûr qu'il détonne mais là-bas, il s'intègre bien dans le décor, je pense.

Bon c'est pas mal du tout, le rp sur la fin est vraiment bon. Je trouve drôle qu'Irélia propose que d'autres fils de Muse viennent juste pour justifier le fait qu'Arthur puisse venir, particulièrement.

Gros bond en avant. Les quatre derniers rps sont pas mal mais j'ai assez parlé de grammaire.

Alors.



Cet rp, s'il est dans l'ensemble plutôt sympa, ne m'a pas plu plus que ça pour une raison précise :

La complaisance. J'en ai déjà parlé pas mal de fois, et notamment dans ma notation de Froide Noblesse; Je suis toujours extrêmement blasé de lire un rp où tout baigne tranquillement, où chaque rpiste essaie d'aller dans le sens de l'autre. Ici. Du début à la presque-fin, vos personnages ne s'opposent jamais. Ok, c'est une rencontre, c'est hyper diplomatique, c'est fort professionnel (et ça c'est cool; Comme je le dis souvent, tous les persos sont pas obligés de se détester ou de devenir amis). Donc admettons.
Mais vos personnages ne se jugent jamais. À aucun moment Irélia ou Huayan se dit "Euh ouais, bof." Tout est toujours hyper flatteur. Y a aucun jugement de valeur, aucune critique de rien... rolala... Même dans les pensées, hein. Moi ça me suffit très bien.

Et finalement, y a un mécanisme extrêmement téléphoné qui ne devrait plus être légal, je trouve.

Huayan fait une grosse emphase sur sa manière de boire le thé. Ah du coup Irélia va elle aussi faire une grosse emphase là-dessus.

Irélia parle d'inviter Arthur, Mizore et Natalia pour aider, alors qu'en fait, elle pense surtout à Arthur. Huayan répond en parlant exclusivement d'Arthur.

Huayan dit qu'elle est déjà allée trois fois à San Fransokyo. Dans la narration, il est écrit : "Cela devrait la mettre un peu plus à l’aise de savoir que je connais un peu ce monde."
Et... Irélia répond totalement dans ce sens. Il y a dans sa narration "Cette Dame, à l’abri de ses jardins lors d’une après-midi, avait croisé les mystères des rues de San Fransokyo ? Elle ne pouvait que s’extasier à la pensée que d’autres venaient et appréciaient ce qu’elle avait toujours connue."

Les seuls moments où il n'y a pas cette conciliance, c'est lorsqu'Irélia est un peu énervée quand Huayan semble parler d'un truc qu'il y aurait entre Arthur et elle. Et au moment où Huayan dit "Ah des bâtiments hauts ? Euh non on n'a pas trop ça. Désolé pour toi."

Je ne dis surtout pas que les personnages doivent se disputer juste pour donner du contenu. Mais là, les gars... y a pas de relief. Je dis pas que j'ai pas aimé le rp. Il est bien. Personnellement c'est pas mon délire. Vous avez fait de super descriptions et il est académiquement plutôt bien mais... pas vraiment de prise de risque. Long fleuve tranquille. Parfois j'ai l'impression que vous avez peur de vexer les autres.

Bon enfin ! Utilisons de manière ostensible le référentiel sur les difficultés =)

Mission facile : C'est là qu'on quitte le QG... mais qu'on reste plus ou moins dans les territoires de son groupe. Alors que souvent, vous avez tendance à estimer qu'une mission diplomatique, c'est du très facile, je crois que ça se situe davantage en facile... Parce qu'il y a un enjeu, que l'échec est fort possible et qu'il faut voyager. La mission facile, c'est en général la difficulté des rps que vous faîtes avec un autre rpiste, s'il n'y a rien d'autre que du dialogue. Ce n'est pas encore en mission facile qu'on va voir apparaître les combats, ou alors ce seront des combats fort simples, qui ne sont pas bien dangereux.

Ca correspond parfaitement. On est dans de la diplomatie dans un monde du territoire

Huayan 10 xp, 100 munnies et 2 PS en dextérité. Oh Huayan ! Tu ouvres ton biscuit chinois prophétique qu'il y a traditionnellement à la fin d'une coupe de thé. Le petit papier est énigmatique et dit "Demande au Grand Primus le rapport de toute une vie et... tu... bah t'en auras un." Purée. Faut pas déconner avec les prophéties.

Irélia, 10 xp, 100 munnies et 2 PS en dextérité.[/color]
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