Avec douleur
Je retournai à San Fransokyo mais cette fois, ce n'était pas pour les mêmes raisons que la dernière fois.
J'étais revenu de Costa Del Sol avec en ma possession un flacon rempli de poison. Death voulait tester ce cette « arme » contre monsieur Krei. Mais comme Death m'en avait informé, cet homme n'avait pas de famille... En dehors de la femme la plus importante de sa vie.
En descendant de mon vaisseau, j'avais presque mal au cœur de mettre fin à la vie d'une personne, surtout de cette manière et à une innocente.
Je ne m'y pas très longtemps à trouver la demeure de cette femme. J'avais pris le temps de faire quelques recherches sur cette dernière... Enfin j'avais surtout demandé à un homme de la garde noire de le faire pour moi.
Je m'approchai donc de sa porte, inspirai profondément et frappa trois coups dessus.
Lorsque la porte s'ouvrit enfin, je dû baisser la tête en voyant une femme d'un certain âge, je ne saurai dire avec exactitude. Elle avait des cheveux blancs ramassés dans un chignon assez haut sur sa tête. Mais ce que je remarquais aussitôt, c'était la raison pour laquelle je fût obligé de baisser mon regard, elle était dans un fauteuil roulant.
Je me mis à mordiller ma lèvre inférieure en me remémorant ce à quoi j'avais pensé à l'instant.
La vielle dame recula avec son fauteuil pour me laisser entrer dans sa maison. Je souris par politesse, mais je n'avais qu'une hâte, mettre fin a cette mission. Cette femme n'avait pas demandé à subir cela et puis son fils pourrait très bien avoir envie de lui rendre visite aujourd'hui.
Je regardais les quelques décorations, bibelots et photos posés ici et là. Il y avait beaucoup de photos d'elle et de son fils.
Je la suivie dans une nouvelle pièce au centre de laquelle il y avait une table entourée de plusieurs chaises mais avec un emplacement vide, pour elle.
Elle afficha un joli sourire plein d'innocence et se dirigea vers un vaisselier conçu à sa hauteur pour son handicap et en sorti deux tasses assorties à deux soucoupes, puis vint les poser sur la table et reparti dans sa cuisine, me laissant seul dans cette salle.
J'attendais un instant qu'elle ne soit plus dans mon champ de vision et déversa le liquide bleu. Malheureusement, les tasses étaient blanches, je devrais trouver un subterfuge pour que cette pauvre dame ne voit pas cet élément dans sa tasse.
Elle me rejoignit au bout de plusieurs longues minutes, lorsqu'elle se rapprocha de la table, je me levai tendit mes mains vers la théière qu'elle maintenait avec énormément de grâce sur un plateau posé sur ses jambes.
J'attrapais le plateau, le posais sur la table et servit directement mon hôte, la teinte du poison se dissipa avec celle du thé qui sentait la menthe, m’en versai également une tasse et proposai à la mère de Krei la sienne tout en souriant.
Je me contentai simplement de sourire poliment et pris ma tasse, je soufflai doucement dessus avant de la porter à mes lèvres. L’homme a qui j’avais « subtilisé » le poison ne m’avait pas informé si ce liquide avait un quelconque goût, l’odeur, je n’en avais perçu aucune en versant le contenu de la fiole de sa tasse. Il ne me restait qu’à croiser les doigts.
Il y avait un silence plutôt pesant dans la pièce. Ni l’une ni l’autre ne savait comment commencer la conversation. Cette pauvre dame pensait que j’étais un proche de son fils et si ça continuait de la sorte, elle allait sûrement se douter de quelque chose. Je décidai alors de rompre ce silence mais elle me devança.
Son visage devint encore plus doux et un joli sourire plein de compassion s’afficha sur ses lèvres. Elle regarda sa tasse et l’approcha de sa bouche pour boire quelques gorgées de ce nectar si délicieux -si on faisait abstraction de ce que je venais de mettre dedans-. J’observais chacune de ses réactions pour voir si elle percevait le poison à l’intérieur. Elle souriait toujours autant, je pouvais donc être tranquille sur le goût, il n’y en avait pas.
Nous parlâmes de différentes choses, de ce que je faisais dans la vie, où j’habitais, et même mon nom. Bien évidemment, toutes mes réponses n’étaient que des mensonges. Il était hors de question que quelqu’un puisse faire le rapprochement entre la Coalition Noire et moi, surtout si on m’avait vu m’approcher de la maison de cette dame.
Au bout de plusieurs longues minutes, la tasse de madame Krei était enfin vide -tout comme la mienne- je remarquai alors que des gouttes de sueur étaient apparues sur son front, ses mains commençaient à trembler. Je ne mis pas très longtemps à comprendre que le poison agissait enfin sur son organisme.
Je me sentais de plus en plus mal à la voir quitter ce monde à petit feu sans pouvoir faire quelque chose, je tentai du mieux que je pouvais de cacher mon malaise. Mais je me sentis enfin apaiser lorsque je la vis suffoquer puis finalement s’écrouler dans son fauteuil roulant.
Je me relevai et m’approchai d’elle. Madame Krei n’était plus, je jetai un œil à la table et décidai de faire disparaître toute trace de ma venue ici. Si son fils venait à débarquer ce jour et ceux à venir, il était hors de question qu’il comprenne que sa défunte mère avait eu de la visite.
La vaisselle faite et rangée, je quittai la maison dans le plus grand des calmes et reparti vers le Quartier Général de la Coalition Noire faire mon rapport à Death.
J'étais revenu de Costa Del Sol avec en ma possession un flacon rempli de poison. Death voulait tester ce cette « arme » contre monsieur Krei. Mais comme Death m'en avait informé, cet homme n'avait pas de famille... En dehors de la femme la plus importante de sa vie.
En descendant de mon vaisseau, j'avais presque mal au cœur de mettre fin à la vie d'une personne, surtout de cette manière et à une innocente.
Je ne m'y pas très longtemps à trouver la demeure de cette femme. J'avais pris le temps de faire quelques recherches sur cette dernière... Enfin j'avais surtout demandé à un homme de la garde noire de le faire pour moi.
Je m'approchai donc de sa porte, inspirai profondément et frappa trois coups dessus.
J'espérais que tout se déroulerait comme sur des roulettes.
Lorsque la porte s'ouvrit enfin, je dû baisser la tête en voyant une femme d'un certain âge, je ne saurai dire avec exactitude. Elle avait des cheveux blancs ramassés dans un chignon assez haut sur sa tête. Mais ce que je remarquais aussitôt, c'était la raison pour laquelle je fût obligé de baisser mon regard, elle était dans un fauteuil roulant.
Je me mis à mordiller ma lèvre inférieure en me remémorant ce à quoi j'avais pensé à l'instant.
- Bonjour jeune enfant. Que puis-je pour vous ?
- Bonjour madame Krei. Je suis une amie de votre fils.
- Ho. C'est merveilleux qu'il se fasse de nouveaux amis. Entrez donc.
- Bonjour madame Krei. Je suis une amie de votre fils.
- Ho. C'est merveilleux qu'il se fasse de nouveaux amis. Entrez donc.
La vielle dame recula avec son fauteuil pour me laisser entrer dans sa maison. Je souris par politesse, mais je n'avais qu'une hâte, mettre fin a cette mission. Cette femme n'avait pas demandé à subir cela et puis son fils pourrait très bien avoir envie de lui rendre visite aujourd'hui.
Je regardais les quelques décorations, bibelots et photos posés ici et là. Il y avait beaucoup de photos d'elle et de son fils.
Je la suivie dans une nouvelle pièce au centre de laquelle il y avait une table entourée de plusieurs chaises mais avec un emplacement vide, pour elle.
- Désirez-vous boire quelque chose ?
- Je veux bien un thé s'il vous plaît.
- Je veux bien un thé s'il vous plaît.
Elle afficha un joli sourire plein d'innocence et se dirigea vers un vaisselier conçu à sa hauteur pour son handicap et en sorti deux tasses assorties à deux soucoupes, puis vint les poser sur la table et reparti dans sa cuisine, me laissant seul dans cette salle.
J'attendais un instant qu'elle ne soit plus dans mon champ de vision et déversa le liquide bleu. Malheureusement, les tasses étaient blanches, je devrais trouver un subterfuge pour que cette pauvre dame ne voit pas cet élément dans sa tasse.
Elle me rejoignit au bout de plusieurs longues minutes, lorsqu'elle se rapprocha de la table, je me levai tendit mes mains vers la théière qu'elle maintenait avec énormément de grâce sur un plateau posé sur ses jambes.
- Laissez moi vous aider !
J'attrapais le plateau, le posais sur la table et servit directement mon hôte, la teinte du poison se dissipa avec celle du thé qui sentait la menthe, m’en versai également une tasse et proposai à la mère de Krei la sienne tout en souriant.
- Merci jeune enfant.
Je me contentai simplement de sourire poliment et pris ma tasse, je soufflai doucement dessus avant de la porter à mes lèvres. L’homme a qui j’avais « subtilisé » le poison ne m’avait pas informé si ce liquide avait un quelconque goût, l’odeur, je n’en avais perçu aucune en versant le contenu de la fiole de sa tasse. Il ne me restait qu’à croiser les doigts.
Il y avait un silence plutôt pesant dans la pièce. Ni l’une ni l’autre ne savait comment commencer la conversation. Cette pauvre dame pensait que j’étais un proche de son fils et si ça continuait de la sorte, elle allait sûrement se douter de quelque chose. Je décidai alors de rompre ce silence mais elle me devança.
- Dites-moi, d’où connaissez-vous mon fils ?
- Un concours de circonstance. En fait, nous nous sommes rencontrés par hasard. Je me baladai, perdue dans mes pensées et je l’ai percuté. On a commencé à discuter et de fils en aiguilles, on a fait connaissance et on a commencé à devenir ami.
- Je vois. Et qu’êtes vous venu faire ici ? Je veux dire, dans ma maison.
- Il m’a parlé de vous et m’a dit que vous viviez seule, c’est pourquoi je me suis dis que je pourrais venir vous tenir compagnie et ainsi avoir un peu de visite.
- Un concours de circonstance. En fait, nous nous sommes rencontrés par hasard. Je me baladai, perdue dans mes pensées et je l’ai percuté. On a commencé à discuter et de fils en aiguilles, on a fait connaissance et on a commencé à devenir ami.
- Je vois. Et qu’êtes vous venu faire ici ? Je veux dire, dans ma maison.
- Il m’a parlé de vous et m’a dit que vous viviez seule, c’est pourquoi je me suis dis que je pourrais venir vous tenir compagnie et ainsi avoir un peu de visite.
Son visage devint encore plus doux et un joli sourire plein de compassion s’afficha sur ses lèvres. Elle regarda sa tasse et l’approcha de sa bouche pour boire quelques gorgées de ce nectar si délicieux -si on faisait abstraction de ce que je venais de mettre dedans-. J’observais chacune de ses réactions pour voir si elle percevait le poison à l’intérieur. Elle souriait toujours autant, je pouvais donc être tranquille sur le goût, il n’y en avait pas.
Nous parlâmes de différentes choses, de ce que je faisais dans la vie, où j’habitais, et même mon nom. Bien évidemment, toutes mes réponses n’étaient que des mensonges. Il était hors de question que quelqu’un puisse faire le rapprochement entre la Coalition Noire et moi, surtout si on m’avait vu m’approcher de la maison de cette dame.
Au bout de plusieurs longues minutes, la tasse de madame Krei était enfin vide -tout comme la mienne- je remarquai alors que des gouttes de sueur étaient apparues sur son front, ses mains commençaient à trembler. Je ne mis pas très longtemps à comprendre que le poison agissait enfin sur son organisme.
Je me sentais de plus en plus mal à la voir quitter ce monde à petit feu sans pouvoir faire quelque chose, je tentai du mieux que je pouvais de cacher mon malaise. Mais je me sentis enfin apaiser lorsque je la vis suffoquer puis finalement s’écrouler dans son fauteuil roulant.
Je me relevai et m’approchai d’elle. Madame Krei n’était plus, je jetai un œil à la table et décidai de faire disparaître toute trace de ma venue ici. Si son fils venait à débarquer ce jour et ceux à venir, il était hors de question qu’il comprenne que sa défunte mère avait eu de la visite.
La vaisselle faite et rangée, je quittai la maison dans le plus grand des calmes et reparti vers le Quartier Général de la Coalition Noire faire mon rapport à Death.