- Est-ce que je peux vous aider ?
Géraldine soupira, le regard à peine levé dans ma direction, une expression assez lasse sur son visage. La secrétaire semblait affairée à traiter une pile de dossiers indigestes empilés sur son bureau. Des cernes semblaient s'être invitées à ses paupières. Je n'osais pas imaginer le nombre d'heures que la femme avait travaillé, ni même l'ampleur des tâches de gestion qui lui étaient confiées.
- Bonjour, est-ce que tout va bien ?
Le ton de ma voix était rassurant et le regard que je lui adressais était soucieux. J'éprouvais de la compassion pour l'état excédé dans laquelle elle semblait se trouver. Elle répondit d'un haussement d'épaules et un second soupir. Puis elle baissa le regard, ouvrit l'un de ses nombreux dossiers et en ressortit un papier qui, de loin, semblait ressembler à un banal formulaire. Elle ne rétorqua qu'après avoir saisi à nouveau le stylo qu'elle avait posé et commencé à écrire :
- J'ai du retard. Il y a eu tant de courrier à traiter suite à la compétition... J'ai cru que je n'en sortirais jamais ! Sauf que maintenant, j'ai pris du retard sur le reste de mon travail.
- Je suis certain que Death saura apprécier vos efforts à leur juste valeur.
Je pris la direction de l'infirmerie du manoir. Lors de ma première visite après son combat, j'avais trouvé Kuro dans un état plutôt préoccupant : de nombreux os fracturés, un teint blême, une fatigue intense lisible sur son visage, un corps presque inanimé... Depuis, j'espérais bien que son état se soit amélioré un peu. J'ouvris la porte avec délicatesse. Kuro était dans un lit confortable collé contre le mur aux draps blancs, situé au fond de la pièce, près d'une fenêtre aux rideaux fermés. Je m'assis sur le lit voisin et le contemplai silencieusement. Ses paupières étaient refermées, sa bouche entrouverte et son souffle était régulier. il semblait avoir retrouvé des couleurs !
Dans sa torpeur, son corps était si paisible, il semblait si innocent, sans défense qu'il me fit penser à un enfant. En l'apercevant ainsi, je ne pus lutter : une envie irrésistible m'assaillit. Je me levai puis lentement, je parcourus la pièce du regard, cherchant ce qui pourrait servir mon entreprise. Lorsque j'aperçus plus loin un plateau contenant un bol blanc vide, un gobelet, un trognon de pomme ainsi que quelques couverts, un sourire malicieux se dessina sur mon visage. Après en avoir ôté le trognon ainsi que les couverts, je me saisis du gobelet. La suite pourrait être difficile : je n'étais pas un excellent mage, mais je voulais tenter le coup. Je clos les paupières afin de me concentrer.
Toute mon attention était focalisée sur mon corps, mais surtout l'énergie qui s'écoulait en lui, tel un flot calme et silencieux. Je l'imaginais qui fluctuait en direction du récipient, que ce flux s'insinuait en lui, lentement. Je pus vite sentir un fourmillement parcourir mes mains. Puis bientôt, je ressentis la sensation qu'un lien magique s'était formé entre le gobelet et moi. Quelques instants après, lorsque je rouvris les yeux, il était empli de liquide. J'avais réussi ! De façon triomphante, je portai le contenant au sommet du cadre du lit et l'y laissai dans un équilibre plutôt précaire. Enfin, je repris le plateau ainsi que le bol en main à la verticale. Tout était prêt.
Géraldine soupira, le regard à peine levé dans ma direction, une expression assez lasse sur son visage. La secrétaire semblait affairée à traiter une pile de dossiers indigestes empilés sur son bureau. Des cernes semblaient s'être invitées à ses paupières. Je n'osais pas imaginer le nombre d'heures que la femme avait travaillé, ni même l'ampleur des tâches de gestion qui lui étaient confiées.
- Bonjour, est-ce que tout va bien ?
Le ton de ma voix était rassurant et le regard que je lui adressais était soucieux. J'éprouvais de la compassion pour l'état excédé dans laquelle elle semblait se trouver. Elle répondit d'un haussement d'épaules et un second soupir. Puis elle baissa le regard, ouvrit l'un de ses nombreux dossiers et en ressortit un papier qui, de loin, semblait ressembler à un banal formulaire. Elle ne rétorqua qu'après avoir saisi à nouveau le stylo qu'elle avait posé et commencé à écrire :
- J'ai du retard. Il y a eu tant de courrier à traiter suite à la compétition... J'ai cru que je n'en sortirais jamais ! Sauf que maintenant, j'ai pris du retard sur le reste de mon travail.
- Je suis certain que Death saura apprécier vos efforts à leur juste valeur.
Je pris la direction de l'infirmerie du manoir. Lors de ma première visite après son combat, j'avais trouvé Kuro dans un état plutôt préoccupant : de nombreux os fracturés, un teint blême, une fatigue intense lisible sur son visage, un corps presque inanimé... Depuis, j'espérais bien que son état se soit amélioré un peu. J'ouvris la porte avec délicatesse. Kuro était dans un lit confortable collé contre le mur aux draps blancs, situé au fond de la pièce, près d'une fenêtre aux rideaux fermés. Je m'assis sur le lit voisin et le contemplai silencieusement. Ses paupières étaient refermées, sa bouche entrouverte et son souffle était régulier. il semblait avoir retrouvé des couleurs !
Dans sa torpeur, son corps était si paisible, il semblait si innocent, sans défense qu'il me fit penser à un enfant. En l'apercevant ainsi, je ne pus lutter : une envie irrésistible m'assaillit. Je me levai puis lentement, je parcourus la pièce du regard, cherchant ce qui pourrait servir mon entreprise. Lorsque j'aperçus plus loin un plateau contenant un bol blanc vide, un gobelet, un trognon de pomme ainsi que quelques couverts, un sourire malicieux se dessina sur mon visage. Après en avoir ôté le trognon ainsi que les couverts, je me saisis du gobelet. La suite pourrait être difficile : je n'étais pas un excellent mage, mais je voulais tenter le coup. Je clos les paupières afin de me concentrer.
Toute mon attention était focalisée sur mon corps, mais surtout l'énergie qui s'écoulait en lui, tel un flot calme et silencieux. Je l'imaginais qui fluctuait en direction du récipient, que ce flux s'insinuait en lui, lentement. Je pus vite sentir un fourmillement parcourir mes mains. Puis bientôt, je ressentis la sensation qu'un lien magique s'était formé entre le gobelet et moi. Quelques instants après, lorsque je rouvris les yeux, il était empli de liquide. J'avais réussi ! De façon triomphante, je portai le contenant au sommet du cadre du lit et l'y laissai dans un équilibre plutôt précaire. Enfin, je repris le plateau ainsi que le bol en main à la verticale. Tout était prêt.
Dernière édition par Kuro le Dim 16 Fév 2020 - 14:21, édité 1 fois