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Nous sommes quatorze ans après les évènements de Kingdom Hearts 2. En tant d’années, les choses ont considérablement changé. Les dangers d’hier sont des soucis bénins aujourd’hui, et au fil du temps, les héros ont surgi de là où on ne les attendait pas. Ce sont les membres de la lumière qui combattent jour après jour contre les ténèbres.

Ce n’est plus une quête solitaire qui ne concerne que certains élus. C’est une guerre de factions. Chaque groupe est terré dans son quartier général, se fait des ennemis comme des alliés. Vivre dehors est devenu trop dangereux. Être seul est suicidaire. A vous de choisir.

La guerre est imminente... chaque camp s'organise avec cette même certitude pour la bataille.

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[Mini-Série]
Suite de Mon Droit d'y Croire

Sesheta flanait dans les rayons de la boutique qui servait de façade à la Brigade d'Investigation des Contes. Les rayons orangés du soleil couchant coloraient la grande pièce et ses étalages bondés de babioles pour touristes. La jeune investigatrice manipulait machinalement une petite boule de verre avec à l'intérieur la maquette d'un champ d'herbe et de fleurs. Quand elle la secoua, des dents-de-lion se mirent à voleter dans le ciel de la boule, provoquant chez elle un petit sourire. Pourtant elle restait tendue. Est-ce que ses supérieurs avaient remarqué son absence ? Comment allait-elle être reçue ? Est-ce que son collègue Lutz allait bien ? Voilà deux jours qu'elle s'était embarquée dans cette quête un peu folle de retrouver Lenore, la vilaine voleuse qui avait dérobé un fragment de lumière à Bambi.

Vilaine Voleuse. Sesheta pouffa et ses lèvres s'étirèrent en un sourire plus grand. Elle n'avait pas le droit de résumer Lenore à cela, pas maintenant qu'elle avait rencontré les Méchants Brigands au Canard Boîteux et son Monstre de Père dans sa boulangerie. Tous des gens bien sympathiques au final... et touchants, aussi. Mais l'histoire semblait s'arrêter ici pour elle, à son grand désespoir. Les dents-de-lion synthétiques étaient retombés dans le faux champ d'herbe. En soupirant, elle reposa la boule.

"Sesheta."

La voix la fit se retourner. Elle ne l'avait pas entendu approcher. Il avait l'air normal pour un robot, avec son visage d'humanoïde un peu trop carré, un peu trop blanc, son ridicule haut de forme qui dissimulait un analyseur-enregistreur en cuivre, son costume gris et noir sans âme, sa posture trop droite. "Lutz."

"Suivez-moi dehors, je vous prie." Comme d'habitude, son ton ne dégageait aucune émotion particulière. Rien d'humain. Maintenant qu'elle connaissait la vraie nature de son collègue, tout ça lui sautait aux yeux. Elle obéit, passant la petite porte en beau bois qu'il tenait pour elle. Dehors, elle retrouva l'agitation habituelle de fin de journée, même si ça n'avait rien à voir avec le Mont des Lanternes. Ici, dans son village, tout était plus petit et familier. Ils cheminèrent côte à côte sans rien se dire jusqu'à emprunter une ruelle où les maisons hautes empêchaient le soleil de passer. Un chien aboyait au loin, et le seul autre bruit était celui de la canne de Lutz, comme un métronome indiquant son rythme de marche. Ils étaient seuls. Lutz réduisit sa cadence.

"Votre mission ?"
"Je vais bien, Lutz, merci. Et vous ?"
"Tous les paramètres ont été respectés."
"Personne ne s'est douté de rien ?"
"J'ai..." Lutz balançait doucement sa tête de gauche à droite. "J'ai falsifié mes rapports journaliers pour y inclure votre nom. Le quota est atteint. Qu'a donné votre enquête ?"

Il regardait droit devant lui. Rassurée, Sesheta soupira. Il faisait un peu froid dans cette ruelle et le vent se levait, l'invitant à croiser les bras autour de son ventre. Lutz ne semblait pas affecté.

"J'ai suivi la trace de Lenore jusqu'à son père adoptif. Il s'appelle Pierrot et il tient une boulangerie au Mont des Lanternes. D'après lui, elle fait partie des Mercenaires, et tout le monde sait qu'ils sont basés à Port-Royal. Elle est sûrement là-bas."
"Port-Royal est sous blocus de la Shin-"
"Je sais."
"Et ce monde est hors de notre juridiction."
"Bon sang, je sais, Lutz."
"Il est toujours utile de rappeler les faits, Sesheta." Elle retint un grognement. Il avait le don de remuer le couteau dans la plaie.
"J'ai donné mon adresse aux gens qui la connaissent. Ils me préviendront s'ils la revoient."
"Imprudent."
"Et vous vouliez que je fasse quoi, hein ?" Voilà, elle s'emportait. Elle ne pouvait pas s'en empêcher avec lui. Ne comprenait-il pas que s'il y avait un moyen, n'importe lequel, pour qu'elle puisse connaître la suite et encore mieux, y participer, alors elle le prendrait ?  

Ils arrivèrent sur la place du marché où il ne restait plus que quelques étals vides et des chariots pleins qui fuyaient le crépuscule. Lutz ne disait rien.

"Et de votre côté, vous avez appris quelque-chose ?"
"Les recherches sur l'humain Sora ont été fructueuses."
"Ah oui ?"

Voilà qui lui redonnait le sourire. Elle trottina pour passer devant lui et marcha à reculons pour mieux observer son visage, qui ne laissait transparaître aucune joie.

"Mais les données récoltées demandent une véritable investigation."
"Hein ? Pourquoi ?"
"Le taux de suspicion est élevé. Les actions créditées à cet humain sont de l'ordre d'un conte. Ses titres sont : Sauveur de Mondes. Héros de la Lumière. Elu de la Keyblade. Client Exceptionnel, kupo."

Sesheta sautilla sur place. Elle le savait ! Elle l'avait vu dans son regard distant, dans son sourire en coin. Comme Lenore, celui-là cachait trop de choses. C'était bien pour ça qu'elle avait accepté de l'aider, au départ.

"Et où est-il ? On peut le contacter ?"
"Il réside au Château Disney, mais il ne s'y trouve pas actuellement. Je n'ai pas pu obtenir sa localisation récente."

Sesheta soupira encore. A nouveau, ses espoirs étaient douchés. Et puis, même s'ils pouvaient le contacter, qu'allait-elle lui dire ? Qu'elle n'avait retrouvé ni Lenore, ni le fragment ? Tu parles d'une nouvelle. Elle se remit à côté de Lutz qui l'emmenait sur un petit chemin en pente. Le chemin descendait vers le quartier pauvre du village, bien à l'écart avec ses maisons décrépites qui étaient agglutinées ensemble pour éviter d'avoir froid. La tête basse, Sesheta ne voyait que la terre labourée par les sabots des chevaux et des ânes, et les traces de roues.

"Et le fragment ?"
"Son origine et sa nature exactes restent inconnues."
"Bordel."
"Nos chemins se séparent ici. Vos parents ne doivent pas me voir."

Relevant la tête, Sesheta aperçut sa maison en contrebas. De la fumée sortait de la cheminée. Son père était dans le jardin, le dos courbé. Le revoir, même d'aussi loin, lui procura un sentiment de bonheur étonnant. Ca ne faisait que deux jours qu'elle était partie. A cet instant, elle n'avait plus qu'une envie, courir le retrouver. Bien sûr, il ferait mine de ne pas s'être inquiété pour elle. Bien sûr et comme toujours, il resterait distant, laissant sa mère lui apporter de l'affection. Mais Sesheta pensait au boulanger, à Pierrot, et à ce qui traversait son coeur maintenant que sa femme et Lenore n'étaient plus auprès de lui.

"Merci Lutz. Oh, et, euh, le prêt est bien annulé, hein ?" Dans une tentative d'intimidation, on avait ordonné à Lutz d'endetter la famille de Sesheta en endossant le rôle d'un banquier enjôleur. Comme Sesheta était la seule à amener de l'argent au foyer, c'était un bon moyen de la maintenir dans le rang.

"Oui", fit Lutz en opinant du chef.
"Merci, Lutz".

Cette fois, le merci était sincère. Elle lui empoigna le bras, le serra un peu. "Merci pour tout ce que vous avez fait. On ne lâche rien, d'accord ?" Le robot leva doucement le bras par réflexe, mais sa tête pencha à droite et à gauche et le bras se rabaissa aussitôt. Il n'eut aucune autre réaction, hormis celle, logique, de répondre : "Notre travail reprend dès demain matin. 8h30 au QG pour les investigations G-582 et G-583." "Bien reçu, Agent. Les rapports seront complétés en bonne et due forme." Sesheta avait pris une voix grave et monocorde pour l'imiter, mais ça ne fit rire qu'elle. Sans attendre, la jeune investigatrice se retourna et dévala le chemin jusqu'à sa maison tout en défaisant son chignon.

Sa maison, dont il n'y a pas si longtemps, elle ne revait que de s'échapper.

Lutz la regarda partir, un peu trop longtemps. Puis il rebroussa chemin. Il avait encore un rapport à faire ce soir.

***

Les stores étaient presque entièrement baissées, ne laissant filtrer qu'un rai de lumière. La pièce était trop sombre pour que les capteurs optiques de Lutz ne repèrent autre chose que la figure obscure d'un homme âgé au visage lisse. Le Supérieur, qui s'était immédiatement levé pour se poster devant lui, à un mètre vingt-cinq, le dos légèrement courbé. Sa mémoire interne lui rappelait la table et les étagères, la circonférence exigue de la pièce. Mais un frottement venait de la table, précision, d'un des sièges. Un bruit nouveau qui faisait sonner des alertes dans la tête de Lutz.

"Votre rapport, Agent."
"L'Agent Sesheta n'a pas accompli sa mission."
"Ah... c'est regrettable." Le Supérieur remonta la monture de ses lunettes sur son nez en se servant de son index droit. Il tourna la tête vers la table : "Je vous avais bien dit qu'il était inutile de dévérouiller son programme. Vos prototypes ne sont pas prêts à-"
"Oh, ça suffit les critiques, mon vieux. On fait c'qu'on peut ! Demandez-lui pour la rousse." Une voix inconnue, jeune, de ton décontracté. Référence introuvable.
"Agent Lutz. Que savez-vous de plus sur Lenore ?"
Son programme lui intimait de répondre. Sa tête dodelinait de droite à gauche. "Je..."
L'homme âgé soupira, son souffle capté par les capteurs dermiques des joues de Lutz. "Mode Diagnostic."

Ce fut comme si on l'ouvrait en deux et que l'on révélait ses tuyaux, ses processeurs au monde. Mais Lutz ne sentait déjà plus rien, ses capteurs s'éteignaient un à un.
"Commande : recherche base de données, Lenore."
Dans les tréfonds de ses fils, une lumière subsistait encore. La main de Sesheta sur son bras. Sesheta furieuse contre lui. Sesheta.

"Si vous voulez me revoir, vous pouvez."
"Je..."

"Ouaip, vous avez raison ! Il est complétement déglingué. Hé ! Il a peut-être besoin d'un petit coup de jus." L'autre voix. Le bruit d'une chaise qui traîne. Des talons sur le sol. Une deuxième source de chaleur qui s'approchait et s'approchait, tandis que la première reculait. Un visage avec un sourire, des cheveux rouges que même l'obscurité ne pouvait cacher, et des marques rouges autour des yeux. L'homme pointait une matraque contre son buste. "Allez zoup, on se reprend !" Du bout de la matraque jaillirent des éclairs qui parsemèrent bientôt tout le corps de Lutz comme ses entrailles. Sesheta disparut.

"Vous êtes fou ?" fit le Supérieur. "Vous allez le détruire !"
"Ohhhh ça va. On vous en enverra un tout neuf, vous pourrez même l'appeler Lutz si vous vous sentez nostalgique."
"Mais vos manières de procéder ne sont pas-"
"Hep, tut tut. N'oubliez pas pour qui vous travaillez, hm ? La BIC, la BAC, vous. Notre président est content de vous et je ne veux vraiment, vraaaiiiiment pas lui faire de la peine."

Un silence. Lutz percevait à peine le Supérieur courber un peu plus le dos.

"Très bien, Monsieur Reno. Est-ce que je dois classer les rapports sur ce fragment ?"
"Mais.. ils sont déjà classés, non ? Toute cette histoire n'est qu'une affabulation ! Elle ne fait pas rêver, la fin n'est pas heureuse... hmm, non, ça va pas se vendre. Effacez tout, c'est mieux."
"Vous cessez les recherches ?"

Un petit rire.

"Ca veut dire quoi pour vous, un fragment ? Non non, ne vous embêtez pas, je vais répondre. C'est une partie de quelque-chose. Et d'après ce que vos brillants agents ont pu glaner, rien que ce petit fragment est assez puissant pour faire tourner la tête de quiconque s'en approche de trop près. Bien sûr que ça nous intéresse. A la Shinra, on est comme les pies, on aime bien ce qui brille ! Vous vous doutez que je suis pas venu ici pour les Strudel. Même si ouais, ils sont pas mauvais."
"Dois-je.. rappeler mes agents ?"
"Ouep. Et ceux qui résistent ou posent des questions, vous leur rappelez que c'est vous le patron."
"Et Sesheta ?"
"Elle peut encore nous être utile pour retrouver Lenore, on sait jamais. On va quand même mettre nos propres forces dans le coup."

Le corps de Lutz convulsa, juste une seconde.

"Euh... il nous enregistre encore ?" L'homme aux cheveux rouges, tout près. Il le détestait.
"Désactivez-le. Nous allons récupérer ses données manuellement et réinitialiser sa mémoire." Sesheta.
"A la bonne heure ! Alors voyons, c'est où déjà ? Dans la nuque, c'est ça ? Hmm. Ha, bingo ! Au fait, cette lampe, faudrait peut-être la rép-
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Héhé ! Les masques tooooooombent !

On a le presque fin mot de l’histoire, c’est cool ! Ça se termine sur fond de cliffhanger et touuut. Rigolo !

Les deux parties sont tellement… opposées l’une à l’autre. C’est intéressant. Commençons par la première qui sera traitée plus vite.

Alors… Je sais que c’est pas le grand amour machin entre Sesheta et Lutz mais ! J’ai trouvé les retrouvailles un peu light pour le coup ! Elle s’est barrée pendant deux jours donc. Avec la peur d’être grillée, machin… Et donc, logiquement si on en croit ce qu’elle pense à la vue de son père, ça lui a manqué. Or, on sait aussi que… entre Lutz et elle, c’est spécial. On a plus d’infos du côté de Lutz, mais ouais. C’est dommage que t’aies pas trop joué là dessus, je pense. Y’avait pas forcément besoin d’expliquer de truc de machin, non, mais p’tete… j’aurai aimé en voir en plus en fait ^^

Rapidement : c’est aussi cool que tu aies stoppé l’enquête ici. Pour le côté échec, déjà. Qui n’arrive pas souvent en général, soyons honnêtes. C’est cool de voir des personnages, juste échouer. On peut pas toujours tout réussir !

Mais donc aussi, parce que si t’avais continué, ça aurait pu empiéter un tout petit peu sur le RP de Lenore, et … autant ça fonctionnerait, autant… j’sais pas. Ça aurait pu être problèmatique ^^

Enfin ! Evidemment, sans surprises… C’est la seconde partie que j’ai préféré ! Déjà, tu parles de Reno. Alors… j’suis client, évidemment. En bon gros 7fag que je suis… tu veux une bonne note, tu me parles de Turks. Ça passera… TOUJOURS.

Blague à part, j’ai eu peur. Et à la fois j’ai pas eu le temps ! J’avais des soupçons quant au fait qu’il s’agisse de Reno. Mais j’étais pas sûr, ouais. C’est quand j’ai eu la confirmation dans le texte, que j’ai eu ma frayeur à base de « ohmandieu… et s’il l’avait foiré ? ». « Et si ? », ouais… seulement puisque j’ai bien aimé ton Reno !

En même temps, tu connais le sujet, y’a pas trop de soucis à se faire là-dessus. Je sais même plus si tu m’en avais parlé de tout ça en fait, mais comme ça remonte, beh ça m’était sorti de la tête. Voilà voilà !

Donc le mystère de la BIC et de la BAC est presque dévoilé. C’est intéressant. Et, très franchement c’est cool de faire des trucs qui laissent une marge de manoeuvre aux groupes ! J’aime bien !

Quant à Lutz… Tristesse. Non, en vrai, ça m’a fait chier pour lui. En fait, t’es p’tète pas qu’un bon Sora, parce que tu l’interprètes bien, tout ça… nan. P’tete que t’es juste doué pour faire ressentir de la sympathie aux gens qui te lisent envers les personnages que tu créés/interprètes. C’est vraiment quelque chose que j’ai remarqué au fil de ta mini série !

Et ce questionnement que j’énonçais dans la première notation. Enfin, la plus récente, pas celle où y’a Bambi… Tu sais, le délire du « les robots ont ils un coeur », machin. Je trouve que tu l’as vraiment vraiment bien amené. Le questionnement ne se pose pas, ici. Mais y’a plein d’éléments qui jouent dans ce sens. Lutz se fait bolosser, il pense à Sesheta. Rappel de souvenir ? Bug ? Emotions ? Coeur ? Qui sait ?

Et c’est ainsi que s’achève cette mini-série ma foi fort intéressante. Franchement, c’était vraiment sympa !

A la prochaine, nous ne t’oublierons jamais.

Très facile : 5 xp, 50 munnies, 1 PS en Psychisme.
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