Je jetais un dernier regard à la forme endormie à mes côtés, de longs cheveux blonds dépassant de la couverture. Sans un mot, je me levai, pris mes affaires et fermai la porte silencieusement. L’aube n’allait pas tarder à poindre, mais pour l’instant, il n’y avait pas âme qui vive dans le couloir de l’auberge. Je m’habillais donc dans le couloir avant de sortir, mon sac sur mes épaules.
J’étais resté dans le charmant village de Brücken-Fluss assez longtemps, près d’une dizaine de jours. Suite à mon altercation avec un gentleman le lendemain de mon arrivée, mes paroles s’étaient rapidement propagées au sein de la communauté. Depuis lors, dès que je croisais quelqu’un, je pouvais voir de la colère, ou de la peur dans leurs yeux. Enfin, pour les plus croyants ou incrédules d’entre eux. Les autres continuaient de me regarder sans me voir.
La foi du Domaine enchanté était quelque chose de très particulier, que je n’avais pas vu chez les chrétiens de la Cité des Rêves lors de mes pérégrinations. Si demain, les prêtres du culte déclaraient qu’Etro était la déesse du mal absolue, qu’elle les avait tous trompés… Rien ne changerait pour la majorité d’entre eux. Ils continueraient à vénérer Etro comme ils le faisaient depuis des années. Seul leur perception du clergé serait transformée. Soit parce qu’ils s’étaient fourvoyés, soit parce qu’ils allaient à l’encontre de leur croyance. Leur foi était personnelle. Aucune personne ne croyait à la même chose, de la même façon. Et pourtant… il y avait une certaine cohésion qui en ressortait. C’était quelque chose d’assez incroyable, presque miraculeux.
Bien évidemment, ceux qui rejetaient le culte, et leurs pratiques, n’allaient pas changer parce qu’on leur annonçait qu’Etro était une bonne déesse. Ceux qui pestaient contre leur vie misérable préféraient continuer de maudire une quelconque déesse de ce qui leur arrivait plutôt que faire des efforts, reconnaître leur faute et changer. Ce n’était pas étonnant que Matthew ait autant de mal à porter ses différentes réformes. L’obstination de ce peuple était tout bonnement incroyable.
Mes pas m’entraînèrent sur le pont, le point central du village, avant de poursuivre ma route. Je lançais un dernier regard sur ce que je quittai. La vie était agréable ici. J’aurai pu rester plus longtemps. Passer des moments agréables avec la jeune Missy. Mais j’avais un but, et je ne pouvais pas m’en écarter. Il me fallait reprendre ma route, et poursuivre ma diffusion de mon message. C’était capitale. Et aucune courbe, aucun sourire, aucune poitrine ne m’en détournerait. Réajustant mon sac, je pris la direction du château de Maléfique, ma prochaine destination.
J’étais resté dans le charmant village de Brücken-Fluss assez longtemps, près d’une dizaine de jours. Suite à mon altercation avec un gentleman le lendemain de mon arrivée, mes paroles s’étaient rapidement propagées au sein de la communauté. Depuis lors, dès que je croisais quelqu’un, je pouvais voir de la colère, ou de la peur dans leurs yeux. Enfin, pour les plus croyants ou incrédules d’entre eux. Les autres continuaient de me regarder sans me voir.
La foi du Domaine enchanté était quelque chose de très particulier, que je n’avais pas vu chez les chrétiens de la Cité des Rêves lors de mes pérégrinations. Si demain, les prêtres du culte déclaraient qu’Etro était la déesse du mal absolue, qu’elle les avait tous trompés… Rien ne changerait pour la majorité d’entre eux. Ils continueraient à vénérer Etro comme ils le faisaient depuis des années. Seul leur perception du clergé serait transformée. Soit parce qu’ils s’étaient fourvoyés, soit parce qu’ils allaient à l’encontre de leur croyance. Leur foi était personnelle. Aucune personne ne croyait à la même chose, de la même façon. Et pourtant… il y avait une certaine cohésion qui en ressortait. C’était quelque chose d’assez incroyable, presque miraculeux.
Bien évidemment, ceux qui rejetaient le culte, et leurs pratiques, n’allaient pas changer parce qu’on leur annonçait qu’Etro était une bonne déesse. Ceux qui pestaient contre leur vie misérable préféraient continuer de maudire une quelconque déesse de ce qui leur arrivait plutôt que faire des efforts, reconnaître leur faute et changer. Ce n’était pas étonnant que Matthew ait autant de mal à porter ses différentes réformes. L’obstination de ce peuple était tout bonnement incroyable.
Mes pas m’entraînèrent sur le pont, le point central du village, avant de poursuivre ma route. Je lançais un dernier regard sur ce que je quittai. La vie était agréable ici. J’aurai pu rester plus longtemps. Passer des moments agréables avec la jeune Missy. Mais j’avais un but, et je ne pouvais pas m’en écarter. Il me fallait reprendre ma route, et poursuivre ma diffusion de mon message. C’était capitale. Et aucune courbe, aucun sourire, aucune poitrine ne m’en détournerait. Réajustant mon sac, je pris la direction du château de Maléfique, ma prochaine destination.