Coupe Noire - Kurt Brown VS Fabrizio Valeri Szp8Coupe Noire - Kurt Brown VS Fabrizio Valeri 4kdkCoupe Noire - Kurt Brown VS Fabrizio Valeri 4kdk
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Nous sommes quatorze ans après les évènements de Kingdom Hearts 2. En tant d’années, les choses ont considérablement changé. Les dangers d’hier sont des soucis bénins aujourd’hui, et au fil du temps, les héros ont surgi de là où on ne les attendait pas. Ce sont les membres de la lumière qui combattent jour après jour contre les ténèbres.

Ce n’est plus une quête solitaire qui ne concerne que certains élus. C’est une guerre de factions. Chaque groupe est terré dans son quartier général, se fait des ennemis comme des alliés. Vivre dehors est devenu trop dangereux. Être seul est suicidaire. A vous de choisir.

La guerre est imminente... chaque camp s'organise avec cette même certitude pour la bataille.

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Après deux combats, la tension dans les tribunes étaient naturellement montée d'un cran. Chez eux, dans les stations Shin'Ra ou les autres lieux de rediffusion, les spectateurs devaient commencer à ne plus pouvoir quitter leur écran des yeux. C'était le moment parfait.

La voix gutturale qui avait souhaité la bienvenue aux spectateurs retentit de nouveau : "Ne partez pas, nous revenons après.... une petite annonce !"

Alors sur la scène de l'arène eut lieu un autre genre de spectacle que celui des armes s'entrechocant et des égos se mesurant.

Trois fantômes, trois spectres translucides et verts avaient surgi. Celui de gauche était affublé de lunettes rondes et d'une pipe, celui du milieu de bigoudis et d'un sac a main, celui de droite était grand et nu.

"La mort vous fait peur ?" dirent-ils en choeur d'un air terrifié, le corps crispé. L'ectoplasme à la pipe : "Sans cesse, vous vous demandez s'il y a quelque chose... après ?" Le grand tout nu : "Ca vous empêche de dormir la nuit ?" Soudain, ils détendirent leurs bras et se mirent à chantonner, guillerets : "Pas de stress, y'a Hades !"

Une petite musique entrainante, style maracas et djembé, retentit alors dans le Colisée et les spectres firent quelques claquettes. Puis le spectre à la pipe parla d'une voix d'intellectuel : "Dans ma vie, j'ai beaucoup écrit sur des tas de sujets, questionnant notre société, nos rapports interpersonnels... J'en avais la nausée. J'ai toujours pensé que l'enfer, c'était les autres. Mais depuis que je suis au Pré des Asphodèles, ah... mon âme est en paix. Je n'ai qu'à me laisser bercer par le flot ininterrompu du Styx. Plus de questions. Plus de problèmes. Les Enfers ? C'est le pied."

Le fantôme de la mémé aux bigoudis enchaîna : "Moi j'ai fini dans le Tartare. Alors oui, je suis tourmentée, mais je l'ai bien mérité, hihihi, et c'est quand même moins pire qu'avec mon ex-mari. Et mes voisins qui jouaient cette musique du Diable. Ici au moins, tout est bien insonorisé et je peux souffrir en toute tranquilité."

Le dernier spectre, vierge de tout habillage, prit la parole à son tour d'une voix claire : "Je suis un de ces gars bien, vertueux et tout le toutim. J'ai eu ma place aux Champs-Elysées. Il y fait printemps toute l'année et nous gambadons joyeusement dans les champs. Ne croyez pas tout ce qu'on vous dit sur les Enfers, il y aussi des super panoramas, des morts très sympathiques et tout un tas d'activités. Moi ma grande passion, c'est la randonnée !"

La même musique qu'avant retentit a nouveau pour un nouveau numéro de claquettes, et les spectres disparurent, retournant à leur logis éternel. La voix gutturale conclut d'un ton commercial : "Pour une après-vie de qualité, songez aux Enfers. Pour y entrer, c'est simple : il suffit d'y croire ! Et ne manquez pas notre offre exceptionnelle : si vous nous rejoignez aujourd'hui, un pass à non-vie vous est offert pour tous les spectacles du Colisée."

La foule, surtout les âmes qui n'avaient pas accès aux gradins VIP, applaudit à tout rompre quand les projecteurs se braquèrent de nouveau sur la tribune d'Hades.

"Et nous revoici pour le troisième Combat du Tournoi de la Coupe Noire, en diiirect du Colisée des Enfers !" Le Dieu commençait vraiment à se prendre au jeu. "Et je vous le dis, chères ame-is, celui-ci est très attendu si on en croit les côtes des parieurs. Siris, qui est le premier concurrent ?"

La déesse, qui s'était resservie en bière, goûta la mousse qui débordait de sa coupe. "Kurt Brown" annonça-t-elle à l'assemblée.

Dans son couloir semi-obscur, derrière sa porte, Kurt vit le petit diablotin rouge, Peine, attirer son attention de loin. "Hé, c'est bon ! Vous pouvez y aller, poussez juste la porte ! Bonne chance !"

En voyant s'avancer le jeune homme élancé, Hades se frotta le menton. "Hmm. Kurt Brown. Un ex-soldat, c'est ça ?"

"Oui, Hades. Kurt Brown est un ancien soldat de la Shin'ra devenu mercenaire. Il est notamment connu pour avoir tué le mercenaire Surkesh, l'empêchant ainsi de s'en prendre à ses compagnons."

"Je ressens une désinvolture dans l'allure, un flegme dans le regard. On dirait qu'il n'a peur de rien. Ce mec est un sacré vantard ou je ne m'y connais pas ! Il me plaîrait bien s'il n'était pas aussi... accroché..." Hades fit mine de s'étrangler de ses propres mains..."a ses valeurs. Mais quel étourdi ! Je viens de divulguer une de ses faiblesses. On va m'accuser de truquer le tournoi si je continue. ! Il ricana pour lui-même. "Pas grave, dans la famille, j'ai l'habitude d'être la tête de turc. Siris, dis nous qui va faire ravaler son petit sourire à notre cowboy ?"

"L'adversaire de Kurt Brown est Fabrizio Valeri.
- Musique !"

Alors des trompettes et des choeurs divins se firent entendre de partout, une envolée lyrique montante, montante, et un instant, par la magie de la musique, on put croire qu'Etro elle-même était descendue jusqu'ici pour toucher les mortels de sa grâce.

Dans son couloir semi-obscur, derrière sa porte, Fabrizio entendit au loin le diablotin Peine lui crier d'une voix rauque : "Allez y ! Bonne chance !"

Alors qu'il avançait dans l'arène sous les panneaux APPLAUDISSEZ, Hades se pamait d'en haut : "Fabrizio Valeri du Saint Sanctum. Sauveteur de la veuve et de l'orphelin. Défenseur du Domaine Enchanté. Fidèle d'Etro, à qui je passe le bonjour. Etro, si tu nous regardes," il fixa la caméra de l'Eclaireur et prit sa voix la plus suave, "faudrait qu'on se fasse un p'tit gueuleton ma belle." Après s'être éclairci la gorge, il reprit sa psalmodie : "Rempart contre l'injustice, Chevalier des causes perdues, il est même venu ici. Oui, ici, chez MOI et SANS INVITATION autre que celle dictée par son honneur. Vraiment un.. homme.. je crois... remarquable."

Hades produisit un long soupir triste : "Dommage qu'il soit pas très beau à voir. Enfin, on peut pas tout avoir dans la vie, pas vrai ?"

Il leva les bras en même temps que les projecteurs levaient au chasme noir des rayons de lumière blafarde. "Le mercenaire contre le paladin. Les valeurs contre la vertu. Le combat des bons sentiments, c'est ce que nous vous proposons maintenant ! Ne vous inquiétez pas, il y aura quand même du sang." Il leva la main : "Et que le combat commence !" Quand il la baissa, les quatre projecteurs s'éteignirent et la foule s'emporta.
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Le traître avait besoin de quelques secondes pour s’habituer à l’obscurité relative de l’arène maintenant que les projecteurs étaient éteints, pour distinguer Fabrizio de l’autre côté de l’arène.

Il affichait cet air tristesse en le distinguant.

Après sa mission lors du couronnement de primarque, il avait dans l’espoir de revoir le jeune homme. Mais pas dans ce genre de condition. Autour d’une chope, ou au bras de la femme avec qui il avait dansé ce jour-là. Quelque chose de plus joyeux où il n’aurait pas à porter son uniforme de Turk, ou une arme à la main.

- Aubrey est bien ? J’espère que tu as écouté mon conseil et que tu es ici pour me donner le carton d’invitation à votre mariage.

Kurt sortait un fusil à canon-scié de sa veste, laissant son hostler apparent ainsi que la cartouchière pleine de munitions de calibre douze. D’un mouvement sec, il décrochait la chambre de son arme et bloquait deux balles entre ses doigts.

- Bon… Est-ce que nous sommes vraiment obligés ?

L’une des munitions brillait d’une aura de glace et la seconde semblait crépiter sous les éclairs.

- Désolé…
- Pas désolé…

Le souffle court, il pliait les jambes en ressentant ce poids lui harceler les jambes et entamer son moral sous la coupe de cette fatigue. Cette étrange sensation qui l’harcelait depuis qu’il était arrivé. Voici seulement deux jours qu’il avait enlevé l’attelle à son bras et il avait l’impression que cette douleur n’avait jamais été aussi intense. Il n’aurait pas dû participer à ce tournoi, pas avant d’avoir conclu son opération et d’avoir retrouvé sa vie d’avant.

Mais il était là pour elle. Kurt n’avait pas le droit à l’erreur, pas avant d’être face à Hadès.

Il enfonçant ses deux munitions chargées en magie, moins que ce qu’il aurait voulu, avant de refermer l’arme d’un coup de poignet et pointer le canon en direction du visage de Fabrizio.

Le traître décalait son bras, seulement quelques degrés, et il pressa la détente. Le recul, creusant le sillon dans son bras, faisait s’envoler la munition qui éclatait tel un glacier gigantesque et déguisait l’arène d’un iceberg. L’un et l’autre en bout d’arène. Le traître avait intérêt à conserver une distance de sécurité avec le guerrier du Sanctum.

Dernière édition par Cypher le Mer 12 Fév 2020 - 15:59, édité 1 fois
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« On se dira ça autour d'une bière, si t'as le temps, le perdant paie son coup ! »

Fabrizio n'avait pas dit ça pour taire le fait qu'avec Aubrey, les choses n'avaient strictement pas bougé.

Est-ce que c'était une tactique de Kurt pour le déconcentrer avant même le début du combat ? Si c'était le cas, c'était fourbe. Son excuse était elle-même des plus étranges, à la limite du prophétique. Fabri était parti pour lui répondre, lui demander ce qui n'allait pas, oubliant un instant qu'il était dans une arène aux Enfers, sous l’œil avide d'un public qui réclamait un combat de plus. A leur place, il serait pareil.

Tout était fait pour ne pas qu'ils oublient leur situation, des murs en cartilage au sol de marbre noir, curieux mélange de genres. Il y avait Hadès aussi, bien unique dans le sien, de genre. Fabri était, aussi le pensa-t-il rapidement en voyant Kurt charger son arme, bien content de prier Etro et pas ce dieu étrange qui semblait bien plus à son aise en présentateur.

Kurt se battait à distance ; c'était fini des discussions en plus de réaliser ça. Fabri n'eut qu'un instant pour se préparer à ce qui allait venir, et bon dieu il allait avoir besoin de préparation. Évidemment, un ancien soldat qui se battait avec un fusil, ça sonnait presque trop juste. Fabri était désavantagé, tout armuré qu'il était. Les Enfers le rendaient malade, s'il avait su – non, il avait été prévenu, la ferme maintenant.

Il recula vivement ; la portée de la magie de Kurt était sidérante. Comment l'approcher ? C'était la première question que le soldat se posa ; son adversaire n'avait pas l'air de porter de protections lourdes. C'était un mage, comme de juste il ne s’embarrassait pas d'armures. S'il pouvait l'atteindre...

Fabri ne s'attarda pas plus longtemps et courut le long de cet iceberg magique que le tir de l'ex-soldat avait fait apparaître ; pas d'autre choix que de le contourner. Dès qu'il put apercevoir son adversaire, il arma son bras gauche et lança son bouclier dans sa direction le temps de couvrir son approche, ce après quoi il se prépara à frapper directement Kurt d'un coup vertical, du bas vers le haut.
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N’offrir qu’un seul choix, une seule issue et attendre. Un plan simple avait mûri dans l’esprit du Turk, créer un couloir à l’aide de son glacier et n’attendre que le bon moment pour cueillir Fabrizio et arracher une victoire facile.

Il aurait dû penser que Fabrizio était plus qu’un programme d’entraînement ou un crevard d’Illusiopolis.

La tranche du bouclier frappait le canon de son arme, décalant son tir vers le plafond du Colisée et forçant le traître à faire feu. La balle chargée de la magie de foudre éclatait en l’air, provoquant un véritable feu d’artifice digne des croisettes à Costa Del Sol. Il avait de quoi ravir le public à en croire l’animation. Toutefois, une unique information filtrait au travers du regard de Kurt. Il avait lancé le bouclier avec tant de force, à peine dévier par son bras, la tranche se retrouvait encastrée dans le marbre à moins d’un mètre de lui.

Il n’avait aucune difficulté à imaginer son front à la place de la dalle.

Suite à ça, c’était la déconvenue. Il ne s’attendait pas à avoir cette distance brisée aussi rapidement. Il devait négocier le plus rapidement possible, ne trouvant pas d’autre alternative que de bondir en arrière. Il sentait la pointe de l’épée, le sifflement agresser ses oreilles, le tout longeant l’entièreté de son corps et manquer de le fendre en deux parties distinctes.

Le traître manquait d’un luxe, le temps. Se délaissant à ses réflexions, évitant l’enchainement qui allait probablement suivre, il plongeait sur le côté dans une roulade approximative en faisant sauter les deux douilles vides à l’endroit où il se trouvait. Respirant difficilement, empoignant deux nouvelles munitions qu’il gardait une nouvelle fois entre ses doigts. Le répertoire de ses sorts défilait dans son esprit, le faisant douter de son choix jusqu’à ce qu’un miasme noir s’infiltre dans une douille et que la seconde s’irradie d’un vert cadavérique.

Une balle pulse et une balle empoisonnée, il n’avait rien de mieux en réserve.

- J’apprécie l’invitation, mais j’aurais peur de te dépouiller.

Il se permettait un sourire, jouant à ce jeu entre deux respirations haletantes. Cette drôle de sensation. Il usait et abusait de magie depuis des mois et dans en ce lieu, tout semblait lui couter plus.

Le traître réfléchira à ça plus tard.

Une balle par canon, un mouvement de poignet pour recharger, il était paré pour la suite.

L’arme à la taille, le traître relevait brusquement l’arme vers le plafond avant de faire feu et ensuite tourner sur lui-même pour un deuxième tir. Un vieux tour que peu de tireurs étaient capables d’accomplir. De nouveau fixe sur ses appuis, il voyait déjà ses deux tirs être déviés. Deux nuages de plombs imbibés de magie volant dans les airs dans une trajectoire improbable avec Fabrizio pour cible. Le champ de dispersion n’était pas de son côté, à son grand regret, mais cela devrait suffire pour cet échauffement.

Dernière édition par Cypher le Mer 12 Fév 2020 - 15:59, édité 1 fois
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Mais c'est qu'il était déjà assuré de sa victoire, le lançeur de sorts.

Kurt avait reculé, rechargeant son arme, il se préparait de nouveau a tirer. Fabri en avait profité pour aller récupérer son bouclier. Il lui serait plus que nécessaire. Malgré le fait qu'il atteignit son bouclier au même moment qu'il entendit le coup de feu de l'arme de son adversaire. Rien ne l'atteignit – rien dans l'immédiat, les balles ne lui étaient pas destinées.

Il avait vraiment tablé sur le retour de son arme façon boomerang des enfers mais il semblait que l'ex-soldat l'avait dévié un peu trop bien. Tant pis. Désormais de nouveau en possession de ses armes, il s'inclina devant son adversaire. « Tu préfères la danse, j'avais presque oublié.  »

Son sourire s'affadit en réalisant que les balles de son adversaire n'étaient pas identiques aux précédentes. Il restait un épais nuage néfaste qui planait sur l'arène. C'était pas un combat comme ceux auxquels il était habitué, vraiment... Il lança un sort d'air, afin de dissiper le nuage qui, présent depuis quelques secondes déjà, le faisait étouffer.

La brume eut l'air de se dissiper sur quelques mètres carrés mais pas la sensation de faiblesse qui, elle, ne venait pas des Enfers. C'était quelque chose de plus direct qui ne pouvait venir que de son adversaire. Et ça puait les ténèbres. Qu'à cela ne tienne, ce n'était pas ça qui allait le faire faillir. Il lança une barrière sur lui-même ; une solution temporaire mais qui le protégerait peut-être des sorts de son adversaire.

Fabrizio serra le manche de son épée comme pour se rassurer ; c'était pas quelque chose qui pouvait disparaître d'un coup de vent. La distance qui le séparait de Kurt était beaucoup plus courte que la dernière fois, aussi il ne lui fallut que quelques secondes afin de la réduire à néant. Bouclier tenu fermement dans sa main gauche, il s'élança à l'attaque. Plusieurs coups, plus rapides que puissants vers Kurt.

Il n'était pas aveugle, il avait vu les cotes. Le combat ne commençait pas en sa faveur. Ajouté à cela ce poison qu'il sentait l'affaiblir de l'intérieur. Il serra les dents, affermit sa prise sur son épée et ne baissa pas sa garde.

Si Kurt voulait la victoire, il devrait la lui arracher. Mais lui, il n'avait pas l'intention de la lui laisser si facilement.
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Kurt grommelait, ce n’était pas ses petits tours de passe-passe qui allait suffit pour faire tomber Fabrizio. Lui qui se targuait d’avoir un éventail de sort plutôt complet, il se retrouvait avec les magies les moins efficaces pour ralentir la fougue de son adversaire.

Il garderait sa magie temporelle en cas de problème, il valait mieux cacher ses meilleurs cartes pour la suite.

En attendant, il se retrouvait comme un flan à l’assaut de Fabrizio. Il craignait il y a trente secondes de voir un bouclier s’encastrer dans son crâne, maintenant il avait peur de la pointe de son épée.

Le chevalier était beaucoup plus brusque dans ses mouvements, moins prévisible et surtout plus dangereux. Il venait d’être comparé à un danseur, pourtant, il ressemblait plus au fakir marchant sur des braises. Le fusil déchargé et n’ayant pas le temps de prendre deux nouvelles munitions, il se retrouvait à reculer ou à esquiver maladroitement l’un des coups d’épée de son adversaire. De plus, il se gardait bien de lui laisser une fenêtre afin de s’échapper dans une roulade. Il aurait fallu qu’un jour dans sa vie, le Turk se retrouve à combattre un type comme ça pour comprendre son erreur.

Il devait équilibrer la balance. Du moins, à son avantage.

Le traître dressait son arme, tenant celle-ci à deux mains pour bloquer l’un de ses coups. Encore une idée de merde. Fabrizio était dans son milieu et d’une simple passe d’armes ? Voilà que le canon-scié de Kurt se retrouvait à glisser sur le marbre de l’arène.

Ok, il allait arrêter de jouer les gamins.

Il s’écartait autant qu’il pouvait, joignant ses mains et commençant à les frotter l’une à l’autre. Il n’avait jamais préparé ce sort avec autant d’empressement. Doucement, ses paumes se chargeaient de magie et il allait pouvoir rire dans un instant. Un éclat, comparable à de la terre, illuminait et annonçait la suite des évènements.

Mauvaise pioche pour le Turk, il tombait dans une feinte et il reçut un coup de bouclier directement dans l’estomac et proche de lui faire rendre son déjeuner. Bonne nouvelle ? Il avait eu la chance d’imposer ses deux mains sur le bouclier de Fabrizio et sur la base de son gantelet, la magie opérait à vue d’oeil. Un sort de rouille, le plus puissant qu’il possédait, se propageait sur la targe et l’armure du soldat. En voyant cela, il laissait pointer un sourire.

- C’est compliqué de danser avec pareille armure, laisse-moi donc te débarrasser.

Toujours sans fusil, il se contentait de serrer le poing et de reculer son bras pour le plus beau de ses uppercuts. Ce ne serait probablement pas le plus efficace, mais ça aurait l’honneur de transformer le combat en pugilat. Il n’aurait plus la crainte d’une épée entre deux droites. Du moins, c’est ce qu’il espérait.

Dernière édition par Cypher le Mer 12 Fév 2020 - 16:00, édité 1 fois
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Son visage acceuillit le coup de Kurt avant que la dernière plaque de son armure ne touche le sol – à ce moment, il venait tout juste de lâcher ses armes désormais inutile. Oh il y avait encore son poignard, celui-là même dont il vérifiait l'intégrité à ce moment là. La lame était intacte, usée, fine à s'en briser mais saine et sauve. Celui là il allait rester tranquille à sa ceinture, il préférait crever que de l'utiliser. Pourquoi l'avoir emmené alors, c'était quoi, un porte-bonheur ?

Il ne se retrouvait pas dans le plus simple appareil, par le fait qu'il fallait être fou pour juste porter une armure sans rien dessous. Ou alors lubrique. Mais ça c'était pas ses affaires. Il portait encore une veste épaisse, des vêtements aux teintes sombres. Il cracha un peu de sang ; s'étant mordu la langue conséquemment au coup du soldat... ancien, soldat. « D'accord, premier sang pour Kurt Brown. » concéda-t-il. Ca lui apprendrait à jamais fermer sa gueule.

Il y eut un silence pendant quelques secondes, Fabri put regarder Kurt ; observer sa garde. Il ne pouvait pas en dire grand chose ; un sourire étira ses lèvres en songeant à la direction que prenait ce combat. A armes égales ? Pouvait-il assumer que son adversaire n'utiliserait plus de magie ? Non. D'un geste, il se mit en garde après avoir dégagé ses cheveux de son visage. L'attache que les retenait avait elle aussi était faite de métal. Il allait devoir composer avec ça aussi, ça promettait.

Même s'ils s'élancèrent en même temps, Kurt était bien plus rapide. Fabri le vit dès le premier échange de coups, là aussi ça allait être dur à suivre. Il bloqua un coup de poing sans le dévier ; tout était trop rapide pour qu'il puisse faire autre chose que de l'expéditif. Bloquer un coup sur deux, encaisser le reste et parfois, essayer une percée ; petit à petit, il perdait du terrain. Son adversaire n'était pas en reste et lui, avait plus d'aise à dévier ses coups. Lui qui se vantait de savoir se battre -

Il attendit un moment où Kurt se retrouvait pris dans son élan, en armant son bras pour un coup, en sautant, n'importe, pour reculer vivement en s'aidant d'un nuage de sable. Il n'était définitivement pas assez rapide. Les hurlements de la foule signifiaient clairement qu'il fallait continuer le combat. Il ne prit donc que quelque secondes pour souffler ; son adversaire était consternant. Impossible de lire quoi que ce soit dans ses mouvements. Ses coups étaient une autre langue, un dialecte qu'il ne parlait définitivement pas, c'était important de le noter. Il n'avait pas encore dit son dernier mot.

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Il y avait quelque chose à jouer, ici et maintenant. Malheureusement pour le Turk, Fabrizio ne laissait pas assez de répit pour qu’il se permette de canaliser quelconque magie.

Lui qui pouvait se vanter d’être rapide, c’était bien un aspect dont-il ne pourrait profiter sur l’heure.

Néanmoins, son plan semblait suivre son chemin. Il n’avait plus la crainte de se prendre un coup d’épée dans le ventre ou la garde de celle-ci sur le front. Il imaginait qu’il avait ce petit truc qui lui permettrait d’y résister, sauf qu’il fallait jouer la carte de la sécurité dans le cas présent.

Surtout que, depuis que leur pugilat avait commencé, il se retrouvait à suer pareil qu’un ours en plein été. Merde. Il venait seulement de commencer les hostilités et il se retrouvait à souffler comme vieillard au sommet des marches. Et s’il ne devait jouer qu’avec ça. chaque fois que son poing droit venait cueillir son adversaire, il y avait cette douleur qui grimpait le long de son bras telle une décharge.

Si seulement il pouvait canaliser un sort, un rien…

Il allait devoir là jouer différemment, garder l’intégrité de son bras s’il avait pour espoir de reprendre une arme en main. Un dernier assaut et il reculait d’un bond à son tour, creusant l’écart entre lui et Fabrizio. Il passait son poignet sur le front et toisait un instant son adversaire. La vitesse ne suffirait définitivement pas.

Kurt changeait son centre de gravité, laissant son buste en arrière et dressant ses bras devant lui. Une pose simple. Il commençait alors à danser sur ses pieds, changeant toujours de posture et ne laissant pas réellement de place à l’anticipation. Il n’en serait pas imprévisible, loin de là, mais il se laissera guider. Agile comme l’eau, rapide comme le vent.

Et il fonçait vers l’avant. Buste devant, il plongeait pour éviter un crochet et il posait sa main sur le sol. Il ramenait alors son poids en avant et tournait sur ses propres mains en étirant les jambes. De quoi l’harceler suffisamment et se redresser directement. Il n’allait user plus que de ses jambes. Un pied rivé sur le sol, il tournait sur lui-même pour deux coups de pied rapide. Un sur la tête et le second au flanc.

Il reculait, ou plutôt chutait pour se repositionner et repartir à l’assaut.

Kurt levait la jambe, confiant. C’était alors le drame. Fabrizio emprisonnait son tibia entre son torse et son bras. Il frappait une fois, dans le creux de sa cuisse et il se figeait sous la douleur soudaine. Ensuite ? Il se sentait quitter le sol et le rejoindre bien plus rapidement alors que son dos s’écrasait sur le marbre. Pour finir, il venait le cueillir à son tour avec une droite qu’il devait réserver uniquement aux emmerdeurs de son genre.

- Ouah… Il sentait quelque chose remonter le long de sa gorge, il tournait la tête et crachait un bon glaviot de sang sur la pierre. Imagine un peu ma gueule s’il y avait encore ton gantelet.

Il n’attentait pas réellement de réponse, roulant sur lui-même à quelques bons mètres avant de se redresser et reprendre sa posture. Maintenant, il avait la tête qui tournait après le coup qu’il venait de prendre. Aujourd’hui, il comprenait ce dont il avait encore besoin. Lentement, l’un de ses yeux se fermait sous le rideau rouge qui s’échappait de son arcade.

Parfait, le traître allait dorénavant devoir réfléchir un instant de plus avant de foncer de nouveau sur lui.

Dernière édition par Cypher le Mer 12 Fév 2020 - 16:00, édité 1 fois
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Fabrizio toisa son adversaire l'espace d'un instant. Que devait-il faire, attaquer ? La réponse se présentait d'elle-même ; il ne fallait pas que Kurt relance un sort. Sans son armure, il était un peu plus rapide mais ce n'était tout de même rien comparé à la vitesse de son adversaire.

Il s'élança de nouveau à l'attaque, privilégiant le côté ensanglanté de l'ex-soldat, espérant qu'il n'y voie que dalle. Ses mouvements étaient plus maladroits qu'il ne l'avait espéré, les coups de son adversaire ayant porté leurs fruits. Il avait réussi à le dégager mais c'était impossible d'éviter tous ses coups. Petit à petit, il se fatiguait. Mais Kurt ne semblait pas aussi en forme que celui qu'il avait croisé au Domaine. Il semblait tiré, crevé.

Il n'allait pas avoir de considération pour son adversaire, hein ?

Le combat se poursuivit, Fabri avait initié la charge avec un coup d'épaule avce la volonté de déstabiliser son adversaire. Le coup avait été dévié avec la même dextérité que les trois quarts de ses autres coups. Son adversaire avait l'air au bout de sa vie mais définitivement pas au bout de ses forces. Sa manière de se battre était toujours aussi illisible même après autant de coups échangés ; tous les soldats avaient leurs réflexes, leurs tics même en se battant, mais lui semblait maîtriser tout un éventail de sorts et de coup qui ne se répétaient jamais.

Fabri en revenait à parer les coups de Kurt et à tenter de lui en administrer en même temps, chose qui n'était pas simple. Il arrivait à parer quelques coups en visant toujours l'intérieur des coudes et l'arrière des genoux, mais il n'avait que trop peu de temps pour réfléchir et il encaissait coup sur coup. Un puissant coup de pied le fit basculer par terre ; il roula sur le côté, désorienté. Heureusement que, pour le coup, il n'avait pas d'armure. La fuite aurait été impossible.

Il se retrouvait comme étant gamin, à échapper au coup d'un frère bien plus puissant, plus rapide que lui. Reculer, essayer de temporiser – pas de marchandage possible. Alors qu'il se mangeait un coup de coude dans le foie et qu'il vit Kurt tendra les bras pour incanter un bordel magique qui allait probablement le faire griller, crâmer ou geler sur place, son cerveau agit au quart de tour. Fallait pas le laisser faire.

Il se jeta sur son adversaire, sans sommation, il voulait le foutre par terre, le faire basculer. N'importe quoi. Sshemhazai bouffe la méthode et les stratégies, fallait pas le laisser incanter quoi que ce soit
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Le plaquage que venait de lui offrir Fabrizio semblait être de la même intensité qu’un coup de fusil à pompe dans l’estomac. Trop concentré ou trop sûr de lui-même, il n’avait pas vraiment d’excuse pour justifier le fait que le garde soit à califourchon sur le traître avec les jambes immobilisées et seulement un bras de libre pour se protéger de la volée de coups qu’il n’allait pas tarder à prendre.

Par chance, Kurt gardait le contrôle nécessaire sur cette énergie et sa magie se propageait déjà dans son corps.

- On se revoit dans un instant. Murmurait-il alors que le poing de son adversaire s’élevait pour lui donner une nouvelle droite digne d’un titan.

La magie opérait. Le corps entier du Turk semblait s’évaporer dans une lueur bleutée avant de disparaître totalement, laissant quelque luciole de la même couleur s’évaporer alors qu’un flux glissait sur le marbre et faisait réapparaitre l’ex-SOLDAT à une vingtaine de mètres de cette scène. Chancelant un instant, perturbé par la téléportation subite, Kurt se reprenait assez vite et ramassa son fusil au sol et rechargea celui-ci en un instant. Bien entendu, Fabrizio était déjà debout et creusait déjà l’écart qui les séparait.

Il devait l’avoir compris, sa chance de remporter la victoire était en conservant le corps-à-corps. Le traître avait beau dévier la plupart des coups du garde, ceux qui faisaient mouche décoraient son corps des plus beaux hématomes. Alors ? Ce n’est pas en jouant à l’amiable qu’il allait gagner.

Kurt lançait alors son arme en l’air, ayant accumulé la magie dans son corps une nouvelle fois pour disparaître dans cette même lueur et son flux suivant la trajectoire du fusil. Il réapparaissait alors dans les airs, pendant que sa main empoignait le manche du canon-scié, pour glisser et retomber dans une roulade pour être dans le dos de Fabrizio.

Le visage crispé, trop concentré sur ce qu'il faisait, le traître s'avançait brusquement et donnait un coup de pied en avant, dans le creux du genou afin de le forcer à mettre un genou à terre.

Sans sommation, le traître tendait son bras et posait le canon sur l’arrière du crâne du garde. Le doigt sur la gâchette, deux balles non chargées en magie et un sourire narquois aux lèvres.

En d’autres circonstances, dans les rues d’Illusiopolis ou lors de l’un des contrats des mercenaires, il aurait déjà tiré. La différence venait qu’un public entier observait les deux combattants et que l’une des règles était simple. Pas de mise à mort. À un mètre de Fabrizio, ayant toutes les opportunités pour l’abattre, Kurt restait de marbre et laissant le temps nécessaire pour que l’information soit filtrée par son adversaire.

- Il n’est pas nécessaire de conclure ce combat dans un bain de sang. Semblable à une provocation, il enfonçait le métal de son arme à sa nuque. C’est terminé.
- Tir. La voix dans sa tête, ses ténèbres, résonnait alors en lui.
- Merci pour cette collection de bleue, ça faisait longtemps que je n’ai pas été savaté de la sorte.

Il ne baissait pas son arme, attendant qu’il déclare forfait et que cela soit réellement clôturé. Après ce qu’il venait de lui offrir, il s’attendait à un soubresaut pour arracher la victoire au dernier moment, il n’aurait qu’à tirer à côté de son oreille pour le rendre sourd et le déstabiliser.

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La foule en délire applaudissait le retournement de situation d'une grande clameur. Fabri, lui, ne voyait pas ce qu'il y avait à célébrer. Avant qu'il réalise où Kurt avait disparu, il tombait à genoux. En quelques instants il se retrouvait avec le canon du flingue de l'ex-soldat braqué droit sur sa tête.

Kurt avait récupéré son arme, en plus d'avoir disparu comme les mages adoraient le faire. Une petite phrase assassine plus tard et Fabrizio était là, le temps se comptant plus que par chacune de ses respirations saccadées. Tout ceci pendant qu'il réfléchissait. Kurt était plus rapide. Plus rapide ; cette évidence tonnait dans son esprit comme la première chose à retenir dans son petit univers fait d'algorithmes. Plus rapide, mais aussi un mage. Évident aussi – pourquoi encore le rappeler ?

Il pouvait jurer avoir vu un machin être balancé dans l'arène, il aurait aimé que ce soit un bouquet de rose mais c'était probablement un sous-vêtement féminin.

Pour qui ?

Il attendit quelques secondes. Espérant que, pour son adversaire, ça ne passe pour rien de plus qu'une envie de prolonger ce combat. C'était vrai en quelque sorte, mais il était loin de simplement savourer quelques secondes avant la défaite. Sa défaite qui plus était.

La fatigue des Enfers dévorait sa puissance magique, et pourtant il en avait besoin. Se concentrant afin de la canaliser, d'invoquer son peu de foutu pouvoir, il se concentra sur lui-même ainsi que sur son adversaire. Il le distinguait clairement ; juste derrière-lui. Comment l'ignorer ? Il ne connaissait que peu de sorts de vieille magie appris presque par hasard, l'utilisation de l'un d'eux était rare, presque canonique. Mais l'occasion n'était pas trop belle ; la situation le nécéssitait.

« Bien joué, la Shin-Ra doit regretter un combattant comme toi. » souffla-t-il dans un sourire.

Le sort était lancé, silencieux. C'était ce genre de magie qui ne faisait pas de bruit ni d'explosion. La magie chiante qui tissait la réalité.

Il se jeta au sol. Impossible de lancer un autre sort pour accélérer sa fuite. Kurt tira, le tout ne dura une seconde, peut-être moins.

La douleur le déséquilibra et il tomba au sol, se redressant sur les coudes dans un vain espoir de retrouver le sens de la situation. Il était persuadé que le tir l'avait touché ; il porta une main sur le côté de son visage, il n'y avait pas de sang, aucun impact. Pourtant, complètement assourdi, il avait la nette impression que son adversaire venait de planter une aiguille qui lui avait traversé le crâne. Une explosion, et puis plus rien.

La vue troublée, sans magie afin de voir la position de son adversaire, il força ses yeux à s'ouvrir, encore sonné par la surprise. Son adversaire n'avait pas été déconcentré par l'Abnégation. Le sort aurait du lui renvoyer une partie des dégâts. Il n'avait l'air de rien. Il fallait revenir à lui maintenant ; il était pas mort, ça allait. On se concentre. Il n'entendait pas la foule mais il sentait que son bruit faisait exploser son crâne. Comme si ses yeux allaient couler hors de son visage comme des larmes.

Son adversaire était là, d'un geste mécanique il dégaina le poignard qui était en sécurité à l'arrière de sa ceinture et se jeta sur son adversaire sans autre forme de procès. Ses attaques ayant perdu leur équilibre, il tablait désormais sur cette surprise pour finir son adversaire. Non, le combat n'était pas terminé, cette idée vrillée dans son esprit, il continua.
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Une posture d'exécution. Ce con allait se faire tuer. Il n’en revenait pas.

Le saladier de tomates vola, traversant les airs tel le char solaire d’Hélios… l’élégance et la superbe en moins.

Parti depuis la loge VIP, il s’écrasa et se fracassa sur le sol en un bruit muet, étouffé par les exclamations de la foule. Tout son contenu s’était déversé : d’abord sur les têtes de pauvres spectateurs, situés sous le perchoir des privilégiés, puis sur le marbre malmené de l’arène.

Le lanceur n’avait vu ni Kurt tirer au côté du crâne de Fabrizio, plutôt que de l’exploser, ni la percée héroïque du templier-en-chef. D’abord immobile, figé, il n’avait su que faire. Il n’avait jamais rien pu faire, et le cadavre d’un jeune imbécile allait s’imprimer sur ses rétines pour le lui rappeler jusqu’à la fin des temps. Il avait guetté un membre du staff des yeux : ils ne feraient rien, et celui qu’il percevait comme un gosse ne savait peut-être même pas le danger que représentait une arme à feu pour sa petite caboche.

Alors les mains tremblantes, l’esprit en vrac, il avait saisi le premier objet sur lequel ses yeux s’étaient fixés. Il avait prié pour ne pas avoir entendu le coup de feu qu’il pensait pourtant avoir perçu, alors qu’il avait quitté la scène des yeux. Il s’était senti perdre le fil, agissant sans plus réfléchir.

Le saladier vola, donc.

Un lancé d’une étonnante puissance, s’il en était ! — et d’une visée relativement juste, partant vers l’emplacement où se trouvait, alors qu’il tenait Fabrizio en joug, l’ex-Soldat. Facile à esquiver.

Une action pathétique…

… et tout à fait impulsive.

Qui était-il pour Fabrizio Valeri ? Pas un frère, plus un collègue, et pas même un ami. Néanmoins, la perspective de voir son cerveau repeindre le sol de l’arène l’avait horrifié. La mort potentielle d’un homme qui avait sa sympathie l’assassinait sans l’occire.

Là-haut, la figure pâle d’un quidam blond s’effaçait brusquement, fuyant l’abri depuis lequel elle avait commis son méfait, regagnant les ombres qui l’avaient gardée jusqu’alors ! Comme n’osant voir les conséquences de ses actions, ou même le déroulement du combat, le jeune homme disparut ; il craignait bien trop de voir la figure éclatée de l’épéiste… et pourtant se la représentait plus vraie que nature. Transporté par l’extravagance de son geste, accroché à son ignorance, il ne réalisait toujours pas le non-mortel de la scène qui l’avait opprimé !

Il cacha son visage d’un revers de la main, percutant soudainement la nature enregistrée de l’évènement ; puis il s'esquiva, son pas chancelant et ses murmures nerveux couverts par les hurlements du public.
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Une cartouche dans le canon, Fabrizio n’était pas loin de lui planter une dague dans le coeur et il n’avait qu’une solution qui traversait son esprit.

Un mouvement rapide, méthodique, il tendait le bras et pointait la mire de son fusil à la poignée de la dague. L’esprit du traître hurlait de contradiction. L’un lui ordonnait de tirer pour ne pas se faire planter, le second l’empêchait de presser la détente. À cette distance, avec ce type de fusil, il allait lui arracher la main en plus de le désarmer.

C’est alors qu’une douleur venait le frapper au dos de la main, déviant son canon et le forçant à lâcher son arme une seconde fois.

- Bordel ! Kurt grimaçait entre ses  dents. Encore !?

Un saladier venait de le frapper, le désarmant pour la seconde fois et le mettant à la merci du poignard.

Figée.

Il manquait quelque chose, du temps et un brin de magie pour immobiliser cette scène.

Ils étaient à deux à tomber en arrière. Fabrizio dans son élan bousculait le Turk et celui-ci tentait sans grand espoir de tenir le poignet qui se ruait sur sa poitrine. La douleur était sans appel. Il sentait son corps se déchirait, la lame s’enfonçait dans son torse, filtrer dans sa cage thoracique et le forcer à hurler de douleur. Le regard se perdait vers les tribunes, ses yeux cherchant le connard ayant eu la brillante idée d’intervenir dans le combat. Cependant, il ne s’attendait pas à croiser un tel regard.

Elle était là. Sa chevelure rousse posée sur ses épaules, ses yeux de jade scrutant l’arène et son teint maladivement pâle.

Par le soleil.

L’odeur du pain fraîchement cuit, les embruns marins et la sensation du sable entre ses orteils. Il sentait quelque chose de différent en lui. Le visage de Kurt se figeait, fronçant les sourcils, délaissant la fougue à en devenir calculateur.

- Nous n’avons besoin de personne. Il entendait sa voix au travers de la sienne. Et jamais tu ne nous domineras…

Dos contre le marbre, une main serrant le poignet tenant le poignard et la deuxième imposé à l’épaule de Fabrizio. Rompre le rapport de forces.

Kurt glissait sa main, passant devant le cou du garde et empoignant sa nuque pour tirer Fabrizio vers lui. En même temps, ses deux jambes se repliaient et il posait ses genoux contre son torse et d’une même impulsion, faisait passer son adversaire au-dessus de lui. Dans le mouvement, la lame du poignard quittait son corps et teintait sa chemise du sang qui coagulait.

Il guidait alors sa main à sa plaie, concentrant un brin de magie et extirpant son propre sang pour éclabousser le garde en peignant son visage.

Une arme, il lui fallait quelque chose. De nouveau sur ses pieds, prenant une pose rappelant la mercenaire, il glissait sa main à sa taille et détachait sa ceinture. Méthodiquement, il enroulait le cuir autour de sa main gauche et tendait la lanière de l’autre bras. Attendre l’assaut, désarmé son adversaire, prendre l’ascendant.

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Plus rien n'avait de sens. Fabri avait basculé et, sans aucun repères, il s'était écrasé au sol comme un oiseau qui se serait pris une vitre. Il n'entendit pas, bien sûr, son arme qui tomba sur le marbre et glissa loin de sa portée. Il se redressa, lentement. Il ne comprenait plus rien : Kurt s'était laissé poignarder sans abandonner. Ce type là était à l'opposé du gars bon vivant qu'il avait croisé au Domaine... Une question sans réponse.

A peine relevé, quelque chose l'aveugla. Quelque chose qui venait du public, encore ? Non - ça venait de son adversaire. Un goût de métal... l'ancien soldat venait de lui balancer son propre sang ! Il ne voyait plus rien, le liquide dans ses yeux était une purge à essayer de dégager. Il n'entendait plus rien. C'en était fini d'attaquer comme un fou, c'était même hors de question. Il était à la merci de son adversaire.

Se rendre était au delà de lui. Il était encore parfaitement capable de se battre ! Sa vision s'éclaicissait ; juste assez pour qu'il aperçoive son adversaire qui réduisait la distance entre eux. Le bal s'inversaire désormais ; est-ce qu'il allait devoir chercher à fuir, lui aussi, à gagner du temps ? Non, il se mit en garde, aussi stable qu'il le pouvait. Il encaissa un premier coup, rapide, comme il en avait vu d'autres dans ce combat. Mais son adversaire était armé, de quoi encore ? Aucune idée. Puis un autre ; il bloqua le troisième, le dévia d'un large geste du bras. Mais déjà, son adversaire si rapide le frappa dans le creux du coude et lui décrocha un revers, puis un coup de pied dans le bas du ventre, qui l'envoya au sol. Encore une fois.

La dernière. Car il eut beau essayer de se relever, il n'y parvint pas. Le sol était comme un océan solide, qui ne cessait de bouger. Il n'entendait plus la foule et ne pouvait plus entrevoir où il était.

Son esprit n'avait qu'un ordre à lui donner. Relève-toi, dans son état il n'en a plus pour longtemps. Il est désarmé - vraiment ? Il n'ose rien faire. Il aurait du tirer tout de suite, s'il avait vraiment voulu gagner.

Pourtant il était là, à genoux, son adversaire était debout.

Il lui restait une dernière solution. Il ne voulait pas l'utiliser, ne savait probablement pas l'utiliser. Pourtant, l'appel résonnait dans son coeur comme si c'était une évidence.

Il serra son poing sur la garde de sa keyblade, l'empoigna solidement. Il en planta la pointe contre le marbre et se redressa grâce a elle. Il y avait encore un coup a jouer ; il était assez fou pour penser qu'il n'avait ni besoin de sa vue ni de son ouie pour se battre.

Il se mit en garde
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L’éclat de lumière brulait la rétine du traître, le faisait reculer de plusieurs pas alors qu’il guidait sa main devant le regard.

- Merde… Murmurait-il entre ses dents, ressentant déjà la vigueur de la rousse le quitter. Le Sanctum n’est pas en reste avec toi, à moins que ce soit le credo des chevaliers ?

À moitié rendu sourd par le tir, il ne devait pas l’avoir entendu.

Maintenant qu’il se retrouvait contre un porteur de la keyblade, il ne savait pas comment réagir. Filtrer, analyser, faire chuter le château. Aveugle et sourd ? Fabrizio se relevait une nouvelle fois. Le mercenaire allait devoir enchaîner en lui coupant bras et jambes pour qu’il se décide à déclarer forfait ?

Haletant, passant la manche à son front, il cherchait après quelque chose. Abandonnant la ceinture à sa main, comme elle le faisait avec sa chaîne en or, il commençait la rotation de son poignet et produisait déjà le sifflement de l’air.

Si ça continuait ainsi, c’était la fatigue des Enfers qui allait achever Kurt et pas le garde.

Il tendait alors son bras, un unique coup et voici que son adversaire le déviait. Il recommençait, accélérant le rythme et bloquait les attaques les unes après les autres, comme s’il venait d’hériter d’un don de clairvoyance et que cette arme faisait le travail à sa place. C’était sur l’instant que le Turk se rendait compte qu’il ne connaissait rien des porteurs et qu’il regrettait son manque d’information.

Mordant sa lèvre, il plongeait en avant et faisait siffler l’air de sa ceinture. Fabrizio dressait l’arme et le cuir s’enroulait autour de la lame, il donnait un coup sec, déstabilisant le traître et le ramenait vers lui. Le tout se concluant sur un coup de garde en plein visage et venant faire gonfler la coupure qu’il avait déjà à l’arcade.

Que l’astre lui en soit témoin, il allait faire bouffer les dalles de cette arène unes à unes à Fabrizio. Pote de beuverie ou non.

Kurt tendait alors son bras, sans qu’il ne sache réellement pourquoi et l’esprit qui l’habitait le guidait vers le poignard encore ensanglanté. Il frémissait lentement, glissant sur le sol avant de s’envoler et que la garde aille se terrer dans le creux de la main du traître. Arrangeant un sourire, oubliant les acclamations de la foule et relevant le col de sa chemise, il se positionnait en gardant la dague dans sa main gauche et sa ceinture en guise de fouet de la gauche.

Il l’aurait à l’usure ou il l’étranglerait. Du moins, s’il ne se fait pas empaler avant.

Dernière édition par Cypher le Mer 12 Fév 2020 - 16:00, édité 1 fois
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Fabri aurait bien aimé  insulter son adversaire mais il fallait reconnaître que la moitié du plaisir d'une insulte c'était parce qu'on pouvait s'entendre la gueuler. Il ne trouvait rien à hurler de toutes manières, au delà de ça désormais. Son arme était lourde, trop lourde.

Les quelques coups qu'il avait pu donner à Kurt, s'ils avaient permis de gagner du temps et de poursuivre le combat, n'avaient pas vraiment étés utiles. Il avait pu trouver quelques secondes pour essuyer le sang de son visage. Qu'il vienne de son adversaire ou qu'il s'agisse du sien. Ça se rajoutait au reste. Tous les signes avaient l'air présents pour indiquer la fin prochaine du combat. Kurt n'avait vraiment pas l'air bien, mais son état n'était qu'un miroir.

Fabri n'hésitait pas a laisser la pointe de son arme au sol, il pouvait clairement se souvenir des railleries de ses frères lorsque, plus jeune, il n'arrivait même pas à soulever une simple épée. Un petit aparté qui le renvoya à de meilleurs jours. Voir Kurt s'emparant de son arme le réveilla ; il était bien aux Enfers. Son souffle brûlait ses poumons, chaque respiration semblait le vider d'un peu plus de sa force vitale. Et s'il pouvait encore affiler deux pensées cohérentes, il considérait ça comme un miracle.

Il ne savait pas ce qui le faisait tenir. A ceci près – une évidence. La victoire, c'était un don du dieux des Morts. A cette pensée, il resserra sa poigne sur la keyblade. Sa main gauche vint rejoindre la droite et il leva son arme, se mettant en garde pour quelques secondes avant de s'avancer vers son adversaire d'un pas lent mais sûr. Aussi sûr qu'il pouvait encore le prétendre ; aussi sûr qu'il pouvait le faire croire. Il avait de l'espoir dans cette apparence d'endurance infinie, mais c'était plus un baroud d'honneur qu'un vrai as sorti de sa manche.

Il tournoya sur lui-même, imprimant un élan à son arme, l'imposante lame fendit l'air et fracassa le sol de marbre là où se trouvait l'ancien soldat quelques secondes auparavant. Évidemment, ce n'était pas comme ça qu'il allait l'avoir.

Bien vite, il vit que son adversaire n'allait pas rester coi. Son visage n'exprimait qu'une tension indescriptible. Il était cryptique, mystérieux. Il l'avait comparé à une langue qu'il ne parlaît pas, non ? C'était comme si tout ce qu'il pouvait comprendre, ce n'était que des faux sens.

Kurt glissa sous sa garde, Fabrizio ramena la keyblade contre lui. Il frappa son adversaire piégé d'un coup de tête bien senti et recula de quelques pas, sonné lui aussi par le coup qu'il venait de donner.

Une latence, encore, plus longue cette fois. Dans ce monde de silence qui était le sien, strié par le choc du coup de fusil, le temps n'avait que peu d'emprise. Pas dans le bon sens, simplement. Il avait l'impression de se battre depuis cent ans.

Il arma son bras, préparant un coup de plus. Son adversaire l'attendait, encore. Mais cette fois, il ne parvint pas à partir à l'assaut.

En quelques pas rapides, Kurt l'avait rejoint. Par réflexe, Fabri voulu lui donner de la même technique qui avait mis fin à ses intentions d'attaque quelques secondes plus tôt seulement, mais il ne fut pas assez rapide. Étais-ce vraiment la rapidité qui faisait la différence ? Non. Le porteur de keyblade pouvait détailler les gestes lents et dextres de l'ancien soldat qui semblait se glisser sous ses coups.

Son arme vint l'entailler dans le creux de l'avant-bras ; le métal fin de la dague s'enfonçant de quelques centimètres, bloquant net, ressortant immédiatement après. Fabri ne comprit qu'après, lorsque la douleur l'irradia et que le sang commença à couler dans une longue traînée écarlate. La force sembla se drainer hors de son bras droit alors que la keyblade frappait le sol ; il tenta tout de même de frapper, en désespoir de cause. Mais désormais il ne tenait plus l'arme que de sa seule main gauche et il fut facile pour son adversaire d'égrener les coups nets, puissants.

Pas aussi rapide qu'il l'aurait cru. Mais peut-être mille fois plus doué.
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Cette chaleur qui l’irradiait, le chamboulait et lui redonnait un regain d’espoir s’en allait. Tel un baiser froid, elle s’en allait de nouveau et il se retrouvait une fois encore seul.

Face à face, Fabrizio à un coup d’estoc et il se retrouvait une fois de plus sans arme.

Pourquoi est-ce qu’il tenait sa foutue ceinture dans la main et que son crâne lui envoyait l’unique signal d’une migraine fulgurante. Les paupières mi-closes, il se perdrait à fixer son adversaire pendant que l’un et l’autre restait inactif. Ils étaient simplement à bout de souffle et couvert de blessure l’un et l’autre.

Pour le premier tour du tournoi, il ne s’attendait pas à traîner autant de casserole pour la suite.

Le dos vouté, les épaules montant et descendant au rythme de sa respiration, il n’avait pas encore prononcé sa défaite. Il se refusait à le laisser gagner, même si une forme de respect naissait après ce duel.

Fabrizio était un gars bien, il ne pouvait pas prétendre le contraire tant il ne cessait de le prouver.

- Aubrey a de la chance de t’avoir. Il parlait difficilement, mâchant ses mots et se redressant de toute sa hauteur.

Inutile de perdre plus de temps avec cette histoire, ils venait de signer le dernier chapitre.

Kurt refermait ses poings, reculant de quelques enjambés et engrangeait sa magie au bout de ses doigts. Il ne voulait pas dévoiler ces petits tours de passe-passe avec Fabrizio. Finalement, nous n’avons pas toujours le choix. La lame de l’arme de son adversaire se dressait et allait pour s’abattre sur le Turk, un pas de côté, son torse se penchait et il retenait sa chute de sa main.

Le garde recommençait, ramenant l’arme vers lui et préparant un nouveau coup. Kurt glissait alors sur le sol, laissant le tracé de l’arme fendre le marbre alors qu’il se redressait et tendait son bras, pouce et majeur tendu.

- Stop… Il claquait des doigts, dessinant une horloge au-dessus de la tête de Fabrizio dont la trotteuse se figeait.

Inspirant longuement, il roulait son épaule et guidait son poing serré comme jamais en arrière. Un pas, un second et finalement l’entièreté qui se mettait en branle tel un balancier. Dorénavant immobile, il n’avait aucune chance de louper son coup. Et en chargeant tout ce qu’il lui restait dans les bras, il assenait son direct le plus puissant qui lui était permis.

Son poing rencontrait son menton alors que l’horloge disparaissait, il sentait ses phalanges craquées sous l’impact, son bras se contracter alors que cet unique coup était porté.

Il voulait crier sous la douleur de sa propre attaque, ne parvenant que simplement à ne pas tomber en s’emportant dans son propre élan. C’était déjà un miracle qu’il tienne encore debout, mais dans un réflexe, il bondissait déjà en arrière et en direction de son arme. Si ça ne suffisait pas, il n’allait plus avoir d’autres choix que d’utiliser son arsenal et c’était la dernière chose à laquelle il voulait avoir recours.

Dernière édition par Cypher le Mer 12 Fév 2020 - 16:00, édité 1 fois
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Kurt s'était préparé à lancer un sort, instinctivement Fabri avait amorçé un geste ; il avait levé la garde de son arme. Mais avant qu'il ne puisse même commencer ce geste qui n'était alors qu'à peine sorti de ses pensées, il était tombé au sol. Emporté par le choc d'un coup qu'il n'avait pas vu venir.

Il ne vit pas non plus la foule retenir son souffle et ne l'entendit pas éclater dans un tonerre d'applaudissements lorsqu'elle réalisa que le combat était fini.

Fabri, lui, mit un certain temps à réaliser. Il mit un certain temps déjà, à ouvrir les yeux pour voir un peu plus de trente-six chandelles. Ca et puis sa tête qui allait exploser. Il essaya de se relever ; se répétant inlassablement qu'il devait gagner. Perdre était absolument impossible, pas face à un mage, face à type qu'il pouvait décemment mettre KO. Mais ses pensées n'avaient plus aucun sens.

Il parvint à basculer sur le côté, perclus de vertiges, il n'irait pas plus loin. Son reflet le toisa, depuis le sol de marbre sombre. Une bien sombre blague, qu'il tâchait involontairement de gouttes de sang qui tombaient lun' après l'autre dans un rthme continu.

La réalité était encore bien loin de lui, même s'il réalisait que le combat était terminé et qu'il n'avait plus aucune raison d'en vouloir à son adversaire – c'était un combat de tournoi, après tout. Et Kurt était un ami.

Mais Fabri se découvrait l'âme d'un mauvais perdant.

La fatigue des Enfers achevait de lui faire perdre le peu d'orientation qu'il lui restait. Il était au sol, mais le sol était un océan et lui, il était un putain d'aspirant de marine qui faisant son baptême sur son premier navire. Disparaître, c'était possible ?
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Alors,je vous l’annonce un peu comme une grande nouvelle, les combats auront des commentaires assez court !

La raison en est simple, j’peux pas vraiment détailler ou dire « ouais, j’aurais fait ça comme ça » ou « point de vue développement du personnage, ça colle pas vraiment ». Pourquoi ? Eh bien, dans l’ensemble, vous vous foutez sur la gueule avec des raisons divers et variées. Donc, outre faire une p’tit ligne pour ça, j’vais principalement parler système et s’il y a exagération au niveau des PS ou des compétences.

Après tout, c’est mon job d’être chiant et de briser vos rêves de grandeur.

Néanmoins, j’vais donner mon p’tit bisou sur la fesse à Hadès qui nous a fait des introductions qui ont été maintes fois adulés. Ouais, c’était vraiment cool, tu gères le Dieu des Enfers.

Donc, troisième combat. Kurt Brown VS Fabrizio Valeri !

D’un point de vue totalement subjectif, c’est ce combat qui est mon favori. Maintenant, les six autres participants sont dans la tristesse que j’me retrouve à écrire ça. Sauf que, les gars, c’est comme ça ! Là, c’était un truc que j’ai vraiment kiffé à lire.

Point de vue statistique ? Rien à redire, vous êtes tout les deux dans vos limites et voir en-dessous pour l’un et l’autre.

Mais point de vue show ? Les gars, j’ai été rassasié. Deux plot-twist dans le même combat ?! J’vois kiff. Mais ouais, le déroulement est putain de cool. En fait ? Les actions et ce qui rassemble vos personnages sont putain de cool. Kurt et Fabrizio qui réalise, l’écart qui se démontre sur les premiers posts pour ensuite arriver à un statut quo.

En fait, ce que j’kiff, c’est la sensation qui ressort du combat. Que vous trouvez un arrangement entre-vous pour dire « Ok, on est là pour se battre, pas pour s’enculer l’un et l’autre » et vous avez sortie des raisons irp pour le faire et j’ressens pas l’hrp dans vos posts. Vous voyez c’que j’veux dire ? Genre, Kurt qui s’retient à mort contre Fabrizio ou alors qu’il arrive un peu fatigué. Même, Fabrizio qui à l’occasion de sortir sa dague mais qui reste dans le délire d’honneur en réglant ça au poing.

Pour ressortir ce qu’on me disait sur le Discord, vous avez été incroyablement fair l’un et l’autre et ça fait plaisir. Et puis, c’est le combat ou un membre du public intervient ! Et ça, j’aime. Enfin, vous l’avez compris, j’apprécie vraiment ce combat et j’suis tellement curieux de savoir l’impact que ça aura sur vos personnages. Après, pour faire le chiant…

Kurt, t’es sérieux ? Dans un tournoi ou la mise à mort est interdite, tu te ramène avec un fusil à pompe ?! Tu te souviens, la dernière fois que ça a eu lieu devant toi ? Quelqu’un à perdu sa jambe.

Donc, félicitation au vainqueur ! Kurt Brown accède à la demi-final !

Très Facile : 7 points d'expérience + 66 munnies + 1 PS en Symbiose pour Hadès !
Atroce : 47 points d'expérience + 500 munnies + 4 PS, deux en Magie et deux en Défense pour Kurt Brown !
Expert : 50 points d'expérience + 230 munnies + 5 PS, un en Force, deux en Dextérité et deux en Psychisme pour Fabrizio Valeri !
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