-Encore, dit-il face à la recrue à terre.
La nuit était arrivée quelques heures plus tôt mais Vlad continuait d’entraîner un jeune blanc bec sur le terrain vague que Jack avait réquisitionné pour leurs entraînements d’envergure. Il ne faisait pas ça par charité, bien évidemment. Pour l’instant, il n’avait pas la moindre chance en face à face avec l’instructeur. Pas tant qu’il n’aurait pas un pouvoir capable de rivaliser avec le sien. Pas tant que la magie serait un facteur décisif lors de leur confrontation. Il avait donc décidé de changer d’optique.
Quelques jours plus tôt, une famille de bourgeois, les Cranell, avait offert leur fils à la garde noire. La première raison étant bien évidemment le… prestige qui allait avec. Même le plus inutile des déchets parmi eux jouissait d’un plus grand pouvoir que le plus puissant des citoyens lambdas. Ils faisaient la loi, et ceux qui cherchaient à les affronter en pâtissaient toujours – ainsi que leurs proches. Ensuite, une raison qui lui avait sauté aux yeux lorsque le vétéran l’avait vu, le gamin était faible et incapable de quoi que ce soit. Ses yeux rouges étaient remplis de rêves, sa tête d’espoir impossible dans le contexte actuel du monde. Il lui attrapa ses cheveux blancs et courts, et le força à se remettre debout.
Le gamin voulait devenir un héros. Lui allait le briser et le faire rentrer dans le moule. Le garde noir ferait en sorte que ce petit poisson – qu’il aurait d’ordinaire mangé au petit-déjeuner – devienne leur meilleure recrue jusqu’à présent. Il allait lui construire ses forces à coup de poings. Il allait lui tracer ses expériences à coup de lacérations. Il allait lui modeler l’esprit d’un garde digne de ce nom. Et ce faisant, il montrerait à Jack que le manchot était parfaitement dispensable. Qu’il n’avait pas sa place parmi eux.
-Raaaaaaaah ! Hurla de rage le môme en le chargeant, la lame de la dague visant son coeur.
D’un revers de main, il renvoya le petit lapin terrifié à terre. Ce dernier cherchait encore un échappatoire. Une issue à son entraînement actuel mais aussi à sa nouvelle position sociale. À la voie que sa famille avait choisi pour lui – et pour eux. Pour l’instant, le chauve s’assurerait que le petit ne partirait pas. Puis, lorsqu’il le sentirait prêt, il l’enverrait tuer ceux qui avaient fait de lui une machine à tuer, suivant le moindre ordre de son maître, lui-même. Il sourit alors que les larmes perlèrent sur les joues de son apprenti.
Vlad empruntait une page du livre de Death, son modèle. Se construire petit à petit. Imposer son pouvoir petit à petit. Gagner en échellon. Réduire la volonté des faibles à néant. Prévoir un plan pour anéantir ses ennemis. Et une dizaine d’autres, pour rester imprévisible, et attaquer sous tous les fronts. Ce gamin terrifié n’était qu’une action parmi d’autres. Il serait celui qui mettrait à terre l’instructeur. Il le ferait plier avant de le tuer. Ensuite… Ensuite il s’occuperait de Skinner. Savoir la place que Vesper occupait au sein de leur Coalition lui frisait le poil. Death aurait pu s’occuper d’elle mais il ne le faisait pas, quel qu’en soit la raison. Il ne laisserait pas une seconde femme prendre le pouvoir. Il ne laisserait pas une faible établir sa domination sur son futur domaine.
-Si tu n’as pas la volonté de tuer petit, jamais tu ne me surpasseras. Il lui donna un violent coup dans l’estomac, le faisant vomir. Maintenant relève toi et recommence. Et pour chaque larme que je verrai encore couler, tu ressentiras de nouveau cette douleur. Debout, ordonna-t-il dans un murmure menaçant.
Son petit lapin se releva. Plus par peur de la douleur à venir que par réel courage. Toute colère était absente de ses prunelles depuis qu’il l’avait frappé. L’assassin cracha par terre. Il haïssait ce que le blond le forçait à faire. Ce n’était pas naturel de s’occuper des faibles. De les aider à tenir debout lorsqu’ils se feraient inévitablement dévorer par les forts. Mais s’il voulait réussir, il devait pour l’instant ravaler ses convictions. Il créerait une machine à tuer parfaite. Ensuite il l’éventrerait, une fois sa mission accomplie. Un léger sourire de plaisir naquit sur ses lèvres à cette idée. Il avait tellement hâte.
La nuit était arrivée quelques heures plus tôt mais Vlad continuait d’entraîner un jeune blanc bec sur le terrain vague que Jack avait réquisitionné pour leurs entraînements d’envergure. Il ne faisait pas ça par charité, bien évidemment. Pour l’instant, il n’avait pas la moindre chance en face à face avec l’instructeur. Pas tant qu’il n’aurait pas un pouvoir capable de rivaliser avec le sien. Pas tant que la magie serait un facteur décisif lors de leur confrontation. Il avait donc décidé de changer d’optique.
Quelques jours plus tôt, une famille de bourgeois, les Cranell, avait offert leur fils à la garde noire. La première raison étant bien évidemment le… prestige qui allait avec. Même le plus inutile des déchets parmi eux jouissait d’un plus grand pouvoir que le plus puissant des citoyens lambdas. Ils faisaient la loi, et ceux qui cherchaient à les affronter en pâtissaient toujours – ainsi que leurs proches. Ensuite, une raison qui lui avait sauté aux yeux lorsque le vétéran l’avait vu, le gamin était faible et incapable de quoi que ce soit. Ses yeux rouges étaient remplis de rêves, sa tête d’espoir impossible dans le contexte actuel du monde. Il lui attrapa ses cheveux blancs et courts, et le força à se remettre debout.
Le gamin voulait devenir un héros. Lui allait le briser et le faire rentrer dans le moule. Le garde noir ferait en sorte que ce petit poisson – qu’il aurait d’ordinaire mangé au petit-déjeuner – devienne leur meilleure recrue jusqu’à présent. Il allait lui construire ses forces à coup de poings. Il allait lui tracer ses expériences à coup de lacérations. Il allait lui modeler l’esprit d’un garde digne de ce nom. Et ce faisant, il montrerait à Jack que le manchot était parfaitement dispensable. Qu’il n’avait pas sa place parmi eux.
-Raaaaaaaah ! Hurla de rage le môme en le chargeant, la lame de la dague visant son coeur.
D’un revers de main, il renvoya le petit lapin terrifié à terre. Ce dernier cherchait encore un échappatoire. Une issue à son entraînement actuel mais aussi à sa nouvelle position sociale. À la voie que sa famille avait choisi pour lui – et pour eux. Pour l’instant, le chauve s’assurerait que le petit ne partirait pas. Puis, lorsqu’il le sentirait prêt, il l’enverrait tuer ceux qui avaient fait de lui une machine à tuer, suivant le moindre ordre de son maître, lui-même. Il sourit alors que les larmes perlèrent sur les joues de son apprenti.
Vlad empruntait une page du livre de Death, son modèle. Se construire petit à petit. Imposer son pouvoir petit à petit. Gagner en échellon. Réduire la volonté des faibles à néant. Prévoir un plan pour anéantir ses ennemis. Et une dizaine d’autres, pour rester imprévisible, et attaquer sous tous les fronts. Ce gamin terrifié n’était qu’une action parmi d’autres. Il serait celui qui mettrait à terre l’instructeur. Il le ferait plier avant de le tuer. Ensuite… Ensuite il s’occuperait de Skinner. Savoir la place que Vesper occupait au sein de leur Coalition lui frisait le poil. Death aurait pu s’occuper d’elle mais il ne le faisait pas, quel qu’en soit la raison. Il ne laisserait pas une seconde femme prendre le pouvoir. Il ne laisserait pas une faible établir sa domination sur son futur domaine.
-Si tu n’as pas la volonté de tuer petit, jamais tu ne me surpasseras. Il lui donna un violent coup dans l’estomac, le faisant vomir. Maintenant relève toi et recommence. Et pour chaque larme que je verrai encore couler, tu ressentiras de nouveau cette douleur. Debout, ordonna-t-il dans un murmure menaçant.
Son petit lapin se releva. Plus par peur de la douleur à venir que par réel courage. Toute colère était absente de ses prunelles depuis qu’il l’avait frappé. L’assassin cracha par terre. Il haïssait ce que le blond le forçait à faire. Ce n’était pas naturel de s’occuper des faibles. De les aider à tenir debout lorsqu’ils se feraient inévitablement dévorer par les forts. Mais s’il voulait réussir, il devait pour l’instant ravaler ses convictions. Il créerait une machine à tuer parfaite. Ensuite il l’éventrerait, une fois sa mission accomplie. Un léger sourire de plaisir naquit sur ses lèvres à cette idée. Il avait tellement hâte.