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Nous sommes quatorze ans après les évènements de Kingdom Hearts 2. En tant d’années, les choses ont considérablement changé. Les dangers d’hier sont des soucis bénins aujourd’hui, et au fil du temps, les héros ont surgi de là où on ne les attendait pas. Ce sont les membres de la lumière qui combattent jour après jour contre les ténèbres.

Ce n’est plus une quête solitaire qui ne concerne que certains élus. C’est une guerre de factions. Chaque groupe est terré dans son quartier général, se fait des ennemis comme des alliés. Vivre dehors est devenu trop dangereux. Être seul est suicidaire. A vous de choisir.

La guerre est imminente... chaque camp s'organise avec cette même certitude pour la bataille.

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« Père ! »

A peine avons-nous commencé que la discussion s’était une nouvelle fois enflammée. Chacun de nous cherchant à renverser les arguments de l’autre. Je sens qu’il faiblit peu à peu, malgré tout, il tente de me raisonner pour annuler le mariage.

C’est déjà trop tard.


« Pourquoi nous embêter avec ces gens ? Notre famille est très bien comme elle est ! Nous avons déjà tout ce qu’il nous faut pour vivre, pourquoi chercher le pouvoir en plus ? Pourquoi nous imbriquer dans cette course qui ne nous concerne pas ?
- La politique est l’affaire de tous les sujets de Sa Majesté l’Empereur. Pourquoi devrions-nous rester tranquillement chez nous tandis que les autres familles joutent pour recevoir tous les honneurs ?
- Nous avons une vie paisible, nous n’avons pas besoin d’aller chercher plus ailleurs ! »

Il marque une pause pour boire un peu de thé, ma mère surveillant notre débat en demeurant silencieuse sur le côté de la table.

« Nous avons toujours vécu avec modestie. Nous sommes riches, nous avons tout ce que nous voulons, l’entreprise familiale se porte bien et nous avons été anoblis !
- Grâce aux efforts de qui, rappelle-moi ?
- Ne commence pas à jouer à l’insolente.
- Je ne fais que rapporter la vérité. Gao est peut-être bon dans l’armée, mais ce n’est pas lui qui sait comment élever sa famille au rang supérieur.
- Tout simplement car nous n’avons pas besoin de rang supérieur ! »

Je mords mes lèvres pour éviter de devenir trop agressive.

« Tu as eu l’ambition autrefois de faire de grandes choses : nous avons voyagé sur les routes pour accomplir ta volonté, et maintenant que nous avons l’opportunité de passer à la prochaine étape pour notre famille, tu t’obstines à dire non.
- Parce que nous avons déjà atteint notre maximum ! Nous n’avons pas besoin de plus ! L’âge m’accorde l’expérience, tu n’as pas encore la maturité pour prendre ce genre de décisions !
- L’âge te rend têtu et borné. Ce mariage est une occasion en or pour honorer notre nom et offrir une vie meilleure aux futures générations !
- Ne me parle pas de bien-être, je ne marierai pas mon fils à ce bandit de Jing, Huayan ! »

Nous fulminons ensemble. Il grommelle tandis que je serre la mâchoire.

« Père, tu dois entendre raison !
- Quelle raison ?! Tu as bafoué mon autorité de chef de famille ! Tu ne te montres pas filiale envers moi ! Tu déshonores l’honnêteté des Song en agissant de la sorte ! Tu devrais te montrer reconnaissante que je ne t’ai pas encore renié.
- Ce n’est pas ma faute si tu manques aujourd’hui d’ambition pour notre famille qui a les moyens de faire bien plus que les autres !
- Je manque d’ambition, moi ? Tu entends ça Junhao ? » tente t-il pour attirer ma mère dans la conversation, sans succès.

« Tu m’as promise à un homme autrefois, avant de changer d’avis pour me marier à Wang Haojun ! Tu m’as vendue comme une vache en échange des avantages que te donnait un mariage avec des fonctionnaires du Minsitère et maintenant, tu refuses de laisser Gao se marier avec une femme qui pourrait être la clef pour prendre le contrôle de la ville ?
- Qui dit que c’est à nous de contrôler cette zone ? Quel bien cela nous ferait ?
- Honorer notre nom, honorer nos ancêtres, honorer ceux qui suivront nos pas et qui partagent notre destiné !
- Notre destiné ! Ah ! Quelle joie y a t-il a gouverné notre ville, notre foyer ? Tu parles comme l’un de ces politiciens véreux !
- Qui parle de joie ? je préfère mille fois que notre foyer, la terre de nos aïeux, soit gouvernée par des gens qui ont la volonté de servir le peuple et l’Empereur comme nous plutôt que des arrivistes comme les Wen !
- Des arrivistes que tu aides à mettre au pouvoir en nous immisçant dans leurs combines misérables ! »

Quand je pense qu’il a un traitement si différent entre mon mariage et celui de Gao… C’est exactement la même chose, la seule différence est qu’il n’est pas à l’initiative de ce dernier.

« Père ! Il est temps que tu fasses confiance à tes enfants ! Nous savons ce que nous faisons et c’est pour le bien de Chengdu !
- Tu oses continuer d’hausser le ton contre ton père ?
- J’aurai peut-être dû hausser le ton lorsque tu m’as marié à peine sortie de l’adolescence !
- Arrête avec ça ! La situation était différente !
- Certainement pas ! Tu l’as fait pour avoir quelque chose, une chose que j’ignore, mais tu l’as pourtant bien fait ! Tu valorises ta fierté personnelle au détriment de l’opportunité qui se présente à notre famille pour mettre fin à la corruption et d’offrir une vie meilleure aux habitants de Chengdu !
- Ma fierté personnelle ? Comment oses-tu jeune fille ? C’est moi qui décide dans cette maison ! » clame t-il tout en pointant le doigt vers son torse.

C’est incroyable qu’il s’acharne autant pour défendre sa position là où il sait que je n’ai pas totalement tort. Il m’a bien marié pour bénéficier de quelque chose. Deux poids, deux mesures comme on dit. Il est vrai que dans notre société, les fils ont plus de valeur que les filles, mais cela représente toujours un poids pour les parents de se séparer de leurs petites chéries dans ces circonstances.

C’est la première fois que nous sommes aussi tendus l’un envers l’autre. Bien sûr, il y a déjà eu des disputes par le passé, mais ça se règle toujours rapidement, mon père n’est pas un homme de fer, il aime ses enfants et je sais qu’il résiste à cause de son affection profonde pour Gao.


« Père, je sais que tu veux le meilleur pour nous, tes enfants, mais Gao et moi voulons apporter ce meilleur pour notre ville ! Notre foyer !
- Je ne laisserai pas Gao se marier avec une Wen ! Ce sont des pourritures.
- Laisse-nous accomplir notre destiné ! La destiné des Song !
- Arrête avec cette « destiné », nous ne sommes pas d’ascendance divine ! Nous sommes de simples hommes ayant plus d’argent que les autres !
- Alors aide-nous à construire ce futur ensemble !
- Tu es ma fille et tu vas obéir ! » hurle t-il.

Je me tais.

Je cherche désespérément un moyen de le faire basculer, mais je ne sais plus comment l’amener sur cette voie. Je vais devoir jouer sur les cordes sensibles, même si j’ai honte de le faire contre mon propre père.


« Tu vas annuler l’accord avec les Wen et ordonner que tout le monde reprenne une vie normale.
- Je refuse.
- Tu refuses ?
- Oui. Je veux donner le meilleur à mon fils et à ceux de Gao. Un avenir prospère et harmonieux pour les Song et aussi pour la ville.
- Tu ne changeras pas d’avis donc ?
- Je ne peux pas. Je ne peux plus. C'est trop tard.
- Très bien. » lâche t-il avant de se lever et s’avancer vers la sortie de la pièce.

Je suis surprise qu’il parte ainsi, abandonnant la conversation sans conclure sur un accord ou un désaccord ferme.

Ma mère se relève, aussi étonnée que moi, pour le retenir. Elle lui tire sur la manche.


« Ming ! S’il te plaît ! » demande t-elle en vain.

Il se tourne vers moi, la voix calme mais le regard enragé :


« Je donnerai ma bénédiction pour ce mariage. C’est la dernière chose que tu me demanderas de mon vivant Huayan. »

Il tire sur son vêtement pour que ma mère le lâche et s’en va. Sans rien ajouter.

Je porte machinalement ma main devant ma bouche, comme pour taire une quelconque remarque qui pourrait m’échapper. Et malgré que je sois satisfaite qu’il lâche enfin le morceau, une grande partie de moi-même est triste de voir la relation avec mon père se détériorer ainsi.

Je sais que je vais tenter d’annuler le mariage, mais nous devons contrôler l’information pour éviter qu’elle s’échappe, je ne peux pas encore mettre mes parents dans la confidence. Nous ne sommes pas sensés jouer avec les liens sacrés du mariage.

Cela me fait mal d’imaginer ce que ressent mon père. Je n’aime pas faire souffrir ceux qui ne le méritent pas. Mon père n’est pas de cela. C’est un homme fondamentalement bon. Le résultat de notre dispute en est la preuve : en temps normal, les conséquences d’une fille s’opposant ainsi à son paternel seraient… Sévères.

Je lève les yeux vers ma mère, qui ne sait pas trop non plus quoi dire ou faire.

Pour une fois, à défaut d’écouter la raison, je vais écouter mes sentiments.

Je me redresse et franchis la porte pour poursuivre mon père. Je tourne la tête à gauche, à droite. Déjà plus rien, il est parti vite. Je me rappelle que nous partageons lui et moi la passion des plantes et des jardins. Je prends la direction du parc de mes parents.

En sortant de la maison, j’inspecte les environs à sa recherche. Je finis par l’apercevoir, à côté d’un arbre attendant le printemps pour renaître. Il est planté comme un poteau, cherchant peut-être à se ressourcer en s’enracinant au milieu des végétaux.

Je soupire un coup. Je m’avance lentement, en faisant suffisamment de bruits pour qu’il m’entende arriver. Il continue à rester là, comme une statue. Je n’utiliserai pas de magie sur mon père, j’ai déjà fait assez comme ça.


« Excuse-moi pour tout à l’heure. J’ai... Je... Je suis désolé. » dis-je, la voix tremblotante.

Il ne répond pas et ne bouge pas.

Je décide donc de me mettre à côté de lui. Attendant un signe ou un mot de mon père.

De longues minutes passent. Aucun de nous ne dit un mot de plus. Deux personnes immobiles, contemplant la nature autour d’eux.


« Je suis extrêmement déçu du chemin que nous prenons, Huayan. Sache-le. » dit-il enfin, plus calme.

Au-delà du fait qu’il parle enfin, et que c’est un bon signe, il a dit « nous ».


« Nous ? »

Il détourne le regard. Nous sommes côte à côte, mais il cherche malgré tout à conserver une certaine distance pour marquer son profond désaccord.

« Nous sommes des Song. Notre famille s’est bâtie autour de valeurs fortes : solidarité, loyauté et prospérité. Nous nous soutenons les uns les autres, en toutes circonstances. Je désapprouve profondément le choix que tu as fait : mais il est trop tard maintenant pour faire demi-tour.
- Je suis consciente du sacrifice que je te demande de faire mais…
- Je le fais en mon âme et conscience. Je jouerai mon rôle, je donnerai mon accord pour cette maudite union. Je n’approuve pas ce que vous faîtes toi et ton frère. Si je ne vous aide pas, vous échouerez. Je préfère encore faire un choix à contrecœur plutôt que de voir mes propres enfants se condamner. Si nous devons faire face à un échec, ce sera tous ensemble. Unis derrière la même bannière.
- M… Merci Père. Je ne suis pas digne de votre honneur.
- Oui. »

Il répond froidement. Mais je suis heureuse qu’il nous soutienne, même à contrecœur. Il me rappelle les valeurs de notre famille et l’importance de toujours être solidaire et loyal envers les siens. J’ai fait une faute, je l’assume et je ne la répéterai pas aussi facilement.

« N’oublie jamais une chose Huayan : seul on va plus vite, ensemble on va plus loin. Tâche de ne pas occulter cet enseignement à l’avenir. »

Il s’éloigne pour me laisser seule près de l’arbre. Je vais devoir mettre un certain temps à faire amende honorable… Mais au moins nous pouvons avancer désormais, même si j’ai à regret cette tension nouvelle entre mon père et moi, qui méritait mieux. Il a raison, ce qui me rend d’autant plus mal à l’aise.

Nous avons manqué de clairvoyance et de bon sens. Cette erreur ne se répétera pas et les Song marcheront ensemble une fois de plus vers leur destiné.

Puisse l’avenir nous être plus favorable.
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Alors, là ! Là, j’arrive à croire la discussion. Honnêtement, si tu n’avais pas pris le temps de faire cette discussion, j’aurais clairement eu du mal avec sa conclusion.

Donc, est-ce que j’suis content d’avoir un truc enfin développé jusqu’à ce que j’arrive à y croire ?! Oui ! Je finissais par croire que ça n’arriverait jamais dans le contexte de la Terre des Dragons… Diantre, ça sonne méchant… Mais ce n’est pas le cas ! Réellement, j’en profite pour le dire une nouvelle fois, il ne faut pas avoir peur d’en faire trop.

Ici, nous sommes sur le forum pour conter nos histoire et j’ai souvent à coeur de dire que c’est le lecteur qui doit être à l’honneur.

Pourquoi donc ?! Pour la simple et bonne raison que, si tu voulais écrire pour toi, tu pouvais écrire des fan-fic et les poster sur ton blog. Donc, j’ai tendance à croire que nous avons envie d’être lu et que chacun aime à voir nos aventures.

Donc, il faut cajoler son lecteur ! Lui donner envie ! Guider ses besoins et faire vivre l’inattendu dans son coeur ! En sachant cela… Tu peux… TUER TON PERE !!! Non, oublie ça.

Autrement, j’ai pas grand chose à dire sur ce texte. Clairement, j’suis content de voir le temps donné pour écrire ça. Et puis, en retournant la situation dans tous les sens, j’ai envie de croire que quelque chose de plus « soft » n’aurait pas donné la même importance à votre relation. Bien entendu, avec le fait de la culture et ainsi de suite.

Bref, j’suis content.



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