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Kingdom Hearts RPGConnexion
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Nous sommes quatorze ans après les évènements de Kingdom Hearts 2. En tant d’années, les choses ont considérablement changé. Les dangers d’hier sont des soucis bénins aujourd’hui, et au fil du temps, les héros ont surgi de là où on ne les attendait pas. Ce sont les membres de la lumière qui combattent jour après jour contre les ténèbres.

Ce n’est plus une quête solitaire qui ne concerne que certains élus. C’est une guerre de factions. Chaque groupe est terré dans son quartier général, se fait des ennemis comme des alliés. Vivre dehors est devenu trop dangereux. Être seul est suicidaire. A vous de choisir.

La guerre est imminente... chaque camp s'organise avec cette même certitude pour la bataille.

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-Merci beaucoup Clarent. Passez une bonne soirée avec votre famille.

Je saluais d’un signe de la main mon gardien en tunique rouge, et portait la tasse de thé à mes lèvres. Alors que le liquide coulait dans ma gorge, je fermai les yeux, de pur plaisir. Voilà plusieurs semaines que j’étais enfermé dans cette cellule, passant mes journées à fixer la tâche sombre au sol, ou à tenter de m’élever en attrapant les barreaux de la meurtrière pour voir l’extérieur.

Jusqu’à présent, je n’avais rien à redire sur la manière dont les mercenaires me traitaient. C’était plus que correct. Même si l’occasion de prendre une douche, ou laver mes vêtements ne serait pas du luxe, je me rendais bien compte que ce n’était pas réalisable. S’ils avaient réussis à éloigner tous les prisonniers à proximité, cela avait pris de nombreuses journées complètes, et avait été un capharnaüm pas possible. S’ils devaient organiser des douches régulièrement – surtout en me préparant une plage horaire précise et individuelle – les Anglais auraient tôt fait de démissionner. Qu’importe les menaces que pourraient porter les mercenaires.

Je me rendis au fond de ma cellule, et m’assieds sur le petit lit de paille, finissant mon thé tranquillement. Mon seul contact avec l’extérieur, l’unique personne que je voyais, et qui me tenait au courant du temps qui passait, était Clarent. Un brave homme. Malgré le fait qu’il boitait, il n’avait jamais demandé à être remplacé lors des rondes journalières de la prison. Il pensait toujours au bien-être de sa famille et adorait parler de ses deux filles. C’était sûrement la raison pour laquelle nous nous étions liés. Jamais je ne lui avais dit de changer de sujet, jamais je ne l’avais rabroué. Ce qui n’était pas le cas de certains de ses collègues.

Le dos collé au mur, je soupirais d’aise. Pour la première fois de ma vie, j’étais en vacances. Bien que je sois contraint de rester dans cette cellule, je n’avais aucune responsabilité. Aucun ordre à donner. Fabrizio et Cassandra, les deux personnes qui m’épaulaient étaient tous deux fort capables. Et en temps de guerre, ils m’auraient de toute manière pris la majeure partie de mon travail. Je ne me faisais pas de soucis pour eux, ou pour les autres fanatiques du Sanctum.

Mon village avait appris depuis plusieurs mois à s’auto-gérer, donc de ce côté-ci, j’avais l’esprit serein. Plus aucune menace ne pesait sur leur vie – du moins avant ma capture – donc ils ne devaient être occupé qu’à choisir le repas succulent qu’ils allaient avoir. Quand bien même des immigrants seraient arrivés pour occuper les nouvelles maisons établies, la transition devait avoir été rapide. L’avantage d’un petit village. Et si jamais je me trompais – ce qui n’était pas le cas, j’en étais certain – si leur entraide ne suffisait pas, ils pouvaient contacter le Sanctum.

Cet emprisonnement tombait donc à pic. À l’exception d’une chose. Depuis toutes ces semaines, Cissnei avait eu plus que le temps de me répondre, même si elle avait l’agenda plus chargé que tous les habitants d’un monde réuni. Quelle était donc sa réponse ? Avait-elle accepté ma demande ? L’avait-elle rejeté ? Certaines nuits, l’incertitude me rongeait à tel point que je n’arrivais pas à fermer l’œil. J’aurais pu rester dans cette prison jusqu’à la fin de mes jours, si je ne désirais pas ardemment obtenir une réponse.

Du coup, en attendant que le Sanctum apprenne l’endroit où j’étais captif, je devais bien trouver comment m’occuper. Depuis quelques jours, une idée m’était venue à l’esprit. Pourquoi ne profiterai-je pas du temps que j’avais pour écrire un livre ? C’était simple, et ça avait le mérite de m’occuper l’esprit. Depuis la veille, je cogitais sur le sujet. J’avais d’abord pensé à écrire un traité de magie. Toutefois, je ne m’y connaissais pas assez. Certes je la maîtrisais, mais l’étendue de mes connaissances ne regroupait pas un quart de ce qui existait. Ensuite, un récit épistolaire m’avait semblé tentant. Cela aurait pu faire un beau cadeau de retrouvailles – à condition qu’elle veuille bien de moi. L’idée d’être rejeté – et d’y penser dès que j’écrirais – m’avait fait renoncer très vite. Puisque j’étais trop jeune, et n’avais pas accompli assez, l’écriture de mémoires n’était même pas une option valable. Il ne me restait donc plus qu’une seule option.


Dernière édition par Matthew March le Ven 18 Jan 2019 - 3:51, édité 1 fois
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Je fis apparaître un parchemin et une plume. Les arts mystiques avaient l’avantage de pouvoir être prêt à n’importe quelle situation. Cela compensait la difficulté de les maîtriser, et le temps d’apprendre tout ce qui existait. Je m’appuyais contre le mur, le dos bien droit, les jambes allongées et raides afin d’avoir un support. Il était temps d’écrire.

Tout d’abord, il fallait que je réfléchisse à un endroit, une époque. Je n’avais pas vocation à écrire un roman historique – et puis les choses avaient suffisamment changé ces dernières années pour que ce soit une affaire trop complexe pour s’appuyer sur ma seule connaissance des événements. Je n’avais pas non plus envie d’écrire sur une potentielle dystopie que nous apporteraient les groupes égoïstes. L’utopie n’était pas une meilleure option non plus. Les personnes qui souffraient actuellement ne désireraient pas lire une œuvre qui parlait d’un futur heureux. Ils voulaient le construire.

Et c’est sur cette idée que j’allais construire mon récit. Comment les mondes actuels allaient évoluer dans un futur proche – espérons le – afin d’être débarrassé des nuisibles. Le décor en tête, je devais maintenant choisir un héros. Qui pourrais-je donc bien choisir ? Devais-je d’ailleurs m’inspirer des gens que je connaissais ? Non. Non ce serait une très mauvaise idée. Pour peu que mes lecteurs placeraient leur confiance, leur espoir en ce héros, ils allaient l’idolâtrer Et s’il se révélait être une Lulu… Les choses seraient catastrophiques. Et les ventes ne marcheraient pas très bien non plus d’ailleurs.

S’inspirer d’événements, de traits de caractère d’accord. Mais pour le reste, je devais lui inventer un nom, une histoire et un physique qui lui seraient propre. Je me décidai rapidement pour Daniel McKay. Un nom commun, pour un héros qui pourrait être n’importe qui. Son histoire serait tout aussi banale. Un homme brun, aux yeux marrons, de taille quelconque, sans trait physique qui le démarque d’un autre. Un jeune homme marié qui aurait perdu sa femme et ses parents lors d’une bataille entre la lumière et les forces alliées du Consulat et de la Coalition Noire. C’était quelque chose auquel tous pourraient s’identifier – et qui risquait fort d’être de plus en plus fréquent. Pouvais-je faire plus générique ?

Maintenant, il fallait que je choisisse son monde natale. Le monde de Grimm me paraissait être un choix acceptable. Les gens là-bas avaient une vie, des mœurs simples. Ils ne cherchaient pas à dominer les autres, et ils n’y étaient pas tentés par un quelconque avantage technologique. Avantage qui ne concernait qu’une poignée de monde d’ailleurs. Avantage dont se servaient bien la Coalition et le Consulat. C’était donc parfait de s’y opposer.

Toutefois… peut-être pourrais-je faire différemment ? Mon but dans ce projet d’écriture était de remonter le moral des gens. De leur montrer qu’il pouvait tous être le héros qui accomplirait l’action finale mettant un terme aux agissements de ces puissances malfaisantes. Mon protagoniste se devait donc de venir du Jardin Radieux ou de la Cité du Crépuscule. – Port-Royal n’étant pas encore assez développé malheureusement, et puis je ne voulais pas qu’on puisse penser que les mercenaires étaient meilleurs que les autres.

Si la Cité m’offrait l’opportunité d’avoir l’organisation des rebelles à disposition dans cette lutte contre le mal… J’avais une préférence pour la capitale des consuls. Les personnes qui peuplaient ce monde vivaient bien, heureux, insouciants. Qu’un héros s’élève dans ce contexte serait bien plus poignant. Oui, ils n’avaient aucune raison de se battre, de sacrifier leur confort. Et c’était pour cela qu’ils devaient le faire. Pour autrui. Pour construire un monde meilleur.

J’allais partir sur cette idée finalement. Mais il me fallait changer l’histoire du héros. Il ne pouvait décemment pas avoir perdu sa femme et sa famille. Hum... Étaient-ils vraiment important pour l’histoire ? Fallait-il que je répète ce cliché vu encore et encore dans la littérature ? Le héros n’avait pas besoin d’une perte pour lancer son voyage, sa quête. Il pouvait tout simplement ouvrir les yeux sur le monde qui l’entourait. Et l’éclaireur était le meilleur moyen pour ça. Malgré le fait que l’information puisse être manipulé. Comme le génial agent des relations publiques Genesis l’avait démontré mainte et mainte fois. Enfin, je lui laissais ces petits jeux avec plaisir.

De nombreux pas de bottes martelèrent la pierre. Je soupirai et jetai un œil vers la meurtrière. Le soleil se couchait à l’horizon. Seuls quelques maigres rayons de lumière éclairaient le plafond de ma cellule. Pris dans mes réflexions, je ne m’étais pas rendu compte qu’autant de temps avait passé. J’enroulais le parchemin en un fin tuyau que je rangeai dans la poche intérieur de ma veste. La suite devrait attendre demain.
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Une boule orange, une boule bleue. Toutes deux dansaient autours d’un point central que je ne voyais pas. Soudain, elles s’approchèrent l’une de l’autre, s’éloignèrent, virevoltèrent dans une danse magnifique. Puis elles finirent par entrer l’une dans l’autre, ne donnant plus qu’une unique boule marron, brillante, réconfortante.

Le cri d’un prisonnier me tira de mon songe. Battant des paupières, je m’habituai progressivement à la luminosité grandissante dans ma cellule. Clarent avait déposé mon plateau repas à l’extérieure. Je fronçais les sourcils. En règle générale, si je ne me réveillais pas de moi-même, il le faisait. Et il me racontait ce que son aînée – une dessinatrice dans l’âme – avait fait la veille. Ou alors quelle bêtise sa cadette avait inventé pour rendre sa mère complètement dingue. Pourquoi ne l’avait-il pas fait aujourd’hui ?

Je savais qu’il s’inquiétait pour sa famille avec le blocus organisé par la Shinra. Qu’il souhaitait ardemment envoyé son aînée suivre les cours des artistes, en sécurité. Y avait-il eu un développement à ce sujet ? Avait-il pu organiser le départ de ceux qu’il aimait ? Je m’étirais en baillant. Quoi qu’il en soit, ça ne me regardait pas. Il était suffisamment grand pour savoir quoi faire, et à qui se fier.

Après avoir pris mon maigre repas, je repris ma position d’écriture, et sortis le petit parchemin. J’avais mon héros, j’avais mon décors. Maintenant, il me fallait continuer mon projet. En commençant par le méchant. J’avais choisi de coller à la situation des groupes actuelles – d’avant mon emprisonnement – aussi avais-je le choix d’une grande figure pour interpréter l’homme à abattre. Néanmoins… si je prenais cette route, ne ferais-je pas une erreur ? Comme lorsque j’avais envisagé – pour une seconde – de m’inspirer des héros que je connaissais. Death, Genesis, Lenore et sa clique. Au final, ils ne représentaient rien. Tôt ou tard, ils succomberaient.

Ils n’étaient rien… mais ce qu’ils étaient comptait. Le mal avait un visage à notre époque. Un visage qui changeait lorsque le précédent tyran mourrait. Ariez avait été remplacé par Death. Lenore avait remplacé Angelica. Tout comme mon héros pouvait être n’importe qui, mon vilain devait être n’importe qui. Le mal existe en chacun de nous, et nous devons combattre ces pulsions destructrices. Le mal est éternel. Tout comme le bien. Mon vilain… ne devait pas exister. Pas à proprement parler en tout cas. Celui-ci devait pouvoir se retrouver en tous. Il ne devait pas y avoir de grand combat final, un élu contre la personnification de tout ce qui était mauvais. Mon vilain serait pluriel, et tomberait tout aussi facilement que les héros.

Je souriais. J’étais sur la bonne voie, je le sentais. Maintenant, il fallait que je trouve le déclencheur. Qu’est-ce qui forcerait Daniel McKay à sortir de son apathie béate ? Qu’est-ce qui lui donnerait envie de risquer sa vie et son bonheur pour des inconnus ? J’avais décidé qu’une tragédie personnelle ne me convenait pas. Même si c’était un bon cliché. N’avais-je pas moi-même tout quitté à la mort d’une petite que je connaissais ? Non. Sa mort n’avait été qu’un outil, qu’une excuse. Au final, j’en avais simplement eu marre de cette situation. J’avais voulu voler dans les plumes des grands de ce monde… et j’avais atterri à la tête d’un culte.

Culte qui traînait d’ailleurs à venir me libérer. Si j’exceptais ma frustration de connaître la réponse de Cissnei… Il pouvait bien me laisser moisir ici, tant qu’ils faisaient ce que je leur avais demandé. Se bouger les fesses, et appliquer ces soi-disantes bonnes morales qui leur servaient de façade, à se donner bonne conscience. Avant que Brown ne se décide à m’enlever pour… rien, Cassandra avait mené une attaque sur les forces de la Coalition. Et si ma mémoire ne me faisait pas défaut, elle partait s’installer au château de Maléfique. Ce qui permettait au roi de souffler un peu, et de penser à récupérer son autorité et pouvoir.

Fabrizio avait-il d’ailleurs penser à entraîner les futures troupes du roi ? À se trouver un nouveau quartier général pour ses templiers ? J’espérais que Fifi Nix avait bien pensé à leur rappeler cela. Et que nous devions au plus vite libérer le château et rendre le monde à son dirigeant légitime, à son peuple – quand bien même la majorité du Sanctum soit issu de celui-ci. Pour une bande de fanatiques, ils aimaient véritablement rester au chaud chez eux…

Enfin, je m’égarais ! Je me reconcentrais sur mon parchemin, la plume dans ma main. Où en étais-je ? Ah oui, l’élément perturbateur. Ce dernier devait venir de l’éclaireur. Pourquoi pas un reportage sur une attaque, la destruction d’un village ? Quelque chose qui servirait à étendre la vision du personnage, à ce qu’il se questionne sur ce qui l’entourait, ce qu’il y avait au-delà de ce qu’il connaissait. Toutefois, sauf cas exceptionnel, les gens ne se préoccupaient pas de ça. Ils haussaient les épaules, plaignaient trois secondes les personnes malheureuses… puis les oubliaient. Religieux ou non. Criminel ou force de l’ordre. Pauvre ou riche.

L’être humain était égoïste. Daniel le serait aussi. Qu’est-ce qui pourrait le pousser à lutter contre cette tendance ? Je comprenais pourquoi les écrivains choisissaient ce cliché. La route était facile, toute établie. L’idée me vint subitement. Il lui fallait quelque chose de familier. Quelque chose qui le relierait à cet événement, qui déclencherait chez lui de l’empathie. Comment s’appelait cette journaliste événementielle déjà ? Roxy ? Non… Roxanne ! Elle représentait le journal à elle seule. Pouvais-je l’inclure telle quelle ? Je ne voyais pas de raison contre ça. Contrairement au héros et à son antagoniste, elle ne ferait partie que du décors. Elle n’avait pas de grandes importances dans le récit.

Mon élément déclencheur se déroulerait sur une semaine. L’éclaireur montrerait une tragédie quelconque qui n’émouvrait pas mon héros. Roxanne décrirait les actions mises en place pour aider ces gens, demandant la participation du plus grand nombre. Là-encore, il n’y aurait rien. Certains écouteraient, d’autres passeraient sans s’en soucier. Puis viendrait un simple témoignage. Un enfant qui aurait perdu sa sœur. Un enfant qui tiendrait un petit lapin, une peluche quelconque. Une peluche que Daniel avait possédé dans son enfance. Une peluche qui le ramènerait à son enfance heureuse… et qui lui ferait se poser la question du « et si ? ». Simple, mais efficace. À partir de là, je pourrais faire s’agrandir ce sentiment d’empathie, jusqu’à ce qu’il prenne des actions. Jusqu’à ce que son voyage commence… et se termine.
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Après avoir mangé le déjeuner gracieusement apporté par l’anglais qui remplaçait Clarent, je repris ma position d’écriture, n’ayant obtenu aucune réponse à mes interrogations sur l’absence de mon gardien habituel. Daniel était créé. Le Jardin Radieux sélectionné. L’éclaireur et Roxanne préparés. Et mon « méchant » inventé. Il me fallait passer à la prochaine étape du schéma narratif.

Après avoir stimulé l’empathie du protagoniste, son voyage allait commencer par la première péripétie… Je devais trouver quelque chose de très terre à terre. La plume bougeait rapidement sur le parchemin, l’idée me venant tout de suite. Un être égoïste qui décidait de faire le bien après une vie d’oisiveté… sa première épreuve serait de laisser derrière lui ses affaires – au moins la quasi-totalité. Que devait-il prendre pour son voyage ? Que pouvait-il se permettre de laisser, sachant qu’il n’aurait peut-être plus jamais l’occasion de revenir ? Ça n’avait rien de très héroïque ou palpitant mais la progression de Daniel mimiquerait celle de n’importe quelle personne lambda. Il ne fallait pas que je perde cela de vue si je souhaitais inspirer des futures vocations.

Suite à cela… Un individu moyen, sans ressource, sans pouvoir ou connexion particulière… Il lui faudrait décider par où commencer. Il pourrait aller aider la famille qui avait fait l’objet du reportage de Roxanne mais… L’aide était déjà organisée. Quand bien même peu de personnes y prêtaient attention… Des gens y participeraient. Et dans le pire des cas, les consuls ne manqueraient pas l’occasion de briller sous les feux des projecteurs. Daniel devrait choisir des crimes, des méfaits ordinaires à résoudre en premier lieu. Et pourquoi pas un simple vol ? Partant de chez lui pour le château de la bête, il serait témoin du vol d’une bourse d’un père de famille en pleine rue, en plein jour, au Jardin Radieux. Sa première occasion de briller. Et son premier échec aussi.

Toujours bercé dans sa vie d’oisiveté et de préconceptions, il penserait immédiatement que les gardes du Consulat l’arrêteraient. Donc après avoir fait un pas… Il n’agirait pas. Puis il partirait, pensant pouvoir changer le monde avec sa nouvelle et fragile conviction. En arrivant sur place, sa deuxième épreuve pourrait être de voir deux gardes noirs occupés à frapper un vieillard, sous les yeux de sa fille et de son petit-fils. Paralysé par la peur, incapable de battre quelqu’un en combat, et même de lutter contre son propre instinct de survie… Il le laisserait mourir.

Je relis tout ce que j’avais écris jusqu’à présent. Cela me paraissait être bien. Même si les humains voyaient plus loin que leur nombril, peu avaient les capacités de réellement agir. Et ceux qui l’avaient avaient travaillé dur et longtemps pour les obtenir. Après ce deuxième échec, Daniel allait devoir se remettre en question. Remettre en doute sa quête. N’était-il pas mieux chez lui, à vivre sous la protection, même douteuse, des artistes ? À ce moment-là, le vieillard et sa famille l’hébergeraient, lui offriraient un repas chaud. Lui démontreraient que même au plus bas, certains pensaient toujours aux autres.

À partir de là, mon protagoniste pouvait partir de ce monde, prêt à s’endurcir, et à ne plus abandonner si facilement. Il rejoindrait les mondes libres, unis face au pouvoir des différents groupuscules avides. Il s’entraînerait avec l’armée du monde de Grimm. Accompagné de ses compagnons, sous le commandement des différents rois et pouvoirs en place à travers le multivers, il commencerait véritablement à aider les autres.

Daniel combattrait des brigands qui menaçaient une bourgade. Il combattrait au côté d’une escouade de la Lumière qui allait succomber à une attaque de sans-coeurs. Il délivrerait une prêtresse du Sanctum, sur le bûcher, de chrétiens enragés et haineux. Il lutterait contre la manipulation subtile et perfide du Consulat. Il lutterait contre la tyrannie de la Coalition noire. Il lutterait contre l’avidité des mercenaires du Centurio.

Durant ces nombreuses aventures, mon protagoniste sera confronté régulièrement à la mort. Celles de ses ennemis. Celles de ses alliés. Celles des personnes qu’il était chargé de défendre. Les ténèbres menaceront de le submerger. Elles menaceront de lui faire abandonner le combat. Pire encore, elles tenteront de lui faire perdre définitivement son humanité, de céder à son égocentrisme, et à tout ce qu’il y a de mal en l’homme. Et elles échoueront… en partie.

Le dénouement devait se finir sur lui, sur mon héros, brisé, cédant à cette tentation. Après un acte de violence qui le conduira presque à tuer ses ennemis par plaisir, dans la plus grande souffrance possible… Il mettra en garde ses compagnons, de lutter avec cet idéal en tête. Sauver les mondes, et tout ceux qui y habitaient. Car les sauver était se sauver soi-même. Puis il s’ôterait lui-même la vie.

Mon écrit se terminerait, quelques années après son début, par l’émergence d’un nouvel héros. La même petite fille qui avait inspiré Daniel, elle-même inspirée par une tragédie arrivée à une autre famille. Elle rejoindrait les forces armées des mondes libres. Elle reprendrait le flambeau de ces hommes et femmes tombés au combat. Elle sauverait des vies, et continuerait cette lutte contre les ténèbres. Pour le bien de tous.

Une fin… déprimante. Surtout si je devais la comparer aux contes qui pouvaient souvent se finir bien – à quelques exceptions près que les parents omettaient de raconter à leurs enfants le soir. Mais… c’était réaliste. Je me battais contre les forces qui tentaient de nous dominer, de nous pervertir. Et je réussirai. J’en étais certain. Même si je devais mourir, tant que les fanatiques me prendraient pour leur primarque, ils seraient inspirés par ma mort. S’ils ne faisaient rien maintenant, ils seraient obligés d’agir ensuite. Toutefois, que nous mettions à terre Genesis, Lenore, Death et leurs larbins ne signifiait pas que nous serions en paix éternellement. Les hommes étaient égoïstes. Et il faudrait toujours des personnes comme moi pour s’opposer à eux.

Un sourire aux lèvres, mon récit planifié de bout en bout, j’invoquais un nouveau parchemin, et me mis au travail. Ce livre pouvait changer les choses pour ceux que j’étais incapable d’atteindre avec ma position au sein du Sanctum. Ce livre allait changer les choses, c’était certain. Une fois que j’aurai fini de l’écrire… je trouverai bien le moyen de le faire sortir d’ici, qu’il soit publié et distribué partout.
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Bien, comme personne ne semble décidé de te noter, je vais m’en occuper. Au bout d’un moment, j’ai l’habitude.

Donc, cet exploit ! Qu’est-ce que j’en ai à dire ?

Tu risques de rire, pas grand chose. En soit, l’idée d’écrire le livre, j’en suis assez fan. D’ailleurs, ce rp à été un sujet de discussion en vocal sur le Discord. En bien, soit rassuré pour cela. Cependant, pourquoi l’idée de plait ?

Attends ! Avant cela, j’vais quand même dire le truc qui m’dérange dans le rp. D’ailleurs, si mes souvenirs sont bons, j’en parle dans un autre commentaire. Bref. C’est justement la relation avec Clarent. Sur le papier, c’est pas d’avoir une relation cool avec l’un de tes geôliers qui me dérange. Nah, le truc que j’trouve pas ouf ? C’est de sortir la relation sans l’avoir développé au hasard. Dans mes souvenirs, mon point de vue était que Matthew était naturellement antipathique et c’est chaud d’avoir des gens qui soit directement cool avec.

Ici, j’vais affiner mon point de vue en soulignant le fait que tu nous laisses trois lignes pour dire que l’gars est le canard boiteux et que Matthew est si cool qu’ils deviennent pote.

Les relations, c’est pas comme ça ! Dans l’sens où, j’aurais cru à l’histoire de Clarent si celle-ci avait été développé. De voir Matthew qui tente de l’approcher et le gars qui reste droit dans ses bottes. Pourquoi pas Matthew qui fait un tour de magie pour l’attirer. Une discussion au coin de couloir que tu tentes de capter et d’avoir ça comme point d’attache. Là, c’est bien. Là, j’ai envie d’y croire et j’suis pas en train d’me dire que la relation est apparu pouf, d’un coup. D’autant que, voilà, ça s’passe pas sur dix mois. Tout ça pour dire, il faut prendre le temps de faire les choses pour y croire.

Bon, j’vais parler du livre.

Donc, l’idée me plait pour une raison simple : c’est quasiment l’écriture d’une bible.

Certes, ce n’est pas l’auto-biographie de Matthew ou une grande histoire de Sanctum que les prêtres vont raconter. Cependant, c’est exactement le même effet. Il s’agit d’une histoire où le protagoniste n’est pas le héros mais le gars qui porte des valeurs. En soit, le nouveau-testament ? C’est l’idée. Bon, aussi de montrer un Dieu rédempteur plutôt que vengeur. Mais aussi une liste de comportement à adopter.

Et ton héros ? C’est exactement c’qu’il fait. Voilà pourquoi j’aime l’idée. Parce que l’Matthew, il passe son temps à traiter tout l’monde de fanatique, mais il est pas mieux ! Ahaha ! Tel est pris qui croyait prendre.

Donc, voilà. C’est bien.


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