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Nous sommes quatorze ans après les évènements de Kingdom Hearts 2. En tant d’années, les choses ont considérablement changé. Les dangers d’hier sont des soucis bénins aujourd’hui, et au fil du temps, les héros ont surgi de là où on ne les attendait pas. Ce sont les membres de la lumière qui combattent jour après jour contre les ténèbres.

Ce n’est plus une quête solitaire qui ne concerne que certains élus. C’est une guerre de factions. Chaque groupe est terré dans son quartier général, se fait des ennemis comme des alliés. Vivre dehors est devenu trop dangereux. Être seul est suicidaire. A vous de choisir.

La guerre est imminente... chaque camp s'organise avec cette même certitude pour la bataille.

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Cela faisait un certain temps que Septimus n’avait pas remis les pieds dans son vaisseau. Pourtant, il n’eut aucun mal à se remettre dans le bain. Il alluma le moteur, et décolla rapidement. Il n’avait plus de raison de rester dans ce monde. Il était prêt à retourner vers la civilisation. Il était prêt à reprendre les choses où il les avait laissées.

Le jeune homme se posa à l’écart de tout, près d’un petit coin de verdure à proximité de la plage. Il sortit et, bien qu’il en ait entendu parlé, fut surpris par le soleil sombre. Comment une telle chose était-elle possible ? Il n’en savait rien. Peut-être que le savant fou de la lumière - qu’il avait rencontré dans une autre vie semblait-il – l’aurait su. Peut-être même qu’un de ses anciens professeurs du Consulat aurait pu lui donner la réponse. Mais la désirait-il vraiment ? Ou était-ce de la simple curiosité, un petit détail qui ne retiendrait jamais longtemps son attention ?

Tout en se posant ces questions qui ne servaient à rien, le fugitif se dirigea vers la station de train. Il attendit patiemment que le personnel ait le dos tourné, puis se faufila à l’intérieur. Dans les wagons pratiquement désertés, il eut un peu plus de mal à esquiver le contrôleur. Être obligé de changer régulièrement de wagon, puis se cacher sous les sièges, passant de l’un à l’autre en rampant n’étaient pas sa tasse de thé.

Au bout de ce qui semblait être une éternité – surtout en jouant à cache-cache lorsqu’on n’avait plus l’âge – le véhicule s’arrêta finalement à la gare centrale. L’ancien étudiant se dépêcha de sortir, ne s’arrêtant pas lorsqu’un membre du personnel lui cria après. De ce qu’il savait, la Coalition régnait d’une main de maître ici. Les patrouilles étaient régulières. Et sa petite visite – surtout avec l’incident de la gare – ne resterait certainement pas inconnu longtemps. Il devait donc se dépêcher.

L’ancien mercenaire marcha d’un pas rapide dans les rues, empruntant sans cesse les ruelles pour modifier sa trajectoire dès qu’il lui semblait entendre du bruit. Si la ville avait été active, pleine de vie, à une époque, aujourd’hui ce n’était plus le cas. Il ne voyait aucun gamin s’amuser dans les rues. Il ne voyait aucun couple se balader, comme s’il n’existait aucun soucis dans l’univers. Néanmoins, il ne voyait pas non plus de vol à la tire, ou d’agression. Donc était-ce si mal ? Le règne de William n’apportait-il pas un peu de paix à ces gens ? De la sécurité en échange d’une part de liberté ? Aucun doute que Richard et Emma auraient adoré en débattre.

Finalement, ce qui devait arriver arriva. Légèrement déconcentré en pensant à ses anciens camarades, l’invalide ne remarqua que trop tard la patrouille qui arrivait. Il s’enfuit dans une nouvelle ruelle mais trop tard pour ne pas être vu. Une injonction de s’arrêter, suivit deux secondes après de coups de feu, lui confirmèrent son erreur. Il grimaça et s’arrêta au coin du mur. Le mieux qu’il restait à faire, c’était encore de les affronter. Il attendit patiemment, et lorsque le bout d’un canon passa dans son champ de vision, il tira dessus, entraînant le porteur avec. Il lui balaya les jambes et lui brisa le nez. Puis il se servit de la crosse de l’arme pour assommer son propriétaire.

Deux de ses compagnons déboulèrent et firent feu. Le maître de la keyblade n’eut que le temps d’activer son armure. Bien que les balles ne traversèrent pas le métal, le nombre de projectiles et le peu de distance qui le séparait de leur origine le firent reculer, et grimacer. Cette fois, il était bon pour avoir des bleus. Voyant que leurs armes ne faisaient pas grand-chose, ils prirent leur arme blanche, et furent rejoint par les deux derniers gardes.

Deux portaient des armes de la famille des épées, ce qui ne l’inquiétait pas trop, autre mesure. Le soucis se posait avec les deux derniers. L’un avait une masse d’arme, et l’autre un marteau d’arme. S’ils acharnaient sur lui, le blond finirait en bouillie. Et il sentirait définitivement chaque coup. Il bloqua un premier coup d’épée avec l’arme à feu, et fit une pirouette. La rotation lui permit d’accumuler assez de force pour fracasser le bras du second épéiste. Le marteau frappa violemment son épaule morte, mais le déséquilibra suffisamment pour qu’il ne soit que frôlé par la masse. Il utilisa l’allonge que lui donnait son arme pour frapper un des gardes, mais celui-ci l’esquiva, et réduit en pièces détachées le fusil de son collègue. Désarmé, il recula. Il avait mis hors d’état de nuire un des gardes, et blessé suffisamment un deuxième pour ne plus avoir à s’en soucier. Les trois qui restaient allaient cependant lui poser problème. À défaut de pouvoir viser ses points faibles – ce qui d’après les coups de l’épéiste restant devait être sa gorge et son abdomen – ils tentaient de l’acculer pour ensuite lui fracasser le crâne, armure ou non. Ils n’étaient pas mauvais.

Le keybladeur recula encore d’un pas, et à l’instant où ils s’avancèrent, il fonça sur l’homme au marteau, épaule en avant. Il le percuta de tout son poids, et entendit une côte se briser. Entraîné par son élan, tout deux tombèrent à terre. Il sentit l’épée s’abattre sur son crâne tandis que la masse visa son dos. Légèrement étourdi, il roula sur le côté, et se releva. Trop lentement pour éviter un autre coup de masse, porté à son poitrail. Instantanément, tout l’air de ses poumons s’évacua. Alors qu’il tentait de reprendre son souffle, un troisième coup le percuta, sur le sommet du crâne. Les larmes aux yeux, reprenant difficilement son souffle, il tomba à terre. Il sentit le sang coulé sur son visage.

La colère monta dans sa poitrine et l’errant propulsa deux boules incendiaires sur ses adversaires. Ces derniers hurlèrent avant de se jeter sur le sol, afin d’éteindre les flammes. L’un tomba inconscient avant de l’avoir fait. Les deux autres furent immédiatement assommés, la mâchoire et le nez brisé. Il éteignit les flammes de l’homme inconscient et se retourna pour s’occuper de l’homme blessé. Qui n’était plus là. Ce n’était vraiment pas bon.

Septimus fit disparaître son armure, et sortit un mouchoir pour essuyer le sang. Très vite, le tissus blanc fut imbibé. Il avait besoin de soin, et sa magie ne lui permettrait pas de faire grand-chose. Néanmoins, elle lui permit d’adoucir la douleur, et d’arrêter le saignement, bien qu’elle le vida d’une bonne part d’énergie. Qu’allait-il faire maintenant ? Il lui fallait trouver un coin tranquille et, s’il se prenait à rêver, loin d’ici. Il réfléchit quelques instants, puis fit demi-tour. Il avait dépassé un restaurant quelques mètres auparavant. Cela semblait être l’endroit idéal pour se poser. Et avec un peu de chance, l’information lui remonterait. Après tout, n’avait-il pas eu la chance de le revoir dans une taverne la dernière fois ?

L’endroit n’avait rien de comparable avec ce que pouvait proposer les artistes culinaires. Cela ressemblait à un endroit que seuls les habitués venaient fréquentés. Le restaurant était assez petit et sombre, une banquette prenait tout un pan de mur, et il ne pouvait y avoir plus d’une quinzaine de personnes en même temps. Du côté opposé à la banquette, aux tables et chaises, il y avait un petit bar. Derrière le comptoir, près de la caisse enregistreuse, caché et tremblant, se trouvait un petit bonhomme chauve et moustachu.


-Je vous prendrai de l’eau et le menu s’il vous plait.
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« J'arrive au plus vite. »

Et ca va prendre un peu de temps à Jack avant d'arriver. Il doit partir de la caserne, rejoindre la gare de la cité du couchant et, enfin, prendre le train jusqu'à la Cité du Crépuscule. Autant dire qu'il n'est pas prêt d'arriver… et cette histoire de resquilleur ne lui plait pas du tout. Si ca avait juste été un type qui gratte le train, on n'irait pas jusqu'à prévenir l'intendant qui s'en ficherait aisément. Sauf qu'ici, l'individu en question se révèle… particulièrement dangereux, de ce qu'on lui en a communiqué par radio. Un blond aux yeux bleux, les cheveux qui vont jusqu'à la taille et barbue, capable de se vêtir instantanément d'une armure, qui lance des boules de feux et sait se battre : qui dit mieux ?! Les motivations de l'individu, par-dessus tout, inquiètent tout particulièrement le Chien Noir. Ca vaut vraiment le coup de resquiller en plein Q.G de la Coalition Noire… ? Pas besoin d'être un génie pour comprendre que c'est risqué beaucoup pour de piètres économies.
Pour être radin à ce point, il faut être mercenaire… ou fauché comme un errant… et jusqu'ici, Jack imagine cet individu de la race des vermines. Ceux qui n'ont rien à perdre et tout à gagner… d'ailleurs, difficile de croire qu'on se rend ici simplement pour faire du tourisme. Ce n'est pas un monde très accueillant, on y va pas sans raison à moins qu'on soit de la maison.

Qui que soit ce resquilleur, il est à prendre au sérieux selon Jack. La radio au niveau de sa bouche, l'intendant avance vers la gare de la citée du couchant à pas préssé, au rythme d'une marche forcée, zieutant nerveusement son environnement tout en distribuant ses ordres à la responsable de la ville principale du monde.

« L'individu devient notre priorité absolue, j'enverrais son descriptif à la Shinra et de ton côté, tu me verrouilles la gare. Plus aucun train ne part de la Cité du Crépuscule tant qu'on a pas attrapé le blondinet en armure, que la garde noire le traque sans relâche. »

« Et le convoi d'armes qui doit partir dans dix minutes… ? »

« Reporté jusqu'à ce qu'on attrape le resquilleur. Une fois attrapé, soit il paye les cinquante munnies et vous l'escortez gentiment au transport Shinra ; soit vous me le crucifiez sur le mur de la gare pour qu'il serve d'exemple. »

« Bien reçu. »

Il en suffit d'un. Un seul qui vient déranger la plénitude de ce monde pour que tous s'imaginent ensuite pouvoir faire impunément de même. La tyrannie de ce monde est… relativement fragile… au premier signe de faiblesse, la Coalition Noire pourrait se retrouver avec une révolte populaire sur les bras. La terreur doit régner pour que s'instaure la paix ; Jack a bien prévu que son monde reste tranquille et serein.
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Le désordre. S'il y avait bien un mot pour résumer mon appartement, c'était bien celui-là. Il n'y avait dedans que le strict nécessaire : le strict minimum en terme d'ameublement, de nourriture, de produits. Hormis les vêtements, aucun effets personnels dans l'appartement. La nourriture et les couverts étaient rangés dans les placards dans un chaos total... Enfin, habituellement, parce que la nourriture en fait, j'en avais plus vraiment. Mes vêtements usagés ? Éparpillés au sol. J'avais décidé de ne pas emporter mon manteau blanc habituel assez voyant et j'y avais substitué une tenue plus banale : une chemise noire et un pantalon bleu tous deux assez amples. Pas d'arme avec moi. Pour acheter des vivres ça serait totalement inutile et puis dans le pire des cas, il me resterait toujours la magie.

C'est donc sereinement que je refermais la porte de l'appartement et descendais les marches pour déboucher à l'extérieur, proche de la gare. Ah merde, les munnies, dans ma hâte j'avais presque oublié qu'il serait difficile d'acheter de la nourriture sans payer. Marche arrière et je me retrouvais à fouiller le manteau pour y trouver quelques munnies. D'un geste sec, je fourrais à l'intérieur d'une poche de ma chemise la précieuse monnaie et je repartais à nouveau pour le magasin situé en centre-ville. Cependant, après avoir traversé quelques rues, quelle fut ma surprise lorsque je découvris les corps inanimés de trois des gardes qui patrouillaient toujours dans la Cité inanimés au sol, les quelques rares habitants dehors les observant de manière complètement hébétée.

En même temps ça devait faire son petit effet de voir pas moins de trois membres de cette même milice qui les effrayait tant au tapis. Le premier d'entre eux ne semblait pas bien blessé. En fait hormis une brûlure au niveau de l'abdomen, il n'était pas bien endommagé. Par contre les deux autres, ils avaient aussi écopé en plus d'une brûlure de leur mâchoire brisée et d'un nez cassé. Quelques chuchotements se faisaient entendre. Pas besoin d'être un génie pour deviner à quel sujet. Mais la question que je me posais surtout c'était... Qui ? Qui pouvait bien être suffisamment dangereux pour vaincre seul pas moins de trois d'entre eux et disparaître après. Bon, les courses, ça serait pour plus tard, la scène avait piqué ma curiosité.

- Quelqu'un sait où est parti l'agresseur ?

Tous firent un signe négatif de la tête. Bon, si je voulais plus de détails sur le fugitif, il faudrait sûrement m'adresser à d'autres gardes noirs. Et l'endroit le plus proche où je pourrais probablement en trouver, ce serait la gare centrale. Qui que ce soit, je le trouverai.
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-Hum…

Septimus parcourait le menu des yeux. Quelques plats lui donnaient rudement envie. Allait-il prendre une pizza, une lasagne, des spaghettis et boulettes sauce bolognaise ou des frites avec un bon steak saignant ? Le choix était ardu. Et puis il y avait aussi la spécialité maison, un hachis parmentier. Si c’était une spécialité, ça devait nécessairement être succulent – bien plus que les autres plats.

-Je n’avais pas vraiment prévu de manger ici… et ça fait des mois que je n’ai pas eu le choix de mon repas. C’est compliqué, expliqua-t-il au propriétaire tremblant.

Le jeune homme reposa la carte des plats, et bu une gorgée d’eau. Les frites et le steak seraient certainement les aliments les plus rapides à cuisiner et, ne connaissant pas le temps qu’il pourrait rester ici tranquillement, il devrait sûrement les prendre. Toutefois, il avait assez manger de steak comme ça avec la bande de Butch.


-J’ai fait mon choix. J’aimerai votre place de spaghettis. Je prendrai des frites à part également.

L’homme partit rapidement à l’arrière, dans la cuisine, le menu sous le bras. Le fugitif n’avait pas eu l’intention de l’effrayer, et il faisait son possible pour qu’il se détende en sa présence mais… ça n’avait pas démontrer les résultats qu’il espérait jusqu’à présent. Profitant d’être seul dans le restaurant, il réfléchit un instant à la situation dans laquelle il s’était jeté, tête la première.

Son but avait été de rejoindre discrètement le manoir – passant à la rigueur pour un simple resquilleur aux yeux des autorités. Néanmoins, en chemin le maître de la keyblade avait du lutter contre les subordonnés de William. Ce qui n’allait pas lui donner une bonne réputation ici. Et cela risquait d’empirer si la Garde noire faisait le rapprochement avec le mandat d’arrestation qu’avait le Consulat contre lui. Enfin, cette situation était peu probable. Après tout, il avait beaucoup changé physiquement. Le soleil lui avait teint la peau de légers tons cuivrés – et s’il n’aimait pas ça, dans ces circonstances, cela jouait en sa faveur. Ses cheveux n’avaient pas été coupé depuis des mois. Et il restait sa barbe qui lui dévorait le visage. Non, il n’y avait vraiment aucune chance qu’on l’associe avec le Consulat. A moins qu’une personne qu’il avait croisé durant son temps passé avec les consuls ne le reconnaisse. Peu probable également. De la Coalition noire, il ne connaissait que leur dirigeant, et Vesper.

Maintenant, que pouvait-il faire contre les patrouilles ? Il lui fallait attendre le plus longtemps possible jusqu’à attirer l’attention de celui qu’il voulait, ce qui voulait dire qu’il devait détourner leur attention. Comment pouvait-il réaliser cet exploit maintenant qu’ils devaient très probablement vouloir sa tête ? Le mieux… serait de se rendre. L’inconvénient était qu’on pourrait l’expulser dans le meilleur des cas. Peut-être même tenter de le tuer malgré tout. Dans le pire, il finirait au fond d’un cachot pour le restant de ses jours, oublié de tous. Devait-il dû coup causer encore plus de problèmes ? Créer de multiples problèmes qui forceraient les gardes à les régler, l’oubliant lui pour un temps ? William ne risquait pas d’apprécier cette idée.


-Improvisons.

-Ouais.

Le clone sortit du restaurant familiale, la main dans la poche. Il grogna légèrement en s’engageant sur le chemin qu’il avait précédemment emprunter, se dirigeant vers les quatre types qui avaient eu le malheur de le croiser. Il était de mauvaise humeur. Pourquoi ne pouvait-il pas profiter un peu de la vie pour une fois ? Pourquoi devait-il toujours jouer les appâts pour l’original ? Tout ça parce qu’il n’était pas réel. Était-ce vraiment le cas ? Qu’est-ce qui le différenciait d’une vraie personne ?

Lorsque le double arriva dans la ruelle, il croisa un blond qui s’éloignait de là à grandes enjambées. Pouvait-il le faire soupçonner à sa place ? Il sourit légèrement avant d’abandonner l’idée. C’était tentant mais il n’en avait pas les moyens. Il salua d’un geste de la main les quelques personnes qui avaient eu le courage d’enfin sortir la tête du sable qu’était leur maison, et s’approcha du premier gars qu’il avait assommé. Il s’accroupit et, forçant sur ses jambes, il le souleva et le jeta sur son épaule, grognant sous l’effort. Le bougre pesait son poids.


-Excusez-moi madame, pourriez-vous m’indiquer la caserne ?

Légèrement effrayée, elle lui répondit vaguement qu’il devait prendre le train, puis tourna les talons et se dépêcha de partir. Les autres ne firent pas long feu non plus. Haïssaient-ils à ce point les gens qui tentaient de les protéger pour ne même pas les soigner ? Les gens pouvaient parfois se montrer ingrats au possible. Suivant les indications qu’on venait de lui donner, il prit la même direction que le blondinet avait prise, quelques minutes à peine avant lui. Les criminels ne revenaient-ils pas toujours sur les lieux du crime ? Il avait fait la ruelle, il lui restait à faire la gare.
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« Un deuxième fauteur de troubles en maraude dans mes quartiers… ? »

Ca… ne peut pas être une coïncidence… est-ce que ces deux là bossent ensemble… ? Bizarre. Le blond barbu a bien attiré l'attention, il est vrai. Peut-être que… ca serait tordu, certes… mais est-ce que le resquilleur n'aurait pas fait exprès d'être si grossier dans sa clandestinité ? Ca expliquerait pourquoi un gars capable d'éclater quatre gardes noirs n'est même pas foutu de gruger le train correctement ; son but n'était pas d'économiser cinquante munies, simplement d'attirer l'attention sur lui. Et pendant ce temps là, on a pas vu débarquer son collègue typé "beau brun ténèbreux mal rasé". Et ça explique aussi, potentiellement, pourquoi le deuxième lascar se laisse faire : pour détourner l'attention de la garde noire. Si ces deux-là bossent ensembles… la théorie des mercenaires semble se confirmer à l'horizon. Les consuls sont en pacte de non-aggression… mais rien ne dit qu'ils ne le briseront pas ; ne le brisent pas en ce moment-même. Lumière et Sanctum ont toutes les raisons du monde… la Shinra se la jouerait traitresse ? En théorie, si l'un ou l'autre est arrivé par vaisseau, la Shinra aurait du en informer la Coalition Noire s'ils font partis d'un autre groupe. A moins que, comme Jack s'y attends depuis toujours, la Shinra tente enfin son coup de poignard dans le dos. Ou alors ce sont des errants, clandestins du début à la fin. Ou alors, ils ont utilisés des portails magiques pour venir ou une autre connerie surnaturelle du genre.
Des millers de scénarios assaillent l'esprit de Jack… bien forcé d'admettre qu'en l'état actuel des choses, il ne sait rien et ne peut que déduire avec sa boule de crystal. Sans crier garde, stoïque et immobile dans la gare entourée par une dizaine de ses gardes, Jack broie soudain son talkie-walkie entre ses doigts.

« Je… » Un coup d'oeil à droite, un coup d'oeil à gauche, devant et dérrière sans oublier les diagonales ; Jack n'est pas serein, bat du pied au sol le rythme erratique de son coeur aux abois. D'un geste, il arrache la radio d'un de ses larbins et y parle comme on crache, avec haine, mépris, rancœur… la peur au ventre. « Que ce soit l'un ou l'autre, vous me les amenez à la gare… »

Tous débout… Jack scrute et inspecte ses gardes noirs… guette la moindre erreur. D'ordinaire, fatigué et préssé, l'intendant passe sans sourciller… ne demande à ses larbins aucune discipline, seulement de l'efficacité. Qu'est-ce qu'on se fout qu'un garde soit bien coiffé ou se tienne comme il faut, hein ?! Ici, pourtant, les yeux grands ouverts injectés de sangs, le Chien Noir guette le premier faux pas, le premier bout de prétèxte pour défouler toute son anxiété. Des mains dans les poches… un qui oserait s'asseoir… n'importe quoi, dérrière son allure glaciale, Jack bouillonne magmatique et en transpire carrément. Sérieusement… la Citée du Crépuscule est le Q.G le moins attaqué après celui de la Shinra, l'un des plus calmes et paisibles ; il y règne l'ordre depuis des années.
Pourquoi, depuis que c'est Jack l'intendant, c'est la merde touts les trois jours.. ? Qu'est-ce qu'il fait mal, au juste ?!

« On devrait peut-être prévenir Death… »

Jack frappe, en plein plexus, enfonçant son poing jusqu'à broyer les entrailles du gardes et le plier en deux.

« Je suis… » Jack rit jaune, rapidement, ne se trouvant aucune crédibilité à cette position… et parle, sarcastique, ironique… caustique. « …l'intendant de la garde noire, second de la Coalition... »

Ca craint, quand on y pense. Mais bonne nouvelle, le garde noire se révèle… pâle, peinant à respirer et tremblant, fébrile… mais débout. D'un regard, Jack le prend en compte. C'était peut-être pas la patate du siècle mais sur un coup de nerf, l'intendant sait ne pas y être allé de main morte.

« Toi, tu me donneras ton nom si tu survis à tout ça. En attendant ? Plus un mot. » Jack parle ensuite à sa radio, un peu plus calme. « Si le brun coopère alors tant mieux, on règlera ça entre gens civilisés. » Enfin, ça, on verra mais autant éviter les combats si on les peut. « Pour l'autre, vous ne l'appréhendez pas mais vous le trouvez, le suivez et me tenez au courant, pas envie de perdre d'autres larbins. Skinner, si tu te sens de faire dans l'éclat, te gêne pas. » Si le blond est capable d'éclater quatre gardes noirs à lui tout seul, vaut mieux la jouer prudente. Probablement que celui-là exigera d'être approché par Jack lui-même et pourquoi pas Skinner.

Jack et une dizaine de gardes noirs… semblables à une bande de bandits plus qu'à une armée. Leurs uniforms, identiques à la base, se déclinaient de modifications maisons, des coutures d'un conjoint aux fruits de quelques pillages. Le tout pour un résultat débraillé, décrivant quelques sinistres personnages angoissés. Seul Jack, pourtant, osait se tenir là sans armure ni armes, simplement vêtu d'un jean et paire de basket noir, une vieille chemise originellement blanche mais depuis couvertes de tâches grises et jaunes-cafés. Au milieu de ses larbins, bras croisés, l'air fermé en train de souffler son mécontentement, il… se sent étrangement plus seul que jamais.

Dans l'état d'un maniaque du rangement… qui voit soudain du désordre chez lui… et le vit relativement mal. Et un dernier mot, pour la radio.

« Ces deux-là… je les veux soit à la gare sous mes yeux, soit morts… »
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Mes pas étaient pressés et résonnaient contre les pavés des ruelles. Hormis ceux que j'avais pu rencontrer autour des corps inertes des gardes noirs, il n'y avait pas le moindre habitant dehors. Si les lanternes n'éclairaient pas celles-ci de leur lumière tamisée, je me trouverais probablement à me cogner contre toutes les parois. Le sol était propre, nickel. Pas le moindre déchet au sol. Le chemin était étroit, désert. Après avoir franchi juste cette ruelle de la sorte, la pante menant vers la place de la gare m'apparut. Silencieusement, je fis halte pour observer les affiches sur le tableau d'affichage qui y était présent. Trois affiches, toutes concernant des petites annonces des habitants. Je m'en doutais, le problème était trop récent pour que quelqu'un ait pris la peine d'épingler une affiche à ce sujet.

En haut de la pente, une vieille femme commençait à descendre d'un pas lent, peu assuré. L'interroger ? Aucune utilité. Hormis discréditer la faction et sa milice, le faire n'aurait pas la moindre utilité, surtout aussi proche de la gare. La place de la gare, elle, semblait moins déserte avec deux employés postés à la porte de la gare et l'animation des habitants qui prendraient probablement le prochain train pour la Cité du Couchant. Pas de garde ici. Ils seraient probablement plutôt à l'intérieur afin de s'assurer d'attraper les éventuels resquilleurs qui seraient parvenu à échapper aux contrôles des trains ou aux éventuels fous qui oseraient s'introduire dans le monde quartier général de la Coalition Noire, la station Shin'ra se situant dans la Cité du Couchant.

- Monsieur, votre...
- Je ne suis pas venu prendre le train, je n'ai pas besoin de ticket.

Je venais de couper sec l'homme qui vendait les tickets de train dans sa tentative de m'en vendre un en lui adressant un regard supérieur. La tonalité de ma voix indiquait bien le désintérêt total que j'avais pour les vulgaires pantins dont il faisait partie. La gare était encore plus animée que la place. Nombreux étaient les habitants assis sur des bancs en train de discuter entre eux, attendant le prochain train. Un groupe de gardes était posté de part et d'autre pour ne laisser aucune voie de sortie aux éventuels fuyards dans une posture fière, droite et stoïque. L'agression de plusieurs gardes devrait au moins être parvenu jusqu'à leurs oreilles, l'acte étant particulièrement téméraire et peu courant, ils auraient probablement des informations sur l'agresseur... Du moins, si quelqu'un avait pu réchapper à l'attaque.

Avec la présence d'autant d'habitants aux alentours, peut-être ne serait-il pas judicieux de leur parler à haute voix, cela alerterait les personnes présentes aux alentours, aussi je préférerais éviter... Alors peut-être serait-il préférable que je leur murmure mon interrogation. Je parcourus les quelques mètres qui me séparait encore d'eux puis me mis juste à la droite de l'un d'eux, à quelques centimètres. L'homme, vigilent, aux aguets ne me lâcha pas du regard puis enfin vint mon murmure qu'il écouta avec attention :

- J'ai vu des miliciens blessés près de la gare... Il se passe quoi bordel ?
- En quoi ça te regarderait, minus ?

Là où jusqu'alors je ne lui avais pas adressé un regard, mes yeux se posèrent sur lui puis je fis un mouvement rotatif pour m'approcher encore plus près de sa tête, mon visage se déformant pour montrer de l'animosité. Sa provocation ne m'atteignait pas réellement mais je devais conserver les apparences : aucune provocation impunie. Ma main tenta de s'engouffrer dans ma poche pour se saisir du couteau qu'elle contenait habituellement puis je fis un mouvement sec pour le menacer au cou, arme à la main.

- Le "minus" va t'...

Mes paroles se stoppèrent net. Lorsqu'il réalisa ce qui venait de se dérouler, le garde laissa s'échapper un rire quasiment hystérique. Il raisonnait dans toute la gare, hilare, sonore, hautain. Des orbes s'agitaient dans ma main. Mon visage se mit à rougir sous l'effet de la honte et il me fallut prendre une grande inspiration pour plonger à nouveau le poing dans la poche et y redéposer la précieuse monnaie pendant que le garde jasait. Il se moquait ouvertement de moi mais je n'étais plus intéressé. Embarrassé, complètement décontenancé, désarçonné, je dus m'asseoir sur un banc suite à l'évènement. Je venais de perdre toute crédibilité.
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Septimus fit quelques pas de plus avant de souffler bruyamment, et de lâcher sans considération sa cargaison sur le sol. Il étira son bras le plus qu’il put avant de faire quelques moulinets, tentant de chasser la douleur qui l’avait pris à l’omoplate. Il passa ensuite la manche de sa longue veste marron sur son front, essuyant un peu de la sueur qui lui maculait le visage. Qu’est-ce que les gardes noires mangeaient au juste ? Ce type pesait une tonne.

Secouant la tête, le jeune homme se courba légèrement pour attraper le col de l’homme inconscient, et, en grognant sous l’effort, il reprit sa marche en direction de la gare. Lentement. Très lentement. Plus lentement qu’il ne l’aurait souhaité. Sans parler du fait que le poids mort traînant au sol n’arrangeait pas réellement sa situation. Ses muscles le faisaient souffrir tout autant.

Le maître de la keyblade continua pourtant sa tâche, aussi fastidieuse qu’elle soit. Il ne regardait pas les boutiques et maisons, il ne voyait personne – si tant est que quelqu’un sorte de chez soi avec le grabuge qu’il avait causé. Seul le bout de la route l’intéressait. Un pas après l’autre. Malgré le fait qu’il soit résolu, il dut cependant s’accorder deux pauses. Dans les deux cas, il frotta le bas de son dos et s’essuya la figure.


-Ma… dame, prononça-t-il à bout de souffle.

La petite vieille ne lui répondit pas. Elle tint plus près son sac, et continua sur sa lancée. S’il en avait le souffle, le fugitif aurait ri de cette situation. Il n’était peut-être pas la tête d’affiche du poster modèle – physiquement et moralement – mais était-il si… terrifiant ? Il se savait changer, mais pas à ce point.

Après plusieurs minutes – qui semblèrent être des heures – il arriva de nouveau au pied de la pente qui conduisait à la gare. Le keybladeur lâcha immédiatement son fardeau, serra les dents et le poing. Il avait oublié cette pente. Il jeta un œil à l’homme à ses pieds, et lui donna un coup dans les côtes. Puis un deuxième. Sa victime grogna mais ne se réveilla pas.


-Fais un effort bon sang ! Je ne te monte pas jusqu’à là-haut moi ! C’est hors de question !

D’une rue transversale, un nouveau groupe de gardes apparut. Il leva immédiatement son bras valide alors qu’il était menacé par leurs armes. L’idée lui traversa vaguement l’esprit d’essayer de les affronter. Mais ça aurait été une erreur, il le savait. Et il ne pouvait plus s'en permettre. Pour l'instant.

-Il y a eu un mal-entendu les gars ! Je me rends, ajouta-t-il avant de pointer son autre bras du bout de l’index. Je lèverai bien le second mais il est mort ! Oh, et votre pote a besoin de soins ! J’imagine.

Avec des mouvements lents, le bras toujours tendu droit vers le ciel, le blond se mit à genoux. Alors seulement, les gardes s’approchèrent. Et s’arrêtèrent à cinq mètres de lui, leur doigt toujours sur la gâchette. L’un d’eux lui lança un bout de corde et lui ordonna de s’attacher. Sans se faire prier, il s’exécuta, tirant sur la corde avec ses dents, faisant un nœud grotesque et certainement pas assez solide. Celui qui lui avait donné l’ordre s’approcha prudemment, et le ficela mieux. Puis il dut se remettre sur ses deux pieds, et avancer vers la gare, un canon constamment collé à son dos.
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« Pardon… ?! »

Une crise cardiaque ? Brièvement le temps d'une apnée, pâle, Jack arque un sourcil, particulièrement sceptique à l'idée que l'individu se rende de lui-même. C'est un peu tard, non… ? Quelque chose ne va pas, l'intendant en est aussi sûr que certain. Se retenant d'exploser une deuxième radio, le regard soucieux en direction de l'extérieur, le Chien Noir… rêve là tout de suite d'un bunker. D'un refuge, d'un sanctuaire, d'un territoire où il règnerait en maitre et où… personne ne pourrait lui nuire. Un château ! Une forteresse ! C'est son rêve, son unique but ; vivre en paix et serein, sans intrus ni personne pour venir déranger la quiétude de ses quartiers. Un objectif aussi ambitieux qu'incertain. Hier, la cité du crépuscule était tout ce dont il rêvait… mais aujourd'hui ? Aujourd'hui est de ces jours où ses rêves paraissent aussi lointains qu'inatteignables.
La réédition du resquilleur, loin de le rassurer, l'inquiète et l'angoisse au plus haut point. Jack n'aurait pas craché dessus s'il n'eut été question que de cinquante munies gratter à son train… mais après quatre gardes noirs éclatés… ?

Ne reste plus qu'à voir. Les yeux obscurcis de soucis, fatigués, vides et quasiment livides, Jack s'avance à pas aussi préssé qu'inquiet pour sortir de la gare ; se tenant désormais sur le parvis où il attends l'intrus. Assez naturellement, l'intendant scanne la zone d'un regard inquisiteur… qui parmis les civils ici présents, attendant simplement que la gare réouvre… combien d'entre eux sont des rebelles ? Des intrus ? Des complices ? Sur un banc, il y a un blond… que Jack a déjà vu même si simplement croiser… un exécutant… ? Ou un infiltré ? Et les gardes noirs dont personne ne doute jamais, Jack le premier, combien se révèleront finalement des traitres ? Agité d'un regard accusateur, le Chien Noir foudroie tout à chacun du regard, particulièrement anxieux.
Lorsque l'individu arrive finalement, un spasme tend les mains de l'intendant, faisant ses doigts en serres de rapaces.

Le blond barbu est… plus ou moins ligoté… avec un canon plaqué contre son dos. En d'autres mots ? Il est foutu, mort au premier geste. Pourtant, toute cette tension ne quitte pas Jack qui refuse obstinément à se détendre ou à se penser à son avantage. Cette scène ne lui rapelle que trop bien à l'horrible souvenir de Narantuyaa. Elle aussi était plus ou moins ligoté mais comme l'intrus, pas encore assez. Ses jambes restent libres ! Et ce bras dans le sac, il va vraiment si mal que ça ? Qui ne nous dit pas que le gars simule une infirmité, hein ?! Pire que ça, pire que tout… si objectivement, on pouvait parier sur un errant… l'intendant ne voit pas autre chose qu'un mercenaire chez ce gars. Cette même allure aussi sereine que si détendue, puant d'arrogance dans sa manière d'être… comme si rien ne pourrait jamais lui arriver.

Par acquis de conscience, Jack se doit bien de le faire mais… à bonne distance de l'intrus, le Chien Noir se passerait bien d'un interrogatoire. Particulièrement inquiet, à trembler sur place, il y a de cette honte et colère qui l'empêche de s'exprimer correctement pour l'instant.

« J'ai… cette très désagréable impression… » Jack pose ses yeux, grands ouverts et parcourus de veines sanguinolentes, sur l'intrus. L'inspecte de la tête aux pieds, prêt à se jeter sur lui et mordre la jugulaire au premier geste suspect. « … que tu te fous de ma gueule ?! »

Il y a énormément de gardes noirs ici… beaucoup trop… et de quelques gestes précipités, Jack envoit de ses larbins en ville, au cas où. L'intrus peut très bien accaparer l'attention de la garde noire pour des complices… un sympathisant rebelle ? Ou un mercenaire dont ces rats de révolutionnaires se seraient achetés les services… ? Quelque chose ne tourne décidément pas rond aujourd'hui.

« Honnêtement… je ne demande qu'à être rassuré… »

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Toujours troublé par les récents évènements, je me tenais toujours assis sur le banc, ne sachant plus que faire pour retrouver l'agresseur qui ne faisait que piquer ma curiosité. Le garde noir qui s'était bien foutu de moi semblait avoir fini par retrouver son calme mais il était désormais hors de question d'aller en questionner un... Du moins pas un de ceux présents. La solution la plus efficace serait sûrement de me lever et de repartir de là où je venais puis de tenter de retrouver le caporal Bach qui, lui, me renseignerait s'il avait les informations, je le savais. Ce qui me tira de ma réflexion fut le bruit des rails : un train arrivait. Une fois stoppé, il en sortit un groupe de gardes noirs ainsi qu'une autre personne qui attira davantage mon attention.

Cette personne sortait avec un peu plus de vitesse, regardait à gauche, à droite, devant, même derrière avec un regard sombre, fatigué, excédé, quasiment mort duquel il foudroyait tout ce qui se trouvait dans les parages... Y compris moi lorsqu'il m'aperçut. Il marchait dans une démarche agitée, l'homme n'avait l'air absolument pas tranquille. Et sa tête me rappelait vaguement quelque chose, j'étais presque certain de l'avoir aperçu très récemment, mais je ne saurais plus dire où et quand exactement. Pourtant, je ne le connaissais pas... Probablement un membre de la Coalition Noire lui aussi puisqu'il était accompagné de tous ces miliciens. Son regard ne me perturba pas le moins du monde : un type aussi agité ne m'inquiétait pas beaucoup. Néanmoins, souhaitant éviter un conflit inutile et désintéressant, je sentais bien que me lever à ce moment précis serait probablement un mauvais choix.

Peu après son arrivée, un blond barbu fut amené par d'autres gardes noirs, ligoté, se déplaçant en toute sérénité avec une arme à feu braquée contre son crâne. Les habitants ne semblaient pas bien rassurés de voir cette scène : le groupe inhabituel devait être bien impressionnant et encore plus avec une personne menacée par une arme. En effet, se lever à ce moment ne serait définitivement pas la meilleure idée puisque j'avais peut-être en face de moi l'intrus. Qui est-ce qu'ils auraient pu amener en menaçant de la sorte si ce n'est justement l'individu dangereux qui avait massacré plusieurs des leurs ? Au vu du choix des mots qu'il venait de prononcer, l'homme qui m'avait foudroyé du regard ne semblait définitivement pas serein.

Je me contenterais pour le moment d'observer : j'étais bien curieux de voir comment pourrait tourner cette situation qui pourrait certainement devenir amusante. Qui était exactement l'homme semblant mener le groupe de miliciens ? Qui était celui qui se faisait menacer ? Et si jamais il s'agissait bien de l'intrus, j'aurais probablement bien l'occasion de mesurer de mes propres yeux de quoi il était capable. Hélas, il ne saurait probablement m'offrir un aussi beau spectacle...
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L’homme qui se tenait devant lui paraissait tout sauf amical. Son ton lui donna raison. Comment se faisait-il que William et Vesper apparaissaient si humains ? Ne travaillaient-ils à la Coalition Noire que pour améliorer les relations publiques que le groupe avaient ? Améliorer l’image que les citoyens des mondes possédaient de ces « méchants » ? Peut-être. Il hésita à poser la question à son interlocuteur – apparemment quelqu’un d’important. Toutefois, un regard dans ses yeux injectés de sang l’en dissuada.

-Hum, commença-t-il en se raclant la gorge. Ce n’est pas tant que je me moque de vous, c’est plus une sorte de… démonstration de mon curri…

Le clone ne termina pas sa phrase, et s’évanouit, la corde retombant au sol. A plusieurs mètres de là, Septimus appuya lourdement son bras sur la table, le visage en sueur. L’effort de maintenir un clone si longtemps, et à si grandes distances était épuisant. Il faudrait qu’il s’en rappelle, et qu’il y songe à deux fois à l’avenir. Il remercia l’hôte du restaurant, et s’essuya la bouche. Était-il parvenu à son but ? Avait-il détourné suffisamment l’attention des gardes noires ? Avait-il pu attirer l’attention de son ami ? C’était peu probable.

Le jeune homme se leva de table, et eut un vertige l’espace d’un instant. Il s’appuya de nouveau sur la table du plat de la main, et prit deux profondes inspirations. Devait-il tenter de s’infiltrer de nouveau dans le manoir malgré le fait que la milice soit en état d’alertes ? Ou devait-il tenter de fuir, pour mieux revenir une prochaine fois, préparé ce coup-ci ? Aucun de ces choix ne lui allait, mais il n’en voyait guère d’autres. Arriverait-il à échouer une fois encore ? Une fois de plus ? Une fois de trop ?

Ces quelques mois passés dans la nature lui avaient fait autant de bien que de mal. D’un côté, le maître de la keyblade n’avait rencontré aucun soucis – une vraie première dans sa vie. Il avait toujours réussi les tâches que la bande lui confiait, avec panache de son humble avis. D’un autre côté, il n’avait jamais eu à relever de vrai défis, qui l’aurait poussé à s’améliorer, à se remettre en question. Par le passé, ces échecs lui avaient fait du mal – continuaient à lui faire du mal – toutefois, ils étaient une part importante de l’apprentissage. Souvent de meilleurs enseignements que les réussites faciles, comme lui rabâchait son mentor John Dee.

Cette idée en tête, le fugitif se redressa et s’apprêta à passer la porte lorsqu’il entendit les bottes d’une escouade, martelant le pavé. Les gardes noirs étaient aussi paranoïaques ? Certes, son clone – s’il avait réussi – avait détourné leur attention, si possible loin d’ici. Néanmoins, il venait tout juste de disparaître ! Ces hommes ne devraient pas être ici. Pas déjà. Grimaçant, il fit tourner son cerveau à toute allure. Il lui fallait agir vite.

L’invalide se rua sur la porte, la faisant bruyamment claquer contre le mur, endommageant les gonds. Du restaurant, huit hommes identiques en sortirent, et coururent dans le sens opposé d’où venait la nouvelle menace. Le keybladeur entendit deux paires de bottes courrir plus rapidement encore, tentant de combler leur retard. L’instant d’après, un bruit sec lui parvint aux oreilles. Un de ses leurres fut transpercer par un gros carreau d’arbalète. Sous la surprise – et la peur s’il était honnête – il lâcha légèrement sa concentration. Un deuxième clone illusoire disparut. Les gardes n’avaient maintenant plus que six cibles. Un nouveau carreau transperça une cible fictive, tandis que deux poignards passèrent près de lui, touchant un nouveau leurre. Sa visite tournait vraiment au vinaigre.

L’ancien mercenaire vira brutalement sur la droite dans une ruelle adjacente, se jetant au sol, tandis qu’un carreau entama la chair de sa jambe, et toucha une silhouette fantôme. Deux nouveaux poignards frappèrent ses leurres, les faisant disparaître. Sans s’occuper de cette nouvelle blessure, il se retourna vite et fit apparaître un rempart, bloquant l’entrée. Il avait gagné quelques secondes tout au plus. Les hommes de la Coalition Noire connaissaient certainement cette ville sur le bout des doigts.


-Vous deux, faîtes le tour, on va le prendre à revers ! Hurla une femme. Toi, reste ici et attends les renforts. Si le mur disparaît, ne pense pas et tire !

Grognant, l’ancien étudiant se remit debout, s’appuyant contre le mur éphémère. Il jeta un œil à sa jambe, et fort heureusement, la plaie n’était pas trop profonde. Il se risqua à lancer un soin dessus, puis frappa deux fois le sol avec son pied. La douleur, ainsi que le saignement, persistait – et il se retrouvait sans mouchoir pour se bander. Cependant, il n’avait pas trop le choix. Il inspira à fond, et s’accroupit. Puis il se redressa brutalement, frappant le sol de ses pieds, se projetant en l’air. Du bout des doigts, il attrapa le haut du toit. Grognant sous l’effort, il se hissa sur le toit, au même moment où l’escouade arriva sur sa position.

-Ca vous dirait une petite pause ? Je n’ai rien co…

-Ferme-là chien galeux ! Toi, va prendre position sur le toit du bâtiment en face. Toi, reste ici. Toi, fais moi la courte échelle puis monte sur le toit voisin.

Quelques secondes passèrent, il les entendit s’agiter. Puis une femme aux cheveux noirs, couverte de bleus, atterrit gracieusement près de lui, une grosse arbalète dans les mains. Elle le tint en joue. Son armure le protégerait d’un tel projectile à si courte distance ? Il ne tenait pas à le savoir. L’armure ambulante leva son bras valide.

-On est parti d’un mauvais pied, par ma faute. Je suis juste ici afin de voir votre patron, dit-il rapidement, avant qu’elle ne tire.
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L'intrus… a disparu sous les yeux effarés du grand méchant Jack ; s'est volatilisé comme un ballon de baudruche. De nombreuses secondes, jusqu'à la minute quasiment, l'intendant de la garde noire reste prostré. Choqué. Dans un état de catatonie. Son coeur s'arrête, littéralement. Une crise cardiaque d'une petite minute qui laisse le gardien de la cité du crépuscule à l'asphyxie, à l'arrêt d'esprit comme d'organisme. Erreur technique quarante-quatre, quelques câblages dans la cervelle qui court-circuite. Une… illusion… ?
Un regard sur la corde ! Le Chien Noir s'y précipite pour s'en saisir… la toucher, la secouer… s'assurer qu'elle existe bel et bien. Peut-il… vraiment être sûr de ne pas être en pleine hallucination… ?!

Sans haine, ni rancœur ni colère ; si simplement confus et apeuré, Jack pose un regard hagard, l'air perdu, sur son larbin le plus proche.

« Ton épée… » Et tendant la main, Jack se saisit de l'arme pour, immédiatement, se transpercer la main avec. La lame, glacée par l'hiver, lui offre une brûlure froide sur sa main désormais couverte de sang froid, l'impression de voir ses doigts tremblants gelés. En théorie, pour vérifier qu'on est pas en train de rêver, faut se pincer… et plutôt deux fois qu'une, ici. Quelques secondes de plus, à fixer sa plaie en se vidant de son sang, le regard sceptique. Même là, l'intendant a le doute, incapable d'affirmer ce qui est réel et ce qu'il ne l'est pas. De plus en plus pâle, presque livide et figé avec cet air d'ahuri, ni la douleur, ni la sensation de malaise dû à l'épuisement ne le rassure.

Simplement… il est le chef de la garde noire… et que font les gardes noirs… ? Ils tiennent le pavé sans discontinuer. Puis une voix se fait entendre… depuis la radio à la ceinture de Jack…

« Bon… » Calme ? Fatigué par son hémorragie à la main. Et surtout désespéré qu'on traite les gardes noirs comme de la merde… épuisé qu'on considère ces soldats comme des punching-balls. Blasé que sa caste n'ait le droit à aucun respect. Prêt à tout pour… imposer la crainte ou le respect ; c'est la même chose par ici. S'il connait Death, c'est peut-être pas une bonne idée de le tuer… quoiqu'au final, le chef s'en foutrait probablement. Ce gars n'est qu'un pion parmis les autres dans l'échiquier du Faucheur. Lentement, sciemment de sa main meurtrie, Jack se saisit de l'arme qu'il maitrise encore le mieux… son talkie-walkie ensanglanté. Evidément que la mention de Death, avec un peu d'aplomb, peut foutre le doute même à sa responsable la plus audacieuse.
Sauf que le Boss de la Coalition Noire ne respecte que la pouvoir, la loi du plus fort… et ainsi, parce que c'est du groupe la philosophie, la dernière des bleusailles pourrait jusqu'à violer l'apprentie du chef s'il en est capable ; et recevoir des félicitations pour ça.

« Mets le son à fond… que l'gars m'entende… » Et le temps que le sous-fifre s'exécute, Jack fait un signe de tête nerveux, provoquant le départ de ses gardes noirs plus en avant dans la ville, en direction de ce fameux intrus. La forêt est de toute façon miné alors… si monsieur se décide à jouer les troubles-fêtes… autant attendre qu'il s'avance jusque dans les bois pour s'en prendre à lui. Pour un peu, il crèvera simplement dans une explosion mais… non… ce n'est pas le genre de Jack de laisser quoique ce soit au hasard. Pour faire simple ; pour peu que cet intrus existe réellement et ne soit pas le fruit d'une autre affreuse sorcellerie… il a un bras dans le sac… ?

L'intendant veut ce bras à tout prix et, après ça, peut bien laisser ce blondinet taper la causette à Death s'il le souhaite. Un bras, une jambe, une oreille, un oeil, un doigt, une main, un orteil… n'importe quoi… mais à n'importe quel prix ! Pour l'exemple ! Pour le principe… cet insolant doit perdre quelque chose à jamais. Les mots ont un sens, les actes des conséquences.

« Jack Inèrsse… Intendant de la Garde Noire… » Du temps… il faut gagner du temps… le temps de rassembler le plus de personne possible à l'endroit où se trouve l'intrus. Et s'il doit voir Death, ça implique de passer par la forêt donc… le problème ?! Cette putain de magie capable de tout et n'importe quoi, parfaitement imprévisible ! Le surnaturel rend la voix de Jack, même déformé par des émetteurs-récepteur-radios, particulièrement nerveuse. Pourtant, l'automatisme des communications radios fait ses mots clairs et concis. « …je veux bien qu'on discute, toi et moi. »

Le plan se dessine, peu à peu, dans la tête de Jack. Lui va rester à la gare pour coordonner ses troupes à distance et, au pire, pour intercepter l'intrus s'il tente de rejoindre la cité du couchant. Le reste part en direction de l'intrus, sa position momentanément connue de toute la garde noire… et de cet exécutant bizarre. Qu'il soit rattrapé dans la forêt ou intercepter aux portes du manoir… à part un tour de magie, dont l'individu est hélas capable, ce pauvre type n'a aucune chance d'échapper à la meute du Chien Noir.
Les rebelles sont calmes en plus, ces derniers temps… et l'histoire avec les mercenaires a trouvé sa conclusion alors… tout le monde est sur les dents à la Coalition Noire ; le goût du sang a repris le pas sur la routine.

Bon… Jack n'a pas précisé qu'il veut juste l'estropier et pas forcément le tuer mais… s'il meurt, c'est pas ça qui arrachera une larme à qui que ce soit. Puis concernant l'intendant, ça pourrait même dessiner un sourire sur sa face morose. De toute façon, à part si l'intrus s'agite, les gardes noirs attendront probablement

« Je peux savoir qui gruge mon train et éclate mes pauvres larbins qui ne font que leur travail ?! Et pourquoi tu veux voir Death, hein ?! Et c'était quoi cette merde où tu disparais sous mes yeux ?! »
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Une voix sortit de l’appareil de communication que son adversaire portait. Heureux d’enfin avoir trouvé quelqu’un de censé à qui parler, Septimus laissa échapper un soupire. Peut-être que tout pouvait s’arranger finalement ? Cet homme semblait être posé comme l’étaient Vesper et William – et il les avait rencontrés durant un événement particulièrement stressant. Lentement, afin de ne pas se faire tirer dessus, il se redressa et se mit en position assise, le bras posé sur son genou relevé. Sa gardienne avait le doigt sur la détente, mais comme il n’était pas transpercé, il pensait n’avoir pas outrepassé la maigre marche de manœuvre que lui offrait Jack.

-Enchanté monsieur Inèrsse. Je m’appelle Septimus Newman. Actuellement je n’ai aucune occupation.

Le maître de la keyblade avait hésité. Il avait hésité à révéler sa relation avec les mercenaires et le Consulat. Toutefois, il doutait qu’être complètement honnête l’aurait servi dans cette situation. Il aurait admis avoir été en relation avec les ennemis de la Coalition Noire… et rejeté par leur nouvel allié. Ça n’aurait pas été un bon choix.

-Je ne pense pas que des excuses vous conviendraient. Ça ne signifierait rien à vos yeux, pas plus que ma parole au vue de mes actes. Cependant, je vais être honnête avec vous. Il fit une pause, ne lâchant pas du regard la femme devant lui. Depuis plusieurs mois je vis comme je le peux, essayant de subvenir à mes besoins au jour le jour. Bien que très formatif, cette période de ma vie a commencé à montrer ses limites. J’ai donc voulu rejoindre la Coalition, avec qui j’ai eu de bons contacts durant la recherche des mères perdues. Mademoiselle Earl et Death ont laissé une impression remarquable dans mes souvenirs.

Le fugitif se mordit le bout des lèvres, espérant que l’homme ne ferait rien de stupide maintenant qu’il savait qu’il « entretenait » des relations avec de hauts-membres du groupe. Cela dit, n’importe qui pouvait énumérer des noms et espérer s’en sortir de cette manière. S’il s’était montré suffisamment prudent pour continuer les recherches malgré le fait qu’il avait envoyé son clone en ville… Aucune chance qu’il le laissa tranquille pour si peu. Alors penser à un cortège d’honneur pour revoir son ami n’était qu’une illusion.

-Connaissant la réputation du groupe, je n’imaginais pas un seul instant pouvoir venir directement, et passer une entrevue pour vous rejoindre. J’ai donc opté pour quelque chose… qui sorte de l’ordinaire. Il remarqua le spasme qui agitait la main de sa gardienne, désireuse de le mettre en terre maintenant. Je désirais réussir à m’introduire dans le manoir sans être attrapé, et si possible vue, afin de démontrer les compétences que je pouvais apporter. Malheureusement… Malheureusement, je me suis fait attrapé par vos gardes bien entraînés. Une légère distorsion de la vérité. Je n’ai pas eu d’autres choix que de me battre. Il m’aurait été impossible de vous échapper dans cette ville que vous connaissez. Ca m’a fait pensé que j’avais là une toute nouvelle opportunité. Il fit une pause, l’oreille dressée. Il entendait du mouvement dans la rue. Beaucoup de mouvement. Il accéléra son discours. Je venais de démontrer mon habileté, certes imparfaite, à me battre. Peut-être que cela pouvait compter tout autant à vos yeux. J’ai donc envoyé un clone de moi-même pour vous parler. Puisque vous m’avez posé la question, je suppose qu’il n’a pas eu le temps de vous expliquer. Vous m’excuserez de cet impair, l’effort de le maintenir était trop éreintant.

Est-ce que cela suffisait ? Jack le laisserait-il en paix maintenant qu’il avait tout expliqué ? Ou devait-il prévoir une porte de sortie ? L’arbalétrière et les hommes qui s’étaient réunis en bas de la rue ne lui laissaient pas une grande marge de manœuvre s’il fuyait. La moindre erreur, et l’ancien mercenaire était mort. Il grimaça derrière le casque de son armure. Il était pris au piège. Et à moins qu’un death ex machina ne se pointe, il devrait sérieusement considéré des options non conventionnelles pour reprendre la main. Sans certitude que cela reste suffisant.

-Est-ce que mon explication vous satisfait monsieur Inèrsse?
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Disparu, totalement disparu. Le blondinet nous avait observé d'un air qui me semblait totalement insolent et insouciant, nous avait adressé une sorte de sourire et un regard de ses yeux bleus que j'avais interprété comme moqueur puis... Plus rien, il avait juste disparu, comme ça, comme s'il n'avait jamais existé. Certes il ne semblait pas bien imposant, mais il pouvait pas s'enfuir comme ça sans qu'on le remarque... Sauf grâce à la magie. Par quelle magie est-ce qu'il avait pu faire ça ? Une illusion ? Du clonage ? De la téléportation ? Il ne faisait qu'attiser encore plus ma curiosité en se servant d'arcanes que je n'avais jamais vu et que j'étais à priori incapable de reproduire. Des sorts dont je ne soupçonnais pas même l'existence.

Il venait de nous jeter un défi : celui de le retrouver et de l'attraper. L'expression de mon visage se modifia en quelques instants : mon air neutre et mes yeux arrondis par l'intérêt que j'avais donné à la scène s'étaient transformés pour laisser paraître un air satisfait. Mon regard semblait encore plus intéressé, un rictus froid s'était dessiné sur mon visage.Il fallait que je le retrouve. Néanmoins, certes l'intrus venait de disparaître sous mes yeux ébahis mais le deuxième homme, celui qui semblait mener le groupe de garde noirs, lui, était toujours présent.

Il se présenta comme Jack Inèrsse, intendant de la garde noire. Un nom qui me semblait extrêmement familier, que j'étais sur d'avoir lu quelque part. Une personne dont j'avais déjà entendu des rumeurs. Le caporal Bach m'avait raconté l'autre jour que la garde noir avait un nouvel intendant en ayant piétiné à mort Cranston à deux reprises, sous les yeux de Death. Obtenir l'intérêt d'une créature aussi incroyable ne pouvait que le rendre intéressant. Aussi aurais-je aimé pouvoir le rencontrer à nouveau dans d'autres circonstances... Mais je devais partir. Celui-ci vociféra à ses miliciens des ordres et grâce à cela, j'obtins la position de l'objet de mon intérêt. Aussi il me fallait désormais un plan : un plan pour pouvoir moi-même tester ses capacités et analyser sous tous leurs angles les arcanes qu'il pourrait me montrer... Peut-être pour essayer de les reproduire un jour s'ils se révélaient intéressants ?

Je partis au quart de tour. Pour me rendre où ? Je devais encore réfléchir. Rejoindre le combat directement serait sûrement l'idée la plus sotte, j'y perdrais l'effet de surprise, l'initiative et surtout, je ne serais probablement pas seul, ne me permettant pas l'échange le plus long possible avec l'individu. Non, il me le fallait seul à seul. Aussi j'avais cru comprendre qu'il souhaitait rencontrer Death. Si tel était le cas, alors peut-être que le lieu tout indiqué serait tout simplement celui où il se rendait. Après avoir trompé à plusieurs reprises ses assaillants grâce à toute cette magie insoupçonnée, il arriverait sûrement jusqu'au champ de mines... La question serait de savoir dans quel état il pourrait y parvenir, déjà qu'il ne semblait avoir qu'un seul bras en état de fonctionnement... Et si finalement il ne se ferait pas capturer avant malgré que je le pensais capable de s'échapper, je le verrais passer ici accompagné dans ce cas.

Non, je devais miser dessus. Si je manquais mon occasion de pouvoir jauger cette personne en prenant cette décision alors je devrais probablement abandonner l'idée ou plutôt le visiter dans les geôles, pourquoi pas en rendant une petite visite à Salazar Regale au passage, l'alchimiste du groupe. Et si finalement il parvenait à passer et rencontrer Death malgré tout ? Eh bien j'aurais probablement une autre opportunité pour l'intercepter après cette entrevue. Une fois dans la forêt qui était toujours dans l'état dans laquelle elle avait été laissée lors du précédant combat, je pris la décision d'escalader un arbre et de m'y poster, caché, pour y attendre désormais ma proie. La chasse était ouverte.
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« Oui… mais elle ne me suffit pas. » Tranche Jack, comprenant bien qu'il va devoir faire… quelques concessions sur ce qu'il a prévu d'exiger au départ. Et donc, tout à l'heure… c'était un clone ? Un putain de clone ? La première question qui va à Jack c'est évidement de savoir… combien de clones peut faire ce fameux "Septimus Newman". Et celui à qui Jack parle, par radio interposé, c'est un clone aussi ou pas ? Malgré tout… le Chien Noir préfère toujours avoir ce genre d'invidus avec lui que contre lui. La Coalition Noire doit prospérer et pour ce faire, pas le choix, il faut recruter. Peut-être que les méthodes du groupe ne sont pas optimales, par contre. Un directeur des ressources humaines serait-il trop demandé ?! On ne compte plus les gens qui viennent, fracasse un garde noir ou deux puis se font recruter dans la foulée. D'ailleurs, ce n'est pas le cas de cet exécutant assis sur un banc…
Un regard, nerveux et paniqué, pour détailler le parvis de la gare. Où est passé le blondinet ?! L'imberbe, pas le barbu. Bordel ?!

« Vous aviez d'autres choix que de te battre, on n'exécute pas encore les gens pour cinquante munnies… » Et encore moins pour les habitants qui profitent de réductions via des abonnements. Toujours en train de sonder les lieux, Jack reste incapable de trouver l'autre exécutant et… ca le stress… c'est une inconnue dans l'équation qu'il n'aime pas du tout. « …bref. J'ai un trou de quatre gardes noirs dans mes effectifs, Monsieur Newman. »

Devrait-il plutôt le tutoyer… ? Pour imposer sa domination ? Et quel domination impose-t-on par des mots ou formules de politesses ? Chassant de son esprit ces questions parasitaires, l'intendant préfère se recentrer sur des préoccupations plus importantes et immédiates.

« J'ai deux problèmes, là tout de suite. D'abords le trou dans mes effectifs et ensuite… un souci plus délicat… que je ne suis pas tout à fait sûr de pouvoir gérer. » A travers la radio, l'on entend le grincement de dent du Chien Noir et sa voix, en murmures amplifiés par la radio, se fait soudainement pleine de rancœur. « Je ne peux pas tolérer que tout à chacun vienne éclater mes gars pour se faire remarquer. Après ça, qu'on vous recrute me parait logique mais… j'étais dans l'idée de vous estropiez pour bien faire comprendre qu'on ne touche pas à mes larbins impunément, à défaut de vous tuez puisque oui, votre recrutement me parait intéréssant. Votre bras dans le sac, me le donneriez-vous ? Ou alors, puisque vous êtes mage, vous auriez de quoi soignez les malheureux qui n'ont fait que leur travail ? »

Au final… Jack est plus enclin qu'on ne le croit à rester raisonnable et… ne se plaindra jamais qu'on se montre diplomate face à lui. La réputation est une construction quotidienne qu'un rien, qu'un détail, peut changer du tout au tout. A cette idée, pour conclure, sa voix se fit douce et presque soulagé à l'idée d'avoir affaire à quelqu'un de… raisonnable. Et qu'on se le dise, le Chien Noir sait être raisonnable lui aussi.

« Sachez simplement que la Garde Noire a une réputation à tenir. » Une pause dans la communication radio… le doigt de Jack lâche la temporisation du talkie-walkie, le temps de soupirer. La Garde Noire a une réputation à construire plus qu'à tenir mais soit, les paroles reprennent sur les ondes. « Alors je reste ouvert à vos propositions de compensations… et si vous ne me proposez rien, ou que c'est insuffisant à mes yeux, j'ordonne à ce qu'on vous arrache une partie du corps avant de vous laissez voir Death. Concernant les cinquante munnies, ce n'est qu'un détail que je veux bien oublier. »

Croyez-le ou non mais Jack, à cet instant, se trouve très diplomate et courtois, au vu de la situation. Pourtant soucieux, il réfléchit un instant, l'air patibulaire sur le parvis de la gare. L'individu… non, Septimus Newman… qu'en pensez ? C'est un sacré baratineur ; ou il est juste bavard. Et… Jack lui-même a l'habitude de beaucoup parler quand il veut gagner du temps. L'avait déjà fait avec Narantuyaa et le refera encore. Il ne peut pas affirmer que l'homme à qui il parle ne fait pas la même chose. Combien de clones dans la nature, là tout de suite ?

« Jack pour les gardes noirs ! Continuez de chercher des individus correspondant à la description donnée du blond barbu nommé Septimus Newman. Et sinon celui que Skinner tient en joug, vous me les tuez tous à vu. Te concernant, Skinner… j'attends la réponse de Monsieur Newman et, soyons sympathique, nous nous passerons des cinquante munies qu'il aurait dû payer. Seul m'intérèsse une compensation ou réparation pour mes pauvres larbins. »
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Septimus ne cessa de grimacer durant le discours de Jack. Il vivait un véritable tour de montagne russe. Son interlocuteur ne cessait d’être raisonnable et compatissant… avant de passer par des phases de cruauté gratuite. Peut-être avait-il été trop vite en arrivant ici… et en clamant qu’il voulait les rejoindre. Certes, son séjour dans les terres de l’ouest l’avait… endurci. Habitué à la cruauté humaine. Toutefois, ces hommes et femmes avaient aussi un esprit très solidaire et familiale avec lequel il pouvait se rattacher. S’il ne doutait pas qu’il y en avait aussi à la Coalition Noire, il n’était pas sûr que ce soit la majorité de ses membres.

Pouvait-il faire changer les mentalités ? Peut-être. En avait-il envie ? Probablement pas. Cela promettait d’être beaucoup de travail pour au final pas grand-chose. Certes, la garde noire avait des mœurs différentes du commun des mortels. Mais n’avait-il pas lui-même commis des actes atroces ? N’avait-il pas contribué à la mort de dizaines d’inconnus ? N’avait-il pas tué lui-même plusieurs êtres ? Ce n’était pas son rôle de les juger.

Lorsque l’invalide avait entendu l’expression bras dans le sac, il avait été confus. Toutefois, en y réfléchissant… L’intendant devait parler de son bras mort. Il regarda ce dernier, la preuve de son échec et son arrogance. Personne ne pouvait le soigner. Et sa mémoire était plus que suffisante pour lui rappeler toutes les fois où il s’était écroulé sur le chemin parcouru. Il retira son armure et commença à se faire un garrot. S’il ne ressentait rien, il pouvait tout à faire mourir d’une hémorragie.


-Désirez-vous me couper le bras vous-même ? Ou puis-je le faire immédiatement ?

Le maître de la keyblade jeta un dernier regard à son bras. C’était un symbole de sa défaite à la fin des mondes. Un rappel de ses pertes de contrôle, et ses tentatives ratées de se dominer. Pouvait-il devenir le symbole d’un renouveau ? Une page toute fraîche, encore immaculée ? Un maigre sourire fleurit sur ses lèvres. Il prêtait vraiment trop de choses à ce bout de chair inutile.

-Je ne suis pas spécialiste des soins. Aussi cela pourra prendre du temps, et j’aurai probablement besoin de l’aide d’un docteur compétent. Mais je ferai mon possible pour aider vos hommes à récupérer. Je sais y avoir été un peu fort, mais je ne désirais prendre la vie de personne.

Quelle autre compensation pouvait-il apporter sur la table ? Le fugitif avait répondu à ses questions, et lui avait offert volontiers les deux conditions proposées. Mais si ce n’était pas assez ? Jack était en charge, et ses hommes verraient sûrement d’un bon œil que l’intrus qui les avait attaqués obéisse à ses exigences… s’ils pensaient qu’elle suffisait à contrebalancer le préjudice subit.

-Je vous remercie pour l’effacement de mon amende… Et si j’intègre la Coalition, je suis sûr que je pourrai voir Death prochainement. En attendant, j’aimerai vous proposer une dernière chose. Il fit une pause. Allait-il vraiment se donner tout ce mal? J’aimerai travailler sous vos ordres. Entraîner vos hommes du mieux que je peux si c’est ce que vous souhaitez. Ou bien juste faire le ménage dans vos quartiers. J’ai beaucoup à apprendre d’un homme comme vous. Et des mœurs de ce groupe.

Une soumission totale. Cela devrait lui suffire non ? Quel homme de pouvoir n’aimait pas voir son adversaire fléchir le genou, et reconnaître son infériorité ? Si cela ne marchait pas… Il lui faudrait fuir. À vrai dire, même si cela marchait, il n’était pas certain d’être prêt pour tout ce qu’il venait de dire. Il voulait changer, changer sa vie, sa manière de l’aborder. Était-il prêt à tous ces nouveaux changements ?

L’ancien mercenaire vit plus d’hommes se poster sur les toits voisins, le braquant. D’autres qui attendaient en bas de la rue semblèrent se disperser. Que se passait-il ? Y avait-il d’autres ennuis ? Ou Jack pensait-il qu’il faisait de nouveau diversion ? Être prudent n’était pas un mal. Mais si son interlocuteur était paranoïaque, il avait peut-être fait le pire choix de sa vie. S’il réactivait son armure et tentait de fuir, aurait-il le temps d’être protéger avant que les balles ne l’atteignent ? Il avait un doute. Il regarda la femme qui le gardait en joue. De toute manière, il se ferait transpercer avant par un carreau. Il était sans défense.
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A l'idée de l'avoir sous ses ordres, Jack le tutoie immédiatement et confiant, du tac au tac ; un peu sec.

« Tu peux le faire toi-même. »

Soucieux, Jack tangue intérieurement entre impatience et appréhension. Ca parait… trop beau pour être vrai. Soulagé ? Il le serait s'il était capable de certitude. Pourtant, l'intendant ne sait pas. Septimus continuer de parler… pour gagner du temps ? De plus en plus vite et nerveux, le Chien Noir regarde partout autour de lui. L'executant a-t-il vraiment disparu ? De lui-même, je veux dire ? Ou bien a-t-il été éliminer par un clone ? Celui à qui parle Jack, est-ce un clone en guise de leurre ? Même si c'est l'original, n'est-il là qu'en guise de diversion pour gagner du temps ? Difficile à dire, impossible à savoir.
Au final, l'intendant ne gagnerait un peu de sérénité qu'au moment où Skinner lui annoncera que Septimus s'est bel et bien coupé le bras. Même là, qu'est-ce qui empêche un clone de se couper le bras ?!

Un… érudit… ? Un simple initié qui connaitrait un peu les rouages des arcanes saurait bien qu'un clone disparait au premier choc un peu violent ; pas Jack qui reste au surnaturel ce qu'un illettré est à la littérature. Encore une fois… l'idée d'avoir quelqu'un qui s'y connait en magie dans ses rangs, ce serait franchement… une révolution.

A la Coalition Noire, l'on est soit exécutant, soit garde noir. Un bon garde noir finit avec un titre d'intendant, de l'institution dans sa globalité ou encore d'un monde, à l'image de Leeds qui est l'intendant du Château de la Bête. Et en parlant de ce monde, Vesper peut être vu comme une exécutante si simplement très haut placé. La légende raconte que Death lui-même négocie avec Dame Vesper plutôt que de si simplement la dominer et lui imposer son autorité ; ça en dit long. Bref… le fait est que les coalisés avec des compétences surnaturel, le plus souvent, se font vite repérés et en sont alors à opérer pour des dirigeants directement. La plupart travaille pour Death directement ; un certain Booker pour Vesper, selon ce qu'en sait Jack et d'autres cas par le passé. Le reste peut aussi se faire repérer, ca a été le cas de Jack, nottament. En général… la garde noire n'est composé que de quidams qui, à défaut d'intégrer le groupe dans l'éclat, prennent les escaliers à la place de l'ascenseur.
La garde noire, plus que tout, est composé de coalisé sans passe-droit et devant faire leurs preuves à la dure ; sans que personne ne leur en offre l'opportunité.

Ce n'est pas une coïncidence si le seul membre de la Garde Noire à avoir jamais été doté de compétences surnaturelles fut la belle au bois dormant : Abigail Underwood. Celle-là même qui, bien certaine de son poste et voulant s'en assurer, n'a pas transmis la moindre notion à ses troupes. Quelques gardes noirs connaissent deux-trois trucs mais… c'est une armée aussi peu formé à la magie qu'elle y résiste. Et l'arrivée d'un "Sergent-Instructeur Newman" a de quoi faire rêver Jack. Tout autant que ça l'effraie.

« Par contre, j'ai quelques résèrves concernant ton intégration à ma garde noire. » Son ton, d'autant plus confiant, est un peu plus doux comme pour certifier qu'il ne refuse pas. Hésitant, la coupure radio est… un peu longuette, trahissant Jack qui ne cesse d'épier ses environs. Ce fameux exécutant, s'en était vraiment un… ? Death peut changer d'apparence de manière… déraisonnable. Alors qu'un clone puisse avoir un peu plus d'âge ou un peu moins de barbe… ? Bon sang. « Pour ce point précis, ca va demander qu'on se parle seul à seul. Et en personne parce que jusqu'ici, on ne recrute pas de clone. »

Soyons honnête… pourquoi tu me fais pas confiance ? Pourquoi je te ferais confiance, au juste ? Jack répond toujours à la première question par la deuxième. Après ça, un rien lui donne raison et… le fait est qu'au moins un clone a prétendu être un original. A partir de là, l'intendant ne sera jamais sûr de rien concernant Septimus.

« Mais si une fois ton bras coupé, tu veux toujours rejoindre mes sous-fifres, je t'attendrais à la gare pour en discuter. Pour intégrer la Coalition Noire autrement que sous mes ordres, il faudra allez voir ça avec Death. »

Pas la peine de lui dire tout l'intérêt que Jack porte à sa candidature. Et bon… Death recrute bien une mercenaire. Pas la moins pire d'entre eux en plus, non ? Bref, recruter ses ennemis est une vieille tradition de la Coalition Noire qui a au moins cette qualité ; aucune discrimination d'appartenance, de race, de milieux sociaux, etc. Aucune discrimination d'aucune sorte quand c'est la loi de la jungle qui règne en maitre. Par ici, l'on ne reconnait que la puissance et l'utilité sous toutes leurs formes.
Septimus témoigne jusqu'ici des deux. Reste à voir à quel point ce gars est dangereux et s'il est… non, il n'est pas digne de confiance. Personne ne l'est.

De touts les critères de recrutement de la Coalition Noire, et plus particulièrement chez Jack, la confiance n'en est pas un. Pour cause, on ne recruterait plus personne.

Dernière édition par Jack Inèrsse le Sam 29 Déc 2018 - 23:36, édité 1 fois
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Les choses se passaient… relativement bien. Septimus semblait avoir gagner la confiance de Jack – dans une certaine mesure. Il soupira de soulagement, et demanda à un des gardes noirs posté sur le toit d’en face de lui lancer son glaive – bien plus pratique qu’une épée. À contre-coeur, ce dernier s’exécuta. Il laissa larme tombé par terre, à côté de lui, avant de la ramasser lentement, toujours prudent dans ses gestes. Leur patron lui laissait sa chance, mais il n’était pas présent. Certains pourraient toujours tenter de le tuer – et probablement réussir – et ensuite lui rapporter qu’il avait voulu s’enfuir.

Le maître de la keyblade posa la lame sur son épaule, et serra les dents. Il ne devrait normalement rien ressentir. Ça n’en rendait pas la tâche plus facile, ou plaisante. Il ferma les yeux. Il lui fallait avancer. Il avait déjà tant perdu. Mais rien n’empêchait de conserver ses souvenirs. Il rouvrit brutalement les yeux, et commença ses mouvements de va et vient. D’abord lentement puis avec de plus en plus de vitesse, avec de plus en plus de force. La chair parti très rapidement. Les divers vaisseaux et ligaments aussi. L’os lui posa le plus de problèmes. Cependant, ce n’était rien que quelques minutes d’efforts intenses ne pouvaient résoudre.

Lorsqu’il eut fini, ses mains étaient couvertes de sang, ainsi que ses vêtements – il n’avait même pas pensé à se déshabiller dans sa précipitation. Son visage ruisselait de sueurs. Le fugitif avait la nausée, et quelques vertiges. Son garrot tenait bon, sans pour autant empêcher tout le sang de s’échapper. La tireuse d’élite s’approcha de lui avec une corde, et lui fit un garrot plus serré. Bien plus serré. Bien que minime, la douleur faillit lui faire tourner de l’oeil.


-Merci, cracha-t-il, la gorge sèche.

Prenant appuie sur elle, l’ancien mercenaire invoqua son mille-patte avec les dernières forces qui lui restaient. Il attrapa son bras, et monta dessus. La seconde de Jack juste derrière lui, un bras sur ses hanches, l’autre posé sur son arbalète. Ensemble, ils se dirigèrent vers la gare. Il manqua de tomber plusieurs fois, la main ferme de sa gardienne le retint à chaque fois.

Blanc comme neige, désireux de vomir, et de dormir, ils arrivèrent finalement devant la gare. Son compagnon disparut tandis qu’il se redressa, se tenant difficilement debout. Un homme fatigué, aux yeux injectés de sang lui faisait face. Son… nouveau patron si rien de pire n’arrivait.


-Ravi de vous voir face à face.

Le manchot jeta son bras devant le chef des gardes noirs, puis s’assit sans attendre plus longtemps. Peut-être aurait-il du attendre d’être dans une infirmerie avant de faire l’idiotie de couper son bras. Enfin, ce qui était fait ne pouvait plus être modifié. Il comptait maintenant sur son interlocuteur et futur employeur pour ne pas faire traîner la discussion plus qu’elle ne le devait.
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« En face à face, hein ? » Jack reste tiraillé, regarde partout autour de lui mais dès qu'il le fait, reporte brusquement le regard sur Septimus. Il est arrivé sur un espèce d'insecte géant ?! Jusqu'où vont ses pouvoirs, au juste… ? Impossible à dire ; comme ça l'est pour toute personne doué de capacités surnaturelles. Méfiant à l'extrême, tendu et encore choqué par cette créature sortit de nulle part, le Chien Noir parle à Skinner sans la regarder, perdu à détailler la zone comme le nouveau venu. « On réouvre la gare. »

Alors comme ça… il l'a fait ? Il l'a vraiment fait ? Jack n'en croit pas ses yeux puisque désormais, Septimus est littéralement manchot. Une telle détermination à rejoindre la Coalition Noire fait peur à voir ; s'arracher son propre bras est bien plus impressionnant que d'éclater trois ou quatre gardes noirs. N'importe qui, pour peu qu'il en ait le pouvoir, peut facilement faire du mal aux autres. Mais s'auto-mutiler de la sorte ? Ce gars est décidément un malade mental. Effaré, le regard grand ouvert avec un air d'effroi, l'intendant commence à se demander si ce bras aurait vraiment pu lui être arracher de force.
Et dans son état, Septimus est… incroyablement vulnérable. Ca se voit qu'il tient à peine debout ; s'il y a une occasion de le tuer, c'est maintenant ou jamais, semble-t-il !

Pourtant… Jack a son étique. La Coalition Noire a ses règles et si c'est insupportable à un garde noir qu'on ne les respecte pas, c'est tout aussi logique que de se montrer… reconnaissant ? Sans trouver le mot juste, l'intendant sait que son groupe est un organisme à part entière. Death ? Ce n'est qu'un boss parmis tant d'autres au final, lui-même n'est qu'un engrenage plus massif que les autres tant cette sombre machine qu'est la Coalition Noire. Une machine qui n'a pour seul but que de survivre et perdurer, sacrifiant les faibles pour que les forts le soit d'autant plus. Un monstre noir qui ne vit et n'existe que pour la puissance.
Qui que vous soyez, quoique vous voulez faire… il vous faut pouvoir le faire ; et c'est bien le pouvoir qui est le coeur de la Coalition Noire. Après tant d'années… Jack accepte bien volontiers de mourir pour cette cause et cette idéologie.

Il perdurera chez les forts en le devenant toujours plus… ou restera trop faible, tôt ou tard sacrifier. Soudain, inexplicablement, le visage de Jack se recouvre de mélancolie et de peine palpable, presque les larmes aux yeux. Il pense à ce jour tragique où Ariez est morte… la première fois qu'un boss de la Coalition Noire meurt autrement que de la main d'un coalisé venu prendre sa place. Ce jour-là, il y a un disfonctionnement dans la machine et… c'est triste. D'engager un type qui pourrait probablement vous tuez un de ces quatre… ? Ce n'est rien. L'intendant vit déjà avec la peur que Skinner lui enfonce un carreau dans le dos, qu'un tel le défi à mort pour son poste ou que… bref.
Si Jack se refusait à engager Septimus par crainte ? Ca ne serait pas lâche… ou en tout cas, ce n'est pas ce qui le dérangerait. Non, le problème, ce serait de trahir son idéologie et celle de son groupe.

« La Coalition Noire respecte les gens capable de faire des sacrifices, plus encore à leurs dépends. T'es engagé. » Lâche Jack, passant de la peine à l'aigreur alors que, soucieux, les mille tracas de son quotidien revienne à la charge. « Si tu veux une infirmerie, il y en a une à la Cité du Couchant et une au Manoir Abandonné. »

Jack aurait bien pris le train pour retourner à la caserne mais… quelque chose le retient en ville. Quelqu'un ou plutôt quelques uns, un duo de mercenaire aux intentions bien louches. Entre l'un qui se contente de visiter et l'autre qui se fait recruter son cadavre… difficile de dire comment ca va tourner. Sans parler de Death, pas au mieux de sa forme. Et l'apprenti du patron est là aussi. Puis merde, où est passé l'autre exécutant ?!

« Moi je reste en ville. Quand tu te sens d'attaque, tu vas commencer ta carrière d'instructeur de la garde noire… et m'apprendre les bases du surnaturelles. Hors de question que j'ai de la magie qui me touche ou m'approche ! » S'indigne-t-il soudain ! Avant de rependre, plus calme. « Par contre, je dois pouvoir y comprendre quelque chose ; juste me faire une idée de comment sa marche et de quels sont les limites. Et en tant qu'instructeur, tu seras plus ou moins mon second. Bref, à moins que tu veuilles m'expliquer ces choses maintenant, file à l'infirmerie. »

« Jack, t'as la main qui saigne… énormément. »

« Hein ?! » En panique, Jack regarde sa main ! Et sceptique, ne voit rien… puis regarde l'autre, grimaçant alors qu'il se rapelle sa douleur. Précipitamment, l'intendant déchire sa manche de chemise et se fait un bandage à la va-vite, forcé de s'aider de ses dents.
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Il était accepté. Il était finalement accepté. Septimus tenta de sourire, mais avec son état de fatigue actuel, il ne sut si ses muscles y parvinrent – ou même s’il fit une grimace tout simplement. Des points noirs commencèrent à apparaître dans son champ de vision, dansant en un ballet imprévisible. Et beau. Enfin, c’est ce qui lui vint à l’esprit sur le moment.

-J’aimerai aller au manoir, murmura-t-il à sa gardienne restée près de lui.

Son cerveau se mit à tourner au ralenti, de plus en plus. Le nouvellement manchot dut faire un gros effort pour comprendre la suite du discours de son nouveau patron. Comment devait-il s’y prendre pour enseigner l’art de la magie… comme il l’entendait ? Lors de sa propre formation, il avait regardé John Dee s’exécuter de nombreuses fois. Il s’était même pris plus d’un glaçon pour ne pas savoir comment reproduire les sorts, canaliser sa force mentale et physique pour la manifester dans le monde réel et tangible. Comme il pourrait tenter de le faire pour soigner Jack s’il se sentait mieux. Il leva d’ailleurs son unique main, chargeant un sort de soin mais l’effort fut trop intense, sa concentration trop diffuse. Il ne pourrait pas l’aider maintenant.

Une idée lui vint subitement. Mais elle s’échappa tout aussi vite. Sans qu’il ne s’en rende compte, l’ancien mercenaire chuta en avant. Son front heurta le sol en pierre, son corps tout entier se coucha sur le côté. Il tenta de garder les yeux ouverts, toutefois ses paupières étaient si lourdes qu’il ne put résister davantage. La dernière chose qu’il perçut avant d’être entouré de noir, de sombrer dans l’inconscience, fut d’être porté par deux personnes et traîner sans ménagement vers il ne savait quelle nouvelle destination.

Vers sa nouvelle maison.
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Le temps s'écoulait, long... Interminable. Comment est-ce qu'il pouvait mettre autant de temps à échapper à leurs griffes après ce qu'il avait montré comme magie ? Ou au contraire, comment est-ce que la garde noire mettait tant de temps à l'attraper s'il était si affaibli par son bras manquant ? Dans un sens j'étais heureux de ne pas figurer dans leurs rangs : devoir coopérer et être sans cesse entouré d'incapables, cela m'agacerait si fort que je pourrais décider d'essayer de réduire les rangs de ces incapables sur un caprice. Non, être exécutant me convenait clairement mieux. Combien de temps déjà ? Trente minutes ? Une heure ? Encore plus ? Je ne le savais pas et ça m'était égal. Il avait intérêt à me livrer ses secrets si jamais il passait réellement ici ce type !

Un craquement... Des voix qui me semblaient encore un peu lointaines : des personnes arrivaient. Mon attention se concentra sur eux : deux gardes noirs qui discutaient ensemble. L'un avait un corps inerte dans ses bras. Il s'agissait de son corps. Alors au final il avait été capturé et en plus il était même plus capable de tenir debout ? Décevant. Calmement, discrètement, je redescendis de l'arbre sur lequel j'étais monté. Évidemment, avec l'entraînement qu'ils avaient reçu, ils étaient au moins capable de remarquer ce geste, malgré toute la discrétion que je pouvais tenter d'y mettre... D'autant plus qu'il fallait dire que j'étais pas forcément l'homme le plus discret qu'on pouvait trouver.

- Est-ce qu'on pourrait savoir qu'est-ce que tu foutais perché sur un arbre petit merdeux ?

J'étais tellement déçu que je n'étais pas même d'humeur à montrer au milicien quel genre d'homme j'étais. Nonchalamment, j'avais simplement sorti l'insigne de la Coalition Noire, c'était amplement suffisant pour leur prouver mon identité. Je ne tenais plus qu'un faible espoir de pouvoir connaître quelque chose d'intéressant dans cette journée : les informations qu'ils pouvaient détenir sur le jeune homme inconscient.

- N'essayez même pas de le démentir... Je sais que cet homme a massacré quelques-uns d'entre vous. Qui est-il et qu'est-ce qu'il s'est passé ?

Les deux hommes semblèrent s'observer quelques instants interloqués. Après tout, comme souvent, ils devaient pas s'être attendu exactement à ce qu'un adolescent soit en possession de l'insigne et encore moins que je sois en possession de ce genre d'informations... Sans connaître toute la situation. Après quelques doutes et murmures, l'un d'eux me répondit :

- Septimus Newman. Il n'a pas payé son billet de train. Dans sa fuite, il a fait quelques dégâts que tu as déjà du voir. Suite à une entrevue avec monsieur Inèrsse, il est désormais instructeur de la garde noire. Nous l'emmenons à l'infirmerie.

Mon regard s'était décalé : je venais de m'apercevoir qu'il lui manquait son bras mort. Après avoir fini leur brève explication, les hommes reprenaient déjà leur route, sans me laisser les questionner à nouveau. J'en savais de toutes les manières bien assez. S'il était devenu instructeur, il était donc peut-être encore digne d'intérêt... Je me demandais par ailleurs bien comment il avait pu le convaincre dans la position dans laquelle il s'était certainement retrouvé. Cependant, il m'était inutile de les accompagner : puisqu'il faisait désormais partie des rangs, je le retrouverais bien assez tôt. Bien, je pouvais retourner à mes affaires : le trésor qui sommeillait dans mes poches ne demandait qu'à être dépensé.
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Bon, il est temps d’arrêter de repousser cette notation à l’infini. D’autant que, c’est pas comme ça que j’aurais la paix, vous tenez tant à me surcharger de travail.

Alors, le commentaire risque d’être un peu séparer pour chacun d’entre-vous.

Toutefois, j’ai des remarques générales à faire. Des trucs qui ne se produise pas spécialement dans ce rp mais en général sur le forum. En sachant cela, on pourrait dire qu’il s’agit d’une expérience social.

1. Les compétences ! Rah, cette remarque que j’adore tant faire. Promis, j’vais finir par écrire un référent et il me restera plus qu’à faire un copier-coller de celui-ci en écrivant un commentaire.

Donc, qu’est-ce que j’dois dire ?! Simplement, les gars, essayé d’avoir un recul sur la puissance magique des sorts. C’est dans l’explicatif, un Brasier de rang 1 lancé avec 30 en magie n’a pas la même puissance qu’un Brasier ++. Pourquoi ? Parce qu’il faut conserver cette idée typiquement RPG et d’évolution.

L’exemple nul ? Une omelette. Il est impossible de rater une omelette, c’est un peu comme si c’était votre compétence rang 1. Alors que, si un jour, vous décidez de mettre du sel et du poivre ? Explosion de savoir ! Votre omelette est bien meilleur et c’est a rang 2 ! Plus tard, vous devenez un filou et vous ajouté de la coriandre. C’est toujours la même omelette à la base, mais vous vous êtes amélioré au point de remplir votre compétence d’omelette au rang 3.

Avec cette exemple nul ? C’est juste pour vous illustrer le point suivant : plus vous vous entrainez et que vous cherchez à vous améliorer, plus votre compétence d’omelette sera puissante et c’est illustrer par les rangs des compétences. Et cela, ça marche avec toute les séries de compétence. Celle de clonage, d’illusion, de poing souple et j’en passe.

Donc, avant d’me faire des omelettes à la coriandre, arrangé vous pour déjà réussir à mettre du sel et de poivre dans celle-ci.

TL;DR : Bordel de merde, la rang 1 d’une compétence pue la merde et vous pouvez pas vous sauver des situations les plus compliqué grâce à celle-ci ! Si les compétences sont étendues sur cinq palier, c’est qu’il y a une raison, réfléchissez-y !

2. Les PNJs ont une âme et conscience, c’est classe de l’expliquer à chaque fois et pas quand cela nous arrange. Attention, ce rp n’est pas le plus représentatif pour ce cas de figure mais j’ai quand même envie d’en parler pour une raison. Il s’agit du moment où Septimus se coupe le bras.

Il y a des gars autour de lui qui l’observe se trancher à l’arrache et nous n’avons aucune réaction de l’auditoire.

Ici, j’demande pas à voir une analyse complète des spectateurs avec un rapport complet des expressions. Toutefois, et même s’il s’agit de Garde Noire, ce n’est pas commun de voir une personne se trancher soi-même le bras ! Il faut des nerfs d’acier pour observer ça, ou même détourner le regard.

En tant que lecteur, même si dans ce cas la description est intéressante, le truc est rendu « banal » par le manque d’interaction avec le public.

Clairement, j’ai relu pour la troisième fois le rp et l’impact baisse à chaque fois pour la simple raison qu’il n’y a qu’un officier qui s’avance pour faire un garrot. Il y aurait eu un rien, tel que des regards qui se tournent ou même quelqu’un vomissant devant le spectacle. Même dans notre univers reflétant la démesure la plus totale, il ne faut pas rendre l’incroyable complètement banale.

3. Un troisième point ? Non. Les deux points énumérés sont assez important et j’ai rien à rajouter d’ordre général pour ce rp. Triste ?



Maintenant, les remarques dédiés à chacun d’entres-vous. Ah oui, ce ne sera pas exhaustif, j’ai la flemme.

Septimus :

Alors, avant d’écrire, j’imagine que j’aurais plus de truc à te raconter à toi. La raison est simple, il y a plusieurs éléments qui m’ont fait hausser un sourcil chez toi.

Alors, ce n’est pas pour les éléments te menant à la Cité du Crépuscule que je vais énumérer. Ce sera plutôt sur le contexte du monde que tu poses. Ce monde, c’est le meilleur exemple de tyrannie que nous possédons sur le forum (et pas de dictature comme tu m’en avait déjà parlé dans le passé) et j’ai pas eu cette impression en te lisant.

Encore plus avec le regard d’un inconnu qui n’a jamais été dans ce monde. Outre les Gardes Noires qui patrouille et un soleil noir, c’est pas la joie de vivre dans ce monde et j’le ressent pas tant que ça.

Tu risques de trouver ça assez con, mais j’ai eu du mal avec la vision d’un restaurant. Clairement, il doit y en avoir pour la simple raison que tout le monde ne cuisine pas où d’autres raisons. Néanmoins, je n’imagine pas du tout un restaurant comme ça à la Cité du Crépuscule. Le groupe se caractérise par la loi du plus fort. Avec cela ? J’imagine bien plus un tavernier qui se fait constamment harceler par des petites frappes. Ou même, des gars dans un coin de la pièce qui ne cesse de t’observer à ton entrée.

Oui, ce que j’regrette, c’est que tout est trop calme. J’me retrouve pas à la Cité du Crépuscule dans les descriptions et c’est ce qui m’embête.

Autrement, j’vois une nette amélioration dans ce qui est des descriptions de proximité. Dans l’idée, que ce soit l’environnement proche ou les actions proche de Septimus. En soit, c’était souvent un truc que j’reprochais et j’suis content de voir cette amélioration aujourd’hui. C’est visible pour ce qui est des combats et tu utilises bien plus l’environnement.

Ensuite, tu devrais t’en douter, c’est par rapport à l’utilisation du clone.

Ce qui est marrant, c’est que justement, j’faisais un rp parlant de la compétence de clonage et tu fais l’tiens après. Aussi, j’suis pas en train de dire que ma version est la bonne, mais j’vais te soumettre mon développement.

Donc, qu’est-ce que qu’un clone ? Il s’agit de la copie d’une entité. Ce qui veux donc dire qu’il s’agit simplement d’une copie de Septimus qui va suivre ses ordres car celui-ci vient de le créer. Dans ton utilisation ? C’est plus une image de Septimus qu’il contrôle et use pour voir / entendre / parler.

Alors, certes, tu peux faire ça ! Avec l’évolution de la série clonage et pas la base de cette série.

Donc, dans ma suite d’idée, la vie du clone qui se rends à la gare et tout est logique. Le seul moment qui cloche ? Le fait que Septimus sache tout ce qui c’est passé. Outre dans le cas où il s’agit d’une illusion. Néanmoins, tu soulignes le fait que ce soit un clone. Ça ne sert à rien d’arranger les compétences à sa façon, il s’agit d’un clone simple, pas de ton antenne radio fétiche.

Donc, simplement, faire attention !

Autrement, comme j’le raconte plus tôt, j’aime assez bien ce que fait Septimus dans ce rp. Même si ça reste un peu confus par instant et qu’il me semble pas assez conscient de ce qui l’entour, j’apprécie de voir ce qu’il fait. Même si, j’rigole à la remarque de Jack dans tes actions, pourquoi est-ce que les gens défonce les Gardes Noires pour se faire recruter ?!

Bref, c’est assez sympa et j’vais pas commencer à m’étaler sur ça. Maintenant, j’suis curieux d’voir la suite des évènements pour le nouveau dans le club des manchots.

Périlleux : 37 points d’expérience + 310 munnies + 3 PS. Deux en Défense et un en Magie !



Jack :

Alors, j’vais être moins précis qu’avec Septimus. Néanmoins, j’vais dire un truc dont j’ai déjà parlé, attention aux timelines. Sérieusement, il aurait suffit d’un truc pour défoncer l’histoire et le scénario ! Ensuite, j’dois venir faire plus que de tirer les oreilles et c’est chiant.

Autrement, j’adore les réactions et l’attitude de Jack pendant ce rp. Ce qui est hilarant, c’est de savoir que Jack n’a jamais quitté la gare de tout le rp pour diriger les troupes.

Clairement, c’est ça la grosse force du rp, ça renforce tellement l’idée du patron derrière le bureau qui donne ses ordres. Un patron qui flippe devant un clone et qui se plante une dague dans la main. Sérieux, ça doit faire mal. Ah, oui, tu as probablement attrapé le tétanos. Courage.

Néanmoins, il y a quand même un truc que j’vais te dire, il va falloir que tu apprennes à ménager tes sorties. Bien souvent, c’est ton problème, tu estimes que ta réponse sera inutile et tu loupes quelque chose à raconter. Outre, ici, le fait que Septimus s’effondre ! Tu pourras directement enchaîner sur d’autres directives où même faire une discussion avec les Gardes Noires.

Ne jamais ménager les discussions des PNJs, c’est riche en information.

D’autant que, j’en parle plus tôt, il ne faut pas oublier que ce genre de situation reste « incroyable » et qui ne faut pas les rendre banale. Merde quoi, il y a un type qui se pointe sur un ver géant pour jeter son bras devant tes pieds. À moins de vivre dans le royaume de Conan, c’est pas une chose commune ! Surtout que les manchots, même s’ils commencent à avoir une communauté forte, ça ne cours pas les rues.

Donc, voilà, j’ai rien à rajouter pour toi.

Normal : 21 points d'expérience + 205 munnies + 3 PS en Vitesse !



Kuro :

Kuro, Kuro, Kuro… Il va falloir apprendre à sortir avec son couteau en poche ! Histoire d’éviter une telle humiliation. D’ailleurs, tu sais quoi ? La prochaine fois que Death parlera de toi, il rappellera cette sombre histoire de munnies.

Tu ne peux pas tout acheter, mais heureusement que le ridicule ne tue pas !

Ça avait été déjà dit sur la CB, j’ai bien aimé ce moment dans le rp pour l’idée du comique de situation. D’autant que, j’peux en parler comme c’est le commentaire, j’ai bien aimé les moments avec Kuro dans ce rp. Pourquoi ? La raison est simple.

Dans cette escalade de tension qui est la traque de Septimus dans toute la ville, nous nous retrouvons avec la vie de Kuro qui se moque un peu de connaître l’itinéraire du fugitif dans la ville.

Tu, désolé de dire ça aussi crûment, prends le rôle du PNJ qui assiste à la scène. Ce n’est clairement pas un mal. Moi ? J’ai adoré ça. De voir le personnage hyper-passif et qui recherche à comprendre ce qui se passe autour de lui. Dans la recherche des émotions, dans l’analyse et dans l’incapacité d’agir comme bon lui semble. La critique habituelle que j’donne systématiquement, c’est pas rapport aux répétitions ! Alors oui, j’suis vraiment chiant, mais j’le dis pour que tu te poses la question et que ça en devienne un automatisme. Comme j’suis gentil et courtois.

Autrement, voici ce que j’ai apprécié dans ce rp, c’est de voir le « manque » d’importance de Kuro et qu’il ne soit qu’un acteur. C’est un truc qui manque souvent, je trouve, et nous avons eu avec toi un nouveau point de vue qui mérite d’être plus souvent découvert.

Facile : 13 points d'expérience + 100 munnies + 2 PS en Dextérité !



Alors, oui ! Septimus à gagné le commentaire le plus long ! Après, c’est votre faute, vous êtes passés après lui et j’avais plus d’inspiration.
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