« J’espère que nous sommes bientôt arrivés, Francis. Je commence à en avoir assez de marcher dans la nature. Vu le ciel, nous n’allons pas tarder à prendre la pluie. » dis-je, m’impatientant.
Il se tient le dos bien droit, le pied posé sur un rocher devant lui, prenant fièrement la pause, un large sourire sur le visage. Quel garnement celui-là.
« Encore dix minutes de marche et on y est !
- J’espère pour toi, sinon tu rentres seul en ville. »
Après quelques instants de marche supplémentaires à travers le terrain accidenté des montagnes, nous arrivons finalement devant une sorte de grotte, à même la montagne. Francis s’avance sans aucun stress à l’intérieur, m’invitant à le suivre.
« Vous avez un peu de lumière Madame Song par hasard ?
- Tsss. »
Je ferme le poing un instant, une odeur de braises et de fumée se forme autour, puis je relâche en direction de l’obscurité. La caverne s’illumine un bref instant devant le sort de feu que je fais tournoyer autour de ses murs. Ce n’est pas très profond, ni très haut. Il va falloir faire quelques aménagements mais… Cela devrait suffire pour mon petit vaisseau.
« Ah ! Alors vous êtes contente ?
- On va dire que c’est mieux que rien.
- Oooooooh ! Qu’est-ce qui va pas encore ?
- Il faut aménager la grotte, je ne peux même pas rentrer le vaisseau.
- C’est un point de détail ça ! »
Un point de détail qui va prendre du temps à régler, et je n’ai pas de temps à perdre avec un simple espace pour cacher mon vaisseau. Je fais signe à Francis de prendre sa hache.
« Creuse moi une petite tranchée de quelques centimètres pour former un cercle dont le centre est ici. » dis-je, en pointant un emplacement à côté de la caverne.
Sans trop réfléchir il s’exécute, en attendant, je trace avec un bâton ramassé sur le chemin quelques symboles magiques au sol. Je me repose un instant pour me reposer et préparer mon invocation correctement. Si Francis ne fait pas n’importe quoi, cela devrait aller… Je crois ?
« Fini chef ! » dit-il, enthousiaste tout en rangeant sa hache.
« Écarte-toi du cercle Francis, je vais appeler de la main-d’œuvre. » dis-je, froide car trop concentrée probablement.
Je ferme les yeux en me plaçant au centre du rond. Les bras ouverts, les mains ouvertes, paumes tournées vers la ciel. J’amène les flux à moi, lentement mais sûrement, accélérant peu à peu le rythme. Les symboles autour de moi s’illuminent d’une lueur blanchâtre, le tracé de Francis clôturant la zone d’invocation.
« Ceux qui ont péché doivent payer ! Levez-vous, rejoignez-moi et poursuivez votre rétribution ! »
J’accumule suffisamment d’énergie mystique pour débuter l’invocation, de petites créatures apparaissent dans le cercle et en sortent peu à peu, laissant la place à d’autres. On dirait des… Oiseaux étranges, avec des ailes de chauve-souris et des jambes de bois. Certains ont des outils, d’autres des sacs. Ils ne sont pas terrifiants, mais ils sont étranges c’est certain.
Des dizaines et des dizaines nous rejoignent, je continue le rituel, allant jusqu’au bout pour en avoir le plus possible. Si mes souvenirs sont bons, ils doivent être assez compétents pour aménager cette grotte en un rien de temps pour mon vaisseau. Cela devrait être fait rapidement.
Après quelques instants, le temps pour moi d’achever l’invocation correctement, la petite armée de travailleurs me regarde avec ses yeux vides d’expression. Ponctuellement, certains disent le mot « dood ». Je me demande ce que cela veut dire. Ces choses ne sont faites que pour servir, cela va de soi… Il faut vraiment avoir fait des choses terribles pour être transformés ainsi, on raconte que c’étaient des humains, autrefois… Funeste destin pour funeste personne.
« Aménagez cette grotte rapidement. Agrandissez et dégagez l’ouverture. Aplatissez le sol à l’intérieur et rehausser le plafond d’un mètre. Dégagez de la grotte tout ce qui gêne les travaux. C’est parti, allez ! » dis-je, autoritaire.
Il n’en fallait pas plus à ses petites créatures de se mettre en ordre de marche. Avec leurs outils et leur démarche quelque peu grotesque, ils s’en vont vers la cavité pour travailler. Ils sont plutôt organisés, c’est bien. Francis s’adosse à un arbre pour les regarder faire, il rigole dans son coin. Je m’approche de lui, pour voir ce qui le fait rigoler. Il chantonne une chanson :
« Where there’s a whip, there’s a way !
We don't wanna go to war today !
But the Lord of the Lash says: "nay, nay, nay !",
We're gonna march all day, all day, all day !,
Where there's a whip there's a way !
- Merci de ta contribution à cette opération Francis.
- Je pensais pas à vous je vous rassure, héhé !
- Bien sûr. Prend exemple sur ces ouvriers disciplinés plutôt. »
Les prinnies piochent, ramassent les cailloux, les jettent plus loin, creusent la terre à coups de pelles. Ils ont l’air fragiles, mais sont bien organisés. Malgré tout, il faut faire attention car ils peuvent disparaître assez facilement en cas de chocs trop violents pour eux, par conséquent je soutiens leurs plus grosses tâches avec Francis. Personnellement, j’use de la magie et de mon esprit… Francis… Sa force naturelle on va dire.
La pluie arrive finalement, comme nous nous y attendions. Nous continuons malgré le froid et l’eau. Nous nous réfugions dans les travaux intérieurs pour laisser passer le gros de l’averse tout en maintenant la cadence. Mine de rien, je n’ai pas envie de rentrer en fin de journée et de manquer le dîner. Surtout que Xupeng a dû préparer un bon plat chaud pour ce soir avec le temps qu’il fait.
Après quelques heures de travail à un rythme soutenu, les prinnies disparaissent et notre tâche est accomplie. La pluie nous offre un peu de répit avant de revenir.
« Très bien Francis, c’est tout de même plus intéressant désormais comme endroit.
- M’oui, m’oui. Y avait un petit charme rustique avant.
- Tss. Nous rentrons à la maison, demain matin tu me feras le plaisir d’amener le vaisseau ici en attendant que nous partions pour Illusiopolis pour faire nos petites affaires.
- Mais certainement, ma Dame. » dit-il, tout en mimant Xupeng grossièrement.
Je le regarde en souriant légèrement.
« Allez, on y va. On va prendre une sacrée pluie si on continue à attendre ici.
- C’est parti ! »
Et nous repartons sur les chemins des montagnes.
Il se tient le dos bien droit, le pied posé sur un rocher devant lui, prenant fièrement la pause, un large sourire sur le visage. Quel garnement celui-là.
« Encore dix minutes de marche et on y est !
- J’espère pour toi, sinon tu rentres seul en ville. »
Après quelques instants de marche supplémentaires à travers le terrain accidenté des montagnes, nous arrivons finalement devant une sorte de grotte, à même la montagne. Francis s’avance sans aucun stress à l’intérieur, m’invitant à le suivre.
« Vous avez un peu de lumière Madame Song par hasard ?
- Tsss. »
Je ferme le poing un instant, une odeur de braises et de fumée se forme autour, puis je relâche en direction de l’obscurité. La caverne s’illumine un bref instant devant le sort de feu que je fais tournoyer autour de ses murs. Ce n’est pas très profond, ni très haut. Il va falloir faire quelques aménagements mais… Cela devrait suffire pour mon petit vaisseau.
« Ah ! Alors vous êtes contente ?
- On va dire que c’est mieux que rien.
- Oooooooh ! Qu’est-ce qui va pas encore ?
- Il faut aménager la grotte, je ne peux même pas rentrer le vaisseau.
- C’est un point de détail ça ! »
Un point de détail qui va prendre du temps à régler, et je n’ai pas de temps à perdre avec un simple espace pour cacher mon vaisseau. Je fais signe à Francis de prendre sa hache.
« Creuse moi une petite tranchée de quelques centimètres pour former un cercle dont le centre est ici. » dis-je, en pointant un emplacement à côté de la caverne.
Sans trop réfléchir il s’exécute, en attendant, je trace avec un bâton ramassé sur le chemin quelques symboles magiques au sol. Je me repose un instant pour me reposer et préparer mon invocation correctement. Si Francis ne fait pas n’importe quoi, cela devrait aller… Je crois ?
« Fini chef ! » dit-il, enthousiaste tout en rangeant sa hache.
« Écarte-toi du cercle Francis, je vais appeler de la main-d’œuvre. » dis-je, froide car trop concentrée probablement.
Je ferme les yeux en me plaçant au centre du rond. Les bras ouverts, les mains ouvertes, paumes tournées vers la ciel. J’amène les flux à moi, lentement mais sûrement, accélérant peu à peu le rythme. Les symboles autour de moi s’illuminent d’une lueur blanchâtre, le tracé de Francis clôturant la zone d’invocation.
« Ceux qui ont péché doivent payer ! Levez-vous, rejoignez-moi et poursuivez votre rétribution ! »
J’accumule suffisamment d’énergie mystique pour débuter l’invocation, de petites créatures apparaissent dans le cercle et en sortent peu à peu, laissant la place à d’autres. On dirait des… Oiseaux étranges, avec des ailes de chauve-souris et des jambes de bois. Certains ont des outils, d’autres des sacs. Ils ne sont pas terrifiants, mais ils sont étranges c’est certain.
Des dizaines et des dizaines nous rejoignent, je continue le rituel, allant jusqu’au bout pour en avoir le plus possible. Si mes souvenirs sont bons, ils doivent être assez compétents pour aménager cette grotte en un rien de temps pour mon vaisseau. Cela devrait être fait rapidement.
Après quelques instants, le temps pour moi d’achever l’invocation correctement, la petite armée de travailleurs me regarde avec ses yeux vides d’expression. Ponctuellement, certains disent le mot « dood ». Je me demande ce que cela veut dire. Ces choses ne sont faites que pour servir, cela va de soi… Il faut vraiment avoir fait des choses terribles pour être transformés ainsi, on raconte que c’étaient des humains, autrefois… Funeste destin pour funeste personne.
« Aménagez cette grotte rapidement. Agrandissez et dégagez l’ouverture. Aplatissez le sol à l’intérieur et rehausser le plafond d’un mètre. Dégagez de la grotte tout ce qui gêne les travaux. C’est parti, allez ! » dis-je, autoritaire.
Il n’en fallait pas plus à ses petites créatures de se mettre en ordre de marche. Avec leurs outils et leur démarche quelque peu grotesque, ils s’en vont vers la cavité pour travailler. Ils sont plutôt organisés, c’est bien. Francis s’adosse à un arbre pour les regarder faire, il rigole dans son coin. Je m’approche de lui, pour voir ce qui le fait rigoler. Il chantonne une chanson :
« Where there’s a whip, there’s a way !
We don't wanna go to war today !
But the Lord of the Lash says: "nay, nay, nay !",
We're gonna march all day, all day, all day !,
Where there's a whip there's a way !
- Merci de ta contribution à cette opération Francis.
- Je pensais pas à vous je vous rassure, héhé !
- Bien sûr. Prend exemple sur ces ouvriers disciplinés plutôt. »
Les prinnies piochent, ramassent les cailloux, les jettent plus loin, creusent la terre à coups de pelles. Ils ont l’air fragiles, mais sont bien organisés. Malgré tout, il faut faire attention car ils peuvent disparaître assez facilement en cas de chocs trop violents pour eux, par conséquent je soutiens leurs plus grosses tâches avec Francis. Personnellement, j’use de la magie et de mon esprit… Francis… Sa force naturelle on va dire.
La pluie arrive finalement, comme nous nous y attendions. Nous continuons malgré le froid et l’eau. Nous nous réfugions dans les travaux intérieurs pour laisser passer le gros de l’averse tout en maintenant la cadence. Mine de rien, je n’ai pas envie de rentrer en fin de journée et de manquer le dîner. Surtout que Xupeng a dû préparer un bon plat chaud pour ce soir avec le temps qu’il fait.
Après quelques heures de travail à un rythme soutenu, les prinnies disparaissent et notre tâche est accomplie. La pluie nous offre un peu de répit avant de revenir.
« Très bien Francis, c’est tout de même plus intéressant désormais comme endroit.
- M’oui, m’oui. Y avait un petit charme rustique avant.
- Tss. Nous rentrons à la maison, demain matin tu me feras le plaisir d’amener le vaisseau ici en attendant que nous partions pour Illusiopolis pour faire nos petites affaires.
- Mais certainement, ma Dame. » dit-il, tout en mimant Xupeng grossièrement.
Je le regarde en souriant légèrement.
« Allez, on y va. On va prendre une sacrée pluie si on continue à attendre ici.
- C’est parti ! »
Et nous repartons sur les chemins des montagnes.