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Nous sommes quatorze ans après les évènements de Kingdom Hearts 2. En tant d’années, les choses ont considérablement changé. Les dangers d’hier sont des soucis bénins aujourd’hui, et au fil du temps, les héros ont surgi de là où on ne les attendait pas. Ce sont les membres de la lumière qui combattent jour après jour contre les ténèbres.

Ce n’est plus une quête solitaire qui ne concerne que certains élus. C’est une guerre de factions. Chaque groupe est terré dans son quartier général, se fait des ennemis comme des alliés. Vivre dehors est devenu trop dangereux. Être seul est suicidaire. A vous de choisir.

La guerre est imminente... chaque camp s'organise avec cette même certitude pour la bataille.

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Deux-milles-trois-cent-un, deux-milles-trois-cent-deux, deux-milles-trois-cent-trois…

Comme il est doux de jouer avec les moutons célestes. Leur pelage duveteux est comme de la barbe-à-papa. Il est aussi confortable que la fleur de coton qui me sert de matelas. Le plafond n’est plus cette corolle de fleur de glycine habituelle de mon appartement mais un merveilleux ciel étoilé et dégagé. Il est uniquement parcouru par ces animaux paisibles. Nous sautillons, nous gambadons au milieu des brumes autour du Grand Arbre.

Un tout petit agneau vient de naitre. Sa mère est encore allongée, le regard fier, alors que l’enfant pousse sur ses frêles pattes tremblotantes. Il agite ses petites oreilles et cligne de ses grands yeux. J’ai tellement envie de lui faire un câlin ! Je lui tourne autour frénétiquement tellement je suis heureuse de cet évènement et la poussière de fée que je perds dans mon sillage allège son corps. Il lève le museau vers moi, je sens qu’il va pousser son premier bêlement. Je porte mes mains potelées à mes lèvres, je trépigne, j’ai du mal à retenir mon excitation. Je réfléchis à quel don je vais pouvoir lui donner. Pourquoi pas une magnifique couleur grenat ? Ou le pelage le plus doux de la portée ? Ou le cri le plus attendrissant du monde ? Justement il entrouvre les lèvres et s’apprête à dire ses premiers mots dans sa langue.

Il pousse une cacophonie terrible. Un bruit métallique. Répétitif. Tchik Tchak. Tchik Tchak. Tchik Tchak. A en faire trembler les murs de mon carton.
Je saute de mon lit et me cogne le crâne plusieurs fois en cherchant à fuir sur le plafond de la boite à chaussure qui me sert d’appartement désormais. J’en tremble, les cheveux tout ébouriffés. Je reprends mes sens petit à petit et me pose en voletant doucement sur la boîte d’allumette que mon colocataire à aménager de coton pour me faire un lit potable. C’est loin d’être aussi confortable que les pétales de fleurs ou les coussins de champignons aménagé en demeure du Pays Imaginaire. Mais il a eu la gentillesse de préparer tout cela rien que pour moi. Ce serait mal venu de dénigrer son geste.

Il a rallumé la machine d’impression, responsable de ce vacarme. Il est déjà si tard ce matin ? Il est vrai que je m’étais habituée à me réveiller aux premiers rayons de soleil que lèvent les fées de la lumière, chez moi. Elles seules ont ce pouvoir. Ici, je loge dans une cave en sous-sol qui sert d’atelier, ou un vieil humain produit  à la chaine les journaux imprimés de l’Eclaireur.

Le changement est pour le moins radical maintenant que je reste au Jardin Radieux pour provoquer ma destinée. Finis la goutte de rosée prélevée sur le porche pour me rafraichir. Désormais, j’ai un dé à coudre rempli de deux gouttes prélevée dans un robinet par mon nouveau camarade humain. Je me prépare rapidement, il faut faire contre mauvaise fortune, bon cœur ! Et Haut les cœurs, car ceci est une nouvelle journée pleine de promesses ! Il y a tout un monde de potentiels filleuls à aider là dehors. Je dois mériter mon titre si je veux devenir une fée marraine digne de ce nom.

Je termine de me préparer avant de sortir par la « fenêtre » découpée dans la boite de carton et je viens saluer mon généreux collègue. Théobald, de son prénom, est déjà au travail à nourrir la bête métallique de feuilles de papier immaculée. C’est qu’il m’aurait presque déjà oublié, tellement rôdé par ses gestes répétitifs dès la première heure. Il me salut sans arrêter ses gestes. Je lui réponds en retour sans qu’il ne comprenne mes mots qui pour lui ne sonne que d’un tintement crystallin. C’est un homme vraiment gentil et je suis ravie de l’avoir rencontré. Il est vraiment très loin de l’image que l’on nous dépeint des humains. Il n’a rien d’un terrible collectionneur poinçonneur d’insecte, ni même d’un affreux tortionnaire arracheur d’ailes ou séquestreur d’animaux. Mais je ne dois pas me relâcher. Il est peut-être simplement une exception.

Après tout, l’autre humain que j’ai croisé hier, semblait bien moins affable. Mr Brockman, directeur de la rédaction du journal l’Eclaireur, de ce que j’ai compris, a été bien moins réceptif à mon histoire. Il ne cessait de réclamer des munnies ou que mes « encarts » en rapportent suffisamment pour les justifier. Je n’ai pas bien compris son obsession mais en y repensant, il en a peut-être besoin pour ses soins. Le pauvre homme a la peau jaune citron et l’air constamment fatigué. C’était la deuxième fois que je voyais un humain aussi âgé avec Théobald! Donc si j’ai bien tout compris… Il vend son journal pour acheter ses médicaments, ça doit être la raison ! Et si je veux pouvoir publier et utiliser les « Annonces » comme il les appelle, je dois faire en sorte qu’elles donnent envie aux humains d’acheter le quotidien. Ainsi d’une certaine façon, je l’aiderai également !


C’est le moment de remonter tes manches ma petite Garance ! Chose que je fais, en levant les mains, prête à jeter mon sort.
Ah ! Mais où est ma baguette ??!




Je retourne rapidement dans ma boite en carton. Il n’y a pourtant rien de plus que la boite d’allumette qui me sert de lit et le dé à coudre pour réservoir d’eau pour le moment ! Je retourne tout ce que je peux, sortant le coton de cette paillasse de fortune, en panique. Comment faire si je ne la retrouve pas ? Est-ce qu’ils en utilisent dans ce monde ? Est-ce qu’ils en vendent ? Devrais-je m’en reconstituée une nouvelle ? Auront-ils tous les ingrédients si particuliers que nécessite leur fabrication ?

Et là, à force de chercher et remuer tout dans tous les sens, je sens que ma manche retroussée est légèrement rigide… Quelle idiote ! Elle était cachée là tout ce temps. Je pousse un soupir de soulagement tout de même en l’extirpant du tissu.


Ne me refait jamais une peur pareille ! J’agite un doigt pour la sermoner mais ce n’est pas comme si c’était la première ni la dernière fois que cela m’arrivait.




Bon, reprenons. Je voulais jeter un sort, oui mais lequel ? Ah si ! Je dois publier une annonce pour des vœux. Donc je dois distribuer des papiers d’invitation. J’y ai bien réfléchi hier avant de m’endormir en comptant les moutons célestes. Il me faut donc du papier !
Ce qui me rassure, c’est que le sort de parchemin sans fin est d’un grand basique. Je lève donc à nouveau les mains, tel un chef d’orchestre et cette fois, bien équipée de ma baguette magique. Je respire lentement me concentrant sur la magie qui traverse mon corps qui se dirige vers mes mains et se cumule au travers de ma baguette magique.


Que je me souvienne… Papyrum Papyrus ! Je m’imagine exactement la taille et la texture du papier que je désire et je commence à la suite de mon incantation.





Je volète à trois pas de fée au-dessus du bureau sur lequel est installé mon carton d’appartement. Un battement d’aile à droite et j’écris de ma magie dans les airs quelques vagues. Un battement d’ailes à gauche et je réitère l’opération. Je reviens au centre et je m’élève en tournant sur moi-même avant d’ouvrir les bras en grand pour qu’une gerbe de poussière de fée fasse apparaitre un bout de papier de la taille d’une demi-page de journal.

Je serre ma baguette contre moi avec un grand sourire. Je suis heureuse d’avoir réussis mon tour sans accroc ! Si Madame Muguet pouvait me voir, elle en perdrait ses lunettes pincées sur son nez.
Oh... Je ne devrais pas me moquer. Ce n’est pas très féérique. Je m’excuse mentalement auprès de son souvenir. On ne sait jamais.
Deuxième étape. La plume éternelle. Je ne vais tout de même pas distribuer des papiers blancs en espérant que des néophytes y comprennent quoique ce soit.


Plum pudding ! AH NON !! Je retiens mon flux magique juste à temps avant la catastrophe et je reprends après avoir secoué la tête. Plum Pidoum…





Là encore mon incantation est suivie d’une petite danse à droite, puis à gauche mais cette fois ce ne sont plus des vagues mais des arabesques que je dessine dans l’air avec ma magie. Une plume d’oie de ma taille apparait et je la dirige du mouvement de ma baguette magique pour que l’écriture soit suffisamment grande et lisible par les humains.

Reste à savoir ce que je vais écrire hmmm. Je me creuse les méninges. Faites un vœu, envoyez vos dons à l’Eclaireur ? Trop directif, ils vont me prendre pour une mendiante ou pire, un sorcier vaudou… Que l’étoile du matin vous bénisse de sa lumière et matérialise vos plus chers désirs ? Trop alambiqué, ils vont me croire du Sanctum. J’aurais dû demander à un poète du Consulat mais maintenant que la plume est là, je dois faire vite. Bon tant pis, pour le moment faisons simple !


Bon pour un vœu. Ecrivez à La petite étoile de l’Eclaireur qui fera de son mieux. Je dirige donc la plume pour qu’elle copie le texte en  six fois.




Je pourrais déjà m’estimer heureuse si j’ai six retours. Sinon, je devrais trouver une autre formulation. Mais pour le moment il faudra se contenter de cela. Je fouille dans le bureau de Théobald pour y trouver une paire de ciseaux que je lutte pour amener vers la feuille de papier. Je me bagarre quelque peu pour la maintenir droite le temps d’y glisser la feuille puis je m’amuse à m’accrocher à l’anneau destiné à passer un doigt avant de pousser sur mes ailes pour initier le premier mouvement. Ensuite je me laisse rebondir par l’inertie, relançant un peu de quelques battements d’ailes et j’avoue que je me prends au jeu. C’est amusant !

Tellement que j’oublie que le papier a une fin. Au dernier coup de ciseau, celui-ci bascule sur le côté et je me retrouve coincée sous son poids ! Je pousse de toutes mes forces avec mes petits bras pour m’en extraire. Je me redresse en remettant ma tenue et ma coiffure bien comme il faut alors que j’entends mon camarade qui se moque. J’ai tellement envie de me faire encore plus petite.
Non, j’ai encore beaucoup à faire. Je rassemble mes morceaux de papiers. Ils sont encore trop grands pour moi. D’un mouvement de baguette magique, j’utilise ma magie pour plier et replier les feuilles en origami de cocotte en papier. Pas besoin de danse ni de formule, cette fois ce n’est pas une invocation mais juste l’utilisation de mon énergie magique pour les modifier à volonté.

Je peux enfin ranger ma baguette dans ma poche intérieure… Il faudra juste que je me rappelle l’avoir mis là. Je suis plutôt satisfaite pour le moment et je regarde par le soupirail ce nouveau monde que j’ai à peine vu à mon arrivée. Il va falloir que je sorte distribuer mes bons, ce sera une bonne occasion pour découvrir ce nouveau monde. Mais pas trop longtemps, Mr Brockman m’a chargé d’aider la secrétaire à l’accueil à faire le tri des courriers justement pour les « Petites Annonces ». Ce ne dois pas être si difficile… si ?
Enfin je crois.
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Je sers dans mes bras mes précieuses cocottes et je m’envole vers le soupirail. Je gagne ainsi directement les rues de la ville sans avoir à traverser tout le bâtiment. Je suis surprise par la quantité d’humains qui parcourent déjà les pavés à cette heure matinale. Il va falloir que je fasse attention à leurs pas car eux ne le feront pas pour moi. Même si jusqu’ici, je n’ai croisé aucune personne hostiles dans ce monde, je n’en perds pas de vue les consignes faites aux fées. Déjà au Pays Imaginaires, les enfants perdus cherchaient à nous attraper, et les pirates à nous capturer. Et pourtant c’est bien parmi ces gens que je dois trouver mon ou mes futurs filleuls. C’est également ceux de ce monde qui sont venus en aide à mon peuple lorsqu’un incendie ravagea notre précieux arbre.

Pour le moment je marche doucement le long du mur. Mes ailes sont naturellement repliées dans mon dos lorsque je ne les utilise pas. Je cherche par où commencer. Il va me falloir traverser cette forêt mouvante de jambes rien que pour atteindre la prochaine fontaine. Ce n’est que quelques mètres mais pour moi c’est déjà beaucoup. De plus s’approcher de la fontaine, c’est risquer de se faire mouiller et mes ailes n’apprécient pas ce traitement. Je surveille, j’anticipe, je calcule et je déploie mes ailes pour d’un bond me propulser. Mon vol zigzague, recule, reprend puis s’arrête. Quelque chose m’as percuté et je m’y suis accroché. La pression de l’air qui me plaque contre une languette de cuir s’arrête lorsque le pied touche le sol, mais reprend pour le prochain pas. Me voici chevauchant une chaussure.


Bien ! Elle me mènera bien quelque part après tout ! Je reste accrochée là à me laisser guider et me reposer tant que le propriétaire ne me remarque pas. Ce n’est pas plus mal, j’ai une rapide vue de la ville bien qu’elle soit d’un point de vue du sol. J’en profite pour lire les noms des boutiques, et des rues. Ma monture se dirige vers le quartier résidentiel, passant le contrôle de gardes du Consulat dont je reconnais la livrée. L’endroit me parait très agréable à vivre, de petites maisons dans de petits jardins, image d’Epinal du bonheur.

Un chien aboie à notre passage et me fait sursauter. Je tombe de la chaussure près de la haie qui le retient. Je m’envole plus loin, plus haut pour me mettre hors de sa portée. Je regarde de nouveau le quartier, d’un point de vue plus aérien. Quelques grandes tours assez particulières et différentes sont disséminées entre les résidences. De l’une d’entre elles provient un vent glacial. Je décide de ne pas m’en approcher. Si mes ailes craignent quelque chose plus que l’eau… C’est bien le gel. Elles pourraient se déchirer et l’on n’en guérit jamais.

Une autre tour est encerclée d’oiseaux colorés et bariolés en fête constante. Là encore je préfère garder mes distances pour éviter d’être confondue avec un insecte à gober. Je continue de chercher ma destination lorsqu’une tête blonde attire mon attention. Elle tourne, se retourne, se baisse et cherche dans un petit jardin. Assurément quelqu’un qui a besoin d’aide. Je ne me prends pas pour une super héroïne, mais peut être qu’une paire d’yeux supplémentaire pourront l’aider et qu’elle voudra bien de l’une de mes cocottes en papier.

Je m’approche de la jeune femme, avec prudence malgré tout. Je l’observe fouiller la haie, soulever des cailloux, chercher derrière quelques fleurs épanouies ce qu’elle a surement perdu. Je me mets dans son champ de vision, voletant de droite à gauche pour qu’elle me repère. Ses grands yeux bleus s’ouvrent avec surprise et un sourire naturellement innocent se dessine à son visage.


- Es-tu ce que j’imagine ? Ou es-tu le fruit de mon imagination ? Dit-elle en ouvrant une main à plat vers moi.

- Je suis bien une fée. Vous avez l’air de chercher quelque chose. Je me pause délicatement dans sa paume, non sans avoir voleter quelques minutes au-dessus pour m’assurer qu’elle ne compter pas m’attraper simplement comme ça.

- Peux-tu m’aider à la retrouver ? Me demande-t-elle en hochant la tête.

- Oui bien sûr! Je m’exclame de joie. J’avais raison sur sa situation et je suis agréablement surprise qu’elle me comprenne.

- Parfait ! Depuis que le jour est tombé, la nuit s’est envolée, et je n’arrive plus à mettre la main dessus. Me répond-elle pleine d’aplomb.

- Vous cherchez… la nuit ? Mes ailes se replient d’elle-même tellement je me retrouve perplexe.

- Oh non, ne t’inquiète pas, le jour ne s’est pas fait mal. Mais je lui dirais que tu t’es inquiétée pour lui, ça lui fera plaisir.

- Ce n’est pas ce que je voulais dire, vous ne pouvez pas… Je cherche mes mots un peu pour tenter d’expliquer mais elle ne me coupe la parole.

- Oh mais bien sûr, c’est une très bonne idée. Mais je ne peut venir avec toi sur le toit.

- Vous ne me comprenez pas, n’est-ce pas ? Je demande bien que j’en soit persuadée. Malheureusement, je ne pourrai pas l’aider à trouver ce qu’elle cherche et l’idée me désole plus encore que mon incapacité à le lui expliquer.

- Oh non, si vraiment tu restais coincée avec la nuit là-haut, je demanderai à Auron de venir te chercher. Je suis attendrie qu’elle se soucis de mon bien être à ce point malgré tout.




J’hésite. Si je pars, elle va m’attendre un moment et même déranger la personne qu’elle a citée. Mais je ne peux pas non plus rester pour une chose impossible à trouver. J’ai encore plusieurs prospectus à distribué. Je décide de lui laisser dans la paume de sa main l’une des cocottes en papier. Ce sera peut être suffisant pour lui occuper l’esprit et lui faire oublier cette histoire de nuit. J’hoche la tête plusieurs fois avant de partir à tire d’aile, la laissant manipuler ce bout de papier, avec un doute dans le coin de mon esprit. Pensera-t-elle à la déplier pour y lire l’annonce que je lui ai offerte ? Puis je me mets à imaginer les vœux qui pourraient traverser son esprit assez particulier… Ce n’était peut-être pas la meilleure des idées…
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Je quitte le quartier résidentiel et les tours. Après quelques temps la fatigue me gagne. Voler n’est pas de tout repos. L’épisode du transport à bord de chaussure me chatouille l’esprit. Après tout pourquoi ne pas utiliser la marée humaine constante qui va et viens dans ce monde. Je suis à bout de souffle et mes ailes ne vont bientôt plus pouvoir me porter. Ce n’est pas très conventionnel ni reluisant mais je succombe à la tentation. Un très beau chapeau à mousseline et plume me fait de l’œil. Je me pose délicatement dans ses attraits pendant que son propriétaire continue sa route.

Cette fois-ci je gagne la un large bâtiment à l’architecture élaborée où se masse une peuplade disparate. Un dôme de verre le surplombe auréolée d’une flamboyante peinture. Je quitte la propriétaire de mon vaisseau temporaire qui rejoint d’autres humains bruyants la félicitant pour son allure distinguée. Voici donc la fameuse académie ? Elle rassemble dit-on énormément de jeunes et moins jeunes de toutes professions et de tous arts. Je sens dans l’air le poids de leurs attentes, de leurs espoirs et de leurs déceptions parfois. S’il y a bien un endroit susceptible d’avoir besoin de mes talents, ce doit bien être celui-ci !

Je décide de me positionner dans un arbre encerclé de bancs, sur une branche basse. Je scrute l’endroit, imaginant ce que je peux des passants dans mon champ de vision. Lorsque je pense trouver quelqu’un à aider, malheureusement, un autre humain vient à sa rescousse, professeur probablement et les deux s’en vont dans une discussion passionnée vers un autre endroit. Je soupire.

J’entends un autre soupire en écho en dessous de moi. Un jeune homme est assis avec sur ses genoux des croquis des bâtiments qu’il gomme, redessine, gomme de nouveau et griffonne d’un air insatisfait. Un client ! Me voilà qui retrouve mon énergie d’un coup, sautillant sur ma branche à en faire tomber les feuilles d’automne. L’homme se saisit délicatement de la feuille sur son dessin en l’observant longuement puis la lève vers l’édifice, la bouge de son champ de vision et la replace avant de s’écrier de satisfaction et d’en revenir à son croquis comme possédé de l’inspiration des muses.

Bah… D’une certaine façon je l’ai effectivement aidé. Je quitte l’endroit en abandonnant sur quelques bancs trois cocottes en papier qui je suis sure, trouveront le chemin vers leur destinée. J’y crois et j’espère que ceux qui les récupéreront y croiront au moins autant que moi. Après tout,  des êtres de passion et d’imagination comme les artistes devraient saisir l’occasion, non ?


Je repars en direction de la ville en traversant l’allée du marché aux fleurs. Je suis submergée par les diverses odeurs mélangées et les souvenirs de la vallée des fées qui m’y sont associés. Là des tournesols, des cyclamens, des dahlias et des asters, encore quelques géraniums tardifs et toujours aussi parfumés. La nostalgie me gagne et me sers un peu le cœur quand je pense à mes amis, à nos jeux, à nos préparatifs pour provoquer le changement des saisons dans mon monde. Je volette sans vraiment faire attention où je vais.


- Hey ! Watch out ! Je sursaute, une boule de lumière rose viens s’agiter devant moi, m’empêchant d’approcher un humain aux longues oreilles, habillés de vert et portant un bouclier bleu.

- Pardon ! Je suis surprise de rencontrer une fée. Enfin je crois que c’en est une malgré sa différence. J’ai beau plisser les yeux je n’arrive pas à distinguer son corps au milieu de cette boule de lumière mais ses ailes sont fluorescentes.




Je m’éloigne un peu par la force des choses, ma camarade d’un autre monde s’entête à vouloir m’éloigner de son humain malgré mes tentatives pour discuter avec elle. Ce n’est pas comme-ci je voulais quoique ce soit à ce soldat. Je ne lui aurai même pas proposé un coupon puisqu’il est déjà sous la tutelle d’une fée. Je ne vais tout de même pas faire concurrence à une collègue. Je les laisse disparaitre en direction du temple au bout du marché aux fleurs. La cloche de ce dernier se mets à sonner lourdement annonçant l’heure que je n’imaginais pas si tardive.

Vite ! Je dissimule mes deux dernières cocottes dans des bouquets à différents étals. Ils trouveront bien preneur. J’imagine la déclaration d’amour romantique et la découverte de ce bon pour un vœu en plus pour la demoiselle ou le demoiseau. L’idée me réchauffe le cœur, encore assailli de la nostalgie du Pays.
Je suis persuadée, de plus en plus, en ayant parcouru ce monde, que ma façon de faire peut être s’avérer efficace. Je veux y croire, je dois y croire. Avec l’aide de l’Eclaireur, je pourrai apporter un peu de lumière dans les cœurs de ceux qui en ont le plus besoin. Peut-être même dans d’autres mondes également…

Ceci dit… Si c’est un succès au-delà de mes capacités, il faudra peut-être que je sollicite des camarades. Est-ce que Madame Muguet acceptera l’idée ? Enfin, chaque chose en son temps. Pour le moment c’est surtout la secrétaire qui a besoin de mon aide pour trier le courrier. Me revoici à me faufiler à travers les jambes pressées dans les rues en direction de l’Eclaireur. Mr Brockman me l’a promis, si j’obtiens un certain nombre de demande, je pourrais le faire graver sur la planche d’impression de l’hebdomadaire. D’ailleurs… Ce n’est pas sa peau blafarde jaune citron que j’aperçois là-bas ? Il doit être en pause déjeuné ! Je vais aller discrètement me poser sur sa coupe en brosse pour le retour. Cette journée m’a épuisée ! J’espère juste qu’il me pardonnera... s’il s’en aperçoit.
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« Qu’est-ce qui traîne encore dans le salon ? » pensé-je.

Je me penche pour ramasser un bout de papier, laissé là, à même le sol. Pas difficile de deviner son propriétaire d’origine… Francis. Nous avons des serviteurs pour le ménage, c’est un fait. Se comporter comme un sauvage à longueur de journée en est un autre. Enfin. On va faire avec.

Voyons ce que c’est… Tiens, un journal de l’Eclaireur ! L’édition n’est pas de cette semaine. Il a dû trouver un marchand de journaux en ville. Je ne suis pas particulièrement une lectrice assidue de journaux, mais ils ont l’avantage de nous faire parvenir quelques brèves nouvelles des autres mondes.

Je m’assois sur un coussin pour lire un peu.

Toujours le mystère sur l’identité du responsable derrière la disparition du Palais des Rêves, des accusations mais pas de vraies sources ni de vraies preuves. J’imagine que personne ne connaîtra la vérité avant longtemps… Peut-être devrais-je demander à Namtar ? Il a peut-être des informations que la presse n’a pas. C’est presque sûr même.

Massacrer des gens c’est une chose déjà suffisamment méprisable à l’échelle de sa faction, mais anéantir un monde et le faire basculer dans les ténèbres, on est au-dessus en terme d’acte maléfique. Tuez ses ennemis c’est bien, éliminez tout le monde c’est idiot.

Bon voyons maintenant… De la publicité. Je remarque des annotations de Francis…

« Costa del Sol, parce que je le vaux bien. » Pourquoi il a entouré ça... ?

Ah, j’ai compris.

« Ne ratez pas notre prochaine édition avec un reportage consacré aux vêtements de plage féminin ! »

Et il l’a souligné trois fois, cela montre l’importance de ce reportage. Il peut se montrer si futile des fois… Je me demande comment il a fait pour rester en vie si longtemps dans les soldats de la Shin-Ra avec un tel comportement.

Je finis de feuilleter les bouts de papier puis je tombe sur une étrange petite annonce.


« Un bon… Pour un vœu ? Qu’est-ce que c’est que ces sornettes ? Ils font de la magie à l’Eclaireur maintenant ? Tsss… » dis-je, le ton mesquin.

Et puis pourquoi pas après tout ? On ne risque pas de grand chose… Faire un vœu anodin, je n’ai rien à perdre : si ça marche, tant mieux, si ça ne marche pas… Hé bien je n’en attendais pas moins.

Je découpe un peu autour du bon et j’écris dans un petit espace au dos du papier, d’une écriture élégante :


« Petite Étoile du courrier de l’Éclaireur,

Accepte le vœu d’une mère qui se soucie de l’avenir de son fils. Je fais le vœu que mon fils soit fort et qu’il puisse traverser les étapes de la vie sans encombres. Une bonne constitution, une bonne santé et une forte volonté.

Merci. 

Cordialement,

Une Mère. »


Je plie le bon, et je vais dans ma volière de corbeaux. Je le mets dans une enveloppe, adressée à l’Eclaireur.

« Porte ce message au serviteur qui est partie au relais de poste. » dis-je, autoritaire.

L’oiseau noir s’envole et part vers son objectif. Tandis que je repars à mes occupations.

Ce qu’on ne fait pas pour ses enfants…
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Pidoum padoum poum ! Ouais, moi aussi, j’essaye la magie féérique. Malheureusement, ça ne donne rien pour le moment.

Alors, que dire de ce rp ? En soit, j’en ressort plutôt positif ! Il y a plein de détail que j’ai retrouvé et qui m’ont donné le sourire aux lèvres, sauf qu’avant de parler de ça, le compte rendu de ce qu’il cloche ! *bruit de tonnerre*

Il y a trois erreurs de conceptions des lieux, en fait. Voici lesquelles !

— Le dôme qui forme le sommet des arts et sur lequel Roxas à peint un truc ? Il est en pierre et pas en verre ! De plus, ce n’est pas du tout l’académie du Consulat. C’est vraiment le lieu des grandes pompes du Consulat.
— Les tours des fils et fille de Muse ? Elles ne sont pas éparpillé dans les quartiers résidentiel, elles sont accolés au dôme du Sommets des Arts. Neuf tours alignés sur le périmètre sur cercle.
— Donc, l’académie ? Tu en décris ce qui en ressort, tel que les décors et ainsi de suite, c’est juste sur sa localisation que tu te trompes. Personnellement, j’imagine l’endroit comme l’académie des Seeds dans FF8. C’était l’information inutile.

Comme tu le constates, ce sont des bêtes erreurs et bien souvent l’idée que le dôme soit en verre est une idée acquise par tout le monde. En attendant, même si le verre est plus beau que la pierre, il suffit d’une bombe pour le faire exploser et ainsi tuer tout les occupants du Sommet des Arts en les criblants de verre ! Au Consulat, nous préférons que des gros rocher tombe plutôt que des millier des verres. Ensuite, les tours et l’académie, il n’y a que les tours qui sont bien définie et qu’il faut juste faire attention. Personne n’a jamais dit où se trouvait exactement l’académie;

Voilà, maintenant que le mal est passé, j’vais appliquer un peu de baume pour le coeur !

En soit, j’adore le personnage de Garance. Surtout ? C’est super intéressant de voir la différence de style entre Lenore et Garance. Pas la peine de présenter le premier, c’est ici que j’suis le plus surpris comme tout change ! Un côté plus innocent, plus joyeux que ce à quoi nous sommes habitués. Donc, ta crainte de trop te rapprocher de Lenore ? Clairement, ne soit pas inquiète. Tu as parié et tu as gagné.

Ce que j’ai particulièrement aimé dans le rp ? Outre la proportion de Garance et du monde qui l’entoure, c’est les détails croustillant par rapport au monde qui t’entour. L’apparition de Link et de son emmerdeuse de fée m’a fait rire, tu as bien fait attention à laisser ça dans le clin d’oeil et c’est ce qu’il fallait. Mais là où c’est super cool ? C’est de voir que tu connais les détails marquant du monde. Alice, la tour de Mizore et le Temple d’Aphrodite ? J’ai adoré découvrir les détails. Car il s’agit réellement de ça et de rien d’autre. Tu n’est pas obligé de parler des trois choses que j’ai énuméré. Pourtant ? Tu le fait et ça donne un plus à l’atmosphère de découverte que tu nous offre au travers de ce rp.

Donc ? C’est très bien ! J’suis vraiment content d’avoir eu à noter ton premier rp en tant que Garance et j’espère que ça ne va pas te plomber le moral pour la suite des évènements. Être aussi félicité pour un premier rp ? C’est chaud. Bref, continue comme ça et bonne chance dans la continuation de la petite fée !

Et puis, comme les petites rivières font des grands lacs…? Une notation courte pour Huayan !

Il y a juste un truc à redire, c’est simplement de bien faire attention à ce que raconte les autres. Dans le texte de Garance ? Celle-ci insiste sur le fait que le Directeur de l’Éclaireur veut savoir si les annonces de la Fée rapporte avant de les ajouter sur la planche d’impression du journal ! La raison pour laquelle Garance prépare ses cocottes en papier.

Donc, que tu trouves l’annonce directement dans un journal de l’Éclaireur, c’est chaud ! À moins, bien entendu, que Garance compte en ellipse qu’après l’épisode des cocottes, ce soit effectif.

Voilà, c’est la seule chose à dire ! Sinon, le rp est assez mignon. On sent bien le « J’avais pas d’idée d’introduction, pour la peine, j’utilise Francis » sauf que ce n’est pas accentué dans le ridicule. Ce n’est pas un long discours et ça reste assez sympa pour ne pas être accentuée. Néanmoins, il y a un truc qui m’a fait rire. Le bon est pour un seul voeu ? Huayan en fait quatre !!! Ça va les chevilles ? Tu n’veux pas que Garance te prépare des pancakes chaque matin ?! C’est une plaisanterie, ça me fait toujours rire et j’me suis à imaginer ce que demanderait les personnes sur le forum avec pareil bon.

Voilà, that’s all Folks !

Huayan : Très Facile : 5 points d'expérience + 50 munnies + 1 PS en Dextérité !
Garance : Normal : 23 points d'expérience + 250 munnies + 3 PS. Deux en Magie et un en Défense !
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