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Nous sommes quatorze ans après les évènements de Kingdom Hearts 2. En tant d’années, les choses ont considérablement changé. Les dangers d’hier sont des soucis bénins aujourd’hui, et au fil du temps, les héros ont surgi de là où on ne les attendait pas. Ce sont les membres de la lumière qui combattent jour après jour contre les ténèbres.

Ce n’est plus une quête solitaire qui ne concerne que certains élus. C’est une guerre de factions. Chaque groupe est terré dans son quartier général, se fait des ennemis comme des alliés. Vivre dehors est devenu trop dangereux. Être seul est suicidaire. A vous de choisir.

La guerre est imminente... chaque camp s'organise avec cette même certitude pour la bataille.

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Trois combats.
Trois combats, et autant de blessures, de hourra, d’erreurs et de réussite.
Encore haletante, Naran leva un poing victorieux.

Sa vue était trouble. Après des semaines de beuveries, l’alcool était devenu plus atmosphère que liquide, sans parler des herbes et substances dont les volutes entouraient l’arène.
Mais, là, au centre de l‘attention, à peine debout sur une boue brune et spongieuse, c’était la sueur qui l’aveuglait. Elle perlait de ses sourcils à son visage emprunté ; tout le long de ce corps qu’elle maintenait que par la force de son esprit.
La lumière des flambeaux, superflue sous le soleil de midi, achevait de l’aveugler.
Naran distinguait tout juste son dernier adversaire. Il gisait au sol, mis à l’agonie par une prise qui avait brisé son bras. Deux shamans le trainaient hors de l’enceinte de pierre et d’hommes gesticulants.

Comme après chaque combat, l’euphorie la soulevait de terre, contrant l’exhaustion de ses jambes couvertes de bleus. Ajouté aux hurlements, aux sifflements, aux vivats et reproches d’une foule tout aussi abrutie de sang qu’elle, c’était une drogue plus intense encore que l’ivresse.
Et pourtant, Naran devait s’arracher à la gloire. Ses hanches menaçaient déjà de lâcher ; et tout son corps de se libérer de sa contrainte mystique.

Chancelante, la Mercenaire peinait à se souvenir…
Elle avait commencé le troisième tournois avec Mohkbat. Elle grimaça. Le souvenir n’était pas réjouissant.
Puis ils s’étaient enchainés. Tomör Souffle-Ardent, shaman des steppes du Sud ; Taghai le Redoutable, envoyé du Monastère Bleu, et, enfin, Temuge Otchigin, premier guerrier du clan Arasen… Chacun choisi, chacun qui, éventuellement, avait fini ensanglanté sur le sol sablonneux, abattu à ses pieds.

Elle sourit.
Son but était proche, désormais…
Mais déjà ses lèvres rebiquaient en leurs rondeur habituelle.

Baissant la tête, gardant son sourire pour elle et elle seule, Naran claudiqua vers la foule.
Comme un cheval après une course, elle laissa pleuvoir sur elle les claques appréciatives de ses compatriotes, avant de se glisser au dehors des gradins. Les tapes et rasades d’alcools se firent plus rare, jusqu’à disparaitre dans une cohue informe et bruyante.

Sa cape, retrouvée d’entre deux murets, l’enveloppa peu à peu ; dissimulant ses formes, anonymisant son visage qui se féminisait à vue d’œil, jusqu’à ce qu’elle ne soit plus que qu’une spectatrice ordinaire.
Cachée au milieu de la foule, encore tremblante de sa victoire, Naran contenait difficilement son excitation. L’ambiance général ne permettait pas de retour à la réalité : La foule scandait déjà un nouveau nom, un nouveau combat, alors que d’autres prétendants s’affrontaient sur le sable de l’arène.
Les duels se succédaient depuis presque une semaine, tranchant parmi la presque centaine de concurrent. C’était éreintant, tant pour les combattants eux même que pour le public déjà au bord du coma éthylique ; Mais c’était aussi un festival rare, une occasion unique pour les Huns de la région de laisser libre court à leurs vices.


Mais le Troisième Tournoi touchait à sa fin.
Deux combats, aussi rapide que sanglants, puis le silence tomba peu à peu sur l’arène. Moins de six candidats encore en lice : Les choses sérieuses commençaient enfin.
Pour les dernière manche, l’arène serait consacrée. Elle deviendrait un immense autel à Tengr, au nom duquel les Huns s’étaient réunis ici… Couvrant de gloire non seulement les vainqueurs, mais aussi les vaincus tombés au combat.
Et, comme il était de coutume, le Khan et tous les shamans venaient bénir l’arène.  


Le premier se présenta, seul.
Finie les bannières, les guerriers, les fils et filles qui se massaient autour de lui. Un Khan doit savoir s’assujettir, sinon à un homme, au moins à un dieu. Et c’est ainsi, seul mais toujours fier, que le Khan des clans de l’Est se présenta à eux.
Seul le manteau régal marquait son rang ; et pour lui la foule se sépara aussi aisément que le Père Céleste ne fend le ciel.

Il foula sans effort la boue de terre, de sang et de sueur. Devant l’autel, jusqu’ici vide, il s’arrêta. Se retournant pour faire face à l’arène, il leur offrit d’abord son silence.
Le cérémoniel de la scène avait calmé les ardeurs. Avec ces quelques pas du Khan, la fête de Naadam venait de commencer.
Pour les trois prochains jours, les querelles étaient proscrites : Seul comptait la célébration, la joie, la fureur des combats… Et la bénédiction du Ciel-Père.

« Au champion de Tengr… »
Sa voix puissante portait à travers l’arène, vibrant avec les spectateurs.
« J’offre trente oies en sacrifice, qu’elle puisse porter ses vœux jusqu’au Père Divin. »
Il plaça trente plumes blanches sur l’autel.

« Au champion, j’offre aussi… »
Il plaça sur l’autel trois cœurs de cerf encore sanglant.
« Trois de mes serviteurs, qu’ils puissent le servir dans la vie, et dans la mort. »

« Et surtout, au champion reviens… »
Il plaça sur l’autel un bracelet d’airain.
« La marque du Ciel-Père. »
L’acclamation de la foule fut immédiate. Dans un soubresaut intense, la masse jusqu’ici silencieuse explosa en vivat, bondissante et hystérique.


Une cloche, inversée en large bol et placée sur un renfoncement surélevé aux abords de l’arène, sonna une première fois. Le son résonna le long de l’arène, accompagnant les louanges triomphantes. Le second impact, toujours aussi grave, rappela à la foule grouillante que la cérémonie n’était pas terminée. Au troisième écho, la foule se tut à nouveau.
Les tambours suivirent, solennels.
Leur roulement vibrait d’anticipation, croissant et s’intensifiant peu à peu… Comme si le fils de la montagne descendait des cieux pas à pas.

Les shamans sortaient un à un des arcades de l’arène. Vêtus du bleu divin des grandes cérémonies, ils chantaient chacun d’une voix croissante et crôassante, aussi rocailleuse que les roches environnantes. Leurs chants s’unifiaient en une mélodie psychédélique, tournoyante, infiniment répétée et renvoyée par les montagnes qui pressaient de tout côtés.
Le silence était retombé sur l’assemblée Hun. Tous se tenaient dressé, à l’écoute de l’incantation inquiétante. Des voyelles informes, se dessinait peu à peu la psalmodie véritable…

La langue était ancienne. Presque impénétrable, même pour les Huns ; devenue mystique par son âge et par son usage. A peine quelques mots s’échappaient, immuables : Ces refrains lancinants étaient ensuite repris par les anciens, qui mêlaient leur voix à celles des sages.
En réponses à ces supplications ancestrales, les vents se rassemblaient au centre de l’arène. Le sable tâché de sang sifflait, s’envolant en arabesques menaçante.
Du ciel bleu, sacré par-dessus tout, les nuages se rassemblaient en une masse noircie. La cérémonie ne faisait que commencer…
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Le vent apporte des chants anciens aux oreilles du fauve.

Bryke s’arrête un instant, il regarde autour de lui. Un chemin de terre, et à perte de vue, des champs. Des champs verdoyant, paisible, plat. Le vent se lève, laissant danser les brindilles dans une chorégraphie douce et cordonnées. Au loin, la montagne se dresse, majestueuse, imposante, formant une chaine entourant la plaine.

Plusieurs troupeaux de chèvres broutent avidement, elles se stoppe les unes après les autres, levant la tête vers le ciel.

Le ciel, d’un bleu azur, semble tournoyer, se morfonde dans un vortex de gris et de noir. Une puissante magie ? Un rituel ancestral ?

Ces chants, ils invoquent le seigneur Rai ? Comment est-ce possible, n’y as-t-il pas que les ronso qui puisse se permettre pareille folie ? Serait-ce…Des ronso, ici ?

Bryke s’élance, il se laisse tomber sur ses quatre pattes, avant de courir, tel un véritable animal. Certes, ses pattes arrières, naturellement arqué, rendent ce moyen de locomotion bien plus rapide, mais lui et son peuple ont toujours pris l’habitude de se déplacer de manière bipède, plus élégant, plus digne, moins animal. En cet instant, Bryke n’en a plus que faire, il veut comprendre, il veut voir de ses propres yeux ce rituel qui daigne appeler sa grande divinité.

Il court et court, suivant les chants rugueux, tel un marin ensorcelé par une sirène. Il n’arrive plus à se concentrer sur autre chose que ce chant, que ce mystère qu’il n’a jamais ô grand jamais, rencontré hors du mont Gagazet.

Il finit par escalader une petite colline, s’arrêtant dans un essoufflement. Il est fatigué, à quand remonte sa dernière escale ? Il avait quitté une ferme après une soirée orageuse, il y avait rendu hommage à son seigneur, et pris la vie d’un orphelin. C’était quand déjà ? Il y a six heures ?

De là, il n’avait subi que déception en déception. Aucune trace des nomades mongoles, aucune. C’est comme s’ils avaient tous disparu des plaines, tous. Problématique, Bryke n’est pas ici pour les jolis paysages. Il doit retrouver un érudits, un humain qu’il avait rencontré il y a bien longtemps. Une des rares personnes capable d’interpréter la langue des signes Ronso, une des rares personnes pouvant apprendre au Sanctum comment communiquer avec lui.

Un bruit régulier le sort de ses pensées. Bam, bam, bam, un tambour. Le fauve sent un frisson lui remonter l’échine. Comment cela pourrait-il être une coïncidence ? Le son régulier d’un tambour, l’invocation du seigneur Rai dans le ciel, le vent d’un orage qui se lève, les chants anciens et puissant.

Son regard parcourt la plaine depuis son promontoire, avide, nerveux. Au loin, un campement, un immense campement même. Des tentes de peaux, finement tannisé, rassemblé autour d’une arène. Le fauve plisse son seul œil valide, des mongoles ? C’était donc là où ils sont tous passé ?

Aucune forêt à proximité, aucune falaise proche, aucune cachette digne de ce nom. Le fauve laisse s’échapper un long grognement entre ses babines. Il voudrait attendre la nuit, jouer la carte de la discrétion, mais…Le rituel a lieu en ce moment même, s’il attend, il s’arrêtera, et il ne pourra jamais comprendre.

Il faut se rendre à l’évidence, il n’arrivera jamais à être discret. Ce n’est pas comme s’il était un fauve anthropomorphe de deux mètres de haut, tout bleu et blanc. Et tout ça, au milieu d’une plaine verdoyante, non, c’était impossible.

Le bruit du tambour l’ensorcelle, il sent ses pattes s’avancer d’un pas à chaque résonnance. Mais bon sang, n’est-ce pas là la pire idée qu’il n’ait jamais eue ? S’ils l’attaquent, il est fichu, que pourrait-il faire contre des centaines de guerriers mongoles ?

Aux sans-cœurs la logique, c’est d’un rituel de Rai qu’il est question ! Le fauve s’élance, il s’approche de plus en plus, les tentes se font proche. Il entend les chants audiblement, il entend le silence de la foule, le respect qu’ils offrent aux prêtres, les échos amplifiés par la montagne. Bryke ne peut s’empêcher d’apprécier, la maison, cela lui rappelle tant la maison.

Il n’y a personne entre les tentes, tous sont à l’arène. Le fauve avance sans rencontrer d’obstacles, toujours guidé par les tambours, par les chants envoutants.

Il se redresse finalement, reprenant sa marche sur ses deux pattes arrières. Devant lui, se tient l’arène, l’assemblés. Ils semblent bien trop concentrés sur le rituel, pour le moment. Il prend la décision de ne pas se mélanger à la foule, restant dans leurs dos.

Son regard couleur émeraude se porte sur les divers éléments, il n’y a aucun ronso, des humains, et des humains.

Les gestes, les chants, la montagne, le tambour…Il ne sait pourquoi, il ne comprend pas comment c’est possible, mais c’est pour Rai, oui, il sent le seigneur de la tempête, il le sent tout autours.

Guidé par sa foi, aveuglé et sourd à toute voix de raison, le ronso n’arrive pas à s’empêcher. Lui aussi, lui aussi doit honorer Rai, il ne peut être spectateur, il est un prêtre-guerrier de son seigneur, il doit être actif dans ce rituel.

Le ronso se laisse tomber au sol, tirant sur la lanière de cuir reliant son tambour à son harnais. Il vient serrer le tambour contre ses cuisses, avant de jouer en rythme avec ceux mongoles.

A Rai, il dédie lui aussi ce rituel.
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La foule avait tressailli. Un bruissement léger, presque imperceptible. Pas aussi irrespectueux qu’un murmure, ni aussi pressant que l’éclat de sang d’une attaque ennemi. C’était plus proche d’un tremblement des paupières général. Un soupir collectif. Naran ouvrit les yeux.
Un sentiment d’inquiétude parcourait la masse des Huns. Quelque chose, à l’ouest de l’attroupement recueilli, les rendait aussi nerveux qu’un léopard face à un lion des montagnes.

Quelques enfants s’étaient retournés.
Les shamans en factions avaient ouvert leurs yeux embués d’alcool. Leurs mains s’étaient posées sur des pommeaux brunit par l’usage.
Dans l’arène, les chants n’avaient pas cessé. Les prêtres avaient peut-être même alourdi la cadence, comme pour noyer l’incompréhension de l’assemblée.

Aussi délicatement que possible, Naran se fraya un chemin dans la foule. Des yeux noirs la suivaient, furieux de voir leur rituel interrompu. Mais la curiosité des fidèles lui facilita la tâche ; D’autant plus quand elle emprunta l’apparence d’un des gardes-shaman, dont le sourcil unique marquait par sa férocité toute particulière.
La Mercenaire n’avait pas parcouru trois mètres que le premier éclair tomba. Elle tressailli. Il y avait, dans ce flash de lumière tonitruant, un rappel aux reproches de son père. Tout aussi vif et implacable.
Grimaçante, elle poursuivi son avancée, laissant ses épaules gonfler pour imposer son chemin.

Sa progression difficile fut marquée par le tonnerre qui se répétait, s’abattant sur les troncs calcinés qui marquaient les bords de l’arène. Du Nord au Sud, d’Est en Ouest, en un cercle répété dans presque tous les rituels Huns.
Au cinquième, Naran trébucha. Une outre laissée à l’abandon, encore odorante d’un mélange de liqueurs chinoise. Dans sa chute, sa forme lui failli à nouveau. Elle s’entoura de sa cape, cachant sa magie imprévisible, puis repris son périple sous l’œil curieux d’un enfant balbutiant.
Le huitième coup tomba alors qu’elle approchait le pan ouest de l’arène. Enfin, elle sortait de la masse humaine. Les croyants ici n’osaient même pas garder des yeux clos : Leurs regards ne pouvait s’empêcher de graviter autour d’une silhouette sombre, accroupie sur les hauteurs.
Le neuvième et dernier coup frappa, et, de sa lumière, Naran distingua les première forme de la créature.

De ce flash, une seule impression lui resta véritablement.
Bleu.

Bleu ?


Le monstre battait un tambour. Plus grave que celui des shamans.
Pourtant il avait plus de poil qu’un tigre.
Un ours, peut-être ?

Malgré la distance, Naran était persuadé qu’une corne lui surgissait du front.
Les légendes parlaient d’une créature telles que celle-ci.
Mais c’était… Jusqu’ici… Des légendes.
Après les chevaux divins à demi fous, le centaure maître de la montagne et pléthores de sans cœur… Qu’est-ce que leur Khan était encore aller chercher pour impressionner ses sujets…


D’entre les croyants, la Mercenaire détailla la créature.
Elle ne semblait pas agressive. Au contraire, émanait de sa forme accroupie un recueillement quasi-total.
Vu sa masse, la créature devait faire trois têtes de plus qu’elle. C’était encore possible qu’il ne s’agisse que d’un homme de grande taille vêtu de peau de bête…

Naran se rapprocha à nouveau. Quelques dizaines de mètre la séparait de leur invité ; Elle s’agenouilla derrière un des murets qui marquaient l’entrée ouest et se mit à l’affut.
Si c’était un déguisement, il était particulièrement réussi. Même la gueule du monstre s’animait sous les battements de son tambour.
Se rappelant les légendes de son enfances, Naran gaugea les bras et les mains du monstres. Pas d’élongation anormale, pas de doigts fins ou arachnéens.
Etrangement, la créature maniait le tambour avec la dextérité de l’habitude. Un bon sens du rythme, en plus. Un shaman, donc ?
Un Shaman vénérant Tengri. Pourtant, tout indiquait qu’il s’agissait d’une créature des forêts, habituellement considérées réfractaire au culte du Ciel Père…

La Mercenaire fouilla sa mémoire. Il y avait bien une vielle épopée sur l’un des siens… Ah, oui : Son espèce était connue ses connaissance occultes. Etait-ce pour cela qu’il se présentait à eux en plein rituel ?
Rituel qui prenait d’ailleurs fin. Les chants avaient enflé en une clameur cacophonique, et redescendait maintenant pour finalement se perdre dans la foule. C’était bien tôt pour finir un tel rituel… Trop tôt pour que ce soit un hasard.
Leur nouveau prince se décidait peut-être enfin à expliquer ses manigances…


Naran se recula, et repris sa forme naturelle. Elle attirerait moins l’attention sous ses traits féminin, et toute cette histoire sentait à plein nez les intrigues des puissants.
Comme pour confirmer ses suspicions, des hommes armés infiltrèrent dans les rangs des fidèles. Première garde contre la créature ; Des shamans, surement, à peine dévêtus de leurs robes bleues. L’œil mis clos, Naran faussa un silence recueilli et les observa prendre pied face à l’entité inconnue.
Ils semblaient tendus. Peut-être qu’ils ne contrôlaient pas tout à fait leur nouveau fauve domestique ?

La foule se scindait dans un murmure. Du centre de l’arène à la bordure ouest, le Khan traçait son chemin à travers ses hommes avec une facilité déconcertante. Leur souverain daignait donc présenter son nouvel invité…
Il s’avançait, toujours sans arme ni armure. Son manteau, sa carrure, ses quelques centimètres de plus que le Hun moyen lui avaient donné un air imposant de par avant. Mais, là, alors qu’il se présentait face à la créature massive enfin debout, il semblait minuscule.

« Tengr nous envoie son champion alors que le Troisième Tournoi commence. »
Sa voix avait toute l’assurance d’un discours préparé. Pourtant…
Maintenant qu’elle l’entrapercevait de si proche, Naran se demandait si toute cette mise en scène ne s’était pas embrayée. Quelle erreur, déjà, de se présenter sans protection face à un monstre visiblement capable de l’égorger d’un coup de griffe.
Plus encore, tout aussi droit et assuré qu’il puisse paraître, le Khan ne semblait pas apprécier d’être dominé par une telle créature.

« L’arène est sanctifiée. »
Sa voix tonnait toujours fièrement. C’était un certain exploit, car toute l’assemblée avait frémi quand le fauve s’était redressé sur ses pattes arrière, dominant maintenant largement le Khan.
« Les rites sont prononcé. »
La masse des Huns s’agitait de nouveau, visiblement excitée.
« Le combat peut commencer. »
La foule se sépara à nouveau, offrant à son nouvel invité une large allée vers l’arène consacrée.

Naran plissa les yeux. Derrière le fauve, les shamans se pressaient dans une mimique de révérence. Leurs mains n’en restaient pas moins fermement sur le pommeau de leurs armes, aussi tendu que la corde d’un arc.
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Du haut de ses deux mètres cinq, l’œil valide du ronso se plisse, lentement, surement. Qui est donc cet homme qui daigne l’accueillir tel un invité tant attendu. Qui est donc ce « Chef », ce « Khan » qui lutte tant pour conserver sa prestance devant une visite opportuniste ?

Bryke ne peut le nier, la tension dans l’air l’amuse, ils ne semblent pas décider à le sous-estimer, mieux encore, ils lui démontrent un certain respect, quelque chose d’appréciable, qu’il n’a pourtant jamais réellement ressenti. Les humains ont toujours réagi de deux manières avec lui, la peur, la plus basique des émotions, ou la méfiance. Mais jamais, le respect qu’il, en tant que prêtre-guerrier, mérite tant.

« Tengr » ? Ce nom lui est inconnu, et pourtant, il ne peut s’empêcher d’en faire le rapprochement avec sa propre divinité. Les rites sont similaires, tout autour d’eux, la foudre divine fuse dans le ciel, éclairant de ses motifs raffinés les sombres nuages. Et il y a ces mots… « Son champion », font-ils référence à son titre ? Se pourrait-il qu’envers et contre tout, il ait trouvé ici, un peuple vénérant le puissant Rai ?

Des souvenirs lui vient en mémoire, cette conversation qu’il a eue autrefois, lorsqu’il découvrit avec surprise que d’autres peuples vénèrent les vrais dieux. Etro, le nom de la dame de la montagne. Et si Tengr était le nom donné par les humains à Rai ? Oui, cela lui semble la seule raison plausible.

Après plusieurs dizaines de secondes de silence, le ronso prend la décision d’avancer, il se tient droit, fier, tandis qu’il suit le chemin formé par les colonnes de shamans. Le regard rivé sur l’horizon, digne, comme si tout n’était qu’une continuation du rituel.

L’odeur lui brûle la truffe, l’odeur de l’alcool, de la fête et de la beuverie. Depuis combien de temps festoient-ils ?

Ses pensées vagabonde durant la traversée vers l’arène sanctifié. Il n’avait pas prévu de se battre, ni même de jouer le jeu de n’importe quel Khan. Et pourtant, il y voit, en ce moment précis, deux opportunités. Premièrement, cela lui permettra de faire ses preuves plus facilement, de montrer à tous qu’il est un être digne et apte à tenir une affaire. Un élément essentiel, au vu du nombre conséquent de mongoles autours, la voie de la force ne sera pas aisée. Deuxièmement, il pourra démontrer le savoir-faire de son peuple, et combien son lien avec le seigneur Rai est étroit.

Ou du moins, c’est ce que le ronso essaye de se convaincre. La réalité est moins noble, moins belle. Il veut voir l’admiration dans leurs regards, il veut pouvoir se faire plaisir dans un duel ou il n’aura pas à se retenir. Il veut l’adrénaline, et sentir l’air chaud s’échapper de sa gueule sous l’effort. Il veut montrer à tous combien il est dangereux, combien ils ont raison de le respecter. Mais ça, le fauve ne voudra jamais le reconnaitre. Il est tellement plus simple de faire taire ses besoins égoïstes pour tout camoufler derrière une noble cause, et c’est exactement ce qu’il fait.

Il arrive au milieu de l’arène, reniflant l’air de manière audible. La douce odeur de l’orage, de l’encens anciens, de la pluie lointaine qui s’approche, abreuvant la terre chaude de ses larmes pures. Il n’a jamais vu si beau tonnerre dans les terres étrangères, Rai doit gronder d’impatience devant tel divertissement. Soit, il donnera le spectacle qu’il mérite.

Le fauve regarde autour de lui, son œil valide analysant frénétiquement les divers groupuscules rassembler autour de l’arène. Qui donc ? Qui viendra se battre, qui viendra le divertir lui ?

Plusieurs pensées assaillent le ronso, plusieurs stratégies, plusieurs suppositions. Quelle arme les mongoles préfèrent utiliser ? Doit-il user de la magie ou laisser ses muscles prendre part à la gloire seuls ? Un bref instant, l’idée de garder ses talents secrets lui traversent l’esprit, mais il s’y résigne. Dans un duel sacré, sous le regard même de Rai, il doit se montrer digne, il doit se montrer honorable. Et faire preuve de fourberie ne serait qu’injures et insultes envers tout ce peuple, envers le seigneur du tonnerre lui-même.

Le ronso viens porter sa main griffue à son fourreau, y dégainant doucement sa lame d’une finesse inouïe. Si fine qu’on jurerait qu’au moindre coup, elle volera en milles et un morceaux. Son reflet apparaît brièvement dans la lame, son visage de fauve, sa fourrure bleue, son œil gauche fermé pour toujours par une imposante cicatrice.

Que de souvenirs, c’était dans une situation similaire qu’il l’avait perdu, dans un duel d’honneur qu’il avait trouvé excitant. Un duel dont il n’avait jamais retrouvé l’intensité, dont il ressentait encore la prise sur son estomac à la simple pensée de sa lame s’entrechoquant contre celle de son adversaire.

La lame crise légèrement, bravant l’air, enfin sortie de son fourreau de cuir. Le fauve vient la saisir doucement, laissant une de ses griffes grincer contre la lame, comme dans un geste rituel.

Lentement, il relève son arme, venant la positionner au niveau de sa gueule. Il l’entrouvre, venant saisir, entre ses dents pointues, le manche recouvert de lanières. Le poids de la lame lui tire sur la mâchoire, mais il tient bon. Il a besoin de ses deux mains pour se préparer convenablement.

Il serre en premier ses mains en poing, avant de les accoler l'un contre l'autre. L'index et le majeur de la main gauche, par-dessus le poing serré. "Retsu".

S'en suit un nouveau signe, Paume de la main droite retourner, paume de la main gauche au-dessus. Doigt joint entre eux. Pouce de la main droite croisé avec le petit doigt de la main gauche. "Kai"

Suivi d'une dernière mudra. Main écartés, l'index, pouce et majeur de chaque main joint par le bout des doigts et écarté. Petit doigt et annulaire de chaque main liée. "Rin"

A chaque mudra, l’énergie s’accumule, crépitant, se promenant entre ses paumes, ses doigts griffus. Le bruit distinctif de l’électricité résonnant à chacun des gestes.

Il conclut en redressant sa main droite, le coude accoler à son torse. Avant de tendre son index vers le grand et divin ciel.

La magie opère, et du bout de sa griffe, jaillit de nombreuses charges électriques, crépitant dans les airs, avant de se diriger vers son arme. Le flux se veut plus fort, plus visible, éclairant l’arène de sa lumière fragmentée. La magie s’estompe brièvement au niveau de ses mains, tandis que sur la lame si fine, de multiples étincelles viennent danser, dans un ballet de crépitements volatiles.

La gueule du ronso s’entrouvre, lâchant l’arme, tandis que de sa main droite, il la rattrape.

Il est prêt.

Il se tient là, de toute sa hauteur, droit, fier. Serrant la lame entre sa main griffue droite, faiblement éclairé par les lueurs foudroyantes. Son seul œil valide parcourant la foule, guettant. Et pourtant, aucune trace d’un quelconque adversaire. Qu’importe, il se tient prêt. Lorsqu’un des mongols daignera rompre le rang pour le rejoindre, il s’inclinera, comme il le fait toujours.

Dans le respect, il convient de saluer son adversaire avant un duel, un geste qu’il n’a jamais oublié, jamais.
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L’onde de choc était plus que sonore.

L’éclair avait résonné, comme tout ceux de la cérémonie, mais cette fois il était tombé dans la paume même d’un monstre. Monstre inconnu si ce n’est des plus lointaines légendes. Monstre divin, ou en tout cas magique. Monstre qui était prêt à prendre part à leur rituel.

La foule, d’abord enthousiaste à l’arrivée majestueuse du Kahn, s’était tue. Hébétée parce qui, raisonnablement, ne pouvait être qu’un miracle.

Certains s’étaient prosternés à genoux ; D’autre encore murmuraient muettement des prières et des légendes anciennes.
Mais la majorité des croyant restaient muets de stupeur.


Naran, elle, repris sa forme de lutteur. Presque instinctivement. Abaissant sa cape, elle s’élança en avant.

Le sort de la créature l’avait comme électrisé. Après des jours de combats et de beuveries, elle aurait dû être à bout de force : Pourtant, son esprit ne reconnaissait que le défi qu’offrait le du nouvel arrivant.

Ses pieds avaient dévalé la butte qui lui avait servie de point d’observation. Ses bras lui frayèrent un chemin à travers les curieux. Puis, enfin, elle jailli de la foule.


L’arène était encore vide. Elle était la première. Aucun autre des finalistes n’avait eu le temps de se présenter…

Profitant de son avance, elle marcha au centre de l’arène. Voyant l’un de leur champion, les spectateurs sortirent peu à peu de leur stupéfaction ; Quelques vivats finirent même par filtrer.

Profitant de l’enthousiasme naissant, Naran guettait son rival, qui pénétrait lui aussi le cercle de pierre.


Quand, enfin, elle lui fit face, elle senti son échine frissonner. Arrêtée trois pieds devant lui, elle sentait son ombre qui la dominait ; privant la vue du reste de l’auditoire par sa simple présence.

Il était terrifiant.

Borgne, cornu, hirsute, l’arrivant la dépassait de bien trois têtes. Ses yeux semblaient luire, et tout son corps dégageait une odeur âcre, mélange de poil, de crasse, d’un parfum d’herbe mouillée et de début d’orage. Elle loucha un instant sur son arme électrisées, béni par un dieu qu’elle pensait légende, et serra les dents.

Elle voulait un challenge, la voilà servie.


Après s’être incliné – un peu plus profondément qu’à un adversaire normal, peut-être, mais pas autant que pour un véritable shaman… - Naran scruta le visage… Ou plutôt, la gueule de son adversaire potentiel.

Ses traits félins semblaient déformés par une grimace. Ou un sourire. Une seule affirmation possible : Un nombre alarmant de crocs étaient visible. Et, au vu de leur blancheur, le monstre était jeune, et en excellente santé. Naran essaya d’éloigner de ses pensées toutes références mythiques aux mœurs résolument anthropophages des Surales.

Tout aussi monstrueux qu’il soit, son adversaire s’inclina de même. Pas si étranger à leurs coutumes, donc.


Naran présenta ses deux poings fermés devant elle, et leva à nouveau ses yeux vers la bête.

Dans sa main gauche, elle tenait un poignard, scintillant hors de son fourreau. Pas que l’arme puisse rivaliser avec celle de son adversaire… Mais une lame pouvait toujours se révéler utile. D’autant que la masse de poils qu’elle avaient face d’elle pourrait aisément absorber ses coups.

Et, puisque son adversaire désirait combattre armé, elle n’allait pas lui refuser sa requête.


En attendant, le silence était retombé sur l’assemblée. Tous n’attendaient qu’un seul son.

Et, bientôt, la syllabe tant attendue franchi les lèvres du Khan.

Le combat avait commencé.
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C’est un bref grognement qui s’échappe des babines du fauve, son étrange, mélange de satisfaction et d’amusement.

De tous, ce jeune homme c’était avancé. De tous, lui seul n’a démontré à son égard ni admiration, ni spiritualité.

Un jeune homme au regard ardent, déterminé. Oh, le ronso a bien vu l’espace d’un instant, cette étincelle inquiète dans son regard. Tout comme il l’a vu disparaitre dans un déluge d’excitation et d’anticipation pour un combat qui s’annonce d’ores et déjà mémorable pour les nombreux spectateurs.

Bryke veut connaitre son nom, sa main griffue se redresse lentement. Mais son geste se coupe aussitôt devant le tressaillement qui agite le public. Le fauve s’autorise un soupir, mais quel idiot quand il s’y met. Là est toute la problématique de communiquer avec ses mains…Et d’en incanter les sorts redoutables de la même manière.

Soit, soit, il ne demandera pas le nom du jeune homme. Peut-être aura-t-il la bienséance de le lui donner lorsque leurs armes auront fini leur danse.

Le regard du fauve se fige sur la dague acérée de son opposant. Bryke n’est pas un imprudent, il analyse, réfléchit, prévoit. Une dague contre un opposant maniant l’arme bâtarde ? Une seule possibilité, son opposant va certainement miser sur la vitesse pour punir la moindre ses ouvertures.

La stratégie se met en place, si son opposant attend une ouverture, il ne lui en donnera aucune. Le ronso change de posture, pendante gauche, il vient saisir son manche a deux mains, avant de redresser ses poignets à hauteur de ses épaules, coude repliés, la lame en diagonale à son corps. Une posture de défense, une posture facilitant les ripostes meurtrières au moindre coût.

L’œil unique du fauve se plisse lentement, une petite étincelle dans le regard. Taquin, presque provocateur devant son adversaire.

Ses pattes entre doucement en locomotion, le ronso tourne autour du jeune homme, tel un prédateur devant sa proie. Il le teste, cherche une faille dans sa posture, conservant entre eux une distance raisonnable.

Les étincelles bleutées continuent de danser sur la fine lame, dans un vacarme sonore. Bryke doit forcer son adversaire à attaquer, s’il réussit, sa posture lui assura une excellente parade, suivi d’une riposte punitive. Mais comment faire…
La main gauche du fauve se détache doucement de la garde, se tournant en direction du jeune mongol. Ses doigts s’agitent, formant plusieurs signes les uns à la suite des autres.

Ah…l’ignorance. La magie Ronso nécessite des mudras certes, mais des mudras constitué uniquement des deux mains. Un piège, lui faire croire qu’il s’apprête à lancer un sort, le faire paniquer et le pousser à l’offensive.

Au moindre mouvement digne d’un attaquant, la main griffue reviendra sur la garde, et alors...Alors il parera le coup. Cela déstabilisera surement son adversaire, ou du moins, créera une brèche dans sa posture. De là, Bryke enchaînera avec un seul coup, un seul, rien ne sert d’être trop gourmand, une riposte devient une faille si elle est trop longue.

Un seul coup, surement horizontal, peut lui importe d’entailler sévèrement la chaire de sa cible, ce qu’il souhaite avant tout, c’est permettre à la foudre dansante sur sa lame de trouver son chemin jusqu’à la terre…

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Comme un tigre en cage.

Alors c’était ça, d’avoir un fauve en face de soi.

Naran détaillait son adversaire en retour. Elle sentait l’adrénaline monter, frétillant tout autant que les étincelles de la lame de ce dernier.


Il était immense. Et pourtant, il la contournait avec l’agilité qu’un prédateur né. Son poil brillait à la lumière des torches hâtivement rallumé. La lumière roulait sur ses muscles, sur l’acier rougis de son armure, sur sa corne et ses crocs.

Le ciel, toujours orageux, grondait comme l’aurait fait une panthère ; Et Naran se surprenait à croire que, peut-être, son adversaire avait bien quelque chose de divin.


Mais pas question de revenir en arrière.

Ici, au centre de l’arène, avec le sable encore moite de l’arène sous les pieds nu, il ne lui restait qu’une chose à faire. Combattre.


Pourtant, son adversaire préférait lui tourner autour.

En sa défense, il lui faisait au moins l’honneur d’une garde sérieuse. Et puis, sa pupille fendue était toujours braqué sur elle. Sa main s’apprêtait à signer - Un sort ?

Instinctivement, Naran se raidit. Elle avait déjà reçu de telles foudres, elle savait combien elle pouvait être douloureuse. Sa main se serra sur sa dague ; ses jambes se tendirent imperceptiblement.
Elle ne pouvait pas courrier aussi vite que l‘éclair, mais peut être…


Le regard fixé sur la main de son opposant, Naran était prête à bondir.

L’orage gronda.

Elle tressaillit.

Mais rien ne vint.
Levant le menton, elle plissa les yeux.
… Un bluff ?


Naran se sentit sourire. Heureuse d’être toujours en vie, déjà, plutôt qu’un tas de cendre dilué dans l’arène. Heureuse, aussi, des possibilités qu’offrait ce nouvel adversaire.
Plein de surprise : Elle n’aurait pas pensé une créature sacrée capable de telles feintes.

Il exhalait une telle gravité, qu'on l'aurait dit fait de pierre. Et pourtant, il semblait plus flexible qu'on aurait pensé.

Cela étant dit, le fauve restait silencieux, battant le sable de l’arène sans signe d’impatience. Puisqu’il ne semblait pas prêt à faire le premier pas…

C’était à son tour.


Pourtant, Naran rechignait à porter le premier coup.
Sa dague tournait entre ses mains. L’acier poli restait terne sous les nuages.

Elle ne savait rien de son adversaire, si ce n’est qu’il était dangereux. Pire, sa garde défensive était particulièrement difficile à parer.

…Mais il y avait dans sa posture une forme de défi.
Voulait-il voir de quoi elle était faite ?

Céleste ou pas, Naran s’en voudrais de le laisser sur sa faim.


Quelque chose lui heurta l’épaule.
Comme un déclic, Naran bondit, réalisant à peine qu’il s’agissait de la première goutte d’une averse.

Sa dague empoignée comme un couteau de chasse, elle s’élançait à pleine vitesse vers son adversaire. Une enjambée, et elle est devant lui, arme au poing.

Un instant pour voir sa prunelles verte se rétrécir, pour sentir l’orage gronder au-dessus d’elle -

Une feinte, sifflante ; puis une autre, laissant à peine le temps à son adversaire d’entamer une parade qu’elle retraitait d’un pas en arrière.


Il n’était pas aussi rapide qu’elle aurait craint. A peine avait-il levé son arme qu’elle avait cessé son assaut, touchant terre d’un pied pour sauter en arrière. C’était un soulagement : Elle gardait un avantage face au fauve.

Sa lame n'avait même pas sonnée contre celle de son adversaire. Il faut dire que Naran rechignait à s’approcher de l’épée électrifiée. Là où elle se savait capable d’encaisser un coup de poing, voir même de griffe au pire des cas, ce tranchant-ci ne semblait pas si accommodant.


Mais, sans contrer sa lame, la Mercenaire n’avait aucune chance de toucher son adversaire. Le fauve avait déjà plus d’allonge qu’elle de par sa taille ; son épée empirait encore davantage ce déséquilibre.

Pis, c’était son honneur qui se jouait. L’assemblée encore muette ne tarderait pas à lui reprocher son surplus de prudence, tout aussi terrifiant que soit l’ennemi.


Un assaut de plus s’imposait donc.
A peine reculait elle de sa deuxième feinte qu’elle plongea en avant. Garde aussi haute que possible, elle fila vers l’épaule découverte de son opposant. Un assaut simple… Presque trop simple- mais foudroyant.

La contrattaque était plus qu'attendue: la Mercenaire voulait savoir si sa dague supportera l’assaut de cette lame magique.

Et, même si elle était prête à lâcher l’arme… Naran voulait qu’on la voie faire face à l’assaut du fauve.
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C’est terminé

Tels sont les mots qui résonnent dans l’esprit du fauve, c’est fini, la victoire est sienne. De tous les endroits possibles, son adversaire a visé celui qu’il ne fallait pas. Par deux fois il aura subis les artifices du ronso. La première lorsqu’il s’est reculé craignant acte de magie fantôme, et la deuxième en visant son épaule découverte.

La rotation du poignet s’enclenche tel un automatisme bien huilé, bref et mécanique. Il c’est tant entraîné à cette botte, l’a tant performé encore et encore, qu’il n’en n’est presque plus conscient. De toute son armure, son épaule droite est bien la seule sans défense. Une cible, un appât pour le combattant expéditif, une ficelle grossière pour éloigner toute arme de la précieuse corne.

Il vient de parer, si le visage félin ne trahit aucune émotion, à l’intérieur, c’est la surprise. Sa riposte a failli, sa lame s’entrechoque avec la dague de son adversaire, dans un crissement sinistre. Les étincelles de la lame viennent s’agiter, se mouvoir en direction de la poigne du jeune homme, et pourtant.

Le fauve retire immédiatement son arme, avant même que l’attaque foudroyante ne daigne toucher les doigts du jeune mongole. Comme mué d’une volonté propre, comme victime d’une déception, l’électricité se rétablit le long de la lame fine, reprenant sa danse colorée.  

Certains y verront là un acte de bienveillance, le fauve as-t-il annulé son attaque pour épargner le jeune homme d’une vilaine châtaigne ? Ou peut-être joue-t-il avec lui, lui refusant un acte de bravoure et de souffrance ? La vérité, est toute autre.

Les combats Ronso du mont Gagazet sont régit sous une règle simple. Un coup, un mort. Leurs styles de combats sont entièrement pensés à cet effet. Les attaques sont maîtrisées, ciblée, et obéissent à des stratégies. Si deux ronsos se combattant en duel peuvent prendre plusieurs minutes avant que l’un d’entre eux ne se décide à attaquer, il ne suffira que de quelques secondes pour voir surgir un gagnant. A la manière de leurs styles, les armes ronsos sont elles aussi, forger dans cette optique. Longue, pour garantir une meilleure portée, mais aussi d’une grande finesse. Une finesse telle, qu’une coupure de l’une d’entre elle, provoque d’abondants saignements. Une finesse qui rend également la lame extrêmement fragile, forçant l’usage de parades éclairs, la lame ne devant jamais subir de choc plus longtemps que quelques secondes….

Le fauve redresse lentement la tête, son œil unique se plisse à la vue de son adversaire. Plus dangereux, bien plus dangereux qu’il ne l’a cru.

La pluie s’intensifie autours des deux combattants, la fourrure bleue se charge peu à peu, perdant de son éclat et de son épaisseur pour mieux se coller contre sa peau. Du bout de sa corne, quelques gouttes se laissent tomber, finissant leurs tristes routes sur un sable humide.

L’adversaire n’est pas en reste, la froide précipitation inonde peu à peu ses vêtements, ses longs cheveux de jais se plaquent dans sa nuque en une queue de cheval tribale. Jusqu’à maintenant, le fauve n’a finalement jamais pris le temps de l’observer correctement. Il pensait avoir affaire à un piètre opposant, par orgueil, il a cru qu’il en finirait avant même que la pluie ne tombe. Mais maintenant, maintenant il en est autrement. Son œil unique couleur émeraude le fixe, de nombreuses cicatrices inonde le visage du mongole, un guerrier expérimenté, un regard azur d’impatience, mêlé à l’attitude et aux réflexes d’un homme méfiant.

Soit, puisque le mongole est dangereux, il est temps de changer de stratégie. Bryke a bien fait attention aux diverses réactions de son opposant. La magie l’effraie, et à raison. Mais en attendant, il est rapide, il est agile, et il sait manier sa dague avec adresse. Si le fauve espère gagner ce duel haut la main, il va falloir veiller à ce que son formidable opposant se tienne à distance respectable.

Un éclair lointain vient illuminer l’œil émeraude du ronso, un nouveau plan est en marche.

Le fauve recule, plie brièvement les jambes, accumulant de la puissance, avant de s’expulser vers le ciel, dans un super-saut digne des grands félins dont il partage tant les traits.

Au-dessus de l’arène, dans le crépuscule et les lumières de l’orage, se détache du gris nuageux la silhouette du ronso. Profitant de son bond pour s’être éloigné du sol et creuser la distance, son regard toujours fixé sur opposant, il vient rapidement porter son arme blanche à la gueule, la saisissant entre ses crocs.

C’est ainsi que ses mains griffues se mettent à signer…

Il serre en premier ses mains en poing, avant de les accoler l'un contre l'autre. L'index et le majeur de la main gauche, par-dessus le poing serré. "Retsu".

Au-dessus de lui, plusieurs lignes blanchâtres se laissent entrevoir dans le ciel, tels des serpents d’électricités, nageant vers un point de rassemblement au-dessus du ronso.

Suivi de la même mudra, deux fois de suite. Main écartés, l'index, pouce et majeur de chaque main joint par le bout des doigts et écarté. Petit doigt et annulaire de chaque main liée. "Rin + Rin"

Le point de rassemblement devient visible, un point blanc crépitant, trouant le ciel de sa lumière. De son côté, le ronso commence à subir sa chute, ses pattes arrières se préparent à subir l’atterrissage.

Il vient conclure son enchaînement par le signe de confirmation. Il vient redresser sa main droite, le coude accole à son torse. Avant de tendre un index, comme s’il demandait le silence.

Le plan est en route. Le ronso entrevoit plusieurs possibilités…

Soit le mongole saute pour le cueillir en vol. Ce serais une bien triste erreur, incapable d’esquiver correctement, il serait touché de plein fouet. Les gouttes de la pluie conduisant la foudre jusqu’à la terre, malgré même son apesanteur.

Soit il décide de rester sur terre. Il sera forcé d’esquiver la foudre, s’il y arrive du moins. Cette manœuvre d’esquive l’empêchera de frapper Bryke à son atterrissage, et il pourra reprendre sa posture défensive.

Ou alors il décide d’envoyer sa dague sur le ronso. Bryke sera incapable d’esquiver, et les chances sont qu’il soit blessé. Mais son corps de fauve devrait pouvoir encaisser correctement. A contrario, le mongole aura perdu un temps précieux à viser et lancer la dague, un temps perdu qui malheureusement, ne lui fera aucun cadeau lorsque la foudre, précise et rapide, s’abattra sur lui.

Plusieurs possibilités qui dans tous les cas, du moins, selon lui, sont dans sa faveur.

L’index griffu du ronso se pointe vers le mongole, tandis que la foudre surgit de son nuage, obéissant au fauve à la fourrure bleue.
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La pluie d’étincelle lui explosa à la figure.
Leurs lames avaient sonné, s’étaient mordues quelques secondes…
Puis, comme si d’un commun accord, ils s’étaient séparés.

Naran recula de quelques pas.

Elle était satisfaite : Tant de son arme, qui a tenu le choc, que du spectacle qu’elle offre à la foule pantelante.

Si un soupir de soulagement lui échappa… Personne ne lui reprocherait.
D’autant que la pluie s’abattait maintenant sur l’arène.


L’averse les coupaient du monde extérieur. Les vivats devenaient inaudibles ; ne restaient que le bruit des gouttes et leurs pas sur le sable.

Plus seule que jamais et face à un démon de deux têtes de plus qu’elle, Naran se sentait… soudainement insignifiante.

Sentiment bien vite accentué quand le fauve qui lui faisait face sauta.
Haut.
Très haut.


Son épée scintillait entre ses crocs, toujours tressaillante d’électricité –
Ses mains griffues se joignirent, et Naran se mit en mouvement.

Il signait. Tout indiquait que c’était le déclencheur de sa magie, et Naran n’avait aucune envie d’être piégée par ses éclairs. Elle se rua en avant, filant en zigzag sur le sable jusqu’au point de chute du guerrier.

Sa dague tournoya un instant dans ses mains…

Puis fila vers le ciel.

Ses mains. Ses foutues mains !
Si c’était la source de son pouvoir, ce seraient les premières cibles.


Mais l’acier ne serait pas sa seule arme.

Suivant son arme d’un saut, Naran voulu cueillir son adversaire d’un uppercut –
Avant d’entendre le tonnerre gronder.

Comme suspendu en vol, elle sentit son dos se hérisser, puis…
La foudre tomba. Droit sur elle.


L’électricité la traversa de part en part. Ses veines, ses nerfs se réveillèrent à nouveau.
Naran hurla.
Son aigle, loin au-dessus des nuages, hurla avec elle.

Parcouru d’une magie fulgurante de douleur, tous ses muscles se contractèrent, laissant son visage une grimace de fureur.
Puis son corps explosa.

Sur sa carrure se multiplièrent une multitude d’apparences difformes : Tantôt bleuie par la foudre, tantôt marqué de cicatrices blanchies qui fourmillaient sous sa peau, tantôt homme ou femme, tantôt monstre mi-homme mi-animal. Ses cheveux eux même battait le vent dans les sens le plus absurdes, semblant eux aussi siffler de colère.


La foudre pris fin, presque aussi immédiatement qu’elle était tombée.
La Mercenaire, stabilisée dans sa forme d’origine, s’écrasa au sol.

Son cri pris fin dans un hoquet.
Une seconde, elle tenta de tenir debout… Puis tomba à genoux.


Ses cheveux noirs s’étaient détachés en une masse filandreuse qui dégoulinaient de ses épaules.
Ses mains tressaillaient, contractée dans un semblant de poing qui s’agrippaient au sable poisseux.

Elle n’avait pas le temps –
Pas le temps d’être aussi faible.

Naran déglutit, et leva les yeux vers son opposant.
Discipliné par des jours et des jours de combat, son corps repris la forme de Nerguei.

Dernière édition par Narantuyaa le Dim 2 Déc 2018 - 18:06, édité 1 fois
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Il s’attendait à le voir lancer sa dague…mais enchaîner par un saut ? C’était la pire option possible pour son adversaire…Et la conséquence est cruelle. La foudre l’a touché de plein fouet.

Mais le ronso n’a pas le temps de se satisfaire de sa petite victoire. La dague fuse vers lui, son reflet d’argent illuminant un bref instant la pupille féline du ronso.

Sclash…La dague vient de se loger dans la main griffue du ronso. Prisonnier de la voie des airs, l’esquive lui est impossible. Profondément enfoncé dans la paume, les poils bleus se colorent lentement de rouge, laissant la trainée sanglante s’échapper goutte par goutte à l’extrémité de sa main.

Le ronso pousse un long grondement, sa main gauche tremblotant sous la douleur, mais il ne prend pas la décision de la déloger, ce serais futile et aggraverais la blessure.

Le sol se rapproche de plus en plus, ses pattes arrièrent se mettent en position, tandis qu’il se rattrape sur la terre désormais humide. Le ronso lâche son épée d’entre ses crocs, la rattrapant de sa main droite. Avec la douleur, impossible de signer à nouveau…

Son regard se focalise sur son adversaire…Et c’est le drame.

Devant lui, se tient une foire de transformation à la place même du jeune mongol. Il ne reste désormais qu’une jeune femme, les cheveux détachés et humide.

Si cela ne dura que quelques instants avant que la forme masculine ne revienne, c'était quelques secondes de trop...

Une illusion ? Une transformation ? Pire…Un mensonge ? Les traits pourtant si neutre d’habitude du fauve se tordent en la grimace outrée la plus singulière qu’il lui ait été donné de faire.

UN MENSONGE ?! DANS UN COMBAT SACREE EN L’HONNEUR DE RAI ?! Sacrilège ! Hérésie !

Le grondement dans la gorge du ronso se fait de plus en plus puissant, avant de se changer en un immense feulement.

La colère l’envahit dans un raz-de-marée destructeurs, le fauve fait plusieurs aller-retour, abasourdie, le regard presque fou.

C’est un orage, c’est un rituel en l’honneur de Rai, et…Et…Il est en train de manquer de respect à son Dieu en affrontant un mensonge ! Il doit partir, vite, il doit aller au point proche le plus haut, jouer de son tambour, se flageller, et prier Rai pour l’avoir ainsi bafoué.

Le ronso rengaine son épée, d’une manière si rigide qu’il semble que sa fourrure c’est recouvert soudainement de cire.

Il va pour partir avant de se retourner…Et lui ?! Il doit demander pardon aussi ! Lui plus que tout doit demander pardon !

Comment Rai va-t-il le pardonner s’il n’y a qu’un acteur sur deux qui fait le nécessaire ? Oh non…Non, il a besoin qu’il vienne aussi.

C’est avec un regard noir et glacial, que le ronso fait signe au jeune homme de le suivre, tandis qu’il se dirige vers le bord de l’arène, d’une démarche furieuse.

La démarche et le regard sensé dissuader tout mongols de leur barrer la route.

Les devoirs divins avant la diplomatie…
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La colère, d’abord.
Qui jaillissait de ses poings crispés, de sa posture enragée
Bouillonnante, de la pointe de ses orteils à la dernière mèche de ses cheveux.

Il lui refusait son droit

Lui déniait jusqu’à la plus simple courtoisie

Elle se tenait dans cette arène, comme lui

Il n’avait aucun droit de lui refuser sa chance

AUCUN


La honte, ensuite.
Qui tombait au fond de ses tripes
Brulait ses boyaux, incendiait ses pupilles

Dans le domaine divin aussi, elle n’était pas invitée à pénétrer l’arène ?

Qu’est ce qui la rendait inapte à combattre ?

N’était-elle pas la première sur le ring ?

N’était-elle pas la première à faire couler le sang ?



Le tourbillon d’émotion l’aveuglait.
Une lame, une bouteille, un galet, un rien, rien

Ses doigts se refermaient sur le vide, griffant ses paumes, réveillant peu à peu ses sens engourdis.

La pluie tombait, de plus en plus drue.
L’eau lavait sa sueur, son ivresse, sa crasse.
A travers le rideau des gouttes, son peuple la regardait.
Murmurant. Grondant. Curieux.

Loin de la fureur vengeresse.
N’avaient-ils rien vu ?

L’éclair…

Peut-être qu’ils n’avaient rien pu voir.
A travers la pluie, le vent, la lumière électrique, l’orage et ses cheveux…

Peut-être qu’ils ne comprenaient rien à sa magie à elle.
Secrète, perdue, rare, brûlante et incontrôlée

Peut-être qu’ils l’attribuaient à son adversaire.
Monstre inconnu, magique, divin, démoniaque

Peut-être qu’elle avait encore une chance…


Naran avança d’un pas.
Son adversaire la fixait toujours.
Hautain, impatient… Furieux, maintenant.
Sa dague encore enfoncée dans la patte.

Hors de question qu’elle le laisse s’enfuir avec sa lame.
Naran le suivrait. D’autant… Qu’il semblait l’inviter.


Elle fit un pas de plus. Inspira. Un autre.
Puis parcourra, aussi dignement que possible, l’arène abandonnée.

Les rumeurs de l’assemblée s’intensifièrent.
Naran se raidit. Allaient-ils protester ? Les retenir ? Poser des questions… ?
Trois shamans s’étaient rapprochés du fauve. Mais la foule tremblait déjà, préférant céder face à une créature mythique plutôt que de risquer le courroux des dieux.

D’une enjambée, le monstre imposa son rythme. Les badauds s’effaçaient devant lui alors que ses pattes griffues touchaient la terre consacrée.
Le sang qui suintait de sa patte ne le faisait pas même ciller. Le liquide goutta au sol, et les shamans eux même tressaillèrent.

Sans un regard pour quiconque sinon l’horizon, le fauve poursuivi sa route.
Naran pris sa suite à grande foulée, tentant tant bien que mal de suivre son allure monstrueuse.
Son regard à elle, tout aussi furieux, resta fixé sur les poils bleuis de son opposant. Le match était loin d’être fini…


Leurs deux silhouettes traversèrent la foule, l’arène, le camp, laissant derrière eux une assemblée abasourdie.
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OH MON DIEU ! C’EST À CHEN DE NOUS NOTER COMME C’EST… Habituel…? Bon, après cette introduction, passons à la notation ! Au passage, ce rp, je n’ai pas suivie la lecture à chaque post. Donc, j’le découvre en même temps que je m’apprête à la noter. Pour une fois ? Ce sera une notation au post à post.

Donc…

Mise en situation de Naran ? Rien à redire. C’est un rp purement descriptif, nous en apprenons sur l’évolution du tournoi et surtout sur les rites de combat wink wink lors de cette fête Mongole. En soit, on te connait sur ce terrain et c’est pas un surprise que tu t’étales en description pour nous présenter cela. Le bon point ? C’est surtout que tu sais quand nous faire fondre en description et quand il faut rester bref. Pourquoi ? Si tu nous avais donné la même quantité au parole de Khan ? Ça aurait été juste lourd.

Donc, tant mieux ? Rien de négatif ici.



Bryke, voir ton expression « Au sans-coeur la logique », j’ai eu un sourire. Dans ma tête, il y a eu cette écho comme quoi des centaines d’expressions doivent être détourné par l’univers KH. Même si j’sais que que fait l’analogie Diable - Sans-coeur, j’me dis que ce sont les Similis qui obéissent à la logique. Les sans-coeur ? C’est de l’instinct.

Autrement ? Rien à dire non-plus? L’idée de mêlée ce rite à l’invocation de ton Dieu, j’avoue apprécier l’idée. Même monde, même phénomène, interprétation différent. Certes, j’ai pas grand chose à dire. En attendant, c’est de la mise en bouche, j’ai encore rien à dire pour l’instant.



Pour le second texte de Naran, j’ai deux sentiments qui s’opposent.

En soit, l’idée de « confondre » l’arrivé de Bryke avec un messager de votre Dieu, j’aime bien et ça colle avec l’improbabilité de la scène. Genre, les étoiles sont alignés ! Bon entrée et ainsi de suite. Ce dont je suis moins fan ? C’est la culture générale de Naran sur ce point et les origines plausible de Bryke.

Entendons nous bien.

Naran a été élevé dans sa maison, à fait ses trucs et ses machins pour ensuite se retrouver en prison et finalement rejoindre les mercenaires. Donc, elle a appris des centaines des trucs autour d’un feu ! Mais ce souvenir de tout et de légende ? J’suis mitigé. Quand tu y penses vraiment, est-ce que tu te souviens toi-même des histoires que l’on te contait quand tu étais jeunes ? Juste des bribes ou de chose que l’on te raconte jusqu’à tes seize ans.

Où est-ce que j’veux en venir ? C’est simplement que parfois, nos personnages en savent trop et qu’il balance leur connaissance de manière trop simple. Parfois, l’ignorance est plus intéressante que la connaissance. Autrement que pour des quiproquos !

Même si, les connaissances de Naran font évoluer le récit, j’trouve dommage que ce soit dommage que Naran nous l’explique alors que des Shamans sont là. Genre, dans l’public, tout le monde est au courant de cette légende !

Attend… Un essaim de ruche ?! Je savais que les mongoles étaient spéciaux…



Rien à dire ici, outre que j’aime les descriptions de rituel et l’invocation du sort.



Tout pareil, j’reste muet pour cette réponse. Outre une réflexion ! C’est une habitude de rp dont j’me pose la question et j’vois ça tout le temps.

Naran va finir par croire que je ne critique que elle dans ce rp.

Donc ! Souvent. Lorsque deux personnes se rencontre, il y a se paragraphe pour décrire la personne. Néanmoins ? Il est toujours flatteur. Pourquoi ? J’veux dire outre le caractère du personnage, pourquoi avons nous cette habitude d’être gentil lors de la première impression ? Mince. Ici, j’aurais rigolé de voir Naran flipper sa race devant un monstre au lieu d’avoir une sorte de respect.

C’EST UN FAUVE DE DEUX METRES CINQ ! QUELQU’UN PENSE AUX ENFANTS ?!



Marrant, Bryke. En lisant ton premier post de combat, je repense au notre et ainsi à la méthode que nous avons utilisé. Est-ce la bonne méthode ? J’suis incapable de le dire. Néanmoins, et j’dis ça vaut de lire la suite du rp, j’ai une opinion qui à grandit depuis notre rp.

Lors d’un « vrai » duel, j’pense que ce n’est pas une bonne méthode.

Dans l’idée où, ça donne moins de punch à ce qui nous attends. Nous sommes pas dans l’anticipation mais dans la découverte. Nous savons déjà ce que va faire Bryle, nous attendons simplement la suite. Pourquoi est-ce que j’dis ça ? Simplement que, parfois, il faut porter ses boules et lancer directement l’offensive ! Bon, tu peux te concerter avec ton adversaire, mais d’avoir le combat qui évolue devant nous plutôt qui se déroule devant nous, c’est plus sexy.



Rien à dire ! Alors, Naran… Heureuse ?



Moi, j’aime la foudre, ça tombe et sa fait du bruit. Ici aussi, j’aime bien le moment « Culture Ronso for dummies ». Toutefois, j’ai envie d’accuser une lenteur dans le texte. Les actions sont rapides ! Pourtant, ses longs à être lancée dans la narration.



Il fait deux, plus trois tête de haut ? Le Ronso ? That troll, c’était gratuit. Sinon, l’idée de perte de contrôle par la foudre, je valide.




HERESIE ! A MORT LE TRAITE ! TUONS LA BÊTE ! Oui, j’aime. Sinon, j’ai une critique à faire. Simplement ? Pourquoi édité de nouveau ce que nous savons ? Tu commences le rp avec le fait qu’elle est frappé par la foudre alors que nous venons de le lire.

C’est bête, je sais, mais c’est parfois lourd de revoir deux fois la même action. Pour cela, j’encourage de directement filer à la suite de la narration.



Moi aussi, j’aime me faire ridiculiser par une bête de deux mètres de haut, ça nous fait un point commun ! On chante une chanson ? Bref, j’ai rien à dire ici non-plus.



Bon, maintenant, un commentaire plus commun. Ici ? J’ai surtout envie de dire un truc, j’trouve ça dommage que le combat soit aussi court. Vous avez fait un build-up de dingue, parlant de l’arène et du côté sacré de ce qui vous attend pour deux échanges de coup et un sortilège. En soit, en terme de narration, ça renforce l’idée Ronso « Un coup, un mort ». Cependant ? J’sais pas, j’ressort de cette histoire avec un goût de « meh » dans le fond de la gorge.

Après, comme cela le laisse entendre, la narration à pour but de guider à autre chose. Est-ce que c’est un mal ? Oui et non. L’idée d’avoir une suite et de conclure cela est plaisant et espérer.

Mais voilà, le rp en ses début nous offre une promesse que nous n’avons pas. Voilà ma grosse critique dans l’ensemble. Bon, après, j’voulais pas avoir un combat d’animé avec un million d’échange de coup et le pouvoir resplendissant du shonen pour une action détonnante ! Moi, j’voulais plus qu’une dague dans la paume et un foudroyant coup d’éclair.

Ceci ne veut pas dire que c’est nul, ceci veut simplement dire que mes attentes étaient différentes. Dans d’autre cas, le rp reste bien à lire et j’pense que j’dois être le seul a avoir ce ressentie.


Normal : 21 points d'expérience + 200 munnies + 3 PS. Deux en Magie et un en Vitesse pour Bryke, deux en Symbiose et un en Psychisme pour Naran !
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