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Nous sommes quatorze ans après les évènements de Kingdom Hearts 2. En tant d’années, les choses ont considérablement changé. Les dangers d’hier sont des soucis bénins aujourd’hui, et au fil du temps, les héros ont surgi de là où on ne les attendait pas. Ce sont les membres de la lumière qui combattent jour après jour contre les ténèbres.

Ce n’est plus une quête solitaire qui ne concerne que certains élus. C’est une guerre de factions. Chaque groupe est terré dans son quartier général, se fait des ennemis comme des alliés. Vivre dehors est devenu trop dangereux. Être seul est suicidaire. A vous de choisir.

La guerre est imminente... chaque camp s'organise avec cette même certitude pour la bataille.

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Par l'impitoyable règne du soleil noir sur un ciel d'été, le bleu de la voûte célèste se teint de violet plus clair qu'à l'habitude. Les vieux lampadaires tordus de la cité, pourtant, jamais ne se reposent ; aujourd'hui non plus. Ils sont allumés, constamment. Telles des sentinelles dont le dos, accablés par le poids des années, s'affaissent sans jamais céder. Aux heures de l'aurore, Jack traverse la forêt… à pas lent et précautionneux, les yeux rivés sur un bout de papier. Celui-ci est une sorte de mémo décrivant les itinéraires à prendre pour rejoindre le manoir abandonné. L'exécutante Maxwell, sur ordre de Death, fut bien généreuse en disséminant des mines un peu partout dans les bois. Rejoindre le Q.G de la Coalition Noire sans y être invité ? Fut un temps, c'était un coup à ne jamais en repartir. Désormais, il faut déjà y arriver sans se faire exploser et voir ses entrailles dispersés aux quatre vents. Sur ordre de Géraldine, la réceptionniste, Jack revient… non pas d'une mission mais d'un service rendu : placer des pancartes prévenant que le terrain est miné. Des civils mal avisés n'ont pas regardés où ils mettaient les pieds. Et c'est bien dommage ; les explosifs, ce n'est pas gratuit. La situation est d'autant plus préoccupantes que des gens, une fois les entrailles dispersés aux quatre vents, ne peuvent plus payer les taxes qui servent à payer les explosifs.
Un cercle vicieux dont Jack est fier d'avoir été la solution.

Tout cela gâche un peu la ballade en forêt. Cependant, au bout de plusieurs allers-retours, l'exécutant commence doucement à mémoriser l'emplacement des mines. Et vu qu'il passe la majeure partie de son temps à allez et revenir du Manoir Abandonné, vaut mieux pour lui. Il va perdre un temps fou à devoir regarder son mémo avant chaque pas, sinon. Une fois arrivée au Q.G, lorsque des grilles mal entretenus s'ouvrent grinçantes, c'est au dinosaure enchainé dans la cour auquel Jack doit prêter attention. Cette fois, cependant, c'est le pas léger et confiant que l'exécutant s'avance, s'assurant doucement de ne pas rentrer dans la "zone" du monstre. Aka le périmètre auquel sa chaine ne le contraint pas et dans lequel il peut se mouvoir.
Fut un temps où Jack enviait les puissants, gardes noirs ou autres, qui allaient et venaient du Manoir Abandonné pour être tout permis en ville. Ce chemin, déjà mortel, est pourtant leurs quotidien. Aujourd'hui, son quotidien aussi.

Pas si serein, un pas de travers suffirait à vous tuez, ne suffit qu'une négligence. Probablement est-ce fait exprès, pour maintenir les troupes éveillés. Les yeux fatigués, l'exécutant s'est arrêté pour observer le tyrannosaure dans les yeux. Celui-ci ne bouge même pas, n'essaye même pas. Il est soumis, comprend… a compris avec le temps que sa chaine ne cèderait. Tel un lion en cage, il attends impatiemment l'heure de son repas. Qu'il s'agisse de prisonniers dont on ne veut plus ou d'un pauvre gars qui fera le pas de travers. En attendant, il ne bouge pas.
On s'habitue, à force. On s'habitue à devoir faire attention. D'aucuns racontent en ville que l'on peut mourir rien qu'en approchant Death et son aura de mort ; Jack sait désormais que c'est faux. Néanmoins, il ne s'en approche pas trop.

Dans un état… second, après deux nuits blanches… c'est presque triste que Jack observe le monstre à écailles. Au fond, ils sont touts deux enchainés et attendent l'heure du repas ; sinon que le Chien Noir doit trimer pour mériter le siens. Peut-être que s'il était aussi redoutable, intimidant et dangereux que le tyrannosaure, on lui apporterait sa pitance. Et pourtant, c'est bien avec des yeux compatissants que l'exécutant observe le monstre. Pas tant envieux de son sort. On raconte que c'est Death lui-même qui a dompté ce monstre, il y a des années. Des années de cela ; le tyrannosaure est toujours là. Un vulgaire trophée… pire que ça, une poubelle dans laquelle on jette les indésirables.
Le béhémot, lui aussi, traine dans une cage à la place des fêtes, au milieu d'un labyrinthe, devenu une vulgaire attraction. Et lui aussi se destine à devenir une poubelle.

Déprimé, fatigué, résigné, Jack observe las et un peu triste le tyrannosaure… qui attend, patiemment, l'occasion. Le moment. Pas si différent, ce pauvre prédateur arrache une moue désolée à Jack qui, simplement, hausse les épaules pour s'allumer une cigarette et la fumer, tranquillement. Une pause, tout simplement, dans la cour du manoir abandonnée. L'on entend des cris d'agonies et de supplices, le chant des damnés mais ça non plus, ce n'est plus si effrayant ou dérangeant. Salazar travaille à l'instant, tout simplement. Sa cigarette finie, soucieux de ne pas se faire emmerder, Jack range le mégot dans un cendrier de poche en forme de crâne… offert par la garde noire. C'est gentil de lui avoir offert un cendrier au moment de lui dire qu'il n'est pas… décent… de laisser trainer ses mégots dans le jardin du boss.
Devait-il comprendre quelque chose alors que le cendrier est en forme de crâne ? Ce même crâne qu'il y a sur les panneaux annonçant que la forêt est un terrain miné.

Blasé autant que le tyrannosaure, Jack lui sourirait bien mais n'en a... pas la motivation… pas la force. Pourtant, l'insomnie rend son visage serein. Les ombres bougent, prennent des formes et ses yeux déconnent, des lumières multicolores apparaissent. « C'est bientôt l'heure du repas, mon gros. » Des hallucinations, légères, qui ne veulent rien dire… Jack voit des choses et d'un geste de la main, dit au revoir au dinosaure. Sans doute que c'est seulement dans sa tête mais Jack imagine pourtant la créature lui sourire en retour.

La triste routine reprend ses droits alors qu'ouvrant les lourdes portes, les gardes noirs se figent un instant pour scruter l'intru ; reprenant leurs rondes en voyant que ça n'en est pas vraiment un. Geraldine a mieux à faire, honnêtement, c'est pas son taff de chouchouter des exécutants. Qu'ils fassent leurs taffs et se taisent ; Jack n'est pas vraiment motivé à s'en indigner. Ce n'est pas plus mal de ne pas être trop important, ici. L'envie règne… et si Death ou Vesper restent des proies bien trop ambitieuses, l'intendante Underwood a surement intérêt à surveiller ses arrières. Tandis que l'exécutante Maxwell doit bien en énerver certains.
Qui va envier Jack ? Alors que celui-ci se traine jusqu'au sous-sol, jusque dans le laboratoire de l'alchimiste… et là-bas, il y aurait de quoi vomir… mais si Jack les voit, il ne les regarde pas. Pas vraiment.

Lui se contente d'attraper les sacs mortuaires scellés comme s'ils étaient radioactifs -et peut-être le sont-ils, le chien noir ayant un peu mal au ventre ces derniers temps- puis les traine comme un prisonnier traine le boulet à ses pieds. Cinq cadavres plus tard ; déception. Peu importe comment, il est convenu que Jack les fasse disparaitre mais… même le tyrannosaure n'en veut pas. Même lui, affamé, a tout juste reniflé le premier sac mortuaire pour finalement s'en désintéressé.
Jack souffle saoulé, écartant les bras toujours fatigué mais cette fois-ci, un minimum indigné. Si le dinosaure fait plus son taff… ça en rajoute au chien noir qui va devoir les enterrer quelque part dans la forêt.

Un par un, Jack entame de trainer les sacs mortuaires entre les mines de la forêt, sifflotant un air mélancolique en chemin. L'idée, c'est… d'enterrer les cadavres pourris par Salazar loin des regards… loin du Manoir Abandonné. Jusqu'à un endroit où personne ne les remarquera, où personne ne verra les retombés possibles tant que Jack traine dans le coin ; tant qu'il est encore en vie. Au final, personne ne traine jamais trop dans la forêt, surtout depuis que ca a été miner par l'exécutante Maxwell. Or, on est jamais trop prudent ! Un dinosaure affamé lui-même n'a pas voulu de ces sacs mortuaires entassés sous un conifère. Et voilà que Jack, une nouvelle fois, retourne jusqu'au Manoir Abandonné pour y récupérer une pelle. Creuser la terre à mains nues ? Pas qu'il ne puisse pas le faire mais… ca serait juste con et perdre plus de temps.

L'exécutant s'arrête, hélas, de siffloter quand s'ouvrent les vieilles grilles dans un hurlement spectrale. De peur qu'on le surprenne et qu'on le chambre, si simplement. Au final, celui qui aujourd'hui fait le concierge préfère encore se promener seul dans la forêt minée à trimballer des cadavres toxiques. La solitude a quelque chose d'apaisant ; de rassurant. Loin des yeux et de leurs jugements.

Voilà que dans le cour du manoir, se promène tranquillement l'officier Cranston… Jack le voit, le regard un instant et immédiatement, se remet en marche en quête d'une pelle. Priant intérieurement pour ne pas être interpellé par ce mafieux en uniforme. Et pourtant, c'est plus fort que lui, à chaque fois : l'exécutant ne peut s'empêcher de jeter un regard envieux aux gardes noirs. A chacun d'entre eux. Un regard enragé mais refoulé, les dents serrés de devoir s'écraser à ceux qui font la loi. Qui sont la loi. Ca fait quoi d'avoir de l'autorité, au juste ? Ce subalterne de Jack crève de jalousie à l'idée d'y gouter.
Quand l'officier Cranston regarde Jack à son tour, ce dernier détourne le regard, continuant son chemin l'air de rien… mais entends bien les pas lourds venir jusqu'à lui.

« Qu'est-ce t'as toi ?! »

Face à la démarche furieuse du garde noire, Jack recule apeuré en direction du tyrannosaure, les mains bien en évidence mais la posture prête à se replier, le regard paniqué.

« Rien ! Rien !  » Un pas… deux pas… trois pas… et ce n'est qu'au quatrième que Jack ralentit la cadence, s'arrêtant au sixième pas fait en arrière. « Je cherche juste une pelle mec… » Bizarrement, Jack est déjà plus calme, observant brièvement le monstre dérrière lui, toujours si calme et apathique. Cranston l'attrape par le col… et la réaction est immédiate ; Jack se fige, fixant l'oppresseur de ses yeux nerveux injectés de sangs, les pupilles dilatés, le regard écartelé d'un homme prêt à exploser. A quoi ca sert, finalement ? Attendre en espérant que les choses s'arrangeant et que la vie se fasse plus douce ?! L'espoir fait vivre jusqu'à en mourir. L'ambition, voilà ce qui règne ici.
Saisissant Cranston à la manière d'un judoka, Jack le brusque en avant… et le ramène subitement dérrière lui, fauchant ses jambes emmêlés de la sienne tendue. L'officier tombe à terre… dans la fameuse zone du tyrannosaure qui se jette sur le garde noir !

Pourtant, ca ne suffit pas à l'exécutant. Ca n'empêchera pas un autre garde noir ou coalisé quelconque de venir et de le brutaliser à son tour. Il y en a toujours un ; fuir ne rime à rien. A toute vitesse, paniquée à l'idée que l'officier puisse mourir d'un simple pas de travers, Jack l'attrapa par les cheveux et le tira hors de portée du dinosaure. L'air de ne pas comprendre, l'officier se relève, jetant un regard… choqué à Jack qui lui, le regarde envieux avec un air envieux et figé de détermination.

« Après tout, le tyrannosaure m'aurait bouffé sans toi… » Cranston se relève, braque Jack de son fusil qui charge en réponse, attrapant l'arme d'une main en éjectant le garde d'un coup de pied dans les côtes. Comme l'on casse une branche contre son genou, Jack plia le fusil avec un air de démon. Il… fallait envoyer un message aux autres Coalisés… si terrifié, Jack comprend enfin que la peur est la seule protection éfficace contre les autres membres de la Coalition Noire. « …nous sommes quittes. »

Evidément alertés, des gardes noirs sont sortis, témoins de la scène… pour s'arrêter face au regard nerveux de Jack, prêt à tout pour enfin se faire respecter. «  Un pas de plus et je vous explose. » Des témoins ! Que ces derniers, figés, fassent un peu de plus et un violent combat se serait engagés ; les yeux de Jack ne mentent pas dans cet état. Sans sourire, sinon intérieurement, c'est exactement ce dont le chien noir a besoin là tout de suite. Pas de petites manigances de lâches… au diable les chantages mafieux de Cranston ou les assassinats timides d'un exécutant, jusqu'ici trop lâche.

« Je défi l'officier Cranston à mort pour sa place. » Et ce fut un choc pour les gardes noirs, bien trop peu habitué à ce qu'on les défie depuis que Death est en place. Jack, lui, avance alors d'un pas décidé  vers le manoir. L'ancienneté ? Le mérite ? Nan… la Coalition Noire règne avec équité, ne vaut que la compétence… et l'on demande surtout aux gardes noirs d'être des brutes capable de tenir des populations en place. Ou d'en exterminer. « On se revoit à la Cité du Couchant, j'écris la lettre à l'intendante Underwood dès maintenant. »

Assassiner Cranston dans le dos de tous ? Ca aurait soit été un accident, un pas de travers… soit une traitrise. Tandis que le défier à mort sans s'en cacher ? C'est honorer les rites et traditions de la Coalition Noire. Ceux sous les ordres de l'officier n'ont rien à y redire, n'y rediront rien. Ils obéiront au plus fort des deux ; qui veut que son chef soit un faiblard ? Nan. A la Coalition Noire, l'on attends de ses supérieurs qu'ils aient du cran, des nerfs et des couilles. L'officier n'a d'autres choix que de répondre présent, il n'y a pas de place pour les lâches, ici.
Le regard d'un homme qui vient de vriller, Jack a le coeur qui bat la chamade là tout de suite. Qu'on le regarde, désormais, en sachant que personne ne peut dire ce qu'il va ou ne va pas faire.

« T'aurais pas du… »
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Tout ceci vient d’me donner une idée de mission, tu risques d’adorer ça !

Bref, que penser de cet exploit ? Honnêtement, j’adore. Les petites séries à la Coalition Noire entre tes missions ? C’est des petites bouffées d’air viciés dans un monde où règne la tristitude. Il me semble que c’était Lenore qui disait ça dans une notation, les descriptions d’un lieu aide énormément à l’appréhension de celui-ci. Ici ? Tu nous étales tellement de sentiment, de malaise, d’une tyrannie sans nom à la Cité du Crépuscule et au sein du groupe même que je ne peux qu’adorer.

En finalité, je n’ai qu’une seule critique à faire et c’est une question de logique irp. Ça ? Les gens le découvriront bientôt et j’vais me taire dans ce commentaire.

Ouais, pour l’instant, j’ai pas beaucoup de négatifs à raconter. C’est que vous faites des trucs pas trop mal ! Ahaha ! Non, voilà, j’pense que mes favoris avec Jack sont situés vraiment à la Cité du Crépuscule, c’est vraiment sympathique d’avoir ça. Ici, j’aimerais vraiment te donner une piste afin que tu puisses chercher plus loin, surtout pour ce qui t’attend.

Là où tu t’attardais sur les décors et sur le ressenti de Jack par rapport à ceux-ci, j’pense que tu gagnerais énormément à rajouter les mouvements de foule. Ici, la remarque est facile parce que nous nous attendons tous à voir le fameux duel à mort. Donc, ici, il y aura un contexte immense qui risque de jouer autour de toi et ce serait un super défi pour toi de jouer sur celui-ci. D’ailleurs ? Défi ! Pour le duel, si tu parviens à nous faire ressentir l’animosité où l’intensité de la scène et du public, il y aura un bonus à la fin. À bon entendeur…

Aussi ! Un cendrier en forme de crâne, il va finir en encensoir ? Bientôt un membre du clergé à la Coalition Noire ?


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