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Nous sommes quatorze ans après les évènements de Kingdom Hearts 2. En tant d’années, les choses ont considérablement changé. Les dangers d’hier sont des soucis bénins aujourd’hui, et au fil du temps, les héros ont surgi de là où on ne les attendait pas. Ce sont les membres de la lumière qui combattent jour après jour contre les ténèbres.

Ce n’est plus une quête solitaire qui ne concerne que certains élus. C’est une guerre de factions. Chaque groupe est terré dans son quartier général, se fait des ennemis comme des alliés. Vivre dehors est devenu trop dangereux. Être seul est suicidaire. A vous de choisir.

La guerre est imminente... chaque camp s'organise avec cette même certitude pour la bataille.

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Dans cet univers, il n’y a véritablement qu’un seul et unique apparat qui est doué de valeur. Il s’agit, évidemment, de l’empreinte que nous laisserons de notre passage dans les mondes. Un héritage. Que celui-ci soit damné ou béni, tel que le sobriquet que se traîne le visage de Death.

L’or, la reconnaissance, le pouvoir. À la fin, il ne s’agit ne que d’artifice à présenter à nos juges.

Durant encore de longues années, les habitants de Grimm ne pourront trembler à la mention de l’être responsable de l’annihilation d’un village entier. Peut-être même que, lorsque le temps aura fait son oeuvre, il sera conté au même titre que celui d’une légende pour empêcher les jeunes enfants de sortir les soirs de pleine lune. Dans les yeux de Namtar, il n’existait pas de récompense plus grande que celle-ci. Après tout, n’était-il pas toujours de ce monde car certains parlaient encore de lui ?

Sombrer dans l’oubli, il n’y avait pas plus grande crainte aux yeux d’un démon.

Il suffisait d’observer les régents de la Coalition Noire. Death avait beau avoir abattu l’ancienne princesse de ce royaume ? Pourtant, son nom resterait à jamais sur toutes les lèvres. L’imbécile aux faux pouvait bien faire tout ce qu’il désirait, jamais il ne pourrait effacer son héritage. À la même hauteur que personne ne serait capable de dissocier le moindre acte malsain orchestré par ce bout de viande que trimbalait la Bête d’un coin à l’autre de l’univers.

Un disciple. Que pouvait-il donc espérer de mieux ? Afin de pouvoir faire prospérer son héritage.

Namtar venait de placer de grands espoirs dans cette coquille fragile qu’était Huayan Song. Que ce soit un hôte pour son essence, un successeur à son pouvoir ou encore une pièce de choix sur l’échiquier qui régissait les mondes. Néanmoins, il s’amusait de la situation. En trouvait une hilarité dérangeante de cette situation.

Un simple messager, un corbeau aux plumes décharnées et au regard sanguin porteur d’un simple message. Celui à ce qu’elle se joigne à lui pour cette première leçon, ce premier pas dans l’abime.

Il tardait à ce qu’elle arrive dans ce lieu et découvre tout ce qu’il pouvait receler. La mort l’enivrait, telle une brume tenace, flottant à même le sol et se répandant sur le sol craquelé d’un endroit absent de vie. La Bête connaissait peu d’endroits aussi accommodants à l’apprentissage de la nécromancie que celui-ci, un ossuaire entier à la disposition du maître et de son élève, l’avenir s’annonçait radieux en cet instant. À moins que tout cela ne le condamne. Nulle autre que l’avenir serait capable de répondre à cette question, ce qui le griserait jusqu’à la fin, la sienne.

Patience, mes amis…
Trois corbeaux accompagnaient la Bête, aussi sombre que ne l’était le messager envoyé à son élève. Croassant, battant des ailes dans l’impatience de la situation. Ils n’avaient d’autres buts que d’alerter le Démon afin de ne pas être dérangé.

Lui ? Il revêtait la forme qu’imposant le lieu, loin de celle d’un homme ou de l’avatar de la faucheur. Il n’avait rien du noble lion ou du colossal éléphant. Il n’était pas de ce gabarit. Lui, un simple charognard et profitant de la moindre situation, il se retrouvait bien dans la hyène qu’il grimait. Un animal à la peau grise, vieux et blessé alors qu’un trait fendait son visage en deux. Crevant l’un des yeux du borgne et dont une patte était absente. Il pouvait se réjouir de la situation, cette forme reflétant ce qu’il était encore, un animal blessé en proie à ses prédateurs.

Était-ce la raison de sa présence dans un lieu semblable, la sécurité d’une matière première à portée de main ? Si seulement. Assis sur la terre aride, le regard perdu dans les ossements asséchés par le soleil, il n’attendait qu’une chose. Le croassement d’un des corbeaux, annonçant à lui que son invité allait bientôt se présenter. Malgré lui, il haussait ses babines, divulguant une rangée de dents. Il était impatient à ce que tout commence.

D’ailleurs, ce monde n’avait pas la particularité de dévoiler la nature animale de ses visiteurs ? À quoi pouvait-elle bien être liée, tel était sa première question en cette journée.


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La chaleur estivale me pousse à prendre un bain. Plus les jours passent, plus la température devient infernale à la Costa del Sol. Je vais finir par faire installer des climatiseurs dans chaque recoin de ce monde touristique. Et ils viennent de partout pour se baigner, profiter d’un peu de répit dans leurs vies bien rangées et ennuyantes.

L’occasion pour moi de voir une nouvelle fois la marque de Death. Je la regarde avec appréhension autant qu’avec curiosité. Les tatouages sont choses mal vues dans ma culture, si bien que j’apprécie qu’il l’ait placé sur mon bras gauche. Une sorte de motif végétal avec de petites fleurs et à certains endroits bien précis, de petites formes circulaires n’attendant que de se remplir au fur et à mesure de l’avancement du contrat.

Son message est arrivé il y a quelques instants. La Terre des Lions, un monde sous contrôle d’aucune faction et qui transforme ses visiteurs en animaux sauvages. L’idée est séduisante, bien que je doute bénéficier d’un quelconque traitement de faveur dans ma forme « locale ». Que de réjouissances en perspective.

Je sors de ma salle de bain, m’habille sobrement, ce qui signifie le port de plusieurs bijoux tout de même et d’une tenue un minimum élégante. Je quitte mon lieu de résidence et me dirige vers l’astroport où mon vaisseau m’attend. Il fait nuit ici, je passe inaperçue en furetant dans les petites ruelles du centre-ville, bien loin des centres d’attention des nombreux visiteurs.

Les nuits sont agitées en cette période à la Costa del Sol. Pourtant, il est encore possible de trouver des endroits calmes, loin de la ferveur des fêtards et autres jeunes surexcités par les propositions alléchantes de nos établissements… Attendez de voir lorsque je lancerai la grande compétition des sports nautiques locale ! Les gens viendront de tous les mondes pour profiter de cet évènement unique et nouveau. J’ai bien travaillé là-dessus.

Je gagne mon vaisseau et je décolle en direction de ce monde sauvage.  La boule au ventre à dire vrai. Il s’agit là du premier cours de Namtar et malgré le fait que nous avons un accord, il n’en reste pas moins le chef d’une des factions les plus puissantes dans l’univers connu. Ce qui m’enlève un peu d’appréhension, c’est que nous allons sur un territoire qui n’est pas contrôlé par la Shin-Ra et où les chances que je sois reconnue sont très faibles. D’autant plus si je me change en un animal.

Alors que je m’engage sur les Routes Stellaires, mon esprit se complait dans la contemplation de mes souvenirs et de mon avenir, comme cherchant un moyen de prédire ce qui va être et ce qui ne sera pas. Un exercice bien périlleux et pourtant tellement nécessaire lorsque l’on joue avec des puissances bien supérieures à la sienne. Death est une promesse d’opportunités nouvelles et la maîtrise de pouvoirs que je ne comprends pas vraiment les moyens de continuer d’avancer.

Je dois continuer d’avancer, qu’importe les craintes et les risques.

Comme me l’a appris Xupeng lorsque j’étais enfant, on a toujours le choix. Certains sont plus durs que d’autres, d’autres encore sont impossibles à faire tant ils impliquent un degré de souffrance difficile à assumer. Je dois vous paraître bien horrible comme jeune femme de vingt-deux ans. Je tue, j’écrase et je trahis quand nécessaire, je méprise les gens, j’intrigue et je manipule à souhait et même avec un certain plaisir.

Et pourtant, ce ne sont que les conséquences de choix bien innocents et vains que j’ai fait il y a quelques années. Transformée par la nécessité de survivre, à la fois en Chine, mais également à Illusiopolis. Ah ! Si j’avais su dans quoi je m’engageai, est-ce que j’aurai tenté de tout cela ? Moi-même je ne connais pas la réponse à cette question. Le pouvoir est quelque chose de grisant. Et pourtant un moyen si agréable d’exercer sa supériorité naturelle sur les simples d’esprits.

Ah, nous arrivons enfin.

Je survole la savane, me posant sous l’un des arbres étoffant la grande plaine sèche. Je déclenche l’atterrissage automatique, fermant les yeux pour mieux vivre ma transformation. Avec une certaine anxiété, je ne sais pas encore à quoi je vais ressembler. Tout mais pas une hyène, j’ai horreur de ces bêtes.

Je sens mon corps se transformer, par magie. Sans douleur, mes formes se meuvent pour prendre l’aspect qui me représente le mieux ici. Je garde les yeux fermés, le temps que tout se déroule correctement pour moi. Hum… Des plumes. C’est déjà un bon début.
L’appareil est stabilisé et je ne ressens plus de changements. Je dois être… Prête.

Je quitte mon siège conducteur pour me diriger vers l’ouverture. J’ouvre les yeux et je regarde dans différents objets réfléchissants. Je n’ai plus de bras ni de mains, j’ai des ailes noirs et blanches, tournant au jaune vers le bout, de longues jambes d’oiseaux avec des serres, un cou fin argenté et une crête cendrée sur la tête. Je connais cet animal…

Je suis une grue. Une grue de la savane. Leurs cousins chinois sont bien connus, si bien que je ne suis pas totalement dépaysée ici. J’ai une certaine élégance malgré la transformation. Mon plumage est particulièrement beau et soigné. Nul doute que je ne serai pas la plus laide du coin. C’est déjà un début plus que satisfaisant.


Je m’interroge cependant. Pourquoi mon animus n’a pas pris le dessus en me transformant en corbeau ? C’est une bien étrange situation… Bref, je ne dois pas perdre de temps, je dois rejoindre Namtar et avec ces ailes, je vais pouvoir y aller en volant, évitant ainsi les prédateurs au sol. Je quitte mon appareil.

Oh ! Cette chaleur ! Quelle idée de venir donner un cours ici !

Instinctivement, je vois un insecte se faufiler entre mes serres. D’un geste vif et juste, je l’écrase avec mon « pied » gauche. Bah ! Cela en fait un de moins.

Sans perdre une minute, je déploie mes ailes et décolle. La technique est légèrement différente de celle que j’utilise lorsque je suis en corbeau, mais globalement je m’y retrouve. Je survole ces terres arides, observant cette nature faste et quelque part luxuriante qui vit ici, loin d’un quelconque degré de civilisation.

« C’est bien un monde d’animaux. Pas de doutes là-dessus. » pensai-je.

Un troupeau d’animaux de couleur noir dont j’ignore le nom fonce à travers la savane, créant un large nuage de poussière, me forçant à me décaler. Sous les arbres, des singes et autres grimpeurs, tandis que dans de petits étangs, de grosses créatures sans poils, avec des dents impressionnantes, se prélassent, se cachant probablement de la chaleur. De bien étranges créatures que celles de ce monde. Je serai curieux de savoir si nous pouvons les capturer pour des collectionneurs privés…Hum…

Je finis par apercevoir notre lieu de rendez-vous. Il m’a indiqué un cimetière d’éléphants. Je ne connais pas les « éléphants »,mais vu la taille des os, ils doivent être très impressionnants, lorsqu’ils sont vivants et avec plus de chair. J’aperçois des corbeaux au milieu des restes d’os géants. Ce ne sont pas des animaux locaux je crois… Ce doit être Death avec des gardes. Probablement.

Alors que j’approche, j’entends de plus en plus leurs croassements, pourquoi crient-ils ainsi ? Ce n’est pas comme si mon arrivée est une surprise impromptue. J’entame mon atterrissage et je finis devant le petit groupe inquiétant d’aviaires. N’oubliant pas mes manières, je m’incline devant Death tout en accompagnant ma révérence avec mes élégantes ailes. Je suis fabuleuse en toute circonstance.


« Vous m’avez appelé. J’ai répondu, Monseigneur. » dis-je, faisant preuve de sérieux face à mon professeur.
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Sous les traits d’un carnassier, personne ne pouvait louper le sourire que pouvait faire le Démon en face de son apprentie. Néanmoins, personne ne pouvait se douter qu’il s’agissait d’une expression de son orgueil en réponse à son attitude. Il n’avait pas pour habitude de côtoyer les habitants de la Terre des Dragons, ce qui le questionnait devant l’avalanche de manière dont elle faisait preuve à son égard.

Namtar était loin d’être idiot et ce ne serait que tromperie que d’annoncer que cela ne lui apportait aucune satisfaction. Sauf qu’il avait en horreur d’être adulé pour les mauvaises raisons.

Voyons, jeune Huayan, il est inutile de prendre un ton aussi solennel lors de nos rencontres…
Une âme pervertie pleine de contradiction, ainsi était la personnification de la Bête. Il voulait être adulé sans devenir un symbole, le pouvoir le rendait ivre et le rendait tout aussi craintif, la mort l’attirait alors qu’il désirait retarder la sienne. D’un hochement de tête, dirigeant son regard vers son bras invalide, il appelait à lui un arcane qui descendait de son épaule en filaments noirs. L’instant d’après, ils se réunissaient et prolongeant le membre inexistant pour recréer une patte semblable à une prothèse composée d’un unique oeil et se terminant dans une importante paire de griffes. Celle-ci dénotant totalement avec l’apparence de la hyène.

Dorénavant valide, il tournait autour de la grue d’un pas lent et craquelé par les bruits de son nouveau membre. Le regard fixant le long coup de l’animal.

Aujourd’hui sera vôtre… Comment dire… Leçon ? Non. Disons plutôt qu’il s’agit de votre première étreinte avec le domaine des morts. Une manière d’apprendre si vous, mon apprentie, êtes capable d’embrasser l’art de la nécromancie et que vous ne preniez pas le rôle de pantin des âmes.
À l’instant où un être vivant appel les morts à ses côtés, il n’est pas impossible que ceux-ci invitent leur invocateur à les rejoindre dans l’au-delà. Il ne s’agissait rien d’autre que d’une question de volonté.

Toutefois, en ce jour, nous n’aurons pas le privilège d’appeler une âme à nous rejoindre. Il n’y a, en ce lieu, que les restes ballottants d’imposantes créatures dont l’esprit n’est plus que silence.
Le Démon haussait ce qui lui servait d’épaule, un triste rappel des limites de l’arcane qu’elle désirait tant apprendre. D’un geste ferme, il frappait le sol de sa nouvelle patte, fissurant légèrement celui-ci alors qu’un éclat verdâtre naissant dans la nervure ainsi créer. L’instant d’après, le squelette animé d’un tatou émergeait du sol pour s’approcher du maître et de son élève.

Il n’y a rien de plus simple que de rappeler un squelette à ses côtés, c’est le point de départ de votre enseignement et nous ne quitterons pas cet endroit tant que vous n’en serez pas capable. Alors, Huayan Song, démontrez-moi votre volonté dans cet exercice.


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« Pardonnez mon attitude si solennelle… Il est de coutume dans mon pays de saluer avec autant de respect les personnes d’un rang aussi… Elevé disons ? Le contraire serait une preuve d’irrespect le plus total. » dis-je, honnête.

Alors que la première démonstration de mon éminent professeur s’achève, je ne peux que rester admirative de la facilité avec laquelle il a relevé une créature morte. La bête qui devait autrefois être plus en chair n’est désormais qu’un tas d’os animés, dénué de toute conscience, de tout esprit. Une coquille vide ne faisant qu’obéir aux ordres de son terrible maître.

Je sais que dans de nombreuses cultures, la nécromancie est quelque chose de décriée. Leurs cultures séparent de manière abrupte le domaine des morts de celui des vivants, laissant toute tentative de contact comme un geste impie à proscrire, sous peine de sanctions divines ou terrestres.

Foutaises.

Bien que relever des cadavres est effectivement mal vu et proscrit par mon peuple, la communication, voir l’utilisation des esprits des défunts, sous certaines conditions, sont tolérées… Tout dépend de qui le fait, dans quel cadre, et pourquoi. C’est peut-être à cause de ces règles culturelles différentes que je rechigne moins à user de ces pouvoirs.

En tout cas, cet animal que je n’ai jamais vu auparavant tient fermement, pas un signe d’effrontément détecté. J’aurai aimé qu’il me donne quelques instructions avant de me lancer. Je n’ai relevé qu’un corps qu’une seule fois et c’était avec une certaine panique, plus une dose d’adrénaline et de colère extrêmement élevée. J’étais sous une pression monstrueuse… Ici, même si le chef de la Coalition Noire n’est pas l’être le plus plaisant à voir, c’est tout de même moins stressant.

Je recule de quelques pas, lançant ma concentration. Je regarde les ossements autour de nous… Cela me semble fastidieux de relever un des gros animaux du cimetière… Les os sont tellement gros que je n’ai aucune idée si je pourrai ne serait-ce que les rassembler rapidement. Non… Je vais faire comme mon maître : plonger la magie dans le sol pour en faire sortir une créature non-morte.

Je déploie les ailes, cherchant à rassembler le plus d’énergie possible. Une fois que je me sens prête, je rabats mes ailes vers le sol, accompagnant mon geste avec un coup de serre. Je conserve la position quelques secondes… Rien de se passe. C’est quelque peu gênant. Que va penser Death si je n’arrive même pas à faire bouger un tas d’os ?


« Laissez-moi recommencer… » dis-je, laissant transparaître ma gêne volontairement.

Je reproduis les mêmes mouvements, cette fois-ci je ferme un instant mes yeux. Je cherche à ressentir les flux de magie. Les sentir me parcourir, pour mieux les maîtriser et les dompter pour qu’ils obéissent à mes ordres. Nouvelle tentative.

J’abaisse mon sort vers la terre. Cette fois-ci, après quelques instants, je ressens quelque chose. Un lien, dans une certaine mesure avec la créature plus bas. Je la fais venir à moi. Elle écarte la terre ocre du sol, et une fois sortie, se place à côté de moi. Je crois que c’est le même animal que la forme de Namtar. Du moins, cela y ressemble. Ses os sont fracturés à de multiples endroits, je devine qu’elle a dû être écrasée à plusieurs reprises.

Malgré cette première réussite, je n’arrive pas à maintenir le mort-vivant, et les os se mettent à s’effondrer un à un avant de ne redevenir qu’un vague tas de petits ossements. Comment cela se fait-il ? Comment maintenir la chose en activité ? C’est un bien mauvais début pour la leçon. Je vais devoir demander l’aide du démon.


« Pardonnez-moi… Je n’arrive pas à maintenir la créature dans cet état. Comment faîtes-vous ? Quel processus suivez-vous ? » demandé-je, interpelée par la complexité de la magie nécromantique.

Ce n’est qu’une première leçon… Mais un tel enseignement vaut vraiment un prix si élevé. Les possibilités sont nombreuses et beaucoup d’opportunités peuvent s’ouvrir à moi si j’arrive à maîtriser la nécromancie à un niveau… Disons appréciable.

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Le Démon s’avançait, fixant un bref instant la grue avant de piétiner les ossements ramenés par son apprentie à l’aide de sa patte. Un nouveau nuage de poussière. Un craquement sec. La preuve de l’échec de Huayan. Les crocs de la hyène s’affichaient, moqueur un instant avant de reprendre d’une voix douce.

De la volonté, voici ce dont vous manquez pour y parvenir.
Il tournait sur lui-même avant de faire quelques pas, la créature d’os à ses côtés.

Deux qualités sont essentielles pour parvenir à ramener un squelette à vos côtés, la première étant la présence d’os. Ensuite, il suffit simplement d’avoir la volonté, la puissance d’esprit nécessaire pour appeler et contrôler vos servants. L’un ne vient pas sans l’autre et vous n’irez nulle part tant que vous n’y serez pas arrivé.
Namtar se retournait de nouveau, laissant un espace suffisant entre lui et son élève avant de fermer son unique oeil. Il répétait le geste, frappant de nouveau sur le sol afin qu’apparaissent désormais la silhouette d’une hyène dont la plupart des ossements étaient absents.

Huayan, mémorisez bien ce que j’ai à vous dire et vous y parviendrez. Le flux, l’énergie, l’essence même capable de rappeler les morts de la terre n’est rien d’autre que la personnification de votre volonté. Tant que vous ne parviendrez pas à embrasser la flamme qui vous anime, il vous sera impossible à dominer la mort elle-même ainsi que ses sous-fifres
Depuis tant d’années, tant d’invocations et à baigner dans les eaux putrides de la mort. La Bête parvenait à se demander s’il empruntait toujours le même chemin à l’instant où un cadavre se relevait selon ses envies. La réponse était non. Cela en était devenu un réflexe, une habitude morbide à l’instant où il dispensait son énergie à ramener les morts à côté de lui. L’excitation, la sensation même de remporter cette lutte insipide pour le contrôle. À l’instant où il enseignait, il regrettait de ne plus le ressentir.

Heurtant le sol une fois de plus, c’était dorénavant le squelette d’un noble lion qui faisait son apparition. Trois créatures à ses côtés, trois résidus d’esprit.

Trois êtres de taille et de volonté différentes, l’un étant craintif alors que l’autre est majestueux. Celui-ci est un charognard et l’autre le roi de la savane. Toutefois, ne soyez pas idiote avec la manipulation des os. Même s’ils sont morts depuis des années, il y aura toujours un résidu de la volonté de votre servant. La seule condition est que vous surpassiez celle-ci et que vous la dominiez, rien de plus et rien de moins. Allez-y, dans l’ordre et simultanément. N’essayez pas, si c’est pour échouer
Les trois squelettes à ses côtés, le Démon reprenait sa place assise alors que son regard passait de l’un à l’autre de ses serviteurs. Avait-il de la fierté dans ce qu’il accomplissait ? Nullement. Tout cela n’était que de la magie de bas-étage, de la poudre aux yeux pour les simples d’esprit dont le regard se tordait d’effroi à la vue des morts en dehors des tombes. Il n’avait réellement qu’une utilité aux os et il s’agissait du nombre incroyable que l’on pouvait invoquer, autrement, ils ne valaient rien. Un exercice. Une forme de preuve des compétences d’une apprentie.


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Manquer de volonté ? Moi ?!

Il a un certain toupet tout de même le maître des ténèbres. J’écoute ses conseils avec beaucoup d’attention. C’est un expert dans cet art, j’ai intérêt à suivre chaque consigne à la lettre. Qui sait ce qu’il va pouvoir m’apprendre ? Où sont les limites de son savoir ? Jusqu’où peut-il m’emmener ?

Je me concentre une fois de plus. Cette fois-ci, je regarde chaque serviteur que Death a fait. Des êtres impies, issus des restes du monde animal, se dressent autour de moi. Chacun a eu sa volonté soumise à celle du Démon. J’assimile le concept : pour accomplir cette invocation, il ne faut pas « implorer » ou « chercher » les ossements… Il faut les contraindre et les forcer.

Des esclaves. Voilà ce que ces os sont. Et ils sont voués à servir mes grands projets.

Je serre les poings, j’arrête de les regarder. Je cherche à ressentir les flux magiques parcourir cet endroit rempli de serviteurs potentiels. Je dois réussir à propager mon propre flux. Les cours de Xupeng sur la Voie du Dao me reviennent soudainement : contrôler le flux, pour l’asservir et l’utiliser pour notre propre Destinée.

Oui… Je commence à être plus à l’aise. Je ressens. Même l’énergie de la Bête me parvient… Ce qui n’est pas très difficile, vu sa puissance imposante. Il est temps que je lui montre qu’il ne s’est pas trompé en me prenant comme élève. Je vais démontrer que je ne suis pas qu’une belle parleuse.

Concentrer la magie grâce aux émotions. J’utilise ma colère et mon mépris comme carburants à ma sinistre entreprise. Les sentiments peuvent être une arme pour la pratique des arts mystiques, d’autant plus lorsqu’il s’agit de subjuguer les restes d’os et d’âmes avec sa propre volonté.

Je cherche à concentrer les flux pour faire ma démonstration. Je redresse les poings… Contrôler. Il faut contrôler. Je tape avec mes serres sur le sol, déployant un instant mes ailes. Je déverse l’énergie sur le cimetière des éléphants. Mais alors que mon maître s’attend probablement à un déversement brut, je garde la maîtrise et je conclue l’invocation avec une simple phrase.


« Nul ne résiste à mon… Appel. » dis-je, dans un murmure presque inquiétant.

Ces mots sont gorgés de mon énergie. Ils s’évaporent dans les airs tandis que je contemple le début de mon œuvre. Une œuvre morbide, et pourtant si impressionnante. Qui n’observerait pas un tas d’ossements qui par magie s’anime devant vous ?

La sorcellerie impie fait son œuvre, de la terre s’élève un corps brisé reprenant vie pour accomplir une nouvelle mission, c’est une créature semblable à la forme de Namtar ; d’un tas d’ossements se dresse le roi de la savane revenant de l’au-delà pour servir une nouvelle maîtresse, c’est un lion ; de la boue séchée sort un amas de petits os avec une apparence aviaire, c’était une grue comme moi.

Je sens mes yeux comme gorgés d’énergie magique, je suis entrain de les soumettre. Ils tiennent et obéissent désormais à mes ordres, ils s’avancent et viennent m’encadrer. Je me sens puissante. Je cherche à maintenir mon influence sur eux, ce n’est pas si difficile en appliquant les riches conseils du Boucher.

Je reprends une position plus naturelle. Je regarde mes nouveaux esclaves. Certains os craquent un peu, mais se maintiennent grâce à ma maîtrise des flux. Namtar est un bon conseiller : sa vision de la nécromancie est vraiment des plus développées. Je sens que mes cours avec lui seront intéressants.

L’endroit commence à devenir peu à peu lugubre : l’utilisation de la nécromancie, comme la présence de nos invocations squelettiques doivent influencer l’environnement… Chaque coup d’œil sur ces engeances nous rappellent que tout ceci est contre les lois de la Nature et que perturber le repos des morts n’est pas toujours sans risques… Cependant la récompense vaut parfois le risque encouru.

Je me tourne une nouvelle fois vers mon maître. Avec modestie et réserve, je lui dis :


« Merci Maître. Vos conseils sont des plus efficaces, comme vous pouvez le voir. »

Je regarde un instant le squelette en mouvement de la grue décédée. Même sans sa chair, elle conserve une certaine élégance. Cela devait être un beau spécimen, lorsqu’elle était en vie.

« Quelle est la suite, Maître ? »

J’ai hâte de connaître la suite de la leçon. Jusqu’où Death pourra m’emmener dans ce long périple qu’est l’apprentissage d’une magie aussi secrète et interdite ?
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Un rire léger, aigu, s’échappait de la mâchoire de la Hyène. Alors que son unique oeil brillait d’une lueur nouvelle, il se relevait avant de reprendre d’une voix calme.

La suite ? Elle est simple, vous devez dorénavant maintenir l’ordre dans vos propres rangs. Il s’agit, dans la nécromancie, de la tâche la plus compliquée que vous aurez à apprendre.
Détournant son regard, fixant l’un des imposants squelettes, l’animal gonflait son torse avant de frapper de ses deux pattes contre le sol. Un nouveau sillon se creusait, fendant le sol jusqu’à un tas d’os pour qu’un horrible craquement résonne dans la vallée. Les secondes passaient jusqu’à ce qu’arrive, depuis un tas informe, les restes blanchis d’un rhinocéros s’annonçaient auprès du maître et de l’apprentie.

D’un geste de la tête, le Démon donnait son ordre à sa créature et elle exécutait instantanément sa tâche. Creusant le sol de sa corne, dessinant des formes dans le sol aride de la savane.

Lorsque nous contraignons des bêtes par notre volonté, il y a un calcul simple à opérer. Vous et moi dépensons de notre énergie pour les appeler ainsi que pour les contrôler. Plus vous aurez de serviteur, plus votre contrôle sera ardu et les chances à ce que vos créatures vous trahissent augmente. Imposer sa volonté est simple, la maintenir est bien plus compliqué et nous allons nous exercer à tout cela.
Une fois la tâche du rhinocéros achevé, celui-ci tombait sur le sol dans un tas informe alors que se dessinait un terrain de jeu. D’un pas lent, la Hyène s’avançait à une extrémité, accompagnée de ses invocations avant de s’assoir en dehors de la délimitation ainsi créer.

Les échecs, vous connaissez ? Il s’agit d’un exercice primordial pour l’appréhension du contrôle de votre volonté ainsi que de votre concentration, un petit divertissement lors de votre entraînement. Prenons les tatous en guise de pion, les hyènes pour fou, le zèbre comme cavalier et la grue sera la tour. Inutile de vous dire qui seront roi et la reine. Que la partie commence !
Fermant l’oeil, concentrant une partie de son énergie, Namtar se recroquevillait sur lui-même alors qu’il laissait échapper de fins filaments s’enfonçant dans le sol. Il tournait légèrement le crâne, recherchant les serviteurs appropriés pour finalement marteler le sol de ses pattes. Tout autour de lui, lentement, les squelettes de ses créations sortaient de terre pour s’avancer sur le terrain de jeu selon sa propre volonté. Pour lui, un exercice simple. Pour son apprentie ? Une entraînement pour parvenir à soulever autant de squelette et de forme différente. Namtar allait même jusqu’à douter que la partie se termine un jour.

Du moins, pour un premier essai. Il n’était pas à en douter qu’elle parviendrait un jour à l’égaler sans pour autant le dépasser. Elle avait quelque chose en son coeur qui l’en empêcherait, il s’agissait d’un code moral. Il garderait son statut de maître jusqu’au jour où elle basculera à ses côtés. En attendait, il attendait sa partie.

Les esprits les plus simples dans un premier temps et clôturer par les plus hargneux. Ensuite, assurez votre contrôle avant de donner le moindre ordre. Inutile de s’empresser. Le but est de réussir et non d’essayer, est-ce bien clair ? En avant.
Il affichait alors un sourire satisfait, observant son élève avant que le réel exercice ne commence. Certains peuvent dire qu’il n’y avait aucune logique dans la suite d’exercice. Toutefois, ce n’est pas en restant les bras croisés que l’on découvre ses limites et que l’on évolue. Il était temps à ce que les jeux cessent et que l’apprentissage commence.


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Un duel.

Pour une première leçon c’est original. Cependant, le jeu d’échecs n’est pas du tout mon point fort. Il est vrai que je connais les règles et que j’ai déjà eu l’occasion de jouer à quelques parties avec Francis… Cependant il est clair que je ne suis pas aussi efficace qu’au jeu de Go.

Le véritable objectif de ce jeu, est surtout de pousser mes limites au-delà des frontières pour l’instant définies. Pour jouer, il va me falloir huit tatous, deux grues, deux hyènes, deux zèbres. Je jouerai le Roi, et j’utiliserai un cadavre de lion comme reine. Ce qui fait tout de même quinze sbires à invoquer… C’est largement au-dessous de mes compétences. Je vais devoir puiser profondément et tenir le plus longtemps possible pour faire la partie…

Et mon petit doigt me dit que Death ne va pas me laisser gagner aussi facilement.


« Je ferai selon votre désir, Monseigneur. » dis-je, débutant ainsi ma phase de concentration.

Une nouvelle fois, je me tourne vers le cimetière. Mes yeux en quête de matériaux pour mes pions. Une fois encore, je cherche à maîtriser le flux de magie, à créer un lien avec la magie, un lien qui va servir à accomplir mon devoir. Je serre les poings. Je vais laisser cours à mon esprit et à mon pouvoir.

Aucune barrière, aucune limite, aucune tenue, je concentre l’énergie.


« Nul ne résiste à mon… Appel. » murmuré-je une fois de plus.

Je relâche tout, comme une vague titanesque de nécromancie qui se déverse sur les lieux, infusant les ossements des êtres morts pour qu’ils puissent reprendre une forme dans leur nouvelle vie de servitude, et ce sous mes ordres. Des quatre coins du cimetière, les morts se dressent et avancent d’un pas lent vers le terrain d’échecs, cliquetant, parfois incomplètement constitués, mais me rejoignant d’un pas décidé.

Mon esprit est assailli par la demande que représente de maintenir une telle quantité d’os. Mes yeux sont injectés de colère et douleur, et pourtant je tiens. Je tiens bon. Pour l’instant. La souffrance que représente cela est immense pour moi, comme si vous affrontiez chacun d’eux dans un duel d’esprit qui demande beaucoup de ressources.

Je les place en règle et je me prépare. Je me positionne sur la place de mon Roi et je reste des plus concentrée. Rien du monde extérieur ne vient troubler les efforts que je fais pour maintenir le tout en règle. J’espère que la partie ne va pas s’éterniser, je ne tiendrai pas plusieurs heures, ça, je le sais d’avance.

Avant de lancer le match, je ferme un instant les yeux, pour contrôler ma respiration et ainsi mieux agir et maintenir les flux magiques qui me traversent et qui se déversent dans tous ces animaux autrefois vivants. L’arène paraît certainement bien macabre pour un quelconque spectateur. Toutefois, il est clair que cela promet d’être divertissant.


« Commençons. » dis-je à Namtar, le ton décidé.

« Troisième tatou en en partant de la gauche, avance d’une case. »

Le squelette s’exécute sans broncher et j’arrive à le maintenir. J’ai les poings toujours serrés, je dois rester constamment à l’affût de mes serviteurs, sous peine que l’un d’eux s’effondre et que mon maître soit déçu. Il faut tenir.

Je ne vous cache pas que l’aspect stratégie ne sera pas ma principale préoccupation de ce petit combat à l’amiable. Je veux surtout lui démontrer mon potentiel et ainsi le motiver suffisamment pour qu’il puisse me donner toujours plus d’informations et de secrets sur cet art magique impie et interdit.

Ma quête pour libérer Haojun n’en est qu’à ses balbutiements.
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À la place du Roi, le Démon observait chacun des traits de son apprentie et il regrettait sur l’instant d’être venu dans un pareil monde. Lire les traits sur un visage animal ? Cela était presque impossible.

Néanmoins, elle démontrait un certain acharnement à faire tenir en place tant de squelettes.

Gardant la tête droite, ignorant l’angle mort qu’il avait sur la gauche du terrain, la hyène fixait la zone à la recherche d’une stratégie. Huayan avait déjà la possibilité de libérer sa reine et de l’envoyer directement sur ses propres squelettes, il devait réagir en conséquence. Dans un silence de mort, le deuxième tatou en partant de la droite s’avançait de deux cases et s’arrêtait nonchalamment. Ce qui était un exercice pour l’apprentie était d’une banale habitude pour le maître.

Il faut conserver à l’esprit la leçon suivante, madame Song. Un ordre, une tâche précise ou une action complexe que vous exigerez à vos esclaves ira toujours demander plus de votre volonté.
Elle déplaçait un autre tatou, ajoutant un pion à la droite du premier qu’elle avait libéré et libérant ainsi une nouvelle possibilité à son jeu. Parfait. La Bête arborait un sourire satisfait alors que le zèbre à sa gauche avançait pour s’installer devant le pion protégeant sa tour. L’animal, lors de son mouvement, sautant au-dessus des pions. Électrisant l’air d’un aura ténébreux dont le Démon était le responsable.

Dans chaque être, il y a une limite sur laquelle jouer afin d’assurer sa domination, une sorte de point de non-retour. Un squelette ? Cela se limite à l’emprise de l’ancienne vie de l’hôte. La prochaine étape de votre entraînement consistera à découvrir cette délimitation et à maintenir votre contrôle à ce niveau. Pourquoi ? Pour la simple et bonne raison qu’il est inutile de dispenser plus d’énergie pour le maintien d’un pauvre squelette.
Un nouveau déplacement, cette fois, encore un tatou qui s’avançait dans le terrain de jeu devant la grue de gauche. La Bête discernait un début de stratégie alors que la silhouette de son élève semblait faillir un instant. Elle apprenait, elle cherchait à ne pas se perdre, c’était un bon début. Allant de l’avant, le tatou en face de sa hyène à droite s’avançait afin de libérer le passage à sa propre reine.

Une convocation inactive demandera, elle aussi, moins d’attention de votre part. Les morts ont un grand avantage et il s’agit du temps, celui-ci n’a plus d’influence sur eux et ils peuvent rester à attendre des heures durant. Du moins, si vous parvenez à insuffler suffisamment de volonté pour qu’il ne s’écroule pas au sol.
Il faisait avancer d’une case un autre tatou, celui qui gardait son autre cavalier. Le Démon répondait pas la même action, laissant peu de temps à son élève pour réagir, l’obligeant à utiliser d’autant plus de concentration pour préparer le coup suivant.

Tout ceci semble trivial, d’autant plus avec la façon dont j’ai d’en parler. Mon apprentie. Toutefois, appliquer les conseils suivants et vous serrez moins crispé. Concentrer votre volonté sur les déplacements, ressentir le point où tout semble sur le point de lâcher et restreindre son emprise sur les pions inactifs. Allez-y.
Dorénavant, l’unique oeil de Namtar fixait la grue dans l’espoir d’attraper ce moment et de le maintenir dans ses souvenirs. Elle devait assimiler énormément de facteur et les appliquer sur le l’instant. Ce qu’il désirait, c’était découvrir jusqu’où cet esprit allait se rendre pour y parvenir.




Partie d'échec :
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L’exercice est d’une certaine complexité. Alors que Namtar déploie sa stratégie pour me battre à son jeu, je dois apprendre à gérer un nombre important de pions morts-vivants. C’est à la fois exigeant et épuisant.

J’apprécie cependant que mon maître ne lésine pas sur les moyens de me faire comprendre les rouages de la nécromancie. Si ceci est la première leçon, je me demande ce à quoi ressembleront les suivantes. Tout ce que je sais, c’est que le niveau d’exigence sera élevé.

Je serre le bec et mes ailes sont tendues, mes serres enracinés dans la terre, cherchant un appui pour maintenir la magie nécromantique en place. Les pions de Death avancent au fur et à mesure, pourtant j’ai l’esprit ailleurs.

Autant de pions à manipuler…

Mon fou gauche avance devant l’un de ses pions pour menacer son cavalier. C’est la première chose qui me vient à l’esprit… Et voilà qu’il prend déjà mon unité… Au moins, j’en ai de moins à tenir.

Comme me l’incite le maître de la Coalition, je canalise mes flux magiques en fonction des créatures que je souhaite mettre en mouvement sur le grand échiquier. Au-delà de ses indications, je ne cesse de me référer aux enseignements dont j’ai pu bénéficier sur le Dao, qui est une approche pouvant être appliquée à ce que je suis entrain de faire.

C’est-à-dire maîtriser des flux dans le but de créer de l’énergie.

J’avance mon cavalier sur l’aile droite du terrain, paré à couper court à une unité qui s’approcherait de trop près de mes lignes. Il fait de même en avançant le serviteur que je voulais faucher avec mon fou.

Je suis trop tendue. Je souffle un bon coup pour relâcher un peu la pression. Je prends une posture plus décontractée et je m’efforce de visualiser dans ma tête le ruissellement des énergies que je manipule entre les différents pions.

Je déploie mon cavalier là où se tenait jusqu’à récemment mon fou, toujours sur le côté droit du terrain. Il avance l’un de ses pions, il pourra m’abattre au prochain tour.

Tel un réseau électrique, je vais me concentrer sur certaines parties, à des moments donnés –les déplacements-, tout en conservant les autres dans le circuit. Mon chef de chantier à la Costa del Sol serait fier de moi, j’en suis certaine.

Ici, ma stratégie est de pouvoir tenir le jeu le plus longtemps possible. Les prouesses intellectuelles, j’aurai l’occasion de les réussir en d’autres lieux au cours d’autres occasions.

Et puis ce serait irrespectueux de gagner contre lui dès la première session de cours. Le Professeur détient le Savoir, il doit nous le confier en toute confiance. Nous devons en échange respecter son autorité.

J’espère pouvoir tenir toute la partie… La nécromancie est une magie… Exigeante, c’est le moins que l’on puisse dire.
 
Partie d'échec :
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À conserver son attention sur son élève plutôt que sur la partie en elle-même, le Démon ne se rend pas compte qu’il y a déjà une pièce en moins sur l’échiquier et que celle-ci appartenait à son élève. Voir, ainsi, les invocations se confronter dans un combat aussi bref que violent lui rappeler l’âpre douceur de cet arcane.

Une seule déception venait à son esprit, celle de ne pouvait user à son tour des ossements appelés par son apprentie.

J’ose espérer que cette perte est liée à une erreur de calcul plutôt qu’à une vaine tentative visant à faciliter votre leçon, madame Song.
La provocation, l’ego, l’estime de soi. Il y avait tant d’endroits où puiser la volonté dans un être, il ne cherchait plus qu’à savoir si cela motiverait la grue à se concentrer.

Dorénavant, elle déplaçait sa seconde hyène afin de menacer le cavalier sur son aile droite. À croire que la remarque fonctionnait. Si cela était assez utile pour qu’elle comprenne à étendre son contrôle, c’était un bon point, même si cela risquait de la mener à sa propre perte. Autant répondre par une autre provocation. Le Démon faisait avancer l’un de ses tatous afin que celui-ci soit en position pour attaquer la hyène dans le cas où elle s’attaquait à son zèbre.

Elle se contentait de faire reculer son cavalier, parfait. Du coup de son oeil valide, le Démon observait l’une des grues chavirer légèrement avant de se redresser. Bien. Elle tentait de se canaliser. Il répondait par l’action en faisant avancer le pion face à lui-même d’une case alors que son élève plaçait son zèbre entre les deux pions de son maître.

Bien, tu parviens à faire tenir les squelettes ensemble. Maintenant. Tu dois être capable de relâcher ton attention sur ceux-ci afin de réfléchir à ta stratégie, couper le lien un bref instant avant de le restaurer. Les ossements devant toi peuvent rester droit un instant, à toi de trouver cette limite.
Écouter, assimiler, appliquer. Les bases de l’apprentissage. La différence venait que la Bête n’allait donner que peu de temps à son apprentie d’apprendre, il n’avait cure de la fatigue et celle-ci était destinée à bien plus que de disputer des parties d’échecs dans un monde reculé.

C’est alors qu’une scène d’une rare violence se déroulait. La hyène de son élève sautait au cou du zèbre ennemi afin de le faire redevenir poussière, jusqu’à ce que le tatou de Namtar se débarrasse de la hyène à son tour et avance contre un autre tatou de Huayan. Finalement, l’avancée du pion de la Bête se faisait arrêter par un autre tatou ennemi et la partie redevenait plus fluide, douce, chacune préparant ses coups futurs. La grue de son apprentie s’avançait alors que la hyène en vis-à-vis de cette grue quittait aussi sa place initiale.

Bonne maîtrise, mon apprentie. Profité de vos pertes afin d’assurer l’emprise sur le reste et continuons.
La partie était vraiment, vraiment intéressante.




Partie d'échec :
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La partie ne se présente pas bien pour moi. C’est parfait. J’ai mal joué, mais au moins j’aurai la satisfaction de dire que je n’ai pas perdu à un jeu auquel j’ai l’habitude de me confronter. Un exercice périlleux pour bien des points de vue.

Je continue de maintenir les liens entre moi et mes serviteurs nécromantiques. J’écoute d’une oreille attentive la voix de Death, tout en ayant conscience que je viens de perdre une première unité. C’est un petit soulagement pour mon esprit : un pion de moins à contrôler.

Je ferme un instant les yeux. Je suis très concentrée. Je débute des enchaînements de tai qi quan que j’effectue régulièrement. Cette discipline, un art martial, permet de maintenir le corps en bonne santé mais d’également aider à contrôler les flux qui parcourent notre soi et notre environnement. J’essaie ainsi de mieux répartir l’énergie que j’utilise pour faire jouer mes cadavres ambulants.

Essayer de faire du tai qi quan sous la forme de grue. Je peux vous dire que ce n’est pas facile, et même si mes gestes peuvent paraître bien grossiers sous cette apparence, ils n’en sont pas moins une aide précieuse pour mieux servir ma cause avec ces esclaves d’os. Je me sens plus en confiance, plus sûre de moi même si je sais que cet équilibre momentané est fragile et que la moindre perturbation peut mettre fin à tout cela.

A mon tour de jouer.

Je tente une stratégie de « survie ». Je dois tenir. Il me faut tenir le plus longtemps possible pour ne pas décevoir mon maître. Même si nous sommes liés par un pacte « magique », ou quelque soit le nom de notre accord, je dois essayer de le surprendre, de l’intéresser. Qui sait ce que le Démon peut faire avec les personnes avec qui il pactise ?

Un contrat n’est pas facilement brisé j’imagine. Cependant, il faut rester prudent. Et je compte bien tirer profit de ces cours. Le plus j’apprends, le plus je deviens puissante. Je ne peux m’empêcher de penser à ce que dirait les gens s’ils apprenaient mon « lien » avec Namtar.

« Sorcière », « opportuniste », « être détestable », « traîtresse », « salo** » … C’est si risible. Les simples d’esprit ne voient que les apparences : une femme aux agissements sombres et intéressés. Le gain personnel, la médisance, et l’appât du pouvoir… Ah ! Pauvres idiots.

Je perds mes soldats d'os, attrapé par la petite invasion de Death. Je contre-attaque avec ce que j'ai encore en réserve. Mes unités se font décimer peu à peu. Un peu de « moue » de nouveau, mon esprit peut commencer à se détendre un peu… Mais pas pour très longtemps.


" Vous êtes redoutable, mon Seigneur. " dis-je, flattant l'ego de la créature.

Tout ce que j’ai fait, je l’ai fait pour l’homme que j’aime. Personne n’est complètement dans les ténèbres, comme personne n’est complètement dans la la lumière. Ils ont beau me détester, j’ai peut-être des remords, mais qu’importe ? Je dois sauver Haojun. Sauver notre foyer. Est-ce vraiment détestable ? Pensez-vous que je sois bien naïve de faire ce que je fais par Amour ? C’est possible. Quoique les gens en disent, je continue ma quête, en espérant un jour pouvoir reprendre une vie plus normale. En attendant… Le Démon est une bonne opoortunité pour m’aider.

Les tours suivants sont plus calmes, nous avançons nos pions sans pression. Cela me permet de réajuster les flux magiques à ma convenance et revenir avec un peu plus de concentration dans la partie, même si ma défaite approche rapidement. Il va me submerger bientôt. Il connaît bien ce jeu, ça se sent. Je tente de pousser tous mes petits pions vers l'avant pour le repousser sur ma droite. Certainement en vain.

Cela peut faire une bonne fable : « La Dame et la Mort. ». L’histoire d’une jeune femme, attirée par les arts obscurs pour sauver l’homme qu’elle aime. C’est certain que les jeunes filles en fleur aimeront ce récit.

Pourvu que je tienne jusqu’à la fin. Je me sens bien seule sur ma ligne arrière.
 
Partie d'échec :
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Un battement d’ailes, un claquement de bec, une pose ou une posture ? Le Démon restait figé, assis à sa place en observant la partie se dérouler devant lui. À moins que ce soit son adversaire qui attirait son attention.

Quelques que soient les implications, la vérité était que le jeu ne l’attirait pas tant que cela.

La Bête appréciait les moments tels que celui-ci, calme et loin de l’agitation qu’était la domination de la Coalition Noire. Pouvoir s’asseoir et découvrir. Il n’en demandait jamais temps. Ainsi le sort de cette partie ne pouvait que trop lui rappeler les influences qui régnaient dans l’univers, il ne cessait rarement de jouet. Namtar et Huayan sur cet échiquier à s’affronter ? Ce n’était que l’infime réalité qui régissait leur vie.

Surtout, n’oubliez pas une règle dans l’arcane de l’invocation, mon apprentie.
Il se redressait, la partie devenait monotone alors qu’il avançait la plupart de ses tatous en direction des lignes ennemies. Attaquant une unité quand l’opportunité se présentait à lui.

Captiver le flux d’énergie, le dominer, l’appréhender. Tout cela, vous l’apprendrez avec le temps et de l’exercice. Cependant, aucun exercice ne vous préparera à user de la nécromancie lors d’un combat ou d’une bataille. Les fresques d’un général de guerre au sommet d’une colline à diriger les troupes ? C’est un fantasme, une lubie, une erreur…
La pièce maîtresse du jeu de Huayan s’avançait alors, la reine sous les traits d’un lion. D’un sourire carnassier, le Démon observait l’animal s’avancer avec la grâce qui l’habitait lors de son vivant. Probablement la pièce la plus anarchique de cet échiquier. Le moindre ordre à son encontre devait être une corvée pour son apprentie.

Le sang, la boue, les cris. Voilà tout ce vous aurez lorsque vous relâcherez votre volonté, rien de plus ou de moins. Peut-être même qu’un soldat sera face à vous, l’épée à la main, pour vous abattre. Lorsque la mort sera devant vos yeux, parviendrez-vous à vous concentrer et à jouer avec les cadavres humains ? La réponse, vous serez seul pour y répondre. Ni maître, ni Dieux.
Quelques pièces du Démon tombaient aussi. Progressivement, l’arène devenait un nouvel ossuaire dans cet endroit macabre. Un spectacle mortuaire, appuyant les propos qu’exposait le maître à son élève. Doucement, Namtar distinguait une ouverture dans le jeu de Naran et posait peu à peu ses pions, préparant l’embuscade pour faire tomber Huayan.

Pourtant, lors de cette agitation, le Démon était satisfait. Elle apprenait, assimilait, réfléchissait. Plus la partie avançait et moins elle avait de pièce à asservir, parviendrait-elle à tenir la partie tout entière ?

Elle n’avait pas réellement le choix. À en croire ses manières révérencieuses avec lui, elle ferait tout pour ne pas décevoir le maître dont elle avait payé le prix fort. Attirer et captiver l’attention, voilà ce qui devait trainer dans son esprit afin que le Démon ne se lasse pas d’elle. Cependant, elle ignorait tout ce qu’il pouvait réserver à un pion tel que celui-ci dans l’échiquier qu’était l’univers.




Partie d'échec :
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Je suis attentivement ce que dit Death. Bien que je n’ai pas l’expérience des batailles comme lui, je peux imaginer ce qu’il tente de me faire comprendre. Pour lui, il faut être au cœur de l’énergie des combats pour pouvoir tirer partie du mieux possible des flux qui circulent et s’entrechoquent.

Je n’ai plus que neuf unités, il en a dix. Le contrôle devient plus facile. Ma concentration est à son paroxysme, même si le jeu n’est qu’un aspect secondaire de l’entraînement du jour. De toute façon, j’ai réussi à tenir suffisamment longtemps, je ne serai pas vu comme une pauvre fille sortant du bois pour apprendre à maîtriser l’art sinistre mais néanmoins puissant de la nécromancie.

J’avance l’un de mes pions d’une case sur la droite, tandis que Namtar fait de même du côté gauche. Je réitère mon avancée de petits pions par la gauche. Il me bouffe mon pion. Je continue par le centre, pour faire éliminer de nouveau. Plus que sept serviteurs, cela se corse pour moi.

L’un de mes « chevaux » vient vaincre l’un de ses précédents assassins. Tandis que Death prépare son nouvel assaut en avançant ses petits pions discrètement mais sûrement. J’essaie de le menacer comme je peux avec ma « reine ». Sans succès, il arrive à me repousser sans trop de problèmes. Je ne suis vraiment pas douée aux échecs.

Je commence à me sentir bien à l’étroit à l’arrière de mon terrain. C’est mal barré pour moi, sur ma pauvre petite case.

Je profite du combat pour ressentir et maîtriser les flux magiques nécromantiques. Je sens le lien avec mes assemblages d’os, lorsqu’ils frappent, lorsqu’ils sont vaincus. Ils sont comme un prolongement de ma volonté, une extension de moi-même. C’est une bien curieuse sensation en vérité.

Un cours, et j’ai déjà beaucoup progressé. Maintenant, je n’hésiterai plus à utiliser ce terrible pouvoir lorsque nécessaire. Désormais, je comprends pourquoi les gens craignent les nécromanciens. Leurs pouvoirs vont bien au-delà de la simple magie. Elle peut causer bien des dommages et j’imagine que relever les morts ne sont qu’un amuse-bouche. Namtar me montrera ce qu’il y a après.

Le prix à payer est grand. Mais je dois le faire. Pour moi, pour Haojun, pour ma famille.

Le démon semble avoir une stratégie en tête, je suis largement en infériorité numérique et la plupart de mes soldats vraiment utiles sont réduits en poussières. Je vais probablement tomber bientôt…

Et ainsi, nous pourrons passer à la suite. Mes plumes s'en inquiètent d'avance.
 
Partie d'échec :
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Un éclair de rage hérissait le poil de la hyène qu’était Namtar à l’instant où il dressait son nouveau membre, invoqué et surmonté d’une épaisse griffe d’acier, pour l’abattre sur l’une des invocations de son apprentie. Ce qui n’était qu’ossements redevenait inerte suite à l’impact, alors que le Démon avançait machinalement d’une case, conservant son oeil unique sur elle.

Alors que l’un de ses tatous se dirigeait lentement au coeur des pions ennemis, il comprenait que la partie allait bientôt se terminer. Deux reines dans le jeu du dirigeant, il pouvait les nommer Vesper et Milla alors qu’il n’attendait plus qu’à les placer, s’apprêtant à couper toute retraite à son adversaire. L’analogie avec l’univers n’avait jamais été aussi présente qu’à cet instant précis. S’il ne doutait pas de sa victoire dans ce jeu et celui qu’il livrait aux rennes de la Coalition Noire, il pourrait se permettre de rire. Ignorant cette envie dans l’idée de ne pas enrager son élève plus que de raison.

Il fallait apprendre de ses réussites, mais aussi de ses déconvenues. Surkesh était prometteur, néanmoins, l’arrogance de Death avait poussé celui-ci à l’abattre et perdre tout ce qu’il pouvait représenter. Un tel gâchis en était rageur. Il ne devait surtout pas répéter les mêmes erreurs avec Huayan.

Tout cela touche à sa fin, ma jeune apprentie…
Le tatou arrivait à l’autre bout, retombant au sol avant qu’une autre lion apparaisse à sa place. Il suffisait de voir les traits de la grue pour comprendre que cette règle lui avait échappé, le reste de son jeu ne pouvait que l’affirmer.

Mes deux reines s’approchaient progressivement, approchant l’apprentie pour que finalement, la moindre échappatoire ne soit plus permise. Peut-être devait-il attaquer ? Une leçon d’humilité. Cependant, il n’y avait pas d’intérêt à agir ainsi, il venait de souligner l’importance de ne pas répéter les mêmes erreurs de la vie. La Bête se contentait alors, dans un léger rire, à prononcer la sentence.

Échec et mat, Madame Song. Vous pouvez relâcher votre volonté, cela suffira pour aujourd’hui.
Il se relevait alors, les pions qu’il conservait toujours tombant les uns après les autres en tas d’os sans forme. De la partie, il ne restait plus qu’un quadrillage dans les terres arides.

Ce que vous donnez, il faut le reprendre. Dans le cas contraire ? Les squelettes seront livrés à eux-même et risquent d’errer dans la nature, à la recherche de ce qui les animait plus tôt. Dans certains cas ? Attaquer leur invocateur. Vous êtes encore trop jeune, reprenez contenance et absorbez votre volonté, qu’ils retournent à la terre. Sans attendre.
Un pas à la fois, apprendre à maîtriser ce qui est au-dessus de soi. Elle avait beau avoir fait preuve d’énormément de capacité en cet instant, elle n’en restait qu’une apprentie et loin du niveau de Namtar. Elle devait apprendre avec le temps, avec la pratique, avec la mort elle-même.

Ceci conclut votre leçon du jour, jeune apprentie. Il y a encore à apprendre, à maîtriser. Sauf que ce chemin ne m’appartient plus. Vous comprenez ? Vous ne voudriez pas bousculer de l’autre côté par un entêtement déraisonné, je me trompe. Avez-vous compris l’utilité de notre partie ?
Il s’asseyait alors, devant son élève avec qu’il observait les corbeaux, ceux-ci n’ayant quitté la scène de jeu depuis le début. D’une injonction silencieuse, les bêtes s’envolaient pour disparaitre vers l’horizon. Il n’y avait plus besoin d’eux.




Partie d'échec :
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L’issue de cette partie n’est pas réellement une surprise pour moi.

Le Démon est impressionnant en vérité : en plus de cumuler des responsabilités et des pouvoirs importants, il est en plus capable d’être intelligent et rusé. Death est un adversaire et un maître redoutable, il va s’en dire que je boirai le moindre de ses conseils. Tant qu’ils entrent dans le cadre de ce qui a été prévu entre nous.

Ses pions avancent les uns après les autres, mes pauvres squelettes incapables de stopper son avancée macabre. Un par un, ils tombent, si bien que bientôt je dois me déplacer moi-même sur le terrain pour éviter l’inéluctable fin.

Heureusement, Death met fin au jeu avant que je me prenne un mauvais coup. J’ai eu des sueurs froides en imaginant l’amas d’os me bondir dessus. Enfin manifestement, le maître veut y aller doucement avec son apprentie… Et ce n’est pas plus mal quelque part.


« Belle partie, mon Seigneur. Vous maîtrisez les arcanes des échecs, je suis impressionnée. » dis-je, écourtant ma phrase avant que je ne parte dans trop de flatteries qui risqueraient de l’énerver.

Je libère les ossements de mes serviteurs qui s’effondrent sur le sol poussiéreux de ce monde sauvage. Le vent balaie le cimetière emportant avec lui les poussières soulevées par notre petit jeu. Tout est calme.

J’écoute attentivement, notamment la partie concernant le fait que des morts-vivants pourraient se retourner contre l’invocateur dans certains cas précis. La nécromancie est un art qui nécessite de nombreuses précautions et beaucoup de pratiques. Donner et reprendre. J’identifie ces deux termes comme des clefs clairs et pragmatiques sur l’essence même de cette magie noire.

Je suis curieuse de voir jusqu’où il sera capable de me faire progresser. C’est certain que je ne sombrerai pas totalement dans les ténèbres, ce n’est pas « moi ». Mais les utiliser en revanche, c’est une autre affaire en effet.


« Oui, mon Seigneur. La partie d’échecs a été très riche en enseignements. Je méditerai sur cette leçon pour progresser. » dis-je, tâchant de demeurer la plus sobre et humble possible.

Les corbeaux s’envolent et disparaissent plus loin, je ne les suis pas du regard. Je demeure face à mon maître… Et je crois pouvoir profiter de cette occasion pour lui demander un service.

J’avance ma jambe droite et recule celle de gauche pour m’incliner légèrement du mieux que je peux sous ma forme de grue. Les ailes déployées vers le sol, je fais ce que je peux pour fournir une révérence digne de ce nom.


« J’aurai… J’aurai besoin de m’entretenir de quelque chose avec vous, mon Seigneur. » dis-je, la voix la plus sérieuse possible.

Je relève légèrement la tête et fixe mon maître, toujours assit là, devant moi.

« J’ai besoin de me rendre à la Cité du Crépuscule pour récupérer quelque chose sur place. Pourriez-vous prévenir vos gardes de me laisser accoster et repartir sans encombres ? Cela ne prendra que trois heures, quatre maximum je pense. »

J’ai reçu une information et je souhaiterai la vérifier… Moi-même. J’espère qu’il se montrera compréhensif. J’attends sa réponse patiemment et me prépare à son départ. Lorsqu’il partira, j’attendrai quelques instants pour quitter les lieux et rejoindre mon vaisseau pour rentrer chez moi.
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La Bête observait le manège avec vanité, finirait-il par s’y habituer un jour. À moins qu’il ne cesse d’en demander toujours plus. Entre les flatteries d’un élève et la soumission d’un groupe, serait-il se contenter de l’univers au fil de sa faux ?

Il chassait l’idée d’un mouvement de tête, écoutant la doléance de l’apprentie avant de se relever et contourner celui-ci. L’oeil unique observant l’animal de la tête aux pieds.

Vous et moi sommes lié, non ? Il semblerait naturel à ce que vous puissiez vous rendre à l’endroit où votre maître règne, ne serait-ce que pour avoir un bref aperçu de la volonté nécessaire afin de maintenir un semblant d’ordre.
Namtar s’avançait en direction des plaines de ce monde, n’attendant qu’un instant pour pouvoir s’en aller et retrouver les complaintes des résistants.

Cependant, soyons certains à ce que nous ne mélangeons pas deux aspects de notre entente. Si vous n’y êtes pas conviez, tenez-vous loin de mes affaires et n’interférez pas dans celle-ci. Il serait difficile à ce que mon mécontentement reste sans réponse, dans le cas où vous veniez à me tromper à l’endroit même où la Confédération règne. Suis-je assez concis dans mes paroles, Huayan Song ?
S’agissait-il de menace, tout à fait. Le Démon avait bien cela en horreur, c’est proportion qu’avaient les insectes de cette planète à s’imaginer assez futé pour tromper le regard du dirigeant de la Coalition Noire. Voici des années que les mercenaires se pensaient assez téméraire pour agir ainsi, voilà que deux d’entre eux se trouvaient enfermer dans les cellules du manoir. L’une des nombreuses mauvaises plaisanteries de la destinée ? Probablement. Celle-ci étant semblable à un enfant tenant une loupe.

Néanmoins, le Démon aimait rappeler qu’elle et lui étaient liés par un pacte. Les termes ne spécifiaient-ils pas qu’elle était égale à sa possession, jusqu’à ce qu’elle se soit acquitté de sa dette. Il serait dommage que le pacte soit brisé par orgueil ou gourmandise.

Bien… Écoutez les oiseaux, ils diront ce à quoi vous aurez à vous préparer…
La Bête détournait son regard fixant les pointes se croisant dans une arche, l’entrée et la sortie du terrain d’échec. Avec espoir, elle s’entraînerait pour ne pas perdre aussi bêtement la prochaine fois. Poussant sur ses pattes, la hyène démarrait sa longue course avant de disparaître dans un croisement. La liberté et le soulagement de posséder quatre membres entiers. Le Démon était parvenu à conserver l’invocation en lieu et place de son bras manquant, un regain d’espoir, une âpre leçon dont il était parvenu à tenir un enseignement.

L’insolent payerait pour la disparition de son bras, le Démon s’en faisait la promesse.


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“Qu’est-ce que c’est ? Un cimetière ?
- Ce n’est pas un cimetière… C’est un échiquier géant !”

Salut ! On avait bien rigolé la dernière fois, alors c’est encore moi qui note votre rp Very Happy

Malus pour tous le monde.

A la revoyure.

Bon, maintenant le véritable commentaire. Je viens tout juste de finir votre rp et, armé de ma feuille de notes, je pense pouvoir vous dire qu’il se divisera en deux parties : un début post par post et une fin plus globale. Vais-je réussir à m’y tenir ? C’est tout l’enjeu de cette notation !

Alors on commence par le premier post de Death et… Je t’avoue que dès le début j’ai levé les yeux au ciel. Pour expliquer cela, faisons un léger retour en arrière sur une de mes remarques lors de votre dernier rp :

“Ce n’est pas une bonne intro. Je n’aime pas quand on débute sur un constat ou une morale cheloue pour ensuite la détailler. Je préfère quand ça commence dans une action, être directement plongé dans quelque chose et ensuite passer dans de l’explication, comme ça tu as déjà éveillé l’attention du lecteur.”

Donc, tu commences direct sur une dissertation sur l’empreinte qu’on laisse dans l’univers et je t’avoue que ça m’a gonflé non seulement parce que (comme dit) je n’aime pas ce genre d’intro mais surtout parce que je l’avais déjà signalé. Et j’aurais aimé que tu t’en souviennes ^^ (d’autant que tu devais te douter que je noterais ce rp, ah !)

Néanmoins, j’ai trouvé que la finalité de tout ça n’était pas inintéressante, le lien avec la raison qui pousse Namtar à avoir une apprentie est bien. Ce qui est dommage qu’on y arrive finalement au terme d’un très long détour (plus d’un tiers du post, ugh).

C’est à peu près tout ce que j’ai à dire sur ce premier post. De manière générale, fais attention aux fautes et aux répétitions. Exemple dans ce post :

“Néanmoins, il s’amusait de la situation. En trouvait une hilarité dérangeante de cette situation.”

Ce n’est pas très beau.

On passe au second post par Huayan, post que j’ai envie d’intituler “Pendant ce temps à Vera Cruz” ^^

Je me suis dit que le problème principal c’était que ça n’enchainait pas directement avec le post de Death… Mais en fait non, ce n’est pas ça. On est quand même dans une intro donc il faut bien que tu amènes ton personnage. Je dirais que le souci c’est que c’est une intro aux antipodes du post précédent. Et de manière littérale, tu commences vraiment dans un autre monde et tu fais le voyage. Ma question sera : est-ce que tu penses que c’était vraiment essentiel ? Est-ce que tu n’aurais pas pu directement commencer à la Terre des Lions et trouver un autre moyen de raconter le voyage ?

Parce que. Il manque un rythme, une temporalité à ce début. J’ai l’impression de faire un grand bond en arrière avant de revenir au point où Death m’avait laissé.

… A moins que tout ça ne soit réellement chronologique. Que Death ait envoyé son message et ait attendu comme un gland le temps que Huayan prenne son bain, s’habille, fasse le voyage et tout et tout. Je crois qu’en fait je préfère cette version où Death patiente deux jours dans le cimetière des éléphants en mode “Purée, elle fout quoi ?”

Ceci étant dit ! J’aime beaucoup la thématique que tu amènes quand Huayan réalise qu’elle joue avec des forces supérieures. Je trouve de manière générale l’évolution de ton personnage assez intéressante dans ce rp, et on y reviendra.

Du reste, quelques éléments m’ont fait sourire dans ce post. Style… Elle sait très bien qu’elle va être transformée dans le monde où elle se rend, mais elle s’habille pour être “un minimum élégante” et elle porte des bijoux ^^ Ok, pourquoi pas ! C’est tout de même un peu bizarre dans la structure du post, ça fait presque incohérence. Mais bon ! Disons que ça peut rentrer dans le délire vu que sa première réaction face à sa forme animale c’est “Nul doute que je ne serai pas la plus laide du coin.” et qu’après la révérence à Death il y a un “Je suis fabuleuse en toute circonstance.”

Bitch, I’m fabulous !

C’est… étonnant comme genre de remarques ^^ Mais amusant. Après je ne sais pas si c’est l’esprit que tu voulais insuffler à ces phrases, donc à toi de voir si c’est un reproche ou pas !

Ah, et je finis sur une petite maladresse au moment où elle s’étonne que sa forme animale ne corresponde pas à son Animus. Je veux dire, est-ce qu’irp elle appellerait vraiment ça Animus ? Est-ce que ça ne serait pas animal totem ou un truc du genre ? Pour moi c’est comme quand on parle en rp des armes uniques, on fait venir des éléments hrp. Et là Animus ça fait vraiment nom de compétence.

Si je me gourre, je laisse Chen me corriger.

Troisième post de Death !

Je… Je n’ai rien noté. Désolé. Ca devait être bien.. ! Ou peut être trop terrible pour être commenté…

Bon alors on continue avec Huayan pour le quatrième post.

Pouf pouf. On commence ce post sur une réplique qui me gêne un peu. C’est à dire que tu réponds à Death qui te disait de ne pas prendre un ton aussi solennel… Sauf qu’entre temps il a eu le temps d’ajouter tout un tas de trucs ^^ Curieux donc que tu rebondisses sur le début du dialogue, c’est comme si :

“Salut, ça va ? Bon aujourd’hui on va parler de nécromancie, tu vas pouvoir dominer la mort, gagner des points pour ton alignement obscur et maîtriser des squelettes qui pourront tuer des ennemis et te faire des pancakes !
-Ouais ça va et toi ?”

Et du coup plutôt que de répondre à ce dialogue, je pense que tu aurais dû signifier un changement dans l’attitude de Huayan ^^

Petite généralité : à mon sens quand il y a beaucoup de dialogues dans un post auquel tu dois répondre, il ne faut pas nécessairement répondre à toutes les répliques. Ou alors, surtout pas dans l’ordre où elles ont été dites, faut chercher comment les rendre fluides.

Sinon donc, je continue de kiffer l’évolution de Huayan dans ce post, notamment le moment où elle décrit la nécromancie comme quelque chose de décrié et qu’il y a juste un “Foutaises !” en conclusion. On sent qu’elle est déterminée à s’enfoncer dans cette voie.

Par contre le moment où tu fais un parallèle entre la nécromancie et les traditions chinoises de faire appel aux âmes des défunts… Tu n’en avais pas déjà parlé dans le précédent rp ? Je crois, mais j’ai eu la flemme d’aller chercher... En tout cas ça m’a donné l’impression que c’était répétitif.

Pour la conclusion, j’aime beaucoup que Huayan rate, réussisse puis rate une nouvelle fois. J’ai eu peur à un moment qu’elle n’y arrive trop facilement ! Et c’est bien avec en plus la pression de Death qui t’observe à côté.

Cependant, un élément m’a ennuyé, c’est le “dis-je, laissant transparaître ma gêne volontairement. “ quand elle demande à Namtar de la laisser recommencer. Genre, pourquoi ça serait volontaire ? Pourquoi elle serait calculatrice à ce moment précis et déciderait d’afficher de la gêne ? Elle vient de se planter (voir de se ridiculiser) face à l’un des types les plus dangereux du monde. Pour moi ça devrait être une réaction sincère. On en revient un peu à ce que je te disais la dernière fois sur le fait que Huayan est trop souvent maître d’elle-même dans des situations où elle ne le devrait pas.

Cinquième post de Death.

Je… Je n’ai rien not… Ah, si !

Un truc qu j’aime beaucoup dans ton interprétation, ce sont les dialogues. Style ici “De la volonté, voici ce dont vous manquez pour y parvenir.”. J’aime bien parce qu’il y a assez régulièrement dans ta manière de les écrire quelque chose de froid et d’inquiétant, une sorte de menace dissimulée (en tout cas c’est comme ça que je le ressens). Et c’est vraiment une bonne qualité pour un antagoniste. Pour te donner un exemple, ça m’évoque un peu Thanos au début de Infinity War. Il a à peine le temps de dire trois répliques que déjà à sa façon de parler tu sens qu’il a une présence et qu’il est dangereux. Voilà, je trouve ça assez dur de faire un bon méchant qui pue la méchanceté profonde, donc big up.

Sinon c’est dans ce post que j’ai commencé à me dire que votre cimetière d’éléphants, il avait décidément beaucoup de squelettes qui ne sont pas des éléphants.

Faudra songer à le rename, peut-être ?

Post six de Huayan.

Je crois que de tous les posts de votre rp, c’est celui là que j’ai préféré.

Là, j’ai vraiment senti qu’on arrivait au changement chez Huayan quand elle réalise que ses invocations doivent être des esclaves. Et c’est génial parce que justement toute la progression est dans les posts précédents avant qu’on arrive finalement à cet instant où elle saute le pas définitivement !

Toute la suite même est assez folle avec la retranscription des émotions de Huayan. Celles dans lesquelles elle puise pour faire ses invocations comme la colère et le mépris. Celles qu’elle ressent, la fascination morbide pour ce nouveau pouvoir, l’excitation de la réussite, l’impression de puissance.

Et le changement de décor, je suis plutôt fan. Là il y a une vraie atmosphère qui se crée, une ambiance sombre, véritablement “impie” comme tu utilises le mot.

Définitivement, c’est très chouette !

Hélas ! Il y a un truc que je vais te reprocher tout de même ^^ La phrase d’invocation :

“Nul ne résiste à mon… Appel.”

J’ai trouvé ça too much et un peu kitsch. Je me suis dit que ce n’était qu’une fausse note, et qu’elle ne fut ma déception quand tu l’as réutilisée quelques posts plus loin !

Ok, maintenant on en arrive à la seconde partie de ce commentaire (wouh, j’ai réussi à ne pas me disperser) et qui aura pour thème majeur :

LA PARTIE D’ÉCHECS

Non, je ne vais pas vérifier chacun de vos coups.

Je vous avoue que je ne suivais pas votre rp, donc quand j’ai appris sur la cb qu’il y avait cette partie d’échecs ça m’a interpellé. Et je vais vous expliquer pourquoi ! (c’est là que je révèle mon plan de bad guy nul de série finie à la pisse)

En fait, je me faisais une remarque il y a quelques temps en lisant le rp entre Matthew et Kurt dans lequel ils jouent aux cartes. Comment rendre un jeu en rp ? Parce que, dans la réalité… On connaît ses cartes, on réfléchit à la stratégie et c’est tout. En rp on invente, on peut dire qu’on a un carré d’as. Ce qui n’est pas en soi un problème dans un rp solo, mais à deux il y a quelque chose de bien pire : on a accès aux pensées de son adversaire. Comment on fait donc pour retranscrire la nature imprévisible du jeu ? On se met d’accord à l’avance ? Mais dans ce cas il n’y a de surprise pour aucun des joueurs, l’issue est prédéterminée. On improvise ? Mais on est obligé dans la narration de parler de ce qu’on fait, donc à quel point l’autre joueur sera fair-play et n’ira pas dire que lui a cinq as dans sa main ? Ou alors on joue vraiment la partie au fur et à mesure sans que l’autre ne sache et on ne cite pas ce qu’on a en rp. Et ça serait probablement chiant à lire.

Pour moi donc, c’est extrêmement difficile et peut-être même à la limite de l’infaisable. J’étais donc curieux de voir comment vous alliez aborder ce problème casse-gueule.

De ce que j’ai compris, vous avez choisi de jouer la partie avant et de la retranscrire au fur et à mesure. Soit !

Bon, je vais vous le dire tout de suite. J’ai été extrêmement déçu par toute cette partie du rp.

Même si l’idée est très intéressante et visuellement cool à imaginer dans la situation, pour moi quelque chose ne marche pas après le premier coup de Huayan. Ça tient à une chose simple : dès lors que Death décrit dans ses posts les coups de deux côtés, je sais qu’il n’y a plus d’enjeux ni de suspense. La partie en elle-même n’a pas d’intérêt, la fin vous la connaissez déjà, c’est juste de la mise en scène pour enrober votre rp.

Et c’est fort dommage, je pense qu’il y avait mieux à faire. Après je ne vous jette pas non plus la pierre, comme je l’ai dit je pense que c’est infaisable. Mais du coup, quitte à ne l’exploiter que comme un prétexte, pourquoi pousser l’idée à ce point et avoir la description de chaque coup ?

Parce que je vous avoue que dans cette partie, vous m’avez mais complètement perdu. Je ne comprenais pas vos coups parce que c’est à la fois beaucoup trop précis et beaucoup trop bref pour que je me le représente visuellement. Je ne comprenais pas vos stratégies parce qu’il y a malgré tout beaucoup plus de descriptions que de réflexions.

Le dixième post par Huayan est assez symptomatique d’ailleurs, on sent qu’il est moins étoffé.

Et pour finir… Putain, mais en plus vous répétez les coups de l’autre ^^ Comme si ce n’était pas déjà assez dur à se représenter, allez-y, faites des bonds dans le temps pour qu’on soit encore plus perdu !

Voilà, j’étais vraiment déconnecté de votre rp pendant toute la partie d’échecs. Et je me dis maintenant que… Vous seriez resté flous, vous auriez simplement dit que des pièces se déplaçaient sans préciser lesquelles… Bah, le résultat était le même, voir mieux puisque ce n’est que de l’illustration et que l’intérêt n’est pas dans la partie.

J’ai l’impression de cracher à la gueule de votre rp ^^ Et je m’en excuse ! Même si je trouve ça plutôt raté, c’était audacieux d’essayer.

Je vous aime quand même vous savez ? On va finir tranquillement ce commentaire sur une petite anecdote de lecture :

Huayan, quand tu as écrit “salo**”, j’ai bugué pendant deux minutes à me dire que c’était des astérisques pour signaler une traduction en bas de post. Et j’ai cherché cette traduction un petit moment avant de réaliser que c’était juste “salope” Very Happy Voilà, je peux être idiot à ce point. Cela dit, je ne comprends pas trop pourquoi censurer ^^ On est entre adultes consentants, bordel de merde !

C’est l’heure des récompenses ! Dread it. Run from it. Destiny still arrives.

Je me suis tâté à vous mettre un malus parce qu’il y a tout de même la moitié du rp qui m’a déplu. Et puis je me suis finalement dit que c’était sale de vous pénaliser pour avoir osé prendre un risque. (Et je suis trop gentil. Oui)

Donc :

Death : Facile : 10 points d’expérience, 100 munnies et 2 PS en Symbiose
Huayan Song : Normale : 20 points d’expérience, 200 munnies et et 3 PS en Symbiose
Vous repartez également tous les deux avec ce qui vous semble être un ancien croc de lion.

Voilà, je te laisse éditer les fiches Chen.

Bisous <3

PS : J’ai oublié de le dire, mais j’aime beaucoup tout l’aspect enseignement et la relation maître/élève. Même si Death se la joue un peu trop Dark Sidious avec ses “Ma jeune apprentie” alors qu’il ne sait visiblement pas comment faire un véritable entraînement. Je veux dire... A aucun moment il n’y a d’orbes de lumière, non mais allô quoi ?
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