Le hérisson noir attendait patiemment le passage de la ronde suivante, jetant de temps en temps un coup d’œil à l’extérieur de sa cellule depuis sa couchette, allongé sur le dos les mains sous la tête. Une fois les garde face à lui, il fermait les yeux et tendais l'oreille pour écouter leur pas s'éloigner. D'ici quelques temps ils devraient tourner au fond du couloir, largement hors de la portée de ses oreilles et donc l'inverse devait probablement être valable aussi.
Se levant d'un mouvement rapide et souple, le hérisson plaçait alors son oreiller sous sa couverture et marchait calmement jusqu'à la grille de sa cellule. Décalant alors la petite pierre qui coinçait la porte en position fermée, il déverrouillait alors la grille sur laquelle il avait frappé durant des semaine de façon répétée jusqu'à ce qu'elle cède finalement. Il l'avait ensuite bloquée en utilisant un petit éclat de pierre provenant de la plaque cachant le boîtier renfermant l’œuf en chocolat afin que les gardes ne s'en rendent pas compte et avait attendu la tombée de la nuit. Il se dépêchait alors de sortir et de bloquer à nouveau l'entrée se mettant ensuite à courir vers la sortie des donjons. Il devait avoir le temps d'atteindre la porte avant que la patrouille n'arrive, mais il ne valait mieux pas traîner.
Shadow avait fait assez de patrouille lui même dans la cours du château pour connaître leurs itinéraire et leur intervalles de passage, même les habitudes de certains gardes. Il s'agissait d'une des rare chose que le personnage de jeu vidéo considéré comme bien huilée, les tours de gardes… Peut être trop bien huilé même. Il était rare que les gardes soit très en retard ou très en avance et ça se révélait être une faiblesse face à une personne connaissant bien leur habitudes.
"Enfin, c'est pas non plus comme si une évasion d'un ancien compagnon arrivé tout les jours..."
Cette pensée le rassurait un minimum sur la compétence des soldats de la lumière, même si sa vision globale de l'association n'était pas prête de changer.
La créature digitale qui c'était cachée derrière un des pilier du jardin se remettait alors en mouvement quelques minutes après qu'une patrouille passe à proximité, sa quasi apparence de sans-coeur jouant pour une fois à son avantage.