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Nous sommes quatorze ans après les évènements de Kingdom Hearts 2. En tant d’années, les choses ont considérablement changé. Les dangers d’hier sont des soucis bénins aujourd’hui, et au fil du temps, les héros ont surgi de là où on ne les attendait pas. Ce sont les membres de la lumière qui combattent jour après jour contre les ténèbres.

Ce n’est plus une quête solitaire qui ne concerne que certains élus. C’est une guerre de factions. Chaque groupe est terré dans son quartier général, se fait des ennemis comme des alliés. Vivre dehors est devenu trop dangereux. Être seul est suicidaire. A vous de choisir.

La guerre est imminente... chaque camp s'organise avec cette même certitude pour la bataille.


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Le pouvoir corrompt. D’une manière ou d’une autre, il arrive toujours à affecter l’âme d’une personne. On l’acquiert par envie, par orgueil et parfois par nécessité. Un prix à payer pour assurer un avenir déjà instable.

Ma quête pour retrouver la relique chinoise avant cette vieille bique de Jiawei Dajisi, c’est pour certes lui empêcher de mettre la main sur un objet de cette importance, mais aussi car j’en ai besoin.

Une idée mûrit dans mon esprit. Celle d’un jour pouvoir retrouver une vie paisible avec mon mari. Loin du sang, des violences, des serviteurs incompétents, et du tumulte des affaires interstellaires. En l’état c’est impossible. En acceptant son poste de Turk par pur orgueil – je ne lui ai toujours pas pardonné d’ailleurs-, il a scellé son destin aux côtés du magnifique et respectable Président de la Shinra.

Au fil de mes aventures et de mes missions pour la compagnie, mes capacités grandissent. Elle est loin la fille de dix-huit ans qui arrivait à peine à faire peur à qui que ce soit. Ainsi, peut-être que si je deviens suffisamment puissante… Je pourrai contraindre Rufus de me laisser moi et Haojun partir.

Mon instinct rationnel m’indique que ce n’est que pure folie. Et pourtant c’est peut-être la plus plausible que j’ai pour l’instant. L’artefact ne sera qu’un bonus qui me permettra de peser encore plus dans la balance. Haojun étant lui-même capable de prodiges, peut-être que notre directeur se montrera plus… Coopératif ?

En attendant, je dois trouver tous les moyens possibles pour gagner en puissance. Quelque soit le domaine, tant que c’est suffisant ou utile pour tuer et impressionner, cela fera l’affaire avec notre blondinet en costume blanc.

Arrêtons donc de bavasser et laisser moi me concentrer sur ma trajectoire entre les cimes des arbres du Nouveau Monde. En effet, la forêt est dense et je n’ai pas envie de finir en corbeau sans plumes.

Je suis arrivée hier matin, profitant de l’aube, j’ai caché mon vaisseau personnel pour explorer les environs et appréhender les enjeux et la situation de ce monde. Sauvage, tout comme la Conquête de l’Ouest mais en bien moins poussiéreux. J'ai laissé Francis surveiller la Costa del Sol pendant la durée de ce voyage. Puis, il faut qu'il se repose, il a beaucoup donné pour moi lors de l'évasion du Pénitencier. Je n'ai pas envie de trop le pousser dans ses limites.

Je note également la présence moins forte des hommes blancs et des Amérindiens avec des armes bien plus avancées que ce qu’ils devraient avoir vu leurs habits très… Très locaux. C’est curieux… Ou alors c’est une particularité de ces tribus ? De toute manière, ce n’est pas eux la raison de ma présence ici, donc je vais plutôt m’orienter vers le campement proche de la côte où est sensé se trouver mon chasseur de trésors.

Difficile de tenir la forme trop longtemps, je fais régulièrement des pauses, sur de grosses branches d’arbres, le temps de reprendre des forces avant de repartir à la faveur des courants d’air ascendants.

La nature est verdoyante ici et le climat est plutôt doux je trouve. Il doit y avoir de la nourriture en abondance pour les habitants du monde. Au gré de mes vols, je n’ai pas aperçu de sans-cœurs ou de menaces particulières. Bien sûr, il y a des bêtes sauvages, les super-armes des Amérindiens, et le Campement qui est entre les mains des Mercenaires.

C’est notamment pour cela que j’ai choisi de la jouer plus fine en adoptant ma forme aviaire et ainsi éviter d’attirer l’attention de quiconque. Après tout, je suis là en repérage. Qu’est-ce qui ce serait passé si j’étais allée directement dans le camp à la recherche de mon chasseur de trésors ? Vu mes origines, j’aurai été mise de côté rapidement. Et je ne vous cache pas que je n’aimerais pas retrouver ma situation de la Conquête de l’Ouest.

Pendant plusieurs heures, je tournoie au-dessus des activités humaines. Du ciel, je contemple leur vie quotidienne : des hommes qui montent la garde, d’autres qui vont en mer pêcher dans de toutes petites embarcations. Le campement n’est pas immense en somme. Même les bâtiments de la Conquête de l’Ouest étaient un peu plus grands.

Après un long moment, je finis par localiser mon chasseur de trésors. Il est exactement comme mon informateur me l’a décrit : plutôt grand, cheveux noirs et barbe plutôt bien rasée, d’une quarantaine d’années. Il tranche avec les autres hommes du campement, de part son attitude : il marche plus vite, et semble plus attentif à son environnement.

Maintenant, il va falloir trouver comment aborder cet individu et lui retirer les informations que je veux… Pourtant l’après-midi semble bien calme dans les environs. Peut-être trop calme. Je me pose délicatement sur la branche d’un arbre près du camp, décidant d’attendre encore un peu de voir ce que fait mon chasseur de trésors avant de l’attraper.

Un vent marin parvient jusqu’à moi, faisant frissonner les arbres avec son air iodé. C’est agréable, ce son apaisant des feuilles se frottant les unes aux autres, les arbres semblant prendre vie sous les caresses en provenance de l’Est. Je reprends forme humaine et je profite du spectacle… Tout en gardant un œil sur ce qu’il fait, mon quadragénaire. Après tout, il détient peut-être une des clefs qui me permettra de faire avancer mon projet.

Haojun… Si tu savais ce que je fais pour toi.
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Tout ce que l’on fait dans cet univers, on ne le faisait jamais que pour soi et personne d’autre.

Le Démon avait appris cette leçon il y a de cela des siècles. À quoi bon se prétendre humble en son âme et conscience alors que, quoi qu’il advienne, nos actions sont toujours profondément égoïste. Homme de foi du Sanctum ou artiste du Consulat, Guerrier de la Lumière ou Ténébreux de la Coalition Noire, employé de la Shin’ra ou mercenaire du Centurio. Qu’importe l’être, bon ou mauvais, ils ont tous ce même point commun et il n’est autre que l’auto-satisfaction personnelle.

Qu’il s’agisse de Death ou de Namtar, aucune des deux entités n’étaient trop stupide pour croire en l’inverse. Le Faucheur n’avait rien de plus que cette ambition stupide et la Bête avait cette obsession d’en posséder toujours plus.

L’un et l’autre s’en rendaient compte, les distinguant de la vermine rôdant de part et d’autre des mondes de cet univers en perpétuelle décadence. En ce jour, le Démon allait réciter sa leçon dans l’espoir fébrile que quelqu’un l’écoute. La raison pour laquelle il se trouvait dans le Nouveau Monde et face au vestige de ce qui aurait été un brillant spectacle. De l’avant-poste des mercenaires, il n’en restait rien que les pierres calcinées et la douce odeur de la mort qui inondait encore les lieux.

Douce ironie, les mercenaires avaient tenté une fois de plus à endiguer la menace que représente la Coalition Noire ? Il était l’heure des comptes. Pourquoi ne pas rechercher un remboursement ici même.

La brûlure des flammes avait marqué le visage de Namtar à jamais, créant une fissure sur celui-ci, distinguant la chair calcinée et inexpressive d’une autre moitié à la recherche de cette sensation de vengeance que le Centurio allait lui procurer pour un premier temps. Dans un geste fantôme, il cherchait à lever son bras manquant avant de se raviser et de dresser celui qu’il possédait toujours devant le vide lugubre du cratère.

En ce jour, frère et soeur tombés dans ce lieu reviendront pour payer le prix du sang…
Namtar dressait son poing durant l’incantation, refermant celui-ci à la fin dans un silence de mort. Et suite à cela, le craquement de la terre se répandait progressivement jusqu’à ce que celle-ci se fracture. Une main, une épée, un corps entier suivit de dizaines d’autres quittèrent leur tombe de miséreux pour se joindre aux armées de la Coalition Noire.

Squelettes et goules se mélangeaient dans le cratère, fixant le nécromant. Celui-ci élargissait un sourire avant de dresser son bras et pointant une direction de son doigt dans l’orée de la forêt.

Douce amertume. Les corps sans vie des mercenaires contre leurs anciens collègues, il se félicitait devant de telle retrouvaille. Il fixait alors la marche macabre, appelant un gardien de chair à ses pieds pour que celui-ci le transporte dans le creux de son bras. Stupide créature sans cervelle, incroyablement simple à manipuler et à contrôler. Et pourtant. Ils allaient être les acteurs d’un splendide spectacle pendant que le maître de cérémonies s’installerait à la meilleure place.


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Le vent tourne peu à peu.

Mon chasseur de trésors est sorti de mon champ de vision, je risque de le perdre. Je ferme les yeux, et me laisse tomber de ma branche. Dans un geste que je tente d’effectuer le plus élégamment possible, je me transforme de nouveau en corbeau.

Dans ma chute, je récupère les courants ascendants pour planer et me diriger vers un nouveau point d’observation. Un autre grand arbre dont je ne connais pas l’espèce exacte, situé sur une petite colline un peu plus au sud par rapport à ma position précédente.

Après quelques instants dans les airs, je me stabilise et reprend forme humaine, toujours au niveau de la cime des arbres. Je cherche désormais à récupérer le visuel sur ma future source d’informations… Que je ne retrouve toujours pas. Cela commence à m’inquiéter un peu. Peut-être aurai-je due m’approcher beaucoup plus, au risque de me faire repérer ?

Je me demande bien où…

Ding ! Dong ! Ding ! Dong !

« Hum ? »

Une petite cloche retentit jusqu’à moi. Que se passe t-il ? Est-ce normal dans ce monde ? Ou est-ce que le Campement est attaqué ? Pendant quelques minutes, j’essaie de mieux voir l’orée de la forêt, jusqu’à ce que l’origine de l’alerte apparaisse d’elle-même.

Un groupe d’individus à la démarche singulière s’avance en direction des autres hommes. Serait-ce une petite escarmouche locale entre es différentes forces en présence ? Pourtant, de là où je me trouve, j’ai une certaine difficulté de voir de quoi il s’agit réellement.

Voyons cela, de plus près. Tout le monde aura les yeux rivés sur la petite bataille, pas sur un corbeau au-dessus de leurs têtes avec une attitude étrange. Je reprends possession de mon corps aviaire et je m’envole de nouveau pour survoler ces énergumènes.

Un homme court, il a l’air d’être une sorte de bûcheron. Ils tombent et ses poursuivants se jettent sur lui, pour l’achever. Cependant, je me rends bien vite compte que ces assaillants ne sont pas humains, ou du moins, ils ne le sont plus désormais. Des créatures mortes-vivantes, aux corps ravagés et aux mugissements écœurants, s’abattent sur les humains à leur proximité.

Un dernier cri sonne le glas de la première victime. Je me précipite vers un arbre pour me poser dessus et derrière les feuillages, reprendre ma forme humaine et observer l’assaut. Les cadavres ambulants continuent leur marche macabre et tuent tout ceux qui s’opposent à eux. Ils bénéficient de l’effet de surprise.

La cloche continue de résonner, et bientôt, une équipe du Campement, armée, se dirige à leur rencontre. La lutte est horrible, bien entendu et n’en doutons pas un instant, mais elle est très intéressante. Les morts-vivants se battent, sans ressentir de peur, de douleur, de peine. Ils ne sont que des avatars d’une volonté bien plus puissante qu’eux et ils ne font que suivre cette dernière, au détriment de ce qu’il peut rester dans leurs anciennes enveloppes charnelles.

Ils ne semblent pas communiquer, et pourtant sont bien organisés. Quelqu’un ou quelque chose doit leur donner des ordres par magie. D’après les visages effarés des vivants, ce n’est pas habituel d’avoir ce genre d’ennemis dans la région. Je reste impassible. Les légendes sont nombreuses dans le folklore chinois concernant les créatures de ce genre, cependant, le fait de les voir en vrai… M’intrigue.

Je cherche à ressentir une présence autour de moi, par sécurité. Leur maître n’est probablement pas loin, pour regarder le spectacle comme moi. Je n’aimerais pas qu’il me tombe dessus en sortant de nulle part. Pour l’instant rien. J’entends cependant un peu plus en arrière, entre les arbres, un pas plus lourd qui fait craquer des brindilles mortes sur le sol.

Peut-être un être plus puissant et grand existe ? Serait-ce le maître des créatures ? Je ne préfère pas connaître la réponse de suite. Je décide de m’éloigner en reprenant ma forme animale et en survolant de nouveau la petite escarmouche. Les bêtes sont sauvages, certains miliciens ont été tués, tandis que d’autres tiennent les ennemis en respect : malheureusement pour eux, trancher leurs bras ou leurs jambes ne garantie pas la fin du combat.

« Quelle… Horreur ? »

La vision de ces créatures me répugne, c’est une évidence. Leurs peaux et chairs massacrées, leurs faces rongées par les insectes nécrophages, leurs os apparents… Tout ceci n’est qu’horreur et est issu d’une magie bien sombre… Une magie que je connais, du moins, à mon petit niveau. Je suis sensible à la Nécromancie, et j’ai une certaine connaissance théorique de certains sorts. J’ai déjà réanimé un soldat lors d’une de mes aventures. Il était cependant encore assez frais pour que l’on ne le remarque pas d’office, mais l’idée est là.

Une férocité inspirant de la crainte et de la terreur dans les adversaires. C’est quelque chose à remarquer ici, les damnés s’abandonnent dans ce tourbillon de violences. Les hurlements sont nombreux… Et ils ne sont pas du côté des morts, si vous voyez ce que je veux dire. Un des plus âgés vient de se faire égorger par une créature me semblant être une goule. Le sang de la carotide se déverse dans sa barbe blonde, qui commence à prendre la couleur tandis que dans un dernier geste atroce, la créature lui dévore le cou.

Des renforts du campement commencent à arriver et déjà, je sens ma gorge et mon ventre noués, dans l’attente de voir ce qui va répondre à ces hommes souhaitant conserver leur Campement intact. Quelle atrocité va sortir du bois ? Ou au contraire, les vivants vont-ils en finir avec cette menace venant tout droit de l’Outremonde ?

« Ce n’est pas une bonne idée de rester juste au-dessus des damnés. »

Je ne vais pas attendre la réponse au milieu de tout cela : si je perds le contrôle de ma forme animale, je m’écraserai en plein milieu du champ de bataille, ce qui serait fort fâcheux pour ma personne. Je m’éloigne à grands battements d’ailes pour me poser de nouveau sur une large branche, à une trentaine de mètres au nord. Observant de nouveau les soldats tout en profitant d’un léger camouflage.

Malgré l’adrénaline crée par le danger proche, je ne peux m’empêcher de trouver ce concept « charmant ». Voyez-vous, j’ai dû mal à faire confiance aux autres. Francis a dû se battre longtemps pour gagner ma confiance. Même si je soupçonne qu’il ne l’a pas fait intentionnellement, mais là n’est pas la question.

Je suis seule, imaginons. Une menace tente de m’attaquer. Si des corps d’animaux, des fantômes, ou même des cadavres humanoïdes sont à proximité, je n’ai qu’à invoquer les morts et opposer aux forces hostiles une résistance déchaînée, sanguinaire et dédiée à la violence. Cela peut s’avérer utile dans certaines situations. L’aspect éthique – et responsable- est certes extrêmement questionnable, mais l’aspect stratégique est indéniable.

Là où je me trouve, le vent apporte à mes narines, l’odeur infect de corps carbonisés, et celle du sang frais. C’est forcément insoutenable, malheureusement, le point d’observation est bien trop intéressant pour le laisser tomber pour un de moindre qualité.

« Je me demande ce qui se passe ici… Qui est donc le nécromancien qui souhaite se débarrasser de ces humains ? »

Les armes se fracassent, les cris continuent, la charge des renforts va bientôt se faire sentir… Je me demande bien comment les morts-vivants vont s’en tirer avec une telle force humaine qui souhaite les renvoyer dans leurs tombes de fortune…

Malgré tout, une mort sans repos est un bien triste sort. Puisse les Dieux apporter à ces dépouilles ambulantes, une paix méritée par deux fois. Lorsque leurs corps en charpie s’effondrent de nouveau, et qu’ils ont accompli la volonté de leur maître : espérons pour eux un au-delà harmonieux. Et peut-être un nécromancien heureux.

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Le doux parfum de la mort, empreint de chair déchiqueté et de poudre à canon. Cela était plaisait à la vue du Démon. Celui-ci siégeant sur le monticule de cadavre lui servant de monture en ce funeste jour. Un squelette sans vie. Cliquetant de frénésie devant le spectacle qu’offraient les mercenaires de leur présence, il désirait tant voler et s’abattre sur eux. Une douce euphorie passagère, enfermant sa main sur une poignée qu’il venait de faire apparaître dans sa paume. Le voile ténébreux masquant la moitié de son visage lui rappelant tant son inaptitude à quoi que ce soit, en ce lieu et en cet instant.

Le golem s’avançait alors, frappant le sol de ses lourds pas et dévoilant les lourdes palissades de l’autre côté de l’orée de la forêt. Il pouvait jurer voir la brume se lever, messager de sa volonté, sauf qu’il ignorait si tout cela était réel ou fruit de son désir le plus sombre à cette attaque.

Ce dont il avait la certitude, c’était les corps qui gisaient au sol. Mineurs, pionniers, peut-être mercenaires. Ils n’étaient qu’une dizaine, Namtar n’en demandait pas tant.

Toi qui penses avoir trouvé la paix, tu découvriras que celle-ci n’est que de courte durée. Revenez à nous, revenez à moi…
Dressant son épée vers les cieux d’un mouvement lent, les cadavres frais se virent s’illuminer d’une nouvelle aura. Et aussi horrible que puisse l’être la scène, leurs âmes semblaient se détacher de leur corps et s’élevaient dans les cieux à quelques centimètres de leurs anciennes enveloppes de chair. La surprise les gagnait, déformant leurs traits devant l’horreur d’une nouvelle servitude. Un gémissement, une mélopée dont le Démon se réjouissait avec délectation. La pointe de l’épée montrait l’astre au sommet des cieux, les pans de sa robe s’entrouvraient un bref instant sous le vol de dizaines d’oiseaux dont le ramage était proche de la nuit. Un vol épars, survolant le champ de bataille jusqu’à ce que les corbeaux ne fondent et s’immiscent dans les âmes des défunts.

Le dernier souffle des morts, étouffé par un terrible croassement qui s’évanouissait dans la forêt. Les spectres étaient devenu aussi sombres que l’animal, claquant le bec sous un plumage odieux. Chimères maudites par la Bête elle-même, devant le maître d’une nouvelle horde.

Maintenant, obéissez-moi et terrassé mes ennemis.
L’épée retombait soudainement, guidée par l’horrible cri des chimères que venait de créer Namtar. Il ne se cachait plus, cela était inutile dorénavant. À quoi bon se terrer, voiler cette haine qu’il éprouvait pour cette vermine ?! Un monde pour un autre, cela ne semblait pas si déraisonnable comme échange.

Claudiquant, les spectres s’avançaient jusqu’au rempart. Un baroud d’honneur, que ce soit pour les héros du Centurio ou les créations du nécromant, le spectacle serait assuré.


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C’est avec effroi et consternation que je suis témoin d’un drame infâme, dans cette terre qui semble si lumineuse. Je commence à croire que le Nécromancien n’est pas de ce monde : comment pourrait-il être issu de cette forêt verdoyante ? De cette mer azurée ? C’est impossible… Tout simplement impossible.

Au milieu de mes observations, il se révèle enfin. Niché sur le monstre de chair, le mage des morts commande sa petite armée, portant chaos et terreur à ce Campement… Tenu par les mercenaires d’ailleurs. Ce ne serait pas étonnant alors que l’assaillant, dont les caractéristiques ténébreuses ne semblent plus être discutables, soit de la Coalition Noire… Ou alors s’agit-il d’une personne cherchant vengeance en solitaire ?

Les morts continuent leur marche, malgré la résistance de plus en plus forte des hommes locaux. Cependant, dans un spectacle d’une horreur, et d’un intérêt particulier, les âmes des ennemis tombés au combat se dressent et rejoignent les rangs de l’assaillant, perdant le peu d’humanité qu’ils avaient en se retournant contre leurs anciens amis. C’en est presque sadique, mais le pouvoir… Est unique en son genre.

Les morts-vivants sont de moins en moins nombreux : la lutte est farouche, mais les mercenaires en faction semblent avoir déjà eu des affrontements sur ce monde. Ils se battent avec férocité et tentent de conserver le plus de terrain possible. Pour les retenir, mais bientôt ils ne peuvent plus faire face et se réfugient au rempart.

Les spectres relevés harcèlent les fervents défenseurs de leurs cris perçant venant d’un autre monde. Et dire que le Nécromancien a le même animal que moi lié à son esprit : le corbeau. Peut-être que nous sommes plus proches que je le pense ? Ou est-ce qu’un autre facteur nous lie sans que nous le sachions ? La vie est bien étrange parfois.

Je suis partagée entre m’enfuir sous ma forme aviaire ou continuer à contempler ce spectacle, j’en oublie ma quête principale… Mais cette puissance, force le respect. Imaginons que ce soit moi avec ces pouvoirs… Un tel pouvoir, s’il est bien maîtrisé, ne peut qu’être utile dans mes projets futurs. C’est amoral, et d’un côté je sais que ce n’est pas une bonne chose. Cependant, tout ceci est d’une efficacité indéniable. Malgré tout, je ne vois pas grand chose, je suis bien trop éloignée et les détails précis des affrontements m'échappent.

Les cris des hommes qui meurent sous les assauts des spectres retentissent, la douleur doit être incroyable. Mon âme n’a jamais eu à souffrir d’attaques aussi violentes, et j’en suis des plus satisfaites vu la peine que cela semble causer à ces braves combattants. Pas que je sois novice dans ce domaine : mon arme éthérique attaque spécifiquement les esprits de mes adversaires. J’ai déjà pu voir ce que cela peut engendrer comme dégâts. Parfois, ce n’est pas très joli à voir.

Je détourne mon regard pour observer la créature de chair portant son sinistre invocateur. Même depuis ma position relativement éloignée, je peux sentir, rien qu’en le regardant, son pouvoir. C’est nécessairement une personne d’une grande puissance, sinon il ne prendrait pas le risque d’attaquer seul tout un camp. Camp qui semble relativement bien armé comparé à sa taille. J’en ai des frissons dans le dos.

Soudain, une déflagration me fait sursauter et je me rattrape au dernier moment à ma branche pour éviter de tomber de plusieurs mètres. Alors que je remonte pour reprendre ma position initiale, je me rends compte que les morts-vivants sont entrain de brûler : je ne vois pas très d’où cela peut venir, mais manifestement quelqu’un utilise la magie… Ou des explosifs pour se débarrasser des créatures nécromantiques.

Les flammes m’empêchent de voir clairement, mais il y a un humanoïde usant de pouvoirs. Je peux apercevoir sa forme entre quelques éclats de feu. Un corps plutôt frêle mais apparemment suffisamment confiant pour éliminer ces ennemis sans repos. Je remarque par ailleurs que les spectres ont ralenti le rythme de leurs attaques. Aurait-il peur ? Moi-même, je serai perturbée par autant d’aisance dans l’utilisation du feu magique. Il y a deux grandes puissances sur ce champ de bataille. C’est indubitable. Et le pyromancien ne semble pas du tout être un bleu en la matière. Moi-même, je suis impressionnée.

Le golem ne fléchit pas et au contraire se met à avancer vers le pyromancien tandis que son maître reste en arrière. Le défenseur du camp le rejoint également au-delà du rempart, laissant ses camarades agiter leurs maigres armes contre les spectres qui maintiennent leurs attaques. Un geste têtu pour gagner du temps, permettant à l’homme aux cheveux roses de se battre contre le nécromancien.

D’ailleurs, le golem charge désormais sa cible, d’un pas lourd et résolu, il va atteindre sa cible. La force dégagée par la créature est bien plus importante que celles des corps sans vie précédemment partis au combat et désormais entrain de rôtir comme des cochons. Non, ici, il s’agit de magie plus avancée. Le nécromancien sait ce qu’il fait, c’est évident. A lui seul, il a causé un sacré chaos. Avait-il prévu que l’attaque serait un échec ? S’agissait-il d’un essai pour une attaque de plus grande envergure ? Tester les défenses du camp ? De là où je suis, il n’a pas l’air de trop s’impliquer, par choix ou par nécessité ? Telle est la question. Tout ceci est bien mystérieux.

Le combat s’engage entre la créature et le pyromancien, le feu est un ennemi de poids contre la chair des morts. Il les ronge et les bouillir, les décompose et au final, les transforme en cendres. Le golem est cependant bien plus résistant, le courageux jeune homme va devoir se battre avec férocité… Mais que fait le nécromancien ?

Alors que la bataille n’est pas terminée, je le vois lentement se retourner pour repartir dans les bois. Il s’enfuit ? Déjà ? C’est étrange. Au vu de sa puissance, il aurait peut-être pu invoquer plus de golems ou d’autres êtres nécromantiques. Pourquoi ce choix ? Il aurait peur de ce fameux défenseur ? Serait-il sa némésis qu’il tente d’éliminer ? Beaucoup de questions pour au final peu de réponses. Je vais devoir enquêter… Et pourquoi pas maintenant ? Après tout, je n’ai pas une apparence terrifiante et je ne devrais pas être une grande menace pour ce sorcier de l’au-delà.

Je vais le suivre.

Je reprends ma forme de corbeau et je m’élance dans les airs pour le suivre du mieux que je peux. Il ne part pas en courant comme un dératé, ce qui me facilite la tâche. Tandis que les bruits du combat s’éloignent de plus en plus, j’ose m’approcher de plus en plus de lui. Cherchant à apercevoir son visage ou un autre élément qui pourrait m’aider à l’identifier : rien. Cet être est une énigme, qui attire ma curiosité.

Alors que nous arrivons dans une petite clairière, je tente ma chance. C’est peut-être pure folie, mais ici, au milieu de la forêt, je n’aperçois pas de cadavres, ce qui réduit peut-être la dangerosité de mon interlocuteur… C’est un peu fou, mais je dois essayer. Ce nécromancien a peut-être des choses à m’apprendre, des choses qui pourraient me permettre d’accomplir plus facilement mes projets… Advienne que pourra.

Dans une magie que j’essaye de rendre la plus élégante possible, je reprends mon apparence humaine, face à lui. De corbeau, je redeviens femme, dans ma tenue de mission, certes rudimentaire, mais néanmoins élégante. Je m’incline immédiatement devant lui et je tente un contact. Tout en me concentrant sur mon environnement pour préparer une défense si le sorcier décide de m’attaquer sur-le-champ.


« Salutations Nécromancien… Je vous prie de pardonner mon impertinence mais votre démonstration de magie au camp un peu plus loin n’a pas manqué d’attirer mon attention… Et mon plus grand respect. »

Je maintiens ma position inclinée, pour bien montrer que je ne suis pas une adversaire à abattre.

« On m’appelle Madame Song… Pourrai-je avoir la chance de savoir à qui je m’adresse ? En tout bien, tout honneur bien sûr... »

Je ne sais pas vraiment à ce stade ce que je peux attendre de mon intervention. En apprendre plus ? Connaître l’identité du sombre magicien ? En tout cas, je suis contente de ne pas avoir emmené Francis avec moi : il ne m’aurait pas laissé l’approcher et de plus… Je ne risque pas la vie de Francis par ma tentative de contact.

Puisse les Dieux m’être favorables.
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Tout cela était bien étrange. Dans un silence semblant s’étirer, la tête du Démon se tournait, laissant au seul oeil valide de la Bête le loisir de détailler la personne qui venait d’apparaître devant lui. La lueur dans son regard brillait alors qu’il s’attardait sur cette femme. Svelte, trait d’un autre monde, chevelure noire tel le charbon et une prédisposition à courber l’échine.

Song… Ce nom résonnait dans son crâne, il l’avait déjà entendu.

Il est rare de se présenter à moi de la sorte, madame Song. D’autant plus à l’instant où le respect des morts a été souillé par mes actes et vos paroles, nous sommes encore trop peu à percevoir la beauté de ce geste…
Une voix douce et langoureuse, un timbre que Namtar n’avait plus emprunté depuis des années. Depuis l’instant où il avait trouvé ce corps à posséder. À l’heure où celui-ci n’était plus que chair manquante et peau calcinée, tous semblant être semblable à un présent des cieux. Levant sa tête, le Démon invitait cette personne à se redresser tout en observant chacun de ses gestes.

Un esprit emprunté au plus doux des ramages, cela semblait incroyable comme coïncidence.

Voilà tous ce que tu recherches, un nom ? Alors, que dans notre univers, il ne s’agit de rien de plus que de quelques lettres agencées de manière plus ou moins gracieuse pour celui qui s’y attarde. D’ailleurs, lequel préfères-tu ? Genesis, Cissnei, Matthew, Natsu ou Rufus ?
D’un geste lent, Namtar avait posé sa main gauche au sommet de sa capuche pour l’enlever et faire apparaître la multitude de faciès dont il s’amusait à copier chacun des traits. Pour autant, il conservait sa main squelettique, jurant avec l’acharnement de chair et de tissu qu’il plagiait. Faisant pousser chacun de ses traits à un extrême et puis l’autre, profitant de son pouvoir afin de servir son propos.

Il continuait son spectacle, empruntait des traits d’inconnus croisés dans la rue ou faisant partie de ses propres rangs. Cependant, il recommençait à parler, mélangeant les tons et intonations dans une cacophonie

Le nom n’est rien. Un obstacle, tout au plus. Cependant, si tu tiens à me nommer…
Il cessait son cirque, reprenant finalement les traits du dirigeant de la Coalition Noire dont la moitié du visage n’était autre que chair brûlé et dont un bras manquait. Il laissait pointer un sourire malicieux, son vêtement retombait en même temps que ses ailes disparaissant dans son dos. De tous les noms, c’était peut-être celui du Faucheur avec lequel il prenait le plus de plaisir, inspirant toujours plus de sentiment dans le coeur de ses ennemis.

Qu’allait-il provoquer dans celui de cette dame ?

Death est celui de mon pantin, les traits qui ornent mon visage depuis bientôt des années. Cependant, ce sobriquet me dérange, prenez plutôt le nom qui me désigne en tant qu’être.
D’une courte révérence de la main gauche, abaissant légèrement son buste avant de se redresser et sourire de plus belle, il reprenait d’une voix mélodieuse.

Namtar. Ni plus, ni moins. En quoi puis-je être utile ?
Tant elle nommait le Démon de nécromant et louant ses artifices, il n’était pas difficile d’imaginer la raison de sa présence. Toutefois, l’intérêt certain venait des paroles qui traverseront ses douces lèvres. Une âme égarée, peut-être. Et celle-ci n’attendait rien d’autre qu’une voie à emprunter


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Momentanément paralysée. Le Nécromancien est donc bien plus qu’un « simple » mage noir. Je m’attendais à être étonnée, mais là c’est à un point que je n’aurai pu imaginé… Death… Ou plutôt « Namtar », dirigeant de la Coalition Noire. Il y a de quoi perdre ses moyens. Celui qui inspire la terreur à travers les mondes des routes stellaires dispose d’une aura colossale.

Tel un démon d’un des Dix-Huit Enfers, je vois son corps se mouvoir, se liquéfier, se solidifier, changer de couleur, de voix. Une puissance de transformation incroyable, moi-même, il m’ait impossible de pouvoir altérer mon apparence avec autant d’aisance et surtout de rapidité !

Je recule d’un pas. Non pas par pure peur, mais par précaution : en quoi peut-il se changer encore ?

Finalement, il reprend la forme de Death… Le visage abîmé, le corps que j’imagine en lambeaux vu l’absence de son bras. Qu’est-ce qui a bien pu autant l’affaiblir ? Un monstre d’une force dantesque vu la puissance du démon… Quelque part, l’existence de Namtar me renvoie aux traditions chinoises concernant l’après-vie… Et cela ne me réjouit guère, vu la nature penchant légèrement plus du mauvais côté du karma… Si cet être peut marcher sur nos terres, je ne préfère pas imaginer quelles autres créatures infernales peuvent bien se mouvoir dans les ténèbres de nos mondes ou sur les Routes Stellaires.

Il a fini de parler, je dois réagir tout en gardant mon calme. Je ne dois pas perdre mon panache. Sinon je pourrai perdre en intérêt pour lui et seuls les plus grands sages et Éveillés doivent savoir ce qu’il adviendra de moi à ce moment-là.


« Je vous avoue que l’apparence du Président de la Shinra ne m’aurait pas déplu… Cela fait un moment que je ne l’ai pas vu. » dis-je, en tentant de reprendre une position plus « naturelle ».

Je ne veux pas montrer mon malaise. Il est certes terrifiant, mais d’un autre côté, son bras manquant et sa fuite du combat semblent indiquer qu’il ne va pas nécessairement chercher un nouveau conflit tout de suite. Ce qui me laisse une chance de survie.

« Vos talents en matière de nécromancie et d’altération de votre corps m’ont intrigué… Moi-même, je dispose de capacités similaires à une échelle moindre… J'ai du mal à trouver des sources de savoir pour progresser. » dis-je, cherchant à captiver son attention sur moi.

« Je vais être honnête avec vous, mon Seigneur… J’envie certaines de vos compétences et je souhaitai vous proposer éventuellement… Un échange ? Vous m’apprenez vos secrets magiques pour m’aider à devenir plus puissante et en retour… Je pourrai peut-être faire quelque chose pour vous ? » dis-je, avec un ton plutôt sérieux accompagné d’un léger sourire.

A l’évocation de devenir plus forte, je sens un certain frisson me parcourir. Comme une invitation. Le pouvoir est une source d’ivresse et bien que je souhaite le mettre au service de mon Amour, je ne peux m’empêcher de m’imaginer… Dans un futur plus ou moins lointain…


La forêt semble témoigner une certaine crainte face à notre conversation. Les animaux sont partis, la nature semble bien silencieuse tandis que je me focalise toujours avec une grande concentration sur Namtar. Je n’aimerais pas finir seule dans ces bois à cause d’une attaque surprise que je n’aurai pas anticipé.

Je suis consciente des risques que je suis entrain de prendre, mais parfois il faut savoir se salir les mains pour obtenir ce que l’on veut, d’autant plus lorsque cela concerne la personne que vous aimer. Je dois rester forte, pour mon mari. Je dois le sortir de là et moi avec.

A condition d’un prix raisonnable. Je suis chinoise, je ne serai pas facile en affaires, ça c’est certain.
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Une légère brise s’engouffrait dans les feuilles des arbres, agitant les feuilles dans une mélopée atypique. Elle semblait sonner pour cet instant et rien d’autre. Si le Démon avait l’âme d’un poète, il aurait été subjugué par la scène. Cependant, son esprit n’avait d’yeux que pour elle.

Voilà ce qu’il aimait avec les humains, leurs désirs étaient d’une simplicité déconcertante.

Il n’y a rien d’étonnant à ce que ce savoir soit scellé. Beaucoup ont tendance à voir la nécromancie comme impure ou immorale, les rares adeptes sont traités comme des parias dans le meilleur des cas ou tout simplement exécutés.
Pourquoi donc lui parler de cela. Après tout, Namtar n’avait pas encore accepté de prendre cette jeune femme sous ses ailes et à partager son savoir. Simplement, c’était un jeu. Par ailleurs, il s’exaltait presque à ce que cette Huayan énonçait d’elle-même la possibilité d’un pacte pouvant les lier. C’en était presque trop facile.

La maîtrise de cet art n’est pas sans conséquence, il y a un prix et celui-ci sera toujours payé.
Il tournait sa tête, affichant le vide qui régnait en lieu et place de son bras. Est-ce que la perte de celui-ci était lié à l’invocation des âmes des morts ? Pas un seul instant. Le Démon était trop vieux pour imaginer cela, il n’y avait rien d’autre que le résultat de son arrogance et de sa stupidité. Il n’y avait qu’une étape à franchir pour avouer que tout cela découlait d’une trop grande confiance en ses propres capacités.

En cela, Namtar était trop arrogant pour le confirmer. Suite à cela, il dirigeait à nouveau son regard dans celui de la fille du corbeau.

Me voici devant une première interrogation, que pourriez-vous donc m’offrir pour que je concède à vous enseigner cet art ? Toutefois, n’oubliez pas avec qui vous parlez. La Coalition Noire est à moi, il y a peu qui n’est pas à ma portée et l’argent n’est pas l’un de mes attraits dans cet univers.
Brièvement, il hochait la tête en pointant un sourire sur son visage. Dans cette scène, il était le régisseur. Lui avait tout à lui offrir, et elle ? La Bête ignorant encore tout de cette femme et de ce qu’elle avait à lui offrir autre qu’un corps pour l’accueillir.

Alors que cela ? D’un simple regard, elle n’avait rien pour lui. Elle avait énuméré le Président Shinra ? Un éventail de possibilités se profilait devant le Démon. De ce qu’il savait, peu de personnes avaient la possibilité de le rencontrer et il y avait une infime possibilité qu’elle soit un associé de celui-ci. À moins qu’elle se retrouve avec une certaine emprise à un endroit quelconque pour avoir attiré son attention. Il restait une dernière option. Elle n’était rien d’autre qu’une miséreuse qui cherchait à s’arracher de sa situation. Tant d’option, il tardait à l’entendre parler de nouveau.


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Je ne suis pas fière de ce que je m’apprête à faire, mais malheureusement je n’ai pas vraiment le choix : il va bien falloir convaincre ce démon de m’enseigner ses secrets pour que je puisse assouvir mes objectifs et sortir mon mari du placard de la Shin-Ra pour que nous puissions rentrer en Chine ensemble et reprendre notre histoire là où elle s’est arrêtée.

Namtar a les caractéristiques presque typiques des créatures d’En-Bas. Son allure, sa manière faussement délicate de parler, dégagent une certaine assurance. Il sait de quoi il parle et il connaît ses pouvoirs, il les assume pleinement et doit avoir un éventail de capacités dont je ne peux que rêver.

Un être tel que lui doit sous-estimer grandement mon importance. C’est peut-être grâce à cela que je vais pouvoir négocier à la baisse avec lui. Cette situation me rappelle les contes traditionnels chinois où les démons apparaissent pour leurrer les mortels, les tuer, ou les utiliser dans leurs sombres desseins. Contrairement à d’autres mondes, nos craintes peuvent se matérialiser de manière différente. A voir comment le chef de la Coalition Noire réagit à la négociation.


« La Nécromancie… Est une chose différente selon les cultures. En Chine, demander conseils aux morts en les invoquant n’est pas vu comme de la magie noire. Relever les cadavres parcontre… c’est effectivement une autre histoire. » dis-je, tentant de suivre au mieux la réflexion du seigneur noir.

Le prix à offrir doit être suffisamment alléchant pour contenter le démon et éventuellement m’en tirer à plus ou moins bon compte. Je ne sacrifierai pas tout pour lui, c’est certain. A quoi bon être d’une puissance supérieure si vous ne pouvez pas l’utiliser avec votre libre arbitre.

Il va falloir donner un peu d’éléments juteux.


« Mon nom ne vous ait probablement pas inconnu. J’ai été l’émissaire de Rufus Shin-Ra à la Cité du Crépuscule. Vous savez pour… La récupération d’un élément, dans le Manoir. Votre Monsieur Regale est un homme compétent dans son domaine semble t-il. Il pourra vous confirmer ma venue, si vous doutez de ma parole. » dis-je, tout en me mettant à me mouvoir dans la clairière, toujours en restant de face à Death. Cela va de soi.

Avec cette phrase, j’espère à la fois lui inspirer confiance et la valeur de ma personne : en étant l’émissaire, Rufus me fait un minimum confiance et ça fait de moi une des personnes au courant de l’accord secret entre les deux organisations. Cela a de la valeur. De plus, en lui donnant d’entrée de jeu un fait vérifiable auprès de Regale, j’essaye de me vendre comme quelqu’un de confiance car je ne lui mens pas.


« Je suis une agent du Président, j’ai participé à de nombreuses missions pour lui, parfois diplomatiques, parfois un peu plus… Mouvementées. Je serai ravie d’éventuellement louer mes services dans le cadre de certaines « aventures » pour la Coalition Noire, ou vous-même. Je suis assez discrète, et je pense me débrouiller en espionnage et en élimination de petites cibles gênantes. Mais j’imagine que vous avez déjà un tas d’assassins très compétents à vos ordres. » dis-je, faisant durer le suspens du mieux que je peux.

Maintenant, le gros gâteau.


« Je suis également la chef du Syndicat de la Costa del Sol. L’entreprise qui gère les actifs de la Shin-Ra et d’autres investisseurs sur ce merveilleux monde bien trop ensoleillé à mon goût. Je suis étroitement surveillée par la Shin-Ra là-bas donc je ne pourrai pas répondre à toutes vos éventuelles requêtes je vous préviens immédiatement Seigneur… Cependant, j’imagine que je pourrai là aussi vous rendre quelques services que vous ne pourriez obtenir ailleurs. Sachons rester raisonnables et nos objectifs en seront ravis. »

Et voilà. Avec ça, mon petit doigt me dit qu’il va sauter sur la Costa. Cela tombe bien, c’est ce qui est probablement le moins risqué pour moi. Et ainsi, j’évite de trop prendre de risques avec la Shin-Ra. S’il me demande trop côtoyer Rufus, je sens que je vais encore recevoir la visite de ses chiens de garde et j’ai moyennement envie vu leur puissance redoutable comparée à la mienne.

Je commence à croire que je fais un peu pitié. Mais enfin, ne nous abattons pas, restons concentrés. Restons concentrés.
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À l’allure où les mots franchissaient les lèvres de la fille du corbeau, le sourire du Démon s’effaçait. Il ne pouvait réprimer lui-même une certaine déception, à moins qu’il en espérait bien trop de la part d’une simple mortelle.

Est-ce tout ce dont vous avez à me proposer ?
Le ton, les expressions, la joie avait totalement quitté Namtar. Elle semblait intelligente, capable de réflexion et même de grandes choses ! Toutefois, cette entrée dans la matière sonnait comme le glas.

Un serviteur et un monde qui semble intéresser l’un de mes alliés les plus précieux ? Vous qui n’êtes pas sans ignorer le contrat me liant au Président Shinra, ignorez-vous donc qu’il m’offre déjà tout cela en échange d’un bras armé contre les vermines vivantes de l’autre côté de cette forêt. Ce que vous proposez est déjà un acquis pour ma personne, rien de bien intéressant.
Il n’était pas, dans ce jeu, question de négociation. Namtar, malgré ses blessures et cicatrices parsemant son corps, ne devait sa présence qu’à un simple désir visant à honorer le contrat le liant au géant qu’était la Shinra. Cette lutte insipide à l’encontre des mercenaires n’était devenue personnelle que pour une seule et unique raison, la désagréable participation de l’un des agents du Centurio lors de l’évènement qui devait résonner comme l’apothéose d’année de labeur dans les terres qu’était le Palais des Rêves. Lenore avait transformé cette victoire en échec, la Bête avait dorénavant toutes les raisons du monde pour briser et torturer tout homme sous la bannière du Centurio.

En fin de compte, Rufus Shinra désirait à ce que la Coalition Noire offre un casus belli pour qu’il puisse déchaîner sa flotte. Aujourd’hui, le dirigeant de la confédération ne désirait rien d’autre que de lui offrir.

Bien. Disons que dans ma grande magnanimité, vous avez une nouvelle chance de me surprendre. Qu’avez-vous à m’offrir en échange de mon savoir, madame Song. Réfléchissez bien.
Il y avait tant de façon à satisfaire le Démon, tant de promesse à lui ou d’âme à lui offrir. Néanmoins, il n’en demandait pas tant pour une banalité telle que l’apprentissage d’une magie aussi vieille que sombre. Namtar pouvait se contenter de peu, comme il avait l’orgueil nécessaire pour toujours en demander plus. Après tout, il avait bien compris quelque chose depuis le temps qu’il marchait au sein des mortelles, ils étaient aussi cupides que lui.

Alors, était-elle aussi de cette trempe ? Cela ne pourrait que le ravir. Sauf qu’il ne voulait rien savoir de plus que ce qu’elle avait vraiment à offrir, jusqu’à quel point elle était prête à aller pour ça.

Dans le cas contraire. Il ne s’agirait rien d’autre qu’une occasion manquée. Un souvenir éphémère qui se perdrait dans l’immensité des mystères que recèle l’univers. Le Démon n’avait pas la force pour se battre et encore moins l’envie de courir après quelqu’un d’avide de savoir, il ne cherchait rien d’autre que la sensation grisante de l’inconnu et il espérait qu’elle allait lui offrir.


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Cela ne sent pas très bon pour moi.

Comme je m’y attendais un peu, le démon est dur en affaires. J’ai été bien trop présomptueuse d’accoster une telle entité sans plus de préparations auparavant. Me voici coincer comme une petite souris devant un gros achat avare en nourriture… Sauf qu’ici, l’animal est on ne peut plus dangereux.

Tandis qu’il durcit sa négociation, je commence à chercher ce que je pourrai lui offrir… Mon âme ? Hors de question. En Chine, nous savons très bien ce qu’il arrive à ceux qui échangent leurs esprits contre autre chose avec une créature d’En Bas. Non, c’est tout simplement impossible. Plutôt mourir et affronter mon jugement à travers les Dix-Huit Royaumes Infernaux plutôt que de subir cette déchéance qui me serait rendue au centuple.

Non. Il faut quelque chose d’autre, qui demeure suffisamment convaincant pour que Death accepte. Mais il y aura des conditions. Et des conditions lourdes. Comme il le dit si bien lui-même : il a déjà tout ce qu’il veut avec la Coalition Noire, il n’a pas besoin de beaucoup plus.

Négociation à part, Death vient de me livrer gentiment un peu plus de détails sur la relation entre sa faction et la mienne. L’accord n’est pas que cordiale, il y a du militaire derrière. Manifestement la Coalition n’a pas encore les moyens de s’assurer le maintien d’une flotte interstellaire de qualité. Bon à savoir. Sacré Président en tout cas.


« Je comprends, Seigneur… Cependant, vous vous doutez bien qu’avec mon jeune âge et ma position actuelle, je n’ai pas non plus des choses pharaoniques à vous offrir. Mais… Nous pouvons peut-être trouver un terrain d’entente malgré tout. » dis-je, tentant de l’intéresser du mieux que je peux.

L’idée soudaine que j’ai eu est d’une simplicité déconcertante et pourtant elle pourrait s’avérer redoutable entre les mains du chef des Coalisés. Voyons comment il réagit à ma proposition :


« Que diriez-vous de la chose suivante : je vous dois un certain nombre d’âmes. Donnez-moi une cible, et je m’occuperai d’elle pour vous. Réduisant la somme d’esprits que je vous dois. » dis-je, laissant apparaître cette idée comme une solution de dernier recours.

« Cependant, quelques petites clauses s’imposent : clause de confidentialité bien sûr, les âmes de mes proches, amis ou famille ne comptent pas, et cela ne doit pas compromettre ma position à la Shin-Ra. Et en bonus, je vous offre mes services pour cacher des choses à la Costa del Sol. J’imagine que vous avez bien des secrets que vous ne souhaitez pas ébruiter, même à la Shin-Ra. » dis-je, avenante et avec un léger sourire forcé.

En espérant qu’il ne demande pas un nombre aberrant d’âmes en échange de ses services de professeur… Bien que le professeur en question soit exceptionnel : mes leçons par Death, chef de la Coalition Noire, entité du désespoir et Boucher de Grimm. Une terreur avec un nom et un visage… Voir plusieurs vu ses pouvoirs de transformation.

Certains tueraient pour être à ma place…

Puisse les Ancêtres m’être favorables.

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Enfin. Combien de temps lui avait-elle fallu afin qu’elle comprenne ce qu’il recherchait vraiment. Le Démon avait beau manipuler et contrôler des forces égales aux siennes, il n’y avait rien de plus exaltant que de voir les autres arracher une part de leur âme pour parvenir à leurs fins. Pouvait-elle proposer les esprits d’autrui, il n’en avait cure. Personne ne reste sain à l’abandon d’un être à quelqu’un comme Namtar.

La promesse d’un spectacle à chaque demande de sa part, ainsi que le plaisir de la voir franchir ses limites afin d’atteindre pareil savoir. Ils passeraient du temps ensemble, c’était certain. Il reprenait son ton cordial, souriant à son attention et écartant ses bras comme s’il désirait l’accueillir à ses côtés. Néanmoins, il restait une dernière chose à clarifier.

Votre famille et vos amis auront la vie sauve. Du moins, dans l’entende de notre accord. Il m’est impossible d’assurer la sécurité de ceux-ci dans l’éventualité d’un conflit, comprenez que mon esprit à bien d’autres occupations sur le champ de bataille que de se préoccuper d’épargner des innocents. De plus, les employés de la Shin’ra n’ont jamais été dans mes priorités, cela restera inchangé.
Un rictus s’affichait sur son visage, à l’image d’une demande concernant le Président Shinra ou l’un de ses proches. Il aurait été plaisant de faire pareil demande. Peut-être qu’il devrait attendre, lui proposer un nouvel accord quand elle arrivera aux limites de ses capacités. Il y a toujours quelque chose à faire.

Vous m’y faite penser, il y a deux personnes vivant dans mon manoir qui auront potentiellement besoin de vacance sur les plages de Costa. Qui sait, seront-elles invitées à partager votre domaine.
Passant sa main sur son front, Namtar glissait celle-ci le long de son visage jusqu’à ce que ses cheveux poussent et que ses traits s’affinent pour ainsi reprendre les traits de son interlocutrice. Il n’y avait aucune provocation dans ce geste, il s’excusait dans un hochement de tête alors qu’il dressait le bras qu’il venait de faire apparaître en lieu et place du vide qui l’affaiblissait.

Il montrait alors sa main et tendait ses doigts, dévoilant une griffe d’acier noir qui recouvrait l’entièreté de son majeur ainsi qu’une gemme à l’éclat turquoise en unique décoration.

Ceci sera la signature de notre pacte, un présent de ma part pour une dame telle que vous. Cependant, elle sera à vous dès l’instant où nous aurons clarifié cette question : à combien d’âmes vous estimez-vous ? Soyez honnête avec vous-même, il ne s’agit rien de plus que l’apprentissage d’une connaissance telle que la mienne…
Après tout, il ne s’agissait que d’un chiffre et cette jeune dame serait sous sa faux jusqu’à ce qu’elle s’acquitte de celui-ci. Par malheur, elle avait créé le piège de son propre chef. Une dette qui, selon les désirs du Démon, pouvait être prolongée jusqu’à la fin de ses jours. Ce don, cette arme, n’était rien de plus qu’un rappel et un moyen pour l’appeler quand l’heure de la dette sonnera.

Oh, il tardait tant à écouter sa proposition ainsi que l’arrogance naturelle dont les humains sont capables. Tout semblait si facile.


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Courage Huayan… C’est le moment de la jouer fine.

J’ai déjà réussi à le convaincre à ne pas sélectionner des âmes de ma famille, ni de mes proches. Ainsi, mes parents, Xupeng et Noah ne seront pas impactés par ma résolution désespérée de sortir Haojun de la Shin-Ra.

Cependant, je trouve que le démon semble vouloir conclure l’accord un peu trop vite… Malgré tout, la saphir scellant notre accord est d’une beauté extraordinaire. Une élégance qui trahit la nature du contrat que nous nous apprêtons à signer. Un triste rappel nous indiquant que pour obtenir ce qu’il y a de plus beau, il faut parfois faire des sacrifices.

Mais on ne m’aura pas au marchandage, d’autant plus lorsqu’il s’agit d’âmes.


« Une âme n’a pas la même valeur en fonction des individus, mon Seigneur. » dis-je, tâchant de rester la plus calme possible.

« Une âme telle que la vôtre par exemple doit bien valoir une centaine de gens du commun. Au moins. »

J’imagine qu’il va prendre cela comme un compliment. Enfin j’espère. Désormais, il me faut répondre à son interrogation : mon âme en vaut combien ?

Difficile question. Certes, je peux me considérer comme supérieure de part mes compétences psychiques, mais je ne suis guère une combattante expérimentée, ni une magicienne hors pair. De plus, je ne dois pas me surévaluer, car ce sera la base de l’échange avec l’entité démoniaque de la Coalition Noire. Il va donc falloir trouver un juste milieu.


« J’estime mon âme à… Vingt âmes de gens du commun. » dis-je, me rendant compte l’ignominie que je suis entrain de faire.

Echanger un savoir ancien et dangereux, contre des âmes potentiellement innocentes. Et tout ça par Amour. J’entends déjà les poèmes qui me seront dédiés en Chine lorsque des artistes apprendront mon histoire. Et à mon avis, ce sera plus ou moins macabre selon les sensibilités artistiques.


« Cependant, ce nombre est à modifier en fonction de l’âme que vous visez. Celle qui a réduit vos morts-vivants en cendres il y a quelques instants au camp un peu plus haut, vers la côte, doit bien en valoir cinq ou sept. » dis-je, reprenant la négociation.

Je me passe rapidement la main dans mes cheveux, restant de marbre face à l’entité obscure, qui malgré mon sang-froid, demeure très inquiétante. Il faut être honnête, c’est un effort surhumain de rester calme et concentrée devant une telle puissance de l’ombre.


« Si nous sommes d’accord sur ce nombre d’âmes, avec la clause de modification de la somme en fonction de la valeur de l’âme que vous me donner à rembourser, je peux vous suivre. Cependant, je maintiens les clauses que j’ai précédemment évoqué et même si évidemment vous ne pouvez pas protéger ma famille ni mes proches, je souhaite juste que nous soyons sûrs qu’ils ne seront pas mêlés à nos affaires animiques. Directement, ou indirectement. » dis-je, sérieuse.

J’en profite pour marcher un petit peu, m’éloignant légèrement de la griffe tendue par le Seigneur noir, histoire de ne pas être trop proche de lui en cas de refus de sa part.


« De plus, je souhaite que nous fassions un serment magique pour être sûrs tous les deux, qu’aucun de nous ne pourra déroger aux termes de notre accord. Une fois notre parole donnée, pas de retour en arrière pour vous comme pour moi. Et lorsque le nombre d’âmes aura été rempli, nous serons tous les deux libérés. » dis-je, tâchant de demeurer humble dans mon attitude.

Je continue de l’observer, prenant mon courage à deux mains pour ne pas trembler comme une feuille morte aux mois d’automne. Espérant que les légendes chinoises aient pu m’apporter quelque aide dans le tracé de cet accord avec l’inimaginable.
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Conservant les traits de son interlocutrice, le Démon profitait de la finesse de ses traits pour accorder un doux sourire. Désirait-il prêcher la confiance alors que celle-ci reculait d’un pas après sa propre proposition ? Cela n’était point son désir. Lors de cet échange, cette discussion, il prenait plaisir. Un jeu aux yeux de Namtar, ce n’était rien de plus.

Potentiellement, il en aurait assez de ce pantin et d’autant plus si celle-ci continuait de refuser à s’offrir aux noires ambitions du dirigeant de la Coalition Noire.

Toutefois, il prenait plaisir dans ce ballet. Dans un défilé de mot et de pose, l’un et l’autre cherchant toujours à en atteindre plus dans son objectif initial. Il regrettait presque à ce qu’elle ne soit pas sous ses ordres et que le Président conserve pareil joyau dans l’un de ses bureaux.

Vingt âmes ? Seulement ? Oh, ne vous sous-estimez pas, comme vous n’avez pas hésité à m’accorder tant d’âmes sur base d’un nom et d’une pitoyable démonstration.
Il concluait sa phrase d’un léger sourire, jouant désormais avec la pointe de la griffe contre l’index de son autre main. Ainsi fonctionnait l’univers. Toujours utiliser ce que son opposant contait pour le lancer contre lui. Était-elle gênée en écoutant cela. Pensait-elle avoir été trop abrupte dans ses mots et avait-elle une pointe de regret à avoir parler trop vite ? Il n’en avait, pour l’instant, cure. Il apprendrait tous deux à ce connaître dans les mois à venir. D’un geste lent, il tendait le bras armé dans la direction de Madame Song. Un geste amical, une main tendue sans la moindre animosité.

Soudain, en dessous du vêtement de Namtar, un filament noir naissait et dansait tout autant du poignet pour finalement s’immobiliser dans les airs.

Vous et moi sommes d’accord. Vingt âmes de mon choix pour votre enseignement, sans pour autant que j’aille chercher celles de vos proches ou de vos collègues. Néanmoins, pour ce qui est des âmes plus importantes, ce sera à moi d’estimer leur valeurs tant vous semblez indécise quant à la véritable puissance de l’essence même d’une personne foulant cet univers.
Une pique ? Une insulte ? Il y avait de cela. Néanmoins, il s’agissait avant tout d’une leçon. Elle désirait apprendre les arts mystiques sous la gouvernance d’un Démon ? Elle ne devait pas oublier que cela avait un prix et qu’en aucun cas, ce sera une partie de plaisir. Le seul présent de Namtar serait cette griffe, ainsi que le nombre dérisoire d’âme qu’elle pensait valoir.

Ainsi que la marque de leur accord, celui qui ornerait son corps à l’instant où le pacte serait scellé. Il fallait bien cela pour ne jamais oublier pour qui son allégeance irait de droit.

Alors ? Êtes-vous toujours prête à cela. Le moment où nos mains seront jointes, il n’y aura plus de retour en arrière… Avec cela, nos destins seront liés et rien ne pourra nous y soustraire. Selon votre demande…
Un sourire narquois, une dernière preuve d’orgueil ? Il y avait tant de raison pour que le Démon prononce cette phrase. Néanmoins, il tardait presque à sentir la chaleur de cette humaine dans le creux de sa main. Un nouveau chemin s’offrait à lui et il ne désirait rien d’autre que de l’arpenter.


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Nous y voilà. Un accord.

Je me dis que je n’aurai peut-être pas dû après tout. Il ne s’est pas débattu sur la désignation de la valeur des âmes. En espérant qu’il soit raisonnable… Je ne suis pas d’une puissance colossale, d’où le besoin de m’enrichir justement. Tsss… Aurai-je un jour l’ascendant sur quelqu’un ou quelque chose ?

L’apparence du Démon, similaire à la mienne, ne me déplaît plus. Quelque part, n’est-ce pas une figure de l’esprit ? Je me condamne moi-même à un contrat démoniaque dans un but plus qu’incertain. La seule raison pour laquelle je ne bascule pas encore dans les ténèbres est peut-être ma famille, Haojun et les autres. Je ne suis pas si misérable que cela après tout, c’est ce qui rend mon choix dès plus ridicule.

Ce sentiment est renforcé par l’orgueil de Namtar qui semble éprouvé un certain plaisir à négocier avec une mortelle qu’il pense si faible, si méprisable. Une arrogance qui trouve certainement origine dans son propre pouvoir. Puissent les légendes de mon peuple m’apporter conseils et solutions lorsque notre contrat touchera fin. Car, à n’en point douter, ce genre de créatures incarne la faim sans fin.

Un vol d’oiseaux me distrait un instant, ils survolent la cime des arbres avant de disparaître de nouveau. C’est curieux… Ils ont eu l’air de bouger rapidement.

Je suis tirée de mes pensées par la griffe tendue du monstre. J’ai eu une garantie : le respect des termes sur lesquels nous sommes d’accord. Vaine promesse pour être sûre que Namtar n’ira pas plus loin que ce que nous avions conclu… Même si j’imagine qu’il ne me lâchera pas si facilement si mon potentiel augmente avec sa formation.

Cela promet d’être intéressant… Tout autant que sombre.


Je commence à tendre la main.

« Si par cette poigne, nous respectons l’accord sans pouvoir s’y soustraire, ni  tricher, alors cela me semble valable. » dis-je, dégageant un léger sourire.

Malgré tout, il n’a pas spécifiquement parler de choses importantes dont j’ai fait la demande précédemment.

« Notre accord inclut-il le respect de ma position dans la Shin-Ra et également la garantie que notre formation ne mettra pas en péril ma place dans la compagnie par des missions… Trop ciblées disons ? Vous ne l'avez pas énoncé. » dis-je, interrogative.

« Si vous me garantissez explicitement cela… Alors je rejoindrai notre serment et je m’appliquerai à respecter mes engagements à la lettre. » dis-je, sérieuse.

Tout en me remettant à me mouvoir, pour paraître plus détendue devant mon interlocuteur. Quitte à signer un pacte avec un démon, autant que ça soit le plus élégamment possible… « Huayan et le Démon changeforme » ; « Huayan et Death » ; « Huayan et la Faucheuse »… Hum… De belles histoires en perspective.
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Le Démon tournait légèrement la tête, son regard ne quittant pas celui de son interlocutrice. Il ne pouvait qu’apprécier cet instant. Combien de fois avait-il eu des mortels trop stupide pour conclure un tel pacte sans même réfléchir aux conséquences ? Bien trop. Death, que son esprit soit à jamais silencieux, en était l’exemple parfait.

Elle possédait la lucidité et l’intelligence suffisante pour ne pas tomber dans ses pièges les plus grossiers. Ensemble, ils accompliraient de grands dessins.

En ma position de dirigeant de la Coalition Noire, vous avez ma parole qu’aucune de mes demandes à votre encontre n’ira ternir votre image ou votre rôle au coeur même de la compagnie.
S’il ne lui fallait que ce genre de mot pour être rassuré, il pouvait lui léguer. Il avait déjà énuméré ce point, la Shin’ra ne l’intéresse pas. Il préférait rester un associer de Rufus Shinra que l’un de ses ennemis, le Président n’aurait aucune difficulté à éradiquer ce que Namtar avait pris tant de temps à construire. Autant conserver le titre d’allié de la compagnie de transport. Néanmoins, elle semblait satisfaite de cette dernière demande et les mains se joignaient dans le but de conclure cet accord. Aussi subitement qu’elle était apparu, le filament s’enroulait autour de la poigne, enserrant celle-ci un bref instant avant de quitter son hôte et glisser le long de l’avant-bras de la nouvelle apprentie du Démon. Un accord simple, que les deux parties prendraient soin à respecter. Dans le cas contraire, l’un ou l’autre ne pouvait espérer beaucoup du destin.

Démon et humain avaient pactisé, l’un se délectait de la suite des évènements et allait attendre avec grande impatience leurs futures rencontres. Voilà des décennies qu’il n’avait plus eu le luxe de prendre quelqu’un à ses côtés.

Ainsi, madame Song, nous allons pouvoir commencer…
Quittant les traits de son apprentie, le Démon reprenait sa forme originel tout en remettant sa capuche sur sa tête au rythme avec lequel ses ailes craquèrent douloureusement dans son dos. Elle et lui connaissait le véritable visage de la Coalition Noire, il n’y aurait plus besoin d’artifice.

Au même rythme que son bras disparaissait à nouveau, la griffe se déposait dans le creux de la main de son apprentie alors que sa hauteur la dominait de nouveau.

Vous et moi allons être destinés à nous croiser dans peu de temps, pour votre entraînement. Il n’y a plus rien à tirer d’un endroit tel que celui-ci, outre des idiots tentant inlassablement de creuser la terre à la recherche de quelconque richesse ! Et les Indiens de ce monde, ils ne sont rien d’autre que des fourmis évitant les reflux de l’océan.
Il s’écartait alors, fixant l’orée de la forêt et le ciel les surplombant. La lune était belle, claire et froide. Ils baignaient dans cette lueur. Une douce poésie qui n’avait point sa place en ce lieu où les morts venaient de revenir à la vie, encore moins dans l’avenir qui se traçait devant la marche de son apprentie. La mort, cette odeur putride allait dorénavant la suivre. Tout comme elle suivait Namtar depuis qu’il avait foulé cette terre.

Portant de nouveau son attention sur elle, il fermait les yeux un bref instant pour qu’apparaisse un corbeau sur son épaule. Plus imposant et baroque que c’est congénère, à l’image du Démon.

Quand celui-ci apparaîtra devant vous, vous saurez qu’il sera temps de payer de votre dette. En attendant, au plaisir de vous retrouver, madame Song.
D’une courte révérence, l’animus de Namtar s’envolait alors que celui-ci prenait l’apparence d’un corbeau pour s’envoler dans l’éclat de la lune. Il n’attendait pas tant d’un caillou aussi insignifiant et il imaginait déjà où il devrait mener cette femme, un nouveau maître des morts allait naître dans l’univers.


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Salut !

Il… semblerait que je sois désormais abonné aux notations des magouilles de Death ! Pas très lumineux tout ça, je devrais par principe te mettre plein de malus non ? Very Happy

Et Huayan, je crois que c’est la première fois que je lis un de tes rp autrement qu’en diagonale ^^ Ce qui implique donc que je découvre en grosse partie ton personnage et ton style dans celui-ci. Je préfère te prévenir car mes remarques risquent de beaucoup tourner autour de ce fait !

Avant toute chose, je dois vous dire que j’apprécie la raison d’être de ce rp : que Huayan trouve quelqu’un pour lui apprendre de nouveaux savoirs. C’est bien parce que tu aurais pu jouer la flemme et trouver un vieux livre de nécromancie au fin fond d’une bibliothèque. C’est bien parce que ça crée des liens pas nécessairement évidents au premier abord entre nous les pj. Et c’est bien parce que Chen t’avait justement balancé cette idée dans un commentaire, donc c’est cool que tu en sois venu à l’exploiter.

Maintenant le coeur du sujet !

Je vous avoue déjà que… J’ai eu beaucoup de mal à rentrer dans votre rp pour plusieurs raisons. Autant, je trouve hyper intéressant que le contact ne soit établi qu’à la fin du cinquième post, qu’on suive deux personnages dont l’un est spectateur et où le second ignore totalement la présence de l’autre. Autant j’ai assez souvent trouvé cela poussif. Plus dans tes posts à toi Huayan que dans ceux de Death d’ailleurs, mais je vais détailler un peu tout ça.

Déjà, dès la première ligne, j’ai eu du mal. Mais là je précise, c’est un point de vue uniquement personnel ^^ Sauf que pour moi :

« Le pouvoir corrompt. D’une manière ou d’une autre, il arrive toujours à affecter l’âme d’une personne. On l’acquiert par envie, par orgueil et parfois par nécessité. Un prix à payer pour assurer un avenir déjà instable. »

Ce n’est pas une bonne intro. Je n’aime pas quand on débute sur un constat ou une morale cheloue pour ensuite la détailler. Je préfère quand ça commence dans une action, être directement plongé dans quelque chose et ensuite passer dans de l’explication, comme ça tu as déjà éveillé l’attention du lecteur.

Et Death, ton premier post a aussi un peu ce problème avec la thématique de l’égoïsme. Mais un peu moins car on est plus dans l’action (je reviens dessus après).

Donc pour continuer sur ton premier post Huayan, j’ai… vraiment dû m’accrocher. Parce qu’après cette intro que je n’ai pas kiffé, tu continues avec un résumé des épisodes précédents (où forcément j’étais un peu perdu) pour conclure sur un « Arrêtons donc de bavasser et laisser moi me concentrer sur ma trajectoire »

Et là, je t’avoue que je n’ai pas compris pourquoi apostropher le lecteur. Comme je ne connais pas ton style, je ne sais pas si c’est quelque chose que tu fais régulièrement. Mais du coup ça m’a fait me poser des questions. Genre : Ah mais en fait ce ne sont pas les pensées de Huayan qu’on suit ? Elle parle à quelqu’un ? Mais à qui ? A elle-même ?

Et puis… Franchement, je n’aime pas être pris à partie comme ça quoi, j’ai rien à voir dans toute cette histoire !

Bon voilà, c’est un détail mais je trouve ça assez maladroit. Du reste j’ai bien aimé la suite de ton post, quand on est dans l’action, quand tu survoles le Nouveau Monde. C’est juste un peu dommage que ça soit en mode “Enfin il se passe quelque chose !”. Bon je ne sais pas si mon conseil est vraiment objectif puisque je me base sur ma manière de faire, mais je pense vraiment que tu aurais dû structurer différemment : peut-être commencer sur la découverte du monde, expliquer ensuite pourquoi tu es ici (parce que même si j’ai pas tout compris du résumé des épisodes précédents je pense qu’il a tout à fait sa place) et garder la même conclusion que tu as avec ton informateur.

Au tour de Death donc ! Et bien à part ce que j’ai déjà dit sur l’intro, je n’ai pas grand chose à rajouter. Ca m’a tout de même bien fait rire cette entrée en matière ultra-vénère de Death qui vient seul pour casser des gueules. Grosses couilles quoi !

Ah si, peut-être un petit défaut. Je trouve dommage que tu n’abordes le fond des raisons qui l’ont poussé à venir que bien plus tard. Même si on comprend qu’il a la haine contre les Mercenaires (mais bon, Namtar a la haine de tout), à mon sens citer Lenore et les évènements du Palais des Rêves dans ce post aurait été plus judicieux. D’ailleurs, petite projection dans ton cinquième post puisque c’est là que tu en parles :

« Namtar, malgré ses blessures et cicatrices parsemant son corps, ne devait sa présence qu’à un simple désir visant à honorer le contrat le liant au géant qu’était la Shinra. Cette lutte insipide à l’encontre des mercenaires n’était devenue personnelle que pour une seule et unique raison, la désagréable participation de l’un des agents du Centurio lors de l’évènement qui devait résonner comme l’apothéose d’année de labeur dans les terres qu’était le Palais des Rêves. »

Voilà, c’est ce passage qui aurait pu être là dès le début. Ou plus tôt dans tous les cas (parce que voir Death venir briser des bouches sans trop savoir pourquoi dès le départ ça a son charme aussi). J’ai néanmoins un léger problème avec la tournure. Tu dis clairement qu’il n’est là que pour honorer le contrat avec la Shin-Ra, mais dès la phrase d’après contresens : c’est déjà devenu une affaire personnelle.

Bref. J’étais parti pour commenter post par post et ma structure est déjà devenue n’importe quoi ! Je reprends !

Troisième post, on revient à Huayan donc. Et là… Bon, je pense que c’est le rp de ton personnage qui est comme ça mais. J’étais un peu en mode WTF. Les morts reviennent, le massacre commence et Huayan regarde en mode ultra analytique de la situation, complètement impassible. Alors autant je veux bien accepter un personnage froid et détaché, autant là le contexte me paraît tout de même assez déplacé pour rester de glace. Est-ce que vraiment ça ne l’atteint pas de voir ça et que ça éveille simplement sa curiosité ? Est-ce que Huayan n’est pas juste détachée mais une véritable sociopathe ?

Ce qui est très bizarre parce que j’ai l’impression aussi que certains moments sont faits pour la rendre plus humaine. Comme quand elle dit « Quelle horreur. » ou que tu parles d’une montée d’adrénaline à cause du danger proche. Sauf que tu le dis, ok, mais moi je n’ai pas ressenti ces émotions dans ton texte. Peut-être que ça tient à la narration à la première personne, à la manière dont Huayan s’exprime en pensées, mais je n’ai rien ressenti d’autre que du détachement.

Ce qui m’a un peu agacé pour deux raisons. Premièrement, je l’ai déjà dit, parce que je pense que même pour quelqu’un de froid ce n’est pas une réaction adaptée. Deuxièmement parce que voir ça par le biais d’un personnage détaché m’a moi-même détaché du rp et du sort de ces pauvres Mercenaires. Ou même du tien.

Je te donne un exemple qui m’a marqué :

« si je perds le contrôle de ma forme animale, je m’écraserai en plein milieu du champ de bataille, ce qui serait fort fâcheux pour ma personne »

Hm. Certes ! ^^ C’est le moins qu’on puisse dire en effet. Blague à part ça m’a fait sourire, mais pas dans le bon sens. Qu’elle considère ça “fâcheux” de se retrouver entre l’armée d’un nécromancien et des guerriers, c’est un peu léger. Le pire c’est que tu refais un truc pareil dans ton post suivant ^^ Avec ce passage :

« Mon âme n’a jamais eu à souffrir d’attaques aussi violentes, et j’en suis des plus satisfaites vu la peine que cela semble causer à ces braves combattants. »

“Des plus satisfaites” et “ces braves combattants” ^^ J’ai l’impression qu’au fond, tout ça n’est pas très grave, qu’ils se sont un peu fait mal en jouant. Bref, ça désamorce la notion de danger. Je pense que j’aurais préféré voir Huayan perdre son sang-froid et avoir un peu moins d’assurance.

Ah, et j’ai encore une remarque sur ton deuxième post (désolé, je t’accable…), mais je ne comprends pas bien l’intérêt de la faire parler à haute voix alors qu’elle est seule (Hormis le « Quelle horreur.. » qui est très bien placé et que je ressens comme quelque chose qui lui échappe face à la scène). Déjà parce que la façon de parler me semble trop éloquente pour quelqu’un qui se parle tout seul. Et surtout, pourquoi ne pas juste l’inclure dans les pensées puisque tu racontes à la première personne ?

Pendant ce temps, chez Death ! La mort, le chaos, tout ça. J’ai bien aimé ce quatrième post. Il est concis et en plein dans l’action, rien de superflu. C’est cool. Après, c’est plus facile pour toi aussi puisque tu as juste à rester dans ton truc sans que ça ne soit influencé par Huayan.

Cinquième post donc.

Je l’ai trouvé bien écrit mais j’ai encore quelques remarques. Deux en fait.

Déjà le fait que tes premiers paragraphes ne font que raconter de nouveau ce que Death a déjà décrit avant. C’est bof. Dans le sens où je suis au courant, pas besoin de me le répéter. Alors bien sûr il nous faut l’avis de Huayan sur tout ça ! Mais tu peux le faire un peu plus subtilement, là c’est assez lourdingue ^^ Tu vois, Death dans le post suivant il enchaîne directement dans l’action, il ne décrit pas ton arrivée, tu es déjà là. Et c’est beaucoup plus fluide. Bon, ça me pose aussi un autre problème mais… J’en reparle dans quelques instants.

Deuxièmement. A trop pousser le côté analytique de Huayan, j’ai eu l’impression que tu lui donnais de ton omniscience de joueur. Ta déduction sur le fait qu’il s’agisse d’un membre de la Coalition Noire me parait trop évidente (elle a bon dos la Coalition !). Bon, dans les faits… Évidemment, vu leur réputation tu vas y penser. Tu ne peux pas ne pas l’envisager. Mais ça m’a un peu agacé que, comme par hasard, ta première supposition soit la bonne. Même problème comment sais-tu que le corbeau est lié à son esprit ? Il peut aussi bien faire des bêtes sorts à base de corbeaux sans que ça soit son animus.

Sinon, j’ai bien kiffé le caméo de Natsu ! Mais j’ai eu un problème avec la fuite de Death. Et j’imagine que vous vous étiez mis d’accord sur cette tournure des évènements ?

Parce que j’ai un reproche à vous faire là dessus. Je ne comprends pas trop pourquoi Death fuit. Et à ce moment, j’aurais voulu être dans sa tête pour avoir son point de vue là dessus. Sauf que, manque de chance, comme Huayan va jusqu’au moment de la rencontre et que Death enchaîne, à aucun moment il n’y a d’explication sur cette fuite. En gros, je pense qu’il aurait fallu couper plus tôt de ton côté Huayan.

Tiens d’ailleurs, sur la fin de ce post je me suis dit que ta manière d’aborder Death était plutôt cocasse, voir invraisemblable. Je voyais plus Death remarquer sa présence… Mais comme c’est un naab en magie, il n’a pas les compétences de détection. SHAME ! Donc, pourquoi pas.

Pour la suite, je vais la faire courte parce que ce sont majoritairement tous les problèmes que j’ai rencontré avec votre rp. A partir du moment où la seconde partie, votre conversation, commence je suis vraiment rentré dedans, c’était beaucoup plus fluide, beaucoup plus intéressant également. Donc. Ouais. C’est vraiment l’intro mon soucis. Peut-être parce que ce sont deux moods différents et que ça manque d’une cohérence globale ? Je ne saurais pas trop vous expliquer.

J’ai beaucoup aimé tout le jeu de chat et de la souris final, avec Huayan qui essaie tant bien que mal de conclure un pacte raisonnable avec le diable (quelle idée aussi) et Death qui s’en délecte. A certains moment, j’aurais peut-être préféré voir Huayan perdre un peu en assurance ou être plus intimidée, notamment quand elle comprend qu’elle n’a pas grand chose à lui offrir au final. M’enfin...

Vingt âmes... Prétentieuse avec ça !

Ah oui, je repense à un truc. J’aime beaucoup, Huayan, cette idée que ça soit l’amour qui la pousse à chercher le pouvoir. C’est une très jolie thématique. Cependant, comme ta narration me paraît être plus souvent dans une froide logique, j’ai eu du mal à vraiment le ressentir. Je t’encouragerais donc à creuser dans cette veine. Après, c’est peut-être juste ton personnage qui est très pudique sur sa manière d’exprimer ses sentiments… Je ne sais pas, à toi de voir donc !

Death, j’ai vu beaucoup moins de fautes d’inattentions que la dernière fois. Il en reste quelques unes mais ça a baissé drastiquement dans ce rp. Cool !

Et comme d’habitude je précise (parce que j’ai fait quatre pages de reproches pour cinq lignes encourageantes) que je n’ai pas trouvé ce rp nul. Toute la seconde partie est vraiment très chouette et va conduire, j’en suis certain, à des rp très intéressants ! Huayan… Bienvenue en enfer =)

Winner Winner Chicken Dinner ! C’est l’heure des récompenses.

Huayan Song : Facile : 10 points d’expérience, 100 munnies et 2 PS en Symbiose
Death : Normale : 20 points d’expérience, 200 munnies et 3 PS en Symbiose

Oui, je considère que s’attaquer seul à un camp de Mercenaires avec une armée de cadavres est une journée normale dans la vie de Death.

Chen-cheminée, je te laisse éditer les fiches de compétences.

Bisous.
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